[ Aider l'autre ]
sevrage cannabis, insomnies et traitement

#1 
Pils homme
Nouveau membre France
03 mars 2019 à  17:52
Hello la communauté,

D'abord merci de me lire et bravo pour ce forum d'entraide et vos conseils qui aide certainement de nombreuses personnnes !super

Bon, voilà je le lance,
// En bref :

fumeur assidu de weed depuis maintenant presque 20 ans (j'ai 34 ans) j'ai souhaité arrêter la fume à la suite d'un contexte récent : perte brutale d'un ami, grippe assez virulente. Et depuis j'ai de groooosses insomnies...

// Le contexte :


Je travaillais à Paris dans un boulot assez prenant (comprendre stressant) le nez sur des écrans toute la journée, je fumais seul le soir 2 ou 3 bons spliff d'herbe devant ma TV accompagné souvent d'une ou 2 bonnes bières.  Le weekend pareil en pire, dès le réveil un  p'tit joint, devant la console de jeux vidéos ou à chiller devant la tv, inactif une bonne partie de la journée puis go en soirées bien arrosées wine avec les potes. Smilie-WeedSmokinJoint
Donc la weed c'était pour moi un peu une institution pour moi respect-2fume_une_joint ça me détendait, et m'aidait à m'endormir rasta elle a toujours été là pour moi.
Ma vie à enchainer soirées concerts, boulot métro, peu de dodo (environ 5H/6H par nuit), et un temps considérable devant les écrans... Le cocktail gagant d'une vie moyennement saine...punk1 Aussi, très très occasionnellement qques drogues type MD
En gros ma béquille : c'était la gandja qui m'aidait à me détendre, à m'amuser et à trouver le sommeil. Ma vie tournait un peu autour d'elle.

// Le début des soucis :
Sauf que, lors des dernières vacances j'ai senti une sensation de saturation : le pét ne m'apaisait plus comme avant, j'ai commencé à avoir des vertiges, sueurs, nausées et  le doc m'a trouvé une vilaine grippe. La disparition brutale d'un pote mi-janvier (accident de moto bourré :'() n'a pas aidé. Au final, j'ai commencé à sombrer dans les idées noires, me sentir au fond du seau : avoir des angoisses de mort, de la mort de mes proches, ma propre mort avec cette grippe qui m'a détruit, à détester ma vie d'ado attardé dépourvue de sens, et me sentant très affaibli tant sur le point moral que physique gerbe j'ai décidé d'arrêter ma copine Marie-Jeanne du jour au lendemain (ouais c'est brutal, j'aurais peut être pas du...) en me disant que ça allait m'aider à surmonter ma crise existentielle

C'est à ce moment là que les insomnies ont commencé !! Il y a 3 semaines environ, concomitamment à l'arrêt du pétard...
En parallèle j'ai essayé de soigner cette grippe intestinale pendant plusieurs jours mais les douleurs d'estomac persistant je suis allé voir un gastro qui m'a trouvé une stéatose hépatique après examens (foie gras qui peut tourner en cirrhose si on continue à tiser comme une éponge et bouffer de la merde)

Bon, aujourd'hui j'ai quitté Paris (saturation aussi : 8 ans j'ai tenu) et suis parti chez mon frère me mettre au vert : essayer de retrouver un équilibre dans ce bordel qu'est ma vie, tant alimentaire que psychique mais les insomnies enchainant (je ne dormais plus du tout : ou bien 1 heure voire 3 par nuit dans le meilleur des nuits, accompagné parfois de crises de spasmophilie, crise de pleurs) je suis allé consulter un généraliste qui m'a prescrit un traitement léger aux anxio STRESSAM (4 par jour : 2 matin, 2 soir) et du magnésium. Je prends en plus avant d'aller me coucher des plantes : une gélule de mélatonine et une tisane au tilleul/camomille.
ça fait maintenant 15 jours que je suis ce traitement, bon point : les crises de spasmophilie ont disparu mais je ne retrouve toujours pas le sommeil... Et c'est fatiguant forcément.
1 nuit sur 2 je ne dors pas du tout soupir thinking: quand je dors, je dors de manière hachée (je me réveille toutes les heures et demi ou toutes les 3 heures) et quand je fais une nuit blanche je me lève à peu près toutes les heures pour pisser et mon estomac grogne comme un mort de faim, sans parler de mon cerveau qui n'arrive pas à s'éteindre et qui ai envahi de pensées parasites, incohérentes ou pensées glauques:mur:
J'accumule à présent beaucoup de fatigue... et me force à ne pas dormir en journée pour ne pas impacter la nuit à venir.

J'ai repris un peu le sport pour essayer d'avoir de la "bonne fatigue" et me déstresser, je suis d'un naturel anxieux depuis que je suis môme, mais ne veut pas recourir aux somniphères. Et encore moins aux Anti-Dépresseurs.
Ha oui je crois que je fais de la fibromyalgie, je suis devenu hyper sensible à la lumière et au bruit le matin, impossible de dormir après 8H du matin donc pasdebol

Je suis allé voir un autre doc pour lui raconter tout ça, et il m'a prescrit un traitement à base du combo :
- AD : Paroxétine 20mg : 1 par jour
- Anxio (BZD) : Alprazolam/Xanax  0,25mg : 1 vers 18H + 1 au coucher

>>> Plusieurs questions :
1/ Combien de temps dure le sevrage cannabique pour un gros fumeur de longue date comme moi ? Rapport aux insomnies.

