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Le blog de GordReno.C17 » La conclusion de mon TSO » 11 février 2024 à  11:35

Salut jeune homme,

Cela fait un moment que je ne suis pas revenu sur le forum mais je me souviens de ton parcours difficile.

J'étais vraiment inquiet pour toi car tu sembles être un jeune homme intelligent, tu as une capacité d'introspection et au fil des posts dans ton blog, je voyais la descente aux enfers.

Tu reviens de loin ! Bravo à toi d'avoir fait le pas de prendre un TSO et d'accepter la remise fractionnée. Lors de nos derniers échanges, tu étais absolument contre l'idée que quelqu'un contrôle la remise de tes médicaments.

Tu as fait de gros progrès et je suis fier de toi ! Tu sembles reprendre goût à la vie, aux activités que tu aimais et tu es dans une démarche de soin pour te préserver.

La methadone va te permettre d'avoir une vie plus stable et sache que tu n'as aucune obligation de te sevrer. Beaucoup de gens prennent de la methadone toute leur vie et c'est acceptable. Cela dit, si tu veux un sevrage un jour, il faut y aller à ton rythme. Il y aura des ratés, des réussites... c'est un parcours.

Je me souviens d'un post où tu disais que ta mère entrait dans ta chambre pour voir si tu respirais... j'ose imaginer qu'elle doit être soulagée de voir que tu prends les choses en main et que tu as un traitement adéquat.

Concernant le passage 3x par semaine, fais attention, il arrive d'être tenté d'espacer les passages à 1 ou 2 fois par semaine et c'est là où c'est compliqué car la tentation est trop grande. Essaie de garder un passage régulier, une routine, ça t'évitera bien des soucis.

Désolé pour le long message. Je suis juste heureux de voir les progrès que tu as fait. J'espère que cela continuera de la même manière. Un dernier conseil: s'il y a des rechutes, c'est OK, c'est normal, il ne faut pas t'en vouloir, c'est un long processus et ne te flagelle pas quand ça ne va pas. …

Le blog de GordReno.C17 » Le pire jour » 30 septembre 2023 à  15:08

Salut,

Ce que tu écris me parle car les moments où j'ai surconsommé ou pas respecté mon cadre thérapeutique étaient dus à mon impulsivité: une contrariété, une remarque, un évènement difficile et le produit était mon échappatoire. Tout allait mieux en prenant mon produit. Nous sommes tous différents mais je me reconnais quand tu décris ce mécanisme.

J'ai beaucoup travaillé en thérapie sur mon impulsivité (due à un TDAH diagnostiqué tardivement... je ne dis pas que c'est ton cas, mais à explorer ?). Et spécifiquement travailler sur l'impulsivité sans forcément en faire un lien avec la consommation m'a aidé à plusieurs niveaux dans ma vie.

Concernant tes réticences avec le passage en pharmacie ou infirmière, j'ai refusé cette option pendant des années et comme toi, lorsque j'étais en fauteuil, je ne pouvais aller en pharmacie tous les jours. La vraie difficulté, c'est de réussir à lâcher prise, se dire que l'on accepte de ne plus avoir de contrôle sur la remise. Une fois ce lâcher-prise fait, je peux garantir que la livraison des doses selon un schéma à définir permet de retrouver une certaine tranquillité d'esprit. Je n'y croyais pas moi-même.

Je comprends tes réticences, sincèrement mais la réalité va malheureusement un jour te rattraper et le cadre de délivrance dont je parle va finir par t'être imposé soit par un médecin conseil, soit par un pharmacien soit par les autorités. Je sais que tu avais mal vécu une hospitalisation forcée. Pourquoi je fais mention de tout cela ? Car il vaut mieux mettre en cadre cette remise fractionnée venant de toi (j'ai l'expression en anglais "on your terms") que d'attendre qu'on t'impose cette délivrance fractionnée voire plus dur, une hospitalisation.

L'impulsivité et les contrariétés ne vont pas disparaître, c'est malheureusement la vie et tu me sembles être suffisamment intelligent pour comprendre cela. Tu as une capacité d'introspection mais je sens que la peur de l'inconnu, la peur d'essayer d'autres méthodes thérapeutiques telle une délivrance fractionnée te retiennent dans un cercle vicieux.

Le but n'est pas de forcer quoi que ce soit mais vu les consommations que tu as eues dans le passé (j'ai souvenir que tu as eu des périodes à plus de 1g de tramadol + benzo + autre), tu es chanceux d'être en vie et en effet, tu es un patient "difficile" (quand je dis difficile, je n'émets pas de jugement, je le dis dans le sens où il faut prendre en compte une polytoxicomanie, un éventuel trouble de la personnalité (je fais référence ici à l'impulsivité qui te fait consommer sans contrôle), la dépression dont tu as fait mention, sans compter les symptômes physiques.

