[ Clin d'oeil ]
Le think tank Transform lance une étude sur la régulation des stimulants

Bonjour, merci au GREA de nous le signaler

https://www.grea.ch/publications/transf … stimulants

C'est presque uniquement en anglais mais la démarche est intéressante.
Amicalement
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démarche intéressante effecivement Mr No

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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#2 
sud 2 france homme
problème traitement France
05 janvier 2019 à  18:33
merci !!!

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#3 
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Dextro homme
Psychocitoyen France
07 janvier 2019 à  19:41
Pour ouvrir le débat sur le sujet, je pose l'hypothèse que la mise en place d'un système contrôlé et légal de vente de stupéfiants pourrait viser sur le long terme à acheter la paix sociale, voire contrôler la population.
- Légale ou illégale, la drogue reste addictive. et même encore plus si elle de bonne qualité car fabriquée légalement par des labos pharmaceutiques!
-  Contrôler la vente de drogue (par des quotas de quantités vendues) ne veut pas dire controler sa consommation! On cocaïnomane qui consomme 5g/jour pourra payer d'autres personnes pour acheter pour lui légalement la quantité qu'il lui faut pour entretenir son addiction, au lieu d'acheter directement lui-même au dealer.

Donc au final, je ne pense pas que les usagers seraient les gagnants d'une organisation contrôlée du marché de la drogue (sauf les petits fils à Papa qui pourraient claquer 100 balles pour rendre leur soirée naze un peu plus marrante sans risquer de fréquenter de méchants drogués).

Qui dit contrôle de l'Etat sur les prix dit absence de concurrence (comme les buralistes qui vendent tous aux mêmes prix). Alors qu'aujourd'hui, on "profite" malgré tout de la concurrence des trafiquants pour avoir des produits toujours moins chers, dans certains cas cela bénéficie à l'usager, comme dans le cas de la cocaine, du shit et de la mdma (arrêtez moi si je me trompe), dont les prix baissent par effet de concurrence.

Mais au fond, j'espère juste que le plaisir qu'est celui de prendre de la drogue reste illégal car il est par définition rebelle, et doit le rester. La drogue a un rôle dans l'évolution de nos sociétés qu'elle ne pourra plus jouer si on la cantonne à un rang de produit de consommation ultra taxé comme le tabac. Non! Prendre de la drogue, c'est dire merde à la société, merde aux règles, et merde à "respecter les doses prescrites" punk1

Et vous, vous en pensez quoi?

"Les pommes, les poires, certes... mais... les scoubidou-bidou-wap."

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Alors qu'aujourd'hui, on "profite" malgré tout de la concurrence des trafiquants

Tu profites de la saturation du marché, pas vraiment d'une saine forme de concurrence.

comme dans le cas de la cocaine, du shit et de la mdma (arrêtez moi si je me trompe), dont les prix baissent par effet de concurrence.

Ce n'est pas si simple.
Pour parler de réelle concurrence, il faut d'abord des règles. Déjà que dans les secteurs légaux...
Le prix du shit est plutôt stable ces dernières années, c'est le même fournissuer dans 95 % ou plus des cas, malgré la concurrence avec la production de weed en petites moyennes ou grandes implantations, voire avec une prode exté.
Le marché de la coke est saturé par une prode hénaurme.
La MDMA a vu sa production décoller en raison de la disponibilité nouvelle de précurseurs, lui permettant de se répandre sur le marché, ce qui vaut son cout des prix et l'inflation des dosages de tazs.

Mais au fond, j'espère juste que le plaisir qu'est celui de prendre de la drogue reste illégal car il est par définition rebelle, et doit le rester. La drogue a un rôle dans l'évolution de nos sociétés qu'elle ne pourra plus jouer si on la cantonne à un rang de produit de consommation ultra taxé comme le tabac. Non! Prendre de la drogue, c'est dire merde à la société, merde aux règles, et merde à "respecter les doses prescrites" punk1

Et vous, vous en pensez quoi?