2/ Est-ce que vous me conseillez de poursuivre mon "traitement léger" (Stressam, Magnésium, plantes, sport) et que je vais finir par retrouver le vrai sommeil bientôt ? ou bien de basculer sur le traitement lourd (  ) avec toutes les emmerdes que cela peut impliquer (manger des AD pour masquer les angoisses et devoir se sevrer dans quelques mois) ?

3/ Est-ce que ces AD (ISRS) sont les plus recommandés dans mon cas ?

4/ Y'a-t-il des risques d'interractions médicamenteuses notamment avec mon foie un peu malade (que je soigne sans medocs, simplement par un régime sans alcool et sucre, et sport) ?

Pour info, je me sens à plat le matin mais pas vraiment déprimé, j'arrive à m'alimenter et faire des activités en journée. Le problème c'est vraiment les nuits...
J'ai le soutien de ma famille et mes proches mais côté sentimental c'est un peu le point mort et ça ça n'aide pas non plus à avoir le moral au beau fixe alors que tous mes potes sont casés. Je pense démarrer une thérapie avec un psy bientôt pour affronter mes angoisses et essayer de faire face à la réalité. on m'a aussi conseillé l'auto-hypnose

J'aurai presque envie de reprendre la fume pour retrouver mon équilibre fache-non-non mais j'ai décidé ce virage et vais essayer de m'y tenir.

Merci beaucoup d'avance pour vos précieux conseils respect-2 encore une fois !
Paix et sommeil sur vous salut

Dernière modification par Pils (03 mars 2019 à  18:11)

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#2 
Pils homme
Nouveau membre France
03 mars 2019 à  17:53
Ha et que pensez-vous de vapoter du CBD dans mon cas ? ça pourrait aider ? vape

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#3 
YellowCitron homme
Nouveau membre
05 mars 2019 à  02:28
Hello,

Pour commencer je pense que vapoter ou meme fumer du CBD peut être un bon départ ! Tu retrouves le goût et la détente d'un splif sans avoir la tête dans le cul.
Après , en lisant ton post j'ai l'impression que tu as associé toutes les merdes qui te sont arrivées et ta situaltion de vie actuelle, à la beuh et que tu veux à tout prix arrêter immédiatement, mais fais gaffe à ne pas créer d'autres addictions en passant (cf. Les medocs qu'on t'a prescrit). Surtout si moralement ça va pas.

Le sport c'est un très bon départ essaye de tenir tête au premières pertes de motivation et de l'assimiler dans ton quotidien. C'est ce qui m'a personnellement aidé à diminuer ma conso de weed (j'ai pas pu arreter car j'aime trop ça ahah mais je suis passé de 5 à 10 splifs par jour à un ou deux le soir).

Je connais peu l'auto hypnose mais la méditation  ça peut être un moyen sain de retrouver un peu de recul sur soi même et sa vie en général. Tu as l'air d'être quelqu'un qui cogite beaucoup de base (en même temps la bédave ça aide ahah) donc au départ ça peut vite te saouler mais sur le long terme ça t'assure une bonne hygiène mentale. Je peux te conseiller quelques lectures en MP si ça t'intéresse

Ça serait cool que tu nous tiennes au courant régulièrement sur l'avancement de ton "combat" ça peut en aider beaucoup :)

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#4 
Pils homme
Nouveau membre France
05 mars 2019 à  11:10
Hello YellowCitron,

Merci pour les conseils! super

Oui je cogite pas mal en effet, faut que j'arrive à me (re)trouver des passions / centres d'intérêt et éviter ainsi de focaliser sur ma petite personne et ruminer mes problèmes je pense. Car oui, la beuh et les écrans étaient un peu devenus ma passion N°1 et peu à peu m'a coupé des autres. Ce qui est difficile quand tu arrêtes du jour au lendemain et que tu n'as plus de véritables occupations...surpris

Pour retrouver le sommeil et m'apaiser, je privilégie les médecines "douces" (tisanes de plantes le soir, gélules d'aubépine et de mélatonine, je vais tenter les huiles essentielles en diffuseur), les films "Good Feeling" et la lecture. J'essaie aussi de ne pas me forcer à aller me coucher tant que je n'ai pas sommeil pour éviter l'obsession du "il faut que je dorme" et qui est bloquant et entraine souvent à une insomnie.
J'essaie de me créer de la "bonne fatigue" en journée avec une activité physique. roll

Où j'en suis aujourd'hui ?
=> Alors, les insomnies continuent, c'est mon plus gros soucis, j'ai des poches de l'espace sous les yeux mais ne me sens pas fatigué en journée, simplement assez irritable et quand je fais de l'effort physique le cerveau/cardio a parfois du mal à suivre. donc j'essaie de pas me mettre dans le rouge. neutral
=> Les angoisses ont quasiment disparues, (j'essaie de me protéger du stress et des soucis en journée, évite les contrariétés ou les confrontations, je ne regarde plus le JT et autres catastrophes) restent celles du soir en anticipation de la nuit à venir et l'espoir de récupérer du sommeil et de l'énergie. car je ne parviens pas à dormir au-delà de 7H30 du matin, comme indiqué + haut (hypersensibilité bruit et lumière) 

J'ai fait 2 nuits complètement blanches avant-hier et avant-avant-hier, censored pas de stress mais le cerveau ne parvient pas à s'éteindre (soucis de sérotonine / systeme parasympathique) certainement dû au fait que les neuro-récepteurs habitués depuis des années attendent du THC mais ne l'ont pas.
Hier soir, j'ai stoppé le stresam car j'ai pu lire que ça créait des maladies de foie, en revanche je continue ma cure de Magnésium qui a des vertues anti-stress et aide à réduire la fatigue. wink
J'ai basculé sur l'autre Anxio : Alprazolam (Xanax) BZD et je crois avoir dormi un peu entre minuit et 03H du matin, puis un peu entre 5H et 7H30, mais pas un sommeil très profond.
Je me refuse encore à prendre les AD Paroxétine pour tout ce que cela implique : effets secondaires et phénomène de sevrage sur plusieurs semaines/mois. fache-non-non

