[ Arrêt & Sevrage ]
Sevrage codéine et AD

#1 
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Quokka femme
Nouveau membre France
13 mars 2018 à  17:45
Bonjour toutes et tous,

Je vous résume ma situation: j'ai commencé de moi même un sevrage de codéine en octobre dernier, je prenais alors 8 cachets par jour à 50mg.

Je suis descendue toute seule à 4cp/j, et avec l'aide d'un addictilogue, j'en suis aujourd'hui à 2cp/j, répartis en 4 prises.

Le sevrage se passe relativement bien, mentalement j'ai la volonté d'arrêter, et pour l'instant je ne ressent aucun manque psy, j'ai même parfois du dégout vis-à-vis du médic.

En revanche, le sevrage m'a provoqué un état de stress plus ou moins permanent, avec crises d'angoisse. J'ai réussi à vaincre les crises , au début avec du Xanax, maintenant avec des plantes, exercices de respiration, sport, etc.

Pour palier à cet état, l'addictilogue m'a mis sous Zoloft (50mg ×2/j), qui s'est avéré efficace. Pourtant, depuis le dernier palier du sevrage passé, il a décidé d'augmenter l'AD à 3/j, car selon lui, la fin du sevrage pourrait augmenter l'anxiété.

Est-ce que cela vous semble cohérent? Est-ce que le sevrage de codéine est + difficile vers la fin? J'ai également un peu peur du sevrage de l'AD...

Merci pour vos réponses ?

"Le génie, c'est l'enfance retrouvée à volonté"

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Bonjour,

Je peux témoigner de la fin du sevrage dégressif de la codéine puisque je suis passée par là le 25/12/2017.

Comme toi, j'ai débuté mon sevrage seule passant de 24 codoliprane (le codo a 20mg de codéine et il était en vente libre) par jour à 10 (en plus d'un an, tranquille) et j'ai consulté ensuite en addictologie depuis fin juillet 2017 pour passer de 10 à zéro à mon rythme qui a donc mis 5 mois.

Ma situation est un peu différente de la tienne car en fait mon addiction avait pour origine de fortes angoisses et du coup, l'addicto m'a prescrit un AD tout de suite, de la venlaxyne, car elle a diagnostiqué un trouble anxieux généralisé chez moi.

Je suis passée de 37,5 à 150mg (ce n'est pas encore le maxi pour cet AD) en 2 mois et il a fait régresser puis disparaitre mes angoisses. L'envie de codéine est partie avec, c'était un peu dingue.

A la fin, j'étais comme toi, j'en avais marre et j'ai été un peu vite (trop pour mon addicto) sur les 4 derniers cachets. J'ai notamment décidé de retirer les 2 derniers ensemble.

Même si mon trouble anxieux est sous contrôle avec l'AD, j'ai constaté sur la fin un retour de stress et d'angoisses qui n'a pas été énorme mais qui l'aurait été sans AD. Le souci avec les angoisses c'est qu'elles risquent de générer une envie de plus de codéine pour les calmer car elles sont bien plus dures à supporter que le manque physique léger du sevrage dégressif.

Quand j'ai sauté le pas, j'ai ressenti un état entre un manque physique et un stress un peu particulier car pendant plus de 3 semaines, j'avais une tension physique et nerveuse énorme en moi, comme si j'étais branchée sur le courant. Je pense que sans cette dose d'AD, j'aurai fait des crises d'angoisse de malade mais du coup ça s'est limité à cette tension intérieure si forte que j'ai fait de l'insomnie totale sans m'effondrer le lendemain tant c'était tendu (pas de douleurs, de tremblements, de problèmes de boyaux.

L'addicto m'a prescrit du valium 10 à prendre le soir puisque c'est à ce moment que la tension était à son maxi (accessoirement je prenais le codo en 1 seule fois, le soir en me couchant, ce qui explique sans doute mes difficultés nocturnes actuelles pour partie). Je ne voulais pas prendre au début pour ne pas passer d'une addiction à l'autre mais j'ai fini par comprendre que j'en avais besoin pendant quelques temps pour apaiser ce "manque" un peu particulier, puis débuter l'après une fois passé.

Je pense que l'addicto a craint que cette phase de quelques semaines, puis la période d'insomnie chronique dont je souffre maintenant (qu'on peut classer maintenant dans le PAWS) risquait de me conduire à rechuter, du moins à avoir de nouveau cette folle envie de codéine (craving) qui a disparu.

Voilà, je pense qu'il ne faut pas avoir peur de cette aide médicamenteuse temporaire dont le but est finalement d'éviter le risque de rechuter et d'envie vers la toute fin du sevrage dégressif. S'il n'ai rien à voir avec un sevrage brut, la fin n'est quand même pas une partie de plaisir et un peu d'aide pour éviter les angoisses n'est pas scandaleux.

