Une vidéo édifiante (lexomil).

Bonsoir,

Voici le témoignage d'Aurèle, qui est monté jusqu'à  gober du Lexomil par poignées en faisant du nomadisme médical.

Je ne juge pas.

https://www.youtube-nocookie.com/watch?v=CIyQDqnQN2M
 

"SOLA DOSIS FACIT VENENUM." Paracelse
(Seule la quantité fait le poison).
--------------------------------------------
Ex "hard-droguiste"  wink

Hors ligne

 

#2 
avatar
Mascarpone
Vieux clacos corse pas coulant
27 janvier 2016 à  09:04
Et ouai......Des cautères sur des jambes de bois bien souvent....Voilà  ce que je pense de ces molécules!
Et le plus gros problème, c'est que quelqu'un qui va prendre de l'héro, de la coke ou de la MD, sait en général, ce qu'elle risque si elle abuse de ces produits, alors que la personne lambda qui n'y connait rien et fait une confiance aveugle au corps médical, ne se rend pas compte qu'elle s'accroche tout comme l'héroinomane ou le cocainomane.......Quand je vois autour de moi le nombre de gens qui bouffent ce genre de pilules, je me dis que les toubibs prescrivent ça comme des bonbons....

Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
Le pire con, c'est le vieux con, car on ne peut rien contre l'expérience!
Ce qui est bien chez les félés, c'est que de temps en temps ils lais

Hors ligne

 

Bonjour,
Peux t on réfléchir en termes de mécanismes plus que de culpabilité ?
Quand un usager consomme de l'héroine, de la cocaine , parles t on de coupable à  l'origine de sa consommation ? Par exemple celui qui a initié la consommation et montré comment on fait ? Parfois en effet il est coupable s'il a délibérément poussé à  la consommation un jeune naif qui ne voulait pas vraiment, mais ce n'est pas le plus courant, n'est ce pas !!

Sur cette triste vidéo, quels mécanismes peut on évoquer ?

La mauvaise information des professionnels, par exemple ici du médecin généraliste prescripteur initial, qui est souvent une désinformation par l'industrie pharmaceutique. C'est là  que cette vidéo peut etre utile car elle lutte contre la désinformation.

la mauvaise information du public, qui demande voire exige une "prescription" pour son anxiété et ses difficultés d'existence et qui ne prend pas au sérieux les mises en garde, pourtant données depuis + de 10 ans par la Sécu entre autres. Là  encore utilité de la vidéo et d'une meilleure information. Mais, comme on dit, il n'y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.

Le manque d'alternative. Dans nos sociétés souvent anxiogènes (compétition, vie urbaine, dégradation de la perception de la vie politique et publique etc..), il n'existe pas beaucoup d'alternatives aux anxiolytiques. la psychothérapie est souvent trop chère pour des salaires "ordinaires". Je pense que la méditation et équivalents en groupes collectifs (moins chers) et mieux subventionnée est une solution à  developper.

La croyance en la toute puissance du progrès. qui fait croire qu'il y a un médicament disponible pour toutes les difficultés de la vie. Et, donc, que si le médecin ne le donne pas , il est incompétent. Et que ce n'est pas au patient de devoir trouver une solution.

Entre autres reflexions mais j'appelle les forumers à  enrichir ce débat intéressant.
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (27 janvier 2016 à  09:44)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

Hors ligne

 

#4 
avatar
Mascarpone
Vieux clacos corse pas coulant
27 janvier 2016 à  11:19
Je reconnais tout à  fait que je suis parfaitement réac et pas objectif du tout en ce qui concerne les benzos.