Je ne sais pas quel âge tu as exactement mais j'ai compris que tu es relativement jeune et s'il y a une chose que je puisse dire, c'est que même dans les moments les plus sombres et sans espoirs, sache qu'avec le temps, tu apprendras à mieux te connaître, à mieux réagir et que comme tu le dis dans ton post, il faut continuer à avancer, jour après jour.

Le seul gros conseil que je te donne c'est de mettre en place des "garde-fous" (j'aime pas ce mot) avant que des médecins, la sécu ou la justice le fassent pour toi et que ta liberté en soit réduite. Tu peux toujours voir avec ton médecin pour mettre une délivrance fractionnée (genre 1x semaine) et lui dire que si ça joue pas, revenir en arrière. Car actuellement, ton schéma actuel ne marche pas et tu reconnais chuter à chaque contrariété. Il faut donc trouver une autre approche thérapeutique. Je parle de la délivrance fractionnée car face à un comportement impulsif (et je parle en connaissance de cause car j'ai été diagnostiqué avec un trouble de la personnalité impulsive), il faut un cadre. Peut-être que ce cadre ne te convient pas à toi, mais il y en a d'autres... Essayer les TSO quitte à revenir en arrière ?

L'année dernière, je suis passé par presque tous les opiacés légalement disponibles et aucun ne m'a convenu... j'ai mis des années avant d'oser tester autre chose... et ces changements n'ont pas marché et je suis revenu à mon produit de "choix"... mais ces essais m'ont aidé à apprendre à me connaître et maintenant, ma relation avec mon produit est plus saine. J'ai mis en place un cadre, un suivi.

Un médecin qui t'aide est un médecin que tu vas forcément haïr à certains moments car il ira à l'encontre des pulsions autodestructrices... et c'est normal, tu as le droit de péter un câble, tu as le droit de ne pas apprécier... tant que tu arrives à apprendre des chutes, des crises, etc.

J'espère que tu verras mon message comme un message d'encouragement et non pas de jugement, je ne pose aucun diagnostic ou de conseil définitif. Mais je me retrouve beaucoup dans ce que tu décris et si mon expérience et les quelques années de plus que j'ai peuvent t'aider, je suis à disposition. Si tu souhaites m'écrire, discuter, je suis là.

Je sais que quand j'ai des moments de contrariété et que mon impulsivité me pousse à consommer, avoir quelqu'un à qui parler sur l'instant me permet d'éviter de me faire du mal en sur-consommant. Mes MPs te sont ouverts.

Bien à toi …

Le blog de GordReno.C17 » Le pire jour » 29 septembre 2023 à  11:45

Salut,

Je réponds un peu en vitesse mais ne culpabilise pas pour les "emmerdes" que tu penses causer au médecin... tu as ta part de responsabilité de ton usage mais un médecin qui constate un "abus" de la part du patient doit aussi savoir mettre un cadre suffisamment en amont pour éviter que ça en arrive à la sécu qui se plaint.

J'ai cru comprendre que tu n'envisageais pas les TSO car tu assimiles le tramadol aux effets euphoriques et plaisants. Je comprends tout à fait le pourquoi du comment mais s'il y a une chose dont je suis sûr, c'est qu'il va arriver un jour où la dose nécessaire pour ressentir un quelconque effet psychotrope sera tellement haute qu'elle te tuera avant même de sentir les effets.

Il y a un certain stade où, je pense, q'il faut faire son deuil. S'il y a une difficulté à se "discipliner" et donc d'avoir une consommation saine (d'un point de vue santé), il faut faire le deuil et se dire que le mieux que je puisse tirer de ce produit, c'est d'être "normal", pas high mais normal donc, pas en manque.

Si tu ne souhaites pas un TSO, soit... mais pour ta sécurité et si tu veux que ton traitement puisse continuer à t'être prescrit, je pense qu'il est important et qu'il est temps de mettre un cadre thérapeutique.... ça ne va pas te plaire mais je pense que cela serait bénéfique que tu ne recoives déjà plus 1 mois de traitement d'un coup mais que tu fasses des passages en pharmacie toutes les 48 heures au début.

Ton médecin risque de se faire taper sur les doigts d'un point de vue financier mais il ne va plus pouvoir continuer à te prescrire tout ce que tu consommes car tu mets ta vie en danger et il est en train d'entretenir ce train de vie. Je dis pas qu'il doit te "couper à sec" mais que s'il veut agir en tant que médecin, il va devoir prendre des dispositions qui vont probablement ne pas te plaire: limiter les interactions, mettre un cadre de délivrance (passage en pharmacie ou livraison par une infirmière).

