Automédication opiacé possible ?

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ronion31
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Bonjour,
Même si je suis adèpte de la recherche sur fofo, c'est la première foi que j'écris sur un forum alors je mexcuse d'avance si je
suis maladroit.

J'aimerais avoir des conseils sur ma consommation, je vais tenter d'être le plus clair possible.

Pour ma petite histoire: parents dingues = enfant traumatisé. J'ai 25 ans et j'ai commencé à  me shooter à  18 ans  quand mon père m'a viré de chez moi.
A cette époque je prenais de tout et l'héro n'était pas au premier plan.
Après quelques temps à  la rue, j'ai été reçu dans un appartement thérapeutique pendant trois ans je temps d'avoir le bac.
Pendant ces trois ans je me suis enfoncer dans la spiral du bad-trip en testant toujours plus les limites du corps et du gore.
Manque d'argent je consommais pas plus de 2 meug par moi= 4-5jours de défonce. J'alternais entre came alcool et une multitude de médocs, anxio en tout genre, anti_psyco_dépresso_mentalo etc, je m'envoyais de tout et n'importe quoi en intra...
Puis le craquage qui m'envoit en HP pendant 3 semaines. J'en ressors motivé pour arrêter mes conneries, ça a marché pour le mélange alcool-médocs car aujourd'hui j'en suis dégouté, mais ça n'a pas marché pour la came.

Peu après, suite au décé de mon père il y a 4ans j'ai eu comme une délivrance de mes pulsions autodestructrices (très œdipienne tout ça) et j'ai enfin pu me mettre à  vivre sans trop me poser de question.
A partir de là  mon rapport à  la meumeu à  changé, je me shootais plus pour compenser un mal-être mais plutôt pour le plaisir, et quelle plaisir! L'héro et les opiacés en général me permettent de me reposé de moi même qui suis de nature anxieuse. Tout devient moins grave, en attrapant le taureau par les cornes ça m'a permis de régler pas-mal de problèmes identitaires.

Pendant 3 ans ça a assez bien marché, je vivais ma vie d'étudiant, de couple, de musicien et environ une foi par moietdemi j'allais m'acheter mes 2 grammes pour me faire quelques jours de défonce avec à  chaque foi petit sevrage à  la dure pour arrêter. J'ai découvert la métha, le sub par intra, les médocs à  la codéine, le skenan, même chopé quelques patch de fantanyl(woa!) J'ai donc continué à  me shooter de manière sporadique avec +/- de variations et je trouvais ça reposant de pouvoir sortir de mon corp, de mes problèmes, des mes blocages. Pour la musique (guitare manouche) la came débloque ma créativité. Pour l'usine, pas de fatigue etc...
Le fait d'espacer les prises d'un moi me permet de ressentir seulement les cotés positif de la came, gros flash et 4jours de bonne défonce, au bout d'une semaine ou deux, c'est plus pareil, le plaisir diminue et disparait, je l'apprécie de moins en moins donc pourquoi continuer.

Je joue donc ce jeu dangereux depuis 3ans sans être tombé dedans mais aujourd'hui je sens que ça me tire de + en +. J'ai découvert le Tramadol à  libération immédiate, 200mg et c'est le pied, pas de flash mais un bien être absolut.

Dernièrement j'ai du mal à  gérer ma vie, ma mère perd la raison, mon master se passe mal et des démons que je croyais enterrés refont surface malgré moi (surement dû à  la conjoncture des choses). Pourtant, j'arrive à  faire face sans rien occulter quand je suis sous l'effet d'un opiacés x, je ne fuis pas la réalité, au contraire ça me donne la force pour l'affronter consciemment.

C'est là  qu'est mon questionnement, j'achète mon Tramadol sur internet et jusque là  j'ai réussis à  pas en être accroc. J'en prend que dans les jours difficiles ou de grand stress (exam, usine...). Je continus à  choper de la meumeu mais moins qu'avant car les quelques
bouteilles de méthadone que j'arrive à  choper de temps en temps et le tramadol me suffit.