J'ai peur effectivement d'une addiction secondaire avec le valium mais l'addicto m'a garantit que pour moi l'arrêter en douceur ne sera rien à côté de l'arrêt de la codéine d'autant que je n'ai aucune appétence pour ce produit. On le diminuera en douceur et je verrai bien.

Pour avoir déjà arrêté un AD dans le passé, franchement parler de sevrage me parait toujours un peu abusé. Soit on arrête trop tôt et il faut le reprendre parce qu'on déprime ou on angoisse, soit on ressent quelques manifestations temporaires mais elles sont sans commune mesure avec un sevrage de la codéine, surtout quand on réduit dégressivement. C'est mon avis, je sais que certains parlent d'un vrai sevrage pour les AD.

Bon courage à toi et ne crains pas l'après, c'est une autre aventure avec ses obstacles mais aussi ses grands bonheur et avec l'aide de ton addicto, tu vas gérer.

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#3 
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Miss P femme
Psycho junior France
14 mars 2018 à  14:38
J'ai moi-même fait 3 sevrages à la codeine dans ma vie et en effet le dernier palier reste toujours délicat c'est normal wink

Pour ma part j'ai fais sans addicto et sans AD par contre... Et pas de soucis de stress juste bah le manque physique plus compliqué à gérer quand on retire le dernier cacheton quoi...

Dans tous les cas bon courage pour cette fin de sevrage ça ira niquel pas de soucis. Le sevrage d'AD se fera progressivement ne t'inquiète pas.

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#4 
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Quokka femme
Nouveau membre France
15 mars 2018 à  12:41
Merci pour vos réponses, même si mon entourage est au courant de mon sevrage et me soutient énormément, c'est pas toujours facile pour eux de comprendre ce qu'il m'arrive. Il faut le vivre pour comprendre.

Mon addicto a tendance aussi à me freiner, c'est vrai que je suis impatiente d'en finir avec la codéine, parce que même si le sevrage n'est pas évident, mentalement l'amélioration est déjà là, je me sens comme libérée d'un poids.

Mais je l'écoute et je ne vais pas trop vite, même si c'est tentant :)

En parallèle je fais de la relaxation, je cours, je prends de la rhodiola (qui fonctionne hyper bien sur moi) pour calmer mon stress, donc pour lui je met vraiment toutes les chances de mon côté pour réussir.

Ça me rassure pour l'AD, du coup j'ai augmenté depuis 1 semaines, les effets secondaires sont là (anxiété, nausées...), comme pour la première augmentation, mais normalement ça devrait passer (je croise les doigts!).

Merci encore pour vos réponses !

"Le génie, c'est l'enfance retrouvée à volonté"

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Bonjour Quokka,

Notre fin de sevrage se ressemblent beaucoup avec une disparition de la dépendance psychique et seulement la dépendance physique à traiter, ce qui est déjà pas mal, même si cela n'a rien à voir en intensité avec un sevrage sec. Moi j'ai eu aussi des impatiences nocturnes de malades mais bon, c'est une autre histoire qui est en voie de règlement.

Maintenant que la fin du sevrage a presque 3 mois, je n'ai toujours pas de retour de cette envie. Je la redoute mais elle n'a pas encore pointé son nez.

Je comprends ce que tu dis sur l'entourage car moi aussi j'ai quelques personnes auprès de moi à qui j'ai tout dit (dans ma famille et 2 amis) mais je vois bien qu'ils ont été stupéfaits de découvrir ma dépendance à la codéine et qu'ils ne peuvent pas tout comprendre (je ne dis d'ailleurs pas tout). L'essentiel est de se savoir entouré et de ne pas être jugé par ses plus proches.

Après, pour l'instant, il n'y a pour moi que l'addicto qui est totalement en phase avec ce que je suis en train de vivre et c'est donc une aide précieuse dont je ne compte pas me défaire tant que je sentirai que la codéine exerce encore une forme d'emprise sur moi qui n'est pas l'envie mais dans ces manifestations de l'après sevrage qu'on appelle PAWS. Elles divergent pour chacun. Il ne faut pas les redouter mais être vigilants et aidés pour ne pas perdre pied.

Je te souhaite bien sur le meilleurs.

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#6 
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Quokka femme
Nouveau membre France
20 mars 2018 à  14:13
Bonjour Lilas,

A l'origine j'ai eu du Klipal parce que j'ai le syndrome des jambes sans repos, surtout la nuit... du coup ça m’intéresse ton expérience sur les impatiences, est-ce que tu as trouvé un moyen de les gérer?

