RDV addicto CSAPA

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#1 
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koulponk femme
en cheminement France
17 janvier 2018 à  11:12
Bonjour à tous,

Ca fait un sacré bout de temps que je n'ai pas posté sur PA et je reviens aujourd'hui parce que là je déconne à pleins tubes depuis 6 mois avec l'alcool.

Déjà que j'avais une relation avec cette substance faite de hauts et de bas là c'est nawak. Ma conso explose et je ne cherche meme pas vraiment à diminuer.

Bref, j'ai pris un RDV avec un addicto en CSAPA et je voulais connaitre votre avis sur la prise en charge de l'alcoolo dépendance dans ces structures.

L'addicto peut-il prescrire un traitement ? (je n'ai pas de dépendance physique)
Quels sont les médicaments susceptibles de m'être proposés ?
Est-ce que ça a marché pour vous ?

Je parle de traitement parce que je crois que j'ai besoin d'une aide et d'un cadre pour régler mon problème ou tout du moins mieux le gérer.

Merci pour votre aide

Dernière modification par mikykeupon (23 janvier 2018 à  21:02)

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Salut koulponk.

L'addicto ne va pas regarder que l'alcool normalement, mais la globalité de la situation.

Le traitement ça peut être du baclo ou du selincro, ou simplement des benzos, ou/et un ad.

Si il fait bien son taf il va s'intéresser aux raisons de ta consommation.

240 g de chocolat noir cassé en morceau.
    60 g de beurre.
    6 œufs jaunes et blancs séparés.
    60 g de sucre et une pincée de sel.

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#3 
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koulponk femme
en cheminement France
17 janvier 2018 à  11:45
Salut Yoshi,

Je me suis pas mal renseignée sur le baclo et le selincro.

Le selincro a l'air moins "rigoureux" comme traitement mais je ne sais pas s'ils visent les memes objectifs (baclo/selincro).

Je crains que l'addicto ne me prescrive rien parce que comme ça je fais vraiment "bien dans ma peau et bien comme il faut" alors que que je vois bien que j'ai un souci...

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Moi j'ai eu le selincro, ça fonctionne bien. (mais c'est un opioïde, donc à ne pas cumuler avec un TSO.)

Après pour le reste faut que tu lui explique la chose comme tu nous l'explique à nous. En toute franchise, y compris ta crainte de ne pas être pris au sérieux.

240 g de chocolat noir cassé en morceau.
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#5 
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koulponk femme
en cheminement France
17 janvier 2018 à  12:06
Le selincro se prend comment ? tous les jours ? Quel est son objectif ?

Et non je n'ai pas de TSO.

Merci pour tes réponses en tous cas

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#6 
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Stiug.23 homme
Nouveau membre France
17 janvier 2018 à  12:23
Si tu deconne fortement depuis 6 mois à grosse quantité, je penses que tu ne le perçois pas mais qu'une dépendance physique s'est installée mais au pire c'est pas le plus grave (traitée en maxi 5/6j) car avec le bon cadre et le bon traitement ca se fera tout seul, et biensur une dépendance psychologique (environ 1 an pour traiter), tu peux me croire je parle en connaissance de cause (plusieurs cures, tentatives seuls, avec baclo jusqu'à 45cp par jour...).
Dans un CSAPA et suivant le médecin que tu verras que plusieurs solutions peuvent t'être proposées :
- à la dure chez toi (sans traitement),
- les benzo (aussi chez toi),
- le baclofene (perso jamais réussi avec ca),
- à l'hôpital,
- dans une structure adaptée.
Sachant que dans les 2 derniers cas tu auras aussi un traitement. Apres, un ttt AD, je
Pense que c'est inutile du moins pour l'arrêt car mélanger à l'alcool, ils n'auront aucun effet et de toutes façons, ils leur faut un minimum de 15j à 3 semaines pour commencer à agir. Par contre pour aider à l'abstinence, pas impossible, c'est mon cas par exemple (150mg de Venlafaxine par jour).

Attention, à la maison cela peut être bien dangereux si tu n'as personne pour veiller sur toi 24hh/24h, à cause des risques de pertes de connaissance, de crises d'épilepsie et des delirium. À l'hôpital ça dépend des patients et du personnel de santé, et perso je ne me voyais pas croiser des gens que je connais quand je vais fumer.
Ensuite tu as les structures adaptées où tu seras encadré par du personnel qualifié aux addictions mais souvent, le délai pour entrer peut être plus long...
Apres c'est à chacun de trouver, en discussion avec son médecin, la solution la plus adaptée. Et apres le sevrage, attention aussi, c'est n'est que le début à être bien vigilant pour ne pas rechuter, ca peut aller très vite..

