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Je relate tellement, l'addition est un gouffre financier terrible. Elle donne le vertige quand tu te mets face à la réalité.
Super texte, on est complètement de l'ambiance. J'aime ta manière d'écrire aussi.
L'ambiance me fait penser aux Vernon Subutex de Despentes. La période punk rock et drogue en France il y a 30 ans. Je n'suis pas de cette génération (98) mais les textes comme ça permettent de s'y replonger thanks.
Go CSAPA et traitement de substitution.
Plus tu attends plus ce sera difficile de décrocher, là tu dois en être au point de passer tes journées à taper pour vesqui le manque. Essaye d'y sortir rapidement
Beau texte, je me reconnais pas mal dedans.
Dans le avant / après, l'addiction m'a fait grandir, m'a fait perdre ma naïveté. Moi aussi j'ai échoué ma vie d'adulte la drogue à été une solution à tout ça et j'ai parfois honte de tout ça.
J'espère que tu réussiras à décrocher des paradis artificiels, j'espère que tu continueras ta quête du bonheur.
Cocasse quand on a un père qui a mené une politique du tout répressif en matière de stupéfiants : sanction contre les consommateurs, suppression de subventions (Asud etc),total rupture avec la politique de RdR, allongement de peine pour les trafiquants ...
Les conséquences de cette politique sont un fiasco total qui qu'aujourd'hui les flics passent leurs journées à démanteler des petits dealeurs et que les politiques de RdR galère à se mettre en place tandis que le nombre de consommateurs croient toujours plus.
[quote=Bootspoppers][quote=junon]Avec moi tu peux écrire autant que tu veux pas de problème.
J'ai commencé l'écriture quand je me suis mis à coucher sur papier ma relation à la drogue, et j'y ai découvert l'effet thérapeutique que ça procure ainsi que la poésie qui émane parfois de certains écrits
Du coup je profite pleinement de cet espace safe.
Peu importe le lectorat, je cherche pas spécialement à être lu (même si je commence à avoir mon public ici )[/quote]
Excellent ton blog que je découvre.
C était quand?[/quote]
Merci, c'était il y a deux ans
[quote=ismael77]. Désolé pour cette graphomanie (oui il paraît que je parle trop alors que je suis seul 99 % du temps...que j'écris trop, oui c'est une passion), Junon (j'ai relu ton billet, et j'adore, avaler les marches du four, en sentant monter l'angoisse etc, super, j'attends le prochain! Ah tu es lu par du monde? M'a-t-on dit, ah oui mais ce sont des drogués!!!!
Des humains qui lisent et pensent, et on est nombreux j'espère.
Merci Junon continuuuuuue!!![/quote]
Merci beaucoup. Avec moi tu peux écrire autant que tu veux pas de problème.
J'ai commencé l'écriture quand je me suis mis à coucher sur papier ma relation à la drogue, et j'y ai découvert l'effet thérapeutique que ça procure ainsi que la poésie qui émane parfois de certains écrits
Du coup je profite pleinement de cet espace safe.
Peu importe le lectorat, je cherche pas spécialement à être lu (même si je commence à avoir mon public ici :D) …
[quote=ismael77]Non c'est étonnant, car je dirais 90% des infirmiers ne savent pas me piquer, seuls ceux qui ont de l'aplomb, ou l'expérience, voire les deux, et du doigté, ou ne font que ça, comme à l'.
Tu as peut-être vu mes bras en photo à l'école, ils y sont comme exemple de gâchis...dans une banque d'images, thrombose, abcès, popeye hands, i![/quote]
Oh si tu savais c'qui se dit des toxicomanes en formation.. décriés comme des délinquants, manipulateurs, mesquin, mauvais.
Quand venait les cours sur les toxicomanie c'était amusant de les écouter déballer leur laïus sans savoir qu'ils avaient un cocaïnomane/heroinomane dans la salle.
De cette logorrhée stigmatisante pouvait sortir entre autre que l'héroïne vous rend accro en une seule prise ou qu'il ne faut avoir aucun état d'âme avec les toxicomanes car ils vous font du chantage aux médicaments à la première occasion.
Et c'est ce discours remplis de clichés qui produit des soignants méprisants en fin de parcours …
J'ai la même réflexion, le sentiment que c'était en moi depuis longtemps, que celle qui m'a initié n'a fait que déclencher un truc à l'intérieur.
