tramadol, depression, sevrage, mélange...

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orbi
Nouveau Psycho
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Bonjour,

   J'ai parcouru de nombreux sujets de cette section durant l'été passé, je me décide à  revenir et à  poster (après avoir parcourus les 3 pages de treads) car je ne trouve pas la réponse à  mes interrogations.

   Je vais essayer de faire un rapide topo de ma situation.

   Ma première expérience avec la tramadol date d'il y a quelques années: problème dentaire, anti-inflammatoires inutiles, anti-douleurs classiques (dafalgan): action trop brève, passage au tramadol.
   Je connaissais la molécule pour l'avoir étudié aux cours (je suis biochimiste; sérotoninergique et activation du récepteur alpha commun aux opiacés, si je ne dis pas de co***ries).
   J'en ai pris quelques jours (formes en "gouttes", équivalent à  2 doses de 100mg), effet anti-douleur et planant (court mais sympa). Pas d'autres soucis à  l'époque (famille, travail...), pas de sevrage, pas d'effets de manque. Tout c'est bien passé.

   Fumant régulièrement du cannabis (régulièrement: 2 joints par semaine, en w-e, lorsque je ne travaillais pas), quand je voulais faire une petite pause d'un ou 2 mois, je remplaçais mon joint par un tramadol retard 200mg ou en cas de migraine car les triptans ne sont pas efficaces chez moi (... avantage/inconvénient du milieu hospitalier: se procurer n'importe quoi facilement).

   Changement de travail et jusque 2014, tout ce que j'ai décrit ci-dessus était valable.
Je ne travaille depuis quelques mois, suite à  des problèmes avec mon supérieur, je ne vais pas entrer dans les détails.
   J'ai présenté des signes de ce que l'on nomme un "burn-out" depuis janvier 2014 (je reprenais du travail chez moi, le week-end... le tout sans être compté comme heure supplémentaire: je voulais que le travail soit bien fait). Après quelques arrêts de plusieurs jours, à  partir de juin, j'ai commencé une dépression, confirmée par un psychiatre au moi s de juillet, qui m'a mis en arrêt (je pense qu'il valait mieux car je pense que si j'avais du continuer, je ne serai probablement plus là  aujourd'hui).

   Entre mai 2014 et juillet, je prenais entre 300 et 600mg de tramadol LP pour me booster et tenir au boulot (cela évitait d'avoir des crises de larmes au milieu des gens et cela diminuait mes angoisses). Bon, à  la fin, cela devenait tout de même limite, je pense que j'aurais dû commencer à  augmenter. fache-non-non

   Suite à  cette consultation, arrêt de travail donc, et, cadeau, une prescription de Remergon; il me demande d'arreter le tramadol (ce que je fais) et vu ma "faible" consommation de cannabis, j'en reste là .
Une horreur.
Pour ceux qui ont la chance de ne jamais avoir gouté à  la mirtazapine (remergon), il faut le prendre le soir car, entre une demi-heure et heure plus tard, c'est comme un Rohypnol; impossible de tenir debout. Et cela n'ouvre pas l'appétit, non, cela ne le ferme plus, +10kg en un mois.
Mais je ne touche plus au tramadol (mais bon, au lieu de le jeter... je le finis big_smile ).
   Après acceptation de ma part de continuer 3 mois cette merde (je peux le dire car je n'en ai retiré aucun effet bénéfique) plus 2 ou 3 autres saloperies aléatoires (la pire: le bupropion où comment mettre quelqu'un sous amphet' légalement). Un jour, j'ai dit "stop", j'ai tout jeté et arrêté (un peu comme un des post d'un héroïnomane qui s'est arrêté un vendredi; moi, c'était en jeudi fin novembre). Un peu peur de ce qui allait arriver... que du positif (pas d'insomnie ou de sentiment de manque, pas de modification au point de vue morale sauf que je me sentais mieux, apaisé sans bupropion ).

   Bon j'arrête la période "confessions intimes" (j'ai changé de psychiatre, je refais beaucoup de sport pour éliminer le poids pris et je prends un léger médoc pour le moral).
J'ai également complètement arrêté de fumer du canna car, oui je me sentais mieux mais je deviens très parano et je me renferme, pas terrible pour chercher du boulot.

   Petit coup de blues début avril, j'en parle au médecin, je discute des précédents traitements et de mon "mieux-être" dû au tramadol (sans vouloir en reprendre). On part donc sur de la venlafaxine (Effexor; action sur la sérotonine et noradrénaline); après 2 semaines, constat: je dors en permanence (effet inverse que théoriquement je devrais ressentir); on décide (c'est bien un médecin qui prend en compte vos connaissances biochimiques et accepte votre avis) d'essayer une semaine puis de diminuer progressivement).
    Durant cette semaine: j'ai un accident avec rupture ligamentaire (cheville). C'est douloureux et très inconfortable pour dormir. Ayant jouer au basket, les entorses, c'est la routine, j'attends quelques jours avant d'aller chez le médecin mais ne voyant aucune amélioration... J'essaye le dafalgan codéine: c'est sensé aidé contre la douleur? Mis à  part être sympa une demi-heure...

   Passage... au tramadol. J'étais sur la fin de mon sevrage de la venlafaxine (où, dans la notice, il est indiqué "à  ne pas prendre avec du tramadol", effet commun mais pas forcément agoniste sur la sérotonine). Je dois me rendre aux urgences pour la panoplie radio-echo... et là , en discutant 2 minutes avec le doc que j'ai en face de mois: prenez 200mg de tramadol retard. Vous le tolérez? pas de soucis.

   Et si: soucis.
Effet bizzare de se retrouver entre les mains avec une boite de Contramal (oui, car je suis exigeant, c'est celui que je préfère mad ) de 100mg retard, Contramal qui, quasi 9 mois plus tôt, je m'étais dit que je ne reprendrais plus.
Hop, je gobe. sad

Je me sens bien. Je ne me suis jamais senti aussi bien moralement depuis des mois.
Je n'ai plus c'est espèce de high où l'on se sent un peu stone (j'impute cela à  la venlafaxine qui a modulé mes taux endogènes de sérotine). 2 semaines de plénitude, de calme, comme s'il n'y avait plus de vague sur le lac, comme s'il ne restait qu'un peu de poussière après un incendie.
   Je me suis présenté pour du boulot comme cela, ça s'est super bien passé (ce n'est pas qu'une impression car j'ai eu un feed-back du recruteur) et j'attends de savoir si je suis repris.

   Ce dimanche, ma boite de Contramal est vide.
Cette journée se passe sans heurt. lundi, un peu plus compliqué mais je relativise.
Cette semaine, je cherche du boulot et ma femme travaillant, je vais être seul chez moi. Je fais beaucoup de sport et je jardine l'après-midi. Fin de journée, je commence à  me sentir patraque moralement.
mardi: horrible. Je me lève, je ne me sens pas bien. A l'image du temps: l'humeur est grise. J'ai promis à  ma grand-mère de faire 2-3 travaux chez elle; en arrivant, pas envie d'être là , je vais me cacher pour avoir une crise de larme (ce qui ne m'était plus arrivé depuis des mois).
   Je sonne où je m'étais présenté pour du boulot, le coup de fil en lui-même n'est pas négatif mais je le ressens mal (ils n'ont pas encore pris leur décision et ils voulaient quelques infos dont nous n'avions pas parlé la semaines précédente, je le vis très mal mais je donne le change, je en m'effondrerai pas au téléphone, je veux ce job)
J'en parle à  ma belle-mère (pas de tout, seulement de mon mal-être journalier), elle me donne un peu de prazepam (j'ai l'habitude de l'aprazolam- xanax- en cas de petit coup de blues): bof, rien. Je continue à  pas ne pas me sentir bien moralement.

Mercredi hier: impossible d’immerger. J'ai dormi toute la journée. Je me suis tout de même habillé pour mis dan le divan pour éviter le classic "je ne sors pas de mon lit de la journée du dépressif". Mais cela ne va pas.

   Aujourd'hui, je ne veux plus cela, je refais du sport le matin: j'ai l'impression d'être vidé intérieurement, sans force. Midi, tant pis, je tente le coup, je vais chercher du tramadol chez un ami. Je le prends (100mg), je me sens mieux.
J'ai pris rendez-vous ce soir chez mon psychiatre et je suis suivi par une psychologue (même si ce problème ne semble pas trop la perturber; il est vrai qu'il est apparu peu après notre dernière entrevue).

   Je remercie ceux qui ont pris le temps de tout lire et comprends ceux qui ont pris la diagonale :-)

   D'où, mes questions:
- 1. problème de manque? Je n'ai jamais resenti cela avant (mais, à  vrai dire, je n'en ai jamais pris sur une si longue durée, presque 3 semaines)
- 2. dois-je combattre le manque ou effectuer un sevrage dégressif?
- 3. ma prochaine prise de tramadol (imaginons, dans un mois comme dans 6) va-t'elle se solder par le même état?
- 4. dois-je envisager la prise de la buprénorphine?
- 5. combien de temps, vu les effets que je présente, devrait durer ce mal-être?
- 6. . ou suis-je condamner à  prendre de petite dose de tramadol pour soigner mon morale...?
- 7. Un conseil? Je suis preneur...

Merci d'avance à  tous ceux qui me liront et me répondront, j'espère que les réponses de ce post pourront également en aider d'autres.

  [PS] si vous voyez des fautes d'orthographe, n'hésitez pas à  me le mentionner, j'ai horreur de cela.

Dernière modification par orbi (21 mai 2015 à  16:07)

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Stylez
Psycho junior
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Je vais essayer de répondre à  tes questions dans l'ordre !

1) Le fait qu'une petite dose de tramadol calme énormément tes symptômes laisse penser que tu souffres bien d'un problème de manque non physique mais plutôt psychologique dans ton cas. L'autre option (qui me parait moins probable vu qu'une petite dose te soulage) est que le produit cachait un mal être qui était là  avant.

2) Il faut presque toujours préférer un sevrage dégressif à  l'arrêt brutal.

3) Le problème avec les opiacés quand on vise une élévation de l'humeur (comprendre soigner sa déprime), c'est que plus tu vas consommer à  plusieurs reprises sur de longues périodes, plus ta tolérance va monter vite à  chaque reprise (besoin d'augmenter les doses pour ressentir le même effet); et plus la dépendance physique et - dans une légèrement moindre mesure - psychologique vont s'installer rapidement.

Tout ça concourt au fait que tu ressentes un syndrome de manque à  l'arrêt de plus en plus fréquemment alors que tu as consommé sur des périodes courtes par rapport à  un individu naïf (qui n'en a jamais pris ou qui n'en a pas pris pendant une très longue période).