J'espère t'avoir aidé, et si tu veux d'autres conseils car là je t'ai balancé ça "brut de fonderie", n'hésite pas wink

Courage à toi et sois fort!!

Dernière modification par Stiug.23 (17 janvier 2018 à  13:06)


AlWayS On ToP NoN StOp but AlWayS Taking care of YoU !! wink

Stiug.

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Ça diminue l'appetance à l'alcool sans pour autant te forcer à l'arrêt immédiat.

Moi je le prenait vers 17h car je buvais uniquement le soir, et vraiment ça a bien fonctionné avec moi.

Mais on est tous différents, et le selincro ne fera que faire baisser tes consommations, il ne traitera pas le "pourquoi" tu consommes.

De plus il vaut mieux éviter de te pointer à ton rdv avec une idée de traitement en tête.
Si ça se trouve ton addicto va avoir une idée tout autre.
Comme je te l'ai dit ce n'est pas une grippe à traiter avec un medoc.

Une addiction c'est un tout.

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#8 
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Yeswecan homme
Nouveau Psycho France
17 janvier 2018 à  12:47
Salut Koolponk,
Moi un addicto m’a prescrit du baclofene, pendant une période où je buvais trop le soir et avec du mal pour arrêter tout seul. Pas de dépendance physique mais psychologique. Du mal à ne pas finir la bouteille devant moi.
En prenant les comprimés, ça a fonctionné sur moi. A l’heure de l’apéro, j’avais encore l’envie de commencer à boire mais après un verre, je n’en avais juste plus envie. Ça m’est même arrivé de vider mon verre dans l’évier.
Le baclofene ne marche a priori pas avec tout le monde mais ce que j’ai apprécié c’est que ce médoc ne vise pas l’abstinence mais l’indifference à l’alcool.
Bon courage

Soyez amoureux. Crevez-vous à écrire. Ne perdez pas votre temps. Écoutez la musique. Regardez la peinture. Lisez sans cesse. Ne cherchez pas à vous expliquer.
Écoutez votre bon plaisir.

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#9 
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psychodi homme
Pour ma santé :5 weed et j'les fume par jour France
17 janvier 2018 à  13:31
salut Koulponk

koulponk a écrit

L'addicto peut-il prescrire un traitement ? (je n'ai pas de dépendance physique)

oui, les médecins addictologues prescrivent mais ça dépend vraiment de ta situation : le Selincro est normalement plus adapté pour les mésusages d'alcool sans dépendance physique bien installée, le Baclo est depuis quelques temps plutôt indiqué pour le maintien de l'abstinence totale...mais ça peut varier d'un médecin à l'autre, ça dépend aussi de la "croyance" du médecin dans le traitement proposé (typiquement, ce qu'on remarque dans les études pour le baclo, c'est que ça marche plus souvent pour les patients si le médecin est lui aussi convaincu)

koulponk a écrit

Quels sont les médicaments susceptibles de m'être proposés ?

les copains l'ont dit : il y a les médicaments addictolitiques comme le Selincro, le Baclofène mais aussi l'Aotal ou le Révia (là encore, divers médecins addicto m'ont renvoyé des disparités...entre celui pour qui l'Aotal est très efficace et l'autre qui me dit que "c'est pisser dans un violon" (sic)...et puis les anxiolytiques et compagnie...mais en général, les addictologues prescrivent avec parcimonie contrairement à certains généralistes qui te foutent sous antidépresseur dès que t'es triste parce qu'il pleut...

koulponk a écrit

Est-ce que ça a marché pour vous ?

je ne suis pas concerné par l'alcool mais en mettant ma casquette de soignant, je peux dire que ce qui "marche" ce n'est jamais uniquement un abord pharmacologique...il y aussi à prendre en compte le corps et les besoins fondamentaux (bien manger, dormir, s'hydrater, faire du sport et bien sûr l'amour !) ainsi que la dimension psychologique (pour la question du "pourquoi je consomme comme ça ?"), la mise en perspective de ces conso dans nos trajectoires de vie, la recherche d'autres sources de satisfaction et/ou d'évitements des affects désagréables...donc du boulot (et je trouve ton "en cheminement" tout à fait dans l'esprit CSAPA)

courage, persévérance, attention à soi et indulgence (vis à vis de soi-même) peuvent aider...

amicalement

Psychodi


il y a des jours étranges
il y a des jours, j'm'étrangle
Surtout...ne pas se biler sur la route...
Psychoactif ? Faut s'abonner là, vite !!

