Conseils pour le sevrage?

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Buddiovitch
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Salut à  tous, je suis nouveau sur le forum même si je le suis depuis longtemps, je me suis inscrit car je me suis enfin décidé à  reprendre ma vie en main depuis quelques semaines et j'aurais besoin de conseils et/ou de soutien !

Petit topo d'abord, je m'appelle Pablo, j'ai 20 ans, étudiant à  Sciences Po.
Plus jeune, j'ai pris des années d'avance, et vu le décalage avec mes potes qui avaient donc 2 ou 3 ans de plus que moi, j'ai commencé le canna vers 12 ans, en seconde; ça a été une révélation et très rapidement j'ai eu une consommation quotidienne (~2 grammes/j).

Pendant mes années de lycée j'ai eu l'occasion de toucher un peu à  tout de façon ponctuelle : coco, LSD, MDMA, DXM, etc... Mais c'est quand je suis parti pour mes études supérieures que j'ai vraiment commencer à  perdre pied. Je me suis mis à  fumer de plus en plus jusqu'à  5 g/j, uniquement en douilles, puis un jour, j'en avais marre de m'enfoncer dans la dépression et je suis allé voir un généraliste...

Quelle erreur... il m'a prescrit mon premier cachet de Stilnox, et ça a été le début de l'escalade, j'en prenais jusqu'à  une dizaine par jours, en plus du traitement antidépresseur, bien sur les prescriptions ne duraient pas bien longtemps donc je me suis mis à  voir plus de médecins, à  multiplier les traitements...

J'ai la "chance" de vivre seul avec mon père, qui est neuropsychiatre mais très dépressif depuis la mort de ma mère et de son propre père (lui aussi se fait ses petits mélanges à  longueur de journée...) donc j'avais déjà  une très bonne connaissance de tous ces produits, et c'était très facile de récupérer des boîtes et des ordo quand je rentrais chez lui.

Quand je me suis décidé à  reprendre les choses en main, je jonglais entre différents BZD (surtout Lexo et Valium), neuroleptique (Tercian), hypnotiques (Stilnox, Imovane), des AD (j'ai essayé Effexor, Séroplex,
Séropram, Prozac, entre autres...), énormément de cannabis, toujours en douilles, mais aussi de la codéine, de préférence Tussipax jusqu'à  2 ou 3 boîtes dans la journée (600-900mg), combiné à  des antihistaminiques de 1èreG pour éviter les gratouilles (Donormyl généralement, ça diminue le prurit lié aux histamines qui sont relâchées après la prise d'opiacés, et ça a un effet sédatif qui se marie assez bien avec le reste).

Aujourd'hui, je pense être sur la bonne voie, même si j'ai encore à  ce jour pas mal de souci au niveau hépatique, d'ailleurs je vomis quasi quotidiennement et je surveille de très prêt ce que je bouffe malgré mes 48kg... Quelques remontées acides également, mais pas de quoi se plaindre, c'est le prix à  payer quand on envoie quotidiennement des cocktails de médoc à  son foie..

J'ai arrêté les hypnotiques y'a presque un mois, ainsi que le Tussipax depuis 12 jours ce qui était un de mes objectifs principaux, sinon le principal, même si le syndrome de sevrage n'est pas non plus affreux, je pensais pas qu'avec des opiacés aussi faible (j'ai eu l'occasion d'essayer l'opium qui scotche et accroche beaucoup plus) je passerais des nuits aussi hardcore bref...

Au niveau des BZD j'ai remplacé le bromazépam  (Lexomil) et le diazépam (Valium) par du prazépam (Lysanxia) qui est moins puissant et dont la demi-vie est plus longue (pour les curieux :  c'est ici )

En clair, je ne consomme quasiment plus que du canna et du Lysanxia aujourd'hui, car j'ai également arrêté les antidépresseurs qui me causaient des nausées épouvantables, jusqu'à  vomir 10 fois dans la journée si je prenais ne serait-ce qu'un demi cachet; je prends aussi à  l'occasion du Tercian, mais je trouve l'effet sédatif vraiment trop faible, et Donormyl, mais c'est juste histoire de finir mon stock, j'ai l'impression que c'est limite plus placebo qu'autre chose au niveau des soi-disant effets sédatif...

Je précise que je me suis fait conseiller dans mon sevrage par mon parrain, qui est également neuropsychiatre et qui me contacte encore régulièrement pour savoir où j'en suis (à  tous ceux qui veulent se sevrer faîtes vous aider par des spécialistes, s'il vous plaît, vous verrez c'est tellement plus facile, j'insiste vraiment là  dessus !)

Aujourd'hui je retrouve le moral et la motivation, même si mes journées sont assez vides, et j'ai du mal à  concevoir de faire... ben quoi que ce soit en fait, sans être raide...

Résultat je suis frustré, j'ai envie de me bouger, mais je sais pas trop quoi faire de mon temps, j'ai perdu de vue certains de mes anciens amis car dans mon délire un peu mégalo, l'isolement était synonyme de prestige, et la solitude de confort (merci AL), j'essaie de chercher du travail mais avec la reprise des cours en Septembre c'est pas évident, surtout que je me suis vu refuser le passage dans l'année supérieure à  cause de mon absentéisme, malgré des résultats corrects... (l'administration des grandes écoles...)

Bref je me suis beaucoup plaint jusqu'à  présent (désolé, ça fait du bien de tout déballer même si ce n'est que sur un forum en ligne), mais c'est aussi parce que j'espère pouvoir trouver des gens qui se reconnaissent dans mon histoire.

Le plus gros problème pour lequel je cherche une solution, et qui m'a motivé à  pondre ce texte, est la recherche du sommeil; j'ai toujours eu des problèmes d'insomnies, et la semaine où j'ai voulu faire mon sevrage "à  la dure" je n'ai quasiment pas dormi, quelques minutes de somnolence par ci par là .
Je pensais que les choses reviendraient à  la normale une fois la sensation de manque moins présente, mais c'est loin d'être le cas.

Depuis, je suis incapable de dormir plus de 3h par nuit, je passe mon temps à  me retourner dans mon lit dans tous les sens, sans pouvoir trouver le sommeil malgré la fatigue, ce qui, tout le monde en conviendra, est plutôt très très très relou.

