Arrêter le rituel de la défonce du weekend

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Dégun homme
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Salut,

J'écris un dimanche qui ressemble à tous les autres, avec la gueule de bois donc...

Je bois depuis longtemps, avant d'être en couple que les soirées de week-end.
Pendant plus de 16 ans en couple bières quasi tous les soirs et le summum pour les soirées de week-end.

Je suis séparé depuis un an, et depuis je bois plus du tout en semaine. Je vaporise un peu de cannabis mais c'est pas systématique, je n'ai plus de problème avec ce produit en revanche.
Je me suis remis au sport, je suis frais comme un gardon toute la semaine. Une bonne hygiène de vie en fait (alimentation etc...).
Ça se voit bien sur mon corps d'ailleurs, j'avais pas de balance mais j'ai découvert  à la pesée chez le médecin que j'ai perdu 20 kilos en un an (de 90 à 70kg)...Un peu trop à mon goût mais bon.

Donc en semaine je suis à fond, je suis très actif. J'ai pleins de projets pour occuper mes week-end.
Sauf que...Je me défonce tout seul dès le vendredi soir venu. Depuis un an donc j'arrive pas à me raisonner en fin de semaine, ça me gonfle. (même si j'ai ce rythme de défonce hebdomadaire depuis 25 ans, ça commence à faire)

Dès que je rentre du taff le vendredi je suis tout excité à l'idée de me défoncer. A la base je me dis que je vais y aller molo, un ptit verre ou deux, une ptite trace ou deux et au lit (oui je prends de la coke quasi tous les week-end aussi...).

Comme ça quoi, tout seul, je mets de la zik, je m'ambiance tout seul. Sur le moment je me sens bien, je décompresse, juste tout seul je me sens bien. Mais après quelques verres bah faut que je me finisse, jusqu'à 4h du mat...
Donc tous mes projets du samedi tombe à l'eau, je me réveille tard en vrac, je fais une sieste et je remets ça le soir même. Et donc les projets du dimanche rejoignent ceux du samedi.
Pareil pour les vacances, à chaque fois je me dis que je vais faire plein de trucs, mais ça fini comme un long week-end. J'en profite pour me défoncer. Je suis épuisé quand je rentre de congés.

La défonce à toujours fait partie de ma vie, en mode festif surtout. Enfin festif faut le dire vite.
J'adore cet état où on oublie tous ses problèmes, l'euphorie, la semaine bien remplie qui s'achève, le lâcher prise.
Ma récompense en résumé.
J'essaie d'alterner les produits le week-end quand même, des fois codéine, souvent coke (je ne sens presque plus les effet en plus), des fois kratom. Faut que je me drogue quoi. Comme je reste sobre toute la semaine j'ai l'impression de perdre une occasion de me défoncer sinon, vu que je peux le week-end.

Mais c'est handicapant pour pouvoir faire quelque chose le lendemain (donc en fait je peux pas vraiment non plus le week-end tout compte fait)

J'arrive pas à me raisonner, et je suis dans une pensée contradictoire. Entre profiter de ce que je pense apprécier (je sais pas si je me défonce par plaisir ou parce que je suis pas bien?) et rester clean pour profiter d'autre chose.
J'ai du mal à concevoir un repas, une soirée avec des amis ou un resto sans alcool. Quand on se retrouve c'est pour faire la fête. Eux n'ont pas de problème de dépendance mais moi oui. Ça fini dans l'excès.

En plus j'assume pas de me dire que je me défonce solo comme ça. Avant on faisait ça en couple mais là tout seul je trouve ça encore plus glauque.
En plus je culpabilise, "c'est pas bien de se défoncer"...(je sais que c'est une pression sociale mais j'arrive pas à m'en détacher).

Comment arriver à s'arrêter de boire au bon moment en soirée, sans basculer dans l'ivresse totale? (Déjà j'ai enfin réussi à ne plus rentrer bourré en voiture. A 40 ans j'arrive à me forcer à dormir sur place).
Me défoncer me désinhibe, j'y arrive pas sans.

