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Le blog de Cris » À la recherche de l'âme sœur / Site de rencontres ici...? » 09 avril 2021 à  15:39

Vajra
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Je ne parle pas "des personnes" en général, mais des femmes car nous parlons de l'éventualité d'un site de rencontres destiné à des gens qui consomment de la drogue. Enfin d'un site de rencontres "amoureuses" puisque l'idée était que ça serait facilitateur pour les UD, masculins en particulier, de trouver l'âme soeur sur un sous site de PA étant donné que les femmes qui fréquentent ce site sont supposées ne pas avoir les préjugés habituels sur les drogués.
J'ai posé deux choses, bien entendu c'est mon avis personnel et mon expérience. J'ajoute aussi que quand un sujet m'intéresse j'ai tendance à me documenter beaucoup dessus.
Donc, je peux témoigner en tant que femme que c'est plus difficile de trouver d'acheter de la drogue, d'avoir des plans, que pour un homme. Pour plein de raisons comme les stéréotypes qui sont encore plus violents que pour les hommes, le fait que des dealers vont considérer qu'on est en situation de faiblesse et qu'ils peuvent en tirer parti, que ce n'est pas un marché concurrentiel classique (l'économie de marché habituelle, on ne va pas acheter une boite de petits pois)...etc
Ensuite, sur les sites de rencontres les hommes étant (pour une fois) en situation d'infériorité parce que plus nombreux et demandeurs, ça va être tentant pour certaines femmes d'en tirer parti. Sur les sites classiques ça attire les femmes vénales, sur un éventuel site avec en arrière plan une consommation de drogues ça risque d'attirer celles qui sont à la recherche de plans plus sécurisés. Effectivement un mec qui recherche l'âme soeur et qui se drogue ne fait pas "peur" et fait prendre moins de risques que d'aller sur un point de deal ou passer un temps fou sur le darknet quand on y connait rien. C'est juste tentant.
Je dis ça aussi en pensant à des discussions que j'ai lu ici concernant le fait que les femmes ne sont pas attirées par les hommes qui se droguent en général.

Un peu lien avec le sujet, c'est juste une constatation, je suis un peu étonnée de voir que les femmes mettent souvent des petits avatars mignons ou des photos de jolies filles pour illustrer leur profil alors que ce n'est pas le cas des hommes. Bref, on a beau être en marge avec la consommation de drogues ça ne change pas grand chose aux stéréotypes. Pour avoir vu les photos de quelques hommes sur ce site (ils se dévoilaient un instant derrière le pseudo), et bien ils étaient tout à fait séduisants. Donc ce n'est pas le fait que les hommes seraient moches et les filles très agréables.
Bon, je dévie trop ! …

Le blog de Cris » À la recherche de l'âme sœur / Site de rencontres ici...? » 08 avril 2021 à  19:52

Vajra
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Bonsoir,
Je pense que l'idée d'un sous forum pour des rencontres est une bonne idée. Personnellement ce qui m'a donné envie de m'inscrire sur ce site c'est l'envie de partager et faire des rencontres parce que je trouve qu'il y a beaucoup de gens intéressants et moins conformistes que la moyenne. J'ai eu envie de dialoguer avec certains. Après il y a la drogue mais ce n'est pas l'unique point commun, loin de là et puis j'ai une consommation très limitée en terme de produits et de temps consacré à ça.
Néanmoins je rejoins la personne qui dit que ça risque vite de partir sur autre chose que la rencontre de l'"âme soeur". Sur les sites de rencontres classiques les hommes se plaignent de la disproportion H/F et de la vénalité de certaines. Côté femmes elles déplorent plus la manipulation, les personnalités "perverses" qui avancent masquées sur des sites en cachant leur véritables intentions. Bon, je ne vais pas faire d'analyse sociologique et je risque encore des champignons rouges pour avoir fait des généralités ! Mais c'est ce que j'ai constaté...
Et puis, non tout le monde n'a pas un "plan" et pour les femmes c'est nettement plus compliqué si on veut juste acheter et pas se faire arnaquer, juger, draguer...etc
Alors ma conclusion c'est oui mais ne soyez pas naïfs. On sait tous que quand on est dépendant il y a des priorités par rapport à trouver "l'âme soeur".
C'est un vaste sujet, et intéressant. …

