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Le blog de interopid » tête d'épingle » 18 mars 2017 à  11:13

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Jolie photo malgré tout! Et encore là  ca va, parfois la pupille devient carrément minuscule!

Was mit dem zitat, biste denn Deutsch alta? allenfalls hab ich auch "Mein zweites leben" gelesen (in beiden sprachen) und selbst wenn ich die originelle geschichte mega interessant finde, hat mich dieses zweite buch total enttà¤uscht, die klingt so wie ne alte bittere & eigensüchtige frau, die sich stà¤ndig beschwert & fast voll para geworden ist, obwohl die wegen dem geld des erten buches nie gearbeitet hat und die aus ihrem leben gar nix ausgemacht hat... voll traurig

Le blog de marmotte » Rechute » 02 mars 2017 à  20:39

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Tu injectes encore la coke ou alors tu viens d'arrêter?
Pour ce qui est du craving, beaucoup ici conseillent de fumer de la weed pour faire passer l'envie, et apparemment ca marche bien, pourquoi ne pas essayer? Dans un premier temps, ca te permettrait de faire une pause sans trop souffrir mentalement, et puis niveau prix, y a pas photo!

Pour la suite, il faut que tu t'organises pour que tu voies comment tu vas t'en sortir. Est-ce que tu as pris beaucoup d'argent sur le compte de cette dame? Es-tu en capacité de rembourser cet argent, ou alors prochainement, ou alors pas du tout? Parce qu'il faut aussi éviter que tu fasses une connerie juste pour réparer celle-ci, ce serait bête quand même!

Et la culpabilité, oublie la - oui c'est vachement facile à  dire. Mais dis toi bien ca, ce qui est fait est fait, le passé est le passé, il n'existe plus, tu ne peux pas le changer, alors il est complètement inutile de penser à  ce que tu as fait. Le passé, le futur sont deux choses complètement immatérielles auxquelles tu ne peux rien modifier. Le seul truc qui compte, c'est le présent, le MAINTENANT.

Déjà  concentre toi là  dessus, moi ca m'a aidé quand j'ai fait des conneries en rapport au shoot de coke ou de came. Ne plus ruminer sur le passé, ca t'enlève la déprime, et ne plus ruminer à  propos du futur, ca t'enlève l'anxiété. Deux éléments clés, si tu t'en débarrasses ou du moins si tu apprends à  les maitriser, tu auras moins envie de te réfugier dans le shoot de coke, et il te sera plus facile d'apprivoiser le craving.

Concentre-toi sur le présent et sur ce que tu peux faire, et pas sur ce que tu as fait. Comment peux tu déjà  commencer à  arranger la situation, même par des petites actions? Comment peux-tu trouver les fonds nécessaires pour remettre l'argent sur le compte? Ne panique pas (encore une fois, facile à  dire) car le stress affectera ta réflexion et te fera faire des erreurs. Comment peux-tu faire en sorte de t'éloigner de tes plans (tous tes dealers) coke au moins pour un certain temps?

Aussi, au cas où tu penserais que c'est possible, on ne peut pas arrêter le shoot de coke graduellement. C'est juste physiquement et mentalement impossible. Alors inutile de te dire "bon je vais juste acheter de moins en moins à  chaque fois" et de perdre du temps à  essayer de "réduire". Le shoot de coke est tellement compulsif et irrationel, y a pas de mesures possibles avec ce truc, je le sais bien moi-même. Alors tu dois juste prendre la décision, soit OUI je continue les shoots de coke, soit NON j'arrête les shoots de coke, c'est aussi simple que ca (mais beaucoup plus compliqué à  mettre en pratique).

Bonne chance et bon courage à  toi, et surtout ne perds pas confiance en toi. …

Le blog de Sw4gcodé » Codé en Angleterre » 11 décembre 2016 à  14:20

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Je confirme les dires des autres, pour y avoir vécu pendant 4 ans. Il existe néanmoins des comprimés avec un tout petit peu de codéine (32mg il me semble) et principalement du paracétamol mais ils sont super chers et la vente assez controlée (pas possible d'acheter plus de une ou deux boites), pour tout le reste, c'est avec ordonnance...

Le blog de KeithMe » Encore un jour.. » 13 octobre 2016 à  21:20

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Désolé que ca se soit aussi mal passé avec ton père lorsqu'il l'a appris, Acid Test, mais dis-moi, il l'avait appris de quelle facon, par accident ou en parlant avec toi? Je pense que c'est ca qui peut déterminer la réaction des parents. Comme je l'ai écrit plus haut, dire "Papa/Maman je tape de la came" bien évidemment ca passe mal.

En fait, si on veut que nos parents aient une réaction positive (ou du moins pas négative) en l'apprenant et qu'ils nous comprennent, on doit nous-mêmes, en tant que consommateurs, les comprendre, eux, leurs points de vue (même s'ils sont erronés), leur vision de l'héro, leurs peurs, etc. Il faut y aller de facon très pédagogique, et surtout pas en mode confrontation. J'ai remarqué, dans toute situation que ce soit, lorsqu'on adoptait le point de vue de l'autre, et qu'on montrait qu'on le comprenait, ca facilite grandement le dialogue et ca permet de convaincre bien plus aisément (je me suis déjà  sorti d'embrouilles de fou et évité de me faire éclater les genoux et les dents rien qu'avec cette méthode). Etre pédagogue dans son discours et ses explications.