Il n'y a aucune honte à cela... j'ai eu besoin de recourir à de tels cadres à certaines période de ma vie et je ne le regrette pas. Ca m'a sauvé. J'ai détesté de ne plus recevoir mes traitements pour un mois, voire deux mais au moins, j'ai trouvé une stabilité, un rythme. Car la difficulté avec les addictions, c'est que l'on devient obsédé par le produit, tout tourne autour. Le fait de mettre un rythme (tous les deux jours, à telle heure, je vais chercher mon médicament et je dois faire attention à ne pas l'utiliser en une fois mais le faire durer 48 heures), c'est un premier pas vers une hygiène de vie où tout ne tourne pas autour du produit. Cette stabilité permet généralement de reprendre des activités que l'on avait mises de côté car trop "shooté" ou trop "focus" sur le produit. C'est en tout cas mon expérience, quand je n'avais plus de boîtes à gogo à la maison, ma vie a repris son cours.

Bon courage et prends soin de toi. Les chutes et rechutes font partie du processus, il ne faut pas s'en vouloir mais apprendre de ces dernières. …

Le blog de CaptainCrox' » Quand l'insomnie rend fou et tue » 14 février 2023 à  19:09

[quote=prescripteur][/quote]
Salut Prescripteur,

Merci pout ton retour et c'est liens.
Actuellement hospitalisé pour les soucis évoqués, j'ai eu ajd 1h de rdv avec deux psychiatres et pour eux, le paws est un concept "imaginaire".

Je leur ai transmis les liens donnés et le lien du psychowiki sur le paws.

Je suis sidéré de voir une telle resistance face à ce syndrome.

Un autre aspect qui est apparu en lien avec le paws et mes insomnies est l'anorexie. Impossible d'avaler quoi que ce soit.

Les médecins suggèrent de remonter mon Oxycodone à 120 mg aux 12h au lieu des 80 mg. J'hésite car j'ai travaillé dur pour arriver à 80. J'ai l'impression de faire un retour en arrière.

Le tritico, l'AD que je prends à 150 mg est très efficace je trouve. Il m'a calme les tremblements et idées noires. Si d'autres expérimentent le PAWS, je trouve le tritico très adapté. …

Le blog de CaptainCrox' » Quand l'insomnie rend fou et tue » 14 février 2023 à  08:52

Salut,

Merci pour vos messages attentionnés.

Le peu de sommeil que j'ai depend malheureusement toujours des médicaments et le sommeil n'est pas aussi naturel. Je dois cependant prendre le positif de cette situation.

Un médecin m'a expliqué que les insomnies augmentent les risques cardio-vasculaires et qu'à moyen long terme, j'aurais pu juste ""crever sur place"".

[quote=cependant][/quote]
De "simples" pensées, de l'encouragement et de la compassion font du bien et je t'en remercie. Je me sens tellement isolé par ce trouble qu'un gentil message donne le sourire.

Cette nuit s'est moins bien passée. Ils ont trop corrigé ma glycémie et suis tombé en hypoglycémie a 3 mmol/l (moyenne entre 4 et 7). Passé la nuit avec deux perfusions de glucose 5%.

Om a doublé ma dose de Dormicum. 1 cp de 7.5 mg en soirée et un deuxième cp de 7.5 mg à 3h.

Pourquoi baisser l'oxycodone et me faire vivre un paws ? Car j'ai plusieurs comorbidités qui font que les opioides à haute dose n'est plus possible. De plus, l'oxycodone me rend mou et aiguisé mes douleurs.

Comme je l'ai dit, le sevrage physique est simple si fait progressivement. Le PAWS, c'est une autre affaire et très peu de soignants sont conscients que cela existe. C'est pourtant une réalité.

Je ne souhaite à personne de vivre une telle chose. Je préfère vivre un syndrome de sevrage physique aux opiacés plutôt qu'une telle insomnie. …

Le blog de Equipe de PsychoACTIF » Vos bénéfices liés à l'usage des drogues » 19 octobre 2022 à  21:20

[quote=plotchiplocth]Et je remarque que moins j'ai la sensation de devoir me "cacher", plus je suis détendu du regard de l'autre et plus je suis a meme d'agir sur ma conso.[/quote]
Merci d'avoir mis des mots sur ce que je n'arrivais pas à exprimer. Tu n'as pas idée du cadeau que tu me fais. C'est un mécanisme récent chez moi mais qui m'a permis de regagner un certain contrôle.

Quant à mon témoignage précédent, je rajouterai un dernier point.

Lorsque j'ai travaillé dans la santé dans le milieu pré-hospitalier et urgences vitales, consommer du tramadol à dose raisonnable (pas shooté, plutôt boosté) m'a permis de garder mon calme, être serein tout en me donnant un boost d'énergie pour sauver des vies. Sur l'instant, malgré la difficulté humaine à ne pas être affecté par un patient en souffrance, le tramadol me recadrait et m'aidait à suivre les protocoles mécaniquement avec juste ce qu'il fallait d'empathie, d'humour (selon patient) et de communication non verbal pour rassurer la personne que j'étais là et que je n'avais pas prévu de partir et les abandonner.

