Ces monstres qui consomment de l'héro

Comme la violence contre la société (déjà  blessée) n'est pas une solution non plus, en fait cet entre deux qu'est la conso de stup est un compromis pas si bête que ça (pas recommandable mais pas "bête" comme on essaye de faire croire). Il faut parfois savoir reculer dans une confrontation (je dis confrontation, pas combat). Les choses ne sont pas si noires qu'elles semblent, c'est tout ce que je voulais dire. Le but n'est pas de rendre la société responsable, mais d'observer de façon compréhensive notre rapport avec elle et le processus d'apprentissage passe par des stations provisoires qui ont toutes leur utilité et leur rôle, on ne peut pas résumer la relation avec les stupéfiants à  ses inconvénients et oublier qu'elle répond à  des nécessités. Nous sommes des êtres très intuitifs, nos choix sont parfois infiniment plus pertinents que nous pensons. J'avais rencontré Albert Jacquard, son discours est (était) très bon, sans compromis vis à  vis du mensonge, mais sans violence non plus, apaisant.

Dernière modification par Syam (05 août 2015 à 09:38)

Je n'ai pas cette haine envers les gens qui tapent de la came (en même temps je suis en sevrage de morphine...). Par contre, je pense que la drogue est un des idéaux façonnés par la société. Tout comme l'anti-consumérisme assez primaire, celui du "gauchiste" (et non pas l'homme de gauche...). Mais ça prendrait des plombes à  expliquer. En tout cas, y a une lecture qui m'a marqué, qui est absolument à  contre-courant de toutes les idées reçues, étonnante par sa pertinence, par sa méthode démonstrative surtout, et qui parle de tout ça  : c'est l'oeuvre de Michel Clouscard. Y a des passages sur la drogue justement dans Le Capitalisme de la Séduction. Je les posterai si j'ai le temps.

Dernière modification par SheepskinTearaway (05 août 2015 à 20:00)

Le Crystal j'ai goûté et la c'est méfiance car l'accoutumance psychologique du crack c'est rien à  côté de la méth
Au Cambodge j'y ai laisse des plumes mais mélangé à  de la came de la bas tu touches le paradis du doigt, je suis pas croyant pourtant mais très vite j'ai eu des sortes de tocs comme quand je fumais le caillou mais en plus fort, genre je me grattais jusqu'au sang , ne dormais plus et devenais a chaque pipe,shoot plus proche de la folie
Méfie toi même si t'as l'air de savoir où tu es Sylmana

similana a écrit

[justify]Je me sens chanceux d'avoir les drogues dans ma vie, elle en a gagné en dimension. Peu m'importe ce qu'en pensent les gens, moi je ne pense jamais à  eux.

Et hors de question de mettre la faute sur mon enfance ou la société, j'ai essayé la poudre un peu par hasard et l'ai adopté parce qu'on était fait pour vivre ensemble. Ca me ferait mal de me faire passer pour une victime de la drogue, j'en revendique le mérite. Sans le crier sur les toits pour autant.

Je suis passé au crystalmeth, je sais pas quelle place elle occupe dans le classement[/justify]

Je suis à  la fois d'accord et à  la fois pas d'accord. Dans le sens où, si on se sent chanceux d'avoir des drogues, c'est qu'on n'est pas vraiment chanceux dans nos vies... si on se sentait si complet qu'on aurait besoin de rien d'autre que d'être à  peu près en bonne santé, à  peu près entouré, et d'avoir nos besoins primaires à  peu près comblés, ce serait ça la véritable chance. Mais quand on voit le nombre de gens qui passent leur temps à  chercher l'amour... puis plus généralement tous ceux qui passent leur temps à  chercher à  l'extérieur ce qui leur manque intérieurement... et bien se droguer, c'est un choix utopique comme un autre. Avec les mêmes montées, puis les mêmes descentes...

Sheep : "si on se sentait si complet on aurait besoin de rien d'autre que d'être à  peu près en bonne santé, à  peu près entouré, et d'avoir nos besoins primaires à  peu près comblés, ce serait ça la véritable chance"

Ce que j'essaye de communiquer, c'est que si vous croyez que les abstinents se sentent complets, c'est une grave erreur, ils ont exactement les même problèmes, sauf que les apparences sont dans leur camp. Mais à  la fin les apparences ne comptent pas... C'est pour ça aussi que les sevrages sont souvent des échecs, si on s'imagine que la vie sans drogue est une vie épanouie, ben non, et tu expliques très bien pourquoi d'ailleurs : "tous ceux qui passent leur temps à  chercher à  l'extérieur ce qui leur manque intérieurement..."