Je fait completement la différence entre le gars qui restera dans une consommation non addictive même si il le répète souvent et celui qui à une relation plus complexe avec les prods, qui souvent a une plaie traumatique qui restera ouverte à vie et intégrera étroitement la drogue dans sa vie.
Ton texte me fait écho aussi.
La poudre m'a fait perdre tout mes amis, qu'est-ce que ça peut isoler.
Puis c'est source de souffrance la solitude, tout seul avec ta dope et tes pensées.
Heureusement j'ai toujours une personne qui m'aide beaucoup, sinon je sais pas comment j'aurais tenu.
Je connais les monologues métaphysique, avec toujours ce ressentiment en toile de fond.
Ya quelques temps j'ai lu que quand on est dans une spirale d'échecs et de désespoir on fini par se faire des constructions mentale pour se complaire dans la situation du gars dont la vie s'acharne à le rendre malheureux.
C'est un vrai piège psychologique dans lequel on peut tomber.
J'écris aussi pour extérioriser ça m'aide, je garde en tête que la nostalgie est une illusion qui embellit le passé.
Le réel problème n'est pas de visiter souvent le passé, c'est de le faire avec un mouchoir à la main. …
ah je vois merci
[quote=Stelli]On m’avait tellement bourré le crâne « la drogue c’est mal »...
Et puis j’ai découvert le journal d’Asud! Et ma vision des choses a complètement changé![/quote]
Je connais pas ça peux m'intéresser, t'as un lien :)?
Là où je suis plus tolérant (du moins un minimum compréhensif) sur le rejet du toxicomane dans l'opinion générale, elle m'est assez douloureuse au sein de l'institution médicale.
J'ai fait une année en école d'infirmier, durant laquelle j'ai pu assister à certaines frasques de professeurs sur les toxicomans, l'un racontant sans aucune nuance qu'il ne faut rien céder au patient toxicomane qui vous fera du chantage pour obtenir de la morphine à la première occasion, un autre que les toxicomanes utilisaient des chiens pour passer la drogue à la frontière, chiens qu'ils éventraient sans état d'âme ensuite pour récupérer la drogue.
Ainsi dès la formation le personnel médical est martelé de l'image du patient dépendant fourbe et méchant.
Ce qui amène au vrai problème selon moi, la violence symbolique médicale.
Perso je l'ai subi plusieurs fois avec la remplaçante de mon médecin, c'est mon addicto qui me prescrit mon subutex, mais quand je dépasse où que j'en perd je dois gérer avec mon médecin de famille (sa remplaçante en l'occurrence)
Les deux consultations où j'ai eu à composer avec ce médecin c'était une horreur,
dédain, suffisance, alors que je lui expose la situation je sens qu'elle ne me crois pas, méfiance constante, obligée d'appeler mon centre, mon addicto (ce qui est assez gênant en plus de la situation)
J'ai le droit à un cachet en moins par rapport à mon besoin, sans doute pour me faire réfléchir (souffrance gratuite) je sens dans son discours que la situation est totalement de ma faute, que c'est déjà bien fait si j'en suis là et que j'ai bien le culot de venir la déranger.
La seconde fois il me manque quelques euros pour la consult', je lui dit que je reviendrais lui rendre dans l'après midi, elle reprend ma prescription et ma carte vitale et me dit que je les récupérerai pas tant que je lui aurait pas payé. Dans son esprit dépendant = délinquant = voleur
Je ressors complètement déshumanisé à chaque fois.
Si bien que la dernière fois que c'est arrivé j'ai préféré faire un écart d'Hero plutôt que d'avoir à subir ça.
C'est une violence invisible, qui touche encore plus car elle vient des personnes qui sont censés nous aider. …
Celui là sur la prostitution et la cocaïne
https://www.psychoactif.org/blogs/La-prostitution-la-coke-et-moi_3365_1.html#b3365
Exact, beaucoup plus de lucidité et de compréhension sur la relation avec le produit également
[quote=Papaseul]C'est vrai tu écris bien on en voudrais plus! Te gêne pas d'ailleurs ça serait sympa..