Cela ne m'a pas empêché d'être totalement détaché mais là où sans tramadol je me serais renfermé sur moi, celui-ci m'a permis de debriefer avec mes collègues et échanger nos ressentis. C'est une part vitale dans un tel milieu sinon on fait vite un burn out.

Cela m'a permis d'apprendre à le faire sans tramadol. J'estime ne jamais avoir mis de vie en danger, au contraire, j'en ai probablement sauvées car dans une situation urgente, garder son calme est ce qui fait la différence entre la vie et la mort.

Je n'ai pas continué dans la santé pour plein de raisons. Je me suis reconverti dans un monde plus technique et l'année prochaine, reconversion dans un milieu socio-sanitaire-éducatif dans la RdR dans une institution qui se rapproche de vos CAPSA/Caruud. Ma formation débutera en début d'année, j'ai eu la nouvelle hier. Rien que ça, si je n'avais pas consommé, je ne me serais jamais imaginé bosser dans un tel milieu. Aujourd'hui, j'ai hâte d'ouvrir ce chapitre de ma vie.

J'ai grandi jusqu'à mes huit ans dans un quartier de deal-consommations-prostitutiom-meurtres. A ce jour, c'est un endroit à ne pas fréquenter seul de jour ou de nuit.

Tous les deux jours, les caves collectives faites de cages en bois prenaient feu à cause de consommateurs, j'ai vu un corps en ouvrant la porte de l'ascenseur. Un corps inerte, un couteau planté, une marre de sang. J'avais moins de 7 ans.

J'étais prédisposé à haïr ce milieu et finalement, consommer m'a permis de le comprendre. Ces découvertes précoces m'ont rendu plus mature.

Désolé pour le long message. A la base, je voulais juste remercier plotchiplotch car ses mots ont une valeur inestimable pour moi. …

Le blog de Equipe de PsychoACTIF » Vos bénéfices liés à l'usage des drogues » 14 octobre 2022 à  21:28

Très beau sujet de réflexion. Il y a une telle connotation négative dans les moeurs vis-à-vis des drogues qu'on en oublie qu'il y a beaucoup d'aspects positifs.

Ne parler que de RDR ne signifie pas pour moi pour autant que l'on relègue le positif au second plan. C'est comme toute pratique (boulot, relations, et j'en passe). Il y a des mesures à prendre pour ne pas se faire de mal mais si on pratique telle ou telle chose c'est que forcément il y a du positif.

Pour ma part, le Tramadol m'a permis de passer outre une phobie scolaire et sociale, m'a permis de faire des études, trouver un métier que j'adore et d'améliorer ma qualité de vie. Ma productivité et mes compétences sociales inexistantes se sont améliorées.

Il est souvent dit que l'usage de drogues peut stigmatiser un PUD ou le mettre dans une bulle. Pour moi, cette bulle, cet isolement, m'a probablement sauvé la vie. Il y a des moments dans la vie où l'on n'est pas prêt à faire face à des difficultés. Certains font des pauses avec des vacances ou des retraites en nature, moi ça a été la consommation de substance. Ca m'a aidé à passer certains traumatismes qui m'auraient sûrement poussé au suicide.

Et que dire de l'aspect thérapeutique ? Si je n'avais pas mes antidouleurs (et je ne parle pas de l'aspect récréatif), je ne serais tout simplement pas fonctionnel. Je ne pourrais pas profiter de la vie.

D'un point de vue intellectuel, cela m'a permis d'être à la fois plus ouvert et développer mon esprit critique tout en accumulant du savoir sur toutes les drogues, médicaments et autres substances. C'est un savoir inestimable.

Alors oui, j'ai fait plusieurs descente en enfer. Est-ce que je le regrette ? Non. J'en suis toujours ressorti grandi. L'usage de drogues est une expérience, peut-être plus à risque si pas prudent, mais une expérience tout de même. La vie est, entre autre, la somme de nos expériences, bonnes et mauvaises. Nos peurs, espoirs, déprimes et autres sentiments nous font vivre.

L'usage de drogue est un fait dans nos sociétés. Je n'irai pas recommander son usage à quelqu'un qui n'en n'a pas envie ou l'idée mais on sait que les gens consomment. Le fait d'accumuler ce savoir permet de partager nos expériences et aider voire protéger ou se faire aider/protéger sur ce forum, via des associations et autres. L'empathie provoquée par certaines substances de manière momentanée permet de développer l'empathie sans substance. Comme si la substance donne un avant-goût d'une "compétence" que l'on a déjà et que l'on peut continuer à développer avec ou sans substances.