Cet aprem, je vais dans un centre d'addictologie rencontrer une 1ère personne qui va chercher à comprendre mes problèmes d'insomnie liées à l'arrêt du canna. je mets pas mal d'espoir dans ce rdv

Plus tard dans le mois, je rencontre un psy car je pense que j'ai besoin d'extérioser mes angoisses profondes refoulées jusqu'à maintenant et lui parler de la crise existentielle que je traverse. à mon avis, c'est vraiment le coeur du truc.

D'accord avec toi, je pense que le sport est salvateur, et ça libère ces si précieuses endorphines.
La méditation j'ai peur de tomber sur des charlatans mais je vais voir un sophrologue bientôt...

Yep, je vais tenter de voir où je peux trouver un vapo CBD je pense que ça peut pas me faire de mal ! vape

je vous tiens informé
salut
Tchuss

Dernière modification par Pils (05 mars 2019 à  17:33)

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#5 
avatar
filousky homme
Modérateur France
05 mars 2019 à  14:30
Soyez sympas : ne pas citer les longs posts auxquels vous répondez. Vous pouvez citer en en gardant qu'un phrase. La lisibilité du forum en sera améliorée.

Amicalement

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#6 
Pils homme
Nouveau membre France
05 mars 2019 à  17:39
Hello,

Après rdv avec l'infirmier addictologue, super contact, très à l'écoute et ancien gros fumeur lui aussi, il me conseille plutôt l'Atarax en prise le soir, il semble que cela corresponde mieux à mon cas, à un effet posant, donc favorise mieux l'endormissement, avec un risque de trop dormir ou d'être un peu vaseux (mais dans mon cas ça m'arrangerait bien).
L'Atarax de plus rendrait moins dépendant.

Je vais en parler à mon généraliste demain en espérant qu'il ne soit pas obtu car je remets en cause son traitement recommandé précédemment (Alprazolam BZD et Paroxétine AD).

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#7 
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Hilde femme
Adhérent PsychoACTIF France
05 mars 2019 à  18:16
Hello Pils,

J'ai lu le fil. Ce conseil me semble raisonnable.

Franchement, prendre un AD quand tu ne souffres pas de dépression majeure c'est risqué, d'autant que ça ne marche que dans une minorité de cas, alors que ça peut laisser des séquelles. Quant aux benzos, il faut arriver à conserver une utilisation ponctuelle ou de courte durée, alors si l'Atarax fonctionne mieux ou aussi bien...

Il y a un truc qui me tracasse dans ton histoire : j'ai l'impression que tu n'es pas qu'en sevrage cannabique, mais également d'alcool et de sucre - et peut-être de tabac si tu en consommais avec tes joints? Sans compter tout ce qui ne relève pas du sevrage, ta remise en cause existentielle.

Amha, ce n'est pas surprenant que tous ces changements t'aient perturbé, et qu'il faille un peu de temps à ton corps pour réajuster son fonctionnement sur de nouvelles bases.

Garde confiance, c'est certainement un ajustement temporaire, la disparition progressive des angoisses semble en témoigner.

Dernière modification par Hilde (05 mars 2019 à  18:16)


Faut pas chercher midi à quatorze heures -
"19 heures c'est un peu tôt"

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#8 
Pils homme
Nouveau membre France
06 mars 2019 à  20:16
Hello Hilde,

Merci d'avoir pris le temps de lire et de répondre.
En effet, il n'y a pas que le sevrage du cannabis dans mon cas puisque il y a une remise en cause générale / crise existentielle et plusieurs combats que j'ai démarré en // du sevrage cannabis :

>> Pour soigner mon foie : l'alimentation en général
- l'alcool (que je ne consommais pas régulièrement mais en excès tous les WE disons)
- le sucre que je consommais pas mal, j'ai un peu calmé mais je ne fais pas non plus un régime 0 sucre (je mange des fruits)
- le gras que je m'autorise à plus petites doses

>> Le sport que je ne faisais plus du tout et que j'ai repris pour créer de la bonne fatigue (et libérer les précieuses endorphines dopamine).

>> la désintox des jeux vidéos et écrans (c'est aussi pour éviter de rajouter de l'énervèment) ou le JT catastrophe qui nourrit le cerveau de mauvaises images

Les médicaments m'angoissent et j'avoue je n'ai pas très envie de m'engager dans les AD.
Je suis donc retourné voir mon généraliste pour lui parler du fameux ATARAX qu'on m'a conseillé. Bien sûr il a mal pris le fait qu'un simple infirmier addictologue du CSAPA (qui m'a écouté 1 heure et qui est un ancien gros fumeur de cannabis lui aussi) me recommande de l'Atarax et donc mette en doute son traitement pour soigner la dépression (le généraliste m'a écouté lui 5 minutes pour me trouver une dépression).
Il m'a même sorti la comparaison : "quand tu demandes l'aide d'un électricien tu lui fais confiance ? Alors que la médecine c'est des années d'études..." (OK on compare des fils électriques à la santé des gens)
Le généraliste assez frustré donc est quand même d'accord qu'il ne peut pas me forcer à prendre le traitement si je ne le veux pas et m'a dit que la route serait plus pénible et longue sans AD. Et que son AD est un ISRS donc pas un truc qui te transforme en légume... OK, OK. Je lui ai dit que je voulais juste essayer une période sans et voir si ça passe sans son traitement lourd.
Bref, je lui ai demandé de me prescrire de l'Atarax il m'a dit qu'il était contre car risque de dépendance... Euh, ok. Il m'a alors prescrit du ZOPICLONE ! Comme sédatif, pour les 2-3 prochaines nuits histoire que je dorme un peu, puis uniquement si je ne trouve pas le sommeil. neutral
Pas exactement ce que je voulais donc. censored mais bon c'est lui le médecin...