Le blog de ismael77 » Il était un foie, un couteau, pas de calumet. EPILOGUE » 27 janvier 2021 à  18:52

Vajra
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Bonsoir Ismaël, merci pour tes textes. Personnellement je ne vois pas trop de liens avec V.Despentes. D'abord au niveau du style je la trouve plus facile à lire, elle est plus "littéraire" et sur le fond Vernon Subutex ça ratisse large car elle ne traite pas spécialement de la "zone" mais également de milieux sociaux riches et branchés. Il y a bien un fil conducteur mais surtout une multitude de personnages qui donnent un sentiment de dispersion. Moi je la trouve très déprimante, c'est le sentiment dominant que j'ai eu en refermant ses livres. Un peu comme avec Houellebecq (pas de rapport avec la zone) sauf qu'il est aussi déprimant que Despentes mais son intelligence et sa lucidité l'emportent.
Bon, ce que je voulais te dire Ismaël c'est que pour moi tu es un peu le fils spirituel de Jean Genet (rien que ça !). Et puis physiquement il y a même une ressemblance entre ta photo en noir et blanc et celles du "grand homme". J'ai lu Genet il y a fort longtemps, ce que j'en ai retenu c'est son amoralisme et la façon dont il crée de la poésie à partir de sa vie et de ceux qu'il rencontre. Comme toi je trouve.
Curieusement il est maintenant pratiquement oublié en France (enfin c'est mon sentiment) alors qu'il est étudié comme un écrivain d'importace aux Etats Unis (peut être en raison de ses engagements politiques). …

Le blog de Ledayuum » [Video] Une Semaine dans l'Obscurité et le Silence, méditation » 29 novembre 2020 à  20:00

Vajra
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Je pratique la méditation Mindfulness depuis un peu plus de quatre ans dans un objectif spirituel, depuis peu la méditation de la compassion que j'ai apprise récemment. La régularité de la pratique est essentielle car il s'agit d'utiliser la plasticité neuronale pour étendre l'état méditatif à une façon "d'être au monde" au quotidien. Je fais entre 20-30 mn par jour, plutôt 20 les jours où je travaille car c'est moins évident quand on est fatigué. Les méditations les plus longues que j'ai faites c'est lors de stages mais à chaque fois on alternait 20 mn de méditation assise suivie d'une méditation en marchant puis à nouveau 20 mn, des périodes d'enseignement...etc. Au total 4h de méditation maximum dans la journée et fractionnées comme je viens de le présenter. Donc pas des marathons de méditation.
J'ai été témoin de personnes qui éclataient en pleurs, submergées par l'émotion, lorsqu'elles ont commencé l'apprentissage de la méditation. Mais c'était quand même très rare. Personnellement je me suis sentie parfois très émue mais pas plus, là encore au début de l'apprentissage de la pratique. Au début encore je pouvais ressentir parfois une certaine anxiété ou de la tachychardie modérée.
Les enseignants mettent en garde les personnes souffrant de troubles psychiques car la méditation peut aggraver leur état. De ce que j'ai lu environ 20% des gens ont un profil contre indiqué mais certains enseignants s'adaptent et peuvent les accompagner, comme Jack Kornfield par exemple cité ci-dessus qui fait également de la méditation thérapeutique.
J'ai lu un livre (The Buddha pill) où j'ai trouvé un témoignage intéressant d'un psychiatre qui avait pratiqué la méditation de manière intensive et disait qu'il s'était retrouvé dans des états de dissociation analogues à la psychose.
Pour faire écho à ce que dit la personne sur Youtube, le fait qu'il avait très peu de pensées, je le rattache à l'expérience d'une nonne bouddhiste thibétaine, anglaise d'origine, qui après des années de pratique intensive dit qu'elle a très peu de pensées.
Personnellement un des bénéfices que je retire de la méditation (ils sont nombreux) c'est d'avoir beaucoup moins de pensées parasites. On ressasse moins, les pensées sont plus "pures". De ce fait je me trouve plus intelligente car la pensée est plus intuitive et directe. C'est un peu comme si on allait au coeur de la pensée. Récemment j'ai discuté avec une pratiquante qui se ressentait elle aussi "plus intelligente".
J'avais posé la question à un pratiquant depuis plus de 20 ans s'il avait déjà eu des expériences "extraordinnaires", du genre sortir de son corps...etc, sans rentrer dans les détails il m'avait dit que oui mais à la suite de méditations intensives. Ce n'est pas ce qui est recherché et ce genre de sensations est chassée. Je précise que je médite dans un contexte bouddhiste et que c'est le cas de cette personne. Autre réfléxion qui m'avait intéressée c'est lorsqu'il m'avait dit que la méditation ne remplace pas un travail psychologique, ni un travail sur le corps. …

