[ Arrêt & Sevrage ]
Peur d'être piégée

#1 
Viaflie homme
Nouveau Psycho France
28 janvier 2020 à  15:03
Salut les membres,

Je vous écrit aujourd'hui parce que je me sens piégée tout de suite et j'aimerais avoir des avis ou des expériences de la part de ceux qui le vivent aussi ou l'ont vécu.

J'ai été abstinente après une période d'addictions l'année dernière pendant un an, et j'avais l'impression d'être heureuse et même très heureuse ces derniers temps, que ça allait mieux, j'étais motivée, je faisais du sport etc.

Et aujourd'hui catastrophe, j'ai pris du tramadol a dose récréative, mais ça m'a catapulté vers le paradis, des bons souvenirs, la vie blanche et tellement, enfin belle ! Le truc c'est qu'il y a deux jours je trouvais ma vie super aussi, les opiacés ne me manquaient pas, mais maintenant je ne me vois pas revivre sans, ça me paraît impossible. Dès que les effets sont redescendus j'ai du en reprendre alors que je m'étais dit que ça allait être juste une fois. La tout de suite je ne veux pas m'ennuyer a nouveau comme avant, je veux rester heureuse et bien (encore une fois je n'allais pas mal avant en fait mais rien de comparable avec cet état). Je me ronge les sangs car a un moment je n'en aurais plus et je ne veux pas redevenir physiquement dépendante a un truc mais je ne vois pas comment je vais supporter de revenir a mon état normal (ou alors ça va être plus simple que ce que je crois?)

Bref c'est un peu brouillon, j'ai plus envie de vivre sans, je ne veux pas pour autant me droguer ou replonger dans des addictions physiques, bref je me sens bloquée. Ça me fait peur de ne plus être heureuse a présent sans.

Belle journée a tous, en espérant vous lire

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#2 
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janis femme
Adhérent PsychoACTIF France
28 janvier 2020 à  15:26
Coucou Viaflie,

Si je comprends bien tu as repris du tramadol après un an d arrêt. A mon humble avis, pas de panique. Le fait que tu trouves toujours ça bon ne va pas effacer une période sans, qui a somme toute été positive.

Tu vas de nouveau savoir prendre du recul  et vivre sans et pourquoi pas équilibrer le tout par de petites récréations plutôt que l abstinence ?

Bises
Janis

J'ai pour me guérir du jugement des autres, toute la distance qui me sépare de moi-même

A. Artaud

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#3 
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Ocram homme
PsychoAddict Suisse
28 janvier 2020 à  15:41

Viaflie a écrit

Viaflie 

Bonjour,

Bon ok tu as fais un écart, c est pas la mort. Reste focus sur le plus important, ton objectif c était de te passer de prod et tu as réussi. Si tu as toujours envie de rester sobre d opiacé mets les choses en place qui avait fonctionné la première fois.

Peut être tu dois tout balancer aux WC, les donner à quelqu’un d’autre etc.

C est probablement plus l idée qui te paralyse que le prod en lui même.

Courage, je mets ma main a couper que tu sais ce que tu dois faire pour aller de l avant comment tu le souhaite.

Prend soins de toi.

Ocram

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Salut à toi .

Tu sais l'enfer qui t'attends , là t'as l'impression que tu ne peux pas être heureuse sans , mais profite que ce n'est qu'une impression pour tirer une croix dessus.

Et même si tu replonges tu ne seras jamais heureuse avec , il n'y a que la drogue pour te faire croire ce genre de mensonges.

Une vie de mensonges envers toi même et tout le monde , c'est la seule chose qui t'attend .

Devoir en prendre pour un oui pour un non , c'est la seule chose qui t'attend , oubli la notion de plaisir il n'y en a pas quand tu es dépendant.

Le plaisir c'est tant que tu n'es pas accro , une fois que tu l'es c'est mort tu oublies ces notions là et pour longtemps,  en plus le tramadol à tendance à te bousiller  l'humeur sur du long terme.