Si je comprends bien tu ne consomme plus ? :super:
Voilà passe une bonne soirée .[/quote]
Je consomme encore, mais beaucoup moins qu'à une certaines époque, c'était pas évident à l'écrit
Merci pour les encouragements ça fait plaisir
Oui sûrement, je pose certains flashback en écrit
j'en posterais d'autres, souvenirs d'une aventure
Je me demandais si c'était réalisable, la GAV avec de la cons' , le rêve quand même, gg
Mister No les balles de tennis c'est dépassé, la dernière mode c'est balancer des rats crevés avec la cam à l'intérieur;)
lol assez surpris que certains puissent rester mesurés dans les intentions de ceux qui ont fait ce montage de mauvais goût, bien-sûr que c'est de la moquerie pure, une part majoritaire des effectifs de police prennent les toxicos pour de vrais déchet, bien-sûr qu'il faut lever la voix sur ça, c'est un doigt d'honneur écoeurant au travail de santé publique effectués par toutes les assos' de ces dernières années.
Beaucoup continuent de voir le toxicomane comme un délinquant plus qu'un malade, c'est quoi le message de ce montage à part montrer leur désaccord avec toutes les actions de santé publique vis à vis de la toxicomanie mis en place, blessant et irresponsable..
Carrément d'accord avec toi Mascarpone, s'est vrai que c'est dur de voir une patiente se faire traiter de la sorte, à nuancer quand l'une est en récidive pour trafique et l'autre à son gosse chez les services sociaux, mais oui assez choquant de voir ses filles se faire engueuler, grosse empathie, si faire la morale soignerait ça se saurait
La violence médicale institutionnelle sur les tox' est un fait, et même si la morale accepte qu'on soit dure avec les toxicos, parce que quand même il l'ont bien cherché, je revois la remplaçante de mon médecin traitant ,ses mots durs et ses menaces alors que je venais juste pour une ordonnance de 3 cachets
[quote=Novice]Sympa , merci pour le partage.
Il raconte quoi ce roman??[/quote]
L'histoire de Vernon, un ancien disquaire punk, qui se retrouve à la rue alors qu'il atteint la cinquantaine. Le roman prend comme pierre angulaire la mort d'un de ses amis Chanteur star qui décède, et il va ainsi recontacter tout ses anciens potes pour squatter à droite à gauche et le roman mêle narration de leur vie actuelle à tous, qui sont des profils différents mais qui ont tous été potes pendant la période punk, et de leur vie plus jeune pendant cette dite période
L'auteure va réussir à donner son point de vue, parfois cru sur plein d'aspect de la vie au travers des personnages, la drogue est un thème qui revient souvent mais toujours de manière secondaire et vraiment dans l'exactitude pas dans le cliché littéraire, on sent que l'auteure à réellement été confronté à ça dans sa vie
Jle conseil à tous, une série va sortir sur Canal + bientôt je crois en plus …
Elle a reussi le coup de maitre dont rêve tout criminelle :lol:
Brasser brasser et s'expatrier à temps
Je suis exactement dans la même situation, je me suis lu dans tes lignes
Dans une période d'entre deux, entre un burnout de consommation et une galère à se détacher de la poudre
Courage, gardons espoir, je nous vois en Phénix, se relevant de nos cendres
WikiHow est un site de tutoriel super connu, ils en font sur à peu près tout et n'importe quoi, ils devaient forcement en faire un sur ça lol
Au final leurs conseils sont plutôt bons, dans tout les cas je pense qu'un toxicomane qui veut se sevrer envisagera plus de démarche que de simplement regarder le tuto WikiHow donc pourquoi pas
Coucou, c'est du à un phénomène de Nostalgie, plus que le terme deja connu de tous, le cerveau à tendance à idéaliser notre passé, nos souvenirs nos périodes, c'est un véritable mécanisme naturelle agissant dans notre petit boite à souvenir et qui vient saupoudrer de poussière de fée certains souvenirs
en glamourisant ceux-ci, en effacant peu à peu les aspects négatifs de ceux-ci, en associant avec le temps certains souvenirs et un certains sentiments de bien-être; en effet tout cela n'est qu'une illusion (pas ouf mais quand même)
c'est l'effet Nostalgie, mais toujours garder en tête que notre cerveau nous joue des tours, et que hier bah c’était pas si rose, il faut garder une certaine lucidité pour éviter de tomber dans le piège de la mélancolie, voir du fatalisme, qui nous fait croire à une époque innégalable à jamais derrière nous
le monopole de la demande d'epilation n'est pas tenu par l'homme cis
elle n'a aucun sens ton image, c'est même vexant
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