Corps; viande consciente socialisé.
Cette phrase de Michel Journiac résonne encore tellement aujourd'hui.
Il l'avait formulé pendant l'épidémie du sida, tournant son travail autour de son propre sang ( messe pour un corps, 1969).
Lorsque notre père de la nation nous répète notre responsabilité, prendre soins de nous pour prendre soins des autres; faire société. Bien sur en prime time au journal de 20h.
Il nous rappel à notre corps, pour nous individualiser, pour se déresponsabiliser de sa gestion de la crise.
Tout comme les homosexuel.le.s et les UD lors de l'épidémie du sida, il faut stigmatiser, montrer du doigts. PUNIR
"C'est une chose qui m'a toujours un peu étonné, cette interprétation de l'autre comme quelque chose de totalement séparé de soi. Pour moi, avec l'autre, on a au moins un corps avec lequel on vit, qui mange et qui souffre. Mon corps est un peu le corps des autres, et le corps des autres est un peu le mien, il n'y a pas de rupture"
Philippe Vergne, l'art au corps : catalogue d'exposition
C'est ici une lettre d'amour aux UDs que j'écris ;
Soulever le voile de l'hypocrisie des interdits d'état.
Refuser de ne pas soigner sa souffrance, même si l'on risque d’être punit, de voir son corps enfermé, loin des autres.
Prendre son pied
Comprendre que se sont ces interdits qui engendrent principalement un coût sociétal.
Accepter que lorsque la consommation dérape, ce n'est souvent que le symptôme de troubles antérieurs et que la criminalisation de l'usager ne va que renforcer ses troubles. A quel point les moyens déployés dans la guerre contre la drogue allégeraient les mots premiers ?
S'étonner de la connaissance de soi, du corps ou encore de chimie organique de certains UD.
Au travers du forum, accumulation de témoignages, il devient évident que notre corps forme une continuité avec celui de l'autre. On se partage nos sensations, nos différences de métabolisme pourtant nous prenons tous soins du tas de viande consciente socialisé que forme Psychoactif.
Le FHAR clamait "Nous sommes un fléau social"
Comme il est impossible de parler de nul part, je parlerais en tant que moi, UD.
Comme nous sommes oppressés il est de notre devoir de prendre soins des autres oppressés contre les dominants.
Racisé.e.s, Travailleur.euse.s du sexe, LGBTQ, UD, handicapé.e.s ...
C'est le même doigt qui pointe dans notre direction.
Prenons soins de nos corps, le FAHR disait aussi
"Prolétaires de tous les pays, caressez vous !"
Marla Singer tu te trompe complètement, l'alcool est en effet vasodilateur, cela entraine contrairement à ce que tu dis une baisse de la pression sanguine.
La cocaine à l'inverse est vasoconstricteur, augmente la pression sanguine et donc la tension.
Pour les amphétamines je ne suis pas sur.
Par contre tu as raison sur le fait que le mélange est cardiotoxique.
Missxlisx pour répondre à ta question, je ne sais pas mais ce sont des symptômes assez inquiétant, si cela ce reproduit n'hésite pas à appeler les urgences. Un AVC doit être pris en charge le plus rapidement possible.
Boujour à vous tous, merci pour votre soutiens et messages.
J'ai passé beaucoup de temps en free sans taper, quand je suis fatigué je vais pieuter
dans une voiture, et je retape du pied au levé du soleil.
Je suis attiré par les promesses des opiacés, un pacte avec le diable. J'ai peur de pensé pouvoir
gérer, alors que à la lecture de PA, on voit que le dérapage est rapide. l'opium m'attire particulièrement mais je ne l'ai rencontré qu'en camping de festival (odeur au combien inoubliable) et je n'ai pas osé goutter.
Je pensais pouvoir revenir dans mon passé grâce à ce blog mais le présent m'a frappé avec violence. J'ai besoin de mettre les derniers événements à plat
Jeudi dernier,
15h Je mange un repas frugal pour mon déjeuner.
16h Je rejoint quelqu'un pour qui je réalise les illustrations pour son recueil de poèmes,
Un projet qui me tiens à c œur, l'auteur, bien que rencontré deux fois est quelq'un que j'apprécie.
Nous allons chez moi, parlons du travail à faire, de ce qu'il souhaite etc, en buvant un pack de bière. Nous enchaînons notre discution sur la politique/philosophie, nous somme en désaccord et débattons pendant longtemps en buvant du whisky.