En lisant tous vos témoignages je me rend compte de ce que vous vivez et de la dureté de vos situations, j'ai pas envi d'en arrivé là  et pourtant je suis sûr d'être un amoureux des opiacés autant que vous. De toute évidence, je tends à  devenir opiomane si c'est pas déjà  le cas car les opiacées font déjà  partie de ma vie, mais non au quotidien. Pas seulement pour la défonce mais car ça m'aide à  gérer ma vie.

Pensez-vous que j'arriverais à  m'automédiquer quotidiennement sans devenir excessif? Est ce que le fait d'avoir toujours éviter des prises quotidiennes d'opiacés prouve que j'ai la force de gérer l'automédication. Y a t'il parmi vous des personnes qui arrivent à  vivre avec une dose quotidienne d'opiacé sans pour autant ne penser qu'à  ça et ne vivre que pour ça? Cette béquille chimique peut-elle avoir le même rôle qu'un anti-dépresseur si on sait se limiter ? Simplement qu'en pensez vous?

Merci de m'avoir lu.

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Alain Will
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ronion31 a écrit

...Je joue donc ce jeu dangereux depuis 3ans sans être tombé dedans mais aujourd'hui je sens que ça me tire de + en +. J'ai découvert le Tramadol à  libération immédiate, 200mg et c'est le pied, pas de flash mais un bien être absolut.

[...] Je continus à  choper de la meumeu mais moins qu'avant car les quelques
bouteilles de méthadone que j'arrive à  choper de temps en temps et le tramadol me suffit...

Bienvenue sur le forum ronion31 (nan, vous avez des idées de pseudonymes parfois, ça m'épatera toujours roll  )

Bref, ce "jeu dangereux" auquel tu joues, quand je lis ton message, je dirais que tu es effectivement *déjà * tombé dedans... Je ne voudrais pas te faire peur mais c'est bien l'impression qui se dégage de tes propos si on lit bien tes consommations.

Tu as beaucoup de chance si 200 mg de Tramadol t'apportent le pied complet. Sois bien vigilant avec ; personnellement, je dirais qu'après la codéine (sans commune mesure dans la classification des opiacés), c'est probablement le médoc suivant qui est le plus sournois au niveau de l'accroche. Elle est réputée comme étant faible, mais à  dosages constants, régulièrement, je serais toi, je serais très prudent et vigilant. D'autant si tu combles les autres jours avec de la came ou de la méthadone.

L'auto-médication fonctionne peut-être si l'on est soi-même médecin. Et encore. J'en connais malheureusement plusieurs qui sont comme toi et moi, c'est à  dire comme n'importe quel patient, et vont voir un de leur confrère...

Pour avoir été obligé d'user du Tramadol après mon sevrage de méthadone, j'ai déjà  écrit que j'avais frôlé la "catastrophe"... Déjà  rien que le temps de comprendre quel était le bon dosage et la bonne formulation (libération immédiate en ce qui me concerne), et ce n'est que témoignage personnel, j'en avais quand même consommé "pas mal", et je m'estime très heureux de ne pas avoir franchi une limite qui était toute proche.

Attends d'avoir d'autres témoignages... Prends soin de toi, et sois bien vigilant...

ps : je serais toi, si tu ne souhaites pas perdre "au jeu", je commencerais par arrêter le mélange des produits. Maintenant reste à  savoir par lequel commencer à  stopper...


Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

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bighorsse
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j'ai trouvé des choses  qui nous sont communes : des histoires d'enfance terribles qui conduisent directement à  l'adolescence aux prod: alcool,médocs etc...came....le fait que les opiacés te conviennent semble donc lié à  une personnalité "brisée" par son passé...dépression, troubles identitaires se trouvent de la sorte réunis..les opiacés présentent le "superbe et terrible " avantage de "cimenter" cette personnalité et d'atténuer les ressentis d'ordre depressifs; d'où ton  sentiment que l'héro te permet de fonctionner au meilleur de toi même...elle est donc bien plus qu'une simple béquille!

tu poses une question logique et fort sensée :peut on continuer de prendre des opiacés au quotidien sans pour autant tomber dedans de façon que la casse sociale, personnelle etc s'en suivent??? je peux te dire que non! malheureusement non j'ajouterais....
les opiacés ont l'inconvénient de devenir peu à  peu "inéfficaces" à  cause de l'accoutumance du corps qui conduit à  monter les doses....sinon le ressenti de mal être, voir de dissociation réapparait et va en s'accentuant...les dérapages avec l'opiacé sont donc pratiqueemnt inévitables..à  moins d'exercer un réel controle sur la fréquence à  laquelle tu en prends...mais là ..