=> Qu'en penses-tu ?

Je devrais peut être voir un vrai médecin spécialisé (psychiatre) en addictologie ? Afin de confirmer avant de me lancer dans un traitement

Je vais essayer son ZOPICLONE ce soir car ça fait 3 nuits que je ne trouve pas du tout le sommeil après + de 20 jours de nuits compliquées, donc une dette importante de sommeil.
En dehors de ça, le moral est pas mauvais, je fais du sport, je m'alimente, je suis juste hypersensible à la lumière/bruit, et assez irritable (normal avec le manque de sommeil).

Chose positive : demain, je vois une sophrologue aussi qui a l'air très bien.

Bonne soirée,

Hors ligne

 

#9 
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Hilde femme
Adhérent PsychoACTIF France
07 mars 2019 à  15:55

Pils a écrit

=> Qu'en penses-tu ?

Hello Pils,

Je constate que tu as envie d'être un acteur à part entière de ta prise en charge et que tu accueilles avec réticence les arguments qui te sont assénés d'autorité, sans empathie ; autorité qui remet en cause implicitement ta légitimité à te questionner sur la pertinence d'un traitement qui ne repose que sur un diagnostic établi en 5 minutes chrono. Je pense qu'il faut respecter ton point de vue et ton ressenti.

Je dirais qu'il faut garder à l'esprit que si le traitement pharmaceutique se révèle un désastre tu te retrouveras tout seul à en gérer les conséquences. Ni le médecin, ni le pharmacien, encore moins la société pharmaceutique, ne pourront être tenus de quoique ce soit, puisqu'il s'agit d'un produit qui a obtenu l'AMM dans l'indication de la dépression et que tu présentes des signes de dépression ou qu'un professionnel doit pouvoir interpréter comme tels puis faire un diagnostic de dépression sans être fautif.

Je pense qu'on ne peut pas penser qu'un AD (ISRS en l'espèce) soit anodin. Le simple fait qu'il faille minimum 2 semaines d'attente avant que le traitement n'agisse est un signe. Le signe que ce délai doit permettre à ton corps de s'adapter au produit, de se modifier durablement sous l'action du produit avant qu'un équilibre ne s'installe.  De sorte que si l'ISRS n'a pas d'effet positif sur toi au final (puisque cela ne marche pas avec tout le monde), tu devras tout de même gérer les effets de sevrage ou autre...
http://theconversation.com/non-la-serot … lus-109280
Et Approche centrée patient et interventions non médicamenteuses (INM) en médecine générale http://documents.irevues.inist.fr/bitst … 18_1_3.pdf

A mon sens c'est vraiment à toi de prendre la décision, donc de te renseigner puisque tu ressens le besoin d'être informé, afin de pouvoir arbitrer définitivement sans regrets.

Atarax vs. Zopiclone: je n'en sais rien. Si l'Atarax peut induire une dépendance, le Zopiclone aussi. C'est une question d'avantages / inconvénients de chacun des deux, l'un étant un benzodiazépine, l'autre non. Le fait est que tu as des troubles du sommeil actuellement et que tu ressens le besoin d'être soulagé... 
Tu peux consulter le sous-forum évidemment: https://www.psychoactif.org/forum/viewforum.php?id=44

Là j'ai envie de mentionner la question de l'alliance thérapeutique avec ton généraliste. Si tu es insuffisamment à l'aise avec lui, tu peux envisager d'en changer... plus facile à dire qu'à faire. 

Je dirais: prends le Zopiclone 2-3 soirs pour voir ; puis conserve-en un usage ponctuel si cela fonctionne pour ne pas risquer la dépendance.

C'est tout de même beaucoup moins engageant que l'AD que tu dois prendre sans interruption; là tu peux en faire un usage ponctuel et non continu et néanmoins bénéficier d'effets positifs.

Take care.


Faut pas chercher midi à quatorze heures -
"19 heures c'est un peu tôt"

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Salut !

Là j'ai envie de mentionner la question de l'alliance thérapeutique avec ton généraliste. Si tu es insuffisamment à l'aise avec lui, tu peux envisager d'en changer... plus facile à dire qu'à faire.

Effectivement, plus facile à dire qu'à faire en particulier dans certains coins.
Tu peux demander à ton centre l'adresse d'un nouveau généraliste.
Le pire, c'est que ton généraliste croit bien agir pour toi.
Chaud time les sevrages à sec, je me souviens que perso, en diminuant progressivement et en conservant un microdosage assez longtemps, j'ai nettement moins de soucis de sommeil ou juste les premiers jours et après la fatigue accumulée permet de repartir sur un rythme normal.
Le fait d'accumuler de la bonne fatigue, travail, formation, sport etc te permet de stimuler davantage ton système endocannabinoïde et de certainement retrouver un équilibre plus vite.
Là aussi, c'est plus facile à dire qu'à faire.