Dernière modification par Arnaudnïmes (28 janvier 2020 à  15:43)

Reputation de ce post
 
Bourré de préjugés et d’idée reçues et stigmatisantes ! Zaz
 
c'est vraiment un comble de lire un torchon pareil sur PA. Alex
 
Moi je peux comprendre des fois on a envie de crier son propre mal-être.pps

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Salut,

Sans pour autant qu'il s'agisse de substances addictives à proprement parler, lorsque j'ai découvert les psychédéliques j'étais dans l'état que tu décris, à y penser tous les jours à en rêver la nuit, à me demander comment j'ai pu vivre sans jusqu'à présent.
Cependant après plusieurs mois d'arrêt la première fois, cette sensation s'est graduellement dissipée et j'ai pu reprendre le contrôle.

Il y a de ça 2 ans et demi j'ai redécouvert cet univers, et pendant un temps pareil "waow y a rien de meilleur au monde j'en reveux maintenant!" puis rebellote.

Du coup bon, là il s'agit certes d'opiacés mais je pense que si tu réussis à t'abstenir suffisamment longtemps (oui je sais c'est plus facile à dire qu'à faire), tu pourras retrouver un équilibre. Tu seras de nouveau heureuse sans wink

Bon courage

Μόρνηνγγ Γλωρύ
I <3 5-HT & DA ~

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Arnaudnïmes a écrit

Et même si tu replonges tu ne seras jamais heureuse avec , il n'y a que la drogue pour te faire croire ce genre de mensonges.
Une vie de mensonges envers toi même et tout le monde , c'est la seule chose qui t'attend .

plop, je ne partage pas ton avis,
je crois que la "drogue" n'est pas responsable de tout...
je pense que tu devrais d'ailleurs bien préciser que ce n'est que ton avis /expérience AMHA.... parce que ca etre peut différent pour d'autres que toi.
pour ma part, je ne veux pas du "bonheur abstinent" auquel tu pourrais me contraindre.
bien à toi

Dernière modification par plotchiplocth (28 janvier 2020 à  16:27)


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plotchiplocth a écrit

Arnaudnïmes a écrit

Et même si tu replonges tu ne seras jamais heureuse avec , il n'y a que la drogue pour te faire croire ce genre de mensonges.
Une vie de mensonges envers toi même et tout le monde , c'est la seule chose qui t'attend .

plop, je ne partage pas ton avis,
je crois que la "drogue" n'est pas responsable de tout...
je pense que tu devrais d'ailleurs bien préciser que ce n'est que ton avis /expérience AMHA.... parce que ca etre peut différent pour d'autres que toi.
pour ma part, je ne veux pas du "bonheur abstinent" auquel tu pourrais me contraindre.
bien à toi

Bien entendu ce n'est que mon avis et vous n'êtes pas obligé de le partager.

Ça ne change rien au fait que c'est ce que je pense de ma vie et pourtant je suis très honnête mais je passe ma vie à cacher la réalité à moi même et à tout le monde au final.

Je me mens dès le matin jusqu' au soir depuis 15 ans ,15 ans que je me fais croire que ça ira mieux avec telle ou telle substance.

Désolé c'est la réalité,  on passe nos vies à se mentir , minimiser nos addictions et les problèmes qu'elles engendre .

Je suis sûre que pleins de toxicos se reconnaîtront dans mes propos.

C'est stigmatisant ok si vous voulez , pour moi c'est ma réalité depuis 15 ans et ce n'est que ma réalité , mais vous n'êtes pas l'abris que cette réalité devienne rapidement la votre si vous jouez un peu trop avec les opiacés.

Dernière modification par Arnaudnïmes (28 janvier 2020 à  16:47)

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Bonjour, pas de panique, quelques jours de Tramadol ne sont pas un piège définitif et n'hésite pas à consulter un CSAPA ou autre pour t'aider et y voir plus clair.
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (28 janvier 2020 à  18:01)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Que voulez vous que quelqu'un au bout du rouleau   lui  dise d'autre .

Je ne détiens pas la vérité les conseils que vous lui donnez sont bon ,mais ça ne veut pas dire que le mien est faux , rempli de préjugés ou stigmatisant  pour autant.

