Je pars en croisade contre la Codéine! Haut les coeurs!

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PtiteHappy
Nouveau Psycho
Inscrit le 20 May 2015
97 messages
Bonjour!

Je pars en guerre contre la codéine. Je suis consciente d'à  quel point ça va être dur, alors je m'inscris ici pour trouver un peu de soutien auprès de personnes qui pourront comprendre mon combat et ceci sans jugement.

Je ne sais pas trop quoi dire pour l'instant, j'ai honte, j'ai peur...

Bref, j'y perds ma santé, j'y perds mon argent, j'y perds mon moral!
Alors ça y est! J'ai envie de dire stop, mais j'y arriverai pas toute seule, pas sans en parler au moins à  quelqu'un.
Personne autour de moi n'est au courant, donc me voilà !

Et donc... Bah me voilà , exactement! Je sais pas du tout comment procéder, je flâne sur des sujets déjà  existants sur ce thème...

Je pense partir acheter mes deux boites de Codéine d'ici peu, parce que je trouve pour le moment inconcevable de m'en passer... Je pense diminuer et établir un plan de prise "confort" parce que j'ai déjà  essayé de stopper net et euh... l'état de fatigue et les douleurs qui vont avec, c'est juste horrible... Est ce que quelqu'un est dans le même cas que moi? Est ce que quelqu'un s'en est sorti?

Désolée pour le doublon, je savais pas quoi mettre dans ma présentation et j'ai reporté mon texte ici aussi, c'est plutôt bien résumé ^^

Bonne fin de journée tout le monde!

Haut les coeurs! super

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away
Banni
Inscrit le 20 May 2013
2612 messages
Bonsoir PtiteHappy,

Sois la bienvenue sur PsychoACTIF
Pourras-tu nous faire une tnite présentation ultérieurement ?

ON SE CALME, plutôt que de partir en croisade ( on sait ce que ça a donné....), je te suggère d'arpenter calmement le chemin qui va te mener à  la réflexion.
Quel(s) produit(s) prends-tu ?
Depuis quand et à  quelle fréquence ?
Quant à  savoir si des personnes vivent/ont vécu ça ici : on est un gros paquet ( moi par exemple ).
Concernant ton sentiment de honte, de culpabilité : tu n'as pas à  en avoir honte et sache que tu n'es absolument pas la seule à  en consommer ( quand je te lis aujourd'hui, je me vois encore il y a quelques années, cette même solitude, cette même culpabilité de merde et vaine...)
Non seulement tu trouveras ici plein de forums sur le sujet mais je te suggère aussi d'aller consulter le Psychowiki CODÉINE / TRAMADOL qui est une mine d'informations.
Dans l'attente de te lire et d'avoir des réponses aux questions, excellente soirée à  toi.

Amicalement
Away

Dernière modification par away (20 mai 2015 à  18:44)

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filousky
Modérateur
Inscrit le 14 Dec 2008
11530 messages
Bonjour Ptitehappy,

Pas la peine de partir en guerre, tu vas dépenser de l'énergie inutilement.
T'es accro à  la codéine, alors vas lire le psychowiky du site : ICI
Et puis vas lire aussi quelques expériences (il y en a des paquets sur le forum) pour te faire une idée des différents choix qui peuvent s'offrir à  toi :
- Sevrage, pas facile à  faire (la voie guerrière est la plus dure)
- TSO (substitiution aux opiacés)

En tous cas, à  prendre bien au sérieux et si possible fais toi aider par un addictologue ou un Csapa.

Bon courage

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Si tu pisses contre le vent, tu vas mouiller tes sandales !

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Dy-eyes
Banni
Inscrit le 15 Feb 2014
127 messages
Salut,

Il ne faut pas avoir honte, même si c'est facile a dire, se culpabiliser ne mène nul part, si ce n'est une augmentation de la conso.

Prend ton temps pour diminuer soit jusqu'au sevrage soit jusqu’à  trouver un équilibre le moins néfaste pour ta santé physique et psychologique.

A savoir que l’abstinence peut paraitre génial, mais une fois qu'on y est ça peux être très déstabilisant, voire plus destructeur qu'une conso "raisonné". Il faut peser le pour et le contre.