Bon courage, j'espère que tu as passé le plus dur, perso, il arrive un moment où finalement je trouve que ce n'était pas si compliqué.
Mais ça, c'est toujours après surtout les premiers temps du sevrage.

Dernière modification par Mister No (07 mars 2019 à  16:42)


Just say no prohibition !

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#11 
Pils homme
Nouveau membre France
07 mars 2019 à  21:07
Hello Hilde,

Franchement t'es royal comme personne, tu aides un simple inconnu qui a déconné et qui essaie de se reprendre, avec des réponses toujours pleines d'intelligence !
Et là, j'ai de la lecture avec tes liens (et je vais les lire en détails, merci beaucoup !!) smileça va me replonger dans mes cours de sciences nat' big_smile et le fonctionnement du cerveau c'est juste passionnant

Honnêtement, la question à mon stade semble savoir si on est dépressif ou pas... c'est difficile à dire quand on traverse une phase de sevrage : forcément j'ai des signes de dépression (insomnies, irritabilité dûes aux insomnies, j'ai même pleuré car j'avais la sensation que j'allais mourrir bientôt avec tous les symptomes horribles : spasmophilie, fatigue intense, sueurs, cauchemars, perte d'appétit, nausées dues au stress, et surtout je ne savais pas que cela était dû au sevrage donc je m'imaginais toutes les maladies du monde!).
Maintenant que je sais que la majorité des symptomes vient de là, j'ai repris une ligne directrice, je refais du sport, m'alimente sainement, sors en journée, me retrouve des centres d'intérêts, etc. Certes la dette de sommeil est compliquée à gérer mais je n'ai pas l'impression d'être en dépression, au contraire, j'ai l'impression d'aller de mieux en mieux de jour en jour malgré la fatigue qui s'accumule et qui est difficle à gérer le matin. Je recommence à ressentir des choses différement, je reprends gout je crois. Hier, je n'ai finalement pas pris de médocs, simplement tisane et plantes, je crois avoir dormi 3-4 heures et j'ai même rêvé d'un truc cool où j'étais amoureux d'une fille... surpris truc qui m'était pas arrivé depuis longtemps.
Bref, j'ai l'impression que je tiens le bon bout, que le plus dur est passé, reste le sommeil à retrouver. Maintenant peut être je me voile la face. L'avenir le dira.
J'ai fait une séance de sophrologie cet aprem, intéressant, pour prendre conscience de son corps et de sa respiration, y'a encore du boulot mais ça m'encourage dans le fait de croire qu'on a du potentiel en nous ! En parallèle, je démarre l'auto-hypnose aussi.

Donc, pour le moment, on va voir sans médocs, et puis si vraiment il faut, on verra pour une "béquille médicamenteuse" !

Merci encore pour ton soutien et tes explications, c'est grandement appréciable, vraiment, merci encore ! respect-2
Des personnes comme toi m'encouragent aussi à voir l'avenir de manière positive super

Bonne soirée
Amicalement

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#12 
Pils homme
Nouveau membre France
07 mars 2019 à  21:16
Salut MisterNo,

Merci pour les conseils !
C'est clair que le + dur c'est les 1ers jours, avec tous les symptomes, là, le moral semble revenir et le sommeil bientôt aussi à force, je reste positif ! C'est sûr qu'un sevrage aussi brutal c'est hardcore et je regrette un peu... Mais bon, maintenant, vu là où j'en suis, je vais continuer après le chemin déjà parcouru !

Je suis moi aussi convaincu des bienfaits du sport, pour la bonne fatigue et retrouver conscience de son corps. :)

Merci pour le soutien
Je vous tiens au courant
Merci la communauté !
Bonnne soirée salut

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#13 
Pils homme
Nouveau membre France
08 mars 2019 à  09:43
Bon, bah j'ai pas trouvé le sommeil encore une fois... ça m'a bien énervé cette nuit
Si je fais le calcul de ma dette de sommeil ça commence à faire :
- j'ai réussi à dormir 3 heures sur les 4 derniers jours
- et les 20 derniers jours où j'ai dormi au mieux qques heures d'affilé à raison d'environ 1 jour sur 2 (alternances nuit blanche, nuit hachée) mes meilleurs nuits en cumulé 7 heures mais hachées avec des périodes de 1 heure et demi à 3 heures de sommeil puis réveils-rendormissement

C'est assez frustrant car je pensais commencer à voir le bout, je n'ai plus d'angoisses depuis plusieurs jours, moins de stress, je positive, etc. toujours de la nervosité en revanche en journée et qui est encore là le soir (sensation de sur-éveil et très à fleur de peau, un rien me contrarie : ex. un stylo qui marche plus)
Pourtant hier soir, avant d'aller au lit, signaux positifs : après une journée positive, un bon film, baillements, je m'étire, jambes lourdes, esprit assez serein.
Mais je ne trouve pas le sommeil, puis au fur et à mesure des heures qui passent, le ballet nocturne commence : je rallume, lis un bouquin, le sommeil revient, j'éteinds, je me gratte, j'enlève la couette car il fait un peu chaud, puis non, je rallume, je lis, je ré-éteinds, je re-rallume, je lis, me masturbe, je re-re-éteinds, essaie de trouver la position, me concentrer sur ma respiration, je m'agace, à 4H je n'y crois plus, j'essaie encore jusqu'à 5H, je tourne, retourne. je suis de plus en plus nerveux en colère j'ai envie de frapper le mur... mad J'abandonne, je sais que c'est loupé pour cette nuit, J'ai la haine d'avoir raté la nuit encore car je sais que comme d'hab je ne pourrai pas dormir après 7H30 du matin avec tout le bruit environnant du matin et la lumière qui filtre dans la pièce. pasdebol

Bon je relativise, ce matin, je ne suis pas dans le gaz n'ayant pris aucun médoc, je me refuse à prendre des somnifères car ça me fait un peu flipper ces trucs en fait : pas envie d'être assomé d'un coup et d'être la tête dans le cul le lendemain.