Donc pour répondre à  ta question, oui les symptômes de manque risquent de revenir assez rapidement si tu reconsommes à  nouveau sur plusieurs jours dans quelques mois.

4) Tu n'en es pas à  des années de consos quotidiennes de tramadol donc sans te fermer à  la possibilité que tu vas peut être avoir besoin d'un TSO, je pense que le mieux pour toi pour le moment serait de tenter un sevrage dégressif avec l'aide d'un addictologue.

5) On dit souvent que le syndrome de manque physique dure une bonne semaine. Mais dans ton cas les problèmes que tu décrit sont avant tout psychologique (humeur dépressive au premier plan). Le manque psychologique est plus sournois et il est impossible de te donner une durée précise. Mais là  encore, le fait que tu n'aies pas consommé pendant des années a forcément un avantage. Ton cerveau ne s'est pas encore totalement habitué au petit nuage opiacé. Après il reste toujours la possibilité que le produit cachait un mal être, mais il faut d'abord que tu essaies de te sevrer pour pouvoir envisager cette piste.

6) Pour l'instant tu n'es "condamné" à  rien.

7) Mon conseil serait que tu consultes un addictologue et que tu tentes un sevrage dégressif, dis toi que c'est une aide des plus préciseuses et qu'il faut mettre toutes les chances de son côté.

drogue-peace

Dernière modification par Stylez (21 mai 2015 à  17:40)

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pierre
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Je suis plutôt d'accord avec ce qui a été dit, si ce n'est qu'il me semble que tu es passé de la venlafaxine au tramadol, qui agissent tout les deux sur la serotonine (le tramadol est un opiacé particulier). Il y a une possibilité que tu fasse un sevrage comme un anti-depresseur.
En plus trois semaine, ce n'est pas assez pour créer une dépendance aux opiacés

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orbi
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Bonsoir,

Merci à  vous 2 pour vos interventions.

     => Stylez:
   Tu as bien cerné le problème. Effectivement, il existe un problème dépressif en amont.
J'ai fait le tour des antidep' (enfin, des différentes familles) et seul un atypique me convient.
Ce qui me dérange (et je dis bien cela contre moi): devoir avoir recourt à  un opioïde pour me sentir mieux (je n'ai pas cette sensation avec la codéine qui elle, est un vrai opiacé).
J'ai eu un contact avec le psychiatre fin d'après-midi qui m'a effectivement dirigé vers un schéma dégressif; je reste sur une désagréable sensation que je suis mieux avec que sans.
Le choix d'un arret "brut" venait du fait que la dose était faible (200mg) par rapport à  ce que je m'enfilais l'année passée et je ne pensais pas qu'une dose plus faible pouvait avoir un effet si dévastateur.
Que tu évoques un sevrage sur une base de 7 jours me rassure, j'espère que mon taux de sérotonine va s’équilibrer.
Merci pour ta réponse complète et positive :)

      => Pierre:
   effectivement, la venlafaxine avait été choisie pour son action commune avec le tramadol sur la sérotonine. Malheureusement, cela n'a pas eu l'effet escompté sad
Je n’espérais pas être stoned en permanence (quoique... smile) et comme tu l'as mentionné, 3 semaines est une période trop courte pour nécessiter un sevrage mais j'ai peur que les effets de la venlafaxine puis du tramadol m'aient induit un taux endogène de sérotonine haute durant plusieurs semaines et que la chute fut... brutale.
Merci aussi pour ton intervention.

Il faut que je trouve la forme 50mg en retard. Puis après, diminuer avec une forme à  libération normale, j'espère que la transition se fera en douceur.

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lucedevil
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Bonjour Orbi.


Je suis moi aussi toute nouvelle inscrite et je me reconnais un peu dans ton "mal-être" actuel, je crois.
Tu pourras voir mon expérience intégrale (désolée je suis très bavarde) à  moi sur ma présentation si tu veux ;-)

Comme toi, je crois que c'est le Tramadol - il y a de çà  près d'un an - qui a déclenché un problème dans la "gestion de mes addictions" qui existent pourtant depuis une dizaine d'années je dirai et qui sont diverses (médocs, cannabis, et à  moindre degrés alcool). J'ai fait 2 tentatives d'arrêt. Deux échecs. Contrairement à  toi, je ressens des effets physiques et psychologiques depuis que j'ai commencé à  me "sevrer". Pour moi c'est un processus qui dure déjà  depuis près d'un an et certains "symptômes" sont toujours là  en permanence : la fatigue, les courbatures, la diarrhée ; tout est un effort. Les questions et perturbations d'ordre psychologique sont là  aussi. Beaucoup de perte de mémoire et d'étourderies. C'est assez difficile à  gérer mais c'est vraiment mieux que pendant ma période "Tramadol" où la c'était l'implosion totale ... :-) A cela s'ajoute encore les signes que j'attribue au manque les fourmis dans les jambes, les bras qui picotent, la boule au ventre, le nœud à  la gorge, les frissons, le Besoin de Cà . Ils restent permanents environ 2 semaines à  chaque arrêt puis commencent à  diminuer puis reviennent après seulement quand je suis "contrariée". Je crois que tout ce que je ressent sont des symptômes du manque mais leur durée me parait tellement longue que je me pose des questions.

Mardi passé je viens de mettre un terme à  ma 2ème tentative de sevrage. J'ai repris avec une bouteille de Toplexil (c'est vraiment rien niveau quantité pour moi ) . Je commençais à  fumer trop de pétards (une dizaine par jour) sans en ressentir les effets / j'étais plus suffisamment "apaisée". Ca m'a fait dormir tout l'après midi lol , ca faisait tellement longtemps... J'ai enchainé par une nuit blanche du coup après j'avais plus rien d'autre.

Mercredi (hier donc) le soir j'ai pris 6 Néocodion et 3/4 d'une bouteille de Toplexil. J'ai fumé pas mal et bu aussi, j'étais avec des amis. Contrairement à  toi, je ne suis suivie par aucun professionnel (étant une vrai Pro moi même ;-) ) et j'ai l'impression que mes amis ont du mal à  comprendre ma dépendance (peut-être je ne leur fait pas bien comprendre?). Je me suis jamais vraiment renseignée en fait. Je pensais savoir, je me rendais pas compte de mes addictions, je suis presque "tombée dedans" sans m'en rendre compte consciemment jusqu'au point de non-retour. Je suis professionnelle de santé, et j'ai carrément merdé au niveau des cachetons pris (beaucoup avec du paracetamol jusqu'à  récemment). Orbi, je t'avoue que j'aime ta façon de voir ta dépendance. Très biologique ;-)

Jeudi (aujourd'hui encore pour moi décalage horaire!) j'en suis à  8 Néocodion et le reste de la bouteille de Toplexil. Plus mes quelques pétards. J'ai pris 2 Néo à  chaque fois que j'en ressentais le besoin soit environ toutes les 4 heures ; telle une prescription ;-). Pour moi, ca représente des doses ridicules.

Je n'avais jamais testé les anti-tussifs. J'ai choisi çà  parce que je veux quelque chose de léger juste pour combler le "Manque" et sans Paracétamol surtout ! Ca me fait pas grand chose niveau défonce ca m'apaise plutôt. J'ai décidé de me "sevrer" plus doucement car je souffre trop physiquement et psychologiquement. Je crois qu'il vaut finalement mieux essayer de trouver un équilibre entre Néo et pétards qui me permettent d'être bien sans être ni défoncée ni en manque. Et je crois que les antitussifs sont peut être moins dangereux que Tramadol ou Ixprim ou Paracetamol Codéiné non ? Sinon un conseil ? J'espère réussir à  diminuer jusqu'à  l'arrêt. A long terme. Je suis pas certaine qu'il y ai un centre adapté là  où j'habite. Je me suis sans doute pas suffisamment renseignée car je préfèrerai éviter. J'envisage l'appel à  un ami lol pour m'aider à  restreindre mes doses sur le long terme et surtout pas passer à  un niveau supérieur - ma crainte bien sûr.

Je ne suis pas sûre que mon long récit réponde à  tes questions mais j'ai besoin de partager tout çà ...

J'espère avoir de bonnes nouvelles de ta part.

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orbi
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Re-bonjour (je suis passé sur ton post de présentation),

Je vais te répondre par section afin que cela soit clair et que je n'oublie pas un point qui pourrait être essentiel wink


lucedevil a écrit

Bonjour Orbi.Je suis moi aussi toute nouvelle inscrite et je me reconnais un peu dans ton "mal-être" actuel, je crois.Tu pourras voir mon expérience intégrale (désolée je suis très bavarde) à  moi sur ma présentation si tu veux ;-)Comme toi, je crois que c'est le Tramadol - il y a de çà  près d'un an - qui a déclenché un problème dans la "gestion de mes addictions" qui existent pourtant depuis une dizaine d'années je dirai et qui sont diverses (médocs, cannabis, et à  moindre degrés alcool). J'ai fait 2 tentatives d'arrêt. Deux échecs.

C'est toujours difficile de dire qu'il s'agit d'un échec. Je suis passé par là  avec le canna, des périodes d'arrêt (souvent "grace" à  un but: passer des sessions d'examens, études rémunérées...) mais je suis à  chaque fois "retombé". Mis à  part dernièrement, j'en ai toujours +/- été maitre (même si consommer peut être assimiler à  une victoire du produit, si on le prend comme un combat).

Auparavant, le tramadol était récréatif et j'aimais bien (je ne m'en cache pas). Ayant des collègues médecins, tu sais comment avoir une ordonnance...

C'est quand je m'en suis servi comme antidépresseur que cela à  commencer à  merder (le psychiatre parle de "masqueur de dépression car il part du principe qu'il n'a pas d'action bénéfique sur la dépression elle-même; pour ma part, c'est le seul qui m'aide à  me sentir mieux).

lucedevil a écrit


Contrairement à  toi, je ressens des effets physiques et psychologiques depuis que j'ai commencé à  me "sevrer". Pour moi c'est un processus qui dure déjà  depuis près d'un an et certains "symptômes" sont toujours là  en permanence : la fatigue, les courbatures, la diarrhée ; tout est un effort. Les questions et perturbations d'ordre psychologique sont là  aussi. Beaucoup de perte de mémoire et d'étourderies. C'est assez difficile à  gérer mais c'est vraiment mieux que pendant ma période "Tramadol" où la c'était l'implosion totale ... :-) A cela s'ajoute encore les signes que j'attribue au manque les fourmis dans les jambes, les bras qui picotent, la boule au ventre, le nœud à  la gorge, les frissons, le Besoin de Cà . Ils restent permanents environ 2 semaines à  chaque arrêt puis commencent à  diminuer puis reviennent après seulement quand je suis "contrariée".

