[ Drogue info ]
GHB : "la drogue du viol" [FAQ] pour les non usagers

Salut, tu consommes la drogue du viol, tu es donc un violeur?

Je suis un ex consommateur.
A l'époque j'aurais dit : Oui, absolument, j'adore me violer moi même. Plus sérieusement, si je consommais du ghb avec une personne avec qui j'ai des relations sexuelles, je demandais simplement si elle était consentante avant, c'est pas très compliqué et au final on s'amuse bien. Il n'y a pas que le cul, plus généralement le GHB c'est bien pour faire les courses, aller en boîte et kiffer le son pour quelques heures. Les gens sont beau, la musique aussi, donc ça se prête bien aux lieux bruyants et mouvementés. Le soucis du produit est sa durée d'action courte, son transport pas toujours évident etc. Effectuer une dilution (ex: 50g dans 50cl d'eau avec une seringue sans aiguilles, ça passe les douanes et les contrôles surtout si on sépare les deux)




Mais je comprends pas, à la TV ils montrent que le GHB ça endort, et qu'ensuite on te baise inconscient, pourquoi vous faites ça? tu baises comme un Koala?


ça arrive d'être surdosé et de piquer du nez au pieu du coup on revoit définitivement les dosages à la baisse, c'est pour ça qu'il vaut mieux trouver un dosage adapté. La GBL est plus dur à controller que le GHB, c'est donc une substance moins RDR. De plus le GHB étant endogène, sa toxicité reste faible tant qu'il n'est pas "bingé". Même bingé, la gbl est encore plus dangereux. Le but est plutôt de trouver la dose qui stimule sexuellement, qui rend euphorique,  qui grossis les tissus des zones erogènes (verge plus grosse, clitoris plus sensible etc)


Bingé? on peut devenir accroc au GHB?


Alors le manque met énormément de temps à venir, c'est relativement peu accrocheur en soit mais si on en consomme des tonnes oui ça peut arriver.
Oui, le sevrage peut être particulièrement difficile. On peut s'enfoncer assez rapidement dans une addiction. Au début on en prend pour s'amuser, dormir, le sex, pour sa déprime, son anxiété, pour le sport / bodybuilding. La consommation devient de plus en plus compulsive et finit par un manque élevé avec ou sans délirium tremens. Puis vient l'anxiété, l'insomnie, tremblements. Si la personne s'en sort, en HP ou en desintox, il faut faire attention aux risques de suicide issues de la dépression post sevrage, et des risques de switch vers d'autres substances pour combler le vide. Quand j'ai arrêté le GHB, j'étais passé au kratom, avec succès , je ne jamais retombé addict au ghb tellement mon sevrage fut douloureux.


Mais ça fait quoi ce truc, au juste?


A faible dosage ça stimule puis ça sédate. Vers 4/5g ça endort carrément ,au dessus ça anesthesie cad qu'on ne peut plus se reveiller mais cet usage a été abandonné. C'est utilisé actuellement en france pour la narcolepsie, deux doses par nuit donne une nuit complète de 8h de sommeil profond

C'est un produit qui est initialement blanc, qui ressemble à du savon, qui fond dans l 'eau. Il absorbe l'humidité dans l'air et peu devenir mouate mais est initialement sec. Aucun goût a part le sel. Il existe des variantes du naGHB au NAOH classique, qui sont très impopulaires, fait avec d'autres solvants (KOH , magnésium etc)
Cela rend euphorique, on se sent bien. Tout le monde est beau et l'avenir semble radieux. C'est une ivresse chaleureuse, optimiste. Un vague cousin (au niveau du ressenti) de l'alcool, de la mdma, et des benzo.
La descente est plutôt douce, on peut parfois se sentir un peu fatigué. En boîte j'en prenais deux ou trois doses, a la fin des dernières.

(na)GHB classique sous forme poudreuse et liquide
/forum/uploads/images/1522/1522010289.jpg


https://i.imgur.com/x0I5Iy6.jpg
cristaux en fullsize: cliquez sur l'image du dessus et zoomez, seule image en hd du  topic

Teinté en noir , pour éviter les accidents (ex: bouteille d'eau remplis d'eau/ghb très concentré.. quelqu'un se sert dans le frigo et ..)
/forum/uploads/images/1522/1522010761.jpg

Emojis..
/forum/uploads/images/1522/1522010837.jpg



Il vient d'où le GHB? c'est encore un coup des chinois je parie


Une infime minorité provient du GHB prescrit, le xyrem et consorts. Le reste est du GBL qui a été cuit avec de la soude , avec le bon PH , la GBL se transforme en GHB en refroidissant.
Je pense que la majorité du gbl est produit en chine, l'usine du monde.