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filousky
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ronion31 a écrit

Bonjour,
Dernièrement j'ai du mal à  gérer ma vie, ma mère perd la raison, mon master se passe mal et des démons que je croyais enterrés refont surface malgré moi (surement dû à  la conjoncture des choses). Pourtant, j'arrive à  faire face sans rien occulter quand je suis sous l'effet d'un opiacés x, je ne fuis pas la réalité, au contraire ça me donne la force pour l'affronter consciemment.

Pensez-vous que j'arriverais à  m'automédiquer quotidiennement sans devenir excessif? Est ce que le fait d'avoir toujours éviter des prises quotidiennes d'opiacés prouve que j'ai la force de gérer l'automédication. Y a t'il parmi vous des personnes qui arrivent à  vivre avec une dose quotidienne d'opiacé sans pour autant ne penser qu'à  ça et ne vivre que pour ça? Cette béquille chimique peut-elle avoir le même rôle qu'un anti-dépresseur si on sait se limiter ? Simplement qu'en pensez vous?

Merci de m'avoir lu.

Si il existait une personne qui soit consommatrice d'opiacés sans s'être vautré un jour ou l'autre, on le saurait.
Après avoir réussi 10 années de vie abstinent, à  un moment où j'étais amoureux d'une jeune femme qui faisait des bouffées délirantes, j'ai cru pouvoir éviter la dépression en buvant du sirop codeïné. J'ai maîtrisé 6 mois. Ensuite, patatraf, bing, bang direction Subutex puis methadone.
Alors, sûr que j'ai eu le sentiment de surpasser la dépression qui couvait. Mais, elle grandissait en sournoise et au bout de x temps, l'effet diminuant, la catastrophe s'est pointée. Pour moi cela a été shoot de cc dans la carotide suivi du subutex et de la méthadone qui enfin a calmé le jeu.
Ma conclusion c'est : fache-non-non

J'ajoute que je me sens concerné par ton témoignage ayant mon père, avec qui je vis, qui a perdu la raison depuis 15 jours (hallucinations et délires en tous genres).


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prescripteur
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Je dirais que l'important est surtout de ne pas etre seul. Je comprends que tu veuille (auto)gerer par toi même , parce que jusqu'ici tu as su contrôler. Mais face aux difficultés qui t'attendent, même si des reponses dans le forum peuvent t'aider, il est surtout important de constituer un reseau de support, amis et professionnels de santé (médecins, psychologues). Tout ceci selon ton environnement mais a priori deja avoir un medecin traitant à  qui tu puisse raconter tes difficultés et qui puisse t'aider est le must... si c'est possible.
Les centres de soins aux toxicomanes ont l'obligation de respecter l'anonymat, tu peux aller consulter sans dire ton nom.
Tu diras "je ne suis pas (encore ?) toxicomane". ce que je te dis n'est pas pour te coller une etiquette mais pour te dire où tu peux trouver de l'aide. Vu le sujet, des professionnels de CSST peuvent t'aider que tu sois consommateur non dependant, inquiet pour toi même etc.. L'important est de pouvoir etre aidé.
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (22 janvier 2011 à  11:11)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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ronion31
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Tout d'abord merci pour vos messages de soutient.
Autour de moi, mon réseau d'ami est trop éloigné de tout ça pour pouvoir me donner de vrais conseils.