Les seules et rares fois où j'ai pu tester l'effet de ces saloperies (oui,big_smile , je sais je recommence...tongue ), c'est lors de mes 1ères expériences de sevrage à  l'ancienne, dans les années 80....A chaque fois, j'ai dû tester des molécules différentes, passant du lyxanxia au tranxène ou au nozinan et bien sur le sacro saint rohypnol, j'ai du en oublier quelques unes....A chaque fois je prenais le quart de la dose qui m'était prescrite et à  chaque fois c'était déjà  beaucoup trop.....Ces saloperies, non seulement ne me calment absolument pas, bien au contraire ( ma mère est pareille, en fait, ces molécules nous excitent plutôt)là  je parle de sensation physique, mais au niveau psychologique, ces trucs même à  des doses de bb (genre 1 quart de lexo) me mettent dans le même état que si j'avais bu 1 demi litre de vodka cul sec!Bref, le truc horrible! surexcité en dedans et incapable de tenir debout extérieurement...Seul, 1 quart de rohypnol au coucher, qui me permettait de dormir 1h ou 2 quand j'étais en sevrage n'avait pas ces effets délétères et de plus, c'est le seul truc où je ne me réveillait pas complètement ensuqué pour des heures...

Ensuite, des années plus tard, j'ai eu des gros problème d'angoisse et d'attaque de panique, évidemment tous les toubibs consultés n'avaient que des benzos ou des ad à  me proposer, et j'ai toujours refusé catégoriquement, me contentant d'homéopathie + placebo que moins.....Et surtout, d'une bonne psychothérapie comportementale et d'accupuncture....

Hors, je connais un sacré paquet de gens qui ont eu ces même problèmes d'anxiété et qui eux, ont accépté les "traitements", béquilles plutôt, aux benzos et bien, tous ceux là , des décennies après en sont toujours au même point, voire pire et bouffent toujours leurs benzos dont ils ne peuvent plus se passer du tout.....Idem, pour un paquet de gens ayant souffert à  un moment de leur vie d'insomnie, ceux là , ne peuvent plus s'endormir sans leur petit cacheton...Alors que moi, avec le temps et de la patience, j'ai appris à  plus ou moins bien gérer ces attaques de panique et ces bouffées d'angoisse et je vais bien mieux que tout ceux qui bouffent leurs anxyo depuis des années....

Il faudrait m'expliquer d'ailleurs, si j'ai tort, pourquoi TOUS les médecins ou psy à  qui j'exposais mes arguments pour refuser les benzos n'ont JAMAIS pu me dire clairement que j'étais dans le faux en disant que ce n'étaient que des cautères sur jambe de bois qui ne feraient au mieux que reculer le problème pour mieux sauter plus tard et avoir à  l'affronter en pire un jour ou l'autre......Certains, peut être plus francs et plus honnêtes m'ont même dit que j'avais raison mais qu'ils n'avaient rien d'autre à  me proposer pour me soulager dans l'immédiat....Et quand je leurs disais que quitte à  bouffer des merdes addictives autant reprendre l'héro, ils n'avaient pas même d'arguments pour me dire le contraire......

Bref, pas objectif en matière de benzos, pour moi c'est la pire des saloperies considérée par bcps de gens comme des "bonbons" limite aussi anodins qu'un aspirine.....

Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
Le pire con, c'est le vieux con, car on ne peut rien contre l'expérience!
Ce qui est bien chez les félés, c'est que de temps en temps ils lais

Hors ligne

 

#5 
sud 2 france
problème traitement
27 janvier 2016 à  12:59
on marche vraiment sur la tête en France; je suis allé e cure de sevrage il y a qques mois, et les produits qui font le + de dégâts sont l'ALCOOL ET LES BENZOS....Produits légaux et extrêmement accessibles....qui font des dégâts IRREVERSIBLES. Dommages sur les neurones (démence et Alzheimer précoce pour les benzos et l'alcool), perte de l'usage des jambes pour l'alcool, débilité avec l'alcool, sans parler des dégâts sociaux....Alors que le hachich, par exemple, beaucoup moins nocif est strictement interdit....On marche sur la tête.

Hors ligne

 

Ceci dit l'alcool et les BZD sont aussi consommés depuis longtemps par des millions de personnes sans problème majeur, ce qui incite les patients et les médecins à  les voir comme des "bonbons".
Pour l'alcool je dirais que lorsqu'il est pris dans un but psychotrope (anxiolytique etc..) la dépendance est à  craindre. Ce qui n'est le plus souvent pas le cas quand il est pris comme "simple" boisson agréable, voire culturelle. J'en profite pour faire la promotion des vins du Jura peu connus en France et qui valent le détour.