- La fatigue (durant le sevrage), je l'ai prise dans la gu**le y' 2 jours, je vois très bien (entre l'envie de pleurer en permanence et dormir par tranche de 2h durant la journée).
- Diarhée: oui j'ai l'effet inverse quand je commence à  en prendre (inhibition du systène nerveux sympathique qui mène au ralentissement de la digestion, d'où une constipation). J'ai commencé, la semaine passée, à  me dire que je commençais à  être addict quand mon transit était normal sous 2 * 200mg de tramadol retard...
- Mémoire: bizarrement, cette semaine de sevrage m'a parue être longue et courte à  la fois, comme un cauchemar. Par contre, sous tramadol, pas de soucis, l'effet boost marche aussi à  ce niveau.
Le reste, je n'ai pas encore ressenti. Les fourmis, les démangeaisons, je les ressens quand je commence à  en reconsommer. Après, je n'ai jamais été aussi loin dans la consommation suivi d'un arrêt brutal pour pouvoir clairement identifier d'autres symptomes.

lucedevil a écrit


Je crois que tout ce que je ressent sont des symptômes du manque mais leur durée me parait tellement longue que je me pose des questions.Mardi passé je viens de mettre un terme à  ma 2ème tentative de sevrage. J'ai repris avec une bouteille de Toplexil (c'est vraiment rien niveau quantité pour moi ) . Je commençais à  fumer trop de pétards (une dizaine par jour) sans en ressentir les effets / j'étais plus suffisamment "apaisée". Ca m'a fait dormir tout l'après midi lol , ca faisait tellement longtemps... J'ai enchainé par une nuit blanche du coup après j'avais plus rien d'autre.  Mercredi (hier donc) le soir j'ai pris 6 Néocodion et 3/4 d'une bouteille de Toplexil. J'ai fumé pas mal et bu aussi, j'étais avec des amis. Contrairement à  toi, je ne suis suivie par aucun professionnel (étant une vrai Pro moi même ;-) )

Je n'ai jamais testé l'oxomémazine, je ne peux te répondre à  ce niveau.
Bah oui je mélangeais le canna avec tout ce que je trouvais (avec le tramadol... c'est... enfin pas d'apologie ici).
L'alcool: j'ai une approche un peu bizzare. Je le tolère très bien et à  grosse dose puis quand je dépasse ma limite... je dors. Mais l'alcool ne m'attire pas (pour avoir du subir un membre de ma famille alcolo, j'en garde une image négative qui parvient à  contrer toute envie d'y revenir fréquemment).
Dans quel état t'es-tu réveillée après l'alcool/codéine?

lucedevil a écrit


et j'ai l'impression que mes amis ont du mal à  comprendre ma dépendance (peut-être je ne leur fait pas bien comprendre?). Je me suis jamais vraiment renseignée en fait. Je pensais savoir, je me rendais pas compte de mes addictions, je suis presque "tombée dedans" sans m'en rendre compte consciemment jusqu'au point de non-retour.

Les "amis" sont une question à  part entière.
Y'a ceux qui ne voient rien, que tu leur caches ou non.
Y'a ceux qui t’entrainent avec eux, les plus dangereux s'ils ont ce comportement régulier.
Y'a ceux qui te jugent... Ils peuvent être géniaux mais dans ce cas précis, ils sont inutiles.
Y'a ceux qui t'écoutent, ne te jugent pas et essayent de t'aider ou tout du moins de te donner un avis raisonné sans partir dans le discours (j'en ai un ainsi, il m'a aidé à  un moment où j'en avais besoin; bizarrement, avant que cela n'arrive, je n'aurais pas deviné que cela aurait pu être lui).

Ceci n'est pas un jugement, c'est un classement absolument arbitraire de ma part, j'assume.
Si tu peux en trouver un qui t'écoute et t'orienter, t'aider un peu et parfois, simplement être là  (même si ce n'est que pour fumer un joint alors que tu étais partie pour t'enfiler le contenu du coffre de la voiture dans "Las Vegas Parano"), ça peut être le début d'une aide.

Le point de non-retour: on s'en rend compte malheureusement trop tard, pour moi, je l'associe à  la douleur (physique ou psychique), au mal-être... à  la dépendance incontrôlée qui mène à  cet état (c'est une vision personnelle).

lucedevil a écrit


Je suis professionnelle de santé, et j'ai carrément merdé au niveau des cachetons pris (beaucoup avec du paracetamol jusqu'à  récemment). Orbi, je t'avoue que j'aime ta façon de voir ta dépendance. Très biologique ;-)

Le formatage médicale, que veux-tu...
Paradoxalement (et c'est après avoir lu ta présentation que je n'entre pas dans les détails car tu les connais), le paracétamol n'est pas un ami hépatique et néphro... (je ne te bourrerai pas le mou avec ce point).


lucedevil a écrit


Jeudi (aujourd'hui encore pour moi décalage horaire!) j'en suis à  8 Néocodion et le reste de la bouteille de Toplexil. Plus mes quelques pétards. J'ai pris 2 Néo à  chaque fois que j'en ressentais le besoin soit environ toutes les 4 heures ; telle une prescription ;-). Pour moi, ca représente des doses ridicules. Je n'avais jamais testé les anti-tussifs. J'ai choisi çà  parce que je veux quelque chose de léger juste pour combler le "Manque" et sans Paracétamol surtout ! Ca me fait pas grand chose niveau défonce ca m'apaise plutôt. J'ai décidé de me "sevrer" plus doucement car je souffre trop physiquement et psychologiquement.

Je comprends, j'ai un schéma dégressif de prise de tramadol pour me sevrer couplé à  du prazepam.
Et le but est d'essayer de retarder la prise de tramadol quit à  bouffer au prazepam (ce que j'ai fait avant de te répondre). Pour le moment, je me sens un peu mou (c'est l'effet des benzo chez moi: ça m'endort mais cela ne calme pas vraiment l'anxiété, mis à  part que j'aime encore bien un demi tetrazepam avec un tramadol / ok pas de mode d'emploi ici).
Donc, j'ai envie de te dire: si tu ne développes pas (trop) d'accoutumance à  la codéine, cela peut t'aider à  franchir un cap. Et c'est super positif.

lucedevil a écrit


Je crois qu'il vaut finalement mieux essayer de trouver un équilibre entre Néo et pétards qui me permettent d'être bien sans être ni défoncée ni en manque. Et je crois que les antitussifs sont peut être moins dangereux que Tramadol ou Ixprim ou Paracetamol Codéiné non ? Sinon un conseil ? J'espère réussir à  diminuer jusqu'à  l'arrêt. A long terme. Je suis pas certaine qu'il y ai un centre adapté là  où j'habite. Je me suis sans doute pas suffisamment renseignée car je préfèrerai éviter. J'envisage l'appel à  un ami lol pour m'aider à  restreindre mes doses sur le long terme et surtout pas passer à  un niveau supérieur - ma crainte bien sûr.Je ne suis pas sûre que mon long récit réponde à  tes questions mais j'ai besoin de partager tout çà ...J'espère avoir de bonnes nouvelles de ta part.

Non tu as bien fait, si l'un de mes conseils peut être bénéfique...
Les benzo, tu as déjà  essayé (un peu comme je décrivais ci-dessus, de l'alprazolam, du praze ou du diaze) sans vouloir inciter.

Après, je me méfierai du canna (et je parle avec une expérience de 15 ans de consommation tournant entre l'occasionnelle, régulière, freinée, nulle, constante...) car son effet démotivateur est pervers et insidieux.
On peut en reparler si tu veux.

Je peux comprendre ta réticence à  te faire aider par un professionnel (pour ma part, étant légèrement parano malgré le secret professionnel, je suis allé me faire aider en dehors de ma région) mais cela en vaut peut-être le coup (j'ai été réticent mais un jour, me retrouvant devant ma pharmacie ouverte à  évaluer les DL50 de chaque boite, c'était soit tout s'envoyer pour un dernier et unique trip, soit appeler à  l'aide).

N'hésite pas, je ne te répondrai peut-être pas dans les 24h (pas par snobisme mais par incapacité) mais je le ferai.

Bonne journée.

Dernière modification par orbi (22 mai 2015 à  12:40)

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lucedevil
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Merci de tes réponses.

Je te remercie par avance de ton aide !
Je vais prendre 2 Néo sans grande conviction (je pars pour le boulot), mais maintenant que j'ai commencé à  "reprendre" j'imagine mal une journée sans "rien". Pas de pétards au boulot bien sûr ;-)
Je reviendrai plus tard.

Merci ;-)

Dernière modification par lucedevil (22 mai 2015 à  13:15)

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orbi
Nouveau Psycho
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Bonjour,

Comment ça s'est passé hier? Et depuis?

Dernière modification par orbi (23 mai 2015 à  10:50)

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lucedevil
Nouveau membre
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Bonjour

Je suis désolée de ma réponse tardive actuellement je suis en vacances au soleil entre potes en mode villa piscine où l'alcool et les pétards sont au menu !! Pas évident pour moi de venir discrètement pour répondre ; -)

Pas évident non plus de gérer mon addiction dans cette ambiance de teuf où je peux sans risquer de me faire prendre m'adonner à  ma passion dévorante et déchirante - la défonce sous toutes ses formes!   

J'ai essayé de me restreindre à  mes"quelques" Néocodion (en plus donc du "reste") et j'ai voulu parler de tout Cà  à  mon ami avec qui je suis (c'est compliqué aussi je suis seule nana parmis eux c'est lui qui m'a emmené avec eux pour m'aider et ne pas me laisser seule à  la maison) mais il a confisqué mes cachets sans chercher à   me comprendre...

Depuis c'est tendu entre nous deux, j'ai repris une boite de Neo que j'ai déjà  fini et jai l'impression d'être toujours en manque alors que mes compagnons font la sieste quelque part.... Bien........ Je n'aurai plus accès à  une pharmacie pour le moment et c'est un peu mon pote qui me fournit en beuh... et me restreind aussi donc....

Normalement on rentre demain (mais on est plutôt du genre "rien n'est sûr! ) et je pense en parler à  ma meilleure amie qui est beaucoup plus "sage et raisonnable" que nous deux et à  mon médecin - nous en sommes pour le moment au point mort niveau discussion avec l'ami avec qui je suis actuellement tu l'auras compris. ..

