Recherche » Forums » Auteur : lorkhan

Decro - Sevrages... et après ? » Pour nos proches : la différence entre le sevrage des opiacés et l'alcool » 14 mars 2023 à  00:49

Salut à tous,


Comme sans doute beaucoup d'entre vous, j'ai été confronté à la difficulté de faire comprendre à mes proches (avec qui malgré tout j'ai la chance de pouvoir en parler) le vécu que constitut le sevrage aux opiacés. Mon expérience empirique est que beaucoup (famille mais aussi amis) font immédiatement un lien avec leur expérience de l'alcool, que ce soit des lendemains difficiles ou du véritable sevrage (je ne parle pas non plus du sevrage réanimatoire ou avec DT, mais de celui qu'ont connus beaucoup de nos compatriotes).

Hors je crois pouvoir dire que les deux n'ont pas grand chose à voir. Sans vouloir nier la difficulté du sevrage alcoolique bien entendu (comme le disait avec placidité l'un des meilleurs profs que j'ai eu "Le sevrage aux opiacés s'apparente à de la torture mais contrairement au sevrage alcoolique vous ne risquez pas de voir votre patient mourir. Ne pas traiter l'un ou l'autre c'est être un bourreau ou un meurtrier.").

Bref, ce post est aussi un peu un …

Tramadol » La pregabaline accentue telle les effets du Tramadol ? » 13 mars 2023 à  23:50

Je n'ai jamais testé cette association.
Le TRAMADOL interagit avec le système GABA (modulation allostérique négative qui est peut être en cause dans l'effet pro convulsivant). C'est aussi un inhibiteur NMDA, un antimuscarinique, un anticholinergique, un inhibiteur de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline. De mémoire mais à vérifier il agit aussi sur les récepteurs nicotiniques. Et sans doute d'autres.
Une saleté.
Je connais moins la PREGABALINE mais imaginer que les associations se réduisent aux effets classiquement connus des molécules sur les récepteurs est un leurre. Une molécule agoniste GABA et un antagoniste GABA peuvent entrainer une potentialisation dans un sens ou dans l'autre pour des raisons en lien avec les récepteurs (modulation allostérique de molécules endogènes par exemple) ou avec le métabolisme (typiquement inhibition/activation des cytochromes hépatiques).

Dans le doute il vaut mieux suivre les indications générales données par les études scientifiq …

Opiacés et opioïdes » Tramadol et opiacés, le sevrage et son vécu, et petite présentation. » 13 mars 2023 à  22:49

Salut cher confrère,

Question super pertinente à laquelle effectivement je n'ai pas répondu spontanément et qui aborde aussi la question de l'explosion des doses.

J'ai été mis sous BUPRENORPHINE par mon psychiatre (j'étais suivi par un psy, pas du tout jugeant et très empathique mais dont malheureusement la pharmacologie n'était pas le point fort..). Outre le fait que j'ai explosé les doses, en jouant sur la méconnaissance de mon psy, je suis aussi passé au sniff en quelques jours. J'ignore si c'est parce que je n'étais pas près à arrêter, si c'est à cause de ma tendance naturelle à tester une nouvelle substance ou si c'est parce que je n'y retrouvai pas l'effet seroto du TRAMADOL.
Après deux ou trois semaines de n'importe quoi, j'ai tout avoué piteusement à mon psy, et tenté un arrêt sec. Je suis venu rapporté mes boites de SUBUTEX 8mg à la pharmacie afin d'éviter la tentation (la tête du pharmacien valait le trajet) et j'ai effectué un de mes arrêts catatonies dont j'ai le secret. …

Stigmatisations et discriminations des Personnes Utilisatrices de Drogues » "Arrêtez votre conso de drogues d'abord, je vous ausculte après",ou le refus d'accès au soin des PUD » 13 mars 2023 à  01:38

Toute petite contribution parce que je crois que beaucoup a déjà été dis, et que l'essentiel c'est vraiment de pouvoir s'exprimer. J'ai lu tous les témoignages.
Déjà je compatis, pour ce que ça vaut.
Ensuite toute personne qui laisse autrui dans un état de souffrance n'est pas un soignant. Il a peut être eu son diplôme mais ça ne vaut pas grand chose si il peut regarder son prochain droit dans les yeux en lui disant qu'il ne le soulagera pas.

Evidemment on ne peut rapporter la faute aux seuls individus : la société nourrit chez chacun de nous des préjugés, en l'occurrence anti-drogue et psychophobe, et érige parfois carrément la douleur comme une valeur positive.

Ensuite un médecin qui n'assume pas la responsabilité de ses prescriptions mais qui surtout, même si il n'avait pas été le prescripteur initial, laisse une personne en état de détresse (voir pire la place en position de fautif), n'assume pas son rôle.

Ne vous considérez pas comme ayant commis une erreur à cause de la réact …

Tramadol » Médicament disponible sans ordonnance ayant des effet se rapprochant du tramadol » 13 mars 2023 à  01:07

Bonjour nostar,

Il me semble que les règles du forum ne permettent pas de répondre à ta demande, et on peut comprendre pourquoi.

La vraie question avant tout, c'est pourquoi est ce que tu sens la nécessité de retourner ver ce genre de molécule ? Qu'est ce que tu recherches vraiment, sincèrement ? On a tous des histoires de vie et je crois que personne ne jugera la tienne. Je ne juge pas non plus ta demande, mais j'essaye de la comprendre.

Pourrais tu, sans obligation, te présenter un petit peu et raconter ton histoire avec les psychotropes ?

Amicalement,
Lorkhan

Opiacés et opioïdes » Tramadol et opiacés, le sevrage et son vécu, et petite présentation. » 12 mars 2023 à  23:26

Bonjour,
Je fréquente Psychoactif quasiment depuis sa création, étant un ancien de psychonaut à l'époque ou ça bougeait beaucoup.
Je profite d'un même topic pour aligner présentation succincte, expériences et questions.

Je suis un homme, j'ai 30 ans.
Je prend du TRAMADOL depuis maintenant plus de 2 ans, avec plusieurs sevrages à mon actif dont un en secteur fermé sur contrainte par demande d'un tier (mon père) et un réalisé home-made avec de la NALAXONE, l'antidote des opiacés (ça vient remplacer en un temps très court les molécules présentes sur les récepteurs aux opiacés sans les activer, les effets commencent à se sentir en quelques dizaines de secondes, classiquement utilisé pour les OD et quand les secours trouvent un patient inconscient sans cause clair, dans le doute). Je déconseille très très vivement cette approche qui si elle permet un sevrage physique complet en 6 à 12 heures, concentre tous les effets du sevrage physique sur cette durée et présente des risques psychiques …

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