En plus, en semaine je comprends même pas comment je peux mettre dans cet état le week-end. Mais je bascule à chaque fois, et quand je prends un verre ou deux c'est insupportable, j'ai direct des cravings pour autre chose, un "ptit plus": coke, kratom, psylo. N'importe quoi d'autre,  j'ai envie de plus. L'alcool me suffit pas, je trouve plus ça très satisfaisant l'effet de l'alcool uniquement.

Bref, je pense de plus en plus à aller dans un CSAPA, mais j'ai honte. Et j'aimerai bien voir un psy là-bas parce que j'ai plus les moyens d'en voir un (j'en jamais vu un).
Je sais pas si je dois voir un psychologue ou un psychiatre. Ou les 2? Peut-être qu'un traitement AD m'aiderait? Mais bon idéalement je voudrais éviter de remplacer un prod par un autre, je voudrais juste ne plus avoir besoin de rien du tout.
Je prenais ponctuellement les médocs de mon ex quand j'avais des crises d'angoisse, en mode auto médication quoi.
Les psy des CSAPA s'occupent uniquement du traitement de la dépendance ou on parler d'autre chose aussi?

Je sais pas si j'allais bien si j'aimerais aussi me défoncer. Quand j'étais gosse j'avais pas besoin de ça pour me sentir bien et me défouler. C'est relou...

Merci pour vos conseils.

Dernière modification par Dégun (19 décembre 2021 à  22:50)


Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existées ne saurait être que fortuite.

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Dapak
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Quand tu étais gosse tu découvrais la vie avec innocence, maintenant tu la connais )

Ton envie est légitime, nos modèles de société n’ont rien de réjouissant, c’est un désir naturel de vouloir y échapper et donc pourquoi pas de s’évader. Il n’y a aucune culpabilité à avoir, tu te fais tes trips en solo, tu ne nuis en principe à personne, ça n’est en rien honteux.

C’est ta santé qui est concernée, physique et mentale, moi aussi j’ai passé 25 ans à passer mes week end entre alcool mdma et coke.

j’en suis revenu en quelque sorte...

je n’ai plus envie de me « défoncer » (c’est cette notion qui est la plus importante dans tout ça je crois) mais j’aime toujours prendre des stimulants.

Le pire c’était l’alcool, c’est vraiment le truc qui use mais avec les RC ou NPS comme on diit, j’ai trouvé un certain équilibre, d’abord parce que je reste productif, sinon plus et avec le temps je deviens raisonnable sur le doses et surtout sur le type de produits. J’aimais beaucoup la 3MMC, c’est ce qui a fait le pont entre l’avant et l’après, et j’ai arrêté, je me contente de trucs moins forts et j’évite tout ce qui agit de manière évidente sur la sérotonine.
Je pense même clairement en arriver aux nootropics (nootrope) dans pas longtemps, je sens que le pont n’est pas loin et qu’il risque même de m’amener à la sobriété.

Alors je dirais pas, vas-y , fonce, mais je peux dire, et je sais que je me porte mieux (surtout sans alcool) et que je n’ai plus du tout la même vision des choses. Après ca reste un avis perso et pas un conseil RDR reconnu. Je parle que de mon expérience.
Je ne m’envoie pas des trucs forts, juste de quoi éveiller mes sens et garder une stimulation au dessus de la normale.
C’est mon remède pour éviter la blazitude. Je pense pour le coup être dans une démarche RDR dans tout ça.

Je ne bois quasiment plus, du moins, plus dans la même optique, il m arrive encore de siffler une bouteille de vin si je l’ouvre à l’apéro suivi d’un bon repas.
J’ai rangé l’ecstasy au rayon souvenirs , avec ceux qui restent dans mon coeur, pas dans un coin, faut pas déconner quand même, c’était trop bon.

