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Le blog de Ygrek » Amour et cocaïne : qui suis-je aujourd'hui? » 06 février 2020 à  15:54

Ygrek
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[quote]e plus grand problème de ma vie, la coke quand ça va mal, et quand ça va bien on arrose de coke pour que ça aille encore mieux.

Moi parfois j'ai l'impression d'être la [b]pute de mes circuits de récompense[/b] cocaïne[/quote]
Ouaip! C'est exactement ce que je ressens aussi!

Le blog de Ygrek » Amour et cocaïne : qui suis-je aujourd'hui? » 04 février 2020 à  15:36

Ygrek
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De rien Papaseul, je suis content que des personnes se retrouvent dans mes mots. Cela permet non seulement de partager des émotions, mais aussi d'essayer de les comprendre et de voir que, finalement, on est pas seul dans le mouise!

[quote=plotchiplocth]un témoignage poignant et profond déployé avec une très belle plume.
AMHA Wittgenstein a tort de se moquer de toi, car ce retour de la société a un effet [b]performatif[/b] et teinte ainsi ton expérience

je me demande pourquoi le metteur en scène ne te permet pas de vivre sans [b]cette culpabilité qui semble étoufante[/b], et qui t appartient. A bien y réfléchir, je veux bien lui donner quelques conseils aussi.


Prends soin de toi[/quote]
Tu as tout à fait raison. Je pense que le fait de m'exprimer ici, d'écrire sur un journal est une forme de catharsis qui me permet d'évacuer ce que je ressens pour finalement mieux repartir ensuite. C'est un peu comme la gorgée d'eau lors d'un trail ou la poignée de magnésie en pleine escalade. Ahah, j'adore comme le sport illustre bien nos existences.


Tu utilises l'adjectif performatif. Ce terme qualifie parfaitement ce que j'espère faire lorsque je viens écrire ici, à savoir : essayer de changer mon existence en écrivant, essayer de progresser, de persévérer dans mon être. Pour autant j'ai l'impression de m'apitoyer et de ne rien résoudre, de me bloquer encore plus dans la boue sur le chemin de l'être. Un peu comme quelqu'un qui gesticule inutilement dans des sables mouvants. Ma catharsis a des effets performatifs, certes, mais malheureusement ils ont été plus négatifs qu'autre chose j'ai l'impression.

Je rebondis sur ton second paragraphe. Effectivement, cette culpabilité est étouffante. Je pense que j'hérite d'un manque de confiance en moi, d'une peur de ne pas être à la hauteur face aux autres ou bien pour les autres. Je crains qu'être moi-même soit incompatible avec la vie au sens commun et collectif : dès que je sors des sentiers battus, je me rends coupable d'être moi-même parce que je me vois enfreindre des normes relatives à ce sens commun et à la collectivité, qu'il s'agisse de la société, d'un groupe professionnel, d'un groupe d'amis ou même d'un couple, car bien entendu chaque entité sociale a ses normes. Je hais les normes!

Prends soin de toi aussi, et merci de ton commentaire!


[quote]Superbe texte,

A mon niveau :
En fait je ne vis pas, je joue des rôles.[...]Bordel, alors dites moi qui est le metteur en scène que je lui donne quelques conseils...

On joue tous des rôles consciemment ou non, et de sa vie on est non seulement spectateur quand on y réfléchit mais [b]metteur en scène quand on prend des décisions et acteur quand on les appliques.
[/b]
Infinie paradoxe de la réflexion. Tout ce qui est dedans est dehors. Les singularités humaines.

Le tout étant d'avoir [b]conscience[/b] des rôles qu'on endosse, de les assumer, mais aussi d’accepter l'engagement et les conséquences qu'ils représentent. Et de ne pas avoir peur de changer et d'essayer d'autres choses.
J'aime pas le terme de développement personnel, d'autres lui on préféré la désintégration positive ou encore plein d'autre théories, mais c'est bien de ça qu'il s’agit, de la connaissance de soi et de notre évolution au cours de la vie.
Une sorte de pleine conscience de soi. C'est illusoire sachant que la vision que l'on a de nous même est totalement biaisé et subjective (merci l'ego). Pour moi c'est le travail d'une vie d'accorder son être à ses actions.

[b]Le rêve de tout être humain d'être sans effort qui il veut être, encore une fois pour moi le travail d'une vie.[/b]

En tout cas à la lecture j'ai pas l'impression que t'ai tourné en rond depuis un a[/quote]
n.

Je suis d'accord avec toi : on est tour à tour acteur et metteur en scène lorsque l'on se conçoit comme relatif aux autres, à un contexte. C'est un point de vue très pragmatique d'ailleurs, et je le partage pour partie. A ce stade, nos pensées et actes peuvent parfois faire de nous des metteurs en scène, des guides de notre propre existence, voire des leaders ou des leaders d'opinion, auquel cas on ne guide plus seulement soi-même mais aussi les autres ahah... Mais là n'est pas mon but, c'est déjà suffisamment dur d'être maître de soi.

J'ai malgré tout l'impression qu'il existe un autre metteur en scène - et là je ne suis plus du tout pragmatique ; je panique un peu en fait, comme toujours sous cocaïne - que certains ont tenté d'appeler le destin ou le déterminisme, qui fait que finalement on n'est jamais plus qu'un acteur qui obéit aux dictats de ce destin ou déterminisme.
Cela peut sembler totalement abscons, notamment à l'aune de notre société libérale où tout semble permis et dans laquelle le libre-arbitre s'impose de plus en plus comme une évidence. Pourtant, dans certains moments j'ai l'impression de ne plus réellement en avoir. Par exemple, là je viens d'aller retaper de la cocaïne et je ne comprends absolument pas pourquoi j'ai cette envie alors que je regrette déjà, cinq minutes après la première trace. Je suis agnostique, fervent défenseur du conatus et des théories individualistes mais je ne peux pas m'empêcher de chercher une explication quelque part ailleurs. Non pas dans la transcendance, c'est-à-dire dans un registre vertical et métaphysique, mais dans un registre horizontal et physique. En premier lieu, je me crois dépendant des autres, c'est-à-dire de tous ces gens qui composent mon entourage, et qui d'une certaine manière agissent sur moi et m'imposent leurs normes. Pas besoin de donner d'exemples, tout le monde voit de quoi je parle. En second lieu, je me crois aussi dépendant de mon cerveau, car par exemple le craving de cc, jamais je n'ai réussi à le vaincre, c'était tout ce que j'essayais d'exprimer dans mon premier post. Le manque d'affection, autre exemple, jamais je n'ai pu le combler, même avec la femme la plus aimante du monde, la plus présente, la plus gentille.


Pour rebondir sur la notion de conscience dont tu parles, je ne pense pas être un zombie philosophique : j'ai une conscience et j'ai conscience des rôles que j'endosse pour reprendre cette métaphore du théâtre. J'ai bel et bien conscience de mes actes, de leurs effets, fussent-ils négatifs ou positifs, mais pas de leur cause! Car précisément, je ne sais pas pourquoi j'agis contre ma conscience ; je n'arrive pas à rationaliser cette conscience, à la rendre efficience, c'est-à-dire à faire en sorte de prendre les bonnes décisions. En fait, je me mens à moi-même puisque j'ai conscience que je prends des mauvaises décisions qui devraient être évitées si je suivais ma conscience. Ici par exemple, je dois passer plusieurs heures sur une synthèse pour les études, gérer l'administratif et préparer une présentation pour mon taf... Eh bien je ne devrais pas chercher par tous les moyens à trouver deux ou trois heures de calme pour m'enfiler de la cc et faire cinquante choses à la fois mais juste compter sur mes capacités normales pour réaliser ce travail, chose que je ne fais pas, bien que j'ai conscience du fait que je devrais.

Je suis tout à fait d'accord avec ton avant-dernière phrase, c'est un véritable combat d'être qui on est ; ce n'est pas pour rien qu'un certain Nietzsche disait "deviens ce que tu es". Cela pourtant semble être tautologique dans le premier cas : être ce que l'on est, rien ne semble plus simple : c'est x = x. Dans le second cas, cela semble antinomique car le futur n'est pas le présent, et pourtant c'est bien en se projetant dans le futur que l'on dépasse sa présente condition humaine. A noter aussi que, comme tu le rappelles, notre connaissance de nous-même est nécessairement biaisée par la subjectivité. Et j'irais plus en loin en rappelant que ce ce raisonnement est applicable à toute la connaissance. Kant disait bien que la chose en soi est inaccessible : on ne perçoit rien de plus que des phénomènes, nécessairement relatifs à la manière dont on les perçoit. Pour autant, on ne doit pas rechigner à connaître et à se connaître sous prétexte que l'objectivité est un leurre, sous prétexte que l'on atteint que des veri-similitudes dirait Popper. C'est donc effectivement le combat d'une vie de savoir qui l'on est, quoique cela paraisse évident pour beaucoup et impossible pour d'autres.