Mon éducation judéo-chrétienne fait qu'aujourd'hui je culpabilise beaucoup d'avoir besoin d'opiacé pour avancer. Une voie me dit souvent, "tu n'en a pas besoin, vie simplement et tout ira bien". C'est vrai que de passer par des moments dures fait que tu apprécie plus les bons moments. Malgré cette phrase plein de bon sens, je ne pense pas y arriver, je me suis cassé trop souvent la gueule.
Cependant une contradiction me tiraille: l'opiacé me fait passer des bons moments et m'aide à  faire face, mais le piège c'est de ne plus pouvoir apprécier la vie sans; de la trouver fade et sans intérêt, ce qui est finalement la pire conséquence.

C'est vrai que le tramadol est sournois, et qu'on se vautrera un jour ou l'autre en temps que consommateur d'opiacé. Je pense aussi que l'effet étant de - en - fort, on passe vite au cran supérieur et c'est l'engrenage. Vos témoignages ont confirmé mes craintes.

Je dois donc faire un gros travail pour me convaincre d'arrêter s'il n'est pas trop tard, il faut que je sois plus fort que ma mémoire physique qui m'en demande sans cesse.
Je suis découragé d'avance...quelle angoisse! "Seul face à  l'adversité".

Petite question cependant: N'ayant jamais consommé de métha pendant plus de deux semaines, je ne sais pas si les effets diminuent ou restent toujours les mêmes. Est-ce qu'un traitement à  20mg/jours par ex serait une bonne chose dans mon cas ?

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prescripteur
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Il est possible que 20 mg de Methadone suffise mais c'est peu probable. En general la dose minimum (au bout de 15 jours environ)  est 60 mg/j (et la dose habituelle 80 à  100 mg/j). Ceci dit l'important est l'effet et pas la dose qu'on lit sur l'etiquette., donc si tu vas mieux avec 60 mg de Methadone, tu vas mieux POINT.
Mais il vaut mieux travailler tout ceci avec les professionnels d'un centre Methadone, ce qui revient à  ma réponse initiale.
Amicalement

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filousky
Modérateur
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ronion31 a écrit

Je dois donc faire un gros travail pour me convaincre d'arrêter s'il n'est pas trop tard, il faut que je sois plus fort que ma mémoire physique qui m'en demande sans cesse.
Je suis découragé d'avance...quelle angoisse! "Seul face à  l'adversité".

Petite question cependant: N'ayant jamais consommé de métha pendant plus de deux semaines, je ne sais pas si les effets diminuent ou restent toujours les mêmes. Est-ce qu'un traitement à  20mg/jours par ex serait une bonne chose dans mon cas ?

Nous t'avons tous répondu que cela n'était pas possible de gérer une automédication d'opiacés sauf dans le cas des TSO (et là , tu es super accro au TSO).
Si la méthadone peut, un jour, t'être utile, tu n'auras aucun résultat positif en en prenant à  l'arrache. Tu risques même de gâcher les potentialités thérapeutique de la méthadone.

PS : prescripteur a posté pendant que j'écrivais ce message et il va dans le même sens. Avec l'aide d'un pro, pas de problèmes majeurs.


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jade
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120 messages
Je me sentais moi aussi, il n'y a pas très longtemps encore,fière d'arriver à  gerer ma cosommation d'hero..tellement contente d'avoir, après des années de souffrances decouvert cet antidepresseur miracle....et là  je ne sais plus,je suis paumée...j'aimerais m'en sortir toute seule...arriver à  reduire mes doses...mais toute tentative semble echouer...voilà ,bon courage à  toi

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Alain Will
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9618 messages

prescripteur a écrit

Il est possible que 20 mg de Methadone suffise mais c'est peu probable. En general la dose minimum (au bout de 15 jours environ)  est 60 mg/j (et la dose habituelle 80 à  100 mg/j). Ceci dit l'important est l'effet et pas la dose qu'on lit sur l'etiquette., donc si tu vas mieux avec 60 mg de Methadone, tu vas mieux POINT.
Mais il vaut mieux travailler tout ceci avec les professionnels d'un centre Methadone, ce qui revient à  ma réponse initiale.
Amicalement

Whouh.... hmm [Tant que ça pour une "saturation" suffisante ??] Est-ce qu'il existe un pallier (une fourchette, et pas un rateau...) dans la biblio (et d'éventuels témoignages) sur ce sujet ? En dehors de ce que peut nous donner le labo et autres...