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#10 
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koulponk femme
en cheminement France
18 janvier 2018 à  09:54
Bonjour à tous et bien évidemment merci pour vos réponses toujours aussi enrichissantes !

Je ne vais pas me faire trop de films en attendant mon RDV, c'est dans 15 jours et promis je vous dirais ce qu'il en ai ressorti.

J'ai une autre question à vous soumettre.

J'ai prévu de ne pas boire la semaine prochaine et meme si je n'ai pas de dépendance je pense que ça va etre un peu raide.

Pensez-vous que prendre un demi alprazolam 0, 25 matin et soir puisse me faire du bien ?

Bonne journée à vous

PS : mon pseudo a une consonance plutôt masculine mais je suis une femme !

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J'ai prévu de ne pas boire la semaine prochaine et meme si je n'ai pas de dépendance je pense que ça va etre un peu raide.

Pensez-vous que prendre un demi alprazolam 0, 25 matin et soir puisse me faire du bien ?

Oui pour l'alprazolam mais peut etre insuffisant pour prevenir un sevrage difficile (allant jusqu'au Delirium Tremens, même après 6 mois "seulement" de forte conso).
Donc je te conseille plutot de baisser l'alcool plus progressivement, Difficile mais fais tes calculs et essaie de t'y tenir. Dans le doute il vaut mieux boire 2 semaines de + que de faire des convulsions ou un DT à domicile.
En plus, il est conseillé de ne baisser qu'après au moins une semaine de vitamine B1 , 2 à 3 cp/j, puis 2 cp /j au moins jusqu'à ta consultation. Malheureusement elle n'est pas remboursée mais elle n'est pas non plus très chère. (peut etre prise avec ou sans l'alcool, pas de pb). Rajouter vit B6 n'est pas inutile.

http://www.medisite.fr/tabac-alcool-vit … 54.61.html

Amicalement


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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#12 
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Yeswecan homme
Nouveau Psycho France
18 janvier 2018 à  12:35
Salut Koolponk,
Juste te faire de mon expérience perso. J étais naïf aux benzos quand mon addicto m à prescrit du baclofene et du valium 2mg pour réduire l’alcool. Quand j’ai pris mon valium, n’étant pas habitué, j’ai eu des sensations de perte d’equilibre et parfois des difficultés d'élocution.
Au vu de mon expérience, fais attention au mélange benzos + alcool. J’aurais tendance à dire, tant qu’en tu n’as peu ton rdv médical, prends l’un ou l’autre mais pas les 2 en même temps.
Essaie dans la mesure du possible de te limiter en alcool aux recommandations de l’oms soit 3-4 verres standard en fonction de ce que tu bois.
Bon courage

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#13 
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MushRocks homme
L'infréquentable
22 janvier 2018 à  03:53
Hello,

Oui pour le Xanax (alprazolam) mais comme le dit prescripteur, essaie de diminuer car le manque physique est réel avec l'alcool surtout que ça fait un moment que tu consommes des quantités assez importantes.

Tu as pu consulté le CSAPA depuis ?
Reviens donner des nouvelles :)

Cordialement,
MushRocks
« Une vision sans action n'est qu'une hallucination. »
« Des raisons ? Y a pas de raisons. On a pas besoin de raisons quand on a l'héroïne. »

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#14 
geosadak homme
Psycho junior France
23 janvier 2018 à  10:07
Je suis allé consulter moi même dans un CSAPA en juin pour alcoolisme. J'ai un profil similaire, 32 ans, présente bien, bon boulot etc...
Ils m'ont écouté sans le moindre soucis.

Je suis a présent traité par un AD (seroplex) et j'ai passé 4 mois sous alprazolam (ça fait beaucoup, mais en suivant la prescription j'ai arrêté sans soucis).

Je me sens énormément mieux, j'étais déprimé à en pleurer le soir, cette période est terminée. Mais je n'ai pas arrêté de boire... Le ttt ayant eu pour effet de me décomplexer par rapport à mes consos. J'angoissais pour ma santé à la base, c'était ma motivation principale. Ne plus angoisser a ôté ma motivation....