Merci beaucoup de ton constat en dernière phrase. Effectivement, en y repensant je pense que je ne suis plus totalement le même. Mais d'un autre côté, je retombe toujours dans mes travers alors que je n'ai aucune raison de le faire. Tantôt j'avance, tantôt je régresse. C'est terriblement frustrant de ne pas en trouver les causes. Car tout va bien dans ma vie, je pourrais être l'homme le plus heureux mais je me drogue et je me crée des problèmes inutiles. On est plus dans un registre logique, c'est certain. On est plus non plus dans l'absurde, mais dans le grotesque je dirais : c'est juste ridicule car ce que je fais n'a strictement aucun sens. …

Le blog de Ygrek » Journal de cocaïné - La cocaïne et mon travail : bilan hebdomadaire n1 » 15 mars 2019 à  21:30

Ygrek
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Salut à tous,

Des nouvelles,

Cela fait un mois que je n'ai pas publié, mais au final... Rien n'a changé. Je consomme une fois par semaine, toujours les week-ends, un demi quand elle est excellente (souvent), un gramme lorsqu'elle est moins bien (rare, qu'une seule fois). Je m'impose cette règle. Cette règle est pas si difficile à appliquer. Mais c'est tout le reste qui pose problème... Vous comprendrez plus loin.

Quand je tape, je ne ressens presque que les effets négatifs maintenant. J'ai toujours l'inspiration et la jouissance à la première ligne ou au premier plugg, mais la paranoïa hypocondriaque et l'anxiété prennent rapidement le pas sur le reste. Pendant des heures, je psychote.
Et malgré une consommation massive de kratom, de benzo et de théralène, je peine à trouver le sommeil. C'est de pire en pire à chaque conso pour le sommeil. C'est de pire en pire en général : je distingue presque plus les montées des plateaux, les plateaux des descentes...

Et pourtant, et pourtant... Toujours le même schéma. Le jour après conso? je suis dégouté. Le surlendemain? De même. Etc etc. A vrai dire, il ne m'est pas difficile de refuser la conso en semaine. Mais il y a un [i]mais[/i].

Venue la fin de semaine, je perds d'un coup toutes mes résolutions et je trouve [i]toujours[/i] un prétexte pour consommer : apéro, récompense de labeur, ou alors pour travailler - ce qui est le cas le plus souvent. N'importe quoi fait tilt dans mon cerveau et me procure une suggestion "ah tiens, et si ... " couplée d'une sensation de joie momentanée qui finit par m'envoyer au plan pour choper. Un peu lorsque l'on a envie de se faire un cinoche, ou une bonne bouffe.

Le craving de C, bordel, il m'est incompréhensible. A vrai dire, je ne cherche plus à le comprendre; j'ai épuisé tout ce que j'avais à penser et à écrire dessus. De toute manière, je ne suis pas un scientifique donc je ne peux qu'y mettre des mots. Mais j'en ai déjà mis assez, peut-être même trop. L'autoanalyse de soi est souvent inutile d'après ce qu'on m'a dit. En me relisant je constate que je décris toujours la même chose, à peu de choses près.

Donc je vais déjà essayer de maintenir ce rythme et je vais simplement tenter de ne pas faire pire, c'est tout. Je me rends à l'évidence : la cc m'est [i]hebdomadairement[/i] indispensable et ce quelque soit la semaine : dure ou relâchée, agréable ou chiante...

Mais j'ai une solution malgré tout. La fuite.
Plus qu'un an avant que je quitte cette fichue ville, et précisément : le fait de ne pas avoir de plan me sera salvateur. J'en suis convaincu. J'ai déjà expérimenté ça et c'est indéniablement la meilleure solution que j'ai eu à ma disposition. De deux semaines jusqu'à trois mois, j'ai pratiqué ces formes de césures. Ca marche super bien : quand le craving arrive, il me pourrit la soirée mais au moins je ne tope pas tout simplement [i]parce que je ne peux pas en trouver[/i]. Et puis au fil des temps... Au bout de deux mois, je dirais... Le craving finit par devenir quasi-inexistant.


[b]*NB: petite anecdote & mini TR de taz :[/b] Il y a trois semaines, après avoir topé un demi de 12h à 20h - oui, la qualité est là -, la descente était tellement forte que j'arrivais pas à trouver le sommeil et je stressais comme un malade.

J'ai pris 10gr de Red Thai d'un coup - sans compter un tranxène un peu plus tôt - puis je me suis barré de chez moi sur un coup de tête. J'ai pris le bus et je me suis ramené dans une soirée de techno, au pif total.

Bordel. J'étais hyper morne... En pleine descente de cc... Assommé par le kratom. Si j'avais été face à moi, jamais ô grand jamais je ne me serais adressé la parole. J'avais des tiques gestuels, les yeux apeurés, un visage pâle, les cheveux en bordel... Le gars 100% inabordable, en somme.
Déjà que je suis intimidant en temps normal, là je me suis dit que personne n'allait m'adresser la parole. Je me suis donc résigné à passer la soirée seul mais entouré, la présence humaine me réconfortant un minimum.

Eh bien non bordel, non! En allant aux toilettes, je tombe sur un brésilien super sympa... Le [i]feeling[/i] passe bien, on parle [i]franglais[/i], il m'emmène voir ses potes.
On me file un exta. Une heure passe puis... Boom!

Et bordel que c'est dingue. Je l'ai pris en entier, j'aurais pas du : j'ai les yeux qui partent en vrille, la tête qui tourne, la pâteuse H24, la mâchoire contractée a bloc...

Mais je m'en foutais royalement. En fait j'aurais pu crever ça m'aurait été égal. Les nouveaux potes, la musique, les filles... Je kiffais tout le monde, tous les sons, toutes les textures, même mon corps, brûlant de l'intérieur et de l'extérieur. Tout était formidable, j'ai eu des fourmis dans le corps pendant plus de cinq heures.

Rouler des patins à une inconnue alors que d'ordinaire je suis introverti au possible : ceci restera peut-être le moment le plus magistral de mon existence, et ce même si ça peut sembler complètement stupide pour beaucoup. Pour moi ce fut extraordinaire, n'ayant connu qu'une fille pendant un infime laps de temps.

Et bordel, qu'est-ce que j'ai trouvé ça bon ; c'était bien meilleur que tout le reste. En plus j'ai eu aucune descente mis à part un léger [i]spleen[/i] alors qu'avec la C la descente dure des heures et me pourrit l'humeur du lendemain voire au-delà.
En me renseignant, je pensais que je vivrais l'inverse : que les taz me rendraient encore plus dépressif, que la C ne serait pas si violente en descente... Mais non, pas du tout. C'est exactement l'inverse. Mon corps en décide autrement. Bon après, les taz j'en prends très rarement. Je respecte [i]laaaargement[/i] la règle des 6 semaines. Ce qui peut expliquer l'absence de descentes...

Et pourtant, j'ai beau adorer les taz, je n'ai jamais envie d'en consommer... Ce que je veux dire par là, c'est qu'une fois écoulés les trois jours d'après soirée, une fois que le spleen éphémère a disparu, j'oublie presque ce que le taz m'a procuré. Ou alors je considère cette conso comme le mémorial d'une expérience fabuleuse qui [i]doit[/i] rester authentique... Mais dans tous les cas je n'y repense quasiment jamais. Au final lorsque j'en reprends c'est presque à mes dépends : ça vient toujours sur le feu; on me propose, je suis dans une [i] good moon[/i] ou j'ai envie d'être dans une [i]good moon[/i], donc je tope. Et je ne regrette pour rien au monde.

A l'inverse la C tantôt m'attire et m'obnubile alors qu'elle me dégoute pour la plupart du temps. Je pars en toper alors que j'ai que les effets négatifs et presque aucun effet positif. Le seul effet positif notoire est purement utilitariste: j'abats beaucoup plus de travail sous C, [i]indéniablement[/i]. Mais toujours-est il qu'être addict à un produit que l'on déteste, c'est carrément paradoxal - pour le moins qu'on puisse dire. En fait je dirais même que c'est complètement débile. Mais c'est comme ça. Pour ma part, je ne saurais pas expliquer le pourquoi du comment. L'énigme C reste et restera à jamais irrésolue pour moi, je pense...

Pour autant je ne désespère pas de m'en débarrasser.


Portez-vous bien surtout, les psycho.

Bien à vous,
Y - en plateau ou en descente de C, lui-même ne sait plus... …

Le blog de IsadoraD » Bonjour 2019 - Un mois de rechute après 8 mois sans coke » 17 février 2019 à  02:07

Ygrek
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Salut Emma,

Ravi de lire ton journal; j'ai l'impression que tes consommations deviennent de plus en plus régulières! Les conseils que tu m'as donnés sur mon blog et ceux que Janis t'ont donnés pourraient sûrement te servir!

Parviens-tu à distinguer et à choisir entre une consommation raisonnable, bénéfique et une consommation abusive, destructrice? Parviens-tu à conceptualiser, à comprendre le craving? Parviens-tu à percevoir les causes psychiques et sociales qui t'encouragent à consommer?

Une situation psychologique singulière couplée à des accès faciles au produit et à des personnes consommatrices... De mon expérience, tout cela crée une matrice favorable au renforcement du craving, aussi bien en terme d'intensité qu'en terme de durée - ainsi qu'une augmentation de la consommation en général, cas échéant.

