Personnellement, je prends du Séresta depuis 15 ans, suite à une dépression post-divorce et chômage, et une consommation d'
alcool bien trop élevée.
J'ai commencé par 2 Séresta 50 par jour, puis 3, puis 4, puis 4+1 si besoin. Le Séresta calme mes angoisses, j'en suis devenu dépendant. Je n'ai jamais eu d'accès de violence, je suis calme et non violent de nature, mais j'ai eu ces fameux "trous noirs" plusieurs fois, et me suis retrouvé dans des situations un peu spéciales comme ramener des gens inconnus chez moi et me faire voler... Ça fait peur le matin au réveil quand on réalise ce qui s'est passé, et qu'on ne sait même plus pourquoi on a ramené ces gens-là chez soi ni même où on les a rencontrés ! Ça pousse à picoler à la maison, seul ou accompagné souvent de gens comme soit-même, dépendants, donc toxiques. Il faut absolument éviter tout contact avec ces "pseudos-amis" qui ne sont avec vous que pour picoler. Laissez-les dans leur déchéance s'ils ne veulent pas vous suivre dans votre envie de guérir !
J'ai eu un accident de voiture tout seul, j'avais 3,28g... je n'ai plus de voiture mais j'ai récupéré mon permis.
Ayant de gros problèmes financiers depuis fin 2016 (liquidation judiciaire, RSA), je me suis réfugié une fois de plus dans l'
alcool régulier quotidien. J'ai eu la malchance de tomber sur un ancien pote avec lequel j'ai picolé toute une soirée, et là j'ai ruiné une partie de ma vie personnelle, celle qui m'était le plus cher, mais je ne rentrerai pas dans les détails, quand on délire, on se montre minable c'est certain, mais on peu aussi donner honte à ceux qu'on aime plus que tout...
Début septembre, je crois bien que j'étais en permanence à 2g en journée, et 3 à 4 le soir...
J'ai suivi une pré-cure addictologique de 10 jours le mois dernier. Les examens ont montré une Stéatose, donc le stade précédent à la Cirrhose irréversible. Pour le traitement de la Stéatose : 0.00
alcool, il n'y a rien d'autre à faire. Je suis abstinent total depuis un mois, et je dois le rester si possible à vie. Les pulsions sont toujours là, mais je les gère. J'ai toujours mon Séresta, 4 1/2 par jour, avec du Sélincro depuis le mois d'août. Les effets commencent juste à faire effet pour le Sélincro, mais le Séresta ça dépend des jours. Il m'arrive ces derniers jours d'oublier de prendre mon cacheton rose, c'est pas plus mal !
Pendant ma pré-cure, j'ai rencontré qq'un qui avait ce problème de pulsions violentes avec le Séresta : c'était même des pulsions meurtrières, et il en était conscient ! Il est passé sous
Valium, et a enfin pu rentrer chez lui après avoir passé 90% de son temps en service addictologique et suivi par un psy depuis février 2017. Il est enfin rentré chez lui, en espérant qu'il n'y retourne pas encore.
Pour moi, le mélange Séresta+alcool n'a donc pas entraîné de violence, ça me soulageais de mes angoisses et c'est tout, car ça a détruit une partie de ma vie.
J'ai décidé de reprendre ma vie en main, de tirer un trait sur une partie de ma vie passée, celle dont j'ai honte, à 51 ans, même si j'ai grillé pas mal de neurones pendant des années, il m'en reste assez pour repartir du bon pied.
Je n'ai qu'un conseil à donner : faites-vous aider par des professionnels de l'addictologie. En enchaînant pré-cure, cure et post-cure, ça va vous prendre 5 à 6 mois, mais si vous voulez vous en sortir, il n'y a que ça, aucun proche ne peut rien pour vous, et en voulant des fois bien faire, ils vont vous replonger la tête sous l'eau en pensant vous en sortir. Et surtout, surtout, casser les habitudes et ne plus voir les personnes toxiques !
Il n'y a pas de fatalité, il n'y a pas de destin prédéfini, il faut prendre sa vie en main et ne pas se retourner sur les échecs mais se concentrer sur les succès, si minces soient-ils, et sur l'Avenir avec un grand A.
Bon courage.