Moi qui étais (et suis encore) plein de préjugés, ai dû apprendre à me remettre en question, à ne plus juger par facilité

Le combats de plusieurs générations pour le respect qui nous est dû en tant qu'humain avant PUD soit mis en pratique, c'est un aspect positif.

Et si ce n'était pour la prohibition, si l'on consomme de manière safe, c'est gagner en liberté et découvertes. Libertés qui sont de nos jours de plus en plus réduites.

Je réponds de manière brute et je réfléchirai un peu plus et éditerai si besoin. La liste est probablement interminable. …

Le blog de Kanekilife » Je suis en déprime de baiser » 12 octobre 2022 à  19:45

[quote=Kanekilife]Agreed les médocs sont une drogue légal supposée aidait mais je me demande si une expérience champi ou truffe serait pas plus efficace[/quote]
Je ne suis de loin pas expert mais certains hôpitaux font de la thérapie aux champis et au LSD à petit dosage, et il y a des effets positifs. Ce n'est que mon avis mais cela me semblerait moins "dangereux" que de l'alcool. Cependant, dans tous les protocoles médicaux que j'ai pu lire sur l'utilisation de champis ou lsd, il y avait une forte incompatibilité avec les antipsychotiques comme la clozapine. Il y aurait un risque de psychose. Je ne te connais pas et ne peux pas te dire si c'est ton cas. Je donne juste les infos. De plus, chez certaines personnes, les champis peuvent accentuer tes émotions positives ou négatives, qui sont, si j'ai bien compris, surtout négatives en ce moment.

J'avais suivi ton blog et ce qui t'est arrivé. A défaut de pouvoir t'aider, j'espère sincèrement que tu réussiras à trouver une forme de paix sans avoir à passer l'arme à gauche.

Courage. …

Le blog de Unposcaille » Aujourd'hui, je n'ai pas été jugée en tant qu'usagere » 26 septembre 2022 à  02:26

Je ne me permettrai pas d'entrer sur le débat de l'activité même. Nous sommes toutes et tous libres d'avoir les pratiques dans lesquelles on croit.

Cela étant, j'apprécie ta sincérité vis-à-vis de ta cliente en lui expliquant que c'est elle qui fait sa vie. Tu lui as demandé si elle voulait travailler avec toi compte tenu du contexte, je vais être franc, dans un domaine comme le tiens, j'ai l'image stéréotypée de la personne qui va tout faire pour garder l'entrée d'argent et (expression suisse), tu m'as déçue en bien (surpris en bien quoi) car tu aurais pu sortir mensonges, arguments et autres pour garder ta cliente mais tu as laissé la personne faire un choix conscient, et ça a participé au respect montré envers ta personne.

Ce que je trouve dommage et cela ne s'applique pas uniquement à ta pratique mais également à celle d'un(e) psychologue / psychiatre / physiothérapeute, etc. Lorsque l'on est face à un client/patient qui devient dépendant à notre présence et que notre présence ne peut être garantie (ici, période de sevrage occasionnant une déprime), bien que l'on aie toutes et tous le droit de ne pas être bien, ta problématique risque probablement de se reproduire.

Cette cliente semble te donner une place importante dans sa vie, tu es devenue sa boussole. Cela ne devrait jamais arriver mais si de ton côté, tu as une vie complexe (c'est ton droit, attention !), je trouve ça dangereux d'accepter malgré tout de continuer cette relation.

Imagine un psychiatre addicto qui une semaine sur deux (j'exagère le trait) ne voit pas ses patients qui dépendent de lui pour le suivi, pour les ordonnances, cela serait catastrophique. D'ailleurs, c'est pour ça qu'ici, à Genève, dans le cas de prescription de TSO et Stupéfiants, il y a signalement au Médecin et au Pharmacien Cantonal du médecin principal et du remplaçant, pour pallier une abscence imprévue ou prévue.

Je compare des situation bien différentes. Le souci, pour moi, c'est que tu as une dame qui te donne des compétences que tu dis ne pas avoir, tu lui as dit tes limites et cette dame ne semble pas comprendre ou vouloir comprendre.

Il serait peut-être plus sain de lui faire comprendre que le type de suivi recherché n'est pas ce qu'il lui faut ? Seras-tu, toi, capable de gérer un suivi ? C'est toi qui as la réponse (et je ne dis pas que tu en es incapable ou autre, je pose une question)

Je dis ça en ne lisant qu'un article de blog. Pardonne-moi si je divague ou autre. Mon message est également très certainement biaisé par mon avis sur la pratique.