Bon je m'en fout de ta drogue de merde, en plus la GBL c'est  un solvant pour peinture ça doit décaper la trachée et l'estomac ! c'est vraiment un truc de déchet


C'est possible que ça soit dangereux, d'où l'intérêt de bien diluer les quelques millilitres de gbl dans un grand verre d'eau. On a aucune donnée là dessus, l'usage a long terme pourrait avoir des conséquences facheuses mais des scientifiques en ont donné à des rats et ils ont vécus plus longtemps avec la gbl mais ce n'est qu'une étude donc très peu fiable, il en faudrait plusieurs.
https://ntp.niehs.nih.gov/ntp/htdocs/lt_rpts/tr406.pdf

At the end of 2 years (old age, for rats), the survival of male rats was 48% for the control group, 54% for the intermediate-dose group and 64% for the high-dose group. That’s right, the GBL-treated male rats lived longer! This was attributed to a decreased incidence of mononuclear leukemia

Le Dr Henri Laborit pensait que cette molécule avait un potentiel antioxydant puissant et pouvait rallonger la durée de vie. Au final, il est surtout utilisé pour augmenter la masse musculaire, l'usage récréatif.

Ok, si on met du ghb dans mon verre comment je le reconnais? ou du gbl?



C'est très simple, le GHB est salé. LA gbl a un gout de pneu fondue, du lactone. Si vous buvez des cocktails salé, méfiez vous où vous posez votre verre. La bonne nouvelle est que l'on ne peut pas le verser en poudre, elle mettrait du temps à fondre et vous auriez des dépots dégueulasses dans votre verre. Donc il faut transporter des fioles, il faudra donc que la personne ouvre sa fiole, la verse dans la votre, et que vous buviez ça sans vous méfier du goût salé. C'est un signe très distinctif.


C'est efficace pour violer?


Non, c'est très risqué. Hollywood a vendu le ghb comme étant sans traces (oui, a part les cheveux) , sans goût (faux) , efficace (oui mais sans mélanges..) . l'arme du crime parfaite, cela ne l'est pas.
Il faut maîtriser la posolgie avec une grande expérience, pour prendre en compte le poids de la personne, son état digesitif (ventre plein, vide), sa physiologie , sa taille ,  ce qu'elle a bu comme eau et quels autres produits ou traitements etc Cela ressemble plutôt à de la roulette russe. Autant le GHB seul est peu mortel, avec des interactions c'est un assassin.

A vrai dire, les benzos sont beaucoup, beaucoup moins dangereux pour les victimes et les blackouts sont communs avec l'alcool alors que je me rappel de 98% de ma vie sous ghb.
Sans mélange, le produit est très peu risqué cependant.

SI la personne avait pris , allez, 1L de bière, il y a de grande chance qu'elle convulse dans les 20mn par terre. Donc PLS, + samu. A mon avis, pour éviter cette catastrophe de haute volée, si on tente de vous niquer avec ce produit, ce sera peu après votre arrivée. Ou un cocktail salé, peu dosé en alcool... qu'on vous offre généreusement. Il y a probablement des techniques pour cacher le sel, je ne les connais pas. Probablement avant votre deuxième bières. Si on vous en donne alors que vous siroptez de la vodka/rhum, le type est tout simplement inconscient et on est plus proche de la tentative de meurtre (involontaire) avec tentative de viol... que d'autre chose...


Comment reconnaître quelqu'un qui a été drogué au ghb ?


Pupille dilatée, transpiration/chaleur, excitation, libido, difficulté à se déplacer, somnolence, parfois nausées et vomissement, joie artificielle, optimisme douteux. Et surtout une désinhibition totale (nudité, embrassades, relations sexuels en public etc) . Si vous voyez un changement d'attitude radical en 15-30mn,ce qui est un délais très court en soirées "buvage d'alcool", il faut rester vigilant. Si un inconnu tourne autour de votre camarade, observez. En général , la personne peut être si ivre qu'elle suit son prédateur, malgré elle car à moitié consciente, et les gens autour pensent que la personne est consentante, elle ne l'est pas.