Je sais où tout ça m'a amené et ma vie consiste à fuire la dépression dès les premières secondes du réveil , je vis uniquement car j'ai des enfants , ça s'est une réalité parmis tant d'autres , mais c'est aussi ça qui peut arriver à n'importe qui qui vient se renseigner ici.

c'est pas rien le tramadol,  ça agit fortement sur la sérotonine et après pour retrouver goût au choses c'est plus ou moins complexe selon les cas , mais y en a plein qui n'y arrive pas et dans certains pays où il est largement prescrit  on ne compte plus les dépressions qui se terminent mal et même avec le tramadol.

Vous ne devriez pas être sans savoir que le taux de suicide est très élevé chez nous autres et on a tous cru à un moment donné que notre vie serait meilleure avec telle ou telle substance.

Le réflexion que tu te fais en ce moment même on se l'est tous faite  .

Retrouver le morale c'est une des choses les plus dure qui soit  , alors si tu penses que tu l'avais retrouvé réfléchi bien ,c'est tout ce que je dis , car après ça peut bien se passer où pas , faut le savoir , jouer avec ta sérotonine ça peut rendre la vie particulièrement insurmontable et pendant longtemps.

Vous ne me croyez pas , c'est pas mon problème  je te réponds comme je le ferai à un proche c'est tout .

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Arnaudnïmes a écrit

Désolé c'est la réalité,  on passe nos vies à se mentir , minimiser nos addictions et les problèmes qu'elles engendre .
Je suis sûre que pleins de toxicos se reconnaîtront dans mes propos

si je suis d'accord que des personnes peuvent se retrouver dans tes paroles, mais je suis une fois encore en opposition avec ce "on passe nos vies".... la mienne est dans le lot?
si ca a ete le cas pour tes addictions, ce n'est pas le cas de tous ici, qui peuvent entretenir avec d'autres relations parfois

un usager chronique qui veut pas déranger la demande de soutien légitime....

Dernière modification par plotchiplocth (28 janvier 2020 à  18:21)


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Je te suis sur certains points Arnaudnïmes, les drogues ne rendent pas nécessairement heureux loin de là, surtout en cas d'addiction suivant comme c'est vécu (après ça reste vraissemblablement du cas par cas).

Mais qu'est ce qui te fait croire que c'est le tramadol ou toute autre drogue sérotoninergique qui influence les taux de suicide? Ne serait-ce pas un peu simpliste, surtout à l'échelle de pays? (je ne nie pas qu'il y aie un effet de sevrage hein)

Arnaudnïmes a écrit

Vous ne devriez pas être sans savoir que le taux de suicide est très élevé chez nous autres et on a tous cru à un moment donné que notre vie serait meilleure avec telle ou telle substance.

Le réflexion que tu te fais en ce moment même on se l'est tous faite  .

Ca dépend. Dans le cas de Viaflie, elle est heureuse sans drogue, et en avoir reprit lui créer effectivement des problèmes.
Mais ce n'est pas le cas de tout le monde, attention aux généralités, là je rejoins un peu Plotchiplotch: certain.e.s ne sont pas heureux.ses sans drogue. Le sont-ils plus avec que sans, je ne sais pas à mon avis c'est du cas par cas mais on peut comprendre que quelqu'un de malheureux de base tente de se tourner vers quoi que ce soit qui le soulagera et lui fera reprendre goût à la vie, même provisoirement. Et puis il y a aussi celleux qui réussissent à consommer juste récréativement, sans dépendre des produits.

Ce qui m'ammène au fait que tu sembles dire que les drogues plongent dans une dépression: c'est une corrélation. C'est peut-être vrai pour certains, mais pas forcément pour d'autres qui étaient déjà en mal-être au moment de débuter leur conso. Pour ces derniers ce ne sera pas la drogue qui les aura faits chuter mais leur chute qui les aura amenés vers la drogue.

