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Le blog de Fabrice » Une année de TSO » 11 avril 2016 à  16:08

Merci à  vous. Oui 3 ans sous méthadone est un minimum pour moi avant de penser à  baisser le traitement.
Après, oui comme dit pleasurepulse, chacun a son histoire personnelle et ce qui marche pour moi ne conviendra pas à  tout le monde.

Je viendrais témoigner au fil du temps sur l'évolution du sevrage d'héroine et mon maintien en tso.
merci à  vous ;)

Le blog de Fabrice » Une année de TSO » 10 avril 2016 à  14:59

Merci Mi ange Mi démon, cette première année fût bien difficile.
Car même avec 60mg de méthadone il ne se passait pas 20 minutes sans que je pense à  l'héroine, tous les jours les 6 premiers mois.
Entre l'envie à  rien et le manque de motivation, l'impossibilité de se concentrer sur un film un livre, ne pas réussir à  prendre plaisir à  quelconque activité et cette envie incessante d'héroine qui martelle le crane au rythme d'une horloge résister à  la délivrance de l'achat d'1 gr d'héro ressemblait à  la torture de la goutte chinoise.

Et puis je me suis forcé à  lire, lire beaucoup, des livres, wikipédia, les journaux, me réinformer, suivre des documentaires, enmagasiner du concept et des mots pour les empiler au dessus de mes pensées d'héroine, pour créer de nouvelles routes synaptiques.
Apres 4 mois d'effort, d'intense lecture comme un doctorant en soutenance de thése, je me suis aperçu que je n'avais pas pensé une seule fois à  l'héroine les 5 jours précédents, et même pas en rêve.

Les 3 mois suivants il m'a été possible de ne pas consommer 1 fois, c'est plus facile quand les cravings deviennent rares et moins intenses.

C'est la première année, j'ai conscience de l'importance des 3 premières années, à  cette issue se jouera mon maintien en tso ou diminuer, et c'est là  aussi que les 7 ou 8 années d'héroine intense deviennent vraiment des fantomes du passé. …

Le blog de Fabrice » Une année de TSO » 09 avril 2016 à  19:30

Oui certes mais ton discours me semble encore assez confus. Tu auras remarqué que je ne parle pas une fois excepté à  la ligne 2 d'opiacés, opioides ou autres tso.
Je montre que le traitement ne fait pas tout et qu'il y a un travail et des changements à  opérer dans sa vie pour réussir à  ne plus consommer d'héroine. J'ai procédé comme je le décris et je progresse étape par étape.
Tu parles de prendre de l'heroine, de l'oxy pour sevrer l'héroine. Pour vivre mieux. Tes objectifs divergent des miens, tu veux vivre mieux quand bien cela invite à  prendre de la came, moi je cherche l'abstinence totale des opiacés, tourner la page et reprendre une vie que j'ai abandonné lorsque je suis devenu accros à  l'héro.

On peut aussi entendre ton discours qui a du sens, mais on s'éloigne un peu de mon témoignage.

Le blog de Fabrice » Methadone » 28 février 2016 à  23:13

J'ai commencé un traitement méthadone le 22 Avril 2015. Après 10 mois de traitement, et non 11 comme je l'avais écris précédemment, à  60mg de méthadone j'ai noté un vrai changement dans mon quotidien: je n'ai plus à  lutter contre d'incessants désirs d'héroine. Et c'est un confort de vie très appréciable.
Les premiers mois d'abstinence avaient cela de difficile qu'il me fallait refouler des envies quotidiennes d'héroine. C'est fatiguant et usant pour le moral de refouler jusqu'à  50 fois par jour des envies d'héroine, de ne pas maitriser les processus mentaux de création de ces pensées désirantes et obsédantes.
Dans les premiers temps je pouvais passer des heures à  vouloir chasser de l'esprit mes envies d'héroine sans y parvenir avec l'impossibilité de se concentrer sur autre chose. Dans ce cas la seule délivrance est de consommer des opiacés.
Mais au fil des mois les effort d'abstinence paient, je consomme 1 fois par semaine puis tous les 10 jours, parfois 2 fois par mois, les cravings baissent en intensité ainsi qu'en fréquence.
Parallèlement à  cela il y a toutes les fréquentations "toxiques" à  supprimer ce qui parfois n'est pas chose aisée. Mais c'est indispensable de faire le ménage en totalité, une seule personne mal intentionnée peut vous inciter à  rechuter.
A partir du moment où je n'ai plus fréquenté le milieu de la drogue et chassé les importuns de ma vie même si je croise toujours nombre de toxicomanes et dealers, les choses ont été plus facile.
Rien n'est jamais acquis mais depuis le début d'année j'ai mis fin à  toutes mes consommations d'héroine. Même chose plus récemment pour la cocaine.