La coke, j’ai l occasion d’en prendre mais je n’en ai plus envie, c’est un truc de boomers, voilà ce qu’il m’en reste comme sentiment.
Je n’ai rien à te conseiller de façon concrète, ton histoire me touche alors j’y réponds.
En tout cas, perso je n’aurais jamais aimé être « assisté » ni adopter un changement de manière radicale genre en mode « cold turkey ». 
J'ai préféré me raisonner , et garder mon coté « psycho-actif » en étant bien moins affecté par les problèmes que ça peut engendrer.
Si j ai un truc à faire le lendemain, je fais le tour du cadran et j’y vais limite avec le smile.

Ne culpabilise pas, en plus l’alcool accentue ton moral dans ce sens là. C’est dur d’aller en soirée sans y toucher. Faut vraiment être un bisounours pour arriver à passer des soirées à rencontrer des gens tout en restant dans une ouverture sociale a donf d'endorphines.
Généralement ces gens là me font chier, ils ont rien à dire de spécial qu’ils t’auraient pas dit un mardi big_smile

T’as 40 ans, j’ai commencé à m’assagir à 43.

Je te souhaite le meilleur

Dernière modification par Dapak (20 décembre 2021 à  01:14)

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geosadak homme
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Hello smile!

Ton histoire ressemble presque à la mienne ! Toujours défoncé en mode festif depuis mes 16 ans (cannabis et alcool). Le rituel s'installait à partir du jeudi soir et jusqu'au dimanche soir, avec des weekends qui semblaient ne pas en être. Au boulot aussi, on buvait le midi, apéros le soir en équipe. Tout ça mis bout à bout j'étais déjà à 8 - 10 unités d'alcool par jour.

Puis relation de couple pendant des années, idem, quelques bières chaque soir (mais des triples ou quadruples à 9 - 12°), un peu de vin, des taules le weekend, et sans m'en rendre compte la dépendance s'est installée (elle était déjà psychologique depuis longtemps, mais la dépendance physique c'est autre chose).

Il y a eu rupture avec mon ex, pour d'autres raisons.

C'est la que nos chemins se séparent pendant quelques temps. Je suis tombé en plein dedans ! J'en suis arrivé à 1L de vodka par jour pendant presque 2 ans, je consommais toujours du cannabis le soir, le weekend c'était pire.
Mais pour le monde autour de moi l'illusion a été sans faille...

Quand 30cl de vodka ne me suffisaient plus à me réveiller le matin, j'ai commencé à consommer de la coke de manière purement fonctionnelle et quotidienne. Puis du Kratom en plus, de la codéine... et je suis passé par les RCs stimulants, et autres (ça m'a valu quelques soucis d'ailleurs). Dans le même temps j'étais traité, avec des benzos, antidepresseurs et TT de "maintien de l'abstinence".
Le budget défonce était supérieur à mon loyer...

J'ai tenu à peu près un an à ce rythme, avec des déceptions qui n'ont fait qu'empirer la chose. Plus on boit, plus on est anxieux... L'alcool étant le meilleur anxiolytique, au début du moins, on reboit et ainsi de suite.
Puis ça a commencé à se voir clairement (je bosse en famille).

Le vrai parcours du combattant a commencé là. Médecins, psychiatre, CSAPA, cures, psychologues, réunions et j'en passe. J'ai rechuté à chaque fois une fois le sevrage physique terminé. Mes deux derniers sevrages étaient horribles. J'ai fait fait un pré-DT (hallucinations la nuit, des araignées qui me grimpaient dessus, cauchemars d'une réalité hallucinante, agitation) et un DT avec crise d'épilepsie, convulsions, perte de connaissance etc.

J'ai "totalement" arrêté depuis 6 mois. Je me suis essayé une fois à racheter de l'alcool en me disant "c'est le weekend allez". Le lendemain était horrible (je ne connaissais plus le mot gueule de bois, j'étais ivre h24). Je n'avais qu'une seule envie, c'était de courir au supermarché m'acheter une bouteille.