Merci

"Le génie, c'est l'enfance retrouvée à volonté"

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Bonjour,

Oui, j'ai une solution qui marche du tonnerre sur moi c'est le Lyrica. C'est un médicament un peu inclassable selon mon addicto.

Il sert pour les douleurs neuropathiques, les convulsions, les trouble anxieux généralisé et il a été testé pour plein d'autres choses comme par exemple de myorelaxant.

Il s'avère que même si l'indication  n'est pas mentionnée sur la notice, il marche très bien chez certaines personnes pour les impatiences nocturnes (sinon, il y  a d'autres anticonvulsif qui fonctionnent aussi).

En fait, pendant un colloque, mon addicto a appris d'un confrère que dans certains cas de sevrages d'opiacés (TSO, dégressif...peu importe), il y avait des patients qui souffraient d'un syndrome des jambes sans repos totalement hors norme, ce qui est mon cas car c'était toutes les nuits, jusqu'à 5/6 heures de suite à avoir des décharges électriques dans les jambes avec ce besoin irrépressible de gigoter et surtout de se lever pour que ça s'arrête.

Le Lyrica a été efficace dès la 1ère nuit, mais en fait les impatiences se sont aggravées et j'ai fini à 300mg de lyrica  (la dose maxi c'est 600) au moment de l'arrêt de la codéine. Le médicament met 2 heures environ avant d'agir. Je le prenais vers 21 heures au début et maintenant plutôt 23H.

La 1ère semaine, il m'a fait dormir ce qui était plutôt bien, mais l'effet a disparu. Je n'ai strictement aucun effet secondaire...ah si, il ouvre l'appétit et j'ai pris du poids. Rien de calamiteux mais bon, ce n'est jamais agréable.

Maintenant que j'ai fini mon sevrage, je réduis le lyrica. Depuis 3 semaines, je suis redescendue à 200mg. Je n'ai éprouvé aucun manque (je le prenais depuis 4 mois) et j'ai constaté que 200 suffisaient maintenant.

Depuis, 1 fois par semaine, j'attends pour voir si une crise se déclenche quand je ne le prends pas et pour l'instant c'est toujours le cas, sauf que c'est de plus en plus tard (2 heures du matin) et de moins en moins fort.

Je vais quand même tenter 150 ou 100 assez vite en espérant que ça suffira et qu'ensuite je pourrai carrément arrêter dans la foulée si c'est possible. Ces foutues impatiences ne peuvent quand même pas durer toute ma vie. J'en avais déjà eu dans le passé (du côté de ma mère toutes les femmes en ont) mais c'était de petites crises qui duraient 30 mn environ, pas toutes les nuits pendant des heures.

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#8 
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Quokka femme
Nouveau membre France
20 mars 2018 à  18:52
Merci mon ton retour d'expérience :)

Pareil dans ma famille on a des impatiences depuis au moins 3 générations, mais rien comparé à celle du sevrage.

J'ai rdv avec mon addicto le mois prochain, je vais lui parler de ces impatiences assez handicapantes, ainsi que des tremblements et autres tensions musculaires. Pour l'instant j'arrive à les canaliser avec du Xanax, mais c'est pas hyper adapté.

Ceci dit je pense que je me suis un peu précipitée dans la descente de codéine, j'ai tellement hâte d'en finir que je brûle un peu les étapes, alors que le médecin m'a bien dit que sur la fin, il fallait y aller moelleux... mais jsuis têtue :)

"Le génie, c'est l'enfance retrouvée à volonté"

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Bonjour,

Le sevrage dégressif est présenté comme une méthode douce mais c'est un effort réel, assez long et qui peut être parfois difficile, soit à cause de l'envie, soit pour d'autres du manque physique qui peut être plus intense que prévu, même en prenant son temps.

Pour moi, ce sont les impatiences nocturnes et l'insomnie qui ont été le plus dur sur la fin. Traiter les impatiences était donc vital car passer 6 heures à gigoter ou à faire son ménage et son  repassage la nuit parce qu'être debout est le seul moyen de stopper des impatiences, ça n'est pas supportable sur le moyen terme.

Une fois que le lyrica (pregabaline) a fait son job, il n'est resté que l'insomnie pour laquelle il était hors de question de prendre un somnifère.

Quand j'ai tout arrêté, passant de 2 à 0 codoliprane, j'ai souffert d'un manque physique plus fort caractérisé par une tension intérieure complètement délirante qui se déchargeais parfois par des tiraillements musculaires dans les bras et les jambes, différents des impatiences parce que c'était aussi le jour et surtout qu'en se levant ça ne s'arrêtait pas.

