Je ne parviens pas à me sevrer... Trop douloureux

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XarnaS femme
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Bonjour,

je suis nouvellement inscrite et je m'excuse par avance si ce sujet a déjà été traité bon nombre de fois. Cependant, et ce sans aucune prétention, je préfère toujours expliquer mon histoire sur un tableau blanc et neutre... J'espère que personne ne m'en voudra ?

En bref, je prends du Tramadol (notamment, je prends d'autres trucs) depuis plusieurs années non pas à des fins récréatives mais pour une douleur dorsale vraiment très intense (dont on ignore l'origine). Cela fait plus de 5 ans. J'ai déjà tenu mon médecin traitant au courant du fait qu'après une tentative d'arrêt, j'avais fait une crise de manque assez terrifiante. J'ai pris ma voiture en pleurs, prise de tremblements, sueurs froides, décharges électriques, un dimanche pour aller à une pharmacie de garde à 1h de route afin de supplier le pharmacien de me donner une boite avec une vieille prescription, que j'ai eue.

Je me suis rendue compte qu'il s'agissait simplement d'une crise de manque lorsque, boite en main, de retour dans ma voiture, je me suis aperçue que... J'allais déjà mieux. Ce jour là j'ai souhaité arrêter car je me suis fait peur.

Sauf que j'en ai payé le prix et clairement, j'avais pas les moyens. Tremblements puissance 30, décharges électriques abominables, sensation qu'on me collait du metal froid sur le corps au moindre contact, les fameuses sueurs froides, les éternuements, les vertiges, bonne à rien, bref j'avais sincèrement envie d'en finir. Vraiment, d'autant que mon dos, fatalement, me refaisait souffrir.

J'ai donc recommencé à en prendre, et tout est rentré en ordre. Je prends donc mes 4 cp de Tramadol 200LP chaque jour depuis 5 ans. J'ai 25 ans...
Là, j'ai dû me planter dans les doses, et il ne m'en reste que 3, donc j'ai réduit à 1 jusqu'à mon prochain rdv chez le docteur. Mais je me sens évidemment au fond du gouffre. Nouvel effet secondaire rigolo, je me vide de façon régulière, ce qui m'arrange plus ou moins étant donné que le tramadol me constipe. Bref je suis une fille et une fille ne parle pas de son appareil digestif, mes confuses.

Je suis ici en recherche d'aide, de conseils concernant le sevrage, car mon médecin ne m'écoute pas. Je ne comprends pas pourquoi, car je suis une personne qui s'exprime de façon sensée et que je ne cache rien, j'essaye d'être transparente avec lui afin qu'il soit réellement le mieux placé pour m'aider mais rien à faire, je suis même allée vérifier s'il n'était pas arrosé par le labo pour m'en prescrire autant...

Bref, ma démarche est assez désespérée, si vous avez le moindre conseil pour que je gère un peu mieux ne serait-ce que ce début de sevrage OU si je ne suis pas prête, savoir gérer le manque lorsque j'oublie ma plaquette alors que je suis hors de chez moi, etc... Je suis vraiment preneuse.

Je n'ai pas forcément besoin de conseils quant à ma consommation en tant que telle de ce médicament car je ne le prends pas pour le fun, et j'ai pleinement conscience de sa "dangerosité", de ses effets secondaires etc, malheureusement...

Je me demandais donc s'il existait des choses à faire/prendre qui réduiraient un petit peu le syndrome de sevrage du Tramadol, non pas que je compte faire un sevrage sauvage, mais même quand je stoppe doucement je me farcis des effets secondaires abominables. Je ne sais pas si ce détail a une quelconque importance mais je suis un petit modèle : 1M50, 45 kilos, je prends donc également du zolpidem à cause de mes insomnies (depuis mes 14 ans), du Xanax et du lexomil en cas d'angoisse, pour l'anxiété un beta bloquant, et je suis ancienne utilisatrice de Rivotril (syndrome des jambes sans repos) et Laroxyl (migraineuse, comme si tout ça ne suffisait pas). Je vous donne les détails afin que vous ayez toutes les clefs en main pour me répondre.