J'ai appelé mes parents et j'ai tout dit. J'ai pris mon baclofène pour enlever au moins le craving. Je suis fier de cette décision.

Donc au final, je te conseille quand même de faire attention à cette consommation qui peut sembler latente. Si toute la semaine tu attends le vendredi soir pour te défoncer, il y a un risque que cette consommation dérive de plus en plus...

Comme tu sembles inquiet, le CSAPA sera un bon moyen je pense. Le parcours est assez classique, tu verras d'abord une infirmière spécialisée, puis probablement un psychiatre / addictologue qui te proposera un suivi psy et des traitements adaptés.

Attention à ne pas devenir dépendant de pilules censées te rendre indépendant...
Je pense surtout au benzodiazépines. Je suis monté à des doses folles, et jamais hors de prescriptions médicales...

G.

PS : au fait, j'ai 36 ans et aujourd'hui j'ai l'impression d'en avoir 20.

Dernière modification par geosadak (20 décembre 2021 à  09:36)

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zizitaupe_meilleure_bande homme
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Est-ce que tu as déjà essayé des soirées entre amis mais sans defonce? J’étais obligé pour ma santé d’arrêter l’alcool il y a 2,5 ans, et j’ai appris plusieurs choses sur moi même. D’abord, avec des vrais bons amis ou dans des super cadres, j’ai pas besoin de defonce. Puis avec des gens qui m’intéressent moins ou dans des situations relou, j’aimerais tellement boire pour mieux apprécier la situation. Du coup j’essaye d’éviter ces situations et ces gens. Résultat je ne sors presque plus, et je préfère être en petite comité avec des gens que j’aime, ou dans des fêtes qui ne tournent pas qu’autour de la defonce.

Après, boire tout seul à la maison c’est autre chose. Je faisais pareil, et comme j’ai dit, c’était un problème de santé qui m’a fait arrêté, et j’en suis heureux finalement.  Donc j’ai pas de conseil la dessus car sans cette contrainte je serais sûrement encore en train de picoler et augmenter les doses avec chaque année…

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Dégun homme
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Salut à vous,

Merci pour vos réponses et de m excuser de pas avoir répondu avant.

@Dazak: oui je culpabilise, parce que mon temps libre est gâché par les redescendes.
L alcool me gonfle mais c'est ancré dans mes habitudes du week-end depuis des décennies. Les taz j ai arrêté depuis plus de 20 ans, trop éprouvant la descente.
Et c'est clair que je me vois pas en soirée avec des potes rester sobre, je me ferai trop chier. C'est trop tard je crois je pourrais plus jamais vivre une soirée a jeun sans vivre ça comme une punition. Je préférerais rester chez moi a rien faire mais en étant a jeun, je le vivrais mieux.

@geosadak: effectivement j en suis pas a cette consommation quotidienne que tu as eue.
Et en fait toute la semaine ça me manque pas, je crois vraiment que le week-end je vais arriver à résister et a me coucher tôt.
Mais non, je craque, et après un verre ou deux c est mort, faut que j aille toucher de la coke ou prendre du kratom pour accompagner l alcool jusqu'au bout de la nuit.
Et le lundi je repars en mode "semaine", sobre, actif et couché tôt.
Vraiment comme s il fallait que je profite du week-end pour oublier l abstinence de la semaine. Une récompense quoi.
Et la semaine que j oublie le week-end en étant abstinent.
Je me méfie surtout de moi-même concernant les benzo, je me connais je suis capable de me rabattre là-dessus et d exploiter le truc à mauvais escient. Genre le mélanger avec de l alcool le week-end..Bref.

@zizitaupe: oui j ai quelques fois essayé de rester sobre en soirée, avec mes potes (qui ne sont pas le problème loin de là, c'est moi qui dépasse les bornes).
Même en famille, des que je commence à picoler j ai du mal a me raisonner. Alors que ma famille boit très peu. Je suis un peu un ovni au milieu, qui  se ressert toujours...