Tu ne peux en parler a personne a part ici ?
Il existe des structures gratuites (csapa) ou tu peux rencontrer médecins et psychologues. C'est toujours bien d'avoir quelqu'un de neutre a qui on peut vider son sac, ça soulage.
Généralement avant de vouloir stopper une conso, c'est bien de réglé les problèmes de fond ( anxiété, dépression etc ..) Et ensuite tu peux envisager un sevrage ou une diminution dans de bonne condition. C'est pour ça qu'il est intéressant de voir un professionnel de santé.

Je ne suis pas vraiment dans le même cas que toi, même si moi aussi j'ai une addiction aux opiacés (shoot d'oxycontin). Par expérience, le cold turkey fait a la maison tout seul n'est pas la meilleur solution. J'en ai fais X fois et j'ai toujours rechuter quelque temps après. La ça fait deux moi que je suis clean et je commence a me demander si ça va être vraiment gérable sur du long terme.

A savoir que si tu as des soucis financiers, tu peux te tourner vers un tso qui est remboursé par la sécu, et qui permet de retrouver une vie un peu plus calme. Tu peux aller demander ces traitements dans le csapa de ta ville ou chez ton médecin (subutex uniquement)

Je te souhaite bon courage,
Amicalement

J'ai jamais fait d'overdose dans la baignoire de quelqu'un d'autre. Je considère que c'est le comble des mauvaises manières. (Keith Richards, The Rolling Stones)

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PtiteHappy
Nouveau Psycho
Inscrit le 20 May 2015
97 messages
Alors! Merci déjà , pour ces réponses!

Petite présentation : Je suis une nana de 28 ans qui a commencé à  prendre du Compralgyl, Prontalgine, ou Codoliprane à  la place de l'Ixprim (sur ordonnance) pour des règles douloureuses, il y a déjà  un petit moment... J'ai vite pu constater l'effet de ces petits cachets et j'en prenais quelquefois, sans réelle raison, pour m'apaiser et être zen, et aussi pour l'euphorie, enfin tous ces effets qu'on leur connait...

En prise exceptionnelle, pour un p'tit kif très rare, jusque là  pas de problème...

Puis ya 4 ans j'ai fait une depression, j'ai du prendre un traitement Lysanxia + Ixel plus un truc pour dormir, à  l'époque je ne prenais plus de codéine ou de tramadol.

J'ai réglé les gros problèmes, avec puis sans psy, et j'ai arrêté les traitements au bout d'un an, ya 3 ans...

Ya deux ans et demi j'ai repris du Prontalgine ou du Codoliprane, d'abord pour des douleurs, et puis le même processus pour le bien être, le zen, sauf que cette fois, je me croyais hyper forte, je pensais pouvoir m'arrêter quand je voulais, et en fait je me suis enfoncée un peu chaque fois...

2 par jour, puis 2 fois par jour, puis 4/5, je faisais des pauses, ça me rassurait sur ma "non dépendance", mon contrôle de l'histoire... Puis ben ya 1 semaine la claque... Je me suis rendue compte que depuis 1 mois j'ai pas passé 1 journée "sobre"... Et mes prises sont énormes, j'avais arrêté de compter je ne sais pas pourquoi, le paracétamol, résultat j'en suis à  quasi 2 prises de 8 à  11 cp par jour...
Soit 8gr de paracétamol! 2 fois la dose max et dangereuse...

Enfin bref, je sais ce que vous dites, que je dois pas avoir honte, mais j'ai vraiment vraiment honte de me mettre autant en danger... Personne ne m'a mis dans cette galère, j'ai laché prise pour je ne sais quelle raison et j'ai foiré ^^

Bon but c'est à  long terme de ne plus avoir besoin de substance pour être bien... Mais aujourd'hui là  de suite, c'est surtout de ne plus malmener mon foie...

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PtiteHappy
Nouveau Psycho
Inscrit le 20 May 2015
97 messages
J'ai toujours été plutôt consciente que je jouais avec les limites en prenant ce genre de truc... J'ai toujours compté, pour pas dépasser les 4grs, pour faire des pauses... J'ai lu des sujets, je me disais que j'étais large avec mes 4 ou 5 comprimés par jour...