Voilà  tu auras sans doute aussi compris que tout est flou en ce moment pour moi et pas facile de gérer çà  ici... je pense que tout va devenir plus clair une fois rentrer à  la maison je te tiendrais au courant.

Merci encore et je suis toujours preneuse de conseils comme tu vois je suis un peu perdue !!!!!!!

LuceDevil

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orbi
Nouveau Psycho
Inscrit le 21 May 2015
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Bonsoir,

Je passais dans le coin, je vais vite te répondre.
Bon alors, une semaine de fiesta: oublie (ne serait-ce même que la volonté de) te sevrer, tu n'es pas dans le lieu ni avec les personnes pour... (pour l'avoir fait, laisse tomber, tu serais plus mal dans ton coin sobre que high avec les autres) (sans vouloir inciter à  consommer, c'est juste un état des lieux smile).

Je crois que tu dois en parler avec ton ami de "sa" confiscation; mis à  part être anxiogène et voué à  te poser xxx questions, cela ne va pas t'aider. Essaye de voir ce qu'il a voulu faire avec cet acte, dans quel état d'esprit il l'a fait et explique-lui ce que cela t'induit comme sentiment (si tu es assez proche et que votre relation est suffisamment saine pour avoir cet échange).

Cela aide d'en parler, je t'ai fait le speech sur les différents amis; si tu sais en parler à  ta meilleure amie et à  ton médecin: fonce. Après, envisage leurs conseils avec "ta" réalité (celle dans laquelle manifestement nous sommes tous les 2, à  savoir quelle dose on prendra demain, ne serait-ce que pour calmer un peu son envie).
Niveau chimique, le médecin t'aidera probablement, pour ce qui est de la parole, ton amie et ce post où tu es la bienvenue...
Je n'ose pas trop te suggérer des molécules, je l'ai un peu abordé dans une de mes précédentes réponses mais je ne sais pas si cela peut t'aider.

Bonne fin de fiesta tout de même.

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lucedevil
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Bonsoir,

Moi aussi je passe par là  et l'occasion le permet ( match de foot ;-) ) et j'avoue que ca me fait du bien de venir ici.... ca m'aide beaucoup à  me comprendre !

Je viens d'essayer de parler à  mon pote... de lui expliquer... j'ai l'impression qu'il refuse de comprendre... Il faudrait que je ne prenne rien... tout en faisant semblant de rien devant les autres même si je suis "en manque" ( c'est difficile de trouver un moment pour parler tous les 2 les autres ne sont au courant de rien bien sûr ).... je crois que quelque part les sentiments ne sont pas clairs entre nous... ce qui complique encore l'affaire. ..

Tant que je suis là  - comme tu dis - je suis à  la fois bien .., et pas bien... mais je crois que ce sera effectivement encore plus dur en rentrant....

Je crois qu'on se comprends... même si notre expérience est pas tout à  fait similaire... je suis sûre que tu sais déjà  que même si je suis motivée pour arrêtér tout Cà .. voir le médecin. .. en parler... une fois seule à  la maison... les sentimentts ne sont finalement jamais si clairs entre personne.............. et les petites contrariétés de la vie parfois pas si petites dans notre tête "à  nous"...
Je te tiendrai au courant....

Merci de ton écoute

LuceDevil

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orbi
Nouveau Psycho
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Salut,

   S'il refuse de comprendre... désolé de te répondre que cela va être compliqué.
Je crois que quelqu'un qui n'est jamais "passé par là " ou qui n'a pas énormément d'empathie ne peut pas comprendre.
Attends peut-être d'être rentrée avant de prendre de plus amples décisions, essaye peut-être de voir où tu en es (à  tous les points) aujourd'hui, tant que tu es hors de ton quotidien.
Tu te sens mal, en manque, déprimée...?


   De mon coté, je ne sais pas très bien quoi faire. J'attends depuis 2 semaines pour la réponse pour un emploi (ma candidature est parfaite pour le job -ils me l'ont dit clairement- mais je ne sais pas ce qu'ils attendent), je les relance (c'est via une agence d'intérim) deux fois par semaine (pour ne pas franchir la frontière entre se tenir informé et le harcèlement...). Cela me fait chi*r, cela me stresse, je ne sais pas, je ne sais plus où j'en suis.

   Niveau tramadol... J'en prenais 2x par jour entre 200 et 400mg y'a 2 semaines, j'ai voulu me sevrer en arrêtant la semaine passée... et cela s'est mal passé comme je l'ai expliqué dans mon premier post.
Pour le moment, j'essaye de gérer en prenant entre 100 et 150mg par jour, mon psychiatre m'a prescrit du 50mg (LD) pour diminuer par paliers. Sauf que j'ai eu un générique et j'ai l'impression qu'il n'a pas la même "puissance" que le Contramal retard (ou LD) à  dose équivalente. Alors j'entaille les gélules de 50mg pour que le passage gastrique soit plus rapide et l'assimilation plus forte...
   Cela m'aide à  surmonter l'attente.

   Mais j'ai envie de me faire une ordonnance de Contramal 200mg retard, de m'en envoyer 4-5 dont la moitié croqué pour avoir une dose rapide et dose prolongée... Ou m'enfiler une plaquette de Zaldiar (c'est la forme avec paracetamol).
   J'ai envie de me sentir mieux et/ou défoncé. En fait, oui, j'ai envie d'être complètement dézingué et je ne sais pas si je dois céder ou non.
drugs

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Stylez
Psycho junior
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Yo Orbi,

Pour ta conso de tramadol, dis toi que tu as la chance d'encore avoir le choix, ta conso est encore récente. Tu sembles traverser une mauvaise passe et ce serait tout à  ton avantage de ne pas ajouter le problème d'une dépendance au mix.
Je ne te juge pas, quoi de plus naturel quand on va mal que de vouloir soigner sa souffrance avec ce qu'on a.

Mais il faut faire le bon calcul, les opiacés pour soigner un mal être sont très souvent un piège dans la mesure où tu ne fais que camoufler la chose. La dépendance devient de plus en plus envahissante au fil du temps et la lune de miel qui caractérise le début de la consommation s'estompe (ce qui peut être très mal vécu).

Le moindre mal serait de te stabiliser à  une dose de morphinique qui soit la plus basse possible et de te trouver un anti dépresseur qui fonctionne. La venlafaxine a pas marché, tant pis, il y en a plein d'autres.
Le tout bien sûr avec une prise en charge psycho pour savoir ce qui a déclenché ce mal être, et agir dessus pour mieux te protéger.

J'ai connu un peu la même chose avec l'anxiété et les benzodiazépines, et je suis vraiment heureux d'avoir réussi à  éliminer une prise de benzos quotidienne sur le très long terme, ce qui m'aurait fermé à  d'autres alternatives thérapeutiques.

Je ne cherche pas du tout à  stigmatiser l'usage des TSO, qui est une avancé majeure de santé publique. Mais pour l'instant rien ne dit que tu ne peux pas t'en passer.

En te souhaitant bon courage...

:)

Édit : quand tu parles de l'antidépresseur atypique qui a marché, tu parles du tramadol ?

Dernière modification par Stylez (28 mai 2015 à  14:58)

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orbi
Nouveau Psycho
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Bonsoir Stylez,

   Je suis suivi par une psychologue (j'ai eu de la chance, ça a collé avec la deuxième que j'ai rencontré) et un psychiatre (là , j'en ai essayé pleusieurs, j'ai fini par accroché avec celui qui est pour prescrire le moins et m'écouter quand je lui parle de ma dépendance au tramadol car certains font mine de ne pas comprendre ou de dire "faut arrêter", bravo pour l'aide...). D'où je me permets de conseiller d'autres membres à  consulter.

   Niveau médoc, j'ai essayé quelques molécules de classes différentes (mirtazapine, bupropion, cymbalta, sertraline, divers benzodia.,...) toutes mal supportées.
Le travail avec la psychologue et la perspective de changer de boulot me font tenir le coup.
Mais là , oui, je sens le besoin de noyer mon incertitude (professionnelle, familiale...) et j'avoue que j'aime l'effet narcotique. J'ai réussi à  me sevrer de but en blanc du cannabis sans problème mais le tramadol...

   En médoc atypique, je prends du solian qui est un neuroleptique destiné à  soigner la schizophrénie, c'est celui qui stabilise mon humeur sans effet secondaire.
Les benzo, ça va, je gère sans soucis. Je suis très sensible à  l'aprazolam (le xanax) et 0.25mg m'aide à  me détendre, plus, cela m'endort. Le prazepam (lysenxia), 10mg me suffisent aussi. J'en prends quand je sens le besoin (ça peut être une fois par jour une semaine puis plus rien pendant 10 jours).
   Je vais essayer de ne pas virer trop loin dans l'escalade au trama (je préfère m'envoyer 600mg un jour et m'abstenir 3 jours que de prendre 300 tous les jours), c'est peut-être pas la meilleure des solutions mais pour le moment, je n'ai que cette alternative qui m'aide à  tenir (quand tu parles de calcul à  faire...).
   J'ai craqué, je m'en suis fait represcrire. Limite avoir une boite m'aide déjà  en me disant que je ne serais pas à  sec.

   Merci pour ton message et bonne soirée.

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lucedevil
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Bonjour,

En ce qui me concerne je viens de retrouver la tranquillité de la maison et je suis toujours dans l'optique d'en parler à  mes proches et de me faire aider par mon médecin +- psychologue afin de rester à  une consommation adaptée et limitée du médoc qui me fera le moins de mal... mais pour le moment rien n'est encore fait... Je me contenterai de quelques pétards pour ce soir (même si c'est dur!)... pour ma part également je ne crois pas du tout en la dépression, je crois vraiment que c'est ma dépendance qui m'a conduit aux sensations physiques et psychologiques de ce que je crois être le "manque"..... Je vous tiendrai au courant de la suite mais je me battrais !!! ;-)

Pour ta part Orbi,
Je rejoins plutôt Stylez...
Tu connais bien les médicaments, et tu te connais bien aussi. Tu sais que tu es fragile psychologiquement... Tu es déjà  suivi et par quelqu'un en qui tu as confiance  - c'est une chance ! Je crois que le mieux que tu puisses faire c'est essayer de parler avec les professionnels qui te suivent de tes "pulsions", tes envies de te "défoncer" avant que tu ne sois encore plus dépendant à  Cà . Peut-être qu'il vaut mieux ajuster ton traitement non ??? Je crois qu'en aucun cas il faut que tu te fasses un "trip défonce" au Trama... ca ne dur qu'un instant et ca risque juste de te redonner l'envie de recommencer... et là  après l'escalade çà  peut monter encore plus haut ! et la dépendance qui va avec aussi bien sûr !!!! Et le manque qui suit après... Pour être la cause de ma prise de conscience face à  tout çà , je connais bien le Tramadol. Pas biologiquement comme tu peux connaître les médicaments - mais je peux partager l'effet qu'il a eut sur moi. Je te rappelle, j'ai bien gérer la Codéine Paracétamol et l'Ixprim et d'autres "petits trucs" pendant presque 10 ans mais c'est le Tramadol qui m'a fait péter un plomb ! Au début, comme ce que je faisais avec la Codéine, pour planer, puis toujours plus haut toujours plus etc etc jusqu'à  des doses très irraisonnables !!! Quand je me suis rendue compte que le Tramadol me détruisait physiquement (crises d'angoisse, agressivité, nodule à  la thyroîde, amaigrissement...etc) j'ai voulu arrêter.  Deux fois. Deux échecs. J'ai toujours actuellement après cette période de conso intensive de Tramadol d'autres signes physiques que j'attribue au manque cette fois (courbatures, diarrhées, fatigue, instabilité psychologique... etc). Depuis peu de temps j'ai donc choisi la voie du pétard et de la Codéine à  faibles doses en attendant un avis de spécialiste. Je crois que j'ai mis tout ce temps à  me rendre compte que j'avais un réel "problème" et c'est ce que je crois être le "moins mauvais" pour moi. Je tiens comme çà ..........

