Salut tout le monde,
j'ai vu qu'une question qui revient souvent sur le forum pour les utilisateurs d'
opiacés relativement novices : j'en suis où dans la dépendance aux
opiacés ?
Je crois qu'un important travail
RdR consiste à casser cette idée du manque comme une massue qui tombe d'un coup sur la tête de tout UD qui aurait osé toucher, même une seule fois, à un mechant opiacé...(mais en même temps, mettre en évidence les méchanismes physiologiques d'une dépendance physique).
À vrai dire, je traverse un moment où je me pose des questions aussi par rapport à ma situation personnelle et je cherche des outils pour y voir plus clair.
Même si, comme je disais avant, j'avais lu plusieurs fils autour de la question du dégré de dépendance (physique), j'en ai vu très peu qui parlent de "différents dégrés" du manque.
Les temoignagnes de manque qu'on trouvent sur PA, j'ai l'impression qui viennent surtout d'UD qui se retrouvent bien en chien, après des conso relativement intenses et sur une bonne durée.
C'est difficile d'entendre parler d'un "manque leger"...j'ai l'impression que ça fait contraddictoire limite
Même parmi mes potes UD, "manque", "kman", chien, etc c'est le pire du pire du pire...mais même parmi mes potes, j'ai clairement entendu raconter (et vu de mes yeux) par la pote qui est à 1200mg de
morphine par jour en
IV que son manque ça n'a quand même rien à voir avec celui du pote qui tape 1g de mauvaise
came en trois jours en
sniff...
Du coup, sur la
base de ce que je vis moi, où je vois bien que en arrêtant mes conso j'ai quelques symptômes (je ne suis pas au top de la forme, mais justement pas de manque trop dur), j'ai l'impression qu'il y a quand même des dégrés dans la dependance physique selon l'indivudu et la durée, la frequence, les doses, les molécules et les ROA des conso.
Je me demande si avoir une idée plus claire de cette progressivité, ça pourrait peut-être aider pas mal d'UD à maîtriser leur conso d'
opiacés...en tout cas, à démystifier un truc terrible qui tombe d'un coup, mais comprendre qu'on suit un parcours et qu'il faut du temps pour que le corps développe une dépendance. Que du coup savoir qu'est-ce qu'il nous attend si on continue, ou essaier/envisager d'espacer les consos pour êviter de tomber accro si on ne le souhaite pas (pas forcément évident à faire, la seule volonté ne suffit pas, mais être informé ça aide à avoir des billes)...
Je suis tombée, dans mes recherches, sur l'"Échelle clinique de
sevrage aux
opiacés" apellée COWS en anglais et sur la SOWS (Subjective Opiate Withdrawal Scale).
C'est un QCM assez bref pour déterminer le dégré du manque.
On obtien un score qui donne la severité du manque.
La COWS est censé être utilisée par les pro de santé, alors que la Subjective, logiquement, c'est la personne qui la reinseigne.
http://amol.ca/wp-content/uploads/2014/10/TOX3.pdfhttps://www.asam.org/docs/default-sourc … f30540c2_2Je demande un avis aux membres du forum sur ce type d'outils : qu'est-ce que vous en pensez ?
Avez-vous déjà utilisé ?
Il vous semble pertinent dans le pratique comme dans ses fondement théoriques ?
Moi ça me parle, mais j'aimerais avoir des avis avisés :)
À la
base c'est un truc développé dans le cas de prescriptions d'
opiacés/opioides, mais je me demande si ça voudrait le coup de s'en re-approprier (voire l'utiliser comme quiz de PA)...
Merci à tous
Dernière modification par cependant (21 novembre 2019 à 13:35)