Et puis BIM!! Je sais pas pourquoi j'ai arrêté de faire attention... Enfin si, je sais... Je suis addict...

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PtiteHappy
Nouveau Psycho
Inscrit le 20 May 2015
97 messages
Et non, je ne peux pas me permettre d'en parler... Je travaille en lien direct avec des médicaments, et des médecins... Le monde est tellement petit! Je n'ai jamais jamais franchi la limite de la légalité, mais si quelqu'un venait à  le savoir, on parlerait, on pourrait trouver des choses à  me mettre sur le dos, juste parce que : dans le doute! Un drogué est un drogué, c'est forcément un voleur et un menteur!

Enfin bref, je suis assez perdue...

Le moment ou je me sens le mieux, c'est quand je suis en manque, juste avant de reprendre ma dose, parce que je sais que j'en ai... Le moment ou j'ai mal, et ou je sais que ça va s'arrêter...

Donc voilà ... Je connais déjà  l'histoire du produit, un peu, vu que j'ai pris des infos dans ma quête du controle! Ca a pô marché haha!

merci-1

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away
Banni
Inscrit le 20 May 2013
2612 messages
Re bonsoir,

comme le suggère plus haut DyEyes, tu devrais prendre rdv dans un CSAPA ; c 'est anonyme, c'est un endroit où tu pourras rencontrer un addictologue, quelqu'un de spécialisé (ça change de nos généralistes lambdas...) ; il y a aussi des psychologues.
Le truc que tu as bien vu c'est le problème PARACETAMOL ; il pourra t'être conseillé un switch vers un prod n 'en contenant pas....
Une fois que tu auras mis ta situation" bien à -plat " et que tu auras eu un maximum de conseils, tu pourras alors décider de ce que tu feras finalement.

Bonne soirée

Away

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PtiteHappy
Nouveau Psycho
Inscrit le 20 May 2015
97 messages
Salut Away!

Merci pour ces conseils, je suis malheureusement certaine que vous avez raison DyEyes et toi, je devrais voir quelqu'un... Je vais devoir réfléchir, me renseigner pour être sûre de ne pas mettre en danger ma carrière.

Enfin en tous cas ça me fait du bien d'en parler ici.

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Mister No
Pussy time
Inscrit le 04 Aug 2014
8406 messages
Salut,

ya un process naturel qui s'opère parfois quand on souhaite prendre du recul et qui mène à  une forme évoluée de l’abstinence ; le renoncement. Il est permis d'espérer se débarrasser d'une addiction simplement parce que l'on n'aime plus le produit dans sa globalité. Un psy m'a beaucoup aidé à  clarifier ce que je voulais et ce que je ne voulais plus et surtout donné les moyens de devenir acteur de ce process. Partir en croisade, c'est tout d'abord partir loin de chez toi où tu sembles chercher la paix et la sérénité.

Just say no prohibition !

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psychodi
Pour ma santé :5 weed et j'les fume par jour
Inscrit le 24 Jul 2013
951 messages
salut Ptitehappy

bienvenue sur le forum, où à  peine débarquée tu as pu lire des conseils avisés
ma fille de 17 ans est accro au codoliprane depuis 2 ans, pour des douleurs du dos (problème congénital de spondylolisthésis dernier stade)...elle gère comme elle peut mais se sent mal dès qu'elle arrête...
un truc de malade ces médocs mais bon...

je voulais réagir à  propos de ça :

PtiteHappy a écrit

... Je vais devoir réfléchir, me renseigner pour être sûre de ne pas mettre en danger ma carrière.

dans les CSAPA, normalement, tu as la possibilité de consulter de façon anonyme si tu le souhaites (droit des usagers, loi de 2002) sachant que les soignants sont tenus au secret professionnel mais bon...travaillant dans un lieu de ce genre, je sais que "le secret" est parfois de polichinelle...

qu'est-ce qui peut mettre le plus en danger ta carrière : ne rien faire au risque de te faire prendre ou consulter dans un lieu de soin ?

une piste si ça peut t'aider (ça a bien aidé ma gamine) : la sophrologie. Il y a des spécialistes dans la gestion des douleurs récidivantes...c'est pas miraculeux mais ça peut être un soutien, en plus d'un accompagnement à  la régulation des prises de traitements par un addictologue...