Je ne sais pas quoi dire de plus pour te déconseiller de continuer les marches de l'escalade dans ta consommation du Trama -ni pour aucun autre médoc d'ailleurs !!!! -c'est un jeu dangereux. J'ai l'impression que tu as toutes les clés en main avant de tomber dans le tourbillon du sevrage... Arrête tant qu'il est tant ! Et je croise les doigts pour ton boulot !!!! Courage !!!!

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LuceDevil

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orbi
Nouveau Psycho
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Salut Lucedevil et les autres,

   Le retour s'est bien passé? Comment t'es-tu sentie en retrouvant ton "chez-toi", tes habitudes... ton stock?
Avant, je ne croyais pas non plus que je pouvais passer par la case dépression (et je ne te la souhaite pas!) mais c'est horrible comme état.

   Pour le moment, je parviens à  ne pas basculer dans l’excès; c'est à  dire, j'arrive à  rester autour des 200-250mg (repartis entre du "retard" et du "libération normale") et souvent 10mg de pramzepam pour l'effet narcotique légèrement sédatif. J'arrive à  me tenir à  la technique employée pour diminuer "la cigarette",je retarde la prise dans la journée (mais j'aime être relax dans mon divan, le soir, que ce soit devant l'ordi ou la tv). Je suis tes conseils et je me retiens de ne pas m'envoyer 600-800mg d'un coup.
Je pense que je le ferai probablement un jour, mais je me limiterai à  une seule fois cette défonce.

   Je me suis également prescris du Lyrica. Je me le garde pour 2 raisons; la première pour essayer son effet narcotique (et ses effets, tout court) et la seconde, pour prendre le jour où je ne prendrai pas de tramadol et que je serai à  +36h après ma dernière prise.

   Mais bon, j'arrive à  rester autour des 200mg, je me dis que 5 jours à  100 puis 5 jours à  50 puis quelques jours avec des doses plus faible (à  libération normale), ça devrait aller (c'est le schéma dégressif de sevrage du psychiatre).
J'ai les conseils de ma psychologue en tête mais pour le moment, ça calme mon anxiété et ma blessure à  la jambe, je gère ainsi. J'ai pris rendez-vous chez une kiné pour travailler sur ma blessure et j'espère être bientôt fixé pour mon nouveau boulot (ça commence à  être long et ça me trotte en tête).
Le tout mélangé devrait me mener vers un mieux (là , j'ai ma dose donc je suis serein, je ne sais pas si j'écrirai les lignes précédentes a jeun).

   Merci à  ceux qui me lisent et également à  ceux qui prennent de leur ttemps pour me répondre.

     Bonne soirée à  tous.

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Alapz
Nouveau Psycho
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169 messages
Salut Orbi,

J'ai l'impression que cela va dans le bon sens.
A titre d'info et comme je m'en étais convenu, j'ai espacé ma prise de Tramadol LP, donc je n'en n'ai pas pris ni vendredi, ni samedi.
C'est pas facile pour moi car mes douleurs au dos justifient de prendre tout en n'importe quoi, mais je réalise aussi que certains médicaments me font mal à  eux tout seul.
Ce n'était pas trop difficile, je me suis senti un peu moins en surchauffe.
Je vois plutôt des effets positifs au break de Tramadol, je ne salive plus autant qu'avant (c'était devenu pénible, cela me faisait mal aux dents au lavage, à  ne plus les laver parfois).
Je ne transpire plus comme un fou, je n'ai pas ce petit coup de barre de fin de journée qui avait tendance à  me déprimer car je n'arrivais plus à  "refaire" ma journée, pendant laquelle j'avais fait beaucoup de choses dont je ne me souvenais pas (Le valium doit aider).
Je peux aussi boire un apéro sans partir en 5 secondes, c'est important d'avoir les mêmes sensations que la majorité des gens, histoire de ne pas être trop en avance (difficile à  expliquer).
Bref, je trouve que le service rendu se paye très cher.
Switcher vers du LP en espaçant les doses paraît la méthode la plus logique pour descendre en douceur.
Pour le moral, il faut trouver son truc, moi je suis redevenu catholique depuis quelques mois, cela me fait sourire car je n'ose même pas le dire à  mon entourage, je garde cela pour moi mais ça m'aide...
J'essaye de m'occuper un max, j'ai déplacé mes "lieux" de vie, j'écoute de la musique classique qui me calme.

Je vois dans ton constat, une grande organisation derrière ces mots. A défaut de nous comparer, je vois une certaine ressemblance dans l'approche (cartésienne) du sujet.
Les couleurs que tu mets pour identifier les produits comme pour distinguer les réponses des questions, sont pour moi des indices de rigueur comme des marques d'attention. Tu sembles véritablement vouloir résoudre ce problème, qui paraît à  cette heure compliquée mais que je ne saurais pas étonné de te voir résoudre.
La rigueur, il en faut un paquet mais pas trop, il faut tout mesurer, tout peser, histoire de remettre la machine sur les rails et après laisser la machine fait son tour de vie.
Je ne souhaite pas du courage car tu en as déjà  fait preuve pour dresser l'inventaire içi, je te souhaite de la persévérance et de faire de cette communication, un outil.
Bon dimanche

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orbi
Nouveau Psycho
Inscrit le 21 May 2015
60 messages
Salut Alapz

Alapz a écrit

Salut Orbi,

J'ai l'impression que cela va dans le bon sens.
A titre d'info et comme je m'en étais convenu, j'ai espacé ma prise de Tramadol LP, donc je n'en n'ai pas pris ni vendredi, ni samedi.
C'est pas facile pour moi car mes douleurs au dos justifient de prendre tout en n'importe quoi, mais je réalise aussi que certains médicaments me font mal à  eux tout seul.

Tu as senti une modification dans le ressenti des douleurs (pire sans antidouleurs ou stable car ton corps s'est habitué)?

Alapz a écrit

Ce n'était pas trop difficile, je me suis senti un peu moins en surchauffe.
Je vois plutôt des effets positifs au break de Tramadol, je ne salive plus autant qu'avant (c'était devenu pénible, cela me faisait mal aux dents au lavage, à  ne plus les laver parfois).
Je ne transpire plus comme un fou, je n'ai pas ce petit coup de barre de fin de journée qui avait tendance à  me déprimer car je n'arrivais plus à  "refaire" ma journée, pendant laquelle j'avais fait beaucoup de choses dont je ne me souvenais pas (Le valium doit aider).

Ce sont les différences entre toi et moi; j'ai les effets "positifs" (antidouleur -heureusement-, narcotiques, sentiments de légers flottements, augmentation de la motivation et de mieux-être).
Je n'ai ni bouffée de chaleur (y compris transpiration), ni coup de barre, ni problème au dent (c'est l’inverse, j'en prends quand les autres anti-douleurs ne fonctionnent plus pour les dents).

Alapz a écrit

Je peux aussi boire un apéro sans partir en 5 secondes, c'est important d'avoir les mêmes sensations que la majorité des gens, histoire de ne pas être trop en avance (difficile à  expliquer).
Bref, je trouve que le service rendu se paye très cher.

Je comprends, tu n'a pas envie d'être "à  10 verres" avec un seul.

Alapz a écrit

Switcher vers du LP en espaçant les doses paraît la méthode la plus logique pour descendre en douceur.
Pour le moral, il faut trouver son truc, moi je suis redevenu catholique depuis quelques mois, cela me fait sourire car je n'ose même pas le dire à  mon entourage, je garde cela pour moi mais ça m'aide...
J'essaye de m'occuper un max, j'ai déplacé mes "lieux" de vie, j'écoute de la musique classique qui me calme.

Le LP est celui que je prends par habitude, je prends le classique quand je veux augmenter les effets ressentis. C'est compliqué de dire à  son entourage que l'on est catholique; tu as peur des préjugés? Que veux-tu dire par avoir déplacé tes lieux de vie?

Alapz a écrit

Je vois dans ton constat, une grande organisation derrière ces mots. A défaut de nous comparer, je vois une certaine ressemblance dans l'approche (cartésienne) du sujet.
Les couleurs que tu mets pour identifier les produits comme pour distinguer les réponses des questions, sont pour moi des indices de rigueur comme des marques d'attention.

J'utilise les couleurs pour marquer ce que je prends et qu'un lecteur "oblique" puisse s'identifier à  ces éléments. La rigueur vient du fait que je suis hp et que je veux que tout soit parfait; le tramadol diminue également le nombre de mes pensées, ça me calme sans avoir les effets secondaires des benzo, de la rilatine et autres sal***ies que l'on donne aux gens dans ma situation.

Alapz a écrit

Tu sembles véritablement vouloir résoudre ce problème, qui paraît à  cette heure compliquée mais que je ne saurais pas étonné de te voir résoudre.
La rigueur, il en faut un paquet mais pas trop, il faut tout mesurer, tout peser, histoire de remettre la machine sur les rails et après laisser la machine fait son tour de vie.
Je ne souhaite pas du courage car tu en as déjà  fait preuve pour dresser l'inventaire içi, je te souhaite de la persévérance et de faire de cette communication, un outil.
Bon dimanche

Merci...
La rigueur, je t'ai répondu plus haut.
La résolution des problèmes et cause de consommation de tramadol, pour le moment, cela stagne.