Peut-être qu'analyser ton état psychologique et le contexte sociologique du moment te permettrait de comprendre les causes contextuelles de la consommation. Par exemple, si tu te trouves dans un état psychologique et/ou dans un contexte social similaires à ceux dans lesquelles tu te trouvais lors de tes précédentes consommations, peut-être qu'il faudrait remuer le passé afin de trouver les solutions que tu avais adoptées à cette période et les transfigurer dans le but d'améliorer ta situation actuelle.

Bon, j'espère ne pas brasser trop d'air... Mais je tenais quand même à apporter ma contribution!
Ciao, et bon courage surtout! En espérant avoir de tes nouvelles...

Y.


J …

Le blog de Ygrek » Journal de cocaïné - La cocaïne et mon travail : bilan hebdomadaire n1 » 17 février 2019 à  00:58

Ygrek
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Merci pour vos retours, Emma et Cusco

Cusco,
[quote]J'ai moi aussi dépensé énormément j'ai décidé de voir le médecin de mon CSAPA en 3 rdv il m'a mis sous ritaline, chez moi ça fait son effet rien consommé en cc depuis 2-3 semaines[/quote]
Je ne pensais pas que c'était possible mais c'est exactement le traitement que je souhaiterais, ce serait juste parfait je pense - au moins d'essayer...

Pour te répondre Emma,
- la consultation me fait terriblement peur donc je n'y pense pas concrètement encore, ça reste une solution présente dans mon esprit si je vois que je replonge vraiment trop hardiment et régulièrement dans le produit. Une prescription de ritaline serait le top mais effectivement, ça doit pas être évident à obtenir.
-Les associations, j'ai aussi peur de m'embourber dedans et d'avoir des contacts dans la même situation qui me rappelleraient sans cesse ma condition. Déjà que j'essaie d'y penser au minimum... Et j'ai peur d'orienter mes relations sociales vers un lieu de consommateurs qui pourraient éventuellement me faire consommer plus au final...

[quote]Introuvable pourquoi ?
Qu''attend tu comme personne ?
Et si tu en avais une, es tu sur que tu arriverai à l'appeler en cas de craving ?[/quote]
Je n'ai personne à qui faire suffisamment confiance pour en parler sans que ça se sache et que l'on me juge, ou pire, que l'on propage ces infos sur moi, ce qui serait embêtant.

Je cherche [i]juste[/i] une personne de confiance qui aurait sensiblement le même vécu que moi pour en discuter mutuellement et pouvoir justement l'appeler en cas de craving intense, ce que je ferai bien sûr sans hésiter. Actuellement j'ai deux exutoires.
1) Lorsque j'ai le craving j'appelle des proches mais ça ne fonctionne pas car j'évite le sujet (ils ne savent rien).
2) Écrire et déballer mon sac fonctionne bien même si au final je consomme quand même.
Le parfait équilibre serait d'avoir un proche pour pouvoir l'appeler et lui déballer mes problèmes pile au moment venu et [i]vice versa[/i] : je pourrais l'aider aussi en cas de situation similaire. Je pense que ce serait vraiment génial.

[center][b]
[u]Journal de cocaïné n3 - deux semaines [/b][/u][/center]

[u]Première semaine :[/u] 0 consommation
Pourquoi?
Comme d'habitude: journées très occupées, fatigantes mais surtout : état grippal donc l'envie de c totalement annihilé même le samedi soir là où d'habitude le craving est à son paroxysme. En plus ce jour là j'étais de sorti dans un bar avec des connaissances professionnelles qui consomment aussi - ce que j'ignorais. Ils avaient commandé de la C mais heureusement ils n'ont pas réussi à finaliser leur deal pour des raisons que j'ignore, et donc j'ai pu éviter de consommer.

=> [i]10 jours d'abstinence soit 3 de plus que d'habitude[/i]
mais facteur maladie à prendre en compte - réduit le craving presque au néant.

[u]-Mardi suivant:[/u]
Je craque le soir. 500mg, sniff, 40e. Qualité moyenne par rapport à d'habitude
*Motifs : récompense de mon travail, sortie de maladie, envie de travailler encore toute la nuit tout en kiffant ma race, je savais par anticipation que j'allais gérer le lendemain : juste compromis réalisable et réalisé.
*Bilan des effets : effets de bonheur trop courts, hypocondrie, courbatures, anxiété, paranoïa, descente affreuse, impossible de dormir => catastrophique. effets négatifs > effets positifs


[u]-Samedi (aujourd'hui)[/u]
Je craque le soir. 500mg, plugg, 40e. qualité bien meilleure
*Motifs : identiques à ceux de Mardi
*Bilan des effets : plus long, agréable plateau, plus de tics, moins de courbatures, descente moins raide, stress et angoisse moins forts... effets positifs > effets négatifs (pour l'instant)
*Pourquoi autant de différences d'effets?
-Qualité de la C
-ROA (sniff vs plugg)
-Redose plus fréquente
-Usage abusif de kratom red thaï

[u]Sur ces deux consos:[/u]
*Observations : à chaque fois c'était après une bonne journée vers 19h (chargée et bien passée, et après un tour vers le plan en compagnie d'amis)
*Problèmes : proximité avec le plan => tentation ++
bonne journée => tentation ++
fatigue, besoin de travail malgré la fatigue, besoin d'aimer le travail tout en le réalisant => tentation ++

NB : Lorsque la tentation arrive, la lucidité disparaît et l'envie me domine : c'est comme si prendre de la C était non plus d'un désir mais un besoin, au même titre que boire ou manger.
Impossible de revenir à la raison lorsque toutes les conditions pro-craving sont réunies. La C devient non plus contingente mais nécessaire, non plus voulue mais subie.
Et au fil des pas qui me rapprochent du plan, cette dimension psychologique prend de la force. Lorsque le kepa est dans ma poche, lorsqu'il roule entre mes doigts, alors le plaisir est déjà là. La C est inscrite dans mon circuit de récompense, indéniablement.
NB 2 : Beaucoup d'éléments reviennent et ont déjà été écrit ici. Au fond, le craving s'éclaircit pour moi [b]mais[/b] uniquement lorsque je suis sous C, en plateau ou en descente ou alors le lendemain. Ensuite, ma lucidité au sujet du craving perd de sa vigueur jusqu'à finalement disparaître, parfois en quelques minutes.
NB 3 : je n'ai jamais connu une telle addiction psychologique avec les opiacés... C'est assez incroyable quand même l'addiction à la C.


J'ai fait vite, j'espère avoir été clair.
A bientôt je pense - même si j'espère résister davantage maintenant et donc le plus tard je me connecterai le mieux ce sera...

Ygrek.
- …

Le blog de Ygrek » Journal de cocaïné - La cocaïne et mon travail : bilan hebdomadaire n1 » 02 février 2019 à  23:15

Ygrek
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Merci Papaseul pour ton commentaire,

La méditation ça marche plutôt bien, mais ça à ses limites.

Le sport c'est le plus remarquable personnellement, c'est ça qui m'enlève le plus de craving malheureusement je ne peux pas TROP en faire (fatigue nerveuse, peur pour le coeur, et pas assez de temps). J'en fait 1h30 par jour en moyenne.

[u][b]
Journal de cocaïné - La cocaïne et mon travail : bilan hebdomadaire n2[/b][/u]

Je vais faire vite

[b]-dimanche :[/b] pas d'envie, dégoût même. Je rate le sport, je ne mange presque pas, je me lève tard, je gâche ma journée. Dégoûté.

[b]-lundi, mardi :[/b] pas d'envie, beaucoup de cours, de boulot, beaucoup de contact, enjeux de dernière minute => pas de craving de cc dans mon esprit

[b]-mercredi :[/b] je vais chercher de la weed et je résiste à la tentation de prendre de la C, assez fier mais pas difficile car j'étais avec un ami (qui ne sait pas) et donc [i]peur du jugement > envie de coc[/i]

[b]-jeudi, vendredi :[/b] comme lundi et mardi

[b]Samedi :[/b] forte envie dès la fin du sport. Je vais choper vers 19h, je m'enfile la cc en plugg pour bosser jusqu'à tard ce soir car sinon je me serai couché. Catastrophique mais efficace. Culpabilité et réussite à la fois. Sentiment désespérant de ne rien pouvoir faire pour éviter la conso hebdomadaire.


[b]Bilan :[/b]
[i]Négatif :[/i] Le gros problème c'est que la C est psychologiquement intégrée à la fois dans mon circuit de la récompense (petit plaisir de la semaine, pour certains restau d'autres cc) mais aussi dans mon circuit de la réussite (nécessité de bosser tout le samedi y compris la nuit pour prendre de l'avance sur les autres)...
Le CC est donc le compromis qui casse le dilemme entre :
- une soirée en société : perte de temps (plaisir mais pas travail)
- un gros dodo : perte de temps aussi... (repos mais pas travail
=> une soirée cc : gain de temps (plaisir + travail mais pas repos)

[i]Positif :[/i]
-Je reprends confiance en moi : je peux m'en sortir progressivement ; j'arrive déjà à ne pas craquer en semaine, ce qui est un exploit inconscient qui devient conscient quand je craque. Il faudrait que je sois conscient de ma force naturelle à résister même les week-ends. Or, c'est dur en raison du point juste au-dessus.
-Descente moins atroce qu'avant (cause : kratom de meilleur qualité?)