Petites questions :
- HYPNOTIQUE : si somnifere je dois prendre, zopiclone a l'air assez violent par rapport à d'autres, non ? Y'en a pas des + lights avec moins de risques de délires Ex. immovane ou havlane ?
- SOMMEIL-FATIGUE : Y'a-t-il un risque à cumuler des nuits et des nuits de sommeil en retard ? Est-ce qu'un moment ça va pas se re-régler tout seul, à force ? Combien de temps je peux rester sur ce rythme de sommeil pourri sans risquer des complications ?

Pour le moment, j'ai la chance de ne pas travailler et de ne pas avoir de femme-gamins donc pas obligé d'être à fond le matin, et je peux prendre du temps en journée pour faire des trucs sains comme du sport et de la sophro.

Bon, allez je vais prendre mon ptit déj et essayer de me détendre et avancer

Bonne journée

Dernière modification par Pils (08 mars 2019 à  09:49)

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#14 
Pils homme
Nouveau membre France
08 mars 2019 à  09:48
Sinon, en ce moment, je prends 0 médoc chimique à part des trucs naturels : Magnésium, et des plantes (gélules Aubépine, gélulé Mélatonine au coucher, Sedatif PC homéopathie, et tisane camomille) et ptetre je vais tester les huiles essentielles.

Ptetre faut que je reprenne un peu de Stresam quand même ? Pour calmer la nervosité un peu ? Ou je prends mon mal en patience, et ça va finir par rentrer dans l'ordre.

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Il n'y a que toi qui voit.
Perso, je choisirai d'autres alternatives que la paroxétine. Cette prescription peut se justifier si ton médecin a le sentiment que tes décennies de conso n'ont pas constitué une forme d'automédication.
Pour palier à cette automédication et en éviter d'autres, il faut engager peut être un travail avec un psy.
Je crois qu'ils détestent de plus en plus l'idée de sevrage brutal de cannabis, et même de sevrage tout court surtout quand la conso et le mode de vie, la personne est stable à l'échelle de plusieurs décennies.
Pour soulager les symptomes du sevrage et vraisemblablement les symptomes qui ont conduit à une utilisation quotidienne de cannabis, les médicaments prescrits peuvent paraitre plus risqué qu'une conso maitrisée.
Après, il ne faut pas écarter un coup de pouce, je verrais bien des benzos par pack de trois à utiliser pendant le sevrage comme bouée d'urgence à des moments difficiles.
Le danger est de se retrouver avec des benzos sur le long terme et de te retrouver dans la même problématique quand il faudra les cesser, voire pire.
Je ne sais pas si la paroxétine fonctionne, en tout cas, elle soulage, mais à quel prix masquer certaines souffrances vaut le coup, avec quelles molécules, quelles démarches à effectuer.

Bon courage !

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#16 
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Hilde femme
Adhérent PsychoACTIF France
08 mars 2019 à  13:59

Pils a écrit

Bon, bah j'ai pas trouvé le sommeil encore une fois... ça m'a bien énervé cette nuit

sad Ton post d'hier soir était plein de bonnes nouvelles et d'optimisme, celui de ce matin est moins réjouissant.

Pils a écrit

Franchement t'es royal comme personne, tu aides un simple inconnu qui a déconné et qui essaie de se reprendre, avec des réponses toujours pleines d'intelligence !

Merci, c'est gentil.

Ton histoire m'a touchée et tu mérites de te sortir de cet épisode difficile le plus indemne possible...

Tu ne sembles pas maladivement dépressif, tu es à un tournant de ta vie où tu te poses la question anxiogène du sens de l'existence que tu as menée jusqu'à présent, tout en poursuivant un sevrage intégral de cannabis et la mise en place d'une nouvelle hygiène de vie. Ce n'est pas rien, ce ne doit pas non plus être le prétexte d'une intoxication aux psychotropes sur ordonnance si tu peux/veux éviter d'en passer par là, ou seulement avec la pleine conscience de ses implications possibles et des limites de l'aide que cela peut t'apporter éventuellement. Il y a plein d'indications positives dans ce que tu rapportes à mettre en balance de tes insomnies, et que tu résumes ainsi:

Pils a écrit

C'est assez frustrant car je pensais commencer à voir le bout, je n'ai plus d'angoisses depuis plusieurs jours, moins de stress, je positive, etc.

Tu as posé au début du fil la question de la durée 'normale' des insomnies suite à un sevrage cannabique. Si je comprends bien cela fait 3 semaines que tu as débuté? Je n'ai pas la réponse à ta question, ce serait bien que quelqu'un puisse donner une indication de durée.

Pils a écrit

- SOMMEIL-FATIGUE : Y'a-t-il un risque à cumuler des nuits et des nuits de sommeil en retard ? Est-ce qu'un moment ça va pas se re-régler tout seul, à force ? Combien de temps je peux rester sur ce rythme de sommeil pourri sans risquer des complications ?

Première question, oui certainement, mais ça dépend aussi de la réponse à la deuxième question. Il faudrait que le cerveau jette l'éponge avant le reste en quelque sorte. Mais je ne sais pas répondre non plus à cette question.