Je vais demander d'ajouter un traitement de la dépendance. Le baclofène n'est plus prescrit à la dose ou il fonctionne il me semble. Mon addicto m'a proposé le selincro.

Dans tous les cas aller dans un CSAPA est une bonne idée. L'accueil y est bon, tu pourra rencontrer des médecins (qui prescrivent donc), des psychologues, des infirmier(e)s et ils pourront guider ton généraliste s'il n'est pas expert dans le domaine.

Bon courage !

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Attention le Selincro est un antagoniste des opiacés donc interdit si on prend sub ou Méthadone, entre autres.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Franchement mon csapa m'a bien aidé avec mes soucis de picole, un outil qu'ils m'ont filé pour une avoir un regard lucide sur mes consos et l'évolution de mon sevrage consistait à écrire sous forme de tableau les quantités consommées chaque jour comprenant tous les produits(je ne suis pas dépendant qu'a l'alcool) ainsi que les heures de conso et quand nécessaire l'état d'esprit dans lequel tu es(colère, déprime...) Moi ça m'a vraiment aidé. Un peu contraignant j'en conviens, mais ça permet d'être lucide sur ses consos, et encourageant quand tu vois que tu baisses.

Le fait de "passer bien" dans le sens où tu présentes bien n'empêche pas que le doc du csapa va prendre ton trouble au sérieux, je te conseille vraiment d'être sincère, de parler de tes ressentis, de tes souhaits etc tu as tout à gagner à installer une relation de confiance avec l'addicto, c'est lui/elle qui va te faire les ordonnances!! Et au pire si ça passe pas avec lui/elle tu peux consulter ailleurs !

Belle décision que tu as pris là, je te souhaites bon courage et t'apporte tout mon soutien.

Pour l'alprazolam j'ai fais comme toi, une ordonnance de 3x0.25mg/jour tout en buvant, mais une prise d'alprazolam à demande(cad pas toujours 3 par jour souvent moins) et je n'ai eu aucun soucis. Par exemple je me prenais un alprazolam vers 17h sachant que l'heure de l'apéro arrive pour éviter de boire...ça marche assez bien mais faut rester accroché à ta volonté super

En tout cas reviens nous raconter ton rdv au csapa et tu trouveras du soutien ici, on est nombreux à être passé par là, pas de jugement juste des expériences partagées.

Bon courage à toi, t'es pas seul!!! salut

Dernière modification par polytox (23 janvier 2018 à  22:32)


Prends soin de toi et ne lâche rien

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Salut Koulponk et tutti les autres,

Pas grand chose à rajouter ce qui a été dit, je passe juste pour t'affirmer mon soutien.
Tu consommes toujours du cannabis ?

J'ai une autre question à vous soumettre.

J'ai prévu de ne pas boire la semaine prochaine et meme si je n'ai pas de dépendance je pense que ça va etre un peu raide.

Il me semble que tu avais pu mettre un cadre sur ta conso d'alcool avant ces derniers mois.
Comme cela a été dit, ne provoque pas un sevrage sans avoir eu le suivi, surtout si tu sens déjà que ça va être raide.
C'est pas une raison pour abuser non plus. Ce que tu as pu mettre en place pour ta conso d'alcool dans le passé va également t'aider à mettre un cadre si jamais tu devais t'autoriser un peu d'alcool.

Bon courage et à bientôt.


Just say no prohibition !

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#18 
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koulponk femme
en cheminement France
29 janvier 2018 à  11:39
Bonjour tout le monde,

Juste quelques petites nouvelles avant mon RDV en CSAPA jeudi.

Je n'ai pas bu d'alcool depuis mercredi dernier. Ca va donc faire 5 jours. Aucune difficulté mais je me suis aidée de comprimés d'alprazolam 0.25 (un demi comprimé le matin et un autre vers 17h).

En fait ce n'était pas le manque que je redoutais mais l'angoisse. Angoisse d'affronter mon quotidien où tout n'est pas rose en ce moment au niveau de mon couple.

Je ne sais pas ce que va donner mon RDV, j'y vais très humblement. J'espère être entendue.

Je suis aussi consciente qu'il me faudra un suivi psy pour m'aider à comprendre le pourquoi de ces consommations. J'imagine que la clé peut être là, en ce qui me concerne.

