[ Opinions ]
L'amour est une drogue (quasi?) comme les autres.

#1 
Co-dep? femme
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01 avril 2018 à  23:23
Perso, j'en suis assez certaine, mais là ce serait des scientifiques qui le disent.
Vous en pensez quoi?

https://www.franceinter.fr/sciences/l-a … -en-abuser

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Ça tient la route dans une moindre mesure vu que certaines sécrétions hormonales sont identiques à celle stimulée par les drogues..

Et certain comportement sont identiques style lune de miel, recherche de l’autre ou du produit, ...

Allez je vais me faire un fixe de dopamine et d’ocytocine :)

SINTES: Analyse de produits :
https://www.psychoactif.org/sintes

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Un ricard. (ça évitera bien des divorces !)

Des chercheurs de l’université de Birmingham se sont penchés sur cette hormone et sont arrivés à la conclusion qu’elle aurait des effets similaires à ceux de l’alcool. On sait qu’elle intervient dans le lien amoureux, qu’elle favorise les comportements sociaux comme l'altruisme, la générosité et l'empathie.

https://www.bedetheque.com/media/Couvertures/jeanclaudetergalc01a.JPG


Just say no prohibition !

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Ah ok c'est donc ça ce manque qui me ravage la cervelle, tout pareil que lors de mes nombreux sevrages, envie de rien, cafardeuse à l’extrême et pensées mortifères à n'en plus finir... boudiou ça craint cette addiction mais comment en finir une bonne fois pour toute, hein ? thinking

Zahir

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L'amour apparemment, enfin dans sa forme passionnelle serait une programmation pour faire tenir le couple (en moyenne trois ans), pour la survie du bébé. Après trois ans en théorie, le petit avait plus de chances de survivre avec un seul des deux parents... Aujourd'hui je ne sais pas si ce mécanisme a encore autant de sens qu'il y a des milliers d'annés mais bon hmm
(A noter que mes infos datent un peu donc je peux pas retrouver mes sources T_T mais je suis quasi-sure de ce que j'avance.)

Donc l'amour passionnel je trouve aussi que ça ressemble énormément au fonctionnement d'une drogue, une drogue endogène quoi, et qui à priori ne fait pas de dégâts physiques.

La bonne nouvelle (spoiler lol) c'est que tous les couples ne cassent pas au bout de trois ans^^ Certains réussissent à redécouvrir l'autre tel qu'il est et non tel qu'ils l'idéalisaient, et augmentent la fréquence et la durée des calins (les calins/bisous/sexe ça fait sécréter de l'ocytocine, quoi que sans autant innonder le cerveau que l'amour passionnel) pour compenser. Et bien sur ils accèptent tout simplement que la passion s'est réduite (mais que l'amour, apparement, subsiste).


Et comment en finir heu ba c'est compliqué vu qu'on a besoin d'ocytocine. Avec une privation prolongée de cette dernière des troubles peuvent finir par apparaitre, dont l'anxiété et la dépression par exemple. Perso j'ai bien recours à la fuite lorsque je me sens éprise de sentiments trop forts (c'est devenu vicéral chez moi, je fuis systématiquement l'être aimé), ainsi qu'à un empathogène de temps à autres pour combler ponctuellement le manque... Mais j'accèpte quand même les relations tant que je garde une sensation de contrôle sur mes sentiments, histoire d'avoir ma dose de câlins mais de pas m'autodétruire non plus si l'autre part.
Malgré tout je pense qu'on est tout simplement fais pour être plus stables quand on a notre dose régulière de vrais contacts humains (à minima), donc mes agissements ne sont probablement pas très sains!

Dernière modification par Morning Glory (07 avril 2018 à  14:08)


Μόρνηνγγ Γλωρύ
I <3 5-HT & DA ~

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#6 
Co-dep? femme
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07 avril 2018 à  17:36
Merci pour vos réponses.

Oui sufenta: dans une moindre mesure je pense. Enfin, je n'ai jamais testé de stupéfiants, de produits: une seule cuite dans ma vie avec 3 verres de Whisky à 16 ans, je supporte pas le tabac et j'ai tenté une fois un joint, ça m'a rien fait vu que je crapotais (enfin, je suppose que c'était la raison). Par contre, des années après, un joint qui tournait dans la pièce et je suis restée ensuite des heures sans pouvoir dormir: le joint ou l'environnement, j'ai jamais su. Y'a qlqs années une simple tisane "nuit" me laissait parfois groggy le lendemain.

L'alcool stimule aussi l'ocytocine? j'ai pas bien compris.

Morning Glory: Mouais, cette théorie des trois ans, je pense a été "détournée". (dont le titre de beigbeider, réel raccourci qui a bien marqué les esprits). Et comme tu dis notamment sur l'aspect où le couple doit survivre pour entourer l'enfant jusqu'à ses trois ans.