[i]Objectif[/i] : deux semaines, sachant que le seul moment difficile pour moi est le week-end. A méditer au week-end prochain. …

Le blog de Ygrek » Journal de cocaïné - La cocaïne et mon travail » 20 janvier 2019 à  18:22

Ygrek
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Triste mise à jour du journal, à peine un jour plus tard.

Oui, j'ai trouvé une nouvelle excuse : la ROA.
Le sniff, effets parfaits pour travailler.
La fume, effets parfaits pour toucher du bout des doigts LE paradis artificiel.
J'ai tout bazardé pour le matos de fume, donc pas de base.
Mais aujourd'hui je me retrouve à... [b]plugger[/b], bordel! Avec une seringue de théralène... Résultat :[b] parfait compromis[/b], comme dans mes souvenirs (pas si vieux)

Résultat : euphorie, surpuissante, plateau de travail, paranoia, descente et rebelote... toute l'aprem. 2 bouquins fichés pour un cours: en 350 mg de cc, déjà 6 semaines d'avance pour un cours, en une demi-journée de [i]cocwork[/i]. Comment voulez-vous que je ne cède pas à la tentation?

Je me suis dit "aller dernier extra de plaisir pour préparer la semaine" avant de repartir pour une semaine de folie, alors que c'est débile! Dès demain matin, quand le réveil sonnera, j'aurai une nouvelle excuse. J'en rêve même! Tous mes rêves sont autour de la cc, et quand je me lève j'ai le goût si bon de la fumée de crack basé au bica... Terrible!

Alors oui, qu'elle est bonne la montée en plugg aussi! Mais bordel la descente, bordel la descente... Presque (voire carrément) pire qu'avec le crack pour ma part!
Je sais pas pourquoi, pourtant la montée est moins violente, les effets plus proches (plus forts quand même) du sniff que de la fume (moins forts mais plus longs)...
Et pourtant la descente est, chez moi, [b]infâme[/b] lorsque je plugg la CC!

Et bordel, 120 EUROS EN 3 JOURS, soit pour l'instant, 1,35g, dont 1G basé et 350mg pluggés, mais 1,5g à l'achat... Heureusement (ou pas?) que la qualité est là sinon wow le portefeuille... Je rêve d'une prime pour compenser ça (240 en deux semaines quand même, heureusement que je suis économe dans la vie de tous les jours...)

Bon heureusement j'ai trop peur de l'injection, donc y'aura pas cette excuse de ROA. Mais bon j'espère que je ne trouverai pas d'autres excuses pour consommer.
Conditions :
1- Ne jamais être seul
2- Ne jamais aller vers le plan
3- Chasser les pensées en lien de près ou de loin avec la C
4- Méditez dès que ces pensées arrivent
5- Ne pas chercher une quelconque excuse pour consommer (plaisir, travail, ennui, retenter l'expérience pour faire mieux)
6- ????

Si vous voulez m'aider à agrandir cette liste de conditions... Franchement je vous en serai éternellement reconnaissant. J'en ai trop peu encore...

NB : J'écris en descente et c'est tendu. Pourtant j'ai pris 1 tranxène (début d'aprem) 2 xanax (y'a une heure le premier, vingt minutes le second, les deux en sublinguale ; je sais, ne pas mélanger les benzos normalement, mais bon, j'ai une tolérance à ces deniers et je connais ma résistance) et 8g de kratom en 3 cuillères échellonées sur l'aprem. Et c'est hard. …

Le blog de Ygrek » Journal de cocaïné - La cocaïne et mon travail » 19 janvier 2019 à  13:54

Ygrek
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Salut à tous!
J'espère que vous allez bien!

Je suis vraiment content de voir vos messages et d'y répondre en ce samedi tranquillou. Vous pouvez pas savoir comme ça fait du bien de voir ces messages, ce soutien virtuel. Rien que la possibilité de discuter de ça librement et sans jugement, c'est énorme!

Pour les nouvelles, j'ai accompli une semaine sans CC. Ok, je me suis vraiment chargé en kratom et en benzo pour tenir le coup. Mais j'ai réussi. Bon certes, j'ai moins bien réussi ma semaine que sous cc. Et les gens croient que je suis fatigué du coup, alors que non, pas du tout. Juste introverti, comme je le suis naturellement hors cc.

Par contre, pour fêter ça j'ai décidé de me faire une session base hier après-midi. Malheureusement j'ai refait une session ce matin, bordel. 80 balles en fumée, et encore, elle est top donc économique. Que ce soit pour le taf ou non, j'ai besoin de cette C. C'est incroyable comme je suis débile de céder à l'appel.
J'ai fini et j'ai jeté tout le matos que j'avais commandé exprès pour l'occasion (pipe à eau, briquets tempêtes, bicarbonate de soude). Histoire que cela reste une occasion...


Réponse à Huckleberry [quote]Huckleberry Salut :)

à chaud comme ça, il me vient 3 questions//angles de vue >>>
1° Est-ce que tu souhaites arrêter ? ou cesser d'avoir les cotés négatifs de la coke ?

Salut,
[b]Oui, je souhaite arrête juste pour virer (évidemment) les côtés négatifs et c'est surtout pour mon corps: je fais du sport à côté et maintenant j'angoisse de crever à chaque fois que je force. Sans parler des descentes, une des pires choses au monde.[/b]

en gros ma question est "Est-ce que cest le produit et seulement le produit qui te pèse ? ou bien ses à-côtés pénibles (prohibition/ coût/ mal-vu / culpabilité sociétale

[b]Non, effectivement, certain à-côtés me pèsent... Encore que ce soit mal vu, etc, pas grave : je cache énormément de choses, le fait qu'elle soit illégale, j'adore cette adrénaline quand je vais choper... En plus elle est vraiment top par rapport à tout ce que j'ai pu toucher, donc rien à dire. Puis, par rapport aux autres, d'un point de vue image sociale, je m'en fiche, j'arrive à mener des double-vies, à trouver des excuses. Personne se doute de rien. C'est surtout niveau argent et niveau dégâts physiques (comme je t'ai dit) que j'ai peur. J'aimerais pas me rajouter des heures supps pour avoir ma dope. Ni crever avant 40 ans quand même...[/b]

2° tu vas ptetre perdre en efficacité si tu arrêtes, en tous cas peut-être momentanément . Puis ton corps va se réhabituer à cravacher sans . sur la durée, je pense que tu retrouveras ta cadence d'abattage de boulot :)

[b]Je suis d'accord, j'ai essayé une semaine ça a marché au bout de quatre jours je retrouvais des performances correctes.[/b]

de quoi as-tu peur ? qu'on te fasse remarquer que tu en abats moins ? ou d'en abattre moins ?

[b]D'en abattre moins! Après, qu'on me le fasse remarquer je m'en fiche, c'est juste que ça risque de confirmer mon manque de performance...

[/b]ce que les autres te renverront ? ou bien bcp plus terre-à-terrement de louper tes exams car moins productif ? ce qui peut effectivement être pénalisant pour ta vie future.

[b]Oui, plus terre-à-perre: peur de louper les exams, mais pas que; j'ai plein d'autres choses à gérer à côté: boulot à temps partiel, séminaires, conf etc.[/b]

3° le craving est ouf, en effet, et on parle pas du tout de volonté. mon ex mari en avait de fou de la volonté. la coke est juste plus forte que oite. Point .
tu la sniffes je présume ?

[b] Pour le craving, je confirme. La volonté, dieu sait que j'en ai, et j'en ai eu pour les opiacés, mais avec le craving de C, rien n'y fait. Pour la ROA, je prends en sniff/anal pour le taf ou je base quand j'ai envie d'un gros extra.[/b]

peut-être y a-t-il à creuser du coté d'une amphétamine qui aurait une ROA pas ludique (voie orale) et donc que ton cerveau identifierait comme vraiment un médoc-à-révisions , et non pas un petit coté ludique et agréable comme c'est peut-être le cas avec la cc .réfléchis ptetre à une amphète, dosée à son minimum, calée pour te faire bosser. rien de spécialement ludique. ainsi tu ne serais pas tenté d'en reprendre. en plus le speed il me semble ça dure longtemps, ya pas de craving.

[b]J'y pensais et j'ai déjà essayé, mais ça me me rend juste speed sans certains effets de la CC (surpuissance, euphorie etc) et avec les côtés négatifs (parano, stress), donc c'est catastrophique. Genre du café mais en plus fort et en plus long... La MD j'ai pas essayé pour bosser mais je le sens pas du tout. Je pensais à la ritaline, peut-être [/b]

j'espère t avoir aidé au moins un tout ptit peu :)

[b]Oui, merci beaucoup c'est très gentil à toi :) [/b]

HF

[edit] je relis et tu écris "depuis que je sais doser pour être au max de mon potentiel, je veux tjr faire plus" , ben, peut-être qu'il faudrait que tu te penches sur cet aspect là du truc. Je fais partie des idiots de ce forum qui pensent que dans 90% des cas la drogue n'est pas le problème. Ici cest le coté control freak, je connais bien, tu n'es pas seul (on n'est jamais seul de ttes façons :-)

Est-ce que le problème c'est le taf que tu as choisi ? un peu médaille sociale ? trophée ? besoin de reconnaissance ? ou le problème c'est la cc ? ou c'est un esprit de compétition fort ?