J'ai souffert aussi d'insomnie totale à cause de cette folle tension et mes impatiences ont explosé de nouveau, malgré les 300mg de Lyrica.

C'est là que j'ai accepté l'aide déjà proposé par l'addicto, à savoir un peu de Vailum. J'avais peur d'une dépendance secondaire mais en fait, je ne pouvais pas rester dans un tel état. Je prends donc 1 valium 10 le soir vers 23H. Il ne m'a jamais fait dormir directement mais par contre il a fait disparaitre toute ma tension et le manque.

Comme il a une demi vie longue, il a agit le jour sur le manque mais ce qui était  bien c'est qu'il ne m'a jamais rendue fatiguée ou confuse le jour, même après que cette tension énorme ait disparu.

Vois ça avec ton addicto car le valium est donné notamment dans les sevrages de l'alcool et il est hyper efficace. Je n'ai plus eu de tension dans les bras et les jambes et mes impatiences ont de nouveau disparu dès la 1ère prise (l'intensité a baissé pour être couvertes par le lyrica).

Aujourd'hui, j'ai réduit le lyrica et je vais l'arrêter progressivement dès que je constaterai la régression des impatiences. J'ai trouvé qu'il ne générait pas de manque mais j'ai vu sur le net que certains ont un avis différent.

Je n'ai pas encore arrêté le valium. Je le voulais mais l'addicto m'a dit que ce n'était pas le bon moment. Elle veut que je régule un peu mes insomnies d'abord et ensuite on réduira graduellement le valium. C'est vrai que sans me faire dormir, le valium me détend le soir et il m'aide à supporter l'insomnie.

L'insomnie se régule doucement, c'est mon effet PAWS à moi, je le supporte avec stoïcisme.

En tout cas bon courage pour la fin du parcours et ne le crains pas car quoi qu'il se passe, il y aura une solution.

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#10 
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Quokka femme
Nouveau membre France
21 mars 2018 à  15:52
Oui j'ai vu que pas mal de personnes utilisent le Valium plutôt que d'autres anxio, car il a une bonne durée de demie-vie.

Mon addicto n'est pas fan du Xanax, parce que justement la durée d'efficacité est très courte, donc je vais voir si je peux passer sur le Valium. De toute façon je n'ai pas une grosse dépendance aux anxio, donc ça ne me dérange pas trop d'en prendre comme béquille le temps du sevrage.

Ceci dit depuis que j'ai ré-augmenté la dose de codéine d'1/2/j, ça va nettement mieux, donc je pense que je suis vraiment allée trop vite, j'ai voulu faire genre "je suis + forte que la dépendance" tongue
Alors qu'en fait c'est pas parce que je diminue lentement que je suis faible, il faut juste que je laisse le temps à mon corps de terminer le sevrage en douceur.

La fierté des fois ça fait faire des conneries boulet

"Le génie, c'est l'enfance retrouvée à volonté"

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Tu as parfaitement raison, avec le recul, j'aurai du faire ça bien plus lentement sur la fin.

Remonter un peu la codéine pour se sentir mieux ce n'est pas une faiblesse car le but c'est en finir, par de faire une compétition.

En plus d'aller vite sur la fin, j'ai longtemps refusé l'aide proposée par l'addicto avec le Valium par peur d'une dépendance secondaire. Je le regrette aussi car si j'avais pris un peu de valium à la fin du sevrage (entre 4 et 0 codoliprane), les choses auraient été moins difficiles physiquement. Même si j'ai bien supporté la difficulté parce que la venlafaxyne que je prends est peut être un chouia sur-dosée et me permet une relative indifférence face aux difficultés, ça aurait quand même été plus simple que de passer des semaines sans dormir ou en dormant 3 heures par nuit maxi.

Je pense qu'une aide anxiolytique efficace pourrait en effet t'aider.

L'addicto me dit qu'il ne faut pas redouter une addiction secondaire et j'ai décidé de lui faire confiance sur ce point. Quand je lui dit que sans me faire m'endormir, il me détend complètement le soir, ce qui finit par m'aider à m'endormir 3/4 heures après l'avoir pris et que je me réveille en pleine forme avec l'esprit clair, elle considère qu'il fait son job car si cela n'était pas le cas, je serai plombée et anxieuse.

Je sais bien que quand le temps sera venu de l'arrêter, il faudra réduire doucement mais, entre nous, c'est quoi à côté du sevrage dégressif de la codéine qu'on a fait !!

