Selincro et effets secondaires

#1 
marcel23 homme
Nouveau membre France
10 novembre 2020 à  23:03
bonsoir,

je profite que le selincro me laisse un peu de répis pour poster un peu en galère.

Je suis un ancien gros consommateur de LSD et de cannabis et moins souvent ( festivement) d'autres prods kéta, speed, meth, champis, salvia etc..

ça fait 10 ans que j'ai stoppé tout ça, moyennant une conso d'alcool et du tranxène pour compenser qui s'est présenté comme la solution à mon ennui/déprime d'elle même au fil du temps.
J'ai continué à me la coller 2 ou 3 fois par an de manière festive et résonnable sans soucis particulier.

Seul problème, je picolais sévère, au RSA, ça devenait galère pour retrouver un taf que je garde.
J'ai fini par faire une cure (tranxène) en 2012, parce que j'etais trop dans l'alcool.
Je suis resté abstinent pendant plusieurs mois, puis petit à petit , j'ai de nouveau consommé alcool et je suis resté avec un peu de tranxène 10mg/jour. Rien de ouf.

Tout allait bien jusqu'à cette année ou ma conso d'alcool à bien augmenté avec les confinements, télétravails, toussa.
Du coup, j'ai consulté dans l'été au csapa, mais je ne voulais pas faire cure car incompatible avec mon taf et responsabilités.
Finalement le medic addictologue m'a prescrit du Selincro 18mg. Je ne connaissais pas du tout le produit.
Ils m'a dit que je pouvais que je pouvais boire en prenant ce truc et mon tranxene. Il fallait seulement que je le prenne 2 heure avant la prise d'alcool pour plus d'éfficacité. il me vende ça comme un truc qui va juste limiter mon attrait pour la boisson.
Limite, j'ai cru que c'était un placébo leur leur truc, d'autant que quand je vais en pharmacie, je vois c'ets écris niveau 2 sur la boite alors que je pars bosser tous les matin sous tranxène (noté 3) depuis 8 ans sans le moindre soucis.


Il me dit aussi que je peux éventuellement avoir des effets secondaires pendant 2-3 jours, tout dépend des personnes (mdr).

Honnêtement, j'ai pensé que c'etait un placébo mais je me suis prêté au jeu.

Première prise: samedi midi, sensations étranges au bout d'un heure, le sentiment d'avoir pris un prod mais sans trop savoir à quoi s'attendre.
30 mins après picotements, confusion, difficulté a se concentrer. Encorne 30 mins plus tard, ça pousse!!  Difficulté d’élocution, sentiment de "vide", dissociation,.
Et ça continue dans l'heure qui sui,t dans ce sens, un peu un effet de kéta mais sans le coté de désinhibition, je me sens pas super bien, vertiges toussa, je me couche 2 heures car ça me fatigue mais je dors pas. Après ça passe, je me dit que la molécule s’est stabilisé et en effet , j'ai boirai peu ce soir là.

Deuxième prise: dimanche midi, je me dis que c'était les effets secondaires dont ils m'ont parlé, je prend le cachet, il se passe rien pendant 2 heures. cool!
Je bois quelques bières après, et grosse claque alcoolique avec les même effet de disso (mais plus légers). Je me dit OK, ça marche quand même.
Je me couche à 23h et pas moyen de dormir, même le tranxène que je ne prends pas le soir d'habitude, je le sens pas passer mais j'ai pas envie de boire donc c’est déjà ça.
Je dors de 4h00 à 7h du mat.
Je me lève vaillant malgré le manque de sommeil, je commence à me préparer pour le taf et sous la douche, BIM, le coup de massue, la barre au front, yeux en trou de bite, tout cotonneux, perte d’équilibre, je tiens plus debout.
J'attends un peu mais ça passe pas. Pire je ressens les effets physiques de la et d'une bonne prise d'alcool. Obligé d'appeler mon patron pour dire que je serai absent, 1ère fois en 8 ans!!
J'appelle le csapa dans la foulée à 9h. Le médic me rappelle un peu avant midi et me dit de surtout pas lâcher, que ça passera au bout de 3 jours et qu'il s’excuse pour l'effet secondaire mais que ça dépend des gens.

J'ai déjà perdu ma journée, je me sens le cul merdeux, j'hésite à en reprendre vu que je comprend pas l'effet. Je bois 2 bières fortes dans l’après-midi pour me donner le courage de retenter l'expérience et finement je prend le Selincro à 17h00, juste avant que ma femme rentre du taf.
La 1ere heure, j'ai l'impression que tout vas bien, je rappelle mon patron pour m'excuser de mon absence et lui dire que je serai la demain, mais je me rends pas compte que je suis en pleine montée et que je dis des conneries au tél.
Tout par couille, ma femme me demande si ça va, je lui dit au top mais en vrai, je part dans un trip de ouf. Je vais pas détailler, ça prendrait trop de temps,  mais pour résumer suis parti très très loin borderline. + 10 ans que j'avais arrêté la perche pour ça justement.
Une bonne grosse remontée de carton bien sale dans la gueule et quasi instantanée. ça à duré 5h.
Finalement, j'ai dormi, je sais pas quand, épuisé par la fatigue et par la perche que j'ai subi.