Dans une relation professionnelle, une relation de dépendance d'un côté, de l'autre ou bidirectionnelle n'est jamais bon signe. Ca finit par déraper. Je trouve que tu as une certaine éthique car tu essaies de faire comprendre à ta cliente que tu peux la guider, lui offrir une option mais ça s'arrête-là. J'imagine que le nombre de consultations et de questions augmentent ?

C'est différent mais cela me fait penser à une situation ou je bossais et cette "dépendance" clientèle a dérapé.

Lorsque j'étais étudiant, je donnais des cours comme on appelle par ici de répétitoires. Des jeunes lycéens et étudiants universitaires qui donnent de l'aide scolaire. Bon moyen de commencer à travailler, peu cher pour les parents et cela leur libère un peu de temps. Il m'est arrivé de tomber sur une maman dysfonctionnelle contre qui j'ai dû témoigner au tribunal. Dysfonctionelle car malgré la présence d'un ex mari prêt à aider, elle a fini par le remplacer par un ado de 17 ans, moi, en me demandant des tâches supplémentaires au mandat scolaire initial (rien de sexuel mais certains gestes tactiles m'ont choqué). Je dis remplacer son mari car, en plus de l'heure de cours hebdomadaire, elle devenait dépendante de "Pourriez-vous aller chercher X à son cours de Y ?" Transformé par des tutoiement "mal placés", le nombre d'heures facturées a augmenté et j'ai tenté de lui expliquer que mon rôle consistait à aider son enfant pour ses devoirs, rattraper de l'éventuel retard mais cela s'arrêtait là. Que le nombre d'heures facturées pour les cours étaient à 10% face aux heures d'éducation qui est un métier social ! Je n'étais pas éducateur. Les heures augmentaient, l'appat du gain aussi vu qu'elle montait le tarif horaire (mère architecte qui octroie les décisions finales de permis de construire, c'est dire qu'elle a des moyens).
J'avais des RDVs avec la psy du petit mais pour parler de l'apprentissage et un jour, fin de session, dernier client, elle me demande si je vois ou remarque des trucs qui sortent de l'usuel dans la famille... je réponds et là, la psy d'ordinaire calme me dit qu'il faut que je parte, que je coure loin. Je n'avais pas remarqué que je m'étais embriguadé dans un truc malsain. Que j'étias témoin de trucs pas normaux (bon là ça se compare plus à ton cas mais j'explique le reste du contexte): Non seulement il y avait mal traitance de gosse et de ma personne, et je l'ai vu sans le comprendre, j'étais sous le choc, mais la mère compensait son mauvais rôle par moi en me donnant des tâches que son père aurait pu faire (aller chercher l'enfant chez le psy, à l'école ou que sais-je). Je pensais qu'elle demandais cette aide car le père ne voulait pas mais il semblait très disposé. Bref, ça s'est fini un jour où je devais partir 5 minutes plus tôt (annoncé et non facturé) et je me fais engueuler comme un époux qui quitte le domicile pour aller boire un verre. Je lui dis que j'arrête. J'appelle la psy du gosse et demande dans quelle condition je pourrais témoigner sans briser un secret pro ou autre. La mère fumait du cannabis à table en présence d'enfants de 4-5 et 9 ans, joints accessibles sur la table avec l'armoire à pharmacie contenant des trucs dont un seul comprimé aurait tué un gosse. Son gosse avait un TDAH et s'il se comportait pas tip top, il recevait de la ritaline dosage adulte. Hors des réserves prescrites.

Juste pour dire que les clients qui attendent trop de nous, quel que soit notre métier, peuvent devenir dangereux pour nous et il faut s'en protéger.

J'ai eu d'autres clients "dépendants" (quand je dis client dépendant, c'est dépendant à mon service qu'on se comprenne hein), mais dans mon métier d'ingénieur son/éclairagiste et production d'événements. Un Client qui dépend de vous pour tout et n'importe quoi, cela dérape systématiquement. Il suffit de voir les employés de stars qui selon la célébrité et leur besoin systématique d'une personne pour tout faire à leur place, ne réussissent pas à durer ou n'ont plus de vie.

Bref, je pars sur ma situation désolé. J'essaie juste de dire que je comprends tout à fait ton ressenti. Cela fait du bien d'être vu comme une personne à part entière, avec ses capacités, qui, oui, consomme mais n'en n'est pas moins une personne respectable qui mérite respect. Et quelles que soient les futures situations que tu vivras, c'est ton droit d'exiger d'être reconnue comme une Femme avant quoi que ce soit d'autre.

Je me permets juste de te dire de te protéger et de ne pas perdre de vue que dans la relation que tu créés, tu as un responsabilité et selon ses propres "difficultés", il peut être délicat de laisser un client seul. Je pars loin, j'extrapole, en ayant lu qu'un article de ton blog, mes excuses, c'est sûrement déplacé et si tu veux, j'en demanderai la suppression.