Voilà  effectivement bien le problème, on cherche à  l'extérieur ce qu'on devrait trouver à  l'intérieur et sans aide. Mais dans tout ça, la recherche dans l' héroïne trouve grâce à  mes yeux assez facilement parce qu'elle a le mérite d'être moins hypocrite que la recherche dans les *apparences* de la réussite et de l'épanouissement. Beaucoup de poudre aux yeux dans ce monde! Que cette poudre aux yeux ne soit pas capable de vous combler, à  vrai dire, c'est tout à  votre honneur. Je dis cela, je ne cherche pas une légitimité ou une excuse, simplement la constatation que les arguments généralement invoqués contre vous sont juste profondément erronés et que cela me peine lorsque parfois "on" parvient, à  force de les répéter, à  faire croire aux usagers eux-mêmes qu'ils sont des monstres.

La "solution de facilité" n'est pas là  où tout le monde croit.

Dernière modification par Syam (06 août 2015 à 20:16)

Moi je suis dépendant à  l'oxygene , quelqun a une solution ? Lol
Entre deux respirations, si j'arrête de respirer, j'ai un craving pas possible , faut absolument que je recommence à  respirer ; je dois etre gravement malade ! Lol

Dernière modification par pleasurepulse (06 août 2015 à 15:17)

Pourquoi se sentiment de pas être " comblé " ?? La vie nous a doté d un super corps avec un monstre de technologie dans la tête ....même les laids \ laides on un cerveau ....les non ud ont aussi des faiblesses . c est pas tout le monde qui es accro , nous vivont dans un pays riche OK on es pas tous riche mais nous avons un grand confort de vie pour la plupart..que pensé des populations pauvre dans se cas ? C est je trouve être égoïste de pensé ainsi , la vie fait souffrir . nous sommes née parfait ( pour la plupart)

Sans thé

Par chanceux, j'entends que je me suis sentais mieux dans ma vie avec l'héro que sans. Je ne vais pas philosopher sur le pourquoi certains sont bien dans leurs vies et d'autres pas, la recherche du bien-être est inhérente à  l'espèce humaine. A ce moment de ma vie la poudre m'a apporté cela, je m'estime chanceux.

Ca aurait pû être la religion, le sport à  outrance ou une collection de timbres, peu importe. Qu'est qui est mieux : un toxico bien dans ses pompes (oups) ou un abstinent pour qui la vie est merdique ? L'idéal serait une vie entière à  nager dans le bonheur, mais puisque ce n'est pas le cas, autant se démerder comme on peut. Si dieu a créé l'homme à  son image, la nature nous a offert les drogues pour qu'on puisque corriger les défauts de fabrication.

Après, la vie n'est pas linéaire et l'héro n'a pas été une finalité pour moi. J'ai réussi à  me construire des lendemains meilleurs, mais il est des vides qui ne se remplissent pas d'eux-même. Et ce n'est pas telle voiture ou d'autres machins qui changeraient cela. Il y a quelques années je me suis mis à  la chute libre, puis, réflexe de tox peut-être, je me suis dis que l'adrénaline devait être meilleure en base, alors j'ai commencé le basejump. Socialement, j'étais quelqu'un qui s'épanouissait dans une pratique sportive. Avec un peu de recul, il y a peu de différence en un shoot et un jump, si ce n'est le produit et la façon de consommer. Des doses massive d'adrénalines surpassent toutes les autres drogues, mais ça reste une drogue. Un jour ça s'est mal passé, j'en suis revenu à  l'héroîne après d'autres opiacés, que j'ai arrêté quand je suis redevenu apte à  sauter.


Je fais juste partie de cette catégorie d'humains qui cherchent à  se sentir bien, quelqu'en soit le moyen. Les drogues en font partie. Je fais un peu plus gaffe à  moi qu'avant, j'ai trouvé un rythme qui me convient avec le crystal et le reste. C'est pas grave d'être un monstre, puisque la vie c'est mortel !