[b]Oui, clairement. Je suis vraiment compétiteur. Je m'en cache pas, donc je potentialise tout ce que je peux pour toujours être un des meilleurs voire le meilleur et obtenir la "médaille sociale" comme tu dis.[/b]

la société te dira tjr "ouais grave cest la faute à la cocaine, arête cette merde et t'iras mieux"

moi (qui vit dans mon amphore avec les chiens) je dis "ok tu vas arrêter pi le même genre de souci va rejaillir, dans ton couple, ta relation avec ton meilleur pote, ton fils.......... parceque ben, le dysfonctionnement était ailleurs .

bonne soirée, j'espère de tout cœur qu'un mieux-être va advenir :)

[b]Ahah, c'est très gentil, Merci. Et bon courage à toi aussi, dans ton amphore ahah :)[/b][/quote]
Réponse à MG :

[quote=Morning Glory]Tellement controversée la coke... C'est fou je crois que 99% des posts qui en parlent la décrient à un moment ou à un autre en la traitant de vicieuse.

Ptet que d'autres noo plus naturels, moins violents et addictifs t'aideraient au début, rien que pour avoir un peu de confiance en toi?

[b]J'ai déjà les benzos, le kratom, certaines autres plantes, la méditation, le sport... Mais je regarderai quand même dans ce que tu prends s'il y'a quelque chose qui peut être intéressant pour moi :) [/b]

Courage à vous tou.te.s qui avez des problèmes avec ce truc en tout cas, ça doit effectivement pas être évident. Ma curiosité insatiable me pousse toujours à vouloir tester des trucs mais à force de témoignages plus que négatifs, je crois que celle-ci restera sur la liste noire.

[b] Merci pour tes vœux de soutien. Pour la petite anecdote, je vais te raconter comment j'ai découvert la C. Je suis comme toi : j'adore tout tester. Mais la C, je voulais même pas la tester. On m'en avait dit que du mal. Un jour mon dealos avait plus de cam et m'a proposé de tester sa C. J'avais pas envie, les effets ne m'attiraient pas. Mais bon, sur un bon prix, des paroles de commerçants, en plus on se connaissait bien, et j'allais pas fort, alors j'ai tenté. Au final, j'ai tenté et à ma surprise j'ai adoré. Mais j'ai laissé un mois avant de consommer ) nouveau. N'empêche, j'y pensais déjà presque tous les jours. Depuis je suis coincé dedans, par périodes plutôt : dès je reviens en ville et que je suis seul, la C réapparaît dans mon cerveau pour me narguer.
Merci pour ton message et franchement, je te déconseille vraiment la C, et même si quelqu'un t'en propose, je te conseille de refuser, à moins que tu ne revoies jamais cette personne. Car du moment où tu sais qui aller voir, c'est encore plus tendu de résister à la tentation. Et y'a bien moins [i]crade[/i] (descentes horribles, temps d'effet court), moins [i]addictif[/i] (craving inopinés) et plus [i]beau[/i] à découvrir dans les psychotropes...[/b].[/quote]
Réponse à Mecrupulent :

[quote=Mecrupulent]Tu écris très bien, ton blog est un plaisir à lire artistiquement parlant :-)

[b]Merci beaucoup... C'est un exutoire, souvent: quand je culpabilise ou que je suis en descente j'écris ici.[/b]

Je n'ai pas lu tous les commentaires (je les ai parcouru on va dire) mais juste une petite chose, déjà dite par Randall mais sur laquelle j'aimerais appuyer :
Ce n'est pas la CC qui te rend performant, tu ES performant. Quand tu prends une trace tu n'apprends rien, tu ne deviens pas plus "intelligent" ou cultivé ; tu as juste plus de facilité à croire en, et à accéder à ton potentiel.
Mais ce n'est pas la substance qui te donne ce potentiel, tu l'as déjà elle le "libère" ! Et il y a sûrement d'autres moyens d'y croire et de le libérer !

[b]Je suis totalement d'accord mais bon, difficile de trouver ce moyen. J'ai déjà essayé énormément de choses chimiques ou non, et rien n'est mieux pour libérer ce potentiel comme tu dis.[/b]

[small](J'en ai cherché mais pour l'instant j'en ai pas trouvé qui défonce la gueule :P)[/small]

[b]De même ahah[/b]

Mecru :punk1:[/quote]
Réponse à Emma :

[quote=IsadoraD]Après, l'antidépresseur n'a rien de magique non plus. Ca n'a pour ma part rien changé à l'intensité des cravings.
le médicament ne va pas intervenir pour combler ton "manque de cocaine", mais plutot un "manque intérieur", qui justement pousse à consommer ...
Et puis un AD peut aussi t'aider à avoir envie de faire des choses, à travailler etc ... quand c'est la déprime qui fait qu'on n'en a plus envie. Mais c'est loin d'avoir l'effet magique de la cocaïne.

[b]Ok, je vois ce que tu veux dire. Je pense que ça ne me correspondra pas car je déprime pas énormément, j'angoisse et stress surtout et je n'arrive pas à me débarrasser du craving lorsque je vis seul et en ville, alors que le reste du temps ça va. Je pense pas qu'un AD me correspondrait du coup. Et j'ai déjà un arsenal de médocs. Mais bon à voir.[/b]

Je crois que ma psychiatre m'avait expliqué que l'antidépresseur (après ca dépend lequel tu prends) agit quand même sur le cerveau de la même facon que la cocaïne. "Mais la cocaïne est plus forte que moi" m'avait elle même sorti un jour haha. Du coup comme je prenais les deux en même temps, les effets positifs de l'AD étaient complètement occultés par la drogue.

[b]Ah ok, je pensais que c'était la MD qu'ils copiaient avec la sérotonine. C'est bon à savoir, merci. J'irai me renseigner. J'hésite à aller consulter un addictologue ou un psychiatre. Je m'en suis toujours sorti seul pour les addictions, même pour les opiacés je m'en étais sorti seul, mais là j'avoue que je galère énormément [/b]

Bref, courage.
Mais je me permets de te le répéter, tu ne trouveras pas de produit sain ayant les mêmes vertus pour te plonger dans un tel état pour travailler.
En revanche, en travaillant sur le pourquoi tu as de telles exigences vis à vis de toi même, en acceptant d'être peut être plus lent mais plus vrai dans ce que tu fais, que ça ne vaut pas la peine d'être un surhomme si c'est pour se bruler les ailes ...
tu vas réussir à te sortir de ca et à réapprendre à bosser d'une autre façon ! et tu seras encore plus fier de toi, je t'assure, je dis pas ca pour te rassurer.
(mais là je commence à me répéter).

[b]Merci pour tes encouragements... J'ai lu ton blog, et franchement respect à toi... Je ne devrais même pas me plaindre à côté. Courage à toi aussi, je t'envoie mon soutien virtuel aussi. Rien que ça, je trouve, fais un bien fou.
Et suis d'accord avec toi sur ces trois points. J'ai finalement réussi à arrêter toute une semaine. Mais hier et aujourd'hui, j'enchaîne les sessions de crack pour me récompenser... Impossible de bosser avec le crack, c'est juste pour le kiff. Mais c'est encore pire bordel. En plus 80 euros en 2 jours. Là je suis au stade où le moindre caillou me fait stresser et ne me file plus de dopamine... En fait la C, dans ma tête, dès que je suis seul et que je sais où me fournir, si c'est pas pour le taf, c'est pour me récompenser du taf. Faudrait que je ne sois jamais seul, et que je change de ville ou aller à la campagne. Fais suer...[/b]

En tout cas, je suis bien curieuse de savoir quelles études tu fais.
heureusement j'ai découvert la coke après mes études mais je pense que j'aurai pu y trouver les bons cotés aussi à cette époque.

[b]Je peux te le dire en privé si tu veux. On pourrait même avoir davantage de vécu à partager, je pense, car je me retrouve énormément dans tes mots. Oui, pour les études (en tout cas, pour le type d'études que je fais) c'est [i]salement[/i] bien...[/b][/quote]
Réponse à aelita :

Merci :) Oui, je connais ce film et effectivement, je me retrouve un peu dans ce personnage principal. Je me souviens plus trop du passage où il arrête de prendre sa pilule magique, faudrait que je le re-regarde car c'est ce passage qui m'intéresse. …

Le blog de Ygrek » Journal de cocaïné - La cocaïne et mon travail » 09 janvier 2019 à  22:23

Ygrek
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Merci Boots, c'est gentil.