Tout de bon à toi dans ton parcours, quel qu'il soit. …

Le blog de CaptainCrox' » Il suffit d'un soignant... » 27 août 2022 à  21:48

Laisser les professionnels de santé gérer, ce n'est pas évident. Lors de maladies chroniques, il y a une part que le patient doit gérer. L'alternative serait des soins à domicile, ce que je ne peux accepter.

Cet été, je me suis tellement concentré sur la rotation d'opioide et le sevrage que j'en ai mis de côté mes soucis de santé plus grave.

Se rajoute à cela mon comportement d'autruche

Me connaissant, ce sont des phases. Je finis toujours par prendre le dessus. J'avoue cependant que ce soignant m'a démoli plus que je n'aimerais l'admettre.

Mon médecin m'a téléphoné en fin de journée. Il était de garde aux urgences. Il est sérieusement inquiet, j'ai arrêté mes traitements, les derniers labos sont inquiétants. Il veut passer à domicile à la fin de sa garde dans... 12 minutes. Il ne me laisse pas le choix.

Le blog de CaptainCrox' » Il suffit d'un soignant... » 27 août 2022 à  12:30

[quote=BlobDefoncé][justify]Qu'elle est la leçon ? Quels sont les enseignements ? Si ça se repasse demain, comment réagiras-tu ? 2 boîtes de benzos ? Le double en oxy ? Ou un flingue sur le deep et une balle dans ta gueule ? Ou dans celle de ce type ?

Bon courage pour la suite. Et une rechute sur 6 mois de descente de dosage réussi, je n'y vois pas une défaite.[/justify][/quote]
Je ne suis pas quelqu'un de violent envers les autres. Je peux avoir un comportement auto-destructeur mais ça s'arrête là.

Non je n'irai pas acheter un flingue. Il faut comprendre que ses attaques portaient sur ma gestion de mes maladies chroniques. Elles sont en décompensation et pour ce soignant, je suis fautif.

Je suis conscient qu'il y avait d'autres solutions mais quand le physique va mal, que tu es psychologiquement attaqué, bah perso, je perds mon intelligence, je ne suis plus sûr de moi.

Ce que j'ai fait, je l'ai fait pour taire mon cerveau qui revivait les scènes.

Bizarrement, il n'a pas attaqué mon usage d'opioide. J'aurais préféré.

Leçon? Je n'irai plus dans ce service.

Pas de rechute niveau sevrage au final. Je suis resté à 2x80 mg d'oxycodone.

Je vis vraiment mal cette hospitalisation. Je me sens comme une merde. …

Le blog de TrotinetteElectrique » J'ai jeté mon GHB » 22 août 2022 à  13:28

Je suis tombé sur vos commentaires ce matin... je suis un peu gêné

J'aurais en effet pu le formuler à la première personne. Mon but n'était pas de créer un quelconque conflit ou généraliser.

Je précise juste que j'utilise souvent le pronom indéfini pour parler d'une situation possible, conditionnelle.

Si le message original pique les yeux, je modifie sans autre mais j'avais cru comprendre que "modifier" un message et faire perdre "sens" aux réponses n'était pas apprécié. Ou vous pouvez supprimer (non pas qu'il y ait besoin de mon aval mais...).

Désolé d'avoir causé ceci sur ce billet TrottinetteElectrique. Mea Culpa.

Le blog de Kanekilife » Une sonde dans la …. En passant » 21 août 2022 à  10:58

Je peux comprendre que les soins sous contraintes ne plaisant à personne, qu'on a l'impression d'être rabaissé, mal vu, jugé. A l'inverse, vous réalisez que vous projetez ça sur les soignants? Ils ne sont de loin pas tous parfaits et il doit certainement y avoir des spécimens dans le monde, mais sur tout un hôpital, ça n'amuse aucun soignant d'aller mettre une sonde urinaire. Ça n'amuse pas un soignant de contraindre quelqu'un et de jouer au vilain. Patient et soignant sont dans une situation difficile.

Ici, kanekilife a été extrêmement chanceux de se trouver en milieu hospitalier, ou plutôt de s'y être rendu par je ne sais quel miracle.

Je me suis permis de lire son blog pour contextualiser ce qu'il dit et bien que je sois convaincu qu'actuellement, il se préférerait mort plutôt que dans cette situation, il faut réaliser que c'est temporaire. Il semblait montrer de l'engouement le matin, quelques heures avant l'incident. Il voulait faire au mieux pour gérer sa consommateurs mais "shit happens". Ce que j'essaie de dire, c'est que dans des soins sous contrainte, il est dur d'en voir le positif. La difficulté, c'est de trouver un point de rencontre ou patient et médecin trouvent un juste milieu pouf faire des concessions. Ce n'est que là que le positif peut apparaître. En attendant, Il y a un principe de protection pour le patient parce que, soyons francs, quand on frôle la faucheuse, on n'est pas dans la meilleure situation pour prendre des décisions.