Bien d'accord sur l'importance du ressenti de la part de la personne. N'empêche que je suis tenté de faire des approximations parfois...


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Mad Professor
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Oui Alain et prescripteur, ça me paraît beaucoup comme doses... moi je suis à  une dose faible depuis des années, et c'est sûr je ne suis pas "saturé" comme sans doute il le faudrait, mais ça me va (même si effectivement je ne suis pas à  une dose "de confort", mais je le veux ainsi).

Dernière modification par Mad Professor (23 janvier 2011 à  11:13)


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bighorsse
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8506 messages
mais il n'y a pas de doses à  priori "de confort"! dommage que je ne souvienne pas d'une phrase qu explicite mieux ce qu'est la métha (c'est un anglais qui l'a formulé..alain allez un effort tu la connais!)
la bonne dose correspond à  celle que l'on prend en oubliant qu'on est sous tso ; un truc comme ça...

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ronion31
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8 messages
Vous avez surement raison...  si je trouve le courage, j'irais voir un CSST.

J'ai un peu de mal avec les professionnels.
Les psy sont là  pour nous aider à  mettre de l'ordre dans la tête, quand on est trop pommé. J'ai déjà  fait ce travail et je sais ou j'en suis, cela n'empêche pas que je suis quelqu'un de pulsionnel et angoissé, comprendre les causes ne veux pas dire en régler les conséquences.

Pour un éventuel traitement tso, il y a quelque chose qui me freine: le fait de devoir un peu galérer pour choper ma métha ou ma meumeu, régule en quelque sorte ma consommation. Avec le professionnel, c'est gratuit, tout le temps et facile= meilleur moyen pour moi d'en abusé. Comme avec ma psy il y a quelque année, elle me rincer de tout ce que je voulais jusqu'au craquage.
Aller voir un professionnel ça veux dire avouer qu'on a un problème de dépendance, ce qui n'est pas encore tout à  fait mon cas, enfin pas physiquement en tout cas.  Filousky, tu dis que je suis super accro au tso, cette semaine j'ai passé 3jours avec et 4 jours sans et c'est +/- une moyenne pour moi (sauf quand il y a meumeu à  la maison), y a pire je crois.
C'est pour ça que je cherche une solution alternative.

Jade, je suis aussi de tout coeur avec toi. bon courage, c'est pas facile mais y a moyen.

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Shaolin
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ronion31 a écrit

Filousky, tu dis que je suis super accro au tso, cette semaine j'ai passé 3jours avec et 4 jours sans et c'est +/- une moyenne pour moi (sauf quand il y a meumeu à  la maison), y a pire je crois.
C'est pour ça que je cherche une solution alternative.

On est tous passé par là , croire qu'on gérait notre conso et se dire qu'on n'était pas accro roll
Alors y a pire, c'est sûr!
Mais doit on forcément attendre d'être complètement dans la merde avant de réagir?? Je ne crois pas que ce soit la bonne solution.
Perso, je regrette de ne pas être allée plus tôt demander de l'aide.

ronion31 a écrit

Aller voir un professionnel ça veux dire avouer qu'on a un problème de dépendance, ce qui n'est pas encore tout à  fait mon cas, enfin pas physiquement en tout cas.

Enfin pas physiquement en tout cas??? Ca veut dire que psychiquement oui? Ce qui à  mon avis, est pire que de devoir gérer le manque physique. A moins que je ne me trompe dans mon interprétation, Ronion31?

