Salut Reck,
Tout d'abord merci pour ta réponse. Comme ma plus grosse séquelle de mon plus gros AVC est mnesique, je vais essayer de te répondre à tout. Déjà, habitant une petite ville, je n'ai pas réussi à trouver un
doc qui prenne de nouveaux patients, l'actuel le sait et il en profite... Je crois que c'est le pire médecin que j'ai jamais connu, en tout cas généraliste, juste un exemple, j'ai de gros problèmes d'hypotension et bien que je le voie 1fois/mois, il ne me la prends JAMAIS ! Ça dure 4 mn, il rédige mes ordos, il prend ma CV et hop, BASTA.
Il n'y a aussi qu'un seul centre de
sevrage dans le coin, hôpital comme clinique mais plusieurs méthodes, dont la
substitution progressive de la
morphine par de la metha ou du sub. Il a refusé catégoriquement. Je souffre ou rien... Monstrueux.
Je n'ai rien en soi contre un
sevrage, mais qu'il reste juste humain !!
L'
oxy à été mis en place lors de mon 3e épisode, à l'hôpital donc, je suis restée 1mois et demi et on a essayé TOUS les antidouleurs compatibles avec mes pathologies et mes anticoagulants, et le seul qui a finalement marché, alors qu'on allait abandonner, c'est l'
oxy.
Je haïssais ce médoc car j'étais tombée dedans à la mort de ma mère d'un cancer relativement foudroyant, suffisamment rapide en tout cas pour laisser plusieurs dizaines de boîtes, tellement tentantes quand on vient de vivre le pire moment de sa vie... J'en ai pris 2-3 mois et je me suis sevrée "sec" et seule, je pense que mourir dans d'abominables souffrances ressemble VRAIMENT au
sevrage sauvage...
Mais j'ai tenu bon et je n'y ai pas retouché pendant 6 ans, pas une fois.
Et les maudits caillots sont revenus et je n'ai plus eu le choix... Comme je ne fais jamais les choses à moitié, je suis allergique à l'heparine donc je les garderai et ils me tortureront toute ma vie... Et comme ils bougent, j'ai des petites "surprises", comme le jour où je me suis réveillée tétraplégique. Et encore un mois d'hosto, youpi !
Je ris pour ne pas pleurer car je n'ai plus de vie, avec cette épée au dessus de la tête.
Alors le CHANTAGE, je ne vois pas d'autre terme, de ce médecin, tu comprends mon désespoir. En fait, c'est LE médecin des toxicos de la ville, il l'est devenu bien après être devenu mon médecin et il a dû recevoir un rappel à l'ordre ou je ne sais quoi et bizarrement, les sanctions tombent sur ceux qui en ont besoin pour vivre...
Je pourrais parfaitement, avec ma vie pas hyper hyper joyeuse (quel litote !!! J'ai une PUTAIN de vie de merde plutôt ! ?) faire partie des autres et venir chercher ma metha avec les autres, c'est pour ça que jamais je ne jugerais !
Je suis issue d'une famille de médecins, j'ai fait 4 ans de médecine (non, pas 4x la 1ère année, vraiment 4 ans ! ?) avant de craquer mais je le regrette amèrement ne serait-ce que pour leur dire merde à tous et me soigner moi-même car PERSONNE NE connaît mon corps mieux que moi, en toute logique non ??
En attendant, le schmilblick n'a pas avancé et je suis toujours autant coincée dans la litière de mon ancien chat (=c'est étriqué, ça pue et même si j'ai réussi à y entrer en sortir va être un autre genre d'expérience...)
Bises à tous