J'en ai parlé à  mon parrain, qui se refuse à  me prescrire quelque chose de vraiment efficace pour ne pas que je retombe dans mes vieux travers.

Enfin, le second problème est lié au cannabis, j'en ai toujours fumé pas mal, j'ai toujours aimé ça, mais aujourd'hui ma consommation est plus un fardeau qu'un plaisir, je colle une bonne quinzaine de douille par jour dès le réveil, mais ça me fait vraiment plus rien à  part un sale arrière goût et des glaviots marrons quand je tousse...
Je ne fume même plus sur les joints de mes potes, ça ne servirait à  rien, du coup je passe mes soirées à  coller des bangs dans mon coin.

Est-ce que d'autres personnes ont cette sensation d'être devenu "insensible" au canna ? J'aimerais vraiment retrouver ce qui m'a fait kiffer toute ces années, prendre plaisir à  fumer un joint avec un ami et en apprécier les effets et le goût, plutôt que d'enchaîner les bang juste pour ne pas être sur les nerfs H24.

Bref, voilà  voilà  ça m'a pris un certain temps de pondre ce pavé, mais je me sens d'autant plus léger, j'attends vos questions et vos réponses avec impatience

Bud

Dernière modification par Buddiovitch (14 juillet 2015 à  04:52)

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away
Banni
Inscrit le 20 May 2013
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Salut Bud,

sous le bienvenu parmi nous ; merci de ton texte de présentation.

Pour ton problème avec le cannabis, je me revois des années en arrière dans la même situation, tu ne ressens plus rien niveau déf et dans un état psychique bien down...
Cela n'engage que moi, mais je crois que dans cette situation il faut faire un break, c'est salutaire.
Tu n'as plus aucun plaisir, tu es nerveux et du mal à  pioncer.
C'est donc ce que j'ai fais (break de 10 ans) et au jour d'aujourd'hui j'ai repris une conso qui me va très très bien (même si je dois vraiment faire attention car avec le temps qui continue de passer, quand on adore on a tendance à  reproduire d'anciennes erreurs).

Pour ce qui est de ton arrêt / baisse de la codo, parlons peu, parlons bien : on est plus au temps de "l'Inquisition", malgré ce que peuvent en penser les neuropsychiatres de ta famille il y a des médocs qui peuvent t'aider à  moins en baver si tu optes pour le Cold Turkey, il y a des TSOs, bref il y a de quoi faire pour éviter de douiller (sans jeu de mot).
Tu peut aussi te faire suivre directement, anonymement par un addictologue .
Pour finir, si tu peut pour te décontracter : fais un peu de sport si par exemple il y a une discipline qui te plaisait bien, bouquine (si t'aime ça), fais DIVERSION avec ton MENTAL.
Je te conseille d'aller lire aussi dans le Psychowiki le PAWS (le syndrome prolongé du sevrage), pas inutile du tout...

Voilà  voilà , sur ce, bon courage à  toi et tiens nous au courant.

Amicalement
Away

Dernière modification par away (13 juillet 2015 à  12:09)

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Syam
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
Inscrit le 26 May 2015
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Bienvenue. Intéressant esprit de synthèse sur ton cursus avec les produits ; pour un peu, on aurait envie vue la qualité du récit de connaître tous les épisodes avec les rebondissements etc.

Au plaisir de te lire.

Psychoactif propose l'analyse de vos produits (effets indésirables ou inhabituels) de manière anonyme, gratuite et par courrier (dispositif SINTES). psychoactif.org/sintes

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Buddiovitch
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Salut et merci pour vos réponses !

Mon cher away, je suis très conscient de la nécessité de faire une pause pour retrouver les sensations passées, hélas ça m'est difficilement envisageable en ce moment, ma consommation de cannabis s'inscrit longuement dans la durée (en 8 ans ma pause la plus longue a du duré 72h, et c'était pas jojo niveau moral, sommeil mais surtout humeur, déjà  que j'ai pas un caractère facile haha....) et actuellement ça reste une de mes "béquilles" principales; de toute façon mon amour pour le produit est pour l'instant toujours supérieur à  ma volonté de m'en défaire, et sans une volonté réelle et assumée, y'a pas besoin de te faire un dessin....

Mon objectif à  terme serait de fumer un ou deux pétard par jour mais surtout de les apprécier, et une petite douille dans la semaine à  l'occasion !
Sachant que j'ai arrêté les hypno depuis à  peine un mois, et la codéine depuis moins de 15 jours, je me sens pas prêt à  arrêter de suite, j'essaie de limiter à  5 le nombre de douilles que je colle chaque jour mais c'est pas évident...

La prochaine étape serait de repasser au bon vieux jojo, mais la transition est difficile, car j'ai juste l'impression de fumer des cigarettes et de gaspiller mon matos.

D'après toi, au bout de combien de temps redevient-on "naïf" au produit ? J'ai entendu parler de quelques jours, de quelques semaines, voire même plus d'un an pour les (très) gros fumeurs (ce que j'estime être mon cas)

[D'ailleurs au sujet des bangs, je suis tombé sur une étude très intéressante menée à  l'hôpital de formation des Armées à  Brest par deux médecins addictologues à  lire ici même s'il me semble l'avoir déjà  vu quelque part sur le forum, mais vous inquiétez pas pour moi je suis un maniaque de mon bang en verre que je rince abondamment après chaque utilisation et qui passe au Limpuro 2 fois par semaine !]
En tout cas gros respect pour le break, je ne sais pas dans quelle condition tu as réussi à  te l'imposer mais chapeau wink !

Pour ce que de l'arrêt de la codo, je pense avoir fait le plus dur, j'ai passé la période sueurs froides et spasmes dans les jambes (après quelques rapides recherches j'en ai conclu que c'est ça que tu appelles Cold Turkey?) enfin bref c'était vraiment désagréable mais pas non plus jusqu'à  en claquer des dents, seules les 72 premières heures ont été vraiment sales...