pour finir, même discours que les amis de PA : partir en guerre contre son propre mésusage de prod (quel qu'il soit) , c'est partir en guerre un peu contre soi-même..hors à  mon avis, il faut d'abord être son propre allié pour espérer une victoire (gare à  l'ennemi intérieur, quoi...)

on te soutient

amicalement

psychodi


il y a des jours étranges
il y a des jours, j'm'étrangle
Surtout...ne pas se biler sur la route...
Psychoactif ? Faut s'abonner là, vite !!

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Horrorshow
Psycho sénior
Inscrit le 09 May 2014
851 messages
En attendant d'avoir un traitement et au lieu de te gaver de paracétamol , tu pourrais acheter des médicaments qui ne contiennent que de la codéine comme le paderyl (2e 60) ou le néo codion (plus cher mais même quantité de codéine) c'est sans ordonnance et y'a plus de codéine je crois que dans le codoliprane sans ordonnance .

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noisette13300
Nouveau membre
Inscrit le 09 Dec 2014
48 messages
Salut à  toi,

D abord bienvenue sur psycho, tu as tapé à  la bonne porte et je suis sûre que tu trouveras des réponses à  tes questions ici.
Pour ma part ce sont les divers témoignages qui m ont beaucoup aidé à  trouver la meilleur solution a mon addiction.

J étais comme toi accroc au codoliprane (4btes voir 5/jour). Avec la honte et la peur de passer à  autre chose.

Ca y est c'est fait depuis un peu plus d'un mois je me suis décidé à  pousser la porte du csapa de ma ville. Je suis maintenant suivie par un médecin addicto, une travailleuse sociale ainsi qu'une psy.

Et je te jure que je vais beaucoup mieux, entre psychoactif et le csapa ils m ont fait comprendre énormément de choses.
Aujourd'hui je suis sous dicodin et le soir 1 noctamide et je revis.

Donc courage à  toi, déjà  si tu écris ici c'est un bon début.

A bientôt
Noisette13300

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Amarnath
Ni ceci Ni cela
Inscrit le 26 Jan 2014
1041 messages
Bienvenue en terre incognito où tu vas pouvoir déposer tes bagages qui doivent peser, depuis le temps que tu les portes.

Tu as arrêté de compter tes prises, car tu avais besoin d'une dose correct et que la vie est bien faite pour faire décrocher l'intellect qui juge et qui surveille chaque fait et geste.

Tu as besoin de cette molécule et il n y arien à  en redire, c'est parfait pour toi en ce moment et peut-être que si tu n'avais pas eu la chance d'avoir ces prises d'opiacés, tu serais peut-être morte suite à  une grave dépression. Personne ne peut savoir.

Le besoin de changement que tu ressens maintenant doit être pris en considération pour qu'une solution apparaisse.
Le CSAPA en est une car le médecin pourrait te prescrire du Dicodin, qui est un médicament à  base de codéine mais sans le paracétamol (tu dois le savoir). Ce n'est pas un TSO reconnu mais le fait qu'il te serait prescrit ne définirait pas aux yeux des autres, que tu es sous TSO.

La culpabilité peut être un moteur de désir du changement, mais c'est comme le démarreur d'une voiture, une fois que tu as tourné la clef et que la voiture a démarrée, tu l'à  relâches. Essayes demain matin en démarrant de garder la clef sur la position du démarreur et tu vas voir comment la voiture va couiner ! Garder un état de culpabilité ne peut rien t'apporter d'autre que de te faire couiner et engendrer un besoin de consommer pour sortir de cette souffrance.

Donc prochaine étape, prendre soin de toi et positiver, car tu peux te réjouir de voir que la vie s'organise dans le sens de l'équilibre. Nous pensons choisir les choses, alors que nos désirs sont rarement comblés. Si tout pouvait dépendre d'une décision et de la volonté d'accéder au résultat, les choses seraient plus simple et la terre tournerait paisiblement.

Réjouis toi donc que l'information du CSAPA soit apparue dans ta vie, car cela annonce que tu vas pouvoir retrouver un peu de joie en te voyant être prise en charge par des professionnels.