La seconde année sous méthadone sera celle de la reconstruction personnelle, du travail sur soi.
J'envisage ensuite une diminution du dosage au cours d'une 3eme année si tout se passe bien.

On peut réussir à  décrocher l'héroine, mais il ne faut pas faire n'importe quoi, ne pas espérer réussir rapidement en quelques jours ou semaines à  moins d'être peu dépendant aux opiacés. …

Le blog de Fabrice » Methadone » 17 février 2016 à  16:03

Merci à  tous pour vos messages.
Papauzes, oui c'est possible de tirer un trait sur la toxicomanie. Il faut persévérer, ne pas se décourager et au fil du temps les résultats s'améliorent.

Pour ma part, j'entame le 11eme mois en csapa sous traitement méthadone, et les rechutes s'espacent davantage dans le temps, elles se raréfient comme les cravings. Je pense moins souvent à  l'héroine et la cocaine mais une année ne suffit pas pour oublier son passé de prises journalieres d'héroine.
Je croise régulièrement en ville dealers et toxicomanes, 100 à  200 visages familiers qui se rappellent à  moi.
Après 11 mois ma vie s'est largement améliorée, je pensais ne jamais être capable d'arrêter l'héroine; désormais j'ai la certitude inverse.

Le blog de Fabrice » Methadone » 13 décembre 2015 à  17:21

Merci Las Vegas PaRano.

C'est l'accès à  la méthadone qui m'a été le plus utile, et je continue à  la prendre tous les 2 jours en csapa alors que je pourrais chercher mon traitement en pharmacie toutes les 2 semaines.

Il faut laisser passer les saisons car il s'agit moins de guérir que de ne pas rechuter.
Dans la tête les choses évoluent au fil du temps, on peut avoir un déclic et se dire stop j'arrete la came, puis rester sobre 6 mois.
Et un jour c'est le déclic inverse, on reprend une consommation de came, on change pour de la cocaine, et le désir de drogues reprend le dessus.

L'environnement immédiat, le quotidien, les relations et les projets jouent un rôle essentiel dans la réussite. Si rien ne va autour de soi et dans sa vie, ca ne marchera pas. En réglant les soucis les uns apres les autres on évolue vers des etats d'équilibres et de mieux etre qui consolident et renforcent la personne dans sa volonté d'abstinence.

L'héroine n'a jamais et ne sera jamais le probleme, c'est l'individu, le citoyen qui choisit ce qu'il veut en faire.
En csapa on ne pousse pas les patients à  la consommation zéro car c'est absurde.
Le médecin est là  pour aider le sujet quand l'héroine est ressenti comme un probleme. Mais si en réduisant sa consommation le patient y trouve son compte et que tout va bien pour lui si la vie continue ainsi alors le médecin ne cherchera pas avec lui l'abstinence totale. …

Le blog de Equipe de PsychoACTIF » L'Alchimiste nous a quitté... » 13 décembre 2015 à  15:04

On se reverra la haut l'Alchimiste.
J'ai aimé lire ses trip reports.
Bon courage à  tous les proches et amis, la famille.

Le blog de Fabrice » Méthadone en Centre de soin, en route vers l'abstinence » 11 octobre 2015 à  01:59

pour donner des nouvelles, j'en suis au 6eme mois sous 60mg de méthadone au csapa local.
J'ai des consommations de cocaine 3 fois par mois ou 4 pour remplacer l'héroine que je consomme tres peu, 1 à  2gr par mois.
Je n'arrive pas à  ne pas consommer du tout. J'avais mieux débuté les 3 premiers mois sans consommer.
J'attends de ne plus rien prendre plusieurs mois de suite avant d'arreter le csapa et chercher ma metha en pharmacie.
Et 6 mois c'est peu, on n'oublie pas, c'est trop récent, tout le monde est là , les dealers les clients font semblants de ne pas savoir que j'ai arrêté.
Globalement c'est une réussite, ca va de mieux en mieux

Le blog de mikykeupon » Sabine » 24 août 2015 à  17:00

Bon courage Micky, ne te laisse pas abattre.
Ca va te faire du bien de revenir ici.
On ne tourne pas la page mais au bout d'un moment on vit mieux, et meme on est heureux car l'être cher a bien vécu, il reste des bons souvenirs et la vie continue.