En même temps ma conso ne dure pas depuis si longtemps que ça par rapport à  ce que j'ai pu lire ici (un an et demi de manière ininterrompue pour mon cas) et la codéine reste  peu puissante comparativement aux autres opiacés que j'ai pu essayer de manière ponctuelle.

Enfin tu me parles de sport : je n'attends que ça ! Je pratiquais très régulièrement le volley en club à  niveau compétitif durant le lycée, mais aussi les arts martiaux, j'ai obtenu ma ceinture bleue en judo (#tropdefierté), hélas j'ai été contraint d'arrêter, ma condition physique actuelle ne me permet plus de suivre le rythme physiquement et m'empêche de courir plus de 100 mètres sans m'arrêter pour vomir et/ou cracher mes poumons haha...

Merci beaucoup pour le lien sur le PAWS, je me reconnais dans un certain nombre d'éléments, et cette lecture a le mérite d'être très intéressante et instructive !

Une dernière remarque, je souffre fréquemment d’hyper-sudation pendant la nuit qu'il fasse chaud ou froid et depuis plusieurs années (en fait depuis que j'ai une consommation irraisonnée de psychotropes) pourtant je sue vraiment très très très peu en temps normal, jamais la moindre auréole même lorsque j'avais encore une activité physique intense.

Je n'ai pas remarqué que ce phénomène soit lié à  une molécule en particulier, ça continuait quand j'en changeais; j'ai essayé d'en parler à  des médecins généralistes qui n'ont pas su me fournir de réponse. Pourtant en parcourant les forums j'ai trouvé plusieurs membres de Psychoactif faisant état de ces mêmes symptômes,

Concrètement : mes nuits sont toutes les mêmes : 2-3h de sommeil (si je dors), hypersudation (difficile de ne pas reconnaitre cette "transpi de quelqu'un d'autre", super désagréable), RLS, chaud/froid, etc ... En gros, un mélange de symptômes aigus du manque des deux substances, et le PAWS qui n'est jamais très loin

Ce phénomène est d'autant plus présent lorsque j'essaie de me coucher sans cannabis ou sans assistance chimique de manière générale, alors que je croyais la dépendance physique, sinon disparue, en voie de disparaître !
Chez moi cette hypersudation apparaît de manière plus aléatoire, et s'inscrit dans la durée,  mais elle se manifeste de façon plus fréquente lorsque je me couche "clean" et là  c'est abusé je me réveille dans une piscine (berk! désolé). Je ressens très désagréablement cette sensation de "transpi d'un autre" qui vous colle à  la peau ! Je suis preneur de tout les témoignages a ce sujet!

Au plaisir de poursuivre cette discussion, d'écouter vos nouveaux conseil, merci beaucoup de m'avoir répondu

Quant à  toi mon cher Syam je serais ravi de répondre à  tes interrogations, bien que je l'on me demande si l'on puisse parler de rebondissement, même si effectivement, il y a des hauts et des bas wink
       
Pour les curieux :
Ce soir par exemple j'ai pris 20 gouttes de Tercian, 2 Dornormyl, 60mg de prazépam, et 4 ou 5 douilles, ce qui représente une forte diminution par rapport au Lexo et au Valium, plus puissant, et aux hypnotiques (Stilnox, Imovane) dont l'effet récréatif est quand même absolument génial pour moi qui ait toujours été pianiste, surtout lorsque je suis trippé big_smile (c'est le meilleur truc au monde de taper des impro sous Ambien, tu crées ton propre monde, bref, j'espère à  tous avoir la chance de vivre cette expérience)

Bref, je sens que parler sur ce forum me fait déjà  du bien, désolé si je raconte pas mal ma vie lol!
J'espère d'autres réponses bientôt, merci beaucoup !
P.S. il est tout juste 5h du matin, un dernier petit bang et au lit! j'espère..
P.S.S. j'ai tout juste fait mon premier repas copieux que j'ai intégralement gardé pour la première fois depuis des semaines c'est un vrai bonheur !

Dernière modification par Buddiovitch (14 juillet 2015 à  05:28)

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similana
Psycho junior
Inscrit le 08 Sep 2014
395 messages

Quelques suggestions en matière de sevrage :

Réfléchir sur les raisons qui te poussent à  te sevrer: si c'est juste parce que tu te dis que ça ira mieux sans toute cette chimie, tu risques d'être déçu. ( dans ton cas il y a ton foie en mauvais état, les bang qui ne font plus l'effet d'antan, l'envie de "retrouver" tes potes, ....)

Déterminer quels sont les produits dont tu veux te sevrer et ceux que tu continueras à  consommer ( plus ou moins fréquement, plus intenséments, ou autre )

Consulter un addicto pour connaître les interactions de différentes drogues/médics et des risques/effets en cas de sevrage simultané ( par ex ne pas arrêter les opiacés et les benzo en même temps )

T'informer des effets du sevrage et t'y préparer

Plannifier l'ensemble avec ton addicto

Idéalement, bannir toute notion de délai à  respecter, et prendre tout le temps qui te sera nécessaire. Un calendrier à  respecter est ce qu'il y a de pire en matière de sevrage

Et ne pas oublier de prendre soin du psyché. Le physique n'est qu'une partie du sevrage






Voilà  en vrac plusieurs, j'allais dire débuts de réponses, mais nan, débuts de questions. Perso avec le THC j'ai toujours alterné périodes de conso et périodes sans, sur plusieurs années. Parce qu'à  force ça me gavait de fumer, et j'y revenait quand l'envie me reprenait. Pour les autres drogues, j'ai arrêté les opiacés parce qu'ils étaient incompatibles avec certaines activités et je gère tout le reste d'une manière qui me satisfait pleinement. Toi Buddiovitch, tu trouveras ton équilibre, quel qu'il soit, avec le temps.


Les ténèbres n'existent pas. Nous errons dans le noir car aveuglés par trop de lumière !