Alors ptitehappy deviendra grande.

Bien à  toi

Et si tout ceci, n'était qu'une blague !

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PtiteHappy
Nouveau Psycho
Inscrit le 20 May 2015
97 messages
Bonjour

Tout d'abord merci, à  tous pour ces messages d'accueil, de soutien et les conseils.

Pour savoir ce que j'entend par avoir des problèmes aux travail, je travaille dans un hopital, donc je suis à  proximité de stupéfiant. Il est possible que si quelqu'un venait à  connaitre mon addiction, on puisse me suspecter de me servir directement à  la source. Et le monde de l'hopital publique est très très petit, tout se sait toujours partout, on peut croire que Grey's Anatomy c'est exagéré, eh ben pas du tout wink

Je tiens aussi à  préciser que j'ai réglé d'énormes problèmes que j'avais. J'ai du faire le tri autour de moi, et je suis assez fière et satisfaite aujourd'hui. Seule ombre au tableau, je suis seule, pas de copain, pas d'ami. Je fais un boulot hyper dur, mais je l'aime et c'est le truc qui compte le plus pour moi. Tout ce que j'ai aujourd'hui, même si c'est pas grand chose, je l'ai uniquement grace à  moi.
Je crois que ce p'tit coup de pouce de la codéine c'est pour palier au fait de pas pouvoir décompresser, de pas vider mon panier de temps en temps... Jusque là  ça me suffisait.

J'ai été voir mon médecin, sauf que j'ai pas pu dire toute la vérité, j'ai pas dit les quantité réelles que je prenais, j'ai dis que j'avais un comportement à  risque, il m'a donné le nom d'un addictologue que j'irai voir des que je suis en vacances dans 1 semaine. Comme vous dites, et ça à  l'air de tous vous marquer, mais je n'ai pas forcément mesuré mes mots, je ne peux pas partir en croisade, tout arrêter, et faire ça n'importe comment, au risque de partir sur une belle pente descendante, et de tout foiré d'un coup.

Dans l'immédiat, pour mes prochaines doses, je change de produit, je pensais au Tussipax, pour supprimer le paracétamol, que j'irais chercher demain matin.

Aujourd'hui je travaillais, j'ai pris l'équivalent de 10 cps de codoliprane, soit 2 fois moins que les jours précédents parce que j'ai essayé de ne donner que ce que mon corps m'a réclamé physiquement. J'ai un peu de courbatures mais ça va. Je ne compte pas me priver brutalement pour me faire du mal alors j'ai fait comme ça...

Je vais me coucher, je vous dis bonne nuit, je relirais tout demain quand je serais moins fatiguée, mais je tenais à  vous dire merci ce soir alors c'est chose faite.

Je me sens moins seule et vous êtes extrêmement tolérants, ça fait du bien...

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lucedevil
Nouveau membre
Inscrit le 20 May 2015
10 messages
Bonjour Ptite Happy.


Tout comme toi je suis nouvellement inscrite et quel bonheur de pouvoir lire des expériences similaires à  la nôtre !!!! Même si chaque expérience est totalement propre à  chacun ;-)

J'ai 10 ans d'addictions multiples (Codéine/Tramadol mais avec Paracétamol ! , cannabis, alcool) derrière moi avec la Codéine en tête toutes ses années, mais c'est le Tramadol qui m'a détruite physiquement et mentalement il y un an tellement j'en prenais et surtout qui ma fait comprendre 1/ que j'étais dépendante 2/ que ma dépendance devenait un réel problème ! Depuis j'ai essayé deux fois d'arrêter les médocs parce que je suis devenue consciente que ca me fait du mal et je ne veux pas non plus avoir besoin de "Cà " - de cette défonce là  - pour pouvoir vivre au quotidien ! A chaque fois arrêt brutal, donc sevrage et SEULE en plus !! ; et des symptômes divers de manque physique et de mal être pendant toute cette année ! (tu pourras en savoir plus dans ma présentation si tu veux ;-) ) . Je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi ca dure si longtemps tous ses effets négatifs si quelqu'un peut m'éclairer ??????