Pour les BZD , malgré les prescriptions sans problèmes que je rappelais, je pense en effet qu'elles sont trop prescrites et pas anodines. J'essaie dans la mesure du possible de prescrire de la valeriane (euphytose par exemple) mais qui n'est pas remboursée. Par exemple dans les EHPAD (pour personnes âgées) où j'interviens je pourrais prescrire autant de valium que je veux mais l'euphytose doit etre acheté par les familles, donc cela freine la prescription !!!!
A propos de ces EHPAD la pluaprt des personnes viennent avec des prescriptions anciennes de BZD qu'il n'est pratiquement pas possible de supprimer.
Quand les patients n'en ont pas et qu'il y a indication à  en prescrire j'essaie de limiter la durée et souvent aussi la dose. 1 mg de valium (gouttes), voire moins,  est souvent suffisant chez une personne âgée.(pour le valium 10 mg= 30 gttes donc 2 gouttes = 0,6 mg)
Mais effectivement lutter contre la prescription abusive et prolongée des BZD est un combat utile.
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (27 janvier 2016 à  14:26)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

Hors ligne

 

Ah, les vins du Jura!

Un connaisseur!

Ca se prescrit encore le Valium? j'en ai abusé à  une époque (il y a une trentaine d'années, y compris en IV dont je disposais), et c'était plus "confortable pour trouver l'oubli, qu'une banale cuite!

"SOLA DOSIS FACIT VENENUM." Paracelse
(Seule la quantité fait le poison).
--------------------------------------------
Ex "hard-droguiste"  wink

Hors ligne

 

Dans
http://ansm.sante.fr/S-informer/Points- … nformation
voir stats 2013 à  telecharger en fin de texte

en millions de boites par an
Alprazolam 20
bromazepam 12
oxazepam 12
prazepam 6
...
Diazepam 3 mais ce n'est pas le dernier.

Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

Hors ligne

 

Depuis 1998, j'ai changé 3 fois de généraliste, le premier étant un copain de bringue (comme mon psychiatre était un copain de défonce, maintenant très réputé). Quand je lui disais "que penses-tu de cette molécule? Il répondait (généralement): "oh oui c'est pas mal! Je t'en mets combien?"

Par curiosité, quand le Temgésic est apparu, j'ai voulu me renseigner... paf, n'en v'la! J'ai eu la curiosité stupide d'essayer d'en shooter, parce que des patients à  moi le faisaient! Quelle erreur.
Revenons à  notre Valium, et au "Dr Feelgood": pendant assez longtemps il m'a prescrit du valium injectable, puis a refusé, me passant aux cachets, puis a totalement refusé!
Ce n'est pas pour ça que je l'ai quitté.

le second, m'a convaincu que tant qu'à  prendre des BZD, autant éviter le Valium, mais curieusement, ça a été la valse des BZD, genre: "alors, que pensez vous de celle-ci"?
Lui je l'ai quitté parce qu'il avait ses périodes Mr Hyde: Un matin, on le voyait faire les bistrot à  boire des "doubles 102" (4 entiers 51), jusqu'à  7 d'affilée m'a dit un copain patron de rade, jusqu'à  ce qu'il tombe et que les pompiers le ramassent.

L'actuel, m'a dit tout de go, puisque aucun antidépresseur ne vous convient, ce n'est pas les BZD qui les remplaceront, ce que je comprends bien. Et il a dit un truc dans le genre "et surtout pas le Valium".
Celà -dit, vu que le Tramadol a très peu d'efficacité sur mes douleurs, en en parlant, il m'a mis sous Oxycontin.

Bref, je jongle avec les BZD, essentiellement Lexomil, Alprazolam, et  Lormétazépam. Là  ma belle-soeur vient de me donner 2 boîtes de Serasta 50, que je gobe 2 par 2, car le meilleur moment de la journée... C'est quand j'arrive à  dormir!