Mon but n'est pas de raconter ma life, mais je dois avouer que cela fait du bien de vider mon sac un peu... Mon conjoint est très à mon écoute concernant tout cela, mais il ne peut pas m'aider à grand chose, le pauvre me regarde souffrir et tente tant bien que mal de me soulager mais... Voilà...

Je vous remercie de m'avoir lue, et merci par avance si l'un d'entre vous se donne la peine de m'aider, ou ne serait-ce que de me soutenir ...

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Mascarpone homme
Vieux clacos corse pas coulant
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Peut être que dans ton cas, une consultation dans un centre spécialisé dans le traitement de la douleur serait tout indiqué...

Par ailleurs, il faudrait absolument arriver à déterminer à quoi son dues tes douleurs...Toutes les investigations possibles et imaginables ont elles été faites?

Si tu n'oublies rien dans la description de ton cas, je trouve que ton toubib fait preuve d'une certaine nonchalance en te laissant comme ça...

Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
Le pire con, c'est le vieux con, car on ne peut rien contre l'expérience!
Ce qui est bien chez les félés, c'est que de temps en temps ils laissent passer la lumière!

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XarnaS femme
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Merci beaucoup pour ta réponse. Effectivement, je trouve également mon médecin nonchalant, néanmoins et parce que je dois aussi reconnaître mes propres torts, il m'avait fait une prescription pour le centre anti-douleur (et même la clinique du sommeil), auxquels je ne suis jamais allée car, d'une part, les délais sont extremement longs et lorsque j'avais ces prescriptions, je bossais, et je savais que demander un ou plusieurs jours serait à mon boulot le fruit d'une négociation qui n'aboutirait pas et, étant de nature anxieuse voire angoissée, j'ai préféré me dire que ça pouvait ne pas se faire.

Dans une grande surface, où je bossais, la santé d'un employé, c'est un peu comme les législatives après les présidentielles, on en parle, mais on s'en bat les steaks... Et quand tu sais que ta demande va mener au conflit, alors que tu sais absolument pas gérer ça... Mais j'ai conscience que sur le coup, c'est moi qui a merdé.

Il serait prêt à me refaire les prescriptions, mais je suis en phase de reprise d'études et me dire, avant même d'y être "il va me falloir plusieurs jours", ça m'angoisse.
Qui plus est, ces examens se feront à plusieurs km de chez moi, et j'ai été victime d'un accident de voiture l'année dernière et depuis je flippe de prendre le volant.

A me lire, j'ai l'impression que je me cherche des excuses, alors je ne t'en voudrais pas de me répondre la même chose. Néanmoins je finirais par faire tout ça.

pour résumer, j'ai passé une radio, un scanner, et c'est tout. Qui ne semblent pas avoir décelé de choses graves concernant mon dos. Mais ma douleur est réelle, je n'en suis pas encore au stade de me dire que je la ressens SI manque de cachets, il me suffit de me pencher pour ressentir comme si on m'enfonçait un manque de balai dans la colonne. Et comme je n'aime pas diaboliser le Tramadol, je dois admettre qu'il soulage réellement et rapidement cette douleur et me permet de vivre activement sans souffrir... Mais je ne peux pas passer ma vie sous Tramadol...


EDIT : Quand je confirme que mon médecin est nonchalant, c'est aussi et surtout dans sa façon de me recevoir 5 minutes, et de me ressortir automatiquement la même prescription sans même essayer d'en savoir plus, quand bien même j'ai été claire avec lui concernant ma dépendance au Tramadol. Vous me direz, je n'ai qu'à refuser, lui gueuler dessus, dire non, mais c'est compliqué, car lui même me répond simplement "mais si c'est la seule chose qui vous soulage que voulez vous que je fasse", et à ce moment précis je me sens crétine et je réponds "oui, ok".