Mais je reste d'accord justement pour évoquer l'aspect passionnel, qui doit ensuite glisser vers d'autres choses qui cimentent le couple autrement: projets, entretien des sentiments par l'attention à l'autre, intérêts communs... pour que le tout dure. Enfin, perso ce passage là, ça me semble normal et naturel car je ne me suis jamais posé cette question de "l'après trois ans".

Cependant, je sais que mon compagnon y croyait apparemment, car c'est aussi ce qu'il a avancé. Mais en refaisant notre parcours et le sien, j'ai fini par réfléchir à autre chose. Entre les produits de sa jeunesse (héroïne, cocaïne et autres), puis consommation alcool et médocs et tabac; puis reprise des produits stupéfiants (mxe et RC à priori), il a eu un temps quasi "sans produits". Et ça a été le temps un peu après notre rencontre, et les 3-4 ans où cela a été plutôt bien voire très bien entre nous, avant qu'un coup dur et sa réponse à celui-ci ne le fasse replonger progressivement puis gravement.
Du coup, je n'ai pas pu de m'empêcher de me poser cette question aussi: tant qu'on a réussi à entretenir cet amour (ou qu'on/il vivait sur ce premier aspect passionnel - effectivement, amour inattendu dans nos vies), il était bien (dixit aussi son ex-femme qui ne l'avait pas vu aussi bien depuis longtemps). Puis y'a eu une "cassure", et une remontée émotionnelle de vieux souvenirs; peut-être une décompensation. Et en auto-médication donc apparemment, il a commencé à reprendre des produits. Au début, pas de soucis: il n'y avait pas d'impact sur nous, puis après, un peu, bcp, sur notre vie, puis sur la mienne. Donc plus d'amour.

Ensuite, perso, je sais que l'amour comme on dit, ça me donne des ailes; quasi au sens propre. D'où une méfiance dont je souhaiterai faire preuve, un peu comme morning. Mais bon, je ne me suis pas encore retrouvée face à un "produit" roll  (mode caustique/ironie).
Tout ça pour me dire que je pense à toutes ces composantes de la vie qui nous font kiffer, et de l'influence que ça peut avoir; les parallèles possibles sur le mode de fonctionnement, sans pour autant dire que ça peut remplacer, loin de là (on retombe dans le : une personnalité, un environnement, un produit). Mais là je m'éloigne un peu.

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Mouais, cette théorie des trois ans, je pense a été "détournée". (dont le titre de beigbeider, réel raccourci qui a bien marqué les esprits).

Peut-être, je ne sais pas^^ En tout cas je n'ai pas d'autre explication à ce glissement comme tu dis, de la passion vers le reste.


Pour ce qui s'est passé entre vous ça ressemble bien à de l'addiction... je ne suis pas médecin hein, mais effectivement une conso quelle qu'elle soit qui prend le pas sur le reste, ça y fait penser. Je suis désolée pour vous que ça se soit passé comme ça en tout cas...

Mais bon, je ne me suis pas encore retrouvée face à un "produit" :roll:  (mode caustique/ironie).
Tout ça pour me dire que je pense à toutes ces composantes de la vie qui nous font kiffer, et de l'influence que ça peut avoir; les parallèles possibles sur le mode de fonctionnement, sans pour autant dire que ça peut remplacer, loin de là (on retombe dans le : une personnalité, un environnement, un produit). Mais là je m'éloigne un peu.

Désolée je dois être un peu à l'ouest, mais j'ai pas compris ce passage^^"


En essayant d'être objective, l'amour me semble quand même un peu moins risqué et un peu plus durable que les drogues. C'est vrai qu'une rupture ou des sentiments non réciproques peuvent faire mal, voir parfois poussent aux conneries mais ça reste un mécanisme qu'on est faits pour ressentir naturellement, par nous-mêmes. Tandis que les substances elles vont plutôt "hacker" le cerveau et l'esprit... enfin je crois qu'on peut le voir comme ça?


Μόρνηνγγ Γλωρύ
I <3 5-HT & DA ~

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#8 
Co-dep? femme
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07 avril 2018 à  19:27

Morning Glory a écrit

Mais bon, je ne me suis pas encore retrouvée face à un "produit" :roll:  (mode caustique/ironie).
Tout ça pour me dire que je pense à toutes ces composantes de la vie qui nous font kiffer, et de l'influence que ça peut avoir; les parallèles possibles sur le mode de fonctionnement, sans pour autant dire que ça peut remplacer, loin de là (on retombe dans le : une personnalité, un environnement, un produit). Mais là je m'éloigne un peu.