Le blog de Fabrice » Méthadone en Centre de soin, en route vers l'abstinence » 23 août 2015 à  20:06

Merci pour le pavé Leaf, C'est bien expliqué et répond à  mes questionnements.

En ce moment tu gère un peu moins qu'avant, le contexte a changé.
Il convient d'être vigilant car les rechutes ont lieu dans ces moments là .
Certes, de l'eau a coulé sous les ponts, la vie a repris une tournure habituelle faite d'une routine métro boulot dodo.

Avant là  où la souffrance, la déprime, le mal-être, le stress, l'ennuie, de concert amenaient les cravings et la reprise de consommation; désormais dans ce nouveau cadre de vie, c'est le plaisir, la joie, l'envie de fête-relâchement -décompression, le désir de plaisir comme récompense d'une brillante semaine de taf, qui peuvent conduire à  la rechute, la grosse rechute.


J'ai bien compris que ce ne serait pas plus simple au fil des mois et que l'envie de consommer de l'héroine ou la projection du désir de drogue vers la cocaine ou l'alcool par exemple n'allait pas disparaitre avec le temps.
La difficulté de rester sobre persiste dans le temps tandis que nos problématiques de vie se muent, changeantes et évoluent au rythme du retour à  une forme neuve d'appréhension du réél.

Je n'oublie pas non plus avoir été l'un des seuls sans TSO quand j'allais dans les cités acheter ma drogue aux côtés d'une quinzaine ou vingtaine d'autres usagers d'héroine et cocaine.
Ces gens étaient tous passé par un csapa avec suffisamment d'assiduité, ayant réalisé au moins une analyse d'urine négative pour avoir un relai vers un médecin de ville et un délivrance de méthadone en pharmacie.
Pourtant ils étaient tous là , sous le porche d'une tour de cité, en grappes à  discuter souvent d'une voix trop forte en attendant l'arrivée du dealer après l'arrivée des choufs. …

Le blog de Fabrice » Méthadone en Centre de soin, en route vers l'abstinence » 23 août 2015 à  17:25

Depuis 2 jours je lutte contre de furieux cravings qui ne me lâchent pas d'une semelle. Je résiste, la frustration et la panique augmente avec l'heure qui avance.
Depuis ce matin 08h je n'ai que ca en tête et ca ne part pas.
Je vais aller sortir faire un tour, une ballade pour me calmer, en espérant tenir le coup.
Le craving que je ressens depuis vendredi est une sensation désagréable, au niveau de l'estomac, le 2ème cerveau qui posséde de nombreux neurones, il n'y a pas de pensées précises conscientes, mais cette sensation désagréable d'urgence, de mal-être, d'angoisse je la connais trop bien et je sais qu'elle est en rapport avec le désir d'héroine. Pourtant si j'achete ce sera de la cocaine.
Echouer dimance à  18h après avoir supporter les cravings depuis vendredi midi serait un peu regrettable mais il n'y a que ca pour y mettre fin, aller acheter.

Je vais sortir marcher un peu, je marche beaucoup depuis que j'ai entamé le tso, au moins 2 heures et demi de marche chaque jour sans exception.
Et l'après midi, avec la chaleur, la méthadone me fait dormir toute la journée.

En automne, le retour du froid, l'absence de sommeil la journée sera problématique.
Je dors parfois 16heures par jour depuis 4 mois.
Le temps libre m'inquiète.
4 mois c'est rien après 7 ans d'héroine. Jusqu'en Décembre je me concentre sur le sevrage et rien d'autre. Pour le travail ou formation je verrais en 2016.