Dernière modification par XarnaS (23 juillet 2017 à  20:12)

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Green homme
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Bonsoir XarnaS,

Pourquoi ne demanderai-tu pas un arrêt de travail pour avoir le temps d'aller au centre anti-douleur?
Si tu as besoin de soins alors un arrêt me semble justifié, surtout si on te refuse des congés...
Et si tu as peur de prendre le volant tu peux prendre un bus, un taxi ou autre.


XarnaS a écrit

Je me demandais donc s'il existait des choses à faire/prendre qui réduiraient un petit peu le syndrome de sevrage du Tramadol, non pas que je compte faire un sevrage sauvage, mais même quand je stoppe doucement je me farcis des effets secondaires abominables.

Stopper doucement c'est quoi pour toi? Peux-tu nous en dire plus sur les sevrages que tu as tenté? Tu es peut-être allée trop vite.

Amicalement,
Green

Dernière modification par Green (23 juillet 2017 à  21:42)


La curiosité n'est pas un vilain défaut mais le début de la découverte.

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XarnaS femme
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N'étant pas seule actuellement et tentant vainement de dormir, je te répondrai demain plus en détail, mais merci encore pour ta réponse.

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Green homme
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Ça marche pas de problème, bonne nuit.

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XarnaS femme
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Alors clairement, j'ai tenté le sevrage correct et progressif (en prendre 1 de moins durant 2 semaines, 1 de moins durant les 2 semaines suivantes...) mais ça retombe toujours, j'ai mal et je remets le nez dedans (ce qui n'aide pas quand on a une armoire à pharmacie blindée de cochonneries).

J ai aussi tenté la violence : STOP, plus rien, tant pis, je suis restée couchée lamentablement sur mon canapé à trembler et frissonner, vomir de temps à autres, transpirer, avoir l'impression qu'on me passe des ustensiles en métal glacial sur tout le corps, la tête qui tourne... ça a duré 4 semaines, ce n'était pas encore fini, mais j'ai souhaité reprendre le sport afin d'évacuer encore plus vite ces putains de molécules ou décharger mon mal être. Puis au sport (je cours), je me suis réactivé la douleur dorsale. Alors le cercle vicieux a recommencé et j'y suis retournée au Tramadol. J'ai pourtant vraiment eu l'impression de faire les choses intelligemment ... mais je suis très dure envers moi même et me voir diminuée à 25 ans sur mon canapé à ne rien savoir faire c'est douloureusement acceptable.

Là j'ai cessé mon activité (à cause de ce dos notamment, la chute c'était au boulot, un Rack de 2 mètres m'est tombé sur la goule, et sur le coup j'ai dit que tout allait bien. Cretine que je suis qui n'aime pas se plaindre... Donc ce serait le moment idéal pour me sevrer mais je reprends une prepa pour un concours en août et je crains d'en avoir encore les stigmates, je me demande : essayer maintenant que je ne fais rien, quitte à ce que cela dure 4 semaines, ou continuer de me medicamenter au Tramadol jusqu'à obtention du concours afin que rien ne perturbe ma concentration ?

C'est un réel dilemme pour moi... Supporter le sevrage qui, je le sais, est horrible et peut durer longtemps, ou continuer de me "doper" au T mais aller bien...

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Green homme
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Alors effectivement tu es allée trop vite. passer de 800 mg à 600 d'un coup puis à 400 deux semaines plus tard, c'est trop rapide pour que le sevrage se passe sans douleurs et surtout sans rechute.
Tu devrais plutôt essayer de réduire de 50 en 50 à l'aide de tramadol lp 150 et lp 100, ça te permettrait de passer de 800 à 750, puis 700 deux semaines plus tard, 650... avec un palier toute les deux semaines donc ou bien tous les 10 jours
Et arrivé à un certain dosage (à partir de 300 je dirais) il faudra y aller encore plus doucement et envisager l'utilisation de tramadol en gouttes. Mais ça c'est encore loin pour l'instant.
Par contre avant de penser atteindre les 0mg il faut que tu soigne ce dos, sinon si tu souffre tu aura toujours besoin d'un certain dosage pour soulager ces douleurs et à mon avis ce n'est pas la peine d'envisager un sevrage complet tant que ce problème ne sera pas réglé.


