[ Arrêt & Sevrage ]

Syndrôme de sevrage avec une conso si peu importante?

Salut,

2 choses :

Pour les sensations que tu as ressenties ce matin, selon moi (et vraiment j'en mettrais ma main à  couper), ça n'a rien avoir avec le manque, mais cela ressemble à  s'y méprendre à  une attaque de panique......( Qui, en soi, n'a pas grand chose avoir avec ta conso de la veille ou même ta conso tout court).

Pour l'addiction, le risque n'est pas la dose que tu prends, mais la régularité. C'est à  dire que tous les soirs depuis 3 semaines, ça suffit pour que tu sois addict et que le jour où tu arretes complètement tu ressentes des symptômes de manque physiques. Mais pas dès le lendemain matin de ta dernière prise, puisque tu dis ne prendre que le soir.

Et oui! Mais crois moi, pour en avoir fait les frais durant des années, la 1ere fois que ça te tombe dessus, tu crois crever...Et justement, nul besoin d'être dans une situation de stress ou d'avoir pris quoi que ce soit....Ca serait trop facile sinon

Ca m'est souvent arrivé alors que j'étais cool rigolant avec des potes dans un lieu sécure et que rien dans ma vie ne me faisait spécialement strésser....En général, le problème est plus profond que ça et loin d'être évident à  cerner. L'inconscient est un gouffre insondable en 2 temps 3 mouvement....

Bonsoir Rider on the Storm

Effectivement ça ressemble plus à  une attaque de panique, un état de manque ne dure pas 15-20 minutes pour soudain s'arrêter .
Juste un petit avertissement : ne cèdes pas à  la tentation si jamais il te vient à  l'idée de prendre de la codéine justement pour éviter d'en faire une nouvelle.
Déjà  pour ne pas prendre le risque de développer une addiction et ensuite parce que les produits même si ils influencent ton esprit ne sont pas "magiques".

J'avais avant tendance à  penser que les opiacés étaient le type de drogue où tu étais sûr de jamais bader ou angoisser mais c'est faux : pile le jour de mes 20 ans, j'ai fait une crise de panique très violente sous codéine et à  un dosage plus élevé que le tien. Angoisse suffocante et douleurs aux ventre abominables (malgré en principe l'effet analgésique de la codéine, incroyable ! ) , j'ai cru que j'allais crever, vraiment. Je suis allée à  l'hôpital pour finalement apprendre que je n'avais rien et comprendre que ça venait de ma petite tête ^^ .
Je précise que ce que ce n'était pas la première mais d'habitude ça se traduisait différemment et là  comme j'étais sous codéine, ça me semblait impensable que ce soit ça. L'esprit est parfois bien plus fort que le produit !

Une première crise d'angoisse, ça surprend toujours. La sensation est horrible et inconnue donc on pense souvent au premier abord que c'est dû à  un problème physique ( réaction à  un produit, maladie, attaque cardiaque etc... ). On doute encore plus quand ça survient comme ça, un peu sans raison apparente et dans une situation normale.
Et même en en ayant fait plusieurs fois l'expérience, on peut parfois encore s'y tromper : la preuve avec mon anecdote !

Si tu vois ta psy demain, parle lui en et essaie de réfléchir à  quelque chose qui inconsciemment aurait pu déclenché cela. C'est très important de s'analyser, de se remémorer des souvenirs et des émotions, car parfois d'un coup on se rappelle d'un détail et -"Oh tiens ! ça a l'air lié avec mon problème !" . Et tu avances pas à  pas :).

Prends soin de toi !

Dernière modification par Amaranthe (25 mai 2016 à  00:08)

Derniers détails :
Si jamais ça revient, essaie de te changer les idées avec un ami ou une personne de ta famille. Si tu es seul, essaie de relativiser le plus possible : c'est juste de la peur, en réalité tout va bien, ça va passer. Tu peux essayer de te détendre avec de la musique, en te focalisant le plus possible dessus, ou téléphoner à  un proche, c'est à  toi de voir ce qui te fera le plus de bien dans ce moment là  :).

Tu dis que ta respiration était très rapide : c'est très fréquent dans le cas des crises d'angoisse et ça s'appelle l'hyperventilation. Quand tu fais une crise essaie de te concentrer sur ta respiration et de la ralentir.
Si tu as vraiment beaucoup de mal à  la calmer, il y a une petite technique qui marche assez bien ( pour moi en tous cas ! ) : tu respires quelques instants dans un sac en plastique hermétiquement fermé autour de ton nez et de ta bouche. .
Le manque d'oxygène va inciter ton système respiratoire à  changer de rythme et quand tu auras besoin de reprendre ta respiration, au lieu de respirer très vite par petits coups, tu vas prendre une grande inspiration : ça va calmer l'hyperventilation, et du coup souvent par extension la crise ( attention calmer ne veut pas forcément dire stopper net , mais ça aide bien ).

Rien n'est simple, mais pour ma part j'ai surmonté beaucoup d'attaque de panique juste en réussissant à  ralentir mes poumons ^^.

Sinon évite quand tu es en crise de taper tes symptômes sur le net. Les crises d'angoisse peuvent avoir pleins d'effets psychosomatiques différents, dans pleins d'endroits du corps et qui peuvent être très impressionnants, surtout les premières fois (fourmillements, bourdonnements, douleurs, tremblements... ).
En cherchant sur la toile  tu risques de tomber sur pleins de descriptions de maladies qui pourraient ressembler à  ce que tu ressens. Lire tout ça peut vite amener à  encore plus paniquer , à  se demander si on a pas un truc grave etc.
Certains symptômes avant-coureurs de crise cardiaque par exemple peuvent beaucoup ressembler à  des effets d'attaque de panique ( nausée, vertiges, sensation d'oppression dans la poitrine, sueur, etc ) : facile dans ces conditions de se faire des frayeurs tout seul ! Beaucoup se sont faits avoir : moi, ma meilleure amie et pleins d'autres gens !

En espérant t'avoir aidé .

Dernière modification par Amaranthe (25 mai 2016 à  00:06)

Bonjour Rider,

Si tu souhaites éviter l'addiction, je te conseille d'espacer tes prises au maximum, un usage "récréatif" toutes les deux semaines me parait safe, et bien évidemment en prêtant attention aux dosages, en te considérant toujours à  chaque prise comme un Naïf.
En fonction de ton métabolisme cela peut aller vite, surtout si tu y ajoutes l'alcool en soirée.
Pretes aussi attention à  la présence de paracétamol ou non (Max 1 grammes par prise, jusqu'a 3 g par jours)

Tu peux aussi éviter toute forme de ritualisation autour de ce produit (tout les soirs avant de dormir par exemple).

Et surtout, reste méfiant avec la codéine, c'est de la vraie saloperie

Prends soin de toi.

Bonsoir Elsabio,

Puisque ici nous sommes sur un sujet qui fait référence à  une expérience de défonce et non à  un traitement de douleurs chroniques, je préfère mettre en garde sur le coté très additif de la codéine, qui est à  mon sens une vraie petite saloperie bien caché sous des airs inoffensifs, surtout que la personne semblait vouloir éviter l'addiction.

Tu m'excuseras, mais, j'ai lu 29 mai ( une dizaine de jours) sans vérifier l'année, (ce que je viens de faire suite à  ta remarque) car le forum me mettait une notification de nouveau message alors que je me suis connecté il y a quelques jours.

Au pire, ce message servira à  d'autre.