Comme je disais dans mon post précédent, Acid Test, à  la base mon père est carrément anti-drogue, un de ses amis de jeunesse avait "dérivé" (c'est comme ca qu'il en parlait), il était tombé dans l'héro (c'était au tout début années 70 donc trèèèèès vieux même pour toi et Mas haha!) et est mort d'une overdose. Faut savoir qu'avant ca, j'avais jamais eu de discussion concernant les drogues avec mes parents, car ils n'en avaient jamais pris eux-mêmes et c'était pour eux un gros tabou. Même le cannabis. Si je m'étais fait gaulé avec du cannabis je me serais fait (littéralement) éclater par mon père, alors tu peux t'imaginer... Mais bon à  18 piges j'étais alcoolo-dépendant et pas du tout dans la bédave, du coup mes parents connaissaient mes problèmes d'alcool mais ne savaient absolument rien concernant les stups.

Et même après ma tentative de suicide, quand j'étais en psychiatrie, mes parents étaient pas trop chauds pour me reprendre chez eux, mon père ne voulait plus que j'habite là . Ca je l'ai appris par la suite, car à  ce moment là  j'étais gavé de médocs et à  peine conscient la plupart du temps, mais ce sont mes frères et soeurs qui ont parlé avec eux et rassuré. C'a aussi beaucoup joué, car eux ont tous 10 piges de plus que moi, ont acquis de bonnes situations, jamais trop déconné, etc, et donc mes darons ont écouté leurs avis. Mais ce sont mes conversations avec eux qui ont quand même fait évolué le truc.

Donc, oui je sais bien que c'est risqué d'en parler aux parents, et moi aussi j'en connais qui se sont fait dégager de chez eux à  cause de ca, mais aussi ils avaient chourré des trucs ou de la thune à  leurs darons, donc ca aggrave le truc. Mais la plupart de ceux que je connais qui en ont parlé à  leur famille ont plus été aidés qu'autre chose. Il faut se rappeler d'une chose, en général, vos familles vous aiment, pour ce que vous êtes et pas pour ce que vous faites. Du moment que c'est comme ca (parce que y aussi des familles où c'est grave tendu et pas trop love) et que soi-même on montre du respect, de la compréhension envers les siens, le dialogue est possible, mais il faut des efforts des deux côtés. …

Le blog de KeithMe » Encore un jour.. » 13 octobre 2016 à  11:56

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KeithMe si je peux me permettre, je pense que la meilleure facon pour eux de l'apprendre est via le dialogue avec toi, et non pas une gaffe, ou pire, un pétage de plombs général qui leur fera péter la vérité en pleine gueule, sans aucune préparation, et là  crois-moi ils souffriront.

J'étais revenu vivre chez mes parents il y a plus de deux ans, pour décrocher des speedballs en intraveineuse, après plusieurs Overdoses et une vie complètement chaotique à  Londres, pour essayer de sauver le peu de moi qui restait. J'étais dans un sale état, des croutes sur la gueule (oui oui comme dans les plus gros clichés sur la drôôgue) et je pesais à  peine 50 kilos pour 1,83m. Donc je pense que c'était grave visible que j'allais mal.

Malgré ca, je n'ai rien dit à  mes parents et juste dit que j'avais fait un genre de burn-out. Du coup je me cachais la vérité et eux aussi se mentaient. Le truc c'est qu'au bout de deux semaines je me suis remis à  consommer, héro et coke, en shoot bien évidemment. Et je continuais à  cacher la vérité à  mes parents, alors que je devenais de plus en plus suspicieux, je relevais jamais mes manches malgré le mois de juin, j'étais constamment en yoyo, je vomissais parfois sans raison... Mais je voulais absolument que mes parents n'apprennent jamais que je sois dans la came, par honte justement.

Je résume hein, mais voilà  c'a continué quelques temps, j'ai essayé de me mettre sous traitement subutex au CSAPA du coin mais il était tellement chargé que je devais attendre 3 semaines pour avoir un rdv (je pouvais pas aller au médecin de famille qui m'aurait probablement balancé aux darons). Franchement j'en pouvais plus, tout le mode de vie de la came, devoir faire des allers/retours pour qu'on me file de la came/coke gratos, revendre vite fait, tout ca en plus en étant en zone rurale et en habitant et en devant leur cacher. C'était une des périodes les plus désagréables de ma vie, encore plus que quand j'étais en mode déchet à  Londres, parce que là  je devais faire comme si tout allait bien. C'est une putain de torture et c'est vraiment pas bon de mener ce genre de double vie.

Moi au bout d'un moment, ca m'a mené au gros pétage de plombs (ca plus le fait que j'en pouvais plus de toutes ces rechutes/traitement/clean/rechute à  travers les années), je me suis dit que ca finirait jamais, du coup un jour je me suis fait assez de thunes pour acheter une quantité énorme de came et de coke, avec la ferme intention de me l'injecter le plus et le plus vite possible pour en mourir. Je voulais quand même profiter avant de crever, donc je me suis pas fait LE shoot mortel tout de suite, j'ai shooté comme un fou pendant 3-4jours, un truc de malade.

Bon en fin de compte, mes parents m'ont retrouvé inconscient dans ma chambre, le bras gauche tout gonflé et ensanglanté, et plein plein de seringues utilisées, par terre, dans mes tirroirs, etc, du coup urgences, etc, passage en psychiatrie, cure, et convalescence pendant plus de 6 mois. Mais mes parents ont été traumatisés. Mon père, quand ils sont rentrés des urgences, a pris des photos de mes tiroirs, du sol, du sang partout, il a fait une fixation dessus, j'ai vu les photos et putain c'est vrai que c'est gore. Ma mère a perdu le sommeil complètement. Je leur ai fait mille fois plus de mal que si je leur en avais parlé et fait progressivement intégrer la notion que leur fils était héroinomane (pour beaucoup de gens c'est encore quelque chose d'inimaginable, c'est vrai), sans douleur. Je m'en veux encore beaucoup de les avoir fait autant souffrir, mais ca me donne d'autant plus de bien m'en sortir dans la vie, quand je vois le sourire et la fierté de ma mère quand je lui raconte ma nouvelle vie, j'ai les larmes aux yeux, d'ailleurs là  en l'écrivant ca me le fait haha.