Je serai toi, j'irai consulter avant d'être complètement "dans la merde".
Ne reste pas seul face à  ton problème. wink

Dernière modification par Shaolin (23 janvier 2011 à  13:47)


Faut rien regretter... Revendique tes conneries, elles sont à  toi. Et surtout, vis à  fond! On vieillit bien trop vite. La sagesse, ça sera pour quand on sera dans le trou.        Jacques Brel

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Shaolin
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jade a écrit

Je me sentais moi aussi, il n'y a pas très longtemps encore,fière d'arriver à  gerer ma cosommation d'hero...et là  je ne sais plus,je suis paumée...j'aimerais m'en sortir toute seule...arriver à  reduire mes doses...mais toute tentative semble echouer...

Mais pourquoi voulez vous absolument vous en sortir seuls??
Y a pas de honte à  demander de l'aide, surtout dans ce domaine. Et je le dis le plus sincèrement du monde, en toute connaissance de cause!!

J'ai fait plus de chemin en six mois de suivi qu'en 5 ans de métha, ou je pensais gérer mon truc toute seule comme une grande, sans l'aide de personne.
Bah, je me suis bien cassé la gueule, toute seule comme une merde!! sad

N'hésitez pas à  aller voir des professionnels, ils ne disent pas tout le temps n'importe nawak wink

Dernière modification par Shaolin (23 janvier 2011 à  14:04)


Faut rien regretter... Revendique tes conneries, elles sont à  toi. Et surtout, vis à  fond! On vieillit bien trop vite. La sagesse, ça sera pour quand on sera dans le trou.        Jacques Brel

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ronion31
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Shaolin a écrit

Enfin pas physiquement en tout cas??? Ca veut dire que psychiquement oui? Ce qui à  mon avis, est pire que de devoir gérer le manque physique. A moins que je ne me trompe dans mon interprétation, Ronion31?

Tu as sans doute raison. Mais que peut faire un professionnel pour moi? Il ne va tout de même pas me prescrire un traitement métha alors que je suis sous opiacé seulement la moitié du temps et que je gère le manque physique. (je rappel que cela fait plus de 5ans que je me shoot de manière intermittente sans être tombé dedans).
En même temps il me faut de l'aide, je finirais surement mal au prochain coup dur, ex si ma mère se fait interner ou pire. De consommer comme je le fais, c'est à  dire de manière anarchique est surement un des meilleurs moyens de se perdre. En un moi, j'alterne entre le tramadol(c'est celui que je consomme le plus), l'héro, la métha, la codéine et plus rarement la bupré; et pourtant les jours ou ça va je ne prends rien, cela représente 15jours/moi non consécutif.

Shaolin, si ce n'est pas trop personnel, j'aimerai savoir ce que tu entreprends dans ton suivi ces 6 derniers mois? Thérapie par la parole?

**Savez vous s'il existe un traitement sur ordonnance avec suivi que l'on peut prendre de manière spontané, sans qu'il y ai de prises quotidiennes?

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Mad Professor
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ronion31 a écrit

**Savez vous s'il existe un traitement sur ordonnance avec suivi que l'on peut prendre de manière spontané, sans qu'il y ai de prises quotidiennes?

C'est une bonne question, qui à  mon expérience appelle une réponse claire et nette: un traitement métha ou subutex pris en intermittence, ça n'existe pas.

Un médecin ne te donnera jamais de la métha ou du subutex à  prendre "si besoin".


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filousky
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ronion31 a écrit

Filousky, tu dis que je suis super accro au tso, cette semaine j'ai passé 3jours avec et 4 jours sans et c'est +/- une moyenne pour moi (sauf quand il y a meumeu à  la maison), y a pire je crois.

Je me suis mal exprimé. Ce que tu as compris n'est pas ce que je voulais exprimer en utilisant le "tu". Je disais que par principe, si quelqu'un prends un TSO, c'est tous les jours et là  on est bien accro. (je prends 100 mg de méthadone tous les jours).

Comme dit au-dessus, tu ne trouveras pas de prescription "opiacée" à  la demande d'une des molécules des TSO. Si tu trouves, tiens nous informé, stp.


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Shaolin
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ronion31 a écrit

Shaolin, si ce n'est pas trop personnel, j'aimerai savoir ce que tu entreprends dans ton suivi ces 6 derniers mois? Thérapie par la parole?