Dans tous les cas, la probabilité d'un viol au ghb  est infime, on peut la reconnaitre après avoir ressenti une défonce extrême, courte, avec aucune trace dans le sang/urine. Sinon c'est le plus commun : benzodiazépines, alcool, autres downers.

Et la durée?

https://erowid.org/chemicals/ghb/images/duration_chart_ghb.gif


C'était un petit topic vite fait, si vous avez des questions je donnerais mes réponses avec mon point de vue, donc à relativiser je ne suis qu'un ancien usager;


Analyse de produits psychoactifs aux effets indésirables ou inhabituels et de manière anonyme, gratuite et par courrier. modos@psychoactif.org
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Salut Groogroo et merci pour ces infos :)

Je me rappelle avoir vu un article sur un smartshop très connu qui disait en gros...que le fait d'utilisé le ghb pour commettre un viol viendrait des dires de femmes voulant justifier leurs rapports sexuels avec des inconnus en prétendant avoir était drogué au ghb alors que celle ci étaient seulement sous l'influence d'alcool

Le ghb ayant était peut être populaire à l'époque où en vente libre puis ajouter a ça les medias et boom on a un mythe

Dans mon cas avec un setting pourris du style dans ma chambre...je ressens uniquement une anxiolise et une envie de sex assez puissante au delà de 3g

Dernière modification par Petit conton (25 mars 2018 à  23:27)

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#3 
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LLoigor homme
Modérateurs Russia
25 mars 2018 à  23:37
Super post et bien documenté super

Вам не нужно делать ничего, кроме перевода подписи

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Sa fera pas de mal rasta

http://www.journaldemontreal.com/2014/1 … ue-du-viol

Ah c'était cette article :

L'utilisation des drogues de viol comme le Rohypnol et le GHB est juste "un mythe urbaine" a révélé une étude où plus de 200 étudiants au Royaume-Uni et Etats-Unis ont été interrogés. Des universitaires estiment que cette légende est alimentée par des jeunes femmes qui refusent d'accepter qu'elles ont tout simplement consommées trop d'alcool.

L'étude – publiée dans le British Journal of Criminology - a révélé un certain nombre de faits intéressants. D'une part, les craintes des jeunes femmes à propos des drogues de viol sont si profondément enracinée que les élèves pensent qu'il est un facteur plus important dans les agressions sexuelles que d'être ivre, prendre de la drogue ou de marcher seul la nuit.

Dr Adam Burgess de l'université de l'école de la politique sociale, la sociologie et la recherche sociale, a déclaré: "Les jeunes femmes semble de déplacer leurs inquiétudes sur les conséquences de la consommation de ce qui est dans la bouteille vers des rumeurs de ce qui pourrait être placé là par quelqu'un d'autre.

"La raison pour laquelle la peur de l'alcool dopé s'est généralisée semble être un mélange de la commodité de se prémunir contre les effets de l'alcool en soi et le fait que de telles histoires sont exotiques - comme une version plus adulte de "stranger danger".

Nick Ross, président du Jill Dando Institute of Crime Science, a commenté: "Il n'y a aucune preuve d'utilisation répandue des hypnotiques dans l’agression sexuelle, et encore moins le Rohypnol, malgré de nombreuses tentatives pour prouver le contraire.
"Pendant des milliers de tests de sang et d'alcoolémie de nombreux composés ont été découverts, mais ils étaient pour la plupart des drogues illicites ou des produits pharmaceutiques d'ordonnance prise par les victimes elles-mêmes et, surtout, l'alcool était le thème commun.

Plus tôt cette année, les chercheurs australiens ont découvert qu'aucun des 97 jeunes hommes et femmes admises à l'hôpital à deux hôpitaux de Perth affirmant avoir eu leurs boissons droguées, avait en fait été droguées.

Dernière modification par Petit conton (25 mars 2018 à  23:48)

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Pour moi il y a une règle d'or  :
NE JAMAIS METTRE EN DOUTE LA PAROLE D'UNE VICTIME.

procéder à des analyses, identifier les suspects, puis agir. Il est très probable de retrouver des commandes de GBL si le prédateur en utilisait / ou des commandes du darkweb ; peu d'acheteurs ont 0 traces sur leur pc. C'est aussi une piste. Enfin il faudrait que l'état aide les victimes à analyser les cheveux.