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Snoop'
Modératrice à  la retraite
Inscrit le 09 Jul 2012
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salut bud, et bravo deja pour le chemin parcouru,

j'ai bien connu comme toi ces nuits sans sommeil, a suer comme un goret, et j'aurai peut etre une ou deux pistes pour t'aider .....

je ne sais pas si tu as un csapa dans le coin où tu habites, mais je te conseille deja de prendre contact avec eux si ca t'es possible, tu auras a ta disposition un addictologue, un psychologue (donc pas de prescriptions de medocs), un educ, une AS, bref, une bonne equipe bien formée pour t'epauler dans ton cheminement,

pour ma part, questions pratiques, je fais de la sophologie (j'ai arreté, c'est les grandes vacances, je reprendrai en septembre) et ca marche du tonnerre de dieu pour retrouver le sommeil ! garanti sur facture ! moi qui comme toi ne dormais pas plus de 3h , et mal en plus, avec suées et demangeaisons dans les jambes, je me suis vue m'endormir facilement le soir venu, et meme parfois pendant les seances (c'est pour dire si ca marche bien)!

concentres toi sur ta respiration, un peu comme de la meditation, ca devrait t'apaiser un peu deja, evites de t'endormir avec un ecran allumé (le piege de tout insomniaque), dors les volets ou les rideaux fermés, dans le noir le plus possible et inversement prends toute la lumiere du jour dans la journée, que ton cerveau comprenne et retienne les moments où il faut etre eveillé, et les moments de sommeil,
pour les suées nocturnes, prendre une bonne douche bien chaude avant d'aller se coucher (pour te faire suer un peu plus avant de te coucher avec l'eau de la douche), et mets une serviette de toilette sur ton matelas, ca te permettras, sinon d'arreter de suer au moins de rester un minimum au sec durant la nuit,

dans un csapa, tu peux faire aussi de l'auriculotherapie (de l'acupuncture au niveau des oreilles), ca marche idealement contre le craving, mais j'ai pu remarquer que ca avait plus d'un effet apaisant, a essayer si tu peux,

pour le bedo.....ma foi, a part un break, je vois pas trop quoi te conseiller, essayes deja de diminuer le nombre de douilles que tu prends, et preferes la weed au shit, ca tape differement, mais c'est plus apaisant je trouve perso,

pas de planning pour un sevrage ! juste etre a l'ecoute de son corps et reagir et interagir avec lui !
tu peux aussi voir un addicto (comme dit plus haut) qui pourrait te conseiller, et un psychlogue, qui pourrait t'ecouter, crois moi, ca a son importance quand on fait un sevrage......

voila, c'est a peu pret tout ce qu'il me viens en tete pour l'instant, je te souhaite plein de courage pour ta decro, et dans l'attente de te nouvelles,

amicalement,

snoop'

Born by accident, Bastard by choice, just...Bad seed...

"Si chaque personne savait ce que les uns disaient sur les autres, il n'y aurait pas deux amis au monde"

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Buddiovitch
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Salut à  tous et merci pour vos réponses, je viens faire mon petit journal de bord avant d'essayer d'aller dormir (en plus jme lève a 7h30 demain......),  bref ajd j'ai pris 2 lysanxia dans la journée et 3 autres en fin de soirée vers minuit, y'a 3 heures en gros !

J'ai du galérer à  aider un pote a déménager dans la journée donc ma consommation de douilles s'est surtout concentrée dans la soirée (une au réveil, et 5 ou 6 dans la soirée).
J'ai mangé une salade au poulet dans l'aprèm que j'ai gardé, malgré quelques nausées, et j'ai encore repris 800 grammes sur la balance donc ça fait plaisir :)

Je commence à  cerner ce fameux PAWS, malgré avoir passé la période la plus dure du sevrage physique : des envies lancinantes de reprendre de la codéine et des hypno , surtout lors de ces longues nuits sans dormir...

Dans l'idéal j'aimerais pouvoir partir en voyage sans être cloué par ma peur d'être en manque, par exemple mes cousins sont partis quelques jours à  Prague il y a 6 mois de ça, j'aurais adoré les accompagner, mais j'ai refusé car j'avais peur de passer mon séjour à  bader à  cause du manque (sachant que je voulais pas m'amuser à  ramener quoi que ce soit dans le cadre d'un vol international...)

Pour te répondre similana, c'est pour ce genre de raisons que je veux arrêter ma consommation, pouvoir profiter de la vie, me donner les moyens des mes ambitions au niveau universitaire comme professionnel, renouer avec ma vie sociale d'avant, mener à  bien les projets que je me fixe au lieu de les rêver, mais aussi d'une manière plus terre à  terre les problèmes de santé que ça engendre etc..

Au niveau des produits dont j'aimerais me sevrer j'ai déjà  fait pas mal de chemin, mais actuellement il y a dans un premier temps les bangs, la drogue dure du canna à  mes yeux, puis dans un second temps les benzo, même si j'ai déjà  réussi à  remplacer Valium et Lexo par Lysanxia (j'en consomme quand même beaucoup, entre 60 et 100mg de prazépam par jour).

En gros le plan ça serait de trouver un échappatoire le temps de quelques semaines , où je puisse occuper mes journées par des activités physiques bien fatigantes de manière à  trouver le sommeil sans canna mais toujours avec l'assistance d'une dose légère de benzo histoire de pas tout arrêter en même temps, de manière à  me sevrer psychologiquement des douilles et de redevenir suffisamment naïf au canna pour apprécier les effets d'un simple joint; puis dans un second temps, essayer de stabiliser cette consommation à  un ou deux pétards le soir, tout en diminuant progressivement le lysanxia jusqu'à  l'arrêter définitivement.

Je sais que je devrais parler de ce plan à  un addicto et je suivrais bien ton conseil de me rendre dans un CSAPA mais l'addictologue qui officie dans celui de ma ville est la mère d'un ex d'assez longue date autant te dire que je suis pas très à  l'aise pour aller à  sa rencontre.

Mon plus gros problème reste l'ennui je suis persuadé que si je trouvais à  m'occuper physiquement toute la journée à  raison de 12h par jour, le sevrage serait bien plus facile, après tout, le sport (ou le travail) est le meilleur et le plus naturel des antidépresseurs. Pourtant, ma situation temporairement précaire et ma condition physique restent des obstacles à  la reprise d'une activité et j'ai du mal à  entamer les démarches nécessaires par manque d'expérience et d'énergie. (pour être tout à  fait honnête j'ai parfois l'impression de me chercher des excuses ce qui a d'autant plus tendance à  me faire culpabiliser...)