L'expérience de l’héroïne médicalisée a justement démontré que le contrôle des populations se faisait aussi à travers la prohibition.
Sorti d'un contexte économique nuisant et d'une démarche de quête perpétuelle, l'usager retrouve une vie de famille et peut à nouveau s'épanouir au sein de la société.
L'exclusion financière est un mode de contrôle avec des conséquences visibles sur les usagers mais aussi par des rouages invisibles allant du financement du terrorisme au financement des partis politiques.
Je veux bien d'un interdit moral et même que la société conseille du "bon usage", mais en revanche, je ne souhaite pas l'interdit de la consommation, ni le recours à l'autoproduction.
Cet interdit qui doit tomber va laisser place à des solutions pragmatiques quand l'autoprode n'est pas possible.
Commençons par le début en donnant la possibilité de laisser les Hommes mâcher des feuilles de coca et que la culture de cette feuille soit aussi valorisante que pour une extraction pour les cultivateurs des Andes.
J'imagine volontiers de clubs de cocaleros qui pourront importer des kilos de feuilles afin de les partager et/ ou de réaliser des extractions, pour ses membres majeurs et vaccinés qui partagent les frais en payant une adhésion.
Les coca club sont nés.
A partir de là, il convient à la société de mettre en place d'autres solutions pour d'autres produits, parfois médicales quand c'est nécessaire et que l'usager a besoin d'un encadrement ou juste de couper avec des pratiques qu'il juge nuisibles.
La diffusion des amphétamines a eu lieu et malgré le manque d'information sur l'usage de ces produits, il n'y a pas eu trop de casse. Le plus gros de la casse a été de prescrire ces molécules pour répondre à des standards visuels, doc pour l'effet coupe faim par exemple.
Le contrôle est avant tout commercial et excluant pour l'usager, le commerce dans le cadre de prohibition ou de monopoles comme pour le tabac agit pour lui comme une sangsue ou des sangsues, en réseau qui forment des montagnes de fric qui ne seront pas utilisées forcément pour le bien de la collectivité, même si ça sauve les banques, le système financier et augmente désormais notre PIB.

Là où je te rejoins, c'est que finalement dans le cadre de la prohibition, recourir à la désobéissance en consommant idéalement ce que l'on produit proprement et avec respect est une bonne chose et elle est même socialement fédératrice, comme la consommation de produits, que ce soit du café ou un trip de champignons.
En parlant de ces derniers, je suis persuadé qu'en trouvant rapidement des solutions pragmatiques dont l'autoproduction, on limiterait le recours à des drogues inconnues ou d'autres plus connues que l'usager ne souhaite pas finalement.

Commençons par trouver des solutions, mais pour cela, l'interdiction d'usage doit cesser.
Je suis d'accord avec toi pour ne pas confondre liberté avec libéralisme ou toute autre mécanisme socio économique nuisible.

j'espère juste que le plaisir qu'est celui de prendre de la drogue reste illégal car il est par définition rebelle

C'est une vision peut-être ethnocentrée.
Le plaisir du bon vin ou du festoiement alcoolisé est très ancré dans notre culture. Son plaisir n'est pas lié à un interdit.
Pareil là où le cannabis est légalisé, le plaisir demeure malgré la légalité, c'est même un soulagement.
Deux noirs controlés la nuit au Colorado avec de l'herbe achetée légalement n'iront plus en prison. Le plaisir n'est pas ici lié à celui de l'interdit même si je trouve que la rébellion a du bon.
Cela peut être même malsain, dans les sociétés les plus obscurantistes comme la France ou interdit stupide rime avec glamour et manque de prévention.
Les hollandais ont mis le paquet dès le collège en terme dé prévention, même si en centre ville leurs parents peuvent aller acheter de l'herbe.
Le modèle hollandais est perfectible, et il y travaillent.

Décriminalisons l'usage de tous les produits !

CSC powa !

Autoprode powa !

Quand il y a de la gégène, il n'y a plus de plaisir !

https://www.sudouest.fr/2019/01/08/land … 3-3481.php

Cette habitante de Perquie comparait devant le tribunal de Mont-de-Marsan ce mardi après-midi.

Ce mardi après-midi, une grand-mère, âgée de 71 ans, originaire de Perpignan et installée à Perquie, comparait devant le tribunal de grande instance de Mont-de-Marsan, en audience correctionnelle, pour détention non autorisée de stupéfiants.