Leaf comment as-tu retrouvé un taf au cas ou tu aurais arrêté de bosser entre deux? Comment as-tu organisé ton quotidien, au fil des mois? …

Le blog de Fabrice » Méthadone en Centre de soin, en route vers l'abstinence » 21 août 2015 à  22:03

On lutte contre les addictions de manières très archaïque car on a encore une très faible connaissance du cerveau.
Avec le développement de la recherche tous les progrès futur concerneront les NBIC.
Comprendre le cerveau, être capable de le modéliser et créer une IA sont les objectifs de demain.
En attendant on fait avec ce qu'on a, et la méthadone reste le produit efficace à  ce jour.
Au bout de 4 mois sous méthadone, j'ai réduit ma prise d'héroine à  2gr maxi par mois, je vise l'arrêt total depuis le début et ca progresse bien dans cette voie.

On n'oublie rien en 4 mois, il faut beaucoup plus de temps pour mettre de la distance avec l'héroine.

Le blog de mimidu57 » RC le plus rapprochant de la C en free base » 27 juin 2015 à  20:20

Et le crystal méth dont les effets durent des heures ne te conviendrait pas mimidu57?

Le blog de Equipe de PsychoACTIF » Téléchargez l'application Android de Psychoactif ! » 27 juin 2015 à  20:18

Je n'ai plus de téléphone portable mais je compte jeter un oeil à  l'appli quand même.
Bravo Pierre pour cette application.

Psychoactif se développe et c'est une très bonne chose.
Une rubrique vidéo pourrait être sympas.
J'imaginais des interviews locales dans les villes auprès des consommateurs, dealers, la population concernée, des conférences par le biais de vidéos sur le site.

Ce site aide à  faire changer les mentalités sur les drogués et c'est une très bonne chose. Il y a encore du travail à  faire certes mais cela progresse bien.

Félicitation pour l'application en téléchargement.

Le blog de koulponk » mon couple est en train de partir en c***** » 18 juin 2015 à  20:04

Je me suis demandé si ce n'est pas du côté de la vie au travail que les choses vont mal.
Qui se répercutent sur la vie familiale.

Par exemple: surcharge de travail, trop de pression, relationnel qui ne va pas, absence d'évolution de carrière.

Nous passons tellement de temps au travail, quand on a la chance d'avoir un emploi, que les dépressions, les déprimes ou coup de blues peuvent naitre précisément là  et se répercuter dans la cellule familiale au soir.

La solution prend toujours naissance dans le dialogue.

Le blog de Fabrice » csapa » 08 juin 2015 à  17:58

Merci à  Pierre et phoenix pour vos interventions.

Amarnath ta remarque est fort juste au sujet du paws et de mon humeur.
J'ai voulu écrire un blog sur mon parcours de soin, ma mise sous TSO en CSAPA et mon protocole de méthadone pour suivre et repérer au cours du temps les variations et mon évolution sur les plans physiques et psychiques.

Pour l'instant j'aimerais que l'humeur se stabilise et soit bonne sans recours aux antidépresseurs, benzodiazépines et autres médicaments. En augmentant la posologie de méthadone.

J'ai eu droit à  mon second contrôle urinaire ce matin.
J'ai juré intérieurement car j'ai consommé 1 seule fois en 40 jours.
Mercredi je vois le médecin pour enfin monter la posologie.

Le blog de Phoenix74 » 5 mois sans subutex, mes pensées » 06 juin 2015 à  15:50

Phoenix, as-tu eu des difficultés à  reprendre une vie normale?
Au niveau psychologique as tu eu une aide médicamenteuse?
Parfois il est difficile de faire le bilan des années de consommation de drogue et se remettre en selle pour franchir les étapes suivantes.
Sans drogue, en ce qui me concerne, plus le temps passe et plus je ressens une forme de frustration d'avoir une vie qui ne correspond plus de tout à  mes nouvelles attentes.
Je sens des difficultés à  reprendre formation ou emploi, à  aller vers les gens non toxicomanes.
D'où une certaine forme de déprime malgré la méthadone et qui s'accentue au fil des semaines.
Il y a peu de témoignages sur cet aspect de la reprise en main de la vie d'une personne sous tso ou après un sevrage physique.
Et c'est pourtant là  que ca bloque bien souvent.
Et je ne me vois pas encore ajouter une dépendance aux benzos, antidepresseurs.
Voir une psy serait surement utile mais j'ai été déçu par le seul entretien avec la psychologue que je n'ai pas senti du tout au niveau.