Pour terminer j'aimerais revenir sur le conseil de traiter l'aspect psychologique : j'ai tendance à  fonctionner à  l'affect' et je n'ai pour l'instant jamais rencontré le thérapeute qui me permettra de m'ouvrir en toute confiance, pour moi beaucoup de membres de cette profession ont fait la fac de psycho histoire de pas se casser la tête et de pouvoir poser une plaque en ville en demandant 60 balles de l'heure, disons que c'est pas un corps de métier que je porte en haute estime, résultat chaque séance se transforme en partie d'échecs où j'essaie inconsciemment de deviner ce que l'autre cherche à  tirer de moi de manière à  l'en empêcher, autant dire que c'est contreproductif....

Enfin je m'accorde totalement sur cette notion d'équilibre que tu mentionnes est qui est la clé de tout, j'espère que tu dis vrai et que je finirais par trouver le mien...

Bud

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Buddiovitch
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Salut à  tous petit update, je squatte chez un ami depuis quelques jours étant donné que j'ai pas vraiment d'endroit ou habiter en attendant, donc c'est plutôt relax, j'ai essayé d'arrêter le Lysanxia, mais pas moyen de dormir, vu que ma dernière boîte était terminée j'ai recommencé la codo depuis 3 jours... Je culpabilise un peu mais je me dis que c'est un support temporaire... Et il y a toujours ce probleme avec le canna, je colle beaucoup de douilles chez mon pote et presque plus aucun effet ! ça devient vraiment frustrant sad

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Snoop'
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salut bud,

si tu reste dans l'optique que la codo est une bequille pour aider en attendant le reste, c'est tres bien, mais attention a ne pas tomber  acrro a la codeine surtout, ca s'installe tres vite, trop vite, et on peux se retrouver sous sub a cause de ca (mon cas la premiere fois sous sub......), ce qui n'est, je pense, pas vraiment souhaitable......

cool que tu sois hebergé chez un pote smilen'en profites pas pour te permettre trop d'a coté roll

pour les douilles, y'a pas de mystere : tu devrais t'octroyer une pause pour redescendre ta tolerance, ce qui te rendrait les effets voulus du moins en partie quand tu retaperas des prochaines douilles (apres ta ptite pause),

amicalement,

snoop'

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Buddiovitch
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Salut à  tous, désolé pour cette longue période d'absence mais cet été a été particulièrement difficile pour moi....

J'ai passé mon temps à  squatter chez des potes ou dans la tente quand j'y étais obligé car ma situation au niveau familial s'est salement détérioré, en gros c'est la classique, je me suis fait virer de chez moi avec tout ce que je pouvais emporter dans un gros sac à  dos et 150 balles en poche....

Résultat j'ai énormément fumé de douilles (une 30aine par jour ?) et j'ai repris de la codéine (~500mg par prise je dirais une 15aine de fois sur le mois et demi passé) alors que j'espèrais en être enfin détaché de façon définitive, je dois quand même préciser que je ne me considère plus comme addict a cette merde : lorsqu'il est 19h15 et que je dois courir à  la pharmacie pour aller en acheter j'ai souvent la flemme ce qui paradoxalement est un bon signe.

Depuis 3 jours je suis parti squatter chez une pote 100% clean à  l'étranger  (Italie) qui me soutient maladroitement dans mon sevrage. Je n'ai rien pris (ni canna, ni codo; en fait j'ai même volontairement fracassé ma chère D, comme un symbole lol)  sauf une boite de Lexo que j'ai ramené histoire de dormir ne serait-ce que quelques heures par nuit, mais sachant que je les bouffe par 5 ou 6 pour ressentir quelque chose, je risque d'être a sec rapidement (en fait ce soir... et il ne me reste que 3 comprimés et je panique rien qu'en anticipant ce moment....)

Jme retrouve donc le 14 Août à  2000km de Toulouse, sans appart' et sans ressources financières niveau familial vu qu'on m'a coupé les vivres (en même temps je peux m'en prendre qu'a moi même) et sachant que je dois sortir près de 3000e pour payer ma réinscription à  Sciences Po, je sais vraiment plus comment faire, vu que je reprends les études dans 2 semaines...
Je me suis mis en contact avec un banque proposant des prêts Oséo à  taux 0 jusqu'à  15000e quelqu'un en a entendu parler ?

En tout cas 3 jours sans canna et sans codo et je retrouve déjà  un peu d'énergie même s'il faut encore que je me sèvre des benzo... J'ai vraiment l'impression d'être dans un cercle vicieux ou je me sers d'une molécule pour me sevrer d'une autre, mais c'est le symptôme de l'Ouroboros comme j'aime à  le dire : le serpent qui s'empoisonne en se mordant la queue, même si au niveau physique ça va mieux au niveau mental je creuse, je creuse, je creuse... Ce matin encore mon maniaco-dépressif de père m'a fait savoir par mail qu'il avait résilié son assurance-vie, histoire d'être sur que je touche pas un centime lorsqu'il se suiciderait..... J'ai l'habitude de l'entendre tenir ce genre de discours lors de ses phases maniaques, mais c'est toujours dur à  lire ce genre de messages....

Enfin les traitements de substitution je veux pas en entendre parler! J'ai l'impression que le sevrage des  TSO est pire que celui de la codéine, qui reste un opiacé de faible puissance, en tout cas c'est le sentiment que j'ai eu les rares fois où on m'a dépanne un cachet de Sub parce que j'étais trop dans le mal...

Bref j'attends vos réponses, même si je sais bien que la solution est de s'occuper, de faire du sport, et de résister grâce à  la volonté jusqu'à  que le craving disparaisse, c'est toujours agréable et surtout très motivant de lire vos retours, vos conseils... et pour ça je vous dis merci les gars !