Oui, je fais de la muay thai, natation et musculation. Mais en Décembre et maintenant en Janvier j'ai vachement ralenti à cause de ma consommation de CC (peur pour mon coeur)

Salut Emma et merci pour ton témoignage qui donne de l'espoir... Je me retrouve aussi dans tes mots... J'ai commencé il y a un an et demi mais j'avais toujours plus ou moins maîtrisé ma conso jusqu'alors (plusieurs semaines/mois entre chaque prises) car justement la descente me dégoutait...
Je commence à voir le chemin qu'il faut emprunter pour changer ma manière de penser et de vivre avec ce produit... Merci, effectivement un AD pourquoi pas... Les benzodiazépines et le kratom, j'ai beau en prendre et en prendre, j'ai toujours ces subites envies de CC

Salut Randall, non je n'ai pas essayé de voir un addictologue mais j'y pense de plus en plus... Effectivement le mieux serait d'arrêter et de rien prendre en substitution pour reprendre le train-train d'avant... Heureusement ce n'est pas trop tard j'ai réalisé assez vite que je commençais à faire n'importe quoi avec la CC... …

Le blog de Bootspoppers » J essore mon passé avec ma première chasse au dragon » 09 janvier 2019 à  21:16

Ygrek
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Coucou Boots,

Tu écris tellement bien!
Merci pour ce magnifique témoignage où tu décris extrêmement bien les effets psychiques d'une bonne chasse d'hero... Ca me rappelle d'excellents souvenirs.

Le blog de Onlymoi » C'est décidé, j'arrête... » 09 janvier 2019 à  15:34

Ygrek
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Salut Onlymoi,

Comment vas-tu depuis Noël?
Je suis ton blog depuis que tu as posté sur le mien. Je partage beaucoup des sentiments et envies qui t'ont amené à vouloir arrêter.
Je trouve ta décision tout à fait salutaire. D'ailleurs c'est bien le seul choix rationnel qui peut s'imposer à notre esprit dans cette situation. Tu as bien raison!
Je te souhaite bon courage pour ton arrêt et je t'accompagne de toute cœur dans cette épreuve. J'espère que tu réussiras là où j'ai échoué (avec la cocaïne).

La rechute n'est pas un échec, loin de là. Cela fait même partie du sevrage, d'une certaine manière. Et ça arrive à tout le monde, ou presque. A moins d'avoir une volonté de fer et une force de caractère hors norme, il est tout à fait normal de s'accorder une consommation de temps à autre pour pouvoir se féliciter de l'effort accompli.
Il ne faut pas culpabiliser. Par exemple, au début, une conso tous les deux jours, puis tous les quatre jours, puis toutes les semaines, puis tous les mois, puis tous les ans etc etc.

S'accorder un extra, c'est parfois nécessaire. En tout cas jusqu'à ce que la consommation ne soit plus une obligation issue du manque mais un plaisir issu du consentement, du libre choix et du contrôle de soi. Puis ensuite, lorsque l'on retrouve d'autres plaisirs dans la vie, on peut envisager de substituer ces autres plaisirs de la vie au plaisir de la consommation et la substance peut alors disparaître définitivement (ou pas, selon les choix) de notre existence. J'ai fonctionné comme ça avec les opiacés, ça a très bien marché. Mais cela reste mon ressenti.

Bon courage,
Ciao,
Y. …

Le blog de Ygrek » Tragicomédie, Gainsbourg & Dextrométhorphane » 02 janvier 2019 à  09:05

Ygrek
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Salut,

Merci Sufenta pour ton commentaire. Oui, c'est exactement ce que je ressens au quotidien. On fait avec! Même si je languis de faire la/une rencontre qui fera la différence...

Excellente année à toi aussi :-)

Le blog de Ygrek » Du rêve au cauchemar, l'éternel retour » 24 décembre 2018 à  09:37

Ygrek
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Merci Darkside pour ton commentaire, je te souhaite bon courage aussi! :)

Lennybar, tu parles des premiers jours de servage ou d'addiction?
Pour le sevrage, j'en ai raté plusieurs, tentés sur presque deux ans. En cold turkey, le sevrage physique est particulièrement infâme : nausées, diarrhées, grosse fièvre, impossible de manger, sueurs, soif etc. Un mélange d'une grosse grippe et d'une grosse gastro pendant deux ou trois jours. Pour éviter ça à l'avenir, j'ai utilisé la méthode chinoise. Diminuer très progressivement pour s'éviter de trop gros symptômes de sevrage. Le craving a été dur le premier mois puis ensuite avec le sport et les occupations c'est passé assez vite (par rapport à la C, où l'addiction psychologique me tient en laisse plus fortement et plus longtemps).
Pour l'addiction, rien de spécial les premiers jours. Juste une bonne envie d'en reprendre, pas de descentes désagréables, pas de conscience d'addiction. C'est beaucoup plus vicieux que les stims pour moi, car je ne me suis aperçu de rien alors que je pensais être le maître en la matière.

[quote]Onlymoi a écrit : Hola! Comment se passe les jours d'après ?[/quote]
Salut, pour ma part je vais super bien, je suis loin d'un possible lieu où je pourrais pécho donc ça va. Ca sera bien plus dur de ne pas céder à la rentrée.
Par contre, j'ai encore plus la crève. Je sais pas si c'est du au sevrage brutal de kratom, après une conso quasi quotidienne pendant un mois, ou si c'est la continuité normale de ma maladie.
Et toi ça va? Bien arrivé à destination? Pas trop d'envies? …

Le blog de Ygrek » Du rêve au cauchemar, l'éternel retour » 22 décembre 2018 à  00:40

Ygrek
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Tu as un parcours intense je vois! J'espère que tu vas réussir à te débarrasser de ces addictions! Ce n'est jamais facile en effet!

Les [i]downers[/i], ce sont les substances que j'utilise pour calmer la descente. Généralement des benzodiazépines (bromazépam) couplées à du kratom.
Attention, je ne suis pas biochimiste ou scientifique et je ne sais pas si ces associations sont potentiellement dangereuses ou non. D'après ce que j'ai lu, les trois produits n'ont pas de mauvaises interactions entre eux. Mais on sait jamais : je ne recommande à personne de prendre ce risque.

Courage pour ta descente, on est dans la même merde ;) pense à moi quand tu commences à en chier et je penserai à toi quand je commencerai à en chier, c'est un soutien moral et fictif qui fait pourtant un bien réel.

Le blog de Ygrek » Du rêve au cauchemar, l'éternel retour » 22 décembre 2018 à  00:09

Ygrek
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Salut Agartha,

Merci pour ton message et pour ton soutien.

Si tu n'as jamais connu ces sensations, eh bien je ne te souhaite de ne jamais les connaître, ahah!

Salutations, camarade insomniaque! Je viens de finir le kepa. Plus aucune miette sur la table, sur la carte et sur le billet. Kepa léché.
C'est la fin! Le moment difficile va pas tarder, mais j'espère dormir avant 3h du matin. Mes downers sont efficaces, cette fois-ci.

Le blog de Ygrek » Du rêve au cauchemar, l'éternel retour » 21 décembre 2018 à  23:47

Ygrek
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L'alcool c'est dévastateur. Je te comprends
J'ai commencé lorsque j'étais au lycée puis j'ai abusé en première année d'étude supp à me mettre des mines en solo. Ensuite, je me suis juré de ne plus boire, et ça fait plusieurs années maintenant que je ne me suis pas mis de cuite.

Je compatis. Tu as du courage d'affronter la descente sans downers. Pour moi, c'est vraiment une des pires tortures mentales qui soit. Bizarrement, j'ai jamais de descente ou d'effets négatifs mentaux avec les taz, pourtant réputés pour ça. Par contre avec la C, c'est un vrai enfer.

Ah oui, tu as un sacré trajet. Peut être que le coté social du covoiturage en stop te fera oublier un peu la coc. Perso, discuter ça amortie pas mal les descentes et le craving. Sinon tu peux passer prendre du mucovyst à la phamarcie, ça permettrait (apparemment) de réduire le craving.

Le blog de Ygrek » Du rêve au cauchemar, l'éternel retour » 21 décembre 2018 à  23:22

Ygrek
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Je suis vraiment touché que mon texte... t'es touché à ce point.

Mais... De rien, merci à toi surtout. Et merci a MG pour son compliment touchant.

Merci à toi de me répondre alors que j'atteint bientôt la fin de mon kepa. La pire souffrance va bientôt arriver.
Mon ultime but ce soir est de ne pas aller en rechercher, pour éviter la nuit blanche avant d'aller voir la famille, ce qui serait embêtant. Ca va être dur, mais je pense pouvoir résister. Ton commentaire va déjà bien m'aider.
Le soutien humain, que je n'ai pas dans la vraie vie en ce moment même, je le ressens à travers ton clavier. Et je t'exprime aussi mon soutien. Heureusement, nous ne sommes pas toujours seuls dans ce combat. Merci à ce forum de nous donner cette possibilité d'échange.

Sinon, je suis tellement shooté aux benzo (12mg de bromazepam sur 5 heures) et au kratom (15 grammes en deux heures de green borneo) que mes traces me font un effet plus proche du café que d'autre chose, et pourtant dieu sait qu'elle est excellente. Pourtant, je continue à taper jusqu'à la moindre petite miette, c'est ridicule. C'est du gâchis. Je pense déjà à lécher le kepa, sans considérer les aphtes. Triste existence, quand même.