Le Valium IV à  20 ou 30 Mg "était bien" pour ça !

"SOLA DOSIS FACIT VENENUM." Paracelse
(Seule la quantité fait le poison).
--------------------------------------------
Ex "hard-droguiste"  wink

Hors ligne

 

Aurèle c'était moi il y a 11 ans.
Après 15 années de dépendance très dure au Lexomil (+ alcool de façon cyclique), j'ai été hospitalisée dans une clinique à  orientation psychiatrique dans un sale état. J'avais tout foutu en l'air, famille, amis et presque aussi le travail.
J'ai eu la chance inouïe de tomber sur un psychiatre qui a initié mon sevrage et en qui j'ai eu toute confiance. Je suis restée hospitalisée 3 semaines puis j'ai repris mon travail en sortant.
J'ai souffert pendant plusieurs mois, presque un an, puis tous mes symptômes de sevrage se sont progressivement dissipés.
Depuis plus de 11 ans maintenant je n'ai jamais repicolé ni jamais repris un mg de benzo, j'en ai toujours très peur.
J'ai petit à  petit reconstruit ma personne, mes relations. Même si tout n'est pas parfait, la vie me paraît belle tous les jours et je la savoure.
Si mon expérience pouvait servir et donner espoir à  une seule personne aux prises avec cette dépendance, je serais ravie de m'être inscrite aujourd'hui (je lis le forum depuis de longues années).
On peut sortir de cet enfer !
Prenez soin de vous...

Hors ligne

 

C'est triste mais c'est une malheureuse réalité, il faut aussi prendre en compte le fait qu'au départ il y a une volonté personnelle de prendre ce médicament (produit pour moi je trouve).
Ne me dites pas qu'au départ elle n'a pas souhaité à  terme sachant qu'elle allait mieux un moment continué à  consommer de manière récréative et je ne dis pas cela en jugeant je fais la même chose avec le tramadol.
Il faut savoir que ces substances à  usage prolongés entrainent une dépendance forte psychologique mais aussi physique dans le cas du lexomil.
Moi je pense que l'on peut comparer les benzos à  certaines drogues à  fort pouvoir séroto.
Par exemple, il a été prouvé qu'une MDMA des plus pur peut aider certaines personnes qui ont subis un syndrome post traumatique à  très petites doses dans un cadre thérapeutiques (certains psychiatres aux us l'utilisent de manière illégal bien sur mais le résultats de ces expériences sont plus que concluantes)
Pour résumé toutes substances psychotropes peuvent avoir des effets positif sur la santé mental et physique mais tout cela doit se faire de manière controlé à  doses thérapeutiques et sur un court ou moyen terme.
C'est à  la responsabilité des médecins de déterminer ce cadre là  mais malheureusement certains font n'importe quoi !

Hors ligne

 

Remonter
Pour répondre à cette discussion, vous devez vous inscrire

Sujets similaires dans les forums, psychowiki et QuizzZ

11
[ Equivalence entre benzos ]
Bromazepam (lexomil) 12mg = 1mg de xanax ? 
[Dernier message : 26 août 2019 par anonyme778979897781]

2
[ Bromazépam ]
Bromazépam Type lexomil par voie anal ? 
[Dernier message : 07 novembre 2017 par Foulek]

8
Question bromazépam 
[Dernier message : 31 mai 2020 par Haupayy]


[ QuizzZ ]
Etes-vous dépendant aux benzodiazépines ?
15972 personnes ont déja passé ce quizzz !

Psychoactif
Psychoactif est une communauté dédiée à l'information, l'entraide, l'échange d'expériences et la construction de savoirs sur les drogues, dans une démarche de réduction des risques.


logo Don Soutenez PsychoACTIF

Droit d'auteur : les textes de Psychoactif de https://www.psychoactif.org sont sous licence CC by NC SA 3.0 sauf mention contraire.


Affichage Bureau - A propos de Psychoactif - Politique de confidentialité - CGU - Contact - Propulsé par FluxBB - flux rss Flux RSS