Sinon, oui, peut être que certains utilisent le GHB comme alibi , comme couverture, je m'en moque. Je préfère regarder au cas par cas et faire comme si c'était arrivé. La science prouvera le contraire ou confirmera par la suite.

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Une chose est sur ce genre de pratique reste très rare

0.5% selon l'article

L'individu qui commet ce genre de pratique et bon pour un sacré suivi psy

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Oui c'est quand même du sexe avec une personne inerte, on voit bien le lien avec la nécrophilie, somnophilie etc

enfin si elle/il dort complètement.
Après pour les stats, faut dire que c'est dur à choper ... mais oui ça doit être extrêment infime. Il y a très peu de vendeurs de ghb (un métier lucratif ,  les marges sont bonnes :p)
bref -> soit faut une analyse de sang/urine genre sur le moment quoi ; en mode course contre la montre
-> soit faut une analyse de cheveux, en france c'est compliqué... il semblerait qu'il y ait des services privées...fiables?
-> soit faut le verre, prelever le fond ou les gouttes, l'analyser via sintes.

Mais oui il y a un décalage où , dans les séries policières : le monde de la nuit, le ghb semble un outil commun des violeurs; or dans le monde réel c'est plutôt pour les psychopathe de catégorie S type dexter, qui vont cuisiner tout seul ou en acheter exprès sur le deep...s'expérimenté jusqu'à trouver les bons dosages ce qui prend des mois etc..

Perso même avec toute mon expérience , j'ai du mal à prévoir la réaction d'une personne, il lui faut au moins 2/3 doses avant de savoir comment elle va réagir. Certains sont très peu sensibles, d'autres pique du nez avec des dosages faibles.


Pour revenir sur la roulette russe : un type qui a tenté une soumission chimique avec du ghb sur une femme, a du la " sauver " avec les gestes de premier secours. Sous le coup de l'émotion il a avoué avoir empoisonné son verre. Ce récit est présent dans le livre de Trinka Porrata "the ghb addiction guide". LE type était choqué que la victime lui en voulait à mort et avait porté plainte, après tout il l'avait "sauvé", quel crétin.

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#8 
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Cusco homme
Stand bye régulier France
26 mars 2018 à  07:13
Bonjour à tous.

Récemment j'ai testé la GBL, quand j'ai enfin trouvé ma dose adéquate ça me rendait bien, comme dit ci dessus un peu comme l'alcool mais questio violer ou tout simplement avoir un rapport sexuel m''aurait paru impossible (même en solo)
Une fois avoir eu le plateau j'avais plutot froid, disons frileux, alors dela à bander ça me parait impossible.
Je m'étais plutot réfugier sous la couette au chaud et en fin de session j'étais monté à 2,5ml jamais je n'aurais pu baiser, je me sentais très bien, allongé à écouter de la zik et je dois avouer que je me suis endormi assis en tailleur sur mon lit.
Réveil 2 ou 3h courbaturé de partout mais surtout pas du sexe.
JE ne pense vraiment pas avoir pu baiser. De ma dose adéquate (je ne me souviens plus du nom en anglais) au2,5ml
Mais on verse lea GBL dans les verres des femmes en général pas dans celui d'un homme (quoique ça se pratique peut être dans les milieux gays)
Pour ma part c'est plutot le sexe en berne.

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#9 
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Assoactis homme
Psycho junior France
27 mars 2018 à  08:59

Petit conton a écrit

Salut Groogroo et merci pour ces infos :)

Je me rappelle avoir vu un article sur un smartshop très connu qui disait en gros...que le fait d'utilisé le ghb pour commettre un viol viendrait des dires de femmes voulant justifier leurs rapports sexuels avec des inconnus en prétendant avoir était drogué au ghb alors que celle ci étaient seulement sous l'influence d'alcool

Oui alors ça c'est ce qu'on appelle du victim-blaming. Dans la réalité des faits, que la personne ait été droguée ou qu'elle croie simplement l'avoir été, subir un rapport sexuel alors qu'on est dans un état où on est plus capable d'un consentement lucide, ça s'appelle une agression sexuelle ou un viol, selon la nature du rapport.

Et on a jamais à se "justifier" d'avoir subi une agression sexuelle.

Si les personnes sont persuadées ou même se sentent obligées de dire qu'on les a droguées pour abuser d'elles, alors qu'en fait elles étaient simplement très ivres, ça peut questionner le rapport de notre culture à l'alcool, à la culpabilité, à la notion de consentement, à beaucoup de chose en fait...