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#12 
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Quokka femme
Nouveau membre France
22 mars 2018 à  14:45
Moi je n'ai pas trop peur d'une dépendance secondaire, les anxio n'ont rien à voir avec la codéine, je n'ai pas d’appétence particulière pour le Xanax, donc même si je ne peux pas empêcher l'accoutumance physique, effectivement je pense que le sevrage sera bien moins difficile que la codéine.

Pour les difficultés à m'endormir, au début ça allait, mais depuis quelques temps c'est vrai que je peux parfois mettre plusieurs heures à trouver le sommeil, et c'est pas un sommeil top qualité en plus :)

Du coup j'ai découvert un peu par hasard la mélatonine, j'en ai parlé à mon addicto avant d'en prendre, il m'a donné le feu vert, et j'avoue que sur moi ça fait des miracles, en 30 min je sens que je m'endors paisiblement, pas de manière "assommée" comme peuvent le faire les somnifères. Avec ça je dors moins (1h de moins en moyenne), mais comme le sommeil est beaucoup + réparateur, au final j'y gagne vachement.

En tout cas je suis contente d'avoir trouver ce forum, ça fait du bien de voir que d'autres ont réussi à s'en sortir, ça me donne du courage :)

Et puis c'est vachement bien parce qu'ici on est pas jugés, personnellement tous les gens à qui j'en ai parlé ne m'ont jamais considéré comme une droguée, tout mon entourage est d'un grand soutien et très compréhensif, mais il y a encore pas mal de préjugés sur les personnes dépendantes, notamment de la part du gouvernement.

Très honnêtement, sans l'interdiction de la codéine en vente libre, je sais pas si j'aurais arrêté, en tout cas pas maintenant, mais je trouve quand même que ça a mis pleins de gens au pied du mur, des personnes qui finalement trouvaient leur bonheur dans des doses "raisonnables" et qui n'emmerdaient personne. Par contre le tabac et l'alcool c'est freestyle, pas de contrôle de conso, alors qu'au final c'est bien + dangereux pour la santé.

Donc oui l'interdiction m'a "permis" de commencer un sevrage, mais au moment où je faisais une dépression, c'est pas le meilleur timing. Mais bon je me plains pas, je pense qu'il y a des personnes pour qui cette décision de justice est largement + difficile à vivre, et qui ne pouvant pas faire de sevrage, vont se tourner vers des produits finalement plus nocifs pour la santé hmm

Je trouve ça dommage qu'on privilégie l'interdiction plutôt que l'accompagnement...

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Bonjour,

Nos parcours se ressemblent car moi aussi j'ai vécu comme une libération le fait que la codéine ne soit plus en vente libre. Je n'en ai jamais obtenu sur ordonnance avant l'interdiction et après 24 heures de panique j'ai décider d'aller en addicto.

Comme j'avais réduit ma consommation depuis un an (j'avais décidé de modérer ma conso mais sans essayer d'arrêter car j'étais sure d'échouer), l'addicto a proposé qu'on fasse le plus dur du sevrage dégressif ensemble, c'est à dire pour moi de 10 à 0 cachets (j'étais passée de 24 à 12 seule en plus d'un an mais c'est devenu dur. De 12 à 10, c'était la gestion de stock de juillet 2017, mais j'ai trouvé ça dur car très rapide).

Quand elle a trouvé la maladie à l'origine de mes angoisses et m'a prescrit un AD, c'est comme si on vidangeait la baignoire pleine de gadoue dans laquelle je pataugeais moralement et physiquement depuis des années, une libération rapide, un effet presque "magique" (je n'aurai jamais cru écrire ça moi qui suit ancrée dans la rationalité, justement parce que perdais peu à peu le contrôle à cause des angoisses qui se multipliaient et devenaient parfois absurdes mais impossibles à contrôler).

Maintenant que je suis dans l'après, je comprends peu à peu que je dois arrêter de courir. Le temps de l'après va être long pour moi mais la difficulté n'a rien à voir, c'est une reconstruction pas à pas. Mon insomnie est le problème le plus gênant, elle finit par se résorber doucement à la fois grâce à mon réveil matin de plus en plus tôt et parce que ça se remet en place doucement la haut.

Pour l'addiction secondaire, tu parles comme l'addicto, c'est étonnant. Je n'ai moi non plus aucune appétence pour le valium et on arrêtera progressivement le moment venu mais cela n'aurai rien à voir avec l'arrêt de la codéine.

Maintenant que je dors un peu mieux, je vais m'atteler au problème suivant, mon incapacité à dormir dans mon lit. Quand j'ai commencé à faire de l'insomnie, je restais au lit 45 mn environ à gigoter, me retourner, m'énerver avant de finir sur mon canapé où je suis zen, même sans dormir. Quand j'ai compris d'où venait le problème, je n'ai même plus mis un doigt de pied dans mon lit. En fait, si mon anxiété généralisée est sous contrôle, ma nature anxieuse n'est pas effacée car contrairement à ce que certains pensent, un AD ne vous change pas en profondeur.