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bighorsse
Banni
Inscrit le 19 Mar 2007
8506 messages
Un petit aparté

Tu dis que les psy font ça pour se branler les miches et toucher 60e /h
Il faut savoir que ce sont des études difficiles car elles demandent bien plus de qualités perso que d autres profession
Que l accès au diplôme final est très limite ..donc ta perception est fausse
Par contre la où je te rejoins c est l absence de compassion , de connaissances réelles des dépendances ...tous les psy ne sont pas capables de recevoir des usagers ....
Je ne parle pas du milieu spécialisé ...juste des psy en ville quoi

l angoisse est le vertige de la liberté

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Syam
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Bud, je suis content d'avoir de tes nouvelles!

Je suis pas un fan des recours aux emprunts, mais bon pour suivre science po, ça vaut sans doute le coup de faire une concession pour s'assurer de pouvoir continuer dans des conditions sinon idéales, du moins convenables.

J'y connais rien alors mes conseils ne valent pas grand chose, mais à  ta place j'arrêterais de m'en faire pour un peu de codé. Si tu peux t'en passer tant mieux, si tu peux pas, y'a pas à  en faire une montagne. C'est en premier ta vie qu'il faut stabiliser un peu autour de ces études à  priori intéressantes et stabilisantes en elles-mêmes. Ensuite quand tu seras prêt pour, si tu veux arrêter le produit, tu l'arrêteras. Tu en seras largement capable quand ta situation sera un poil plus stable.

Pour ton père et bien oui, c'est le genre de choses affreuses qu'il faut encaisser sans rien dire quand on a un parent avec ce genre de pathologie. Il n'y a pas grand chose à  dire, mais je pense que c'est bien que tu en parles plutôt que de le garder pour toi et de l'assumer seul. Suis ton fil conducteur, tu auras l'occasion de mettre à  plat le moment venu les problèmes familiaux. Tu es encore très jeune et vulnérable à  tout ça, mais fais confiance en ton chemin.

Avec toute mon affection.

Edit : pour les psy, ils sont plus utiles que tu crois, mais il faut rencontrer le bon et au bon moment. Si c'est pas ton trip, franchement, tu as pas besoin d'eux maintenant, tu as d'abord à  stabiliser ta vie autour de tes études prometteuses. Si un jour tu veux comprendre et faire le tri dans tes relations avec ta famille et les conséquences subtiles que ça a, il sera temps de chercher un bon psy si ça te chante et de découvrir que ça peut être subtilement génial, mais là  c'est juste pas le moment pour toi

Dernière modification par Syam (14 août 2015 à  15:52)


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Buddiovitch
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Syam, merci pour ta réponse, c'est toujours un plaisir de te lire.

Vis-à -vis des emprunts, j'étais pas non plus très enthousiaste mais en attendant de trouver un taf qui soit compatible avec la poursuite de mes études, je ne vois pas d'autres solutions hélas.... Il faut aussi préciser que ces emprunts à  taux zéro sont garantis à  70% par l'État, en clair si tu te débrouilles pour disparaître à  l'étranger suffisamment longtemps, c'est l'État qui rembourse à  ta place a priori.......... wink

Je sais que la codéine n'est pas un opiacé parmi les plus puissant mais ma conso s'inscrit longuement dans la durée étant donné qu'elle dure depuis prêt d'un an et demie voire 2 ans ! J'estime donc qu'il est grand temps pour moi de m'en défaire et malgré toutes ces galères j'essaie de profiter de l'été pour redevenir clean et repartir de zéro à  la rentrée.

Je pense que mon plus gros problème jusqu’à  présent venait du canna, quand la première chose que tu fais au réveil est de coller une douille en bouffant un Lexo, ton énergie est en dessous du niveau zéro, sans compter ton stock de dopamine qui est sollicité en permanence sans pouvoir se renouveler... à  partir de là  ça devient difficile de sortir de ton lit.

Au niveau des études si intéressantes qu'elles puissent paraître, je n'éprouve à  leur égard aucune motivation, il faut dire que j'ai toujours rejeté cet univers qui me paraît bien éloigné de mes valeurs (lorsque je suis rentré en 1ère année j'avais encore mes locks jusqu'au cul), et donc je n'ai jamais vraiment chercher à   m'intégrer aux autres étudiants, ni à  l'"univers" Sciences Po, préférant la compagnie d'amis de longue date avec lesquels je me suis suis quasiment tous embrouillés à  cause de mes attitudes anti-sociales et parfois agressives.

Pendant un temps j'étais même dans ce statut de "drogué illuminé" qui croit tout comprendre tout en chiant sur les autres alors qu'il bouge pas son cul du canap' à  part pour chercher son matos... Au final je pense qu'on peut résumer cet état d'esprit par cette formule : Se croire au-dessus de la masse tout en ayant un profond dégoût pour soi-même. Heureusement j'ai pris du recul sur le petit con que j'ai pu être et j'ai arrêté autant que possible de rentrer en conflit avec tout le monde juste pour le plaisir d'un bon pétage de câbles..

Disons que pour mon père je suis habitué à  ce genre de déclarations mais c'est la première fois que je me retrouve vraiment sans le sous, j'ai même passé quelques nuits dehors lorsque personne pouvait m'héberger, et venant d'un milieu plutôt aisé je t'avoue que ça m'a laissé un souvenir désagréable...

Pour te répondre, mon cher bighorsse, j'admets que mon jugement sur les psychologues (à  ne pas confondre avec les psychiatres et les addictologues) est sans doute biaisé par mes propres expériences qui se sont toutes révélées négatives, à  moins que ça  ne vienne tout simplement de moi : si j'ai pas un bon feeling ou un sentiment de confiance envers le praticien dès la première séance je n'y retourne généralement pas... et j'ai tendance à  résister à  ceux qui (c'est mon ressenti) essaient de m'"amadouer".

Là  je suis chez mon amie depuis 4 jours et je n'ai toujours pas repris ni canna ni codo, je me suis même déjà  remis du sacrifice de mon bang à  la fois honni et adoré. J'ai fini la boîte de Lexo que j'avais emporté donc là  je suis sur ma boîte de Lysanxia de secours qui a déjà  pris une méchante claque.

Je serais de retour en France ce Lundi, car un ami sur Toulouse me laisse son appart pendant ses vacances, je vais profiter de ces quelques jours pour m'occuper de ma réinscription administrative, rechercher un logement décent et si possible en colocation, car j'ai vu les ravages de la vie en solitaire sur mon mental et enfin recontacter les employeurs avec qui j'étais en contact pour trouver un travail à  la rentrée, ce qui va s'avérer inévitable, désormais....