J'ai mis du temps à  me rétablir, sous médocs, détruit émotionellement, etc... et à  rétablir une relation saine avec mes parents, qui ne m'ont malgré ca toujours nourri logé blanchi durant ce temps, meme si avec mon père on arrivait plus du tout à  se parler. C'a pris du temps, mais au final, j'ai réussi à  me sortir, à  retrouver une activité, et de déménager de chez eux, et avoir une vie plutot cool. On a beaucoup parlé de tout ca, et franchement tu serais étonné de l'ouverture d'esprit dont ils peuvent faire preuve si tu leur expliques bien les choses, sans confrontation et sans conflit d'égo.

Mon père était typiquement le gars old-school de droite niveau drogues (né en 50), en mode "les drogués faut tous les enfermer" etc etc. Eh bah il a fait un énorme travail sur lui-même et compris beaucoup de choses. J'injectais encore mon subutex après ces évènements, et un jour ma famille m'a dit qu'ils le savaient, pas la peine de le cacher, et qu'ils m'aimaient autant, que je m'injecte mon traitement ou non. On en a parlé tous ensemble autour d'une table, avec pour unique but la réduction des risques. Ils voulaient juste s'assurer que je faisais ca proprement, mes parents se souvenaient encore de l'infection horriblement dégueulasse qui aurait bien pu emporter mon bras, lors de ma tentative de suicide, ma mère flippait qu'on m'ampute.

Du coup pour eux c'était la priorité, le reste, ils disaient, c'était mes affaires. Mon père a dit, "on a tous notre truc à  nous, on tourne tous à  quelque chose, y en a c'est le loto, le café, d'autres le nettoyage, le sport, y en a comme moi c'est la clope, toi c'est l'injection, c'est ni mieux ni pire que les autres, c'est quelque chose de personnel". T'imagines même pas comment j'étais fou de joi qu'il soit aussi compréhensif (et aussi très juste dans sa réflexion). Depuis on se comprend aussi beaucoup mieux l'un l'autre et on se parle, alors qu'avant, depuis toujours on n'avait jamais réussi à  communiquer.

Alors voilà , j'espère que tu peux tirer quelques idées de mon histoire. Le dialogue est à  mes yeux la solution suprême. Et en te cachant, tu te mets en danger, de une parce que personne ne peut t'aider s'il t'arrive quelque chose, et de deux, tu développes ce genre de double vie et de haine, de honte, contre toi-même, qui est vachement dangereux lorsqu'on consomme des stups car l'usage ne fera que s'intensifier et devenir hors de contrôle, crois-moi c'est quasi systématique dans ce cas de figure. Avant toute chose, tu devrais essayer de ne plus culpabiliser, c'est pas bon comme truc. Une fois un très très vieux tox m'a dit, "ce qui est pire que de taper de la came, c'est taper de la came et se détester à  cause de ca, parce qu'à  ce moment, t'en profites même plus vraiment".

Crois en l'ouverture d'esprit de tes parents, et avant tout, en leur amour. Tu es leur fils, et crois-moi, même si tu faisais les pires choses, ils auraient du mal à  ne plus t'aimer. Là  en l'occurence ce n'est même pas quelque chose de "mal", juste quelque chose de tabou et de stupidement illégal. Donc tente une ouverture, discute de facon générale et essaie de connaitre leur avis sur les drogues, etc, mais n'y vas pas de facon "Papa, Maman, j'me drogue à  l'héro et la coke" là  c'est sûr, ca passera pas forcément bien. Essaie de te mettre à  leur place et de comprendre leurs réactions, si tu veux qu'eux mêmes te comprennent. Ne t'offusque pas, ne te braque pas, si quand tu leur en parles ils disent des choses maladroites ou involontairement blessantes, tu dois te rappeler que la plupart des gens ne sont pas habitués à  parler de manière concrète de la conso d'héroine. Adapte ton message à  leurs sensibilités et tiens compte de leurs arguments, même s'ils ne vont pas dans ton sens. Et aussi fais leur comprendre que ce n'est pas de leur faute, beaucoup de parents culpabilisent quand leurs gosses prennent de la came. Et enfin, dédramatise la chose, sans en faire quelque chose de totalement banal (ils risqueraient de mal le prendre) et sans avoir l'air jenfoutiste, juste évite l'hystérie, reste concret dans tes "explications" et rassure les.

Voilà , c'est les conseils que je te donne, tu en fais ce que tu veux, mais c'est vachement important, et sache que tu ne pourras pas leur cacher éternellement. Je pense que beaucoup de consommateurs d'héro devraient commencer à  faire ca pour que l'usage d'héroine prenne enfin un visage humain chez les gens, et mettre fin à  tout le fantasme, la peur et le tabou qui entourent ce sujet là . Quoiqu'il en soit, ce sont tes parents, ils t'aiment, tu les aimes, il y a forcément moyen de dialoguer et de faire accepter ce que tu [b]FAIS[/b] (qui n'est pas ce que tu [b]ES[/b], très important ce truc)

Pardon d'avoir écrit un truc aussi long mais ca me tient vachement à  coeur ce sujet là , et si tu pouvais éviter de faire les mêmes erreurs que moi, je serais vraiment content pour toi, tu pourrais vraiment éviter pas mal de souffrances et problèmes, crois-moi. Allez je t'envoie tous mes encouragements pour que tu y arrives et je te souhaite bonne chance. …

Le blog de akck » Nos rêves quand nous sommes en manque ou grosse descente » 11 septembre 2016 à  20:04

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Ah les rêves (ou plutôt les cauchemars) pendant le keukeu....
Les miens étaient (ca fait longtemps que j'ai pas été en keum) pas aussi développés que les tiens. Moi c'était des trucs récurrents, genre une scène de film totalement insignifiante qui, pour une raison que j'ignore, se répétait à  l'infini; ou alors le visage et la voix de quelqu'un que j'ai connu, et surtout toujours une chanson trop conne, genre "J'en ai marre de cette nana-là " ou alors "Wonderful World" de Sam Cooke. Vraiment très peu de trucs, mais en répétition pendant une éternité, ca me rendait fou. C'était même pas des trucs horribles ou gores, juste des trucs affreusement banals qui se répétaient jusqu'à  la nausée (figurée et littérale).