En fait, j'ai peur d'avoir envie de codéine en restant dans mon lit car je la prenais le soir en me couchant. La douce chaleur, l'engourdissement, l'effet cotonneux et le sommeil facile ont disparu. J'attends, mais rien ne vient et j'ai donc peur que l'envie de codéine revienne à cause de cette frustration. C'est une angoisse légitime mais s'en est bien une (une peur anticipatrice). Tant pis, mon canapé est super confortable fermé. Le soir je mets oreillers et plaid douillets et je regarde la télé jusqu'à m'endormir en étant totalement zen car je n'ai aucune peur sur ce canapé qui n'est pas associé à la codéine.

Je vais prendre mon temps pour couper ce lien psychique et tenter d'apprivoiser mieux ma nature anxieuse. Le psy va m'aider avec des thérapies comportementale et cognitive, c'est à dire des choses simples. S'il arrive à m'aider à arrêter de tourner en boucles dans ma tête, je lui offre le champagne !

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#14 
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Quokka femme
Nouveau membre France
26 mars 2018 à  14:33
La vache, c'est tellement troublant les ressemblances entre nos deux parcours :)

Moi aussi au début je ne dormais plus dans ma chambre, impossible de m'endormir, je m'agitais dans tous les sens, j'étais pas bien.

Et puis un soir j'ai rapporter couette et oreillers dans mon canapé (qui est très confortable, heureusement), j'ai allumé la télé, et je me suis endormie direct.

Du coup j'ai fait ça pendant quelques semaines, sans savoir le pourquoi du comment.

Je me suis dit que la chambre devait être associée à mes 1eres crises d'angoisse, puisque c'est là que je les faisais. Du coup j'ai profité de quelques jours de vacances et de ma prime de Noël pour la redécorer et la ré-aménager complètement, j'ai rajouté des plantes vertes, j'ai changé le linge de lit, changer les cadres aux mures, etc. Et bah ça a vachement bien fonctionné, comme l'environnement était différent, j'ai pu de nouveau dormir dans mon lit.

J'ai parfois encore du mal à trouver le sommeil, mais j'ai quelques trucs qui fonctionnent pas mal sur moi:
- la mélatonine, je le prend avec un verre de lait chaud (truc de grand-mère smile)
- une appli d'hypnose sur mon smartphone, au début j'y croyais pas du tout, et en fait je n'arrive jamais à tenir jusqu'à la fin de la séance de 20min, au bout de 5 min, j'ai l'impression d'être complètement stone, mais au bon sens du terme. L'impression d'être dans le coton, bien au chaud, et totalement relaxée.
- j'ai installé des filtres de lumière bleue sur mon ordi et sur mon téléphone, ça agresse moins les yeux, et du coup comme le soir j'ai tendance à traîner un peu sur mon téléphone, ça me maintient moins en éveil.

Après mon addicto m'a dit que si vraiment à la fin du sevrage les problèmes de sommeil devenaient trop important, on pourrait voir avec l'unité spéciale du CHR, tu passes une nuit à l'hosto et ils regardent d'où peut venir le problème. On verra bien.

J'ai passé le weekend avec mes amis, et ils m'ont dit qu'effectivement il fallait que je prenne mon temps, que ce n'était pas la peine de se précipiter si c'est pour souffrir et au final être obligée de ré-augmenter les doses. Comme ils voient que je m'en sors pas trop mal, ils m'ont vachement encouragé, et du coup je me dis que si je prend bien mon temps, y'a aucune raison que je n'y arrive pas :)

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Ce que tu dis est incroyable parce que le psychologue qui va me suivre m'a dit à la fin de notre rendez-vous qu'il a allait sans doute me faire changer la déco de ma chambre et sa disposition pour m'aider à retrouver l'envie (ou perdre la peur) de retourner dans mon lit.

J'ai des doutes sur le fait que cela suffise mais je suis prête à essayer.

Pour le sommeil, c'est vrai aussi que j'ai plaisir à m'installer sur mon canapé avec mes oreillers et mon plaid. Je regarde la télé (que je ne regardais presque pas avant) et je m'endors. Quand il se fait tard et que le sommeil ne vient pas, je regarde l'émission la plus soporifique possible en replay. J'ai remarqué qu'une voix soporifique sur des paysages monotones qui défilent c'est le mieux pour m'endormir...bref, je vois qu'on fait ce qu'on peut.