EDIT : je m'endors sous cocaïne, alors que je viens de taper une poutre, et que je suis insomniaque de base. Un peu trop forcé sur les downers je crois. :punk1: …

Le blog de Ygrek » Solitude, mienne à jamais » 07 décembre 2018 à  07:58

Ygrek
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Merci pour vos retours. Je suis content que certains se soient reconnus dans mon texte. En plus d'extérioriser mes sentiments, le but était aussi de partager, d'universaliser cette sensation qu'est la solitude, ce avec des mots simples.

C'est bien d'être accro à l'espoir, je pense. J'aimerais bien avoir cette addiction aussi.

Le blog de Ygrek » Méthode personnelle pour atténuer une descente de crack » 26 novembre 2018 à  22:41

Ygrek
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Yo les gars,

Merci pour vos infos desintox : je pensais que baser au bica enlevez les coupes et faisez fumer que de la coc pure. Donc ok, aucun intérêt à plug la base. Merci c'est noté!

Zazou2A, quelles sensations ressens-tu avec un flash de coc? est-ce différent de ce que j'ai décris pour la base fumée? est-ce plus intense?

Le blog de Ygrek » Méthode personnelle pour atténuer une descente de crack » 26 novembre 2018 à  12:16

Ygrek
Replies: 7

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Salut Boots,

J'espère que tu ne connaîtras pas ce sentiment, c'est franchement chiant. Perso je l'ai ressenti dès la première session.
Grave, c'est un orgasme à longue durée, et en + fort même

Non je n'ai jamais shooté et je ne shooterai jamais, trop peur des aiguilles (rien qu'une prise de sang et je suis presque à m'évanouir). En plus askiparait c'est pas + intense que la basée fumée. Ce que j'aimerais faire par contre c''est baser puis le prendre en anal. (coc + pure si basée au bica (je crois) donc effets différents)
+ trop peur d'OD
+ quasiment sur de ne pas y arriver
Et surtout, ça ne m'attire pas du tout.

Et toi? déjà shooté la cc?

Le blog de Ygrek » Codéine - Trip report d'un ex-habitué déshabitué » 11 novembre 2018 à  17:48

Ygrek
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Salut,

Merci a toi pour le retour et les compliments, c'est bien sympa de ta part!

Le curcuma potentialiserait les effets du kratom, et le poivre permettrait une meilleure absorption du curcuma. DU coup j'ai appliqué ça à la codéine, à tout hasard, pour voir si cela fonctionnait. J'ai pas l'impression, à moins que ce soit à cause de ça que c'est mis si longtemps à monter

Le blog de Ygrek » Pourquoi j'ai consommé ? Bilan provisoire » 13 avril 2018 à  09:30

Ygrek
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Au cours de ces deux mois qui me séparent du dernier message, je n'ai fait que deux écarts. J'en ai honte, mais je retiens quand même que ma consommation a drastiquement baissé, ce qui finalement est un bon début.

J'ai repris une fois du crack, il y a 1 mois et demi. Je n'en ai pas un souvenir mémorable. Puis de la c en sniff, il y a 3 semaines. Là, souvenirs atroces d'une descente qui n'en finit plus, et d'effets euphoriques intenses mais ridiculement courts. Étrange, ça aurait du être l'inverse. Mais j'ai probablement foiré ma base. Et puis je l'ai fumée en deux heures, tandis que la C sniffee c'était sur plus de douze heures... Bref.

Depuis peu je suis loin des lieux où je sais me fournir , ce qui est un très bon point puisque cela m'empêche de consommer et de trop y penser. Et j'ai remarqué que je consomme uniquement lorsque je m'ennuie. Dans ces cas, je repense à la C et je me dis `tiens, et si on se faisait une petite trace...' Parfois j'arrive à me raisonner, parfois je n'y arrive pas. Cela dépend de l'intensité de l'envie, et de ma situation psychique.

Pourtant je sais pertinemment que le rapport coût-bénéfice ne vaut pas le coup. Je sais que la descente est horrible et longue tandis que la montée est courte. Je sais que le jeu n'en vaut pas la chandelle, je sais qu'après le ou les grammes je culpabilise trop, j'ai peur de foutre en l'air mon corps, de réduire mon espérance de vie, j'ai peur que mes poumons explosent ou que mon cœur cède. Alors je gâche le reste de ma journée (voire le reste de mes journées)
à culpabiliser, à me morfondre et à me maudire. En plus, ayant initialement des problèmes de sommeil, la C n'arrange strictement rien. Au contraire, je stresse dans mon lit, je sens mon cœur qui bat anormalement vite, je stresse, je m'imagine tout un tas de problèmes de santé, je transpire, et donc je ne m'endors pas avant longtemps. Bref, mieux vaut ne pas en prendre : une évidence dont j'ai pleinement conscience mais qui parfois m'échappe (craving)...

Aujourd'hui je sens que j'arrive davantage à résister à l'envie brutale de C. Il faut juste que j'évite d'y penser lorsque je m'ennuie ET que je suis en ville (puisque je sais où aller).
Pour ce faire, voilà ma stratégie : toujours s'occuper, faire beaucoup de sport, bien manger, avoir un minimum de vie sociale, éviter les soirées et autres cadres de tentation, et surtout, toujours garder à l'esprit les énormes points négatifs de la C. [b]Si vous avez d'autres conseils, je suis 100% preneur
[/b]
J'espère tenir longtemps, sinon à jamais (ahah...) …

Le blog de Ygrek » Pourquoi j'ai consommé ? Bilan provisoire » 12 février 2018 à  11:30

Ygrek
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Plus d'une semaine, et je n'ai rien consommé.

J'apprécie relire la description du craving car cela me permet de prendre conscience de mon état. Tout le week-end, je me suis profondément ennuyé, et j'ai failli aller racheter de la cocaïne. Mais je ne l'ai pas fait. Allez, bientôt je serai de retour à la campagne ce qui m'évitera d'être tenté.

Je vais essayer de longuement arrêter, au moins pendant un an. Après, on verra. Mais là, je sens l'addiction psychologique s'installer. Je viens de me rendre compte qu'à chaque écart, elle devient de plus en plus forte!

Je n'ai pas vraiment eu de descente, mais de gros problèmes pour m'endormir. J'ai fait deux insomnies dans la semaine. J'ai eu une étrange sensation, celle de pointes au thorax. Je sais que c'est psychologique, mais rien n'y fait. Alors je stresse comme un con dans mon lit, je me désespère, je stresse. Et voilà, c'est tout. Mais depuis vendredi, c'est passé. Là, je n'ai plus grand-chose. Encore cette vilaine sensation, mais je m'endors quand même, rapidement... Encore des effets secondaires que je pense pourtant à en reprendre...

Mais je n'ai pas envie de passer mes aprems à envier le produit, pas envie de me taper des descentes interminables, pas envie de culpabiliser de mes consommations. Pourtant, j'ai toujours envie de taper. Pour ce plaisir momentané. C'est vraiment débile et incohérent. J'ai hâte de passer à autre chose. Pour ce faire, respecter une seule règle : ne pas aller pécho. …

Le blog de Ygrek » Pourquoi j'ai consommé ? Bilan provisoire » 04 février 2018 à  14:46

Ygrek
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Merci à vous pour vos partages d'expérience. Ça fait plaisir. On se soutient. Je vous souhaite bon courage.

"Mais déjà si tu y songes c'est que tu réalises surement que tu ne peux pas t'en sortir tout seul. Il y a un moment je pense qu'il faut reconnaître qu'on a besoin d'aide. Quoi qu'il en soit c'est toi qui fera le travail, mais avec un petit coup de pouce."

Oui je suis d'accord avec toi. Il me faut absolument un médecin. Je ne peux plus lutter. Je me laisse aller et ne respecte pas les temps de pause nécessaire pour éviter l'addiction.

Depuis une semaine, des choses se sont passées. J'ai revu mon meilleur pote jeudi, nous avons fait une before chez des gens de sa classe. Au début, je ne voulais pas y aller. Mais je l'aime tellement, le courant passé si bien, à nouveau, que j'y suis allé. Cette sensation quand t'es sur la même longueur d'onde qu'une personne, elle est tellement rare que t'as envie d'en profiter jusqu'au bout. Alors j'ai bu un peu, des shots de vodka. Et vue que je n'ai plus l'habitude, ça m'a éclaté rapidement. Ensuite, nous sommes allés en soirée techno.

J'étais tellement euphorique que je voulais l'être encore plus, lui aussi, alors sur le chemin on a acheté 1g de cc et 2 taz. Ça faisait une éternité que j'en avais pas pris, des taz. On a tapé 500mg rapidement, car la cc était pourrie. Plus de descentes que de montées, un véritable enfer. Alors on s'est enfilé le taz vers 3h30, en descente de C. Boum, au bout d'une heure, une explosion d'euphorie, géniallissime. Au début, je me disais : "putain, cette daube, ça monte pas, je ressens rien". Mais au bout de trois-quarts d'heure, wooooow, cette folie!

