une vie "normale" possible pour une ancienne tox???

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bighorsse femme
Banni
Inscrit le 19 Mar 2007
8506 messages
bien sûr que ce n'est pas évident de se confier comme ça!! mais au moins ici on peut dire ce qu'on ne dit presque jamais à  notre entourage! comment dire en effet que le sub peut te manquer alors que tu as (à  leurs yeux) tout ce qu'il faut pour être heureuse? comment faire entendre qu'on peut être nostalgique du passé? même si celui ci comportait des dangers?? j'ai longtemps éprouvé ce genre de nostalgie! mais devant le malaise grandissant que la nostalgie procure j'ai peu à  peu modifier ma façon de faire surtout depuis que ma vie me semble...sur le fil du rasoir (à  cause de problemes de santé irréversibles) : je ne regarde plus le passé sauf pour écrire ce qui met une distance entre moi et ce passé; tout en en tenant compte; au quotidien, seul compte le jour présent
il y a des progressions dans nos vies, dont ils faut tenir compte; des moments aussi où il est besoin de se retourner; peut être en es tu là ; parfois aussi le présent est si ennuyeux qu'on idéalise le passé et on se laisse séduire par les sirènes du passé.....acceptes cela ,exprimes les choses , tu verras cela aide bcp!

l angoisse est le vertige de la liberté

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Bonnierunrun
Nouveau membre
Inscrit le 02 Dec 2010
26 messages
Voilà  après quelques mois de répit (ce qui ne m'a pas empêché de vous lire!) que je me sens à  nouveau entrer dans un période de nostalgie du Subu et de la consommation en général.
En fait je suis certaine que je pourrais bien gèrer une défonce de temps en temps que mon corps me l'autoriserait sans relancer la dépendance (peut-être illusoire cette impression ...) mais ma vie de maman ne me le permet pas, mon mari travaille comme un fou et ne rentre que très tard, quand je vivais en France je pouvais partir un ou deux jours seule et m'offrir des petits moments de solitude/médocs mais maintenant que nous vivons à  l'étranger et que mon homme est très pris je n'ai plus ces moments là  et ça me manque...du coup tous les 2/3 mois je me sens en urgence de conso et même si je ne cède pas c'est terriblement frustrant.
Je ne sais pas quoi faire pour arrêter ces cycles, je n'ai plus de medecin ni de psy ici tout se sait il n'y pas de confidentialité c'est dur de se confier...Bref petit down là  et vous lire me fait du bien...

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filousky homme
Modérateur
Inscrit le 14 Dec 2008
11530 messages
Bonjour et bienvenue Bonnierunrun,

J'ai connu ce que tu racontes après l'arrêt en 1990 de tous les produits et de l'alcool. Remariage avec une femme hyper clean, bébé qui a maintenant 13 ans, fille de gendarme qui ne tolérait pas très bien la vue d'un simple joint.
Au bout de 7 ans, j'ai fait pousser pour fumer et simultanément, paf, faillite et patatra Hépatite C trouvée, et pif ma femme me plaque.

Là , j'ai eu peur car ces envies dont tu parles s'étaient estompées pendant cette décennie, mais ..............erreur fatale, le déménagement de la cave du père d'un pote, médecin retraité.
Plein d'ampoules de morphine !!!!! Des friandises en vrai ! J'ai goûté !!!

A partir de là , le souvenir de mes excès de jeunesse est remonté fort et mon instinct de conservation a joué et je me suis retrouvé sous TSO méthadone avant même d'avoir trop déconné. Depuis, plus d'envies en gros ou alors en toute connaissances de cause et libre de femme, enfants et intégration sociale.

Vrai, c'est difficile d'oublier ............. Alors, j'ai développé aussi une autre piste en acceptant de "modérer" ce forum, ce qui me fait communiquer sur un sujet qui m'est très cher. Voilà  bien des points qui nous permettent de communiquer car nous avons dans nos tripes la connaissance tous les deux ainsi que de nombreux forumers, ce qui diffère du savoir qui reste livresque et académique.

Par contre, si tu as un besoin impératif de confidentialité, ne donnes pas trop de précisions géographiques ou autres. Le forum est beaucoup lu.

Pour terminer, j'ai une vie que je considère comme "normale", autant que ce mot ait un sens réel.

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Si tu pisses contre le vent, tu vas mouiller tes sandales !

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bighorsse femme
Banni
Inscrit le 19 Mar 2007
8506 messages
bonjour
oui c'est difficile surtout si les cycles dont tu parles se pointent un peu trop souvent
d'ailleurs comment parviens tu à  les arrêter?

l angoisse est le vertige de la liberté

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Bonnierunrun
Nouveau membre
Inscrit le 02 Dec 2010
26 messages
Merci pour vos réponses,
relancer une conso j'en ai peur (et pire encore devoir repasser par le Subu) et c'est pour ça precisement que je ne m'autorise plus d'orgies médicamenteuses comme je pouvais le faire de temps en temps (3 fois par an disons) auparavant...
par contre le fait de ne plus être suivie psychologiquement comme je l'étais en France me rend plus vulnérable, plus animale aussi.
Donc ces cycles d'envie surviennent plus régulièrement aussi...je me retrouve à  attendre que mon mari rentre enfin du travail et lorsqu'il dort je sors, je marche des heures durant dans cette grande ville d'Afrique du Nord dans laquelle je vis à  la recherche de la rencontre qui pourra me procurer ce que je cherche, de la came sûrement pas ça je sais trouver si je veux mais de l'émotion certainement de la peur, un peu de violence, du danger peut-être aussi bref de quoi vibrer un peu et ressentir des émotions que je ne ressentais que lorsque je côtoyais le manque...un peu cinglée je me sens parfois quand je repense à  ses sorties nocturnes....puis le lendemain je retourne bosser face à  mes élèves et peu à  peu la crise s'estompe (enfin pour le moment ça fonctionne ainsi) ....
Merci aussi pour vos mots car je pense que le fait de ne pouvoir en parle à  personne sauf à  des "amis" mais qui sont trop cartésien est difficile aussi à  gérer!

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MoiMel21 femme
Nouveau Psycho
Inscrit le 22 Aug 2016
162 messages
Je me permet de partager mon experience... ancienne consommatrice d'hero pdt 7 ans, j'ai décroché il y a 8 ans déjà . Mais oui, j'ai tjrs cette fragilité a tomber dans la dépendance. Je ne fait rien avec moderation.
Jai eu une période alcool, et aujourd'hui j'ai chuté dans la coke, les deux pieds et les deux mains dedans, en injection.
Plus fragile a l'addiction.

Et concernant mon passé, quand je parle de ma dépendance a l'hero, il y a tjrs certaines personnes qui me regardent comme une droguée, une "camelarde" pour reprendre l'expression si souvent entendue...

comment faire confiance a une ancienne droguée?

et meme si cette période de ma vie est loin derriere moi, elle me suit tjrs.

De mon addiction ont découlées ma fragilité psychologique, ma facilité a tomber dans l'addiction, la recherche du plaisir sans limites.... Ou bien est-ce cette fragilité qui m'a conduit vers les drogues et la dépendance?

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