Désolé de te décevoir mais 4 semaines c'est trop peu pour réussir un sevrage.
Tu n'a pas le temps de faire un sevrage dégressif en seulement 4 semaines (surtout en partant d'un dosage à 800mg) et le sevrage sec est voué à l'echec dans la grande majorité des cas (tu en as d'ailleurs déjà fait l'expérience).
Moi je te conseillerais plutôt de de commencer un sevrage dégressif comme je t'ai dit, en baissant de 50mg toutes les  deux semaines. ce qui ferait que tu sera encore à 700 pour ton concours afin de le passer dans de bonnes conditions. Ou bien même d'attendre d'avoir passé ton concours pour commencer le sevrage. Car ça sera long de toute façon.

La curiosité n'est pas un vilain défaut mais le début de la découverte.

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Gentle Iron
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Bonjour Xarnas,

Si tu souffres de réelles douleurs chroniques au dos. Peut-être vaut il mieux que tu maintiennes ton traitement mais achète un pilulier pour éviter de dépasser les doses.
Peut-être est-il possible de switcher sur un autre dérivé morphinique si tu ne supporte plus le tramadol.
Je t'invite à prendre rdv au centre de douleurs, même si dans longtemps. Tu le note sur un morceau de papier sur ton frigo pour l'avoir toujours sous le nez et tu demandes un arrêt maladie pour l'occasion comme écrit plus haut.
Peut-être ne sera-t-il jamais possible pour toi de ne pas suivre un traitement. Ça n'est pas très grave, on ne jugerait pas un diabète de prendre à vie de l'insuline, si ?
C'est aussi ça le progrès d'après moi, pouvoir vivre correctement malgré des conditions physiques défavorables.

En attendant, fais renouveller en avance ton ordo en expliquant que tu as dû te trompé dans les doses, et achète un pilulier !

Bon courage à toi. Et ne culpabilise pas de vouloir soigner tes douleurs, c'est totalement humain. Prends soin de toi.

«À mesure que l'on monte en haut de la société, il s'y trouve autant de boue qu'il y en a par le bas ; seulement elle s'y durcit et se dore.» Honoré de Balzac (1834)

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XarnaS femme
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Je vous remercie pour vos réponses pleines de bons conseils et de bienveillance.

En effet, demander du 150 et réduire ainsi, me semble être une très bonne alternative. Je n'y avais même pas songé figure toi.
Pour le concours, il me semble en effet plus sage d'attendre. Après tout c'est dans 1 mois et après 5 ans je crois qu'on n'est plus à ça près.
Je vais en parler à mon médecin de ces dosage dégressifs, concernant le pilulier, c'est un très bonne idée. Je les ai déjà regardé de loin à la pharmacie, mais j'avais un peu honte, je me disais que c'était un truc de papy (lol).

Gentle Iron merci pour tes paroles. En effet, lorsque je parle aux gens de mon traitement, on ne fait que me taxer gentillement en plaisantant de toxicomanie. Oui merci je suis au courant. Mais les gens, quels qu'ils soient, qui souffrent ont des traitements, et personne ne leur reproche. Mais j'ai comme l'impression que les douleurs physiques nécessitant des traitements forts, ainsi que la dépression, l'anorexie ou l'insomnie ne seront jamais considérées comme étant des vraies maladies qui méritent d'être traitées au même titre que toutes les autres maladies "palpables" ou "visibles" dirais-je... Je me bats constamment pour faire comprendre aux gens que je ne prends ni mon Tramadol, ni mon Zolpidem (classé dans les stups il y'a peu, ce qui réjouit énormément de gens) pour le fun.

Merci de vos conseils et de votre bienveillance ... Ils me font chaud au coeur. Moi qui me sens terriblement seule à me dépatouiller avec tout ça. J'ai parfois l'impression de ne pas être une fille "saine" ou "recommandable".

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Syam homme
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
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Xar : "Mais je ne peux pas passer ma vie sous Tramadol..."