Le blog de Leaf » Un regard en arrière » 25 août 2016 à  16:51

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Ha Ellemador c'est marrant que tu fasses resurgir ce post, je l'avais complètement oublié! Ca fait un peu plus d'un an quand même, presque un an et demi! Waah ca parait méga loin tout ca...

Ma vie a quand même pas mal changé depuis, et si je compare ma situation actuelle et celle de l'époque... Dans le post, je mentionne notamment ma lassitude par rapport à  l'injection, qui était un geste quotidien et répété que je n'arrivais pas à  lâcher, héro ou pas héro. Eh bien, ca s'est résolu grâce à  ma famille, et notamment ma soeur, qui un beau jour m'a dit qu'ils savaient tous que j'injectais mon traitement mais qu'ils ne me jugeaient pas pour autant et que ca ne changeait rien à  leur amour pour moi, c'a déclenché un truc, une réflexion et une auto-analyse, et en juin 2015, j'ai lâché la seringue et l'injection quotidienne, sans même vraiment y penser ou me forcer.

J'ai quand même durant l'été 2015 fait plusieurs gros extras speedballs (en intraveineuse bien entendu), dont certains ont failli de très peu me tuer, la qualité du matos qui tournait à  ce moment-là  dans le coin étant presque hallucinante. Mon dernier extra speedball était le 1er septembre, et après cela je n'ai fait qu'un petit extra héro durant la période de Noel qui n'a rien changé à  quoi que ce soit. C'est simple, je ne shoote plus. Plus aucune cicatrice sur les bras, ne plus avoir à  cacher son corps de peur d'être repéré et stigmatisé, c'est un putain de luxe je trouve.

Durant les deux ans et demi que j'ai passé avec l'injection, c'était une peur constante de ca, et je me suis payé quelques abcès et notamment une énorme infection au bras gauche en shootant non-stop des quantités de coke et héro pendant 3-4 jours avec la ferme intention de mourir (été 2014), avec une belle OD à  la clé, et passage aux urgences, avec une crise de manque affreusement intense sans qu'on me donne ne serait que du paracétamol, le bras pourri et extremement douloureux et les infirmier-e-s qui me traitaient comme une merde et m'insultaient. Ca marque ces choses là .

Aussi, à  l'époque où j'ai posté ce truc ci-dessus, j'étais encore chez mes parents (chez lesquels j'étais revenu lamentablement pour ne pas crever comme un chien à  Londres), j'étais sorti depuis 6 mois de psychiatrie et cure, n'avais pas un euro sur mon compte en banque, plus de potes, plus de meuf, plus de boulot, rien à  faire, dans un village tout pourrave, ca me rendait fou et je croyais que j'étais bloqué là  à  vie et que ma vie était finie.

Entre deux, j'ai fini par trouver un taf comme vendeur en juin 2015, repris confiance en moi, ai retrouvé ma sociabilité sauvage d'avant, économisé pas mal de thunes, et mi-septembre eu l'opportunité après une candidature au pif pour un programme européen, de travailler dans un lycée en Allemagne. Je suis donc parti vivre là -bas, découvert un monde totalement nouveau, sans toute la merde et le glauque que j'avais connu, ce qui m'a permis d'aller vers l'avant, et de passer à  autre chose. En ce moment, je suis en plein déménagement sur Berlin, et je reprends des études d'ici peu pour devenir éducateur et travailler de préférence avec des enfants de réfugiés/immigrés qui rencontrent des difficultés.

Franchement je dirais pas que la vie est belle et sans problème maintenant, loin de là , j'ai toujours les problèmes psys et comportementaux (problèmes relationnels, traumatismes d'enfance, éducation ultra-rigide et brutale, troubles de l'humeur, etc) qui m'ont amené à  la came ou que la vie dans le milieu de la came m'a apporté (stress post-traumatique dû à  certaines expériences extremement dures et marquantes, méfiance et sentiment de non-appartenance aux gens normaux, etc), et franchement y a des jours où ca va pas du tout, je fantasme sur le suicide, je hais le monde entier, rêve de tout arrêter - mais j'ai appris à  laisser passer, à  gérer tout ca et à  l'accepter comme partie intégrante de moi-même. Aussi j'ai beaucoup plus à  perde maintenant qu'il y a un an et demi. Au fond, j'ai envie de vivre, chose qui n'était pas le cas pendant un certain temps.

Voilà  c'est là  où j'en suis, Ellemador! Désolé si c'est long à  lire! …

Le blog de Equipe de PsychoACTIF » Attention flood sur le forum ! » 09 juin 2016 à  19:32

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[quote=babaji]En tout cas j Ai recu un message qui m expliquant ls demarche et de maniere courtoise et surtout ne m impliquer pas je n y vois rien de personnel.
J espere que la qualige des treads s smeliorl t car je trouve aussi que ca n a plus la meme vibe qu avant.
Amicalement Babaji[/quote]
J'ai remarqué la même chose Babaji, moins de pertinence et les ca se répète énormément

Le blog de Skenman » Mon/mes TSO ne m'ont jamais enlevé le manque psychologique » 07 juin 2016 à  12:28

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Mélanger du sub et du Tram????!!!!