Le blog de Akaion » Une vie pourrie » 14 novembre 2020 à  19:20

Vajra
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Bonjour Akaion,
Je suis touchée par ton témoignage. Personnellement j'ai été dépendante de l'héroine pendant une dizaine d'années, voie nasale uniquement. Ce qui m'a permis de décrocher c'est d'avoir un objectif plus fort que la drogue, en l'occurence un enfant. Je n'ai jamais repris ensuite ce produit. Ce que je veux dire c'est que je comprends ce sentiment qu'on ne s'en sortira jamais, les bonnes résolutions qu'on arrive pas à tenir...etc.
En ce qui te concerne je suis assez confiante sur ta capacité à t'en sortir sur le long terme car ce que j'appelle les "fondamentaux" sont là. Tu n'es pas seul, tu as fait des études, tu as un métier, de bonnes capacités d'analyse. Tu sembles être dans la phase où on touche le fond, tu es lucide et la souffrance que tu éprouves peut être un levier pour avancer.
Dans mon exemple le constat que je gâchais complètement ma vie à fréquenter des gens sans intérêt qui profitaient de moi, que je dépensais de grosses sommes d'argent pour de la poudre même pas de bonne qualité, juste pour être à peu près normale, que je méritais nettement mieux qu'une vie minable en marge, n'était pas suffisant. La difficulté à mon avis c'est de se trouver cet objectif qui sera plus attrayant/fort que l'addiction. Moi c'est aussi ma fierté qui m'a aidée à m'en sortir, je ne me reconnaissais pas là dedans, et beaucoup comme je l'ai dis le sentiment que je valais beaucoup mieux que cette vie de "débile".
Je pense que la pratique de la méditation de la compassion sur toi même pourrait t'aider sur le long terme. En apprenant à mieux t'aimer, à avoir plus de considération pour toi, ça peut faire bouger imperceptiblement les choses. Je dis que les choses peuvent ainsi bouger très lentement par prudence, en ce qui me concerne ça a changé ma vie et assez rapidement. Je ne prône pas la méditation pour traiter la toxicomanie, je ne méditais pas à l'époque où j'ai arrêté l'héroïne et je n'ai pas d'avis sur la question. J'ai expérimenté la force du travail qu'on peut faire sur soi même en méditant, la plasticité neuronale. Dans mon cas la méditation sur la compassion m'a bien aidée. Si tu veux je pourrais te donner des indications plus précises.
Je t'envoie plein de bonnes pensées ! …

Le blog de cassoulet » Sobre j’ai dis non, droguée il m’a fait dire oui. » 12 septembre 2020 à  18:52