Mais ça ne change rien au fait que profiter de l'état second d'une personne pour obtenir d'elle, ou pour lui imposer une relation sexuelle, c'est une agression.

Dernière modification par Assoactis (27 mars 2018 à  09:16)


Remember what the doormouse said : feed your head...

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#10 
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charliz homme
Péripatéticien.
27 mars 2018 à  10:51
@Assoactis

Le victim-blaming est évidemment à dénoncer et  je pense que l'article du smartshop relève surement d'un marketing plus que limite. Mais dans l'hypothèse énoncée, la personne n'aurait pas subi, elle aurait eu un rapport et ne sait comment justifier sa désinhibition. Les deux personnes pourraient avoir été en état d'ébriété (auquel cas il y a viol mutuel ?). Le regret, la honte, la culpabilité sont des sentiments fréquents après l'alcool - faut il proscrire le sexe alcoolisé ? le mème du garçon qui se réveille à coté d'une fille peu attirante après une nuit alcoolisée et qui regrette est présent partout, pense tu qu'il faille considérer ce garçon violé ? Le consentement lucide que tu mentionne me parrait etre une chimère...

Le genre de cas évoqués dois exister, dans quelle mesure je ne sais pas, mais il ne me parait pas fou, considèrant le moralisme qui pèse sur la sexualité féminine,qu'il existe des femmes se sentant devoir faire intervenir "une drogue dans leur verre" pour évacuer leur sentiment de culpabilité. Ce n'est pas pour autant que le ghb n'a jamais servi à violer ou que d'autres n'ont pas effectivement été violée ivre. Donc victim-blaming non mais sanctifier la victimisation non plus.

D'où je viens, il était courant d'entendre que l'ivresse de la veille avait été causée par de l'alcool frelaté..

Dernière modification par charliz (27 mars 2018 à  11:13)


Astronaute d'eau douce!... Bachi-bouzouk des Carpathes!..Mérinos mal peignés!..Ad hoc des prés !...Marmotte mal réveillée!...Végétalien!...

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Il ne peut plus y avoir consentement si la personne est ivre, j'ai toujours refusé les avances des personnes en état d'ébriété personnellement car je pense que c'est un devoir moral.

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#12 
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charliz homme
Péripatéticien.
27 mars 2018 à  11:57
Tu as raison. Mais le problème est complexe. La question est où se place le consentement lucide, où commence l'ivresse?... On proscrit toute sexualité sous influence ?

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charliz a écrit

Tu as raison. Mais le problème est complexe. La question est où se place le consentement lucide, où commence l'ivresse?... On proscrit toute sexualité sous influence ?

Honnêtement les réponses complexes ne sont pas à mon goût. Dans mon cas : j'obtient le consentement avant la prise du produit et je STOP tout si je perçois ne serait ce que l'ombre d'un doute. Et surtout je ne mendie pas du sexe ("allez stp,  j'ai très envie") , beaucoup de gens font ça sous prods, je pense qu'il faut prendre sur soi. Ironiquement je ferme ma gueule et je le fais quand on me le demande. Les produits peuvent ajouter pas mal de difficultés dans un couple, quoi que la plupart du temps on a de belles "lunes de miel" mais il ne faut pas en faire un standard sinon on se retrouve à trouver le sexe sans prods un peu terne... Dans le cas du GHB il est assez commun de trouver les orgasmes plus fort.

Pour les situations ou deux individus ne se connaissent pas, la communication reste le dernier tranché pour le consentement. Il est tout de même évident quand une personne est complètement arraché et ne maîtrise plus rien, mais pour les situations intermédiaires , la lucidité est difficile à placer. Je pense que poser la question et obtenir le consentement est déjà un bon départ.


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#14 
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charliz homme
Péripatéticien.
27 mars 2018 à  13:10
Ton approche me semble juste mais le problème du 'regret après désinhibition' - quand la personne ayant obtenu un consentement exprès se verrait entendre le lendemain " je n'étais pas lucide, en incapacité de consentir" - demeure. C'est pour cela que c'est délicat, et encore plus quand les personnes ne se connaissent pas!

Bref, c'est un débat intéressant (qui a toute sa place, en ces temps, sur PA)
mais je vais m’arrêter là car le sujet de départ risque d’être sabordé.