J'appréhende beaucoup le retour sur Toulouse, où j'ai tous mes plans, tous mes "amis" également consommateurs de plus ou moins tout.... J'espère résister à  l'ennui et à  la tentation, en tout cas j'en suis à  mon 4ème jour sans douilles, c'est déjà  une petite fierté sur laquelle j'espère capitaliser pour maintenir le cap!

De nouveau un grand merci pour vos réponses, bisoux !

Dernière modification par Buddiovitch (14 août 2015 à  23:56)

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Syam
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
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Budd : "Je sais que la codéine n'est pas un opiacé parmi les plus puissant mais ma conso s'inscrit longuement dans la durée étant donné qu'elle dure depuis prêt d'un an et demie voire 2 ans ! J'estime donc qu'il est grand temps pour moi de m'en défaire et malgré toutes ces galères j'essaie de profiter de l'été pour redevenir clean et repartir de zéro à  la rentrée. Je pense que mon plus gros problème jusqu’à  présent venait du canna, quand la première chose que tu fais au réveil est de coller une douille en bouffant un Lexo, ton énergie est en dessous du niveau zéro"

Le problème je vais te dire c'est Canna et Lexo surtout. La codé ne t'empêche pas à  ton niveau de dépendance de t'équilibrer dans la vie, les deux autres si. Et la codé ne s'arrête pas dans les moments difficiles, sauf si par un concours de circonstance et une motivation spéciale tu te sens de laisser tomber (ce qui est ton cas en ce moment), je crois moi qu'il faut faire dans l'ordre inverse : d'abord s'équilibrer, sans se faire de soucis pour la codé, ensuite arrêter la codé quand on a ce qu'il faut.

Budd : "Au niveau des études si intéressantes qu'elles puissent paraître, je n'éprouve à  leur égard aucune motivation, il faut dire que j'ai toujours rejeté cet univers qui me paraît bien éloigné de mes valeurs"

Ce que j'en pense c'est que tu avoues sans peine une sorte de complexe de supériorité qui t'as mis dans l'embarras dans de nombreux domaines. Je veux pas te blâmer pour ça c'est le revers d'autres qualités et la conséquences d'un père particulier qui te pèse beaucoup. C'est le complexe de supériorité le plus urgent à  laisser tomber, tu as déjà  commencé alors tu dois bien te rendre compte : il est plus néfaste pour toi que la codé. La codé sera vraiment un détail pour toi quand tu auras trouvé ta voie, libéré de ces chaines-là .

Ce sont elles qui t'empêchent de t'éclater dans tes études. Je viens pas te dire que les étudiants de Science Po sont merveilleux, pour quelqu'un comme nous les études post-bac sont juste un moment difficile parce qu'on se retrouve dans un milieu qui adhère au système en se gonflant l'ego, précisément au moment où on décroche de ce plan là . Je dis simplement que le complexe de supériorité t'empêche de t'éclater parce que tu préfères ne pas t'investir que risquer l'échec. Oui il faut prendre plus de risque, on se prend des claques, et alors? Je prétends pas qu'à  la fin tu vas adhérer à  l'esprit de science po, mais qu'au moins tu vas t'y amuser le temps que tu dois y rester, et tu trouveras quelques élèves comme toi qui adhèrent pas non plus mais au moins profitent du système tant qu'ils sont obligés et s'amusent. Et à  la fin tu seras libre de ne pas adhérer aux valeurs et d'utiliser ce que tu as appris pour aller à  l'opposé.

Ou alors si vraiment t'aimes pas Sciencespo il faut avoir le courage de laisser tomber tout de suite pour faire ce que tu veux, prendre des risques pour ce que tu veux vraiment accomplir. Mais perso je pense que tu t'amuseras à  Scpo.

Budd : "Là  je suis chez mon amie depuis 4 jours et je n'ai toujours pas repris ni canna ni codo, je me suis même déjà  remis du sacrifice de mon bang à  la fois honni et adoré. J'ai fini la boîte de Lexo que j'avais emporté donc là  je suis sur ma boîte de Lysanxia de secours qui a déjà  pris une méchante claque."

J'ai pas de soucis avec ton sevrage, je trouve ça bien mais je veux juste te dire que supprimer les produits ne va pas supprimer les problèmes, car si tu crois ça, tu replongeras. Ce qui n'est pas grave d'ailleurs. Pour le reste tu prends ta vie en main comme il faut apparemment, je te trouve clairement courageux!

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Buddiovitch
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Salut, encore merci de ta répons Syam, ça fait vraiment du bien d'avoir quelqu'un avec qui en discuter au quotidien !

Disons que ma pote, même si elle me soutient maladroitement, adopte un discours des plus moralisateurs donc j'évite de discuter sevrage avec elle qui a toujours été quelqu'un de très clean, sportive, équilibrée, etc...
Je me demande même parfois si c'est pas par pitié qu'elle m’accueille et qu'elle s'occupe de moi ces derniers jours.......

J'aimerais revenir sur ce complexe de supériorité que tu mentionnes, il me semble l'avoir abandonné depuis un certain temps déjà , et quand je regarde en arrière tout ce que je vois c'est un petit con un peu paumé et qui cherchait à  se rassurer en se disant que de toute façon les autres ne valent pas mieux que lui et ses 140 de QI malgré toutes ses addictions...

J'ai aussi peur de reproduire (in)consciemment le schéma paternel, en dehors de ses problèmes psy c'est l'homme le plus brillant que j'ai jamais rencontré du point de vue intellectuel et médical, c'est un véritable génie à  ce point de vue, mais lui aussi, de part ses idées trotskistes très extrêmes, a toujours été assez virulent voire même violent envers les gens qui s'opposent à  lui, et toujours en opposition avec le "système", d'ailleurs je lui disais souvent en déconnant qu'ils auraient du s'inspirer de lui pour le personnage du Dr House!