En tous les cas, bravo pour ce sevrage réussi, et bonne continuation pour la suite. :) …

Le blog de Phoenix74 » 5 mois sans subutex, mes pensées » 06 juin 2015 à  05:32

5 mois de sevrage mais dans quel but finalement?
Je n'envisage plus un sevrage avant d'avoir retrouvé un emploi, un salaire mensuel, une vie épanouie, aucun trouble psy comme la depression.
La méthadone ou le subutex aident à  atteindre ses objectifs.

Je te souhaite de réussir tes projets futurs.

Le blog de Fabrice » csapa » 06 juin 2015 à  05:19

Les 4 premières semaines ca allait bien avec 50mg.
Puis sur la 5 semaine j'ai senti que ca avait changé. Mais je pensais pouvoir gérer, je n'ai pas demandé à  augmenter, ni parler du retour des cravings.
Lundi je corrige le tir et on augmentera les doses.

La méthadone ne sera pas la solution miracle qui me permettra de rester abstinent sur du long terme. Ca je l'ai compris et analysé.
Pour supporter la vie telle qu'elle est sans drogue, il me faudra autre chose en attendant de reconstruire une vie agreable et source de plaisir.

Merci Pierre pour les conseils.

Consommer 1 fois sur 40 jours ce n'est pas un échec pour moi. Ceci n'est pas du tout un échec.
Par contre je vais palier aux cravings rapidement.

Le blog de Equipe de PsychoACTIF » PsychoACTIF à  Lille pour les journées de la Fédération Addiction » 05 juin 2015 à  21:03

Oui c'est vraiment dommage, je pensais vous voir tous aux stands lol.
Je le saurais pour la prochaine fois ;)

Le blog de Fabrice » csapa » 05 juin 2015 à  19:25

C'est le début du début.. 40 jours!
Aujourd'hui j'ai fait une pause: 1gr d'héroine, 1gr de cocaine.

J'avais écrit un texte et oublié de l'enregistrer la dernière fois, au sujet du sevrage.
Plus les jours avancent dans le sevrage et le tso et plus j'ai des difficultés à  faire face à  mon addiction et faire face à  la réalité sans être sous prods.
Les cravings reviennent mais ce n'est pas que cela le soucis.
Ca se règle en augmentant le dosage.
Non, le truc qui ne va pas c'est que j'aime encore et toujours être défoncé, et passer une journée normale est encore très difficile.
Le piège est l'alcool.
La prise monodose de méthadone ne me convient pas, ca monte en 4 heures pour être au pic de concentration, je sens bien la méthadone qui donne la pêche ensuite j'ai tendance à  dormir jusqu'à  17h si je reste inactif, avec prise au matin.
Au soir la métha ne fait plus aucun effet, c'est à  dire que je me sens normal, ni défoncé ni en manque, et cette normalité est dure à  vivre, elle est un peu angoissante, ennuyeuse, ca dure de 18h jusqu'au lendemain.
Et chaque jour ainsi.

Il y a obligatoirement un gros travail psychologique à  faire, je ne peux pas y couper. Et se réveiller en douceur.
Chaque jour se forcer à  s'occuper de plus en plus, se réhabituer à  vivre comme tout le monde. …

Le blog de Equipe de PsychoACTIF » PsychoACTIF à  Lille pour les journées de la Fédération Addiction » 05 juin 2015 à  18:15

Je suis passé, mais ce n'est pas ouvert au public.

Bonne journée sur Lille à  toute l'équipe
Il fait chaud avec risques d'orages en soirée.
Alors ici, de la came et de la cocaine, il y en a partout! Vous êtes au bon endroit c'est certain. ;)

Le blog de Equipe de PsychoACTIF » PsychoACTIF à  Lille pour les journées de la Fédération Addiction » 04 juin 2015 à  22:29

Mon csapa y participe, C'est à  Lille grand palais.
Je vais aller y faire un tour demain.
bonne journée

Le blog de Caramel » On s'en sort comment du subutex ?? » 23 mai 2015 à  15:57

Triste, ce n'est pas de la merde le sub.
C'est un médicament très efficace, on n'oblige personne à  le prendre.