Pourquoi pas?
Je veux dire soit tes douleurs sont supportables et tu les supportes, soit elles ne le sont pas et tu dois bien vivre.
On est des milliers à pas avoir le choix avec une douleur que seuls les opiacés supprime. On est bien obligés!
Ce qui n'empêche pas qu'il existe des alternatives que nous allons voir ensemble.

Xar : "j'ai été claire avec lui concernant ma dépendance au Tramadol"

Rien ne t'oblige à aller à la pharmacie et à prendre le tramadol, tu accuses ton médecin mais c'est toi qui prends le tramadol.
Surtout ce que je comprends pas c'est que tu as mal. On peut vivre avec la douleur jusqu'à un certain seuil. Moi à partir de 7 ça devient compliqué et à 8 je peux plus faire face à la vie quotidienne. En dessous je m'en fiche, mais le problème c'est que au meilleur de ma forme je suis à 7 (sauf parfois où miraculeusement ça redescend pendant 24 heures).
Donc soit je vis pas soit je prends des opiacés.

La question pour toi c'est de savoir si ton désir de tramadol te pousse irrésistiblement à prendre des dosages récréatifs supérieurs, ou à augmenter les doses régulièrement.
Si c'est le cas tu peux chercher un produit moins addictif comme le Temgesic que ton médecin peut te prescrire.

Si tu tiens absolument à éviter les opiacés tu peux essayer le traitement au Laroxyl. Personnellement sur moi ca a été un désastre et je trouve moi personnellement, que c'est bien plus toxique que les opiacés donc je ne vois pas le bénéfice, mais ça éviterait c'est vrai un dérapage de conso, des doses qui montent et la dépendance. Mais le Laroxyl ne convient qu'à certaines douleurs.
Par contre si tu ajoutes à ça un manque au moment de l'arrêt du tramadol, le Laroxyl ne fera pas l'affaire. Il faudra diminuer les doses de l'un et commencer l'autre un peu en même temps, c'est compliqué.

Tu peux prendre rendez-vous au centre anti-douleur, ils doivent normalement te proposer :
Le suivi avec un psy spécialisé douleur.
L'hypnose.
Des médecines alternatives.

Tu peux essayer les anti-inflammatoires. Ca marche si la douleur est inflammatoire. Les produits allopathique sont généralement très néfastes. Mais avec les plantes on arrive parfois à de bons résultats. A toi de voir un professionnel. Souvent curcumine+poivre est la combinaison la plus efficace.

Tu peux aussi voir un aromathérapeute ou des professionels de la santé alternative.
Il existe bien des solutions.

Mais si tu n'as pas de problème de dérapage de consommation, et si tout le reste échoue, alors bienvenue au club. On n'a rien d'autre que les opiacés et franchement on peut passer toute sa vie sous opiacés. C'est pas génial, mais c'est mieux que de pas vivre.


Récapitulons :

1) Ta douleur est supportable ou presque supportable.
Dans ce cas laisse tomber les opiacés, fais un sevrage progressif (très important) avec des doses dégressives de tramadol, ou si tu n'y arrives pas avec un TSO (rendez-vous CSAPA ou addictologue ou même prescription directement par ton médecin et tu viens sur PA demander de l'aide pour bien gérer le passage c'est important).
Et tu gèrera la douleur avec des alternatives dont on a parlé : plantes, hypnose, aromathérapie, anti-inflammatoires naturel.
Tu peux t'en sortir sans perdre trop de temps, tu peux demander de l'aide ici même.

2) Ta douleur est insupportable et il FAUT voir le centre antidouleur. Il faut souvent 3 mois minimum pour un RDV et tenter les diverses thérapies possibles.
En attendant le moment où tu pourras aller au centre antidouleur, tu n'as pas d'autre choix que les opiacés et essayer de voir si les solutions alternatives te permettent de baisser les doses.


Xar : "J'ai parfois l'impression de ne pas être une fille "saine" ou "recommandable"."