Tout n'est pas tout blanc ou tout noir :)

Dernière modification par Morning Glory (28 janvier 2020 à  18:41)


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plotchiplocth a écrit

Arnaudnïmes a écrit

Désolé c'est la réalité,  on passe nos vies à se mentir , minimiser nos addictions et les problèmes qu'elles engendre .
Je suis sûre que pleins de toxicos se reconnaîtront dans mes propos

si je suis d'accord que des personnes peuvent se retrouver dans tes paroles, mais je suis une fois encore en opposition avec ce "on passe nos vies".... la mienne est dans le lot?
si ca a ete le cas pour tes addictions, ce n'est pas le cas de tous ici, qui peuvent entretenir avec d'autres relations parfois

un usager chronique qui veut pas déranger la demande de soutien légitime....

Oui excuse  pour la maladresse "on passe nos vies" , les gens dans ma situation quoi.

Mais voilà, la consommation ce n'est pas grave ,mais l'addiction il faut savoir dans quoi on met les pieds ça peut s'éterniser et dans ces cas là la notion de plaisir elle en prend en sacré coup.

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#13 
Viaflie homme
Nouveau Psycho France
28 janvier 2020 à  19:33
Coucou, y a eu de sacrés débats ! Merci a tous sans exception pour vos réponses.

Pour préciser un peu suite a une phase un peu addictive je me suis beaucoup intéressée aux effets des drogues sur le cerveau, des opiacés en particulier, et je pense savoir exactement comment ça marche. J'ai repris des études de psycho et je fais toutes mes recherches autour de ça, des cravings... Du coup je pensais connaître ça par cœur et ne plus y être vulnérable. En plus je n'avais plus rien envie de consommer. c'est revenu d'un coup, j'y ai cède avec un médicament que je ne connaissais pas (le tramadol c'est ma première fois en récréatif) et jai eu un bouleversement au plus fort des effets.

Je suis sortie me ballader dans la rue et c'était incroyable... Comme un soleil chaud, le pur bonheur, je sais que c'est normal mais sur le coup je me dis "je ne veux plus vivre sans, pendant un an je n'ai rien pris et le bonheur de ma vie quotidienne n'est pas comparable a ça". J'essayais d'y réfléchir par rapport à ce que j'ai lu dans mes bouquins mais je me disais que "c'est tout ou rien, soit j'oublie cette sensation, soit je ne veux pas vivre sans". C'était ultime, tout était parfait. Quand ça a commencé a redescendre j'ai paniqué et j'en ai repris mais fini cette sensation géniale que j'ai eu dans l'aprem. Du coup là je me sens bien mais plus "enfermée" c'est plus soit tout soit rien. Je ne sais pas encore ce que je vais faire, je profite de me sentir bien.
J'assumerai une conso sans trop de soucis si mon copain n'y était pas formellement opposé (je pense qu'il me quitterait alors qu'actuellement on habite ensemble. Et non il n'est pas du tout compréhensif envers ces problématiques la, il n'y est pas sensible, il juge a fond, moi ou n'importe qui, je ne peux vraiment pas lui en parler, même pendant mon sevrage l'année dernière il s'énervait après moi de me voir comme ça)

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J'ai repris des études de psycho et je fais toutes mes recherches autour de ça, des cravings... Du coup je pensais connaître ça par cœur et ne plus y être vulnérable.

La connaissance peut aider à trouver des parades, mais elle ne protège pas du mécanisme lui-même hmm

"je ne veux plus vivre sans, pendant un an je n'ai rien pris et le bonheur de ma vie quotidienne n'est pas comparable a ça".

La je rejoins Arnaudnïmes, selon moi plus tu utiliseras le tramadol moins tu obtiendras cet effet initial qui t'a tant plu, par simple effet de tolérance. Même en montant les doses, même si ça augmente les effets quantitatifs non seulement ça n'est pas toujours vrai pour le qualitatif (+ d'effets oui surement, mais pas forcément aussi agréables loin de là), mais en plus ta tolérance monte encore plus vite etc, cercle vicieux.
Donc à mon avis, cette première fois, je suis désolée mais vivre avec me semble être une chimère. Et c'est très dur à encaisser je sais bien, à la rigueur tu pourrais peut-être retrouver plus ou moins la même chose en faisant une pause sans en prendre le plus longtemps possible, puis recommencer une seule prise et ainsi de suite, mais vu ta situation c'est effectivemment jouer avec le feu concernant l'addiction.