J'ai testé le lyrica, je n'ai pas vraiment senti les effets (et pourtant, j'ai pris la dose). Et je ne ressens rien en le prenant (ni en mieux, ni en pire).
Et toi, as-tu essayé?

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Alapz
Nouveau Psycho
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Hello Orbi,

Je me permets de te répondre ainsi, dans l'ordre respectif de tes interrogations :

Tu as senti une modification dans le ressenti des douleurs (pire sans antidouleurs ou stable car ton corps s'est habitué)?

Oui, des douleurs se sont réveillées (côté gauche lombaire) ou plutôt certaines se sont déplacées.
C'est donc difficile de te dire si c'est l'absence de Tramadol LP car d'une manière générale, beaucoup de  mes douleurs se réveillent depuis que j'ai stoppé une benzo (Rivotril) et que je me sèvre doucement de la benzo de substitution (valium encore 5mg/j). Par contre, je me sens moins nerveux, agité donc le pic de couleur arrive moins rapidement.

Ce sont les différences entre toi et moi; j'ai les effets "positifs" (antidouleur -heureusement-, narcotiques, sentiments de légers flottements, augmentation de la motivation et de mieux-être).
Je n'ai ni bouffée de chaleur (y compris transpiration), ni coup de barre, ni problème au dent (c'est l’inverse, j'en prends quand les autres anti-douleurs ne fonctionnent plus pour les dents).

Constat différent entre nous deux sur les effets secondaires gênants du Tramadol (dents, sueurs, excitation).
Ces effets secondaires que je décrivais sont anodins pour moi par rapport au service rendu général positif du tramadol lp, qui lorsque j'ai bien dormi m'aide, mais lorsque je ne dors pas m'excite et excite les douleurs.
Ce qui me pousse à  appuyer et souligner ces effets secondaires et donc à  arrêter d'en prendre, c'est clairement l'avis des médecins sur le produit et la dépendance liée au produit, qui je sais, va poser pleins de problèmes directs et indirects. Je ne vois pas l’intérêt d'attendre et donc d'amplifier cette difficulté.

Le LP est celui que je prends par habitude, je prends le classique quand je veux augmenter les effets ressentis. C'est compliqué de dire à  son entourage que l'on est catholique; tu as peur des préjugés? Que veux-tu dire par avoir déplacé tes lieux de vie?

Pour moi revenir vers la religion m'inquiète car c'est accepter une forme d'echec par l'acceptation de faiblesse et la demande d'assistance calculée (J'ai besoin de Dieu pour accepter mes douleurs). Il y a encore quelques mois et depuis l'arrivée de ma maladie donc 20 ans, j'avais vite compris que Dieu n'existait, ne m'aidait pas puisqu'il me faisait souffrir donc j'ai arrêté d'y croire. Maintenant, je me "sers" de Dieu pour lui demander de l'aide, en échange j'essaye de faire ou dire du bien à  mes proches, et j'essaye pour le 'reste du monde'.
Lieux de vie : J'ai ouvert mon salon qui était fermé dans ma maison, je vivais au 1er uniquement.
J'ai donc déplacé mon "bureau" (pc, tv, café et cie), je le fais encore en douceur car c'est dur.
Cela m’évite d'avoir des associations d'idées donc parfois de produits, ou encore m'éloigne des réflexes, de certaines anciennes habitudes qui me paraissent mauvaises ou inadaptées.
Changer ce type d'habitude, en douceur mais sûrement, me paraît indispensable pour se séparer ou réduire la consommation d'un produit.

5 -

J'utilise les couleurs pour marquer ce que je prends et qu'un lecteur "oblique" puisse s'identifier à  ces éléments. La rigueur vient du fait que je suis hp et que je veux que tout soit parfait; le tramadol diminue également le nombre de mes pensées, ça me calme sans avoir les effets secondaires des benzo, de la rilatine et autres sal***ies que l'on donne aux gens dans ma situation.

Je veux aussi que tout soit parfait, je m'en suis rendu compte en voulant te répondre, en respectant la forme comme le fond (C'est difficile pour moi de taper au clavier, car je me contracte donc me fait mal, car je veux faire bien). Le simple fait de m'en rendre compte est important (Je ne m'en rendais pas compte avant mon récent sevrage de Rivotril). Il faut donc que j'accepte de vouloir faire les choses parfaitement.
Je te prie donc d'excuser par avance mes fautes de syntaxe comme d’orthographe (Je suis comme toi, j'aime beaucoup le français et je déteste faire des fautes donc j'en fait rarement mais je vais devoir revoir la chose, malgré moi peut-être). Cela m’ennuie donc t'envoyer un 'brouillon' mais il faut que je cesse de me torturer ainsi. (Il faut être égoïste un moment dans ce genre de passages difficiles)

La résolution des problèmes et cause de consommation de tramadol, pour le moment, cela stagne.

Je n'ai pas le sentiment que tu stagnes, tu imagines déjà  la sortie ou diminution du produit.
Tes questions sont orientées à  juste titre vers la diminution puis disparition du tramadol, tu anticipes la sortie de crise, cela me fait terriblement penser à  moi en décembre dernier.
Pour moi, c'est le plus gros du travail, car après c'est de la technique, de la communication et des informations (Ici, il y a tout cela).
Il faut également accepter de devoir souffrir car soyons honnête sinon taisons-nous, limiter puis arrêter les molécules que l'on prend, c'est un challenge. Faut donc trouver le lieu et les personnes pour être accompagné et l'organisation nécessaire, avant d'integrer le paramètre de la durée, du temps et du timing du sevrage

J'ai testé le lyrica, je n'ai pas vraiment senti les effets (et pourtant, j'ai pris la dose). Et je ne ressens rien en le prenant (ni en mieux, ni en pire).
Et toi, as-tu essayé?

Je n'ai pas encore essayé, j'attendais d'avoir 3x la dose nécessaire pour démarrer (je pense que tu as compris pourquoi). J'ai désormais la dose nécessaire mais je ne vais pas démarrer tant que je suis pas passé de 5mg de Valium à  2mg.
Bref, j'ai peur, peur d'être déçu, peur d'aimer, ce qui résume pas mal le sujet, sauf qu'il y a des douleurs à  effectivement calmé, et que je veux peut-être découvrir à  fond, le plus sobrement possible.

Je crois très sincèrement que tu peux réussir ton challenge de sevrage, je me sentais comme toi avec tes questions avant de démarrer le mien.

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orbi
Nouveau Psycho
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Bonjour à  ceux qui repasseront par ici,   salut
J'espère que j'aurai de vos nouvelles (en particulier pour lucedevil et Alapz).

   J'ai bien lu ton dernier message (2x pour être exact, quand tu l'as posté et il y a 5 minutes), je n'y ai pas donné suite tout de suite car tu donnais des réponses sans que je sente de questions derrières (et donc, je ne te t'ai pas snobé en ne et répondant pas immédiatement).

   Voila, je reviens avec plusieurs questions hmm

   Résumé: Niveau boulot, j'ai le choix entre 2 et suis certain de recommencer à  travailler dans 2 semaines. cool  (bon je serai, je pense, fixé vendredi pour poser mon choix, les 2 ont l'air bien donc c'est positif... c'est l'attente qui est sad  )
  Donc j'ai déjà  éliminé ce qui avait provoqué mon burn-out (le travail) l'année passée et j'ai même pris rendez-vous avec mon "future ancien boss" pour "aplanir les choses", cela c'est bien passé.
  Niveau Tramadol... J'ai diminué progressivement ma consommation (par palier de 50mg, tous les 3-4 jours) pour arriver à  être à  zéro la semaine passée. C'était tout à  fait "vivable". Même si moralement, je sens que je ne suis pas encore au top, "ça allait".

  Par facilité, lundi, j'ai juste repris 2x100mg LP (je l'avoue: vraiment par sécurité) pour aller trouver mon ancien chef (par sécurité, j'avais la crainte que cela dérape et il m'aurait permis de rester zen; après coup, c'était inutile mais au vue des antécédents, ce n'était pas forcément gagné). Et c'est 200mg, pris à  midi, m'ont fait sentir bien tout l'après-midi, vraiment le morale "up".
Je n'en ai pas repris depuis lundi, juste un peu de prazepam (Lysanxia), par 10mg (c'est le plus faible comme dosage, une à  2x par jour max.) pour atténuer des crises d'angoisse dont je ne trouve la cause (s'il en existe une ou est-ce seulement chimique?).

   Mes questions:

- 1. une seule dose (à  200mg LP) peut-elle avoir un potentiel effet "destructeur" sur l'humeur après un sevrage? Le sevrage lui-même est-il altéré?

- 2. Suis-je condamné à  ne plus jamais en prendre sous peine de détruire mon morale à  posteriori (je veux parler des jours suivants)? Est-ce un effet classiquement rencontré chez les anciens dépendants (au Tramadol comme plus largement aux autres substances, opiacées ou non)?

- 3. question probablement ciblée aux post-dépendants:  l'envie de consommer reste-t'elle, permanente ou cachée, ce sentiment de ne pouvoir être bien qu'en n'en ayant pris?

- 4. question un peu étrange mais elle me trotte en tête depuis des jours: je le sais, j'ai "fait une dépression" que l'on peut cibler entre fin juin l'année passée (2014) et fin novembre (diagnostiquée par le médecin traitant et un psychaitre).
   Fin novembre toujours, arrêt des antidépresseurs (je ne sentais aucune amélioration) et mon morale est resté stable puis s'est amélioré jusqu'à  la reprise (entre fin avril et début juin) de ma consommation régulière de Tramadol (post test de 3 semaines sous venlafaxine (Effexor) qui a les mêmes effets sur la sérotonine et la noradré que le tramadol) (donc, je conclurai en disant: une période venlafaxine-Tramadol de 6 semaines où les molécules précédemment citées ont été "exitées" de façon artificielle).
   Combien de temps faut-il pour que le cerveau retrouve un état "émotif" normal après cela?

   J'en ai discuté avec le psychiatre. Il m'a écouté mais il ne semble pas "inquiet" sur ce que je considère comme mon addiction (je lui en ai parlé clairement et pas à  demi-mots). Suis-je dépressif et le Tramadol est-il un masque (je crois que c'est Alapz qui l'a mentionné dans un de ses posts, en parlant de lune de miel, ce qui est tout à  fait cela)?

- 5. ou alors, j'assume, et je demande à  être sous 200mg de Tramadol durant quelques mois; en sachant que mon "mieux-être" est artificiel? Mais au moins, je me sentirai mieux?
Je n'ai pas refumé d'herbe depuis fin janvier (je n'en ai pas le besoin, et par sécurité, au cas où il y aurait un dépistage dans un entretien médical pour mon nouveau job... même si je n'ai jamais été controlé).