Oui on lutte contre cette connerie de diabolisation des stupéfiants et contre le manque d'empathie du système de soin. Les docs acceptent de me prescrire mais sincèrement pas grand monde me croit réellement quand je dis que sans traitement je peux juste rien faire d'autre que rester chez moi à me tortiller (au mieux) ou me tordre (littéralement) de douleur.

Moi je veux bien si on vient me faire le ménage les courses etc. Mais bon c'est quand même plus rentable de me filer des opiacés.
Reputation de ce post
 
j'aime beaucoup votre façon d'expliquer les choses Hyrda

Psychoactif propose l'analyse de vos produits (effets indésirables ou inhabituels) de manière anonyme, gratuite et par courrier (dispositif SINTES). psychoactif.org/sintes

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XarnaS femme
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Je vais essayer de répondre correctement à ton message Syam smile

Rien ne t'oblige à aller à la pharmacie et à prendre le tramadol, tu accuses ton médecin mais c'est toi qui prends le tramadol.Surtout ce que je comprends pas c'est que tu as mal. On peut vivre avec la douleur jusqu'à un certain seuil. Moi à partir de 7 ça devient compliqué et à 8 je peux plus faire face à la vie quotidienne. En dessous je m'en fiche, mais le problème c'est que au meilleur de ma forme je suis à 7 (sauf parfois où miraculeusement ça redescend pendant 24 heures).Donc soit je vis pas soit je prends des opiacés.La question pour toi c'est de savoir si ton désir de tramadol te pousse irrésistiblement à prendre des dosages récréatifs supérieurs, ou à augmenter les doses régulièrement.Si c'est le cas tu peux chercher un produit moins addictif comme le Temgesic que ton médecin peut te prescrire.



Tu as raison, notamment pour ta 1ere phrase, qui je trouve est un peu blessante, mais tu as raison, je ne suis pas le genre à prendre la mouche. Je continue d'aller chercher mes boites à la pharmacie car rien d'autre ne soulage ma douleur au dos. Et aussi parce que, et je pense que c'est là où tu veux en venir, effectivement je comble ma dépendance (involontairement, ou pas, je ne sais pas). En revanche là où je ne te "suis" pas, c'est le mot "désir". Je ne désire pas mon Tramadol, je désirerai au contraire ne pas être obligée de le prendre. Par contre, oui, le fait qu'il me soulage réellement me pousse effectivement à augmenter la dose, les joies de l'accoutumance m'ont menée à la dépendance, là dessus tu as raison...  Et je remercie pour la référence de produit moins addictif, j'en parlerais à mon médecin, je verrai cela avec lui. Merci.

Le Laroxyl, je l'ai déjà pris (mon Dieu, son goût... je ne l'oublierai jamais). Pour mes migraines. Je l'ai stoppé quand mes migraines ont été de plus en plus rares grâce notamment au sport. J'ignorais qu'il pouvait agir sur une douleur dorsale.


Mais si tu n'as pas de problème de dérapage de consommation, et si tout le reste échoue, alors bienvenue au club. On n'a rien d'autre que les opiacés et franchement on peut passer toute sa vie sous opiacés. C'est pas génial, mais c'est mieux que de pas vivre.



En effet je ne "dérape" globalement pas, peut être ai-je déjà doublé ma dose de somnifères par dépit un soir ou 2, mais globalement je fais attention. J'ai déjà fait l'erreur avec le Tramadol, j'ai oublié l avoir déjà pris (d'où le fait que je vais suivre votre conseil de pilulier), et je l'ai très mal vécu (nausées, migraine...). Je suis d'accord, c'est évidemment mieux que de ne pas vivre. La seule chose qui me poserait ici soucis est un désir de grossesse l'année prochaine, et pour se faire, j'aimerai que ma consommation de médicaments "forts" soit amoindrie. Mais évidemment, cela ne se fera que si mes douleurs physiques cessent, une grossesse avec un dos en charpie, ça ne m'intéresse pas.