En effet, mon plus gros problème étant que ce supposé complexe de supériorité était associé à  des attitudes parfois agressives de ma part, disons que j'ai tendance à  me nourrir du conflit et même à  le rechercher plutôt qu'à  l'éviter, dans un milieu ou la bien-pensance et la fausse bonne entente règnent en maître, ça m'a fortement porté préjudice, et je me suis retrouvé très isolé de cet univers là .. sans compter la réputation de mec instable que tu te tapes...

Pour exemple, je me souviens d'un soir où je me suis fait ramasser dans la rue à  3h du mat' par des mecs de ma promo qui rentraient de soirée, j'étais complètement perché a différentes substances, torse nu sous la flotte, en tenant des propos à  priori insensés... dans un milieu ou le paraître est roi autant dire que j'ai ruiné mes maigres chances d'intégration, vu que je passe pour le schyzo de service...

Syam : "Je viens pas te dire que les étudiants de Science Po sont merveilleux, pour quelqu'un comme nous les études post-bac sont juste un moment difficile parce qu'on se retrouve dans un milieu qui adhère au système en se gonflant l'ego, précisément au moment où on décroche de ce plan là ."

Merci pour ces mots là , tu mets le doigt sur ce que je reproche universitaire français, notamment au niveau des grandes écoles publiques ou non. Il faut aussi dire que les gens qui fréquentent ce genre d'établissement se rapprochent de plus en plus du profil de ceux qui partent en école de commerce privées à  12000 balles l'année, autant dire que cet univers me répulse, je dirais même me dégoute...

Pour l'instant je suis toujours chez mon amie à  l'étranger, je rentre en France sur Toulouse ce lundi pour visiter des appart', m'occuper de réinscription, voir mon banquier et passer des entretiens d'embauche (j'ai eu un tuyau sympa à  ce niveau), j'espère pouvoir continuer sur ma lancée et ne pas replonger direct, mais je vous avoue que j'appréhende le retour sur Toulouse, où se trouvent toutes mes plans, toutes mes fréquentations (hors SciencesPo) qui consomment canna, special K, mdma, et coke de manière très régulière.

Quant à  quitter Sciences Po j'y ai longtemps pensé, mais pour faire quoi d'autre ? J'ai le chance d'être du bon côté de la barrière, car il faut se le dire le diplôme délivré est largement surévalué lorsque tu considères l'enseignement prodigué, comme j'aime à  le dire : tu sors de là  avec des connaissances en tout mais des compétences en rien.

Syam : " je veux juste te dire que supprimer les produits ne va pas supprimer les problèmes, car si tu crois ça, tu replongeras"

Je t'avoue que ce propos m'intrigue, en effet supprimer mes consommations ne va pas supprimer mes problèmes, mais je vois mal comment les résoudre en étant amorphe, sous influence, et incapable de ressentir des émotions. Après je m'accorde avec toi sur le fait que supprimer les produits juste pour les supprimer n'est pas une solution à  terme. C'est pour ça que je me suis décidé à  recontacter mon parrain que je revois dans une dizaine de jours pour faire le point, même si je me sens assez mal de lui avouer tout ce que je consomme encore étant donné que c'est sans doute la personne que je considère comme la plus proche de moi au niveau familial, mais bon... je vais essayer de m'y tenir cette fois...

En tout cas j'ai pas particulièrement envie de fumer du canna ou de prendre de la codéine étonnamment, mais c'est sans doute grâce au benzo... sachant que j'ai du bouffer un Lysanxia toutes les 2 heures aujourd'hui...

Pour terminer sur une note positive quand je regarde 6 mois en arrière à  bouffer une dizaine de médoc différent tout en collant bang sur bang, je me dis que j'ai parcouru du chemin, j'ai repris presque 10 kilos, je peux remanger normalement, et je crache beaucoup moins noir ! Autant de signes encourageants !

Encore merci pour le soutien, bisoux!

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Buddiovitch
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Syam
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Ben oui, quelles sont les nouvelles de ton côté Budd?
Je suis désolé de ne pas avoir répondu, mais les interrogations qui restaient dans ton dernier message ne semblaient pas nécessiter de réponse dans le sens où les arguments rationnels n'auraient été d'aucun secours. Ce n'est pas pour botter en touche que je suis resté silencieux après t'avoir lu, mais parce que c'était de circonstance de mon point de vue :)

Avec toute mon affection.

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Mister No
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Je pense que mon plus gros problème jusqu’à  présent venait du canna, quand la première chose que tu fais au réveil est de coller une douille en bouffant un Lexo, ton énergie est en dessous du niveau zéro - See more at: https://www.psychoactif.org/forum/p1941 … ml#p194117

Je pense que tu devrais dans un premier temps te questionner sur ce qui dès le réveil te pousse à  consommer. Bien entendu, ta conso, elle-même, dans le cadre de ton addiction... mais peut-être tout simplement que ton "plus gros problème" vient des causes qui t'ont mis en situation de te coller des prodes "non stop" avant même toute addiction, disons à  son origine. Avant d'être accro, tu as peut-être cherché une forme d'apaisement grâce aux prodes. Perso, j'ai vraiment progressé à  grands pas quand j'ai réalisé que mes consos de prodes n'étaient que l'arbre qui cachait la forêt de mes soucis et c'est normal, ils étaient enfouis plus profond que ma conso. Affronter tête baissée ses consos sans chercher bien plus loin, je l'ai déjà  fait, ça ne m'a pas mené bien loin. Ceci dit, c'est pratique, ça permet de ne pas gratter trop profond...

Je commence à  cerner ce fameux PAWS

C'est peut-être aussi plus complexe sachant que les consos peuvent masquer pas mal de maux. Une forme d'effet rebond au "mal être" en plus ?
Au fait, tu as la chance de ne pas avoir de soucis avec l'alcool ou c'est l'alcool qui n'a pas trop de soucis avec la société ?

C'est pour ça que je me suis décidé à  recontacter mon parrain - See more at: https://www.psychoactif.org/forum/p1941 … ml#p194135

Perso, c'est un psy qui m'a aidé à  aller mieux et pourtant, je n'avais pas forcément diminué ou arrêté mes consos. C'est arrivé dans un second temps.

Bon courage pour la suite. :)

Dernière modification par Mister No (25 août 2015 à  09:48)


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