En tous cas la différence avec mes précédentes expériences de maitrise de ma consommation c'est qu'aujourd'hui j'envisagerai même de tout arrêter, chose qui me paraissait improbable avant.

J'espère que je pourrais m'autoriser quelques verres de temps à autre mais ce n'est plus un stress de me dire que ce ne sera peut-etre pas possible.

J'ai trop de trucs à régler et à gérer pour me permettre d'avoir la tête à l'envers et j'ai constaté que ma consommation ne m'apportais plus rien que de l'angoisse supplémentaire.

J'ai aussi décidé de lever le voile sur mes consos avec mon conjoint, sans entrer dans les détails, mais suffisamment pour qu'il comprenne que je suis réellement en train de me prendre en charge.  Aujourd'hui ça me semble nécessaire, nous avons des petits (5 et 7 ans) pour lesquels je veux être fiable quoi qu'il arrive entre nous deux.

Une question médicale : le sélincro doit-il etre pris tous les jours ou seulement en cas de doute ?

Bonne journée à vous

K

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hey koulponk, c'est des good news ça bravo que du positif!!

ne t'inquiète pas de ton rdv au csapa, soit toi même dit ce que tu ressens, les raisons de ta démarche, ne cache rien de tes consommations si tu veux être prise en charge correctement avec toutes les chances de réussite. laisse les portes ouvertes, acceptes ce qu'ils vont te proposer, tu pourras toujours revenir en arrière si cela ne te correspond pas, soit sereine :) Mon csapa ne m'a jamais jugé, même quand j'avouais qu'ils m’embêtaient avec leurs méthodes ou que j'évoquais mes débordements, leur parler ça leur permet aussi d'évoluer et de "corriger" le tir avec d'autres usagers, l'idée est de s'améliorer tous ensemble et pour ça il n'y a que la parole franche qui marche selon moi. merci-1

C'est bien que ton conjoint soit là, que tu puisses parler franchement avec lui, même si c'est un peu tendu d'après tes dires. Avec ta prise en charge de ta dépendance son regard va changer je pense, il va voir tes efforts...je l'espère du moins.

Pour l'alprazolam ne t'inquiète pas si cela t'aide le temps de voir le doc du csapa, je pense pas que ça pose de soucis au regard des doses que tu prends, cela dit je parle sans être médecin...mais ce que je vois c'est que tu ne compenses pas un produit par un autre d'où ma position.

Je te souhaite bon courage, tiens nous informés si tu en as le coeur, et ton conjoint peut aussi venir parler de ses doutes si ça peut aider votre couple ou t'accompagner dans ton choix c'est que du positif !! salut

Prends soin de toi et ne lâche rien

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Bonjour,

Une question médicale : le sélincro doit-il etre pris tous les jours ou seulement en cas de doute ?

il faut prendre le Selincro tous les jours pendant au moins quelques mois.
Si tu arrives à te sevrer complétement et n'a pas de craving, il est possible de ne prendre le Selincro qu'à la demande (situation à risque par exemple) . Mais il faut vraiment être stabilisé pour prendre sans risque de rechute ce mode de prise.
Amicalement


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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#21 
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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite France
29 janvier 2018 à  22:29

koulponk a écrit

Je n'ai pas bu d'alcool depuis mercredi dernier. Ca va donc faire 5 jours. Aucune difficulté mais je me suis aidée de comprimés d'alprazolam 0.25 (un demi comprimé le matin et un autre vers 17h).

Toutes mes félicitations pour ces jours passés bravo

En tout cas ce n'est pas une preuve de faiblesse ou autre que de prendre un benzo durant un sevrage alcoolique, c'est même nécessaire. En plus ton dosage est relativement bas.

En fait ce n'était pas le manque que je redoutais mais l'angoisse. Angoisse d'affronter mon quotidien où tout n'est pas rose en ce moment au niveau de mon couple.

C'est l'utilité de benzo, ce sont des anxiolytiques. Ils sont là aussi pour t'aider à gérer tes angoisse et montées de stress.

Franchement, tu n'as rien à en craindre, dotant plus que tu es suivie en CSAPA, donc avec une équipe pluridisciplinaire qui vont pouvoir t'aider à y voir plus clair dans différents domaines : social, psycho, médical, éducation, écoute, soutien, aide, sevrage, gestion...

Tu peux y aller en leur parlant ouvertement de tes peurs, tes craintes, tes désirs, tes secrets., tes envies, te projets...
Si ton conjoint le souhaite, il peut aussi avoir un rendez-vous pour qu'une personne lui explique le fonctionnement du centre.C'est souvent un plus.