T'es fou??? Tu veux te taper le manque de ta vie toi!

Le blog de wastedreamor2 » Shooter la momie » 07 mai 2016 à  11:26

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On shoote du crack quand il y a pas de coke de qualité dispo/ ou de coke du tout, dans les environs

Le blog de bighorsse » le manque en prison avant les TSO » 30 avril 2016 à  16:08

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[quote=wastedreamor2]En ce moment je suis raide de Shane Levene( blogger, memoirs of a heroin head à  googliser)[/quote]
Hey je connais Shane de quand je vivais à  Londres, on est d'ailleurs toujours en contact. Effectivement il a une des ces plumes, et aussi un vécu qui peut parfois faire halluciner (je sais pas si tu sais, son père a été la dernière victime du serial killer Dennis Nilsen). Content que des francophones s'intéressent à  ce qu'il fait, il mérite vraiment plus de reconnaissance, surtout qu'en ce moment il est bien dans la merde (il essaie de rentrer sur Londres après avoir vécu à  Lyon, mais il est bloqué là¡ bas)

Le blog de Clo » Marre de faire de la merde! » 13 mars 2016 à  19:15

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Salut Clo, y a juste un truc que je saisis pas dans ce que t'as écrit, tu dis ne pas avoir touché à  la came depuis 3 ans et ne taper de la CC que très rarement, du coup c'est quoi que tu shootes? Du sub? Des benzos?

Le blog de junk » mes débuts avec l'héro » 29 février 2016 à  20:14

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En Angleterre et surtout à  Londres y avait une pure activité de squat pendant longtemps, j'ai habité en squat pendant un an et demi là  bas en 2011-2012, et c'était vraiment super facile et trop génial, on était plein de petites communautés de 10-15 personnes qui se connaissaient tous et qui organisaient des teufs, des concerts et tout et tout, la plus belle période de ma vie! On a aussi principalement squatté des grandes maisons et des villas de bourges dans les quartiers riches du Nord de Londres, vous pouvez trouver la blinde d'articles de journaux de droite sur nous si vous regardez sur Google, si vous voyez des trucs avec "Jason Ruddick" c'était nous!

Y avait ENORMEMENT de drogues qui tournaient, et parfois c'était limite abusé... Je me souviens de "fetes" qui duraient DEUX SEMAINES (si si!) durant lesquelles je dormais quelques heures et me réveillais entouré de gens en train de taper des trucs et qui me proposaient direct de la kéta, et hop une trace meme pas 30 secondes après avoir ouvert les yeux! Ce mode de vie a bien évidemment pas laissé tout le monde indemne, plusieurs ont fait des séjours en psychiatrie (moi aussi mais plus tard) ou en prison par la suite, on avait quelques activités légalement très risquées pour mettre du beurre dans les épinards. Mais au final tout le monde s'en est bien sorti, ce qui est génial pour les jeunes paumés sans tafs et SDF qu'on était à  l'époque, et je suis toujours en contact avec tous malgré les sales trucs qui ont pu se passer...

Car en effet au bout de quelques temps, après la kéta et après la méphédrone, c'est le crack, et ensuite l'héro qui ont commencé à  etre les substances de prédilection. Tout le monde s'y est mis un à  un, meme moi qui m'étais juré de ne jamais prendre ce truc (le crack - l'héro je connaissais déjà  avant), et tout le monde est peu à  peu parti en couilles, et l'atmosphère du squat s'est dégradée, on se volait les uns les autres, on se mentait, on se méfiait de tout le monde et c'est parti en sale baston un nombre incalculable de fois (un pote m'a meme attaqué au cutter et je suis pas passé loin). L'héro causait moins de problèmes; on se cachait beaucoup au début (j'étais un des seuls au début) et petit à  petit tous se sont mis à  en prendre. La plupart fumait (moi inclus, à  l'époque), et le shoot était super mal vu - quelques uns shootaient et faisaient n'importe quoi, laissaient leurs pompes (sans le capuchon) sur nos lits ou en plein milieu de nos affaires, et alors la RDR, là  c'était niveau zéro, voire meme -100.

C'était un beau bordel, et c'est dommage que l'ambiance géniale se soit vers la fin dégradée à  cause de certaines choses (aussi des facteurs autres que le crack) mais ca reste les meilleurs souvenirs de ma vie, c'était de la folie, on fumait du crack dans des maisons de luxe, on volait tout dans les magasins, alcool, bouffe, et trucs à  revendre, y avait du deal de partout mais c'était pas si glauque que ca... Je suis super content d'avoir vécu ca, je me sens chanceux. Surtout que maintenant en Angleterre squatter des batiments résidentiels est illégal et passible de prison (c'est pas des conneries, je connais des types à  qui c'est arrivé), et la scène Squat a grave morflé, il en reste pas grand chose, de ce que j'en sais, c'est super triste, y a plus d'alternative à  la misère...