Vajra
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Je pense que tu as raison Baïkal, je pointais un élément qui me paraissait bizarre puisque certains remettaient en question la véracité du récit de Cassoulet.
Je crois que tout ce qui est raconté est vrai mais c'est la façon dont c'est rationalisé qui dérange. Le Tramadol prend la dimension d'une sorte de potion magique qui abolit tout discernement. C'est quand même un médicament détourné de son usage initial, même si les effets varient d'une personne à l'autre...etc, il y a nettement mieux pour se défoncer et ça n'abolit pas ce qu'on est initialement.
Le fond du problème à mon avis c'est plutôt la haine de soi. C'est violent comme expression, c'est ce que je ressens chez Cassoulet (il y aurait beaucoup à dire sur le choix de ce pseudo).

Le blog de cassoulet » Sobre j’ai dis non, droguée il m’a fait dire oui. » 08 septembre 2020 à  19:55

Vajra
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Bonjour,
Moi ce qui me pose question ce sont les cicatrices sur les bras, sous entendu traces de shoot, parce qu'à ma connaissance le Tramadol ne se consomme pas ainsi. Sinon le récit me semble tout à fait crédible de mon point de vue féminin. Je pense qu'elle n'est pas la seule à avoir été abusée de la sorte et s'être convaincue du contraire sur le moment. Ce n'est pas l'histoire d'une femme adulte, mais celui d'une adolescente/jeune fille/ jeune femme paumée, qui a une faible estime d'elle même, qui n'ose pas dire non, qui prend plaisir malgré la honte à se défoncer.
Bon, je ne vais pas faire l'analyse à sa place mais personnellement j'ai connu ce genre d'abus dont on ne parle pas car on s'en attribue la responsabilité et dont on a trop honte.
Quand je me suis retrouvée seule, jeune adulte, à devoir me prendre en charge...etc des personnes ont repéré ma fragilité, ma naïveté aussi. Pour faire court, pendant environ trois mois on m'a donné quotidiennement de l'héroïne, le plus souvent gratuitement. Ce sont des gens que je n'aurais pas fréquentés s'ils ne m'avaient pas fournie. Et puis l'un d'eux, pour lequel je n'avais qu'une attirance très modérée, s'est installé petit à petit chez moi. Je vivais seule dans un grand appartement. Je me suis retrouvée donc assez rapidement dépendante physiquement à vivre avec un mec qui ne me plaisait pas spécialement, qui n'avait ni travail, ni où aller. Cela a l'air aberrant, pendant des années je m'en suis attribué la faute mais rétrospectivement cette histoire de poudre gratuite (très bonne qualité) et puis après il faut payer dans tous les sens du terme pour un produit beaucoup plus moyen c'est la réalité.
A mon niveau c'est quelque chose qui a bien impacté ma vie et dont je ne parle jamais. Absolument personne est au courant du déroulé tel que je l'ai reconstitué mais je pense que sous des formes plus ou moins graves ce type d'abus lié à la drogue ne doit pas être si rare.
Un peu hors sujet, j'ai en tête l'histoire d'une amie qui vivait seule et aimait faire la fête dans les bars. Une provinciale gentille et un peu "fofolle" mais pas une marginale. Sous prétexte d'utiliser son téléphone pour appeler de la famille à l'étranger elle s'est fait peu à peu squatter pour être finalement obligée d'abandonner son appartement et se réfugier chez ses parents à l'autre bout de la France.
C'est pratiquement impossible de raconter ce genre de choses et invisible de l'extérieur. Comme on a honte aussi (bon il ne faut pas généraliser alors je dis "je") je me suis pendant des années attribué la responsabilité ou pour être plus juste enfoncée dans la poudre pour ne pas voir la réalité.
Je pense aussi que la pitié vis à vis de l'autre joue un grand rôle. Ce n'est pas n'importe qui, qui se retrouve dans ce genre de situation.
J'espère ne pas avoir fait un hors sujet trop important, juste pour écrire que oui, à mon avis l'histoire est vraie et plus fréquente que les hommes ne le pensent. …

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