J'assumerai une conso sans trop de soucis si mon copain n'y était pas formellement opposé (je pense qu'il me quitterait alors qu'actuellement on habite ensemble. Et non il n'est pas du tout compréhensif envers ces problématiques la, il n'y est pas sensible, il juge a fond, moi ou n'importe qui, je ne peux vraiment pas lui en parler, même pendant mon sevrage l'année dernière il s'énervait après moi de me voir comme ça)

Ca c'est encore autre chose, ça rend le problème plus complexe. Je serais tentée de te dire que s'il te juge comme ça c'est qu'il n'est pas bienveillant et que tu n'as pas à calibrer ta vie perso sur lui; mais à mon avis ce serait surement un peu simpliste et quand on parle de sentiments et de relations sociales je suis vite dépassée, donc j'ai peur de ne pas être de bons conseils sur ce sujet.

Dernière modification par Morning Glory (28 janvier 2020 à  20:22)


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Arnaudnïmes a écrit

Oui excuse  pour la maladresse "on passe nos vies" , les gens dans ma situation quoi.

Mais voilà, la consommation ce n'est pas grave ,mais l'addiction il faut savoir dans quoi on met les pieds ça peut s'éterniser et dans ces cas là la notion de plaisir elle en prend en sacré coup

merci pour tes nuances apportées


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Viaflie a écrit

Coucou, y a eu de sacrés débats ! Merci a tous sans exception pour vos réponses.

Pour préciser un peu suite a une phase un peu addictive je me suis beaucoup intéressée aux effets des drogues sur le cerveau, des opiacés en particulier, et je pense savoir exactement comment ça marche. J'ai repris des études de psycho et je fais toutes mes recherches autour de ça, des cravings... Du coup je pensais connaître ça par cœur et ne plus y être vulnérable. En plus je n'avais plus rien envie de consommer. c'est revenu d'un coup, j'y ai cède avec un médicament que je ne connaissais pas (le tramadol c'est ma première fois en récréatif) et jai eu un bouleversement au plus fort des effets.

Je suis sortie me ballader dans la rue et c'était incroyable... Comme un soleil chaud, le pur bonheur, je sais que c'est normal mais sur le coup je me dis "je ne veux plus vivre sans, pendant un an je n'ai rien pris et le bonheur de ma vie quotidienne n'est pas comparable a ça". J'essayais d'y réfléchir par rapport à ce que j'ai lu dans mes bouquins mais je me disais que "c'est tout ou rien, soit j'oublie cette sensation, soit je ne veux pas vivre sans". C'était ultime, tout était parfait. Quand ça a commencé a redescendre j'ai paniqué et j'en ai repris mais fini cette sensation géniale que j'ai eu dans l'aprem. Du coup là je me sens bien mais plus "enfermée" c'est plus soit tout soit rien. Je ne sais pas encore ce que je vais faire, je profite de me sentir bien.
J'assumerai une conso sans trop de soucis si mon copain n'y était pas formellement opposé (je pense qu'il me quitterait alors qu'actuellement on habite ensemble. Et non il n'est pas du tout compréhensif envers ces problématiques la, il n'y est pas sensible, il juge a fond, moi ou n'importe qui, je ne peux vraiment pas lui en parler, même pendant mon sevrage l'année dernière il s'énervait après moi de me voir comme ça)

Si tu aimes cet effet à ce point soit réellement vigilante.

Je peux t'assurer que tu ne pourras passer outre les problèmes liés aux opiacés  si tu tombes vraiment dedans .

Le tramadol est indulgent y a moyen d'en profiter sans tomber accro direct , mais si tu fais tout les jours , tu finiras par vivre les complications propres aux opiacés.

Je ne vais pas te faire la liste sauf si ça t'intéresse vraiment,  mais c'est pas de la rigolade et c'est tout un travail de reconstruction derrière .