Désolé pour le pavé et pour le HS mais j'ai vu "squat" et ca m'a replongé dans cette période si spéciale de ma vie. …

Le blog de Absinthe39 » "Réussir à  vivre pour ne plus essayer de mourrir..." » 28 février 2016 à  20:37

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[quote=sud 2 france]tu peux faire les cotons tout en utilisant stérifiltre...tu fais ta mixture tu y jettes le coton (dans une cup, et coton d'une cup) et tu plaques ta pompe avec le stérifiltre au bout, tu attends que la membrane du stérifiltr soit humidifiée et tu pompes...je conais un paquet de personnes qui font ça, pour faire un truc propre (adieu poussières et autres joyeusetés) tout en ayant du "dépannage"...Je suppose que tu gardes les cotons de cc, parce qu'avec la came qui tourne en province rurale....Mais peut etre que par chez toi, pas loin de la suisse...?[/quote]
C'est mieux que de retravailler les cotons sans rien d'autre, mais ca n'annulle pas tous les risques, des poussières peuvent encore passer. Le mieux pour refaire ses cotons c'est encore d'utiliser un filtre toupie, là  c'est fiable à  99.9% (eh oui rien n'est absolu) et là  tu peux y aller, cuisiner tous tes vieux cotons à  la pelle, je me suis déjà  fait des super bons taquets de cette facon là , sans avoir cette peur de prendre une poussière d'une minute à  l'autre... …

Le blog de Opium72 » Manque de Buprénorphine - Besoin d'aide » 14 février 2016 à  21:14

Leaf
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Ca m'est arrivé plus d'une fois et c'est vrai que c'est dur de faire comme si de rien n'était...
Est-ce que tu as des anti-histaminiques ou anti-vomitifs chez toi? Ce type de médicament a généralement des vertus anxiolytiques non-négligeables, donc tu peux toujours utiliser ca pour essayer d'appaiser tes symptomes? Sinon prend aussi de l'Immodium pour tout ce qui est diarrhée, et du Spasfon, du Smecta et du citrate de Betaine pour tout ce qui est maux de ventre.
En plus de ca, je te conseille de prendre des bains très chauds, de une ca soulage les douleurs musculaires et de deux ca peut t'aider à  trouver le sommeil.
Si tu n'arrives pas du tout du tout à  dormir, que tu n'as aucun médoc sous la main et pas de baignoire, un truc qui peut paraitre con, mais si t'as des jeux vidéos sur ton ordi, mets-toi à  fond desssus histoire d'etre bien dedans, oublier un peu tes symptomes et faire passer le temps plus vite jusqu'au matin. Sérieux le nombre de fois où j'ai utilisé les jeux vidéos durant des périodes courtes où j'étais en keukeu sans aucune solution possible pendant plusieurs heures... …

Le blog de kris68 » A quand l'héro médicale? » 04 décembre 2015 à  18:39

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Ils existent déjà  ces champs d'opium, en Europe! Comment crois tu que les compagnies pharmaceutiques fabriquent la morphine et autres médicaments opiacés? Seulement ces plantations sont top secrets et hyper protégées!

Le blog de Alpha13 » Différences Principales Entre Les Effets D'amphétamine & D'Ice ?? » 28 novembre 2015 à  12:23

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[quote=HANKL]Frenchement personnellement je m'y connais pas vraiment mais ce que j'ai vu c'est qu'à  Londres ils sont vachement branché Meth et ils sont tous accro sans aucun doute. Et à  chaque fois que je leur posais des questions, j'ai du posé la question de la meth à  3-4 personnes différentes, et bin tous sans exception ont esquivé le sujet donc moi je te le déconseille... Ya tellement de quoi faire![/quote]
Tu trainais dans quel milieu à  Londres? Parce que là  bas, à  part dans le milieu gay où ca commence à  pas mal se répandre depuis environ 4 ans, pour le reste c'est la Meph (méphédrone) qui cartonne vraiment, t'es sur que tu confonds pas?

Le blog de thierry97 » Mes plus grosses galères suite » 02 novembre 2015 à  20:07

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Wesh Thierry97, c'est exactement ce que j'ai fait, je me suis barré! Bon pas au soleil, mais dans un autre pays, j'ai carrément changé de vie, j'ai une copine trop géniale et des potes cools, j'm'éclate au pieu, je taffe dans une école, j'vais dans plein de clubs trop puissants danser toute la nuit sur du bon son, et j'ai pas tapé de came ni de coke depuis plusieurs mois (et pourtant c'est largement disponible là  où je suis), mes bras ont quasi plus aucunes traces malgré les milliers de shoots... et je suis heureux, à  tel point que ca fait bizarre!

Donc c'est clair faut garder espoir! Y a à  peine 1 an je sortais tout juste de cure (et juste avant psychiatrie) après une tentative de suicide, j'étais au fond du trou, à  habiter chez mes parents en zone rurale, pas de boulot pas de thunes pas de meuf plu de potes plus de sorties, niqué aux médocs & à  shooter mon sub (jpouvais rien m'acheter). Donc tout peut toujours changer pour le mieux! …

Le blog de thierry97 » Mes plus grosses galères suite » 01 novembre 2015 à  14:32

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Crise de manque exacerbée qui peut engager le pronostic vital?????
T'es sérieux??
Ptain je savais pas, le nombre de fois où ca m'est arrivé (oui je suis con) de shooter du sub trop tot après la derniere prise de came, quand je me sentais en keukeu, plus de thune, j'en pouvais plus, et qu'il me FALLAIT un shoot, et donc je craquais et m'envoyais le subu en taquet en priant pour ne pas faire de crise de manque.

Tu décris très bien la sensation que ca donne. Mais vraiment ca me fait flipper quand tu dis que ca engage le pronostic vital, j'en avais aucune idée...

