Salut à tous,
Voilà je recherche des conseils et aussi des témoignages d'autres personnes qui pourraient vivre ou avoir vécu la même chose que moi.
Je vous raconte depuis le début :
Je suis en couple depuis 8 ans, quand j'ai rencontré mon chéri il venait d'arrêter l'
héroïne et je l'ai encouragé à aller dans un centre pour avoir un traitement
méthadone. Il a tout fait pour se sortir de ses soucis, à l'époque avec succès.
Moi je n'avais rien testé d'autre que l'
alcool, le
cannabis et le
tabac (mais j'étais bien bien accro à la picole).
Tout se passe bien la première année, lui continue sous métha, moi je réussis à arrêter l'
alcool, bref tout se passe bien, on a des projets, on se met à consommer des produits festifs,
coke,
mdma,
speed, kéta, ... ça nous permet de passer des bons moments ensemble de temps en temps sans avoir de problèmes financiers, sociaux, psychologiques...
Puis arrive ce fameux jour où en allant pécho on tombe sur la BAC, ils trouvent une fiche sur mon homme datant de plusieurs années, lui depuis il a arrêté les conneries, promesse d'emploi, inscrit dans une auto-école... ils ne veulent rien entendre : embarqué, procureur et prison pour quelques mois.
Tous nos projets tombent à l'eau, il finit par se faire prescrire du
seresta pour supporter l'enfermement, moi je me retrouve seule alors que depuis un an on était resté h24 ensemble, je finis par voir quelques connaissances qui me paient de l'
héroïne pour "me remonter le moral"...
Puis il sort enfin de prison, bien accro au
seresta, et moi pas encore accro physiquement à l'
héroïne mais psychologiquement j'y pense de plus en plus.
Quand on s'est rencontré, c'est justement le fait que je n'avais jamais tapé d'
héroïne qui l'a aidé à se sortir de là, mais quand il est revenu à la maison, c'est limite moi qui ne voulait plus consommer que ça quand on décidait de se faire un petit délire.
Au début quand on prenait de la
coke, ça lui arrivait de la shooter mais je ne disais rien, je me disais que ça ne durerait pas, que c'était juste un délire comme ça.
Mais les années qui ont suivi j'ai commencé à vivre de plus en plus mal le fait de le voir se shooter, même occasionnellement, parce que je sais que c'est mon âme sœur, et que je ne supporte pas de le voir aller mal, se détruire et être impuissante face à ça.
Même si de mon côté je ne suis pas toute blanche, je n'ai jamais franchi cette limite du shoot.
À l'heure actuelle, il ne se shoote presque plus jamais, mais les rares fois où ça arrive je ne le supporte plus, je m'énerve, du coup il se met à me cacher les fois où ça arrive, alors je me mets à fouiller ses affaires et je trouve presque toujours des seringues qui trainent. Il essaie d'éviter que je m'inquiète en ne disant pas ce qu'il a fait, mais quand je m'en rends compte des jours ou des semaines après je le prends encore plus mal.
On en est arrivé à un cercle vicieux : je stresse avant même que ça arrive, du coup je lui prends la tête, évidemment ça lui donne des idées alors qu'il n'y pensait pas, puis il se shoote et ne me le dit pas, il cache tout son matériel, je fouille et je les trouve, on se prend la tête, je n'ai plus confiance et malgré tous les efforts qu'il fait j'ai du mal à lui accorder de nouveau ma confiance car trop de fois tombée de haut.
Bref, on en est arrivé à un stade où au lieu de l'aider, mon comportement le pousse à ne rien dire et par conséquent prendre plus de risques que s'il pouvait le faire librement devant moi.
En lisant des témoignages sur ce forum j'ai encore plus pris conscience que je n'ai pas la bonne façon de faire pour l'aider. Je me rends compte que même si je suis moi même UD, j'ai une réaction pleine de préjugés par rapport à ses shoots.
Évidemment, à force de prises de tête, le sujet est devenu presque tabou entre nous et j'ai de plus en plus de mal à aborder ce sujet avec lui sans qu'il se braque.
Même si je vois qu'il fait d'énormes progrès pour raréfier ses shoots, je ne peux m'empêcher d'être inquiète chaque fois que je pars de chez nous (c'est à dire tous les jours vu que je travaille), j'ai toujours peur d'une OD au pire, ou d'autres problèmes (abcès entre autres...).
J'essaie de travailler sur moi même pour arrêter ce cercle vicieux, qu'il puisse me dire les choses honnêtement, que je puisse l'aider de manière plus efficace au lieu d'apprendre les choses quand le problème est déjà bien installé, que je réapprenne à lui faire confiance et à l'encourager dans le bon sens.
Voilà où on en est.
Désolée pour ce pavé ! J'attends vos avis et conseils avec impatience !
Merci de m'avoir lue.
LolaLou.