A la fin, il ne sera pas tenu de garder contact avec la même équipe médicale s'il souhaite voir quelqu'un d'autre. Plus de vies ont été sauvées à l'aide de soignants, médecins, psys, addictos ces dernières décennies depuis que leur accès nous a été facilité.

Je suis d'accord avec le champi jaune sur le commentaire sur les psys. C'est dangereux de sortir un truc pareil. Je veux bien croire qu'il y a des gens qui arrivent à prendre des décisions pour eux-mêmes, pour qui tout va ou pour qui un psy n'a pas de sens. Mais n'avons-nous jamais été vulnérables ou dans le besoin d'un soutien pro ? Après, c'est un forum public donc les opinions personnelles sont censées être respectées sinon j'aurais probablement mis un champi jaune ou rouge aussi. Je dirais juste que tant que l'on n'a pas trouvé le bon psy, addicto ou médecin, forcément que l'avis sera mitigé ou négatif.

Je suis perplexe pour la pharmacie. Tu as perdu ton job parce que tu n'as pas pu te présenter ? Un arrêt medical devrait te protéger, non ? Maintenant, si c'est parce qu'ils ont découvert tes problèmes de consommer, je peux objectivement comprendre qu'ils se posent la question de savoir si un job de préparateur en pharmacie (c'était ça non ? J'ai un doute) est adapté. J'avais lu que tu n'avais jamais rien volé sur ton lieu de travail. Etais-tu shooté/high sur place? Selon quoi tu peux toujours negocier, non ?

Bon courage. …

Le blog de TrotinetteElectrique » J'ai jeté mon GHB » 14 août 2022 à  15:32

Salut

Faite un tel pas doit être très dur voire inimaginable mais une fois fait, il y a un grand soulagement mental.

Je rejoins g-rusalem de faire attention à tout geste précipité qui peut avoir de fâcheuses conséquences. Y a-t-il d'autres symptômes physiques de manque auxquels tu dois faire attention ?

Je sais que savoir qu'on a du stock on se contrôle plus. As-tu des solutions d'urgence pour faire face aux symptômes physiques à part le benzo ?

Le blog de CaptainCrox' » Mon rapport aux substances - Vers un sevrage progressif » 11 août 2022 à  14:00

J'ai eu, à peu de choses près, la même question de la part du médecin. Pourquoi viser l'abstinence si je suis bien avec ce traitement ?

Je parle de sevrage et d'arrêt progressif dans un monde idéal. Quand bien même j'atteindrai l'abstinence, je suis conscient que le PAWS me suivra très longtemps.

La raison pour laquelle je souhaite baisser ou arrêter ne vient pas d'un quelconque regard des autres ou une éthique. Comme je l'ai dit dans mon texte, si je j'avais pas traversé certaines épreuves, je me serais satisfait du tramadol à vie.

Le passage à une molécule surpuissante m'a fait perdre le contrôle et c'est à ce stade que j'ai fini isolé.

Je ne sais sincèrement pas comment je vais gérer la douleur sur le long terme. Pour l'instant, mon objectif est de trouver la dose la plus basse possible sans pour autant me mettre mal au niveau du sevrage ou des douleurs.

Lorsque j'atteindrai ce moment, je réévaluerai l'objectif final. Globalement, les douleurs sont devenus plus simples à supporter. Est-ce le corps qui fait son job, l'action antalgique ou le mental qui s'habitue... aucune idée.

Mon gros problème de base, c'est de réussir à ne pas dépasser les limites. Doser toujours plus haut sans indication thérapeutique quelconque, c'est dur.

Depuis quelques temps, je suis arrivé à un stade où le besoin récréatif d'opioide disparait.

Une raison plus pragmatique et paradoxale visant l'arrêt concerne ma santé. Les opioides me tuent à petit feu, je suis sous de trop nombreux traitement (nécessaires) avec son lot d'interactions.

Cela fait des années que voyager est devenu compliqué au vu de la pharmacie à exporter et la paperasse inefficace à préparer.

Seul le temps me dira si je suis capable d'arrêter. Tant que j'arrive à baisser et ou stabiliser sans me faire de mal, cela me convient.

Pour les traitements de substitution traditionnels, je ne supporte pas la méthadone ou la Buprénorphine et aléatoirement la morphine.

La difficulté consiste à trouver un équilibre fragile. Je ne sais juste pas s'il passera par une stabilisation ou l'abstinence. Je continue en tout cas ma rééducation, ça ne peut pas vraiment me faire de mal.

Merci à ceux qui m'ont lu ou écrit. Je ne m'attendais pas vraiment à ces réactions. …

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