Ce matin, je me suis levé pimpant et je suis allé bossé frais comme jamais (dans ma tête).
En vrai j’étais chacha au taf et ce soir en rentrant, je me suis tapé un sale crise d'angoisse, chaud/froid, confusion, claqué des dents à l'idée de reprendre ce cachet. Je me suis dit j'allais prendre un demi cachet mais vu que j'avais encore des effets, j'ai cancel la prise pour ajd.


ça fait beaucoup de texte pour une seule question, est-ce que oui ou non le SELINCRO est une alternative valable pour réduire la conso d'alcool avec mes antécédents qui ressortent de tout les cotés?
Sérieux, au 4ème jour, je me dis que je préfère encore contrôler ma conso d'alcool que prendre ce médoc farfelu en mode roulette russe de ce qu'il va me faire.


Merci de m’avoir lu,
Si quelqu'un a un avis/expérience à partager avec le SELINCRO. Merci d'avance


Marcel23

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Bonjour, le SELINCRO entaine en effet des effets secondaires chez certaines personnes mais le labo ne communique pas trop sur ce sujet. Du coup, c'est assez mal connu mais les effets "hallucinogènes" que tu ressens sont bien décrits dans les effets secondaires.

Le probleme de l'alcool c'est qu'il n'y a pas beaucoup de traitement medicamenteux efficaces et sûrs. Ce qui renvoie aux psychotherapies, plus contraignantes.

http://www.psychomedia.qc.ca/alcoolisme … e-selincro

https://ec.europa.eu/health/documents/c … 509_fr.pdf

4.8Effets indésirables  Résumé du profil de sécurité

Les fréquences des effets indésirables du Tableau 1 ont été calculées sur la base de trois études randomisées, en double aveugle, contrôlées versus placebo, chez des patients présentant une dépendance à l’alcool. Les effets indésirables les plus fréquents ont été les suivants: nausées, sensations vertigineuses, insomnies et céphalées. La majorité de ces effets étaient d’intensité légère ou modérée, sont survenus à l’initiation du traitement et ont été de courte durée.Des états confusionnels et, rarement des hallucinations ou dissociation ont été rapportés dans les études cliniques. La majorité de ces effets étaient d’intensité légère ou modérée, sont survenus à l’initiation du traitement et ont été de courte durée (de quelques heures à quelques jours). La plupart des effets indésirables ont disparu au cours de la poursuite du traitement et ne sont pas réapparus lors de la poursuite du traitement. Comme ces effets étaient généralement de courte durée, ils pouvaient mimer une psychose alcoolique, un syndrome de sevrage alcoolique ou un trouble psychiatrique comorbide

.



https://ansm.sante.fr/var/ansm_site/sto … 13fecf.pdf


A signaler ce post à charge

https://www.forumpsy.net/t683-selincro- … e-medicale


Dans ton cas, tu es peut etre interet à t'accrocher quelques jours , en prenant une dose moindre. Et, dans tous les cas, à te renseigner sur la possibilité d'etre suivi au point de vue psychologique, par exemple en CSAPA.


Amicalement

Dernière modification par prescripteur (11 novembre 2020 à  13:21)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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#3 
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L'Apoticaire homme
Comme un pharmacien, mais en moins bien France
11 novembre 2020 à  14:21
Ci dessous : logorrhée sur le Selincro, ça parle juste de mon avis sur le Selincro que j'ai en tant que connaisseur théorique du selincro et pratique de ses effets pharmaco, y a pas ou presque de rapport avec l'auteur du topic dans les propos qui vont suivre :

Mon dieu mais c'est horrible à lire, je sais pas si le selincro est efficace sur beaucoup de gens (les labos passent pas leur temps à se vanter de son efficacité, c'est sûrement que ça doit pas casser des briques non plus...)

Mais putain mais QUI a eu cette idée de merde d'administrer un putain d'antagoniste opioïde pour le sevrage alcoolique ?? (Antagoniste opioïde = à savoir un truc qui a pile poil les effets inverses des opiacés/opioïdes genre héro, morphine, ça te met littéralement en manque d'opioïdes, on utilise littéralement de la naltrexone (selincro) en cas d'overdose d'opioïdes pour annuler et inverser les effets des morphiniques quand tu fais par exemple une overdose, mais bref déjà que t'es pas bien parce que t'essayes d'arrêter l'alcool là c'est vraiment la cerise sur le gateau...)

Le concept m'a toujours effaré, j'ai jamais essayé de prendre des antagonistes opioïdes dans ma vie (appart la naloxone du suboxone en sublingual et IV/plug ouais, mais apparemment sous cette forme elle est pas efficace même injectée), autant les antagonistes des autres récepteurs type les délirogènes ouais, autant des anti-sérotonine et anti-GABA comme l'Absinthe artisanale ultra concentrée ouais, le truc ça t'fout des convulsions, la parano, des hallus flippantes méga fortes et tout c'est déjà horrible...
Apparté/précisions sur la conso d'absinthe en tant qu'hallucino :
Spoiler

Autant la natrexone/naloxone ça me tente vraiiiment pas, même par curiosité, j'ai déjà été en sevrage sec d'opioïdes, plusieurs fois, de plusieurs opis différents, donc j'ai un excellent aperçu des effets même si j'ai pas testé le selincro précisément.