Dernière modification par charliz (27 mars 2018 à  13:23)


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#15 
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Anonyme8541 femme
Darlene is watching you
27 mars 2018 à  14:46
Ahahah, le GHB drogue du viol...

Et on en parle de tous les chiens de la casse qui arrosent de MDMA toutes les porteuses d'ovaires du périmètre en espérant qu'une dans le tas reste à ses côté et qu'il puisse peloter de la viande pas fraîche.

Certaines nanas venaient les mains dans les poches car "les filles ça se fait rincer". Sauf que rien n'est gratuit dans la vie ma cocotte, c'est rarement innocent quand un mec te ressert une trace tt les 10min et t'arrose la gueule ... Y'a anguille sous roche, quoi.
On parle des boites, mais j'ai vu des comportements plus que limite en free.
Et y'avait pas de GHB...

«On m'a noyé dans du formol j'aurai toujours 20ans»  demon1
AMaZoneLibre

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Ton approche me semble juste mais le problème du 'regret après désinhibition' - quand la personne ayant obtenu un consentement exprès se verrait entendre le lendemain " je n'étais pas lucide, en incapacité de consentir" - demeure. C'est pour cela que c'est délicat, et encore plus quand les personnes ne se connaissent pas!

Oui charliz , ça doit exister mais ça reste une quantité infinitésimale des rapports. La justice peine déjà à punir les violeurs alors pour les cas comme ça , il y a peu d'espoir d'être indemnisé ou punis... soyons réaliste.

Et on en parle de tous les chiens de la casse qui arrosent de MDMA toutes les porteuses d'ovaires du périmètre en espérant qu'une dans le tas reste à ses côté et qu'il puisse peloter de la viande pas fraîche.

Ou plus couramment les hyènes qui attendent les fins de soirées pour récupérer les filles ivres..
c'est ça, des rats... des sous hommes..

Certaines nanas venaient les mains dans les poches car "les filles ça se fait rincer". Sauf que rien n'est gratuit dans la vie ma cocotte, c'est rarement innocent quand un mec te ressert une trace tt les 10min et t'arrose la gueule ... Y'a anguille sous roche, quoi.

Après il y a des tordus comme moi qui offraient des poignets de têtes de beuh à des inconnus , juste pour faire vivre l'esprit de noel, au mois d'aout ou en juin. Ah ça me manque la culture :p
Mais oui, la plupart des gens donnent contrepartie..  et le sexe reste une marchandise pour beaucoup de bipèdes possédant un chibre... même hors des soirées, quand tu rends service, tu attends du sex en retour (-_-') . Narmol quoi


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#17 
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charliz homme
Péripatéticien.
28 mars 2018 à  00:43

groovie a écrit

Oui charliz , ça doit exister mais ça reste une quantité infinitésimale des rapports. La justice peine déjà à punir les violeurs alors pour les cas comme ça , il y a peu d'espoir d'être indemnisé ou punis... soyons réaliste.

Pour l'exemple évoqué, ce n'était pas tant, dans un premier temps, une question d'être punis ou pas  mais où placer théoriquement le début et la fin du consentement lucide. Je trouve ça tricky. Je notais qu'avoir recours à un consentement exprès est une bonne idée mais ça ne rend pas le consentement lucide pour autant..
Pour soi, mais surtout vu qu'on est entrain de vivre, si pas une révolution, un débat de fond sur la question du consentement : je pense que ces "détails" valent la peine d'être discutés car il permettent de bien définir la problématique et ses enjeux dans le cas où par exemple demain on pense à légiférer (voir la Suède). Mais ce n'est effectivement pas le bon topic pour aller au fond des choses comme je disais. Au départ, je réagissais juste au post qui rangeait ces hypothétiques rapports sous influence d alcool et regrettés a posteriori, d'office dans la catégorie abus/viol.

[Edit : en faisant un peu de lecture, j'ai trouvé un article intéressant sur le sujet http://www.slate.fr/story/98845/ivresse-rapport-sexuel ]

Dernière modification par charliz (28 mars 2018 à  19:38)


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#18 
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supermoon11 homme
Psycho junior France
29 mars 2018 à  15:01
très intéressant tout ça, comme quoi quand ont met son nez dans la réalité, les "ont dit" disparaissent, et il y en a beaucoup ^^

Dsl pour mes fautes j'ai vraiment un clavier capricieux.