Le blog de thierry97 » On n'a la vie qu'on mérite ,avec ou sans héro ,il faut choisir » 29 octobre 2015 à  11:08

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Effectivement je pense que la dope atteint différement la libido des gens...
Je sais que, en ce qui me concerne, à  part durant ma période vraiment hardcore dans les snowballs (crack + héro en shoot, une spécialité britannique) et addiction à  l'injection, où je ne savais meme plus ce qu'était le sexe (j'ai meme du réapprendre à  kiffer ca, tellement les snowballs m'avaient déréglé niveau sensations/plaisir), la came/les opiacés ne m'ont jamais empeché d'avoir une vie sexuelle épanouie, au contraire je pense meme que ca m'a apporté un équilibre. A la base, je suis quelqu'un qui a d'énormes besoins sexuels, avant la came je pensais à  ca constamment, j'avais tout le temps des érections inopinées, je baisais le plus possible & continuais à  me masturber à  coté. A tel point que ca m'emmerdait, et j'étais dégouté de moi-meme.
Du coup la came a calmé tout ca, et m'a permis d'avoir une libido plus "normale". Et vu que j'ai passé toute ma vie d'adulte & donc la majeure partie de ma vie sexuelle sous opiacés, j'ai du mal à  imaginer le sexe sans ca - ma pire crainte dans le fait d'arreter est meme l'éjac précoce.
Bon maintenant ca fait quelques temps que je ne tape plus de came du tout, je suis sous sub & c'est un traitement qui me va à  merveille - je ne suis pas à  une dose trés haute, du coup ca me permet d'avoir toutes les sensations. Je trouve meme que le sub (quand il est pris plusieurs heures avant) rend la baise encore meilleure, je sais pas pourquoi! Donc voilà , etre sous opiacés ne m'empeche aucunement d'etre épanoui sexuellement, et meme très actif - je suis bi, j'ai une copine avec qui c'est grave le pied au lit, et avec qui j'ai une relation libre & donc je me fais quelques "extras" (mecs) de temps en temps.

Donc la came, ou les opiacés ne sont pas un frein au sexe! Je pense que c'est surtout tous les problèmes sous-jacents que l'on a lors des périodes d'addiction active & intense, qui créent la perte de libido. …

Le blog de Fabrice » Méthadone en Centre de soin, en route vers l'abstinence » 23 août 2015 à  19:09

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Je connais la sensation dont tu parles, la sensation désagréable qui te retourne l'estomac, comme une crampe, la contradiction entre ton envie de came, la peur, et ta raison qui te dit qu'il faut pas céder à  l'appel. C'est atroce et ça te lâche pas, c'est dur de porter son attention sur quelque chose quand le craving se manifeste physiquement.

En ce qui concerne ton sommeil, fais gaffe c'est pas forcément très bon de dormir autant, perso je trouve que ça rend encore plus dépressif et vaseux, et en plus c'est pas du sommeil réparateur donc ça te casse encore plus. Je sais dormir semble une option valable lorsqu'on est inactif et que les heures sans rien faire de particulier angoissent encore plus, mais ça risque de te rendre encore moins bien dans ta tête au final; faut trouver un truc pour t'occuper la tête ou le corps, pour sortir de cette routine là .

En ce qui concerne le taf, bah moi ça faisait un sacré bout de temps que j'avais pas taffé, du moins légalement, avant ça j'habitais à  londres et j'suis vraiment tombé dans un sale délire, je chourrais dans les magasins et j'ai été "rent boy", sinon à  part ça bordel total dans ma vie, aucune stabilité juste les speedballs, les embrouilles et la galère, hygiène de vie atroce, etc etc. Y a eu un moment où c'est devenu trop la merde, dettes dépression et OD à  répétition, j'suis revenu en france chez mes parents en zone rurale, j'ai décroché brièvement avant de retrouver des vieilles connaissances et suis retombé dans la came aussi sec, c'est parti en couilles et j'ai fait une tentative de suicide par OD de speedball l'été dernier, du coup j'ai été envoyé en psychiatrie pendant plus d'un mois puis cure de désintoxication.

J'suis rentré chez mes parents en octobre, encore tout traumatisé de l'hospitalisation et des évènements, j'ai pas travaillé tout ce temps, juste à  la maison à  me faire chier et à  déprimer, à  me réadapter à  la vie normale (difficile), à  arrêter les médocs (temesta et zopiclone). Quelques rechutes par ci par là  mais beaucoup plus espacées qu'avant, et je continuais à  shooter le subutex. Et petit à  petit j'ai recommencé à  chercher du taf, à  passer des entretiens, j'me faisais tellement chier à  la maison c'était plus vivable. J'ai arrêté d'injecter le sub y a plus de deux mois, et assez rapidement sans que je le remarque ma vie est redevenue "normale" avec des sorties, trouvé du taf comme vendeur (j'avais déjà  de l'exp dans le domaine), premières rentrées d'argent depuis longtemps, et voilà . Mais je te cache pas que y a des moments où le truc du craving et la sensation dans l'estomac me reviennent et parfois je résiste pas, je vais en tess et me fais une session à  l'ancienne.

Mais voilà  en ce moment j'suis en train de me rendre compte que j'arrive nettement moins à  gérer qu'avant, et surtout que maintenant j'ai des choses à  perdre, et que crever me fait flipper alors qu'avant rien à  branler. Y a du avoir un changement dans ma tête quelque part, et je sens que je m'éloigne de ma personnalité "tox" peu à  peu. Je suis sûr que ce sera la même chose pour toi, c'est juste que ça prend du temps et que le parcours est fait de petits échecs, de petites victoires, de rechutes, on se casse la gueule parfois, mais c'est pas grave. Faut apprendre à  être bienveillant envers soi-même et pas être trop exigeant tout en gardant en tête l'objectif qu'on se fixe.