- 5/bis. existe-t’il une substance "alternative" qui permet de se substituer au Tramadol (un traitement alternatif, je pense à  la buprénorphine)? Serait-ce efficace? Son potentiel de sustitution et antidépresseur sont-ils efficaces? (j'ai lu pas mal de post dans la section dédiée, je ne lance pas une question sans renseignements mais je ne suis pas certains que je doive y ouvrir un post pour cette question).


   super Je vous remercie d'avoir pris le temps de lire partiellement ou entièrement mon post, je sais que je ponds des tartines comme messages mais cela me permet de me sortir toutes les interrogations qui me trottent dans la tête. J'ai essayé de rendre le tout lisible et pas trop rébarbatif.
   Merci d'avance pour vos réponses, même si ce n'est que pour une des questions ou une réflexion globale sur ce que j'écris.
   salut

Dernière modification par orbi (17 juin 2015 à  17:15)

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Alapz
Nouveau Psycho
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Il y a tellement de chose à  dire que je préfère choisir mon temps.
Je préfère ce temps à  celui que j'avais auparavant, c'est à  peu près tout, pour le moment  (Mais c'est suffisant)

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orbi
Nouveau Psycho
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60 messages

Alapz a écrit

Il y a tellement de chose à  dire que je préfère choisir mon temps.
Je préfère ce temps à  celui que j'avais auparavant, c'est à  peu près tout, pour le moment  (Mais c'est suffisant)

Bonjour, content de te relire salut
Prends ton temps, c'est déjà  gentil d'être repassé.

   Si je comprends bien, tu te sens un peu mieux sous Lyrica? Je l'envisage. J'en parlerai à  mon psychiatre et/ou médecin traitant. Avantage, il intervient sur la GABA et non sur la sérotonine (selon cet article). ce qui pourrait atténuer mon mal-être en ne jouant pas sur la même voie que le tramadol.
J'ai testé une dose récréative (7 compr. de 75mg = 525mg), je me suis senti super bien.

J'y médite thinking

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Alapz
Nouveau Psycho
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169 messages

- 1. une seule dose (à  200mg LP) peut-elle avoir un potentiel effet "destructeur" sur l'humeur après un sevrage? Le sevrage lui-même est-il altéré?

Comme tu l'as senti, le tramadol agit sur le moral, tout comme bon nombre de benzodiazépines pour lesquels j'ai un peu plus d’expérience.
Il faut effectivement être préparé à  redescendre du nuage et donc savoir s'entourer, ou savoir à  qui poser les questions qui vont arriver.
J'ai été beaucoup aidé par les vidéos d'une jeune femme qui s'appelle Carole, qui a fait des vidéos sur youtube -> www.youtube.com/user/CaroleAdvices/videos
Ce qui m'a intéressé dans ces vidéos, c'est de connaître le mécanisme d'action du système nerveux, qui passe du mode désinhibition à  l'inhibition. Une fois de plus, je ne sais pas du tout si on peut comparer une prise importante et longue de benzodiazépines au Tramadol.
Je souhaitais donc connaître toutes ces petites choses avant et afin de faire le grand saut.
Cela m'a beaucoup aidé à  ne pas trop m’inquiéter. Je suis en effet redevenu un peu comme un adolescent mal dans sa peau quelques semaines, je refais mon chemin depuis...
En fait, je me retrouve... Je me manquais !

- 2. Suis-je condamné à  ne plus jamais en prendre sous peine de détruire mon morale à  posteriori (je veux parler des jours suivants)? Est-ce un effet classiquement rencontré chez les anciens dépendants (au Tramadol comme plus largement aux autres substances, opiacées ou non)?

Oui, sinon ce n'est pas la peine de démarrer le sevrage, en tout cas, c'est mon avis et il est ferme.
J'ai toujours dans ma trousse de toilette, ce fameux 'Rivotril'. Je suis absolument 'incapable' d'en prendre, quelque soit la situation ou le prétexte.
On ne négocie pas avec cela.
Tu ne vas pas détruire ton moral, au contraire si tu démarres et réussi ton sevrage, cela va te rendre plus fort. Je n'ai jamais été autant sûr de moi depuis la fin de mon sevrage, il ne faut pas oublier que je n'avais jamais réussi auparavant, que c'est très difficile, c'est violent, douloureux dans tous les sens.
Si tu décides de gagner ce combat avec le Tramadol, tu verras certainement tes prochaines difficultés autrement.

- 3. question probablement ciblée aux post-dépendants:  l'envie de consommer reste-t'elle, permanente ou cachée, ce sentiment de ne pouvoir être bien qu'en n'en ayant pris?

J'ai toujours envie d'un petit + pour soulager mes douleurs lombaires, ou mon moral ou ma fatigue.
Je fais donc très attention à  ce que je prends comme produits
Je pense que mon corps est habitué à  être 'doppé', j'ai appris à  le (me) connaître.
C'est comme ca, c'est pas dramatique, faut apprendre à  se connaître.
J'essaye de développer des endorphines (sécréter de la sérotonine) en me faisant plaisir par des petits cadeaux ou en offrant du temps (de l'amour) aux autres, le retour de ces derniers booste.
Ou encore par du sport mais je ne peux pas encore, mais j'espère pouvoir réussir à  courir à  cet effet.

- 4. question un peu étrange mais elle me trotte en tête depuis des jours: je le sais, j'ai "fait une dépression" que l'on peut cibler entre fin juin l'année passée (2014) et fin novembre (diagnostiquée par le médecin traitant et un psychaitre).
   Fin novembre toujours, arrêt des antidépresseurs (je ne sentais aucune amélioration) et mon morale est resté stable puis s'est amélioré jusqu'à  la reprise (entre fin avril et début juin) de ma consommation régulière de Tramadol (post test de 3 semaines sous venlafaxine (Effexor) qui a les mêmes effets sur la sérotonine et la noradré que le tramadol) (donc, je conclurai en disant: une période venlafaxine-Tramadol de 6 semaines où les molécules précédemment citées ont été "exitées" de façon artificielle).
   Combien de temps faut-il pour que le cerveau retrouve un état "émotif" normal après cela?

   J'en ai discuté avec le psychiatre. Il m'a écouté mais il ne semble pas "inquiet" sur ce que je considère comme mon addiction (je lui en ai parlé clairement et pas à  demi-mots). Suis-je dépressif et le Tramadol est-il un masque (je crois que c'est Alapz qui l'a mentionné dans un de ses posts, en parlant de lune de miel, ce qui est tout à  fait cela)?

Pour moi, c'est évident, le moral va être chahuté (ne l'est-il pas à  ce jour ?)
Pour le temps nécessaire pour retrouver son moral, de la même manière, aucune idée mais comme tu le vois, je vais plutôt bien car je suis clairvoyant et bien conscient.

- 5/bis. existe-t’il une substance "alternative" qui permet de se substituer au Tramadol (un traitement alternatif, je pense à  la buprénorphine)? Serait-ce efficace? Son potentiel de sustitution et antidépresseur sont-ils efficaces? (j'ai lu pas mal de post dans la section dédiée, je ne lance pas une question sans renseignements mais je ne suis pas certains que je doive y ouvrir un post pour cette question).

Je ne sais pas du tout s'il existe une molécule qui va t'aider, tu trouveras certainement la réponse ici.
Quoiqu'il en soit, il faut se fixer un tableau de bord des consommations actuelles pour constater les prises. Puis pour faire une projection progressive, datée et précise de la diminution qui te paraît réalisable.
Il te permettra ensuite de te reposer sur ce document quand tu auras des doutes, je suis à  ta disposition pour te faire des tableaux excel si c'est un bon support pour toi.

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orbi
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Salut,

Merci pour ta réponse, je sais que le clavier n'est pas ton ami en ce qui concerne les douleurs.
Je répondrai à  chaque point mais j'ai commencé à  regarder les vidéos "Carole Advices" et je n'arrive pas à  faire les 2 à  la fois (te répondre de façon réfléchie et l'écouter) merci pour ce lien.

++

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orbi
Nouveau Psycho
Inscrit le 21 May 2015
60 messages

Alapz a écrit

Comme tu l'as senti, le tramadol agit sur le moral, tout comme bon nombre de benzodiazépines pour lesquels j'ai un peu plus d’expérience.
Il faut effectivement être préparé à  redescendre du nuage et donc savoir s'entourer, ou savoir à  qui poser les questions qui vont arriver.
J'ai été beaucoup aidé par les vidéos d'une jeune femme qui s'appelle Carole, qui a fait des vidéos sur youtube -> www.youtube.com/user/CaroleAdvices/videos
Ce qui m'a intéressé dans ces vidéos, c'est de connaître le mécanisme d'action du système nerveux, qui passe du mode désinhibition à  l'inhibition. Une fois de plus, je ne sais pas du tout si on peut comparer une prise importante et longue de benzodiazépines au Tramadol.
Je souhaitais donc connaître toutes ces petites choses avant et afin de faire le grand saut.
Cela m'a beaucoup aidé à  ne pas trop m’inquiéter. Je suis en effet redevenu un peu comme un adolescent mal dans sa peau quelques semaines, je refais mon chemin depuis...
En fait, je me retrouve... Je me manquais !

Merci pour les liens, j'ai regardé une parties des vidéos. Je ne me reconnais pas vraiment dans ce qu'elle cite comme effets secondaires, je pense que les benzos (et une addiction aux benzos) entrainent des effets secondaires différents lors du manque.
Pour ma part, je n'ai pas d'effets physiques, ce n'est "que" psychologique".
Mais je vais discuter de son approche concernant la durée du sevrage avec le psychiatre car le schéma qu'il m'a donné est clairement trop court, il ne m'a pas réussi.



Alapz a écrit

Oui, sinon ce n'est pas la peine de démarrer le sevrage, en tout cas, c'est mon avis et il est ferme.
J'ai toujours dans ma trousse de toilette, ce fameux 'Rivotril'. Je suis absolument 'incapable' d'en prendre, quelque soit la situation ou le prétexte.
On ne négocie pas avec cela.
Tu ne vas pas détruire ton moral, au contraire si tu démarres et réussi ton sevrage, cela va te rendre plus fort. Je n'ai jamais été autant sûr de moi depuis la fin de mon sevrage, il ne faut pas oublier que je n'avais jamais réussi auparavant, que c'est très difficile, c'est violent, douloureux dans tous les sens.
Si tu décides de gagner ce combat avec le Tramadol, tu verras certainement tes prochaines difficultés autrement.