En fait seul j arrive a pas boire du tout, mais dès que je suis entouré faut que je picole. J arrive pas a me sociabiliser sans. Alors que dans mon taff je suis obligé de parler à pleins de gens et avec de la pression mais je gère sans avoir besoin de rien.

C'est chiant je vois pas de solution. A 40 ans j ai essayé trop de fois d être clean j y arrive pas ca me désespère.

Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existées ne saurait être que fortuite.

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Cub3000 homme
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Dégun a écrit

Salut à vous,

Merci pour vos réponses et de m excuser de pas avoir répondu avant.

@Dazak: oui je culpabilise, parce que mon temps libre est gâché par les redescendes.
L alcool me gonfle mais c'est ancré dans mes habitudes du week-end depuis des décennies. Les taz j ai arrêté depuis plus de 20 ans, trop éprouvant la descente.
Et c'est clair que je me vois pas en soirée avec des potes rester sobre, je me ferai trop chier. C'est trop tard je crois je pourrais plus jamais vivre une soirée a jeun sans vivre ça comme une punition. Je préférerais rester chez moi a rien faire mais en étant a jeun, je le vivrais mieux.

@geosadak: effectivement j en suis pas a cette consommation quotidienne que tu as eue.
Et en fait toute la semaine ça me manque pas, je crois vraiment que le week-end je vais arriver à résister et a me coucher tôt.
Mais non, je craque, et après un verre ou deux c est mort, faut que j aille toucher de la coke ou prendre du kratom pour accompagner l alcool jusqu'au bout de la nuit.
Et le lundi je repars en mode "semaine", sobre, actif et couché tôt.
Vraiment comme s il fallait que je profite du week-end pour oublier l abstinence de la semaine. Une récompense quoi.
Et la semaine que j oublie le week-end en étant abstinent.
Je me méfie surtout de moi-même concernant les benzo, je me connais je suis capable de me rabattre là-dessus et d exploiter le truc à mauvais escient. Genre le mélanger avec de l alcool le week-end..Bref.

@zizitaupe: oui j ai quelques fois essayé de rester sobre en soirée, avec mes potes (qui ne sont pas le problème loin de là, c'est moi qui dépasse les bornes).
Même en famille, des que je commence à picoler j ai du mal a me raisonner. Alors que ma famille boit très peu. Je suis un peu un ovni au milieu, qui  se ressert toujours...

En fait seul j arrive a pas boire du tout, mais dès que je suis entouré faut que je picole. J arrive pas a me sociabiliser sans. Alors que dans mon taff je suis obligé de parler à pleins de gens et avec de la pression mais je gère sans avoir besoin de rien.

C'est chiant je vois pas de solution. A 40 ans j ai essayé trop de fois d être clean j y arrive pas ca me désespère.

Je crois qu'effectivement consulter un.e addicto pourrait être une bonne idée. Personnellement je l'ai fait lorsque mes consommations ont commencé à trop envahir mon existence, et on ne va pas se mentir je ne suis pas devenu abstinent pour autant, mais c'est une démarche qui m'a beaucoup aidé à conscientiser mes consos, à repérer les moments où je pouvais me mettre en danger, à m'éloigner de certaines substances et de certains milieux délétères pour moi, et petit à petit à avoir un meilleur contrôle sur tout ça...Je crois que la honte est superflue, il n'y a vraiment aucune raison de se sentir coupable d'une consommation ou d'une addiction, nous vivons dans une société très anxiogène et addictogène, il n'y a rien de surprenant à ce qu'on essaye de s'en évader un peu avec les moyens qu'on a sous la main. Le fait que tu en parles est déjà un pas important, tu as un bon "insight" sur ce que tu vis, après je crois que l'aide d'un tiers compétent est importante, on progresse rarement seul sur ce genre de chantier personnel wink

Courage wink


...and we got to get ourselves back to the garden.