Pils a écrit

- HYPNOTIQUE : si somnifere je dois prendre, zopiclone a l'air assez violent par rapport à d'autres, non ? Y'en a pas des + lights avec moins de risques de délires Ex. immovane ou havlane ?

Idem je ne sais pas, mais tu as du zopiclone sous la main, et s'il est vraiment efficace contre les insomnies tu n'as rien à perdre à essayer une fois (à moins d'imaginer que tu vas en tomber tellement amoureux que tu ne pourras plus t'en passer dès le lendemain wink ). Si cela marche ça peut aussi créer une rupture dans la routine qui s'est installée et qui sait si derrière ça ne repartira pas naturellement dans le bon sens.

En résumé:
- hormis la fatigue, tu te sens de mieux en mieux en journée, et ne vis pas mal ton sevrage - à nul moment tu ne nous parle de craving par exemple,
- la qualité de ton sommeil ne s'améliore finalement pas ce qui en plus d'être pénible engendre une nouvelle cause d'anxiété : la crainte des conséquences du manque de sommeil sur ta santé
- à ce stade le zopiclone continue de t'inquiéter davantage que les conséquences du cumul de manque de sommeil, et que la prise de stressam en journée

A ta place je pense que je prendrais un cachet de zopiclone (enfin la posologie recommandée) pour voir si ça marche, et si oui, si une nuit de sommeil me fait du bien. Mais c'est toi qui décides!

Pils a écrit

Bon je relativise, ce matin, je ne suis pas dans le gaz n'ayant pris aucun médoc, je me refuse à prendre des somnifères car ça me fait un peu flipper ces trucs en fait : pas envie d'être assomé d'un coup et d'être la tête dans le cul le lendemain.

Pourquoi redoutes-tu d'être 'la tête dans le cul' le lendemain? En ce moment tu n'as pas d'engagement, si le lendemain matin tu as envie de dormir davantage ou de te reposer et que tu y arrives, y-a-t-il quelque chose qui te l'interdit?

Tu n'as pas mentionné si tu consommais du café, j'aurais envie de supposer que non, mais si tu en prends pour tenir le coup en journée, je te conseillerais de ne plus en prendre du tout et de voir si ça améliore les choses le soir. Dans ta situation il vaut mieux risquer d'avoir envie de faire la sieste en journée que de ne pas arriver à dormir le soir. Idem avec tous les autres excitants possibles : les bannir pendant un temps.

Tu mentionnes aussi que tu as chaud la nuit: si tu peux coupe le chauffage, la bonne température pour dormir est autour de 17°C. Le corps doit se refroidir, le coeur ralentir et battre moins fort, etc. pour que l'endormissement prenne.

Après, concernant les compléments alimentaires, je n'ai pas vraiment d'avis. Dans un premier temps, si l'on a des carences à combler ou des besoins accrus, ça peut faire son effet mais dans la durée...

Je ne sais pas trop quoi ajouter...


Faut pas chercher midi à quatorze heures -
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#17 
Pils homme
Nouveau membre France
08 mars 2019 à  20:01
Salut Hilde,

Merci pour ton message ! wink

Hilde a écrit

sad Ton post d'hier soir était plein de bonnes nouvelles et d'optimisme, celui de ce matin est moins réjouissant.

J'ai pu lire qu'il y a + grave niveau insomnies, genre des gens qui ne dorment pas pendant 8 jours d'affilée, donc je RELATIVISE et prend mon mal en patience. Certes ce matin c'était compliqué, mais cet aprem, j'ai vu un ami qui m'a reboosté ! big_smile

Hilde a écrit

Ton histoire m'a touchée et tu mérites de te sortir de cet épisode difficile le plus indemne possible...

Je vais finir par te payer une bouteille car des gens comme toi ça fait vraiment du bien de savoir que ça existe.:)
Après, je "paye mes bêtises", et j'essaie d'assumer maintenant. C'est dur mais semble pas insurmontable.

Hilde a écrit

Tu ne sembles pas maladivement dépressif, tu es à un tournant de ta vie où tu te poses la question anxiogène du sens de l'existence que tu as menée jusqu'à présent, tout en poursuivant un sevrage intégral de cannabis et la mise en place d'une nouvelle hygiène de vie. Ce n'est pas rien, ce ne doit pas non plus être le prétexte d'une intoxication aux psychotropes sur ordonnance si tu peux/veux éviter d'en passer par là, ou seulement avec la pleine conscience de ses implications possibles et des limites de l'aide que cela peut t'apporter éventuellement.

Oui, j'espère me sortir de cette mauvaise passe sans produits médicamenteux chimiques. C'est peut être ambitieux mais j'ai vraiment pas envie de remplacer une addiction par une autre. Cela dit, je pense que j'ai des angoisses/tristesse enfouies depuis longtemps qu'il faudra que je règle tôt ou tard, j'espère un peu + tard.

Mon ami m'a dit, et il a surement raison, il faut que j'évite de penser trop sur moi en journée, ruminer, faut que je "remette du charbon dans la machine" (c'est la recette qu'il a appliqué lorsqu'il a eu unn épisode de dépression traumatique à la suite d'un bad trip aux graines de LSA): si je nourris mon cerveau de nouvelles activités & centres d'intérêt, le cerveau se sentira mieux. Aussi, couplé avec un peu de sophro-méditation cela évitera de se mettre la pression pour dormir absolument, il faut que j'évite de faire une obsession, cela joue sans aucun doute contre moi et ajoute de la tension au coucher ou en milieu de nuit.