Je vais me bouger le popotin pour le centre anti douleur. Très honnêtement, je suis réellement handicapée par ma douleur lorsqu'elle survient. Sur la fameuse échelle de 0 à 10, je dirai 8, car je peux quand même me lever. Mais c'est tout.

Concernant ton dernier paragraphe, et bien, cela me rend à la fois triste de savoir que je ne suis pas seule à lutter contre mon image très glorieuse de gobeuse de drogues légales, mais égoïstement je suis heureuse de savoir que je ne suis pas seule (excuse moi, vraiment...).

Pour tout vous dire, je vais reprendre mes études et ce dans le médical, le traitement de la douleur "invisible" et la considération quant aux traitements dits "stupéfiants" a toujours été et sera toujours mon combat, je trouve ce jugement d'une injustice totale, et j'espère sincèrement qu'un jour les choses changeront, et j'espère naïvement avoir un jour la chance de dire haut et fort ce que j'en pense face à des personnes qui m'écouteront.

Encore une fois, merci pour vos réponses bienveillantes. Sachez que je lis et prends en considération chacune de vos propositions, chacun de vos conseils (qu'ils soient à base de plante, d'hypnose, de psy, de passer une vie entière sous opiacés, de prendre le taureau par les cornes et d'aller à ces fichus centre anti douleur...) et que vos mots ne tombent pas dans l'oreille d'une sourde.

(Ps : désolée, j'essaye de répondre clairement en reprenant les passages de vos posts qui m'interpellent, mais j'ai l'impression que mes posts sont illisibles thinking

Dernière modification par XarnaS (24 juillet 2017 à  20:54)

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Recklinghausen homme
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Inscrit le 09 Mar 2015
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Salut,

Pour le,manque de médicaments, n'hésite pas à aller chez ton médecin traitant et lui,dire que tu as du te tromper dans tes dosages ou que tu as perdu un reste de plaquettes pour qu'il avance un peu le renouvellement de Tramadol.

Par contre, tes doses sont beaucoup trop importantes.

Le maximum pour éviter tout risque de syndrome serotoninergique est de 450 mg par jour.

Il me parait important de réussir à revenir à ce dosage assez rapidement.

Une fois revenu à cette dose thérapeutique, il sera temps de te stabiliser à ce dosage pendant quelques temps avant de penser à une baisse progressive par palier.

J'ai tendance à penser qu'une baisse comme indiqué dans le sevrage de benzodiazepines serait intéressant, soit une baisse de 10% de la dose toutes les 6 à 8 semaines.

Avec une consultation chez ton médecin traitant peu après avoir tentée une baisse.

L'important est de déséquilibrer le moins possible ton organisme.

Dans le même temps, il serait surement malin de continuer quelques explorations au niveau du dos ( mais pas que car il est possible que les douleurs au dos ne soient que la conséquence d'un soucis qui se situerait à un autre endroit du corps ) afin d'éliminer toute cause probable de tes douleurs.

Il se peut également que tu souffres de fybromyalgies, se sont des douleurs existantes que la médecine ne peut expliquer ( pour faire court ).

Peut-être qu'il serait bien d'envisager des Images à Raisonnance Magnétique ? Elles sont plus précises que les scanners ( et je ne parle même pas des radios ).

Malheureusement, il n'existe pas de produits anti douleurs qui ne créent pas de dépendance.

Mais si tes douleurs ne sont pas soulagées avec une dose thérapeutique de Tramadol, ton médecin est en droit de te proposer un palier 3 comme la morphine pour que tu arrêtes de souffrir.

Si ce switch est envisagé, il sera peut-être malin de penser à la prise d'un AntiDepresseur pour compenser l'effet ISRS que procurait le Tramadol en plus de son effet opiacé.

C'est bien évidemment à discuter ( et à approuver ) avec et par ton médecin traitant.

Parallèlement, une nouvelle prescription pour une consultation dans un centre anti douleurs devrait être envisagée.

Lorsque tu as la date de ta consultation, présente là à ton employeur qui sera dans l'obligation de te libérer afin que tu puisses assister à ce rendez-vous.