Voilà  désolé pour le pavé mais c'était chaud de bien explique et de faire court en même temps …

Le blog de Fabrice » Méthadone en Centre de soin, en route vers l'abstinence » 23 août 2015 à  15:40

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C'est marrant ce que tu dis sur la "nostalgie" de ce mode de vie là , en marge, aller pécho en cité, voir les têtes taper la discute... J'ai exactement la même chose qui se passe, ayant arrêté la came quotidienne depuis déjà  pas mal de temps, et c'est parfois limite plus ça qui me pousse à  aller acheter pour me faire un extra que l'effet attendu lui-même... Enfin ptet pas mais c'est bien ça le déclencheur... J'ai l'impression en y allant pas, de louper l'action, ce qui se passe "là  bas" après avoir passé tant de temps dans ce milieu-là , quelles sont les nouvelles, est-ce que ç'a bougé, etc, où est untel et un autre, etc, et toutes les quelques semaines/mois, je suis irrésistiblement poussé à  y retourner, m'immerger là -dedans à  nouveau, malgré le contraste avec ma vie de maintenant qui est tout ce qu'il y a de plus normal, un boulot, de la thune, une vie ordonnée et une routine... Perso j'ai l'impression que ça me suivra à  vie. …

Le blog de Equipe de PsychoACTIF » Participez à  l'étude sur la buprénorphine injectable » 29 juillet 2015 à  22:08

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Ouais sauf que c'est des ampoules qui ne contiennent que 0.3mg, faudrait faire des ampoules injectables BHD

Le blog de nicomomo » retour case départ » 12 juillet 2015 à  17:44

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C'est quoi c't'histoire Majama, vous vous connaissez dans la vraie vie???

Le blog de mimidu57 » RC le plus rapprochant de la C en free base » 27 juin 2015 à  10:01

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[quote=ji air][b]Y'EN A PAS[/b]
mais dit moi pourquoi tu arrête la base si c'est pour te mettre minable avec des rc's? Fume de la vraie base ou arrête et fais ton deuil[/quote]
Peut-être que c'est une question d'argent?

Le blog de sa54 » conservation du speed et conso en IV, » 21 mai 2015 à  09:51

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Salut

Le speed en IV, je connais bien, je l'ai beaucoup fait à  certaines périodes - notamment après avoir arrêté les speedballs/coke IV, un peu comme un substitut BEAUCOUP moins cher.

En fait c'est assez simple, le speed se cuisine comme la coke, tu mets ta dose de speed dans la cup, tu ajoutes environ 6-7 unités d'eau, et tu touilles un peu. Et là , s'il y a plein de dépôt au fond, il ne faut SURTOUT PAS l'injecter, parce que ça veut dire que c'est de la grosse merde, que c'est nocif, et en plus ça ne te fera pas grand chose.

En revanche, si le speed se dilue facilement dans l'eau, c'est bon, tu peux limite passer un coup de flamme (mais alors très bref, surtout pas faire bouillir!) pour aider la dissolution.

Je te conseille grandement d'utiliser soit un Stérifilt, soit un filtre toupie, parce qu'il est vrai que les produits utilisés pour couper le speed peuvent être particulièrement dégueulasses. Il se peut également que tu tombes sur du speed très concentré (récemment près de chez moi il y a eu une alerte avec du speed pur à  94%), donc il est impératif de tester le speed en sniff avant de le shooter pour te faire une idée de la qualité du truc. Perso je te conseille de mettre la moitié d'une trace, pas plus, parce que shooter du speed reste dangereux malgré toutes les précautions prises, ça peut te faire péter le c œur, j'suis déjà  passé pas loin.

Aussi, évidemment si c'est du bon, tu vas certainement pas te limiter à  un shoot, surtout que c'est tellement pas cher, et donc on part vite en grosse session speed de deux, trois voire quatre jours, et là  ça peut être grave dangereux. Il m'est arrivé lors de telles sessions, d'avoir ma température corporelle augmenter dangereusement, suer vraiment beaucoup et anormalement, et perdre connaissance. Aussi, parfois des genre de frissons/courants électriques me traversaient le crâne et c'était flippant. Il faut aussi prendre en compte le côté psychologique, tu peux vraiment partir en couille, tout parano, avoir des hallucinations, et faire des trucs bien chelous.

Tu vas me dire "Ouais mais je connais, c'est comme quand on sniffe le speed" eh bah nan, pas exactement, c'est vraiment un délire différent le speed en IV, beaucoup plus intense et "psyché", je dirais, et plus dangereux évidemment. Donc amuse-toi bien mais fais bien gaffe à  toi aussi. …

Le blog de Leaf » Heroin Porn » 17 mai 2015 à  21:20

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Merci beaucoup les gens!

Je suis content que le fruit de mes sessions came ait au mois eu le mérite de vous plaire! C'est marrant parce que, là  ça fait deux mois que j'ai pas touché à  la came (et je prévois pas d'y retoucher dans les temps qui viennent) et en regardant ces photos ça me fait bizarre, j'ai l'impression que c'est quelqu'un d'autre!

Du coup je les regarde d'un point de vue extérieur et je vois qu'en effet j'ai réussi à  faire ce que je voulais faire avec ces photos, je trouve qu'elles représentent bien la prise de came (pas le mode de vie ou le milieu tox) en elle-même sans tomber dans le gore ni dans l'idéalisation du truc. Juste, une poudre, une seringue, des joujous IV, et un corps, et donc une défonce. CQFD

Le blog de Mith » Soirées boucherie » 15 mai 2015 à  19:29

Leaf
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Rah ouais ça doit être galère... Tu shootes depuis combien de temps déjà ?
Moi depuis plus de 2 ans et demi et c'est bizarre, parce que sérieux, j'ai encore toutes mes veines nickel, et j'ai très peu de traces sur les bras (malgré quelques sales abcès et surtout une putain d'infection qui m'a pourri le bras à  un moment), ça me prend littéralement 10 secondes pour faire un shoot. Et pourtant j'ai injecté absolument tout ce qu'il faut et souvent avec les pires moyens: came, coke, crack (super mauvais), sub, cachetons en tout genre, speed, md, mephédrone, crystal meth, et même de l'alcool...
On est pas tous égaux niveau capital veineux je suppose

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