Dernière modification par Arnaudnïmes (28 janvier 2020 à  23:30)

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Je viens de voir ce post ce matin sur le sevrage de la codéine il est bourré de témoignages très représentatifs  sur ce qui finit par arriver tôt ou tard à une importante partie de ceux qui décident de vivre quotidiennement avec les opiacés.

https://www.psychoactif.org/forum/2020/ … .html#divx

Lit ça, et garde à l'esprit  que tramadol est réputé pour être plus dur que la codéine  sur le plan de l'irritabilité de l' anxiété et de tout les autres symptômes qui caractérisent l'état dépressif .

Dernière modification par Arnaudnïmes (29 janvier 2020 à  11:00)

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#18 
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Mauddamier femme
Au pays imaginaire France
29 janvier 2020 à  11:46

Arnaudnïmes a écrit

Je viens de voir ce post ce matin sur le sevrage de la codéine il est bourré de témoignages très représentatifs  sur ce qui finit par arriver tôt ou tard à une importante partie de ceux qui décident de vivre quotidiennement avec les opiacés.

https://www.psychoactif.org/forum/2020/ … .html#divx

Lit ça, et garde à l'esprit  que tramadol est réputé pour être plus dur que la codéine  sur le plan de l'irritabilité de l' anxiété et de tout les autres symptômes qui caractérisent l'état dépressif .

Après entre une ordonnance de codoliprane et une de tramadol, en tant que membre de la famille, je préfère que mon père tape du tramadol.
Ok il dort. Mais il est tellement zen.
Une boîte de codoliprane par jour, 8g de paracetamol pendant 20ans, on lui donnait moins d’un an à vivre.
On lui faisait QUAND MÊME des ordonnances de codoliprane à 4800 de gama GT.
Aucun médecin ne voulait se charger du sevrage.
Heureusement à l’a-t-on de la vésicule et enfin une gastro enterologue competente. Le tramadol a parfaitement substituer la codéine.
Je le trouve carrément moins à la ramasse qu’avant. Mais de toute façon, on est tous conscient dans la famille qu’il a un problème d’addiction. Le sevrage, même la diminution progressive franchement on n’y croit pas.
Pour constater son anxiété, sa dépression, retrouver son côté violent et irritable, j’en sais rien vraiment.

Cette sensation de bonheur sous opiacés, en tant qu’anxieuse chronique je la ressens aussi. Au début pareil, j’allais à la plage. Le kiff d’écouter les vagues.
Puis un comprimé tous les jours. Puis deux comprimés tous les jours. Et puis la vie ne semble plus avoir aucun intérêt le jour où ta boîte est vide.
Tu te connectes à doctolib pour avoir trois rdv et espérer que sur les trois médecins tu ressortiras avec une ordonnance !
Franchement on tombe tellement vite dedans. Plus ça nous soulage et plus on risque de tomber dans l’addiction.
Je me lève le matin, j’ai juste hâte de prendre mon codoliprane.
Au début c’était la prise sympa le soir pour planer après une bonne journée. Aujourd’hui il n’y a pas de bonne journée sans une prise.
J’ai peur de tout, une douleur qui me tord le ventre jusqu’à ce que je puisse avaler mon cachet.

Dernière modification par Mauddamier (29 janvier 2020 à  11:51)

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#19 
Viaflie homme
Nouveau Psycho France
29 janvier 2020 à  13:57
L'année dernière je tapais quotidiennement codéine d'abord, après subutex et cocaïne ! Donc je ne sais pas si ce serait différent, en tout cas moi j'ai changé depuis. Mais je ne peux pas me sortir de la tête ce putain d'incroyable plaisir smilej'ai l'impression qu'il n'y a rien d'équivalent dans la vie. Ça m'avait tellement manqué, c'est comme si le reste en valait moins la peine. Je n'en ai pas repris mais c'est dur, mais j'ai connu ça par le passé de se trouver des excuses pour en reprendre jusqu'à ne plus pouvoir s'en passer et j'aimerais bien éviter. Quand même c'est une sensation de dingue de se sentir aussi bien et apaisé

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