Après presque 3 mois d'arrêt donc, depuis mardi dernier j'ai décidé de reprendre des Néocodion à  "faibles doses" (2 quand j'en ressens le besoin mais çà  n'excède pas 10 par jour pour le moment... ce qui est relativement faible comparé à  ma conso d'avant mais tout çà  est bien sûr relatif !!!!! ). Je fumais trop de pétards ( une dizaine) pour essayer de combler le mal, cet espèce de manque que je ressentais tout le temps. Mais ca allait de moins en moins et ca me "défonçait" pas ; je retombais une fois de plus dans une espèce d'escalade dans la consommation à  la recherche d'une défonce mais jamais de toute façon LA Défonce que pouvais m'apporter mes fameuses substances... J'ai choisi les Néo justement grâce à  tous les témoignages lus ici (grand merci :-))) ), l'accès facile et surtout parce qu'il faut absolument éviter le Paracétamol avec lequel j'ai moi-même dansé toutes ces années...Ah oui et aussi je suis "docteur" ;-S ! donc accès très (trop!!!!!!) facile à  toutes sortes de cachetons plus "forts" !!! J'ai mis ma carte de professionnelle de santé (qui me donne accès à  presque tout sans ordonnance bien sûr) et carte vitale (sinon je peux me faire des ordonnances) en lieu sûr !! Oui parce que moi ca fonctionne par pulsion. Et j'ai l'avantage (le désavantage !!!!!!!!!) de pouvoir la combler aisément. Une "contrariété", le manque en moi, je m'arrête à  la pharmacie (si j'ai rien sur moi) et de suite c'est avalé. La seconde d'après je regrette ! Mais c'est trop tard... Et ca n'empêche pas de refaire les mêmes gestes à  la pulsion d'après...

Pour le moment je me sens globalement mieux depuis que j'ai "repris". Cette fois-ci ce n'est pas vraiment un échec de sevrage, c'es un sevrage "autrement". En tout cas c'est comme ca que je le conçois ; que j'ai entrepris ma démarche. Je ne prends plus les "cachets" (je préfère employer un terme général car en ce qui me concerne c'était varié) pour "planer" mais vraiment juste pour "m'apaiser". Je suis toujours dans cette même continuité de "sevrage" que j'ai entamé il y a un an du coup ! mais j'ai décidé de l'aborder différemment. Je prends pas les médocs dans cette recherche de déconnexion totale (difficile d'exprimer ce que cela me procure!!! ) . Après tant de galères, je me sens vraiment plus "sereine". Plus de diarrhées (mais constipation lol ! ahlalalalalalalaa), moins de fatigue et de courbatures, moins de questions dans ma tête, moins de manque !!! J'associe toujours quelques pétards mais je suis revenue à  une consommation (toujours pour moi bien sûr) "modérée" ! Je ne sais pas trop si l'apaisement est bien physique ou psychologique parce que ca ne fait que quelques jours et j'avoue que j'ai vraiment du mal à  comprendre tout ce qui se passe en moi ( help !!!!!! :-)))) ) ... mais ca va mieux :-))) pour le moment ? (tout est tellement toujours instable et imprévisible... non ??)

Le risque bien sûr c'est l'escalade dans les doses, la recherche "d'autre chose"... Que va t-il se passer si une souffrance (physique ou morale) se présente à  moi ??? Le soutien de la famille ou d'un CSAPA est exclu pour une question d'ordre géographique. Je vis seule et c'est d'autant plus dur de gérer ma consommation et mes pulsions. Au quotidien. Peur de passer à  un niveau supérieur. Au quotidien. Mes amis proches "sur place" à  qui j'ai essayé de parler mais c'est tellement dur de comprendre une addiction dont l'on ne connaît rien. J'ai pas reçu le soutien dont j'avais vraiment besoin pour m'en sortir mais avec le temps et la colère qui diminue je me rends compte que j'ai pas su sans doute m'exprimer comme il fallait. Bref :-) J'ai décidé de parler à  nouveau plus profondément à  mes amis les plus proches (je sais qu'ils seront là  en plus !!!!!!!!) et d'aller voir mon médecin traitant en lequel j'ai toute confiance afin que l'on essaye de choisir quelle solution est la mieux adaptée pour moi.