Tu sais ce qu'est la vie d'un héroinomane sans subutex ni méthadone?
Je vais te le dire.
Dans mon cas, être en bonne santé me coutait 30 à  40€ par jour. C'était une absolue nécessité.
Je n'appréciais plus l'héroine, je n'avais plus aucune sensation de plaisir, mais chaque matin pour être en bonne santé comme n'importe quelle personne, moi il fallait que je dépense 30€ minimum pour acheter 1 gramme d'héroine.
Sinon c'était la crise de manque!
Un sevrage c'est 6 jours de douleurs physiques avant d'être rétabli. Mais dans la semaine qui suit je reconsommais de l'héroine tellement j'allais mal psychologiquement.
Et ces alternances entre état euphorique, état de manque, prise d'héroine et sevrage de 6 jours étaient devenu mon mode de vie: impossible d'échapper à  la rechute après un sevrage, contraint de consommer et trouver des sous tous les jours pour ne pas être malade du manque d'opiacés.
Ce n'était plus une vie et je passe sous silence certains détails d'un tel mode de vie.

L'arrivée des TSO est une bénédiction pour les usagers de drogues dures, et le subutex que tu considère comme de la merde à  sauvé beaucoup de gens, leur a permis de stabiliser leur état physique et psychique, a stopper la course effrénée à  l'argent, leur a offert la possibilité de retrouver un emploi et s'insérer.

Le bienfait des TSO n'est plus à  démontrer. …

Le blog de Fabrice » csapa » 18 mai 2015 à  22:16

Bonjour,

22ème jour sans héroine, j'attaque la 4ème semaine et la lune de miel est achevée, je suis dosé à  50mg de méthadone par jour.
C'est une nouvelle étape, la méthadone ne défonce plus et c'est un peu l'heure des bilans.
Je suis bien suivi, chaque semaine par un médecin, il m'encourage à  noter les raisons qui m'ont poussé à  faire un sevrage, les avantages et inconvénients sachant que les choses vont évoluer avec le temps.
Il m'encourage à  reprendre des activités, toutes ces occupations que j'avais mis de côté depuis 5 ans.

Je m'engage sur plusieurs années avec la méthadone, je ne suis même plus hostile à  un traitement à  vie.
J'aime toujours les opiacés, les drogues dures même si je suis sûr de ne plus revenir à  l'héroine de rue un jour.
Globalement je ne regrette pas mon choix, et le suivi au csapa est bon. On m'a proposé aussi un dépistage des hépatites, un bilan de santé.
Voila, il y a une psy en cas de besoin, un caarud à  côté.
A la fin du mois 5 semaines déjà  seront écoulées, les 2 premieres années vont passées vite, j'ai déjà  des projets des idées pour l'avenir. …

Le blog de Fabrice » csapa » 06 mai 2015 à  13:51

10 jours sans héroine, dosé à  50mg de méthadone. Pas de cravings incontrôlables et quand je pense à  la came c'est avec sérenité et non pas dans l'affolement ou la nervosité de la personne en manque.
J'ai revu le médecin ce matin, il est vraiment bien, j'ai un bon contact avec lui, je lui fait entièrement confiance, il m'explique les choses le fonctionnement de la méthadone, me prépare aux risques comme l'éventualité de recroiser des gens qui tapent et se faire inviter à  taper avec eux.
Avec lui, je sens enfin que je vais pouvoir mettre fin à  une consommation qui était devenu impossible à  poursuive, qui me marginalisait et m'évitait d'être en manque.
10 jours ce n'est pas grand chose mais c'est un début.
J'ai tenu 4 mois et demi en 2011 avant la rechute, il faudra éviter les erreurs du passé à  savoir ne pas recommencer la came au contact des anciennes fréquentations, et ne pas remplacer l'héroine par la cocaine.
Merci à  vous pour vos messages.

A celles et ceux qui hésitent encore, je leur conseille de se rendre dans un csapa sans crainte. …

Le blog de Fabrice » csapa » 01 mai 2015 à  12:24

Ce n'est que le 5eme jour sous méthadone, je suis passé à  50mg et pourtant c'est comme une renaissance.
C'est difficile à  décrire mais je retrouve à  nouveau des émotions, une humeur qui part de l'estomac, des pensées et des idées que je n'avais plus éprouvé depuis plus de 8 ans.
C'est trop tôt pour en tirer des conclusions, mais pour le moment ma décision d'entrer dans un protocole de sevrage d'héroine par la méthadone est la meilleur idée que j'ai eu depuis ma rechute en 2011.