De mon côté, j'ai banni ordi, tablette et téléphone portable le soir. Ca me donne l'impression d'être encore au travail et quand j'échange par SMS avec des copines, je finis souvent par être pliée en 2 donc loin de dormir.

On se ressemble vraiment beaucoup car mon addicto m'a aussi parlée d'aller passer une nuit à l'hôpital. Je verrai bien mais pour l'instant je pense que le sevrage est la cause de cette insomnie chronique. Normal, la codéine me servait pour dormir et pour ne plus angoisser la nuit donc sans elle, je suis sans filet, sans béquille chimique.

Je vais donc passer du temps insomniaque, je l'accepte car je ne le vis pas mal. Après, sur le fond, j'ai toujours eu un problème d'endormissement notamment parce que j'ai le cerveau en ébullition et je n'ai pas encore trouvé  le bouton stop pour m'endormir (la codéine c'était un bouton toxique, pas la bonne solution), mais je ne désespère pas.

Tu as raison d'écouter tes amis. Je vais te rapporter ce que m'a dis l'addicto un jour car j'angoissais à l'idée de ce qui allait se passer lorsque je serai à une consommation basse de codéine. Elle a dit que s'il fallait stagner un an à 2 ou 3 codoliprane, on le ferait.

J'ai toujours eu la main sur la réduction de la codéine sans aucune incitation de l'addicto mais ses paroles m'ont fait du bien car je m'étais mis la pression. Après ça j'ai été moins stressée mais j'ai fait l'erreur de vouloir en finir vite car je n'avais plus envie de codéine et que son effet sur moi me paraissait nul en arrivant à 4 cachets de codoliprane.

J'ai été trop vite sur la fin et j'ai refusé l'aide médicamenteuse proposée, alors que j'avais de grosses insomnies et mes foutues impatiences nocturnes. J'en ai bavé pendant 15 jours après avoir arrêté la codéine (2 à 0 codo) avant d'accepter enfin le valium proposée par l'addicto. J'ai eu quelques nuits sans sommeil du tout et un effet de manque sous la forme d'un branchement sur 100.000 volts à l'intérieur (aucune douleur physique, tremblements, ni problème d'intestins car c'est un sevrage dégressif donc l'arrêt n'est pas un cauchemar non plus !). J'étais en tension permanente, nuits et jours (j'ai quand même pu bosser car du coup je marchais sur l'eau). C'est la nuit que c'était dur car cette tension énorme m'empêchais de dormir.

Dès que j'ai pris le valium 10, tout s'est arrêté. Comme sa demi vie est longue, il a agit en journée alors que j'en prenais un le soir vers 23H. Ce qui est intéressant c'est que maintenant le valium ne traite plus le manque physique car je n'en ai plus. Par contre, il me détend le soir et chose étonnante, il ne me plombe pas du tout en journée. Je me réveille en forme et je n'ai ni fatigue ni confusion en journée. Je ne sais pas si c'est parce qu'avant j'étais plombée par la codéine et qu'un pauvre valium ce n'est rien à côté ou, comme le pense mon addicto, que c'est pile poil ce dont j'ai besoin en ce moment.

Bref, vas à ton rythme, sans pression et dis toi que le chemin déjà parcouru est énorme. Je suis bien placée pour savoir quel effort de volonté requiert un sevrage dégressif.

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Coucou,

Si tu veux donner de tes nouvelles de temps en temps, fais le. Nos situations étant proches je serai rassurée de savoir que tu vas bien et que ta gestion de la codéine n'est pas trop dure.

Bon WE

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#17 
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Quokka femme
Nouveau membre France
30 mars 2018 à  12:09
Salut,

Désolée de ne pas avoir donner de nouvelles, la semaine a été un peu chargée :)

Pour l'instant le sevrage se passe toujours assez bien, je ne suis pas encore redescendu à 2cp/j, j'en suis toujours à 2,5. Je vais voir si j'arrive à diminuer avant le rdv avec l'addicto dans 3 semaines, mais je ne vais pas me précipiter, j'ai tiré des leçons de la diminution trop rapide :)

Pour le changement de déco, je sais que depuis toujours j'ai un rapport un peu bizarre à mon environnement: en fait selon l'état dans lequel je suis, je ne "ressens" pas mon appart de la même manière. Quand je suis angoissée, c'est dans mon salon que je me sens le mieux, alors que ma chambre est plutôt réservée aux moments où je vais bien... je sais ça fait un peu barrée, mais j'ai toujours était comme ça.

Après je sais aussi que je suis très sensible aux odeurs, donc j'ai acheté un diffuseur d'huiles essentielles pour apporter de nouveaux parfums à mon appart, et que je ne met que quand je vais bien, pour ne pas associer l'odeur à l'angoisse.