Je comprends, chaque fois que je suis devant la plaquette, j'ai cette appréhension à  me demander "si je fais bien".
Maintenant, niveau moral, je ne tiens pas. Ce n'est pas une question de volonté; je me sens redescendre presque aussi bas que lorsque j'étais en pleine dépression. Et limite, je préfèrerai avoir une partie des effets du manque physique parce je pourrais les tolérer. Ici c'est 100% moral et il n'est pas super fort pour le moment, sans tramadol en tout cas.
Combien de temps à  durer ton sevrage au Rivotril?




Alapz a écrit

J'ai toujours envie d'un petit + pour soulager mes douleurs lombaires, ou mon moral ou ma fatigue.
Je fais donc très attention à  ce que je prends comme produits
Je pense que mon corps est habitué à  être 'doppé', j'ai appris à  le (me) connaître.
C'est comme ca, c'est pas dramatique, faut apprendre à  se connaître.
J'essaye de développer des endorphines (sécréter de la sérotonine) en me faisant plaisir par des petits cadeaux ou en offrant du temps (de l'amour) aux autres, le retour de ces derniers booste.
Ou encore par du sport mais je ne peux pas encore, mais j'espère pouvoir réussir à  courir à  cet effet.

Oui, on finit par se connaitre. Je pense que même sans savoir si j'en avais pris ou non, je le sentirai à  mon morale. Je pratique quotidiennement (2-3x/semaine une heure de vélo elliptique + un peu d’exercices à  coté) mais je ne ressens pas de mieux après l'effort. J'ai essayé de me faire des petits cadeaux mais cela ne marche pas non plus. Je ne trouve rien qui puisse, au quotidien, me faire plaisir.


Alapz a écrit

Pour moi, c'est évident, le moral va être chahuté (ne l'est-il pas à  ce jour ?)
Pour le temps nécessaire pour retrouver son moral, de la même manière, aucune idée mais comme tu le vois, je vais plutôt bien car je suis clairvoyant et bien conscient.

Je vois ce que tu veux dire. J'ai envie de te dire que je suis lucide en étant "en manque" mais que chimiquement, j'ai le morale dans les chaussettes.


Alapz a écrit

Je ne sais pas du tout s'il existe une molécule qui va t'aider, tu trouveras certainement la réponse ici.
Quoiqu'il en soit, il faut se fixer un tableau de bord des consommations actuelles pour constater les prises. Puis pour faire une projection progressive, datée et précise de la diminution qui te paraît réalisable.
Il te permettra ensuite de te reposer sur ce document quand tu auras des doutes, je suis à  ta disposition pour te faire des tableaux excel si c'est un bon support pour toi.

Tu te rapportes aux vidéos pour faire un schéma dégressif sur du long terme?


-----------------------------------------------------------

   Bon voila un petit mot, j'ai passé entre 7 et 10 jours sans en prendre... et le morale est descendu au fur et à  mesure, sans pouvoir stopper cette longue descente. Je m'y attendais.
Mais je ne m'attendais pas à  ce que cela dure si longtemps et surtout, descendre si bas (sans sentir de plateaux, de mieux ou quoique ce soit de positif), j'ai l'impression que je suis quasi redescendu, à  certains moments, aussi bas que lors de ma dépression.
Je n'ai aucun signe physique de manque, ce n'est "que dans la tête".

   Hier j'ai craqué, j'ai repris 2 x 100mg LP sur 3h d'intervalle et, le temps de le métaboliser (+/-2h où je me suis resté à  me demander si j'avais bien fait), ça a été mieux; si bien que le soir, je me sentais "normalement bien". Par là , j'entends: pas d'euphorie, d'effets stoned ou "phase maniaque" mais simplement normalement psychologiquement.

   J'ai voulu consulter un addictologue auprès de l'ancien hôpital où je travaillais. Comme réponse (au niveau du secrétariat de psychiatrie), j'ai eu droit à  "voyez avec votre psychiatre car il n'y a pas de spécialiste attitré (au niveau de l'établissement)". Super, merci.
Je vais pouvoir joindre mon psychiatre par téléphone mardi. Je crois qu'entre-temps, je vais prendre entre 50 et 100mg par jour, si j'en sens le besoin; c'est une faible dose (comparée à  ce que je prenais il y a un mois et demi) et j'espère qu'il pourra m'aider.

   Niveau solutions envisagées: j'avais pensé au bupropion (j'ai d'ailleurs posté un message dans cette section) mais je ne pense plus que ce soit la solution (il joue plus sur le récepteur µ que sur la sérotonine hors je pense que le problème vient de cette dernière).
Alors demander au psychiatre si un A.D. léger agissant sur la recapture de la sérotonine est une solution? Ou prendre une substance sensée augmenter le tryptophane (et donc, indirectement la séro.); je pense au Griffonia simplicifolia? J'ai lu des posts sur le forum de personnes l'envisageant mais peu de retours, en plus des mises en garde de Prescripteur...

   J'entretiens ce post car je trouve peu de témoignages sur la dépendance psychologique "pure" du tramadol, que ce soit sur le forum ou sur le web.

J'avoue être un peu (beaucoup) largué.

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Alapz
Nouveau Psycho
Inscrit le 09 Dec 2014
169 messages
Salut Orbi,
Les effets secondaires évoqués, ont été ressentis pour moi qu'uniquement après avoir démarré le sevrage.
J'étais bien content d'en avoir pris connaissance avant car j'avais déjà  développé quelques symptômes, qui restaient sans réponse. Je n'avais pas fait de lien.
Mon sevrage s'est fait en deux étapes, une première d'environ 6 mois où j'ai descendu de 40%, sans trop de discipline.
Une seconde étape, de 5 mois 1/2 qui m'a amené jusqu'à  0, avec substitution Valium, j'ai tout décrit dans mon post dans la rubrique 'benzodiazépines' du forum. (méthode Asthon).
Il est important de noter que lorsque j'ai démarré cette seconde étape, j'avais complètement oublié que j'avais déjà  essayé d'arrêter plusieurs fois, sans succès. Je m'en suis donc rendu compte pendant cette étape lorsque j'ai attérit.
La prise de conscience de l'idée de sevrage est pour moi le plus important, c'est ce que tu recherches apparemment ici, à  travers des astuces, aides afin de faciliter ce retour à  la réalité.
Peut-être que le valium peut t'aider, peut-être un AD jouant sur la sérotonine, mais d'après mes recherches et une fois de plus pour les benzos, aucun antidépresseur ne pouvait m'aider à  faire ce passage.
Peut-être faut-il se mettre cela en tête, sachant qu'une fois l’arrêt du tramadol effectué, tu pourras certainement prendre le relais avec une telle molécule qui pourra agir pleinement et donc t'aider pleinement.
Si je puis me permettre, continues à  te renseigner, à  chercher des pistes, un jour tu auras le déclic et tu pourras programmer un sevrage lent. Mieux vaut réussir en 1 ans que tenter 5 fois pour rien.
Je t'envoie dans la journée, mon tableau, qui est relativement simple mais qui a fait un support d'une grande aide.
Bonne journée à  toi

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orbi
Nouveau Psycho
Inscrit le 21 May 2015
60 messages
Salut,

J'ai lu tout ton post concernant ton sevrage, t'as fait un sacré chemin. J'y ai vu les tableaux que tu as réalisés pour indiquer les doses que tu prenais wink
Mais pour être franc, je ne me retrouve pas vraiment dans les symptômes de manques que tu évoques.
Me concernant, ils ne sont "que" psychologiques.

Je pense avoir ce déclic comme tu dis. Ici, je ne le prends plus pour son effet anti-douleur mais pour vivre normalement et je ne veux plus cela. Mais pour le moment, j'ai choisi d'en prendre un peu que d'être trop mal. Peu importe le temps que cela prendra, je veux juste me sentir normal, sans.
Mais avec peut-être une autre molécules.

Niveau recherche, c'est une période difficile car beaucoup de praticiens vont ou sont en vacances (j'ai voulu prendre rendez-vous auprès de 2 psychiatres que l'on m'a renseigné: ils sont en vacances pour le moment).
J'aurais un contact mardi avec mon psychiatre, j'espère qu'il entendra et comprendra mon problème (car, malgré un excellent contact avec lui, j'ai l'impression lorsque je lui en ai parlé la dernière fois, que cela ne lui semblait pas problématique). Mon médecin traitant est un peu perdu et n'est pas trop à  l'aise à  m'en prescrire. J'attends le contact mardi, avec le psychiatre, pour voir avec lui ce qu'il pense et vers quel traitement je vais me diriger.
Mais je souhaiterai tout de même avoir un avis supplémentaire.

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orbi
Nouveau Psycho
Inscrit le 21 May 2015
60 messages
Bonsoir,

   Je suis venu donner mon expérience 6 mois après le début du post.

   Difficile de tirer des conclusions hormis que la dépendance colle à  la peau.

   Je suis allé voir un addictologue fin juillet. Contact bof, je n'ai pas l'impression qu'il travaille beaucoup avec des gens accro au tramadol (en fait, non, sa spécialisation, c'est l'alcoolisme).
Dans un premier temps (une semaine), il m'a laissé sous 1x 150mg LP.
Après une semaine, il m'a prescris du tramadol sous forme de gouttes; gouttes à  prendre à  intervalles réguliers durant la journée. Le but étant de diminuer toutes les semaines une certaine quantité de gouttes (si cela intéresse quelqu'un, je peux poster le schéma dégressif complet).

   J'ai suivi ce schéma, cela fonctionne et finalement, il y a moyen de se sevrer par ce biais.

   Mais (forcément il y a un mais): le manque reste perceptible. Il ne s'agit plus d'une nécessité de consommer mais d'une envie qui s'intensifie avec la "chiandise" du boulot (entretemps, j'ai changé de boulot pour en accepter un que je sais temporaire; situation qui n'aide pas à  se stabiliser moralement).
Je m'autorise une prise par semaine (je n'arrive pas à  me passer d'une prise hebdomadaire par pur plaisir) mais j'ai peur d'avoir trop pris ce dimanche (je sens la phase "down" s'éterniser, celle où l'on se sent mal et où seul une dose peut faire passer les symptomes).
Pour le moment, je lutte.

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Alapz
Nouveau Psycho
Inscrit le 09 Dec 2014
169 messages
Bravo Orbi, je ne peux que t'encourager à  nouveau.

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orbi
Nouveau Psycho
Inscrit le 21 May 2015
60 messages
Salut Alapz,

merci pour tes encouragements wink

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