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Takitou femme
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Je t'envoie tout mon courage Dégun. Tu as un ami à qui parler de tout ça qui pourrait te soutenir ? Ça pourrait aider...

Bises

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LeCorbeau_G homme
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Salut étant alcoolique j'ai la vingtaine actuellement , je me reconnais pas mal dans tes paroles , je visualise très bien ton états d'esprit quand tu commence à boire un verre deux trois , et puis " tient je sortirais bien le plateaux " .

Quand il n'y a plus rien à boire ni à consommé c'est la cloche de fin de soirée l'ennuis qui te prends et la frustration de ne plus rien avoir est telle que souvent on remet ça le week end , ou on passe commande et tu finis des fois à faire des binges de 2-3j voir plus .

Je ne connais pas ton cadre , j'espère que tu a également de l'entourage qui ne tape pas ou ne boivent pas trop dans un cadre ou tout le monde boit et consomme des prods l'arrêt seul telle que tu le conçois malheureusement vas être compliqué t'aura trop de tentation et d'opportunité de pouvoir et surtout vouloir te défoncé..

Malgré mon âge , il m'auras fallu que  quelque année d'abus en tout genre pour associé sortie avec cuite ou défonce ou même les deux tout comme toi dés que je sort faut que me déglingue la tête peut importe avec quoi ...

T'es pas totalement "perdus" , dans le sens ou contrairement à pas mal de gens tu arrive " à géré un minimum " dans le sens ou ça ne déborde pas sur ta semaine de travaille et heureusement que tu as encore ton cadre sans cadre c'est l'escalade , des semaine entière à pas rentré  etc.... j'le sait car je suis au chômage alors...

Mais c'est dingue j'me croyais seul à trouvé la vie fade en étant clean , Plat monotone , le vide qu'on remplit le week end on le connait que trop bien ..

Y'a pas vraiment de solution à ça je pense je parle médicalement ( traitement ) en revanche un travaille psychologique à faire , et peut être essayé de s'retrouvé un peut seul contre sois même au cours d'une semaine de vacance loin du cadre habituelle loin du dealer loin des gens de la fête à coup de randonné relaxation etc....

Et éventuellement voir un Psy ,

En tout cas force à toi , tient nous au nouvelle et vraiment , essaye un jours de passez un week end seul au milieu  d'une montagne  afin de te changé les idées et essayé de concevoir des week-end  "moins chargé"

Amicalement , bon courage super

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Dégun homme
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Salut et merci pour vous réponses.

Voilà on est dimanche et je suis encore en vrac des excès du week-end. Pourtant tout la semaine je croyais que j'allais arriver à ne pas craquer...

@ Takitou; oui j'ai des amis et j'en parle vite fait quand je fais des soirées avec eux. Mais bon, ceux qui ont des pd d'addiction comprennent et les autres disent rien de spécial.

@ Lecorbeau: Me retrouver seul une semaine oui pourquoi mais à tout les coups je remettrais ça au retour...

@ Cub3000: Tu as raison je crois, seul on avance pas facilement....

Je vais essayer de trouver le courage pour aller voir un pro compétent. Je risque pas grand chose j'espère arriver à passer le cap psychologique d'y aller.

Merci à vous, portez-vous bien.

Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existées ne saurait être que fortuite.

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LeCorbeau_G homme
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Dégun a écrit

Salut et merci pour vous réponses.

Voilà on est dimanche et je suis encore en vrac des excès du week-end. Pourtant tout la semaine je croyais que j'allais arriver à ne pas craquer...

@ Takitou; oui j'ai des amis et j'en parle vite fait quand je fais des soirées avec eux. Mais bon, ceux qui ont des pd d'addiction comprennent et les autres disent rien de spécial.

@ Lecorbeau: Me retrouver seul une semaine oui pourquoi mais à tout les coups je remettrais ça au retour...