Voilà , je sais que je suis toujours très fragile quand à  mon addiction et j'avoue que je ne sais pas trop vraiment ce que me réserve les prochains jours/ semaines / mois... mon objectif serait de diminuer progressivement les doses de Néo et aussi de pétards (ou garder juste le petit pétard du soir ;-) )  jusqu'à  l'arrêt ; mais j'envisage çà  sur le long terme (un an ?) car je crois que c'est ce qui semble être le mieux pour mon bien après l'année que je viens de passer. On verra ce qu'en pense le médecin...


Voilà  je tiens encore à  préciser qu'il s'agit de ma propre expérience et c'est pas forcément un conseil pour ta propre situation PtiteHappy mais j'espère que peut être ca pourra t'éclairer un peu ;-))) !
A ce jour après tant d'années de galère je crois que je suis parvenue à  enfin pouvoir comprendre un peu mieux ma dépendance pour pouvoir m'en sortir (et rien que "comprendre" c'est déjà  une sacré victoire pour moi) et c'est parce que lire les autres m'a aidé moi que je viens partager ici avec vous... Parce que quand on croit qu'on est seul et incompris de tous on a du mal à  analyser la situation soi-même et faire les "bons" choix...
Et aussi parce que je sais que la route est encore longue et semée d'embûches et que tout conseil est bon à  prendre pour parvenir à  mon objectif ;-)))))

Sur ce ! Bon courage à  toi ! Bon courage à  tous ;-)


LuceDevil

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ziggy
Michel HAmBurger avec nous
Inscrit le 21 Jul 2008
1935 messages
Pourquoi utiliser le "terme" Croisade ??? perso il m'aura fallu des années pour intégrer le fait que le "lutter" ou "combattre de front" la dépendance ne faisait que la rendre plus virulente - et qu'au contraire ca se jouait ailleurs et que pour récupérer les clefs - plutôt que d'affronter de face, il valait mieux se mettre dans une posture zen à  l'asiatique soit plus dans l'acceptation, l'oubli et surtout dans la focalisation sur "autre chose". Pour moi la lutte contre les démons a toujours été le meilleur moyen de les transformer en Gargantua... alors que l'oubli était un parfait moyen pour les endormir et les mettre en veilleuse... quart d'heure sophro quoi :)

Life on Mars ..........................................

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ziggy
Michel HAmBurger avec nous
Inscrit le 21 Jul 2008
1935 messages

PtiteHappy a écrit

Je ne compte pas me priver brutalement pour me faire du mal alors j'ai fait comme ça...
....

et je t'encourage à  continuer dans cette philosophie, encore que baisser de 50% me semble vraiment beaucoup.... Essaie plutot de faire des petits palliers de 2 comprimés de quelques jours à  chaque fois, ca marche mieux tu verras.

Courage


Life on Mars ..........................................

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orbi
Nouveau Psycho
Inscrit le 21 May 2015
60 messages
Bonsoir,

J'ai lu ton post sans trop savoir si j'allais y réagir car je gère plutôt bien la codéine mais comme Lucedevil, c'est le tramadol mon addiction. J'ai compris la semaine passée que je devais intervenir sur ma consommation car je me suis arrêté net... Et cela m'a tué le morale.
Donc je te conseille d'y aller par paliers, tel un sevrage.

Maintenant, je suis surpris du nombre (pour en faire partie) de personnes dans le milieu hospitalier à  avoir besoin de "sa" molécule et je comprends ta réticence à  te faire aider près de chez toi ou, "encore pire" (je vais m'expliquer sur ce terme), en son propre hôpital. Perso, je suis allé dans un autre centre hospitalier, hors de ma ville et sans connexion avec mon lieu de travail pour demander de l'aide car je ne crois pas au secret médical dans sa propre infrastructure. Un rapport de consult', une prise de sang, un dossier mal clôturé... Pas forcément du voyeurisme volontaire mais parfois, rien que le nom du spécialiste que tu as consulté peut aiguiller (rancœur contre mon ancien employeur: oui; pour d'autres raisons).

Bref, n'hésite pas à  demander de l'aide mais choisis bien où wink

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