Hilde a écrit

Tu as posé au début du fil la question de la durée 'normale' des insomnies suite à un sevrage cannabique. Si je comprends bien cela fait 3 semaines que tu as débuté? Je n'ai pas la réponse à ta question, ce serait bien que quelqu'un puisse donner une indication de durée.

J'ai lu sur drogues info service qu'ils parlent d'1 mois environ...

Hilde a écrit

Idem je ne sais pas, mais tu as du zopiclone sous la main, et s'il est vraiment efficace contre les insomnies tu n'as rien à perdre à essayer une fois (à moins d'imaginer que tu vas en tomber tellement amoureux que tu ne pourras plus t'en passer dès le lendemain wink ). Si cela marche ça peut aussi créer une rupture dans la routine qui s'est installée et qui sait si derrière ça ne repartira pas naturellement dans le bon sens.

Pas faux. Je redoute un peu l'effet blackout vu ma dette de sommeil ou grosses hallus  eekgerbe
Après, j'ai vu ce midi une psy spécialisée EMDR, et pour avancer sur une thérapie sur l'angoisse sous-jacente elle me demande de ne pas prendre de Benzo car cela masquerait celle-ci et donc on ne pourrait pas travailler... C'est pour ça qu'idéalement j'aurai préféré un Atarax ou autre qui n'est pas un Benzo.

Hilde a écrit

En résumé:
- hormis la fatigue, tu te sens de mieux en mieux en journée, et ne vis pas mal ton sevrage - à nul moment tu ne nous parle de craving par exemple,

Exact. Même si j'en ai à dispo, ce serait dommage de craquer maintenant j'imagine.

Hilde a écrit

- la qualité de ton sommeil ne s'améliore finalement pas ce qui en plus d'être pénible engendre une nouvelle cause d'anxiété : la crainte des conséquences du manque de sommeil sur ta santé

Oui, mais des signes positifs : je m'alimente, j'ai un transit correct, pas trop de coups de mou en journée, qques troubles de la vision mais c'est du au manque de sommeil.

Hilde a écrit

- à ce stade le zopiclone continue de t'inquiéter davantage que les conséquences du cumul de manque de sommeil, et que la prise de stressam en journée

Tout à fait

Hilde a écrit

A ta place je pense que je prendrais un cachet de zopiclone (enfin la posologie recommandée) pour voir si ça marche, et si oui, si une nuit de sommeil me fait du bien. Mais c'est toi qui décides!

Si vraiment ça m'est insupportable, oui.

Hilde a écrit

Pourquoi redoutes-tu d'être 'la tête dans le cul' le lendemain? En ce moment tu n'as pas d'engagement, si le lendemain matin tu as envie de dormir davantage ou de te reposer et que tu y arrives, y-a-t-il quelque chose qui te l'interdit?

Non, juste je suis avec ma famille et ils font un tel barrouf le matin que j'imagine que je n'arriverai pas à dormir après leur levé autour de 7H30.

Hilde a écrit

Tu n'as pas mentionné si tu consommais du café, j'aurais envie de supposer que non, mais si tu en prends pour tenir le coup en journée, je te conseillerais de ne plus en prendre du tout et de voir si ça améliore les choses le soir. Dans ta situation il vaut mieux risquer d'avoir envie de faire la sieste en journée que de ne pas arriver à dormir le soir. Idem avec tous les autres excitants possibles : les bannir pendant un temps.

1 le matin pour me donner un coup de pied au cul, mais c'est tout.
EDIT: ha si ! les cigarettes ! En journée après-midi, et le soir après manger. Cigarette que je devrais essayer de bannir. D'ailleurs, je mange surement un peu tard le soir, à 20H15..

Hilde a écrit

Tu mentionnes aussi que tu as chaud la nuit: si tu peux coupe le chauffage, la bonne température pour dormir est autour de 17°C. Le corps doit se refroidir, le coeur ralentir et battre moins fort, etc. pour que l'endormissement prenne.

Bonne remarque. Je vais commencer aussi juste avec un drap quitte à avoir un peu froid

Hilde a écrit

Après, concernant les compléments alimentaires, je n'ai pas vraiment d'avis. Dans un premier temps, si l'on a des carences à combler ou des besoins accrus, ça peut faire son effet mais dans la durée...

Je ne sais pas trop quoi ajouter...

T'en as déjà dit beaucoup ! Merci :))
super

Dernière modification par Pils (08 mars 2019 à  21:04)

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#18 
avatar
Hilde femme
Adhérent PsychoACTIF France
08 mars 2019 à  21:06

Pils a écrit

Je vais finir par te payer une bouteille car des gens comme toi ça fait vraiment du bien de savoir que ça existe.smile

Merci, on la boira ensemble, et pas en entier, parce que depuis mon sevrage alcoolique je suis devenue hyper raisonnable avec la boisson. big_smile

Sérieusement, sur PA j'ai remarqué qu'on a tendance à plutôt agir sur les sujets avec lesquels on entre un peu en résonance, et vu la diversité des participants il y a en général toujours au moins quelqu'un pour intervenir quand un topic se présente. C'est la force du forum et l'esprit y est bon.

Si je n'ai jamais qu'expérimenté le cannabis à défaut de vraiment le consommer, comme dit j'ai connu un sevrage alcoolique d'une part, des remises en cause personnelles et professionnelles d'autre part, et encore par ailleurs, des tentatives de sevrage tabagique, sans compter que j'ai très peu d'appétence pour les médicaments ou m'en tiens éloignée autant que possible, du coup ton topic me parlait bien. wink

Sinon, des dernières nouvelles je constate que tu passes par des hauts et des bas mais prends bien les choses en main et tiens le bon bout! super


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