Pour l'endormissement, moi aussi j'ai tendance depuis 2-3 ans à cogiter à fond le soir, donc j'allumais la télé (des épisodes de Kaamelott smile) pour ne pas réfléchir.
En ce moment j'utilise pas mal l'appli d'hypnose sur mon téléphone, le fait de se concentrer sur la voix, d'entendre quelqu'un parler doucement, ça met mon cerveau en veille. La session dure 20 min, et je peux te dire que je n'ai jamais entendu la fin de la séance, au bout de 10 min je suis complètement dans les choux!

Je pense que tu peux déjà commencer par le changement de déco et d'atmosphère, d'une part ça fait toujours plaisir de redécorer un peu l'appart, et vraiment sur moi ça a été très efficace, ça fait un peu comme un coup de boost pour repartir sur de bonnes bases :)

"Le génie, c'est l'enfance retrouvée à volonté"

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Coucou,

Je vois seulement ton message et ça fait plaisir de constater que tu as la situation en main. La fin du sevrage dégressif n'est pas simple car à un moment donné on n'a plus l'effet de la codéine mais on a du mal à lâcher prise à cause de la peur de l'envie, de la souffrance et de l'absence aussi.

Il faut trouver le bon moment. Moi, j'ai eu un immense ras le bol qui m'a fait aller trop vite à la fin mais après tout, 3 mois après, je vais de mieux en mieux car tout fini par se remettre dès lors qu'on accepte qu'il faut du temps. Ca n'empêche pas d'agir mais pas besoin de forcer les choses.

Depuis un mois, le mieux être est même spectaculaire si je me replace début février pour comparer. Je dors de mieux en mieux et si je suis aidée par un valium 10, il ne m'a pas fait dormir quand j'ai souffert d'insomnie totale en sautant le pas de l'arrêt et il ne me fait pas plus dormir maintenant. Il me détend et il m'aide à mieux me laisser gagner par le sommeil qui est revenu de lui même, tout doucement en commençant par un endormissement de brutasse à 5 heures du matin à un glissement plus progressif vers 1H/2H du matin maintenant.

Bon, je ne dors certes pas dans mon lit mais ça c'est un autre sujet, ce sont les angoisses, mon nouveau combat. Celui-là, je vais le mener doucement, sans me précipiter car je ne vais pas changer ma nature, je vais seulement essayer de la comprendre et de la maitriser un peu. Je vais surtout tenter de sortir de mon trouble anxieux généralisé, même si j'ai lu que c'était parfois considéré comme chronique une fois diagnostiqué. J'aime bien l'effet que la venlafaxyne a sur moi en ce moment car elle a fait disparaitre les angoisses les plus puissantes.

Toutefois, si je n'ai pas voulu d'un TSO, ce n'est pas pour prendre ensuite un AD à vie. Je ne vais pas toucher à l'AD maintenant bien sur mais je veux travailler avec le psychologue sur des thérapies cognitives et comportementales pour apprivoiser cette anxiété et apprendre à vivre avec sans qu'elle me domine. Ensuite, on verra si ça aide à soigner mon TAG.

Quant à dormir dans mon lit, je ne suis pas prête pour l'instant. Je suis heureuse sur mon canapé et je veux m'occuper d'abord de ma peur de la codéine et donc de l'addiction, de mes fringales nocturnes qui sont liées à mon anxiété et bien sur à ces pensées en boucles récursives qui ont une origine anxieuse (j'ai toujours passé des heures sur des pensées analytiques depuis l'enfance mais maintenant je m'analyse surtout moi et ma situation et ça j'en ai plein le dos. Je veux retrouver mes monologues intérieurs interminables sur tout un tas de sujet car je crois que ce mode de pensée ne peut être changé. Par contre, je ne veux plus passer tout mon "temps de cerveau disponible" à m'auto analyser...).

Le psychologue que j'ai vu pour la 1ère fois il y a 15 jours m'a dit, après que j'ai déversé mon sac comme s'il y avait une grande marée, que depuis mon enfance j'ai toujours mis en place des stratégies pour échapper aux angoisses, sans avoir toujours du succès mais j'ai toujours lutté contre elles, même inconsciemment. Ce sont des actions comportementales qui rejoignent totalement ce que tu décris et que j'ai vécu comme toi.

J'ai été dérouté puis j'ai compris ce qu'il m'a dit. Je crois qu'il est temps de passer la vitesse supérieure et de discipliner enfin un peu cette nature anxieuse, tout un programme qui risque de durer de longues années, plus que la lutte contre la codéine !

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