Dans le cas où tu travaillerais à heure fixe, il est tout à fait possible de demander au centre anti douleur un rendez vous le soir, en dehors de tes heures de travail, lorsque tu leur téléphoneras.

Je confirme l'effet positif que peut avoir le Laroxyl pour les douleurs neuropathiques, néanmoins c'est un médicament très addictif.
Je pense qu'il est encore plus addictif que le Tramadol, voir que les paliers 3.


Prends soin de toi,


Reck.

L'amour d'une famille, le centre autour duquel tout gravite et tout brille.

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XarnaS femme
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Désolée, je n'ai pas répondu plus tôt, hier ce fut compliqué pour moi (et aujourd'hui, c'est particulièrement hard).

Les 2 pharmacies où je suis allée "quémander" du Tramadol m'ont répondu que même si j'en avais perdu ou que j'avais juste mal jaugé ma prise une fois ou 2, il était trop tôt pour m'en redonner avec l'ordonnance que j'avais sous la main.
J'ai abandonné, mais du coup ça ne va pas du tout, je suis complètement déprimée et je me sens vide de toute énergie vitale. Cette nuit, j'ai dû partir dans la chambre d'amis car j'empêchais mon conjoint de dormir à cause des convulsions que j'avais.

Les fameuses décharges électriques, un peu comme le syndrome des jambes sans repos mais dans tout le corps ! Mais j'ai fini par m'endormir vers 5h du matin pour me lever à 9h.


Demain matin 9h45 j'ai rendez vous avec mon traitant et je compte bien lui parler du sevrage progressif notamment de ce dont vous m'avez parlé ici. Je ne peux pas continuer ainsi, soit j'assume, je ne fais rien pour trouver l'origine de ma douleur et je continue le Tramadol toute ma life, soit je me bouge, et j'envisage ce sevrage. Parce que là, entre les éternuements top glamour, les sueurs froides et le caractère de cochon (mon pauvre fiancé, à sa place je me collerais des gifles), c'est plus possible. Je ne suis pas de taille, en fait.


Pour l'IRM et bien tu n'es pas le 1er à m'en parler et à me dire que ce serait la meilleure façon de savoir ce qui potentiellement me fait mal, je vais en rerererereparler à mon docteur aussi. Et s'il le faut, j'en changerai.

Il faut aussi que je retourne courir, tranquillement, comme je le faisais chaque matin, au moins ça me vidait l'esprit pour plusieurs heures, et ce n'est pas négligeable (et ça a eu un réel impact positif sur la diminution de mes migraines !).

J'essaye de prendre soin de moi, merci Reck (je me permets d'abréger ton pseudo, comme tu le fais à la fin de tes posts).

Merci

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Cynder homme
: )
Inscrit le 25 Jul 2017
378 messages
Coucou !


Je ne m'y connais pas du tout en secrage, et un tout petit peu en soucis de dos, et un peu plus en toubibs. J'ignore si mes remarques seront utiles ou pertinentes, mais sait-on jamais!

Il y a longtemps, un toubib m'avais "soigné" un pincement de nerf juste en me pliant comme il faut (un vietnamien genre kiné ou osthéo je me souviens plus) alors que je ressentais une douleur de cinglé non-stop. Bon, c'est mon cas à moi donc autant on s'en fout.

Ce qui a attiré mon attention c'est ça :

car mon médecin ne m'écoute pas

Changes-en smile J'avais un soucis de peau, j'ai du consulter 4 ou 5 dermatos qui ont jamais rien pu diagnostiquer/guérir.
Puis après 10 ans sans voir aucun dermato, j'ai du me faire cramer une verrue sur la jambe. Je prends rendez-vous chez un vieux, il me dit bonjour puis "Oh tiens vous avez ceci sur le front et cela sur les mains dont vous m'aviez pas parlé".
Temps de diagnostic : 10 secondes. Prescription des bons médocs, et voila.
Morale : il suffisait de rencontrer le messie qui voit les choses avec un autre éclairage.


Aller je me tais, et bon courage,

Cynder


"Je suis un pack de bien-pensance."

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