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Super d'avoir ces renseignements. Hollywood m'a bien eu et aurait bien pu me faire passer à côté de quelque chose visiblement !

Merci bien :)

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#20 
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Zarathoustra homme
Psycho sénior France
23 avril 2018 à  23:03
Le GBL est connu comme la drogue du violeur de façon abusive (et si réalité il y a elle apporte son lot de spectaculaire qui séduit les journalistes), d'ailleurs vu la complexité du dosage il est difficile du moins en club de manigancer une telle connerie. Après dans un appartement, si la personne part en mode sommeil profond, c'est possible. Mais de là à simplifier la méthode (je te fais boire un truc dégeulasse - quoique dans une vodka tout passe - est dans la demi heure je te viole)

Mais à partir du moment ou quelqu'un pause le viol comme une possibilité il faut la ou le croire et démarrer une enquête. Sinon on peut vite sombrer dans l'arbitraire et l'injustice.

Cela dit je pense que le viol sous alcool doit bien être supérieur. J'en ai vu des copines complétement défoncées à la vodka et totalement incapables de résister à quoique ce soit, alors on les posait dans une chambre pour qu'elles cuvent et soient en sécurité. En passant le nombre de video de "viol" de demoiselle complétement saoule est impressionnant sur le web.

Il y a aussi le viol sans drogue très en vogue actuellement avec le harcèlement sexuel (donc la domination psychologique).

Question qui n'a rien à voir :

Comment arrivez-vous à redroper en club ? Autant avec de la drogue sous forme de para voire de traces par exemple c'est simple, mais avec une seringue à mélanger, c'est compliqué non ?

Passage d'une addiction à une autre... vers les 6 substances magiques en mode total émerveillement.

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#21 
pawnoir homme
Nouveau membre France
02 février 2019 à  22:17
C'est arrivé à une de mes copines.
Quelqu'un lui a versé une substance dans son verre en discothèque à son insu. Elle s'est sentie très rapidement engourdie et 2-3 hommes l'ont emmenée hors de la boîte en prétextant qu'elle était ivre.
Elle s'est réveillée le lendemain dans un appartement, elle était seule, nue et ne se rappelait de rien.
À l'hôpital, il y a eu confirmation de rapport sexuel ; aucune trace de produit n'a été décelée.
Donc oui, ça arrive (c'était en 1998).

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#22 
avatar
Tryptamphétorphine homme
Possesseur d'une lampe de poche France
05 février 2019 à  11:35
Substances soumission chimique

Tiré de mon manuel de toxicologie clinique ( Toxicologie clinique, Lavoisier médecine 6e édition)
On ne retrouve même pas une quantité significative de GHB dans les substances en cause ; si il y en a, c'est peut être même à cause de ce mythe, des criminels (il n'y a pas d'autre mot) choisissent cette substance.

On voit bien la répartition des substances : Les neuroleptiques et les benzodiazépines dominent le "marché".
Un petit passage pour le GHB/GBL, qui confirme exactement ce qui a été dit dans cette discussion :
/forum/uploads/images/1549/img_20190205_113403.jpg

"L'animisme établissait entre la Nature et l'Homme une profonde alliance hors laquelle ne semble s'étendre qu'une effrayante solitude."
Jacques Monod

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Merci Tryptamphétorphine pour le partage :)
En effet, tout ce qui est écrit confirme ce que rabâchent les connaisseurs du GHB/la GBL depuis des années ici...

Cependant, qu'est-ce que ça veut dire :"Actuellement, la GBL, précurseur du GHB, [...], est le plus utilisé car il se transforme en GHB jusqu'à l'équilibre [...]" ??

j'suis un peu du-per pour le coup^^"


a++

i wish i could talk to you again and again,
i wish i could stall it out but i can't from within,
but you're not real,
you're only made of moonlight

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#24 
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similana homme
Psycho junior Suisse
06 février 2019 à  16:35

Le GBL est une molécule cousine qui se transforme en GHB une fois métabolisée. Et sa viscosité en fait un produit moins volatile, donc il y a moins de pertes par évaporation.

A part le goût légèrement chimique du truc, c'est "meilleur" que le GHB.

Le GHB est associé au viol, le GBL à un décapant chimique ordinaire, donc plus facile d'accès.


Les ténèbres n'existent pas. Nous errons dans le noir car aveuglés par trop de lumière !

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