Oui, je vois un psychologue, et j'ai une psychiatre aussi pour le traitement, et mes "ptits infirmiers" (ils sont 3) avec qui je discute en prenant un café/clope. Enfin, c'est toute l'équipe, leur complémentarité qui m'aide.
Quand j'ai pas la pêche, il m'arrive de m'arrêter boire un café là  bas, même si j'ai rien de spécial à  y faire. Après, j'ai bien conscience d'avoir un bol monstre avec le centre que je fréquente, ils sont super. Dire que je ne voulais pas y mettre les pieds avant roll

Je pense que si tu as recours aux opiacés régulièrement depuis 5 ans, c'est que ce n'est pas la grande forme non plus. Ca ne te coûte rien d'aller y faire un tour.
Aller voir des professionnels ne veux pas forcément dire en ressortir avec un traitement.
Tu n'es pas le seul dans ce cas là , et ils doivent savoir quoi faire pour éviter que la personne ne s'enfonce encore plus la dépendance.

Si tu peux y trouver un peu d'écoute, ce serait bien déjà , nan? wink


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bighorsse
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plus haut alain te recommandait de commencer par arreter de prendre pleins de prod en même temps...et se demandait lequel arrêter  en premier...à  cela une réponse m'est venue :la métha ; tu la prends mal et te grilles peut être une possibilité pour l'avenir;ceci parce qu' à  la différence des autres, la métha est réservée au traitement de substitution ,se prenant au quotidien, en une ou deux prises, sur un temps long voit très long; elle permet de reprendre un équilibre de sa vie, de son corps, quand on est tellement accro à  la came que celle ci nous est necessaire, même si on ne la sent plus on en est tellement dépendant qu'on passe nos journées à  en chercher, quand on en a on n'est guere satisfait et on se ronge les sangs à  se demander comment on fera pour en avoir..ce soir ou demain.....arrivé à  ce stade, on complète souvent avec des benzos, soit pour dormir, soit pour être moins speed, soit ...etc...on en prend 5, ou 10 ou plus et des fois moins....on ne touche plus terre, mais on n'est pas défoncé à  la came ppour autant; alors on se sent mal et frustré..on reprend alors des benzos et on se demande comment cela se fait qu'on ne dort plus....on va alors chez un médecin qui constate notre dépendance "extrème"..pour nous soulager il prescrit alors..des benzos; des somnifères, un anti dépresseur ,parfois un anti psychotique..du tercian bien sur c'est si efficace!
et on repart avec notre ordo...et notre vie continue ainsi jusqu'au pétage de plomb....*
la méthadone donnée suite à  bien des parcours de ce type, permet un rétablissement impressionnant en ce sens que ces courses effrénées pour la came, les médocs etc..ne sont plus necessaires; la métha prise dans un bon cadre, entouré par des spécialistes, te permet une reprise en main de ta vie sans la casse que je viens de décrire, casse qui se produit quand on est au bout de la troute de la dépendance....
vous les "jeunes" avez cette chance de pouvoir prendre une substitution avant que de voir vos vies s'effondrer de façon quasi irréversible (je pense aux pertes de boulots, de conjoints etc...) ; le tout bien sur est de savoir à  quel moment cela s'avere necessaire....
c'est toi qui sent finalement où tu en es....nous on peut servir de "révélateur" c'est à  dire comme là  te brosser des "portraits de vie" qui sont tous diversifiés, mais qui on peut être une constante: savoir quand on est allé trop loin dans la came, ou les dépendances et comment en sortir....

Dernière modification par bighorsse (24 janvier 2011 à  16:27)


l angoisse est le vertige de la liberté

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Alain Will
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
9618 messages
Entre parenthèses, histoire de compléter (et de faire un croisé entre les threads) ; quant au Tramadol :

http://www.psychoactif.org/forum/viewto … 977#p74977

Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

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CRS29sku
Chill
Inscrit le 16 Oct 2017
32 messages
Bonjour à tous, j'ai lu le début de ce topic car je suis moi même à la recherche de cette réponse : peut-on vivre paisiblement et en harmonie tout en consommant régulièrement des opiacés?