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#22 
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koulponk femme
en cheminement France
31 janvier 2018 à  11:10
Bonjour à tous,

7 jours sans alcool et aucune réelle envie. Je ne sais pas si c'est l'aide de l'alprazolam qui me permet de traverser cette phase en douceur (1/2 comprimé 0.25 le matin et un autre à 17h) mais tout va bien physiquement.

Je me suis fait très peur ces deniers temps c'est sans doute pour ça que je n'ai pas d'appétence pour l'alcool ces derniers jours. J'ai même peur de reboire. C'est un peu comme si je vivais une sorte de lune de miel avec le "sans alcool".

@Mister No : oui, j'avais réussi à cadrer mes consos, mais ça n'a finalement pas tenu dans le temps. C'est pourquoi je pense qu'il me faut un suivi psy.. Et pour le cannabis j'en consomme toujours mais de moins en moins, pas depuis 7 jours en tous cas. Je suis assez terrorisée par ma gestion des produits psychotropes alors pour l'instant je mets tout ça de côté sinon je flippe encore plus.

J'ai une nouvelle question ; au bout de 7 jours mon corps a t-il évacué l'alcool ? Ne subsiste t-il plus "que" la dépendance psy ?

Bonne journée à vous et merci pour vos retours.

PS : mon RDV est demain je vous en ferai retour

K

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Oui ton corps a évacué l'alcool mais les modifications physiologiques induites par l'alcool et qui s'adapteront au zero alcool mettront des semaines à se compléter.
A ce propos prends tu de la vitamine B1 ?
Amicalement

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#24 
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koulponk femme
en cheminement France
31 janvier 2018 à  12:17
Bonjour Prescripteur,

Je dois avouer que non je n'ai pas commencer à prendre de la vitamine B1 comme vous me l'aviez conseillé. A quoi sert-elle en fait ?

Et désolée de mon ignorance mais je ne comprends pas trop cette phrase

les modifications physiologiques induites par l'alcool et qui s'adapteront au zero alcool mettront des semaines à se compléter



Pouvez-vous la reformuler différemment ?

Par avance merci

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Il existe souvent un déficit en vitamine B1 quand on boit de l'alcool et le sevrage peut précipiter les effets nocifs (notamment neurologiques) de ce déficit (notamment en relation avec le point ci dessous).

les modifications physiologiques induites par l'alcool et qui s'adapteront au zero alcool mettront des semaines à se compléter

Par exemple le DT (Delirium tremens) n'est pas causé par l'alcool mais par le manque brutal. De la même façon le cerveau réclamera son alcool pendant des semaines ou des mois (avec des manifestations moins bruyantes que le DT, anxiété, dépression etc..) et il lui faudra des semaines ou des mois pour qu'il ne souffre plus du manque d'alcool. Il y a aussi que le cerveau "attaqué" par l'alcool a parfois des "lésions" (le plus souvent réversibles mais en semaines ou en mois) entraînant des troubles de la mémoire, de l'affectivité etc. Le déficit en vitamine B1 peut jouer un rôle dans ces "lésions" c'est pourquoi il faut en prendre par sécurité.

Amicalement


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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#26 
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koulponk femme
en cheminement France
31 janvier 2018 à  13:02
Merci !

Et en cas de consommation controlée (je ne sais pas encore quel sera mon objectif), le cerveau demandera t'il toujours de l'alcool ?

Question idiote peut-etre ...

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Question difficile mais, je dirais, seule toi peut avoir la réponse. Certains, quand ils boivent, ne peuvent pas s'empêcher de boire trop (le cerveau réclame toujours plus) et d'autres arrivent à se maintenir sans trop d'efforts. La doctrine médicale a longtemps été que l'alcoolique était toujours dans le premier cas (d'où l'exigence d'abstinence totale, point final !!!) mais on a constaté que ce n'est pas toujours vrai.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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#28 
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koulponk femme
en cheminement France
02 février 2018 à  10:56
Bonjour à tous,

Alors comme promis je reviens vers vous après mon premier au CSAPA.

En un mot génial ! Je suis tombée sur un médecin addicto très à l'écoute, très professionnel, en aucun cas dans le jugement ou la morale.
Quelqu'un qui a su dédramatiser sans minimiser.