18h
On se décide à aller boire l'apéro chez des amis que nous avons en commun, on en profite pour passer racheter une bouteille de whisky car nous avons pour plan de repasser chez moi manger par la suite et partir à une soirée Ska.
Arrivé à la caisse du magasin, mon collègue ce fait chopper, on se fait emmener tout les deux par la sécurité alors que j'avais payé ma bouteille de whisky.
Il avait volé deux pauvres canettes de tonic, je prend pour complicité (alors que je n'étais pas au courant du larcin) et me fait donc photocopier mes papiers. Passablement en colère j'engueule la sécurité et Arvo (l'auteur du receuil). Et me fait virer du magasin.
Arvo s'excuse, je lui explique que j'ai déja assez d'amende pour prendre à cause de connerie pareil.
18h30
On arrive chez mes amis pour l'apéro, j'étais déja légerment saoul et cela ne va pas s'arranger. J’enchaîne whisky sur whisky. Je suis dans un bonne état d'esprit, grosse envie de faire la fête, je pardonne Arvo (qui est bien plus âgé que moi).
20h-22h environs
trou noir
22h30
Je suis sur un brancard au urgence, un hopital que je ne connais pas, je suis en blouse et une perfusion de dextrose s'écoule dans mon bras gauche.
Je ne suis pas étonné d’être ici, j'ai des flashback persistants, qui reviennent en boucle et m’inquiète plus que la situation actuel. Une impression d'avoir perdu ma dignité et de culpabilité m’assaillit.
Je me souviens vaguement d'un pompier qui me cri dessus dans le camion, et des toilettes de mes amis, ce souvenir me met mal à l'aise.
J'appel mes amis pour leur dire que je suis conscient et aux urgences, puis mes parents étonnamment. J'ai l'impression d’être extrêmement lucide ( j'apprendrais plus tard que je parlais en boucle, je répétais à mes parents que j'avais mon sac et mes chaussures (quelle fierté !)).
23h
Je demande à aller fumer, on me dit qu'il faut attendre la prise de sang et le résultat.
Celle ci faite ( j'apprendrais plus tard le nombre de grammes par litre, que je ne donnerai pas ici ce n'est pas un concourt) je demande à aller aux toilettes.
j'en profite pour aller fumer et je discute pendant un moment avec des ambulanciers très sympathiques.
00h30
Une infirmière vient me chercher par la peau du cul, je me fait interné en courte hospitalisation, on me prend mon sac et mes papiers en otage pour pas que je me tire.
Je réussis à garder mon tabac.
La nuit est très longue, ponctué de sorties clopes.
J+1
J'éssais de démêler ce qui c'est passé, ma copine fait deux heures de routes pour m'apporter des affaires en passant par mon appart'.
Mes amis ne veulent pas me dire tout de suite ce qui c'est passé.
Tout mon coté droit est douloureux.
J'apprend que je vais être transféré en psychiatrie et que j'ai un rdv dans la mâtiné avec une psychiatre.
Elle m'apprend que je suis ici parce que j'ai mélangé alcool et benzo en grande quantité (je m'en doutais) et que j'ai craqué pendant que les pompiers m'emmenait à l’hôpital en répétant que j'étais à bout. Nous discutons, je suis franc au possible mais ne me souviens pas de grand choses. Elle pense à une TS vu mon passé, je lui répond que je voulais juste faire la fête. Je dois interrompre l'entretiens pour dégueuler comme jamais.
Je dors tout l’après midi après qu'elle m'ai donné 50mg de seresta.
Le soir je dessine cela avec les moyens du bord : 
Pour dormir, on me redonne un seresta 50mg et un imovane alors que j'ai clairement dit ne pas en vouloir.
J+2
Je me réveille avec un gout horrible dans la bouche qui ne me quittera pas de la mâtiné.
Je m'arrange avec le doc' pour que une amie passe me raconter ma soirée, je suis très anxieux de ce qu'elle a à me dire.
Mon pavé est déjà très long, j'écrirai la suite plus tard, merci à vous si vous m'avez lu.
je tiens à dire que le personnel de l’hôpital en question était très compréhensif et aimable, vraiment !
Cela me fait du bien de mettre cela à plat ici !