Désolée je dois être un peu à l'ouest, mais j'ai pas compris ce passage^^"

J'avoue en relisant qu'il est un peu tordu. Je voulais signifier que parfois je me demande si certains fonctionnements du cerveau devant certaines situations ne sont pas juste des "atténuations" les uns par rapport aux autres. Et là, par exemple, l'amour passionnel fonctionnant à peu près comme des produits, mais avec des variations ou intensités. Et le côté "socialement acceptable et accepté" doit aussi y jouer un rôle.

Je sais que j'ai poussé cet aspect un peu loin, notamment dans ma présentation je crois, ou en tout cas un de mes premiers posts. Mais ce côté "manque de qlqch de lui/ de nous" qui me prenait (prend encore, mais très rarement) à tout moment me fait penser aux descriptions du "craving". L'autre jour, il a suffit que je voies la calandre d'une voiture de la même marque que la sienne ( très courante) pour que ça me remonte, alors même que j'étais à cent lieues (dans tous les sens du terme) de tout ce qui a fait notre histoire. En fait, cette situation, ça me parait normale aussi, ce jaillissement d'émotion, cette  notion de vide et de perte, ça fait partie de l'être humain, et je l'ai déjà vécu au décès du père de mes enfants par exemple.



Morning Glory a écrit

En essayant d'être objective, l'amour me semble quand même un peu moins risqué et un peu plus durable que les drogues. C'est vrai qu'une rupture ou des sentiments non réciproques peuvent faire mal, voir parfois poussent aux conneries mais ça reste un mécanisme qu'on est faits pour ressentir naturellement, par nous-mêmes. Tandis que les substances elles vont plutôt "hacker" le cerveau et l'esprit... enfin je crois qu'on peut le voir comme ça?

Mais bien sûr, que c'est moins risqué globalement que les substances, je parle d'un mécanisme de base, pas de ses effets "indésirables", d'autant que là un certain nombre de choses divergent (le produit et ses effets directs sur la chimie du cerveau, la tolérance, le fait que ça soit licite, accepté, compris ou pas etc... ) loin de moi de vouloir comparer la nocivité.
Et d'autant aussi par ailleurs et pour revenir sur "le manque",  que la personne que tu ne peux plus voir, ou qui ne veut plus te voir, par définition, tu ne pourras pas aller en reprendre, à l'inverse d'une substance où, à moins de devenir amnésique sur les façons de s'en procurer, on peut y revenir, avec plus ou moins de facilités, cela s'entend.

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#9 
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Snap2 non binaire
Psychopstick Suisse
08 avril 2018 à  00:21
Au niveau du titre:
Pour moi une drogue ça doit être une substance qui modifie l'état naturel du cerveau. Du coup l'amour n'est pas une drogue, ni le sport. C'est pas parce que ça augmente le niveau de dopamine qu'on peut appeler ça de la drogue, sinon la masturbation en serait une ainsi que l'acte de renifler des bonnes lasagnes ^^"
Mais oui ce sont des comportements qui peuvent être addictifs.

Je comprends pas la comparaison avec l'alcool par contre, ça n'a rien à voir. Ça se rapproche plus d'un combo MDMA/opi (ocytocyne/dopamine) si il fallait comparer ça à une drogue.

Dernière modification par Snap2 (08 avril 2018 à  00:21)


Nuit-Blanche Suisse, RDR forever !

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#10 
mona987 femme
Nouveau Psycho
08 avril 2018 à  13:58
Co dep, je suis assez d'accord avec toi, spécialement dans le cadre de relation toxique.

Ce craving dont tu parles, je me suis fait exactement la même reflexion il y'a qq temps ou je me suis surprise à avoir un manque de lui alors qu'il m'a fait la vie dur, les menaces, le chantage, vol, harcèlement, privation de sommeil. Enfin bref, une bonne relation bien destructrice.
Je me suis trouvée tellement conne à ressentir cela, ce manque de lui, me suis  dit que j'étais vraiment une pauvre fille.
Déjà avant j'avais remarqué bien de similitudes de la relation  des UD à leur drogue et de moi à lui.

j'ai d'ailleurs mentionné ici à plusieurs  reprise, que je ne pouvais pas lui demander d'arrêter(sa drogue) alors que moi même aussi j'en étais incapable(ma drogue > lui) de mettre une fin à cette relation.

Ensuite oui la co dépendance(pas tout à fait le sujet du titre, mais une déviance  de l'amour) peut etre tout aussi destructrice que la drogue. Elle peut détruire sur long terme une personne, psychologiquement, et peut mener à la mort(violence conjugales).

Car si on reste dans une relation violente, c'est bien que l'on a une dépendance destructrice à l'autre. Finalement c'est encore comme la drogue, il y'en a qui ont une relation saine à l'amour et d'autre pas. IL y'en a qui consomme sans tomber dans l’addiction(moi par exemple) et d''autre pas.

Mona

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