On aimait les gens, on dansait, on parlait, on était vraiment déchiré. On courrait, on dansait, on checkait, on vivait. La soirée a fini vers les 6h, on était encore perché : impossible de pioncer. On a donc continué a danser chez moi, tout en bouffant des pâtes et en buvant beaucoup d'eau. C'était une soirée fabuleuse. J'ai eu absolument aucune descente le lendemain, juste et une énorme fatigue et une prise de conscience : je suis moins empathique que sous MD (normal)

Avec à peine de recul, je me dis : rien ne va plus. Je suis dans une période où je me remets à consommer pour oublier la solitude certainement liée au manque de ma copine. Mes parents sont distants car mes résultats sont bons et non pas excellents...

J'ai besoin d'un soutien humain, c'est certain. Samedi, nous nous sommes réveillés le lendemain à 7h avec mon collègue. ll restait 500mg de c, alors nous nous sommes dits : "autant consommer maintenant, comme ça on sera pas tenté de la taper dans un autre moment ; autant finir la grosse soirée avec une grosse session du lendemain". Alors, on a fait ça, mais c'est horrible. Le demi est partie en 2h ; on a rien senti, juste 2 fois 10 min de montée, puis une descente automatique, hyper longue. Tout mon vendredi a été une descente. Un enfer cette coc dégueu. Chère et traumatisante. Tandis que la md, pas chère, long, intense, descente facile. Un vrai piège cette MD. Ça me manque déjà.

Là je me dis, "allez, plus rien!" mais je n'ai plus la volonté de maintenir cette règle. Je me laisse aller facilement dans certaines situations. Je ne comprends pas, pourtant je sais que ça me nuit plus que cela ne me profite. Ça nuit à mon programme sportif, à mon temps de travail, à ma concentration, à ma méditation, à mon équilibre psychique. Mais pourtant, je le fais. Je sais que j'en ai besoin tout en sachant que je n'en ai pas besoin. Un putain de paradoxe qui me prend les tripes tous les soirs, et qui n'est pas toujours résolue du bon côté. Seuls les benzos me permettent de lutter contre mes pulsions, mais je n'en ai plus beaucoup, alors je les économise. Grosse erreur, j'imagine.

Je me sens faible psychologiquement parlant. Je n'arrive même pas à m'imposer une simple règle, celle de ne plus consommer. Pourtant, j'ai énormément de raisons de le faire. Mais je ne le fais pas. Ou bien peut-être que je ne suis pas faible, mais j'ai juste envie de m'éclater. A priori, c'est ce que je ressens. J'adore les sensations fortes, le plus fort, le plus intense, le plus génial. Que ce soit en matière de sport ou de drogue, de lecture que de jeux video. J'adore ça. Et peut-être que j'en ai encore plus besoin ces temps-ci. Peut-être ne suis-je qu'un jeune parmi tant d'autres qui expérimentent les drogues pour découvrir de nouvelles sensations. " Better to have a short life that is full of what you like doing than a long life spent in a miserable way" - Alan Watts. C'est ma devise, mais parfois, j'ai peur. Peur de vivre une vie courte ET misérable tant il me manque des choses à vivre. Mes descentes me font angoisser à ce sujet. …

Le blog de Ygrek » Pourquoi j'ai consommé ? Bilan provisoire » 28 janvier 2018 à  20:40

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Salut Emma, merci du message. Je suis d'accord avec toi, c'est chimique. Impossible de le renier, ce craving.

Aujourd'hui j'ai encore craqué. C'est complètement inconscient. Je sais que ça me nuit mais je le fais quand même... Putain c'est dingue!
Une matinée de merde, alors j'ai décidé de taper dans mon demi soigneusement planqué. Là j'ai passé l'aprem à taper des traces, des fines traces tout en jouant aux jeux video. 50mg par trace, je pense, et je les sentais bien, même si c'était bien trop court. Là, il m'en reste plus qu'une. Je sais même pas pourquoi je fais ça, ça dure même pas une heure, et ensuite le contrepoids me tombe directement dessus : je me sens mal, déprimé, j'ai juste envie de retaper pour éviter la descente...
Moi, mes descentes c'est des psychoses hypocondriaques. Je sais pas si ça existe, mais je vois pas d'autre qualificatif. Je crois que mon cœur va lâcher, que je vais me déshydrater, que je vais mourir... Alors que pourtant, je suis allé chez le médecin récemment, il m'a dit que j'avais un cœur de sportif après le bilan, il m'a dit que tous mes taux étaient OK après la prise de sang... Mais la descente me laisse penser que je peux imploser à tout moment. J'écris, ça me permet de rationaliser et donc de pas trop stresser.

Devrais-je consulter? Jamais eu confiance jusqu'alors...

Au moins j'arrive à me faire des limites, je craque qu'une fois toutes les deux-quatre semaines. J'arrive à garder un rythme, une organisation, même dans les excès ou dans les passions incontrôlables.

A+ …

Le blog de Ygrek » Pourquoi j'ai consommé ? Bilan provisoire » 28 janvier 2018 à  08:41

Ygrek
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Salut et merci à vous trois pour vos commentaires réconfortants.

Depuis l'écriture de ce blog, je suis revenu à la capitale pour poursuivre mes études. J'ai réussi à m'imposer un rythme de vie soutenu et strictement réglé, ce qui me permet de résister aux tentations du soir. Je me lève très tôt, je pratique pas mal de sport, et ce faisant, je m'endors plus facilement le soir. La mélatonine m'aide bien aussi, je pense.

J'ai fait deux excès.

Le premier? Du crack. Ça doit faire plus ou moins trois semaines. J'ai acheté un 1 g de c, un soir où je n'arrivais pas à m'endormir. Je l'ai consommé le lendemain, après le sport et avant un partiel. En raison d'un erreur de manip', je n'ai ressenti que les effets puissants de la première pipe. Puis, plus grand chose. Pire, après avoir basé le second demi, j'avais beau tiré sur les cailloux, c'était impossible de retrouver un effet, aussi infime fût-il. J'avais l'impression - pas qu'une impression, je pense - d'être en descente pendant que je tapais désespérément ce deuxième demi foiré. Goût hyper chimique, salé, impression de fumer du bica, base ratée... J'ai dû faire mon partiel en mode zombie, étant sous l'effet de la descente et des 2 mg d'étizolam avalés pour calmer le bordel. Grosse connerie, pour sûr.

Le second excès? De la codéine. C'était il y a un peu plus de deux semaines. Dans une de mes vieilles trousses où je planquais des prods, j'ai miraculeusement retrouvé une plaquette de p*déryl. Là encore, j'ai consommé après le sport, histoire de potentialiser les effets. Je me suis dit "Boaf, avec ce que je m'enfilais avant, je vais rien sentir". Grosse erreur, s'il en est. J'ai bel et bien ressenti des effets, et ce pendant plusieurs heures, ce dont je n'avais plus l'habitude avec la C et le crack. Pas de rush, mais une euphorie caractéristique : une envie de rire pour par grand-chose, une contemplation des pensées, une chaleur dans les muscles ; bref, les effets adorés et adorables de ce léger opiacé. Et le tout sans grattement. En ce qui concerne les effets secondaires, j'ai juste eu des difficultés à m'endormir et un sommeil hyper agité.

Aujourd'hui, j'ai pas vraiment envie de consommer. J'ai un demi de coc planqué dans une trousse, mais je ne sais pas si je devrais l'utiliser ou non. Le crack, c'est chiant. 10 secondes d'effets intenses, puis plus rien, mise à part la descente infernale qui est imparable sans benzos.
La coc, c'est chiant aussi. 1h d'effets supers, puis ensuite c'est pareil, il faut se farcir le revers de la médaille : une déprime interminable qui bouffe le reste de la journée.
La codéine, ou la came si j'en trouve, c'est en revanche, du moins pour moi, le saint Graal. Une journée embellie : 3 à 4 heures d'effets puis une vague de ressentis cotonnesques qui perdure jusqu'au lendemain. Un véritable antidépresseur. Mais bon, je sais très bien comment ça pourrait se terminer. Le jeu n'en vaut pas la chandelle. Alors je ne cherche pas à m'en procurer, et je préfère considérer cette découverte de p*déryl comme une dernière mise au défi, une sorte d'Adieu en bonne et due forme.

Pourtant les soirs où je ne suis pas très fatigué, je ressens souvent l'envie de taper. Et je ne sais pas pourquoi. A priori, je n'en ai pas besoin le reste du temps. Je résiste à cette envie, mais elle me fait stresser. Elle me fait stresser car je n'arrive pas à l'expliquer. J'aime bien pouvoir expliquer rationnellement les maux qui m'habitent, alors quand je n'y arrive pas je suis angoissé. …

Le blog de Ygrek » Une soirée » 04 octobre 2017 à  19:59

Ygrek
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Merci KeithMe de ton retour :) Oui, j'ai du mal à me comprendre moi-même déjà, alors je ne peux que te souhaiter bon courage pour le décryptage ahah

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