Je n'ai pas trouvé d'autres lieux qu'ici qui parlait de ce sujet (ou alors je ne sais pas chercher), peut être que personne ne verra ce commentaire mais pas grave ^^

Alors moi mon histoire est complètement différente de celle que vous avez peu raconter.
J'ai 21 ans, étudiant en L3 staps dans l'objectif de devenir enseignant d'EPS. Ma vie est super que ça soit au niveau familial, relation social, santé mental et physique.

Je consomme depuis mes 17 ans de la codéine occasionnellement on va dire jusqu'au jour ou c'est passé sous ordo. J'ai arrêter complet (aucun problème de sevrage ni quoi que ce soit car ma conso était légère) mais un an et demi environ après jai trouvé un moyen de m'en re procurer.

Ca fait maintenant deux ans que je consomme tres régulièrement de la codéine et des benzos (de façon aléatoire dans la semaine) et très occasionnellement de l'oxycodone.

Je consomme la codéine sous forme de lean avec le sirop orange bien connu en France et des phenergans de temps en temps. Les benzos ça peut etre du xanax, du valium ou du lexo et l'oxy du lp ou li en 20mg.

Je n'ai à ce jour jamais eu de mal être ou de manque à cause de ces consommations.
Il m'est déjà arrivé de ne rien consommé de tout ça pendant 5 jours (je sais c'est pas énorme ^^) sans ressentir quelconque manque si ce n'est que j'avais hâte de me faire un bon ptit cup bien frais

J'ai cependant du mal à m'endormir quand je n'ai pas consommé d'opi ou de benzo (je dois mettre 1h30 de plus à trouver le sommeil et je sens que je dors moins bien)

Je consomme très rarement de l'alcool et autre produits même si j'ai déjà essayé pas mal de truc surtout à une époque ou je bougeais pas mal en teuff.   

Sinon je consomme quotidiennement du cannabis, voilà tous ça pour dire que je me sens bien en consommant tel que je le fait, je ne m'envoie pas non plus de grosse dose (je n'ai jamais dépassé les 250mg de codé dans une sess et c'est très rare que j'arrive a ce stade, l'oxy je n'ai jamais dépassé les 40mg et les xan jamais plus de 4mg).

J'évite les mélanges a part avec le cannabis mais il m'arrive quand même de mélanger benzo et codé

Je tiens ce rythme depuis maintenant un bon moment et franchement je me sens bien dans ma peau (après je n'ai jamais eu de gros soucis dans ma vie comme j'ai peu lire plus haut).

J'ai toujours consommé dans un objectif hédoniste même si bien sur des fois quand le moral est dans les chaussettes il m'arrivait de consommer seul et pas dans un objectif de s'amuser.

Je vous avoue que j'adore le cannabis, la codéine et l'oxy, j'ai l'impression de gérer ma conso après je ne suis sur de rien mais bordel les opi c'est telement mieux que tt ce que j'ai peu essayer d'autres !!

Sur ce merci pour ce post et d'avoir partagez vos témoignages. Désolé si je me répète ou si mon écrit n'est pas très bien structuré ^^

En espérant relancer la discussion! salutsalut

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filousky
Modérateur
Inscrit le 14 Dec 2008
11530 messages
Une bonne partie des gens ayant participé à la discussion ne sont plus, soit vivants, soit visiteurs du forum.

Tu ferais bien mieux de poster ton texte sur un sujet que tu crées avec on titre qui décrit bien ton post pas si bordélique que cela. Tu pourrais donner comme titre post d'un "jeune polyconsommateur heureux" ou "tranquille" ou "sans problème au présent" ou autre idée venant de ton imagination. 

Tu auras bien plus de dialogue que de poster derrière un vieux post datant de 2011.

Les conseils sont gratuits et bienveillants.

Fil

Dernière modification par filousky (18 février 2020 à  14:04)


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Si tu pisses contre le vent, tu vas mouiller tes sandales !

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