Je ne me sens enfin plus seule face à mes soucis d'addiction, et je me sens soutenue dans ma démarche.

En accord avec lui nous n'allons pas nous engager dans un parcours médicamenteux. Pas pour l'instant en tous cas. Il m'a juste represcrit de l'alprazolam 0.25, le temps de me remettre en selle.

Je suis tellement soulagée d'avoir pu parler avec un professionnel. J'en discutais avec une amie et je faisais une comparaison : quand on a un soucis gynéco, bah on va chez le gynéco plus que chez son généraliste. Là c'est pareil. Et puis il connait très bien mon généraliste (en qui j'ai une grande confiance) et je pense que c'est un plus.

J'ai fait part à mon addicto de ma crainte de ne pas tenir la modération dans le temps. Il m'a rassurée et c'est aussi ça que j'ai apprécié dans la prise en charge, c'est à dire qu'il ne me laisse pas seule avec mes soucis après m'avoir rassurée. Il m'a proposé un suivi psy (de toutes faons ça faisait partie de mes plans) et de me revoir dans 15 jours pour continuer d'approfondir ma relation à l'alcool.

Je suis très très très heureuse de ce premier entretien.

Alors merci encore à vous et à PA. Sans ce site je pense que je n'aurais pas frappé à la bonne porte.

Bonne journée à vous

K

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#29 
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psychodi homme
Pour ma santé :5 weed et j'les fume par jour France
02 février 2018 à  15:34
salut kouponk

aaaaaaaaaaah, ça, ça fait plaisir, un retour positif comme ça !

tu peux surtout t'envoyer des lauriers à TOI MÊME parce que pousser la porte d'un CSAPA, c'est (de mon point de vue) régler 50 % du problème : reconnaitre qu'on a un souci qu'on ne pourra régler seul(e), admettre qu'on peut avoir besoin d'aide, accepter cette aide...tout ça est bien plus compliqué qu'il n'y paraît pour nous, pauvres humaines, élevés dans le diktat social de l'autonomie, de l'indépendance et du "j'ai pas besoin des autres"...donc bravo pour ce premier pas qui augure d'autres pas (et donc qui fait avancer à moins que tu sois une adepte du moonwalk, haha !)

la dépendance psychophysiologique à l'alcool est complexe, tu as l'air de ne pas avoir encore fait le choix de la sobriété totale ou partielle (la conso dite "contrôlée"), ça peut se comprendre, c'est un choix difficile, surtout si tu es jeune (j'entends par "jeune" les moins de 65 ans voire 70 pour vexer personne)...être "abstinent" dans notre société hyperconsumériste, où l'alcool et le "boire social" sont omniprésents et sont presque la norme, c'est quasiment une philosophie de vie, je trouve...mais ne peux-tu pas envisager simplement une "période sans" histoire de reposer ton organisme ? Car comme te l'as bien expliqué Prescripteur, le corps récupère TRES lentement des conséquences d'une consommation régulière...même si les symptômes liés au sevrage peuvent durer de 7 à 12 jours, il y a ensuite des mois de "convalescence" on va dire...l'ablation de l'alcool, ça demande une rééducation du corps et donc du temps de récupération assez long...

t'inquiètes, l'alcool est là depuis des millénaires et restera là encore un moment, tu peux peut-être ne pas consommer pendant quelques jours/mois/années, tu auras toutes les occasions de reconsommer à l'avenir si ça te tente...masi pour l'instant, ça semble un peu fragile...le dicton "dans le doute, abstiens toi", c'est facile à écrire mais ça a un certain sens, je trouve...

bravo pour ta démarche
changer est une des choses les plus difficiles, quel que soit le sujet (de boulot, de région, de conjoint)...donc c'est pareil pour les addictions...patience et persévérance...

amicalement

psychodi

Dernière modification par psychodi (02 février 2018 à  15:35)


il y a des jours étranges
il y a des jours, j'm'étrangle
Surtout...ne pas se biler sur la route...
Psychoactif ? Faut s'abonner là, vite !!

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#30 
avatar
mikykeupon homme
Modérateur à la retraite France
02 février 2018 à  22:19
Toute mes félicitation. Tu as fait un très grand pas en avant en réussissant à pousser la porte et prendre RDV.

C'est cool, tu n'a pas une grosse dose de benzo, c'est plutôt un bon signe wink

Tiens nous au courant, sa fait plaisir ce genre de nouvelles punk1

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