Le gouvernement coupe l’herbe sous le pied des coffee-shops

J'aime bien cette idée d'ilots que nous pourrons alors défendre. Je ne me contenterai pas d'une légalisation qui emprunte le chemin de l'industrie du tabac.

En attendant, des boutiques continuent de s'ouvrir tous les jours pour avoir pignon sur rue le jour J.
Plus qu'il ne s'en ferme, les investisseurs sont confiants et ils ont raison. Dans le pire des cas, il adapteront l'offre et ne vendront plus de fleurs ou d'extraits contenant du THC.
Il semblerait que la législation Européenne puisse faire craindre à la France le paiement d'amendes pour non respect de la législation en vigueur pour les chanvriers.
Le bras de fer juridique est lancé, cette fois, l'état français et sa justice sont le pot de terre.
ça va être moins facile de s'attaquer à des franchises probablement soutenues par des multinationales qu'à des malades du SIDA que l'on prive volontairement de traitement prescrit par un médecin dès le début de la GAV.

Je pense que ces commerçants veulent déjà obtenir le droit de vendre des fleurs issues de graines cultivées dans la CEE et issues surtout du catalogue officiel, en plus des produits ne contenant pas de THC et qui ne pourraient pas être interdits sauf si vendus pour leurs propriétés thérapeutiques.
Après, on pourrait imaginer le commerce de plantes extérieures respectant les 0.2 de THC car cela représenterait une atteinte flagrante à la concurrence voire une véritable mesure protectionniste non légale.

Le taux de THC de ces plantes est fixé à max 0.2 % de THC, mais en réalité, c'est une moyenne qui doit s'exprimer sur un panel de 1000 plantes. C'est une réglementation qui permet de produire du cannabis nommé alors chanvre textile pour sa pauvreté en THC et sa richesse en fibres, arômes, graines et tous les cannabinoides pas considérés comme un stup de fait.

Les cultivars les plus modernes contiennent parfois dix fois moins de cannabis que le 0.2.
D'un point de vue juridique, la loi de 70 parait tout verrouiller mais elle se montre incompatible avec les lois Européennes sur le commerce du chanvre et que la France se doit de respecter.

D'ailleurs, au passage, le cannabis ne peut pas être consommé en France (loi de 70 en dehors du cadre prévu par le code de santé public) et ce sous n'importe quelle forme.
Pourtant on trouve bien des graines ou de l'huile obtenue de ces graines au rayon alimentation.
Donc, à ce titre la loi semble respecter la conso tant que pas de THC, ce qui est un acquis à mon avis pour tous les produits dérivés.

Le commerce des graines pour l'alimentation constitue la preuve que la consommation de cannabis en France n'est pas interdite sous toutes ses formes.
A partir du moment où ces graines sont issues du catalogue légal, je pense qu'il y a moyen de se demander pourquoi les fleurs ne pourraient pas être consommées au moins pour leurs arômes, tant que ces fleurs sont issues du catalogue officiel bien entendu. Sans conseils théra bien entendu ni d'incitation à consommer du cannabis. (au pire les vendeurs adapteront leur argumentaire qui à ne plus vendre que de la tisane qui a bon gout si ils parviennent à s'installer sur le commerce de fleurs de chanvre CEE.

Ya moyen de moyenner, dans ce dossier, c'est juste une lutte de l'état contre la montre, pour différer le plus longtemps possible la ruée vers l'or vert en France et au passage l'accès au cannabinoides pour les malades.

Même perdus ces procès seront un formidable coup de pouce pour ces magasin, un coup de pub incroyable, une aura de résistance le jour J.
L'état français a aussi beaucoup à perdre en faisant condamner ces magasins par la justice. La faille se situe surtout à ce niveau avec un risque de devoir payer de lourdes amendes.

Pour rappel, afin d'éviter des amendes, le code de santé public en France a autorisé le canna théra, importation, culture etc... juste sur le papier pour l'instant. C'était en 2014...

Dans ce dossier, quoi qu'il arrive, la ministre de la santé s'est encore tiré une balle dans le pied.

Les gouvernements ont leur propres milices, y compris pour le commerce du shit.
Ce n'est pas nouveau, mais c'est toujours d'actualité.
Péter la gueule à des syndicalistes ou des lycéens/étudiants qui s'organisent, c'est comme vendre du shit, ça se fait en sous main et à la vue de tous.

Dernière modification par Mister No (27 juillet 2018 à  13:23)