@ Cub3000: Tu as raison je crois, seul on avance pas facilement....

Je vais essayer de trouver le courage pour aller voir un pro compétent. Je risque pas grand chose j'espère arriver à passer le cap psychologique d'y aller.

Merci à vous, portez-vous bien.

Salut nan tu ne risque rien , t’inquiète pas , ils ont l’habitude t’auras pas de jugement fin j’pense haha faite ce que je dit pas ce que je fais hmm bon courage à toi porte toi bien et donne nous des nouvelles :) sur ce : snort

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Drim homme
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Salut,
J'ai relu la conv' et ce qui me frappe c'est ça "Et en fait toute la semaine ça me manque pas, je crois vraiment que le week-end je vais arriver à résister et a me coucher tôt."
Et pour moi c'est ça le point central, résister. Tu devrais essayer d'amener une situation le soir en week end ou tu ne dois pas résister.
Par exemple je sais pas va a la salle pousse de la fonte a en libérer des endorphine comme jaja, mate un film au ciné, sort dans un club d'astronomie, un week end loin de tout, etc etc etc.
Bref amène toi une situation ou t'es pas dans le canapé a résister. Le téléphone sous le coude pour appeler le dealos en mode ce soir je serai plus fort que moi même. Scoop, c'est jamais le cas, au mieux t'es aussi fort, mais une fois que tu a gagné, le jeu continu toute la soirée, tout le week end, et il suffit que tu perde une fois contre toi même pour perdre la partie du week end. Alors même que de resister ne serait-ce qu'une minute tu as tout intérêt a craquer le plus vite possible sinon c'est infernal dans la tête.
Bref il te faut une situation ou tu puisse chasser d'un coup l'envie et te reconcentrer sur autre chose. 
Donc crois pas que tu vas retrouver juste par la force mental des bonnes habitudes en mode tisane film et au lit, sans rien faire d'autre que de rester dans tes habitudes.
Ca prend en gros trois mois et des années de consolidation pour "recalibrer" ton cerveau avec d'autres habitudes.

Déjà l'alcool appel les autres drogues (c'est pareil pour moi, j'ai jamais envi de taper de la CC, quand mes potes en tapes j'ai pas envi, sauf quand je suis désinhibé par la tize) donc vise a plus boire pendant un moment.

Bref plein de trucs comme ça a faire en sachant qu'au milieux de tout ça tu aura peut-être besoin d'un soutiens psy et/ou médicamenteux. Parce que ça va destabiliser ton équilibre cérébral et le cerveau quand il a pu son p'tit coup de prods régulier il a tendance a déprimer le temps de retrouver un nvl équilibre et trigger sur autre chose que de la drogue.

Force, et tout mon soutien .

Bonne journée

             = .---.               
  =  =  _/__~0_\_       .      *
= == (_________)  -0-
       *  o     .    '

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Dégun homme
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Salut Drim,

Pour le sport depuis 1 an je m envoie 3 séances par semaine le matin avant d aller taffer donc le week-end je me l interdit lol. D ailleurs en arrêtant de picoler en semaine et en faisant du sport je me suis intéressé un peu à la nutrition et en 6 mois je me suis retapé un corps de 20 piges. Genre perdu 20kg au moins...

C'est une bonne idée de changer les habitudes du soir de week-end mais si je sors je vais trouver un endroit ou des potes pour me défoncer je me connais. C'est d ailleurs pour ça que je reste chez moi, pour ne plus avoir à conduire éclaté. J ai fais ça pendant 20 ans j ai toujours eu de la chance (et  les autres aussi...) de pas avoir d accident ni de de contrôle de keufs.
Et puis les confinements et les couvre feu m ont fournis une belle excuse pour me terrer.
Et si je sors pour esquiver l envie ça va fonctionner que les fois ou je le ferais. Mais de retour au bercail et a la routine y a des "chances" que je remette ça.