En septembre 2016, 6,6 grammes de cannabis sont retrouvés chez elle. La grand-mère justifie la découverte par une véritable passion pour le jardinage.

Elle précise qu’elle a planté des pieds de cannabis pour faire plaisir à son petit-fils, qui vit avec elle. Quand la production était bonne, elle en donnait en cadeau à ses proches.

Dernière modification par Mister No (08 janvier 2019 à  09:38)


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#5 
sud 2 france homme
problème traitement France
08 janvier 2019 à  11:49
La MDMa est moins chère depuis qu'un chimiste hollandais a synthétisé le PMK, ça a fait baisser les coûts de production. Quant au fait que prendre de la drogue doit rester illégal clairement NON
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Le PMK? Tu viens de m'apprendre qqchose! Je regarde ça.. - Dextro

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#6 
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Dextro homme
Psychocitoyen France
08 janvier 2019 à  15:14
Mister No, je n'ai hélas pas le temps pour l'instant de répondre point par point à ta réponse. Je la trouve très intéressante.
Je suis globalement d'accord et me rend compte que j'ai une vison de la drogue "ethnocentrée" (comme tu dis), car très influencé culturellement par le mouvement punk (mort et enterré, je ne crois pas). Avec des artistes comme Lou Reed (dont j'utilise limage pour mon avatar), qui consommait des drogues "dures" dans un esprit subversif.

Un article de l'Obs
Spoiler
Et pour moi, issu d'un milieu plutôt aisé et paysan à la fois, la drogue m'a permis, comme les punks dans les années 80, de me construire une identité qui me correspond mieux. Identité que je continue à cultiver malgré ma sobriété (consommations socialement acceptables, désormais).

Ton point de vue me fait donc réfléchir, quoique je crains que le jour ou le speed redevienne légal (comme dans les années 40), je replonge aussitôt dans une grave toxicomanie... C'est là que la légalisation me fait peur..

Dernière modification par Dextro (08 janvier 2019 à  15:21)


"Les pommes, les poires, certes... mais... les scoubidou-bidou-wap."

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Ton point de vue me fait donc réfléchir, quoique je crains que le jour ou le speed redevienne légal (comme dans les années 40), je replonge aussitôt dans une grave toxicomanie... C'est là que la légalisation me fait peur..

La disponibilité et les choix sont plus grands de nos jours, donc avant de réfléchir et de trouver des solutions pragmatiques pour des amphé légales, ya du temps et si tu as tenu bon avec tout ce choix, ne te fais pas de bile pour rien.
Les amphés pharmas ou autres sont à portée de clic...

très influencé culturellement par le mouvement punk

Pareil avec aussi l'influence du power flower, la volonté pour les hommes et les femmes de disposer de leur corps comme bon leur semble. Sex drugs and rock n roll et pas mal de superpositions au fil des décennies.
Ces combats sont toujours d'actualité.


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#8 
sud 2 france homme
problème traitement France
09 janvier 2019 à  19:26
On pouvait trouver des amphétamines de manière légale en France même jusque dans les années 90 pour les derniers lots; ceci dit il fallait arriver à se les faire prescrire, et c'était loin d'être évident...On ne pouvait pas s'en procurer aussi aisément qu'un litre d'alcool, loin de là...Et puis à tout prendre, mieux vaut consommer des amphétamines "propres", synthétisées en laboratoire pharmaceutique dans les régles de l'art que du speed ou de la meth cuisiné on ne sait trop comment ni avec quoi...

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#9 
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Dextro homme
Psychocitoyen France
09 janvier 2019 à  20:45

sud 2 france a écrit

..Et puis à tout prendre, mieux vaut consommer des amphétamines "propres", synthétisées en laboratoire pharmaceutique dans les régles de l'art que du speed ou de la meth cuisiné on ne sait trop comment ni avec quoi...

C'est ton point de vue.
Mais les "saletés" (notamment l'acétone) présentes dans le speed que j'ai consommé quotidiennement ont participé à ma motivation pour arrêter, parce que je savais que je me faisais beaucoup de mal au delà de l'addiction.
Si j'ai accès à des amphés pharmaceutiques et légales, il n'y aura plus rien de "mal" (coupes, risques du deal) pour me faire résister à la tentation de replonger.. tu vois...