Je vais rester sous méthadone au moins à  50mg sans diminuer au moins jusqu'en avril 2016, à  savoir 1 an, histoire d'oublier un peu les 5 dernières années sans emploi à  ne vivre que pour l'héroine.

En fait pour décrocher de l'héroine ce n'est pas bien compliqué, il suffit de prendre de la méthadone, et augmenter la dose jusqu'à  disparition des cravings.
Ensuite on retrouve un certain libre arbitre, bien sûr celui qui veut se retourner le cerveau avec un taquet d'héro y arrivera, mais celui qui veut décrocher et fait des efforts pour cela trouvera une aide précieuse avec la méthadone.

Il ne faut pas s'inquiéter du sevrage de la methadone, de la difficulté à  y parvenir comme on lit sur de nombreux forums qui nous mettent en garde.
il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs, il est avant tout question de sevrer durablement l'héroine, de ne plus toucher au produit et la méthadone permet de s'éloigner de la rabla.
Ensuite au moment voulu il suffira de diminuer graduellement la méthadone au cours d'1 ou plusieurs années pour mettre un terme au traitement.
On ne devrait diminuer que lorsque l'on ne se pense plus comme toxicomane, que cela n'a plus de sens, que notre vie n'a plus rien à  voir de près ou de loin avec les drogues, si cela est possible, sinon un traitement à  vie n'est pas inenvisageable. …

Le blog de Fabrice » csapa » 28 avril 2015 à  15:52

J'espère y arriver Amarnath. Pour le moment je suis à  40mg de méthadone et ce n'est pas suffisant pour calmer les cravings.
L'infirmière m'a dit qu'on continuait toute la semaine à  40 et qu'on augmenterait à  45 la semaine suivante.
Je voulais passer à  60mg aujourd'hui.
Il faut revoir le médecin pour augmenter le dosage d'après l'infirmière.

Pour les horaires, la méthadone est délivrée de 08h30 à  10h30 ou bien de 15h à  16h30. Je trouve que les tranches horaires sont courtes et contraignantes.
Si on vomit sa méthadone elle ne sera pas remplacée m'a dit l'infirmière à  moins de vomir devant elle la méthadone.
Une absence de 48h entraine un rendez vous immédiat chez le médecin; l'infirmiere l'a claqué comme une menace. Et il faut venir tous les jours prendre sa méthadone sur place.
On sent une approche infantilisante.
L'assistante sociale a des airs et des attitudes marquées du genre je suis pas toxico, j'ai pas de soucis psychologique, je suis bien dans ma peau, je ne suis pas comme vous.
Ce côté est agaçant on le retrouve chez certaines personnes dans les csapa.

Autre point, si on prend la méthadone le matin, et le lendemain on vient l'après midi, alors il sera délivré un dosage moins élevé de méthadone!
Il m'a semblé que l'infirmiere considérait la méthadone comme une drogue qui défonce, dont raffole les toxicomanes, alors que cela ne fait aucun effet planant recherché par les toxicomanes dans l'héroine par exemple.

Amarnath, pas de lune de miel avec la méthadone! J'en prenais déjà  un peu et je n'ai pas cette lune de miel que j'ai eu il y a 4 ans quand j'ai découvert la méthadone.

Demain je vois la psychologue à  09h. C'est mon second jour, pas facile, c'est le début.
Je suis motivé, je laisse la place aux jeunes pour l'héroine, à  40 ans je range les gants. …

Le blog de Fabrice » csapa » 26 avril 2015 à  20:33

Merci pour vos encouragements Away et Majama.

Demain c'est le grand jour, début du traitement: 40mg de méthadone.
Et si besoin on ajustera le dosage pour trouver la posologie idéale.
Vous n'imaginez pas le soulagement que je peux ressentir au moment où je rédige ces lignes: plus besoin de courir apres l'héroine, la peur du manque, avoir 30€ tous les jours.
Si la méthadone bloque bien les cravings alors je vais réussir, mais si j'ai encore des envies de came en permanence je ne tiendrais pas.
La suite au prochain épisode..

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