Mais pourquoi pas en fait, comme tu dis peut-être que de casser cette habitude pendant quelques temps ca fonctionnera à changer cette routine. Et puis sortir le week-end ça peut pas me faire de mal, ça me fera voire et vivre autre chose.

En fait avec mon ex ça a été notre mode de vie pendant des années, se defoncer à la maison était la récompense de la semaine.
Et puis c'est vrai, j avais fait une pause de cc et de ce rituel hebdomadaire y a 2 ans, et il a fallu 3 mois pour ne plus y penser. Même en picolant alors que ça me déclenchait des cravings direct avant.

Merci des conseils je vais essayer ça, je crois que ça peut le faire en fait.
Vu qu en squattant a la maison je me fais pas trop d illusion sur le résultat.
Même quand j ai plus de c et que je me suis convaincu de pas aller retoucher, après un verre je file au quartier pecho...

Merci

Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existées ne saurait être que fortuite.

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Dans un coin d'ombre homme
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Salut,

Ce sujet me parle pas mal, à moi aussi...après il y a eu des périodes différentes, mais dans les " pires ", totalement sobre toute la semaine, comme toi, j'avais déjà des fourmillements d'excitation le jeudi après-midi au taf, en pensant à la cuite du vendredi soir le lendemain...naze...roll

D'autres périodes je pouvais rester deux we de suite tranquille, et prévoir une grosse chouille pour le we d'après...mais c'est vrai que ça dépends aussi beaucoup de " petits " facteurs annexes, assez faciles à identifier ceci dit : période de taf speed et stressante = besoin d'un gros défouloir le vendredi soir = tournée des bars etc...le sport c'est une chose, mais moi pendant des années j'étais aussi passionné de basketball, et du coup l'idée d'être bon sur le terrain lors des grosses sessions basket le samedi am ou dimanche am limitait aussi l'envie de défonce la veille, quand je me suis posé avec ma femme aussi, même si c'est une fêtarde comme moi, on appréciait aussi des we super tranquilles avec son fils etc...

Il y a aussi des habitudes et rituels qui se mettent en place, et qui sont assez difficiles à briser une fois qu'on se sent pris dans un cercle vicieux je trouve.
Pour l'alcool, j'ai longtemps été comme toi, 2 verres et c'était mort, j'étais parti jusqu'au bout de la nuit, voir de la matinée, début d'am etc... wink   Je ne sais pas trop comment ça s'est fait, mais j'arrive maintenant à ne boire que 2, 3 bières ou verres de vin, et stop, sans frustration ou envie de bouger en soirée. Le pire étant pour moi l'alcool fort, qui peut carrément me transformer parfois, et donc j'évite de plus en plus...

Après je pense que certaines raisons qui nous poussent à consommer plus que ce qu'on voudrait, quand on sent qu'on a pas vraiment le contrôle quoi, peuvent être plus profondes que simplement la force de l'habitude, ou vouloir décompresser d'une rude semaine de boulot.
Depuis deux bons mois, je bois peu, mais je me lâche pas mal sur la cc, snifée et basée, et là je sens bien que je suis à la limite psychologiquement, il faut faire une pause sinon ça va devenir compliqué...et là je sens que c'est plus une envie de vraiment s'évader du quotidien, suite à un ras le bol général de pas mal de choses, j'ai juste envie de me défoncer tranquille et qu'on me foute la paix, naviguer à vue quelques temps, même si je sais que ça peut pas perdurer et que ce n'est pas ce que je cherche dans le fond.
Tout ça pour dire que se se poser avec soi-même, se regarder en face, est nécessaire je pense pour capter les ressorts qui nous animent, et les pulsions qui dictent nos comportements...rien de pire que de se regarder agir sans comprendre, surtout si c'est pour le regretter après, la culpabilité est un sentiment extrêmement toxique, et dans ce cas là donne juste envie de continuer pour oublier...enfin pour moi en tout cas wink

Ciao et bon courage

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