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#10 
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Dextro homme
Psychocitoyen France
09 janvier 2019 à  20:51

Dextro a écrit

Si j'ai accès à des amphés pharmaceutiques et légales, il n'y aura plus rien de "mal" (coupes, risques du deal) pour me faire résister à la tentation de replonger.. tu vois...

Sans parler de l'hypocrisie du labo qui fabriquerait légalement de telles substances, invoquant la RDR alors que ça l'arrangerait bien qu'un max de gens deviennent accros!
Au moins ma relation avec mon dealer était honnête. Il ne me mentait pas sur ses intentions (qui étaient aussi que je reste vivant! Évidemment..), et je ne me mentais pas à moi-même en me disant que j'achetais un produit propre et prévu pour la consommation humaine (non, là je savais que c'était pas étudié pour être mis au fond d'une narine).


"Les pommes, les poires, certes... mais... les scoubidou-bidou-wap."

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#11 
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Agartha homme
Modérateur France
09 janvier 2019 à  20:59

Dextro a écrit

sud 2 france a écrit

..Et puis à tout prendre, mieux vaut consommer des amphétamines "propres", synthétisées en laboratoire pharmaceutique dans les régles de l'art que du speed ou de la meth cuisiné on ne sait trop comment ni avec quoi...

C'est ton point de vue.
Mais les "saletés" (notamment l'acétone) présentes dans le speed que j'ai consommé quotidiennement ont participé à ma motivation pour arrêter, parce que je savais que je me faisais beaucoup de mal au delà de l'addiction.
Si j'ai accès à des amphés pharmaceutiques et légales, il n'y aura plus rien de "mal" (coupes, risques du deal) pour me faire résister à la tentation de replonger.. tu vois...

C'est random comme raisonnement mdr, même si je le comprends bien

Si tu prends ça dans l'autre sens tu pourrais très bien dire qu'avoir par exemple des amphées de manière non légale et contrôlée, ça te motive pas de consommer en première intention (produit de coupe etc...) et que donc t'y aurais pas été addict au premier abord...

Et puis si c'était légal et produit pharmaceutiquement, je doute pas que ça serait très régulé et que la consommation serait suivie, donc potentiellement pas d'abus liés à cette distribution pharmaceutique >< Genre ton raisonnement je trouve qu'il fait sens si le speed était vendu comme l'alcool.
Et encore, personne n'a jamais accusé les producteurs d'alcool de produire de l'alcool trop pur qui inciterait à consommer. Enfin, j'ai pas d'exemples en tete en tt cas...

A++


i wish i could talk to you again and again,
i wish i could stall it out but i can't from within,
but you're not real,
you're only made of moonlight

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#12 
sud 2 france homme
problème traitement France
12 janvier 2019 à  17:53
De AGARTHA: "Et puis si c'était légal et produit pharmaceutiquement, je doute pas que ça serait très régulé et que la consommation serait suivie, donc potentiellement pas d'abus liés à cette distribution pharmaceutique >"
C'est exactement comme ça que je vois la chose... Un retour avant l'an 2000, année où fûrent bannies de la pharmacopée française les amphétamines au profit du méthylphénidate, ou encore caféine (pour l'orténal).
Pour ce qui est de l'acétone et autres solvants, ceux ci doivent se trouver en quantités infinitésimales dans le produit fini; ceux qui vendent le speed avec les solvants non évéporés dedans sont un peu des escrocs...On a pas à acheter du speed en en perdant jusqu'à la moitié de son poids car y sont présents les solvants non évaporés.
et pour ce qui est de le consommer pareil si les solvants n'ont pas finis d'en être évaporés il est FORTEMENT déconseillé d'en consommer, puis l'effet acétone je le trouve pas glop, ça rend malade c'est TOXIQUE !!!!

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ceci dit il fallait arriver à se les faire prescrire, et c'était loin d'être évident

ça détournait sévère en officine, je connaissais des prépas qui en avaient plein les poches.
Des années après leur interdiction, on trouvait de nombreux cas d'hypertension pulmonaire qui peut se déclarer 5 ans après l'arrêt du TTT. (Effet secondaire bien connu pour le dinintel par ex.)


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