Quand j'ai voulu diminuer ma conso d'alcool (ou tout du moins avoir du baclofène prescrit gratos pour se défoncer, c'est honnétement mieux, et plus fort, et plus long que le GHB ce truc, je kiffe grave) mon addicto m'a dit que si elle me prescrivait pas déjà de la buprénorphine elle m'aurait prescrit du selincro, parce que le baclofène c'est hardcore quand même (j'bois vraiment paaaas trop, en dépit de mon évidente alcoolodépendance, de ma fascination malsaine pour l'alcoolodépendance et l'alcool, et du mélange avec des doses indécentes de clonazolam+bangs de canna que j'pratique systématiquement quand j'bois)

Bah heureusement que buprénorphine et selincro sont pas compatibles...
J'aurais pas aimé prendre un anti-morphinique, autant les opis parmi les prods c'est pas ma came, si puis-je dire, autant j'ai vraiment pas envie d'me retrouver en manque d'opioïdes (j'y suis pas dépendant, j'en prends tous les quelques semaines/mois sans plus d'entrain que ça), d'autant plus si j'essaye d'arreter l'alcool en même temps, je sais c'que ça fait et j'préfère prendre rien du tout à la place, et quand L'Apo dit ça c'est vraiment que le prod est pourri quoi x)

Bon, certes, ça doit marcher sur certaines personnes, ça arrive apparemment à motiver certaines personnes à arreter l'alcool, sinon ça serait pas commercialisé, mais j'imagine pas l'état de dépression intense, ou tout du moins de perturbation, dans lequel on doit être pour même pas avoir envie de consommer d'alcool en manque d'alcool et d'opioïdes à la fois...

J'adore c'que j'fais.

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#4 
marcel23 homme
Nouveau membre France
11 novembre 2020 à  17:14
Merci pour vos réponses.
J'en ai pas repris aujourd'hui et j'ai encore des effets psy/phy bien casses couilles. J'ai retrouvé un peu de lucidité ce midi, je pensais que c'etait passé.
Mais depuis 14h je me sens comme en redescente, fébrilité, courbatures,, moral au plus bas, tremblement, acouphènes/bourdonnements. vertiges, la gerbe. Bref c'est comme si je revenais d'un tekos ou j'aurais eu 3 jours la tête dans les caissons à prendre tout ce qui passe à ma portée.
C'est aberrant, ça fait 10 piges que j'avais oublié tout ça et retrouvé un équilibre psy, un boulot, une famille toussa. Et je me sens de nouveau au pied du mur sans raison valable. L'impression d'avoir bouclé et re-ouvert des portes que j'ai mis énormément de temps et de volonté à refermer.

Vraiment, je suis dégouté. Je vais consulter pour un problème d'alcool et ils me filent un prod qui fait ressortir tous mes vieux démons.
Je sais plus trop ou j'en suis la, j'étais carré dans ma tête depuis  au moins 7 ans, moyennant un peu d'alcool et de tranxène, un peu de weed a l'occasion, bref normal quoi.
Et j'ai un de ces mal de cranes, je vais me péta au sky +tranxene ce soir en espérant que ça passe. Mais je vais douiller demain au taf hmm

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Mais putain mais QUI a eu cette idée de merde d'administrer un putain d'antagoniste opioïde pour le sevrage alcoolique ??

Les promoteurs de ce genre de traitement pensent que l'addiction a l'alcool résulte principalement de la libération d'endorphines lors de la consommation d’éthanol.

Après ça me parait également aberrant, mon opinion est que l'alcool est un psychotrope agissant sur trop de cibles différentes( GABA, NMDA , sérotonine et bien d'autres...) pour qu'on puisse régler le problème de sa consommation excessive et/ou anarchique avec un traitement unique.

Le pire pour moi c'est que la plupart des gens que je connais irl et qui prennent du selincro n'ont aucun suivis psychosocial ou très peu. Les psychiatres de CMP ou du secteur privée leurs prescrivent le traitement, ils les voient 20 min par mois, c'est tout.


Sautez dans l'urinoir pour y chercher de l'or.
Je suis vivant et vous êtes morts - Philip K. Dick

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#6 
marcel23 homme
Nouveau membre France
11 novembre 2020 à  19:22
Bon , je suis allé m’acheter ma teille de sky et j'ai vu un pote au passage avec qui j'ai parlé du selincro. On a un vécu similaire vis à vis du LSD surtout et d'autres prods. il en a eu l'année dernière, il est devenu fou aussi avec. Il a tenu 7 jours par contre mais il bossait pas et même expérience: retour de (bad) trip, dépersonnalisation, disso, démence.
C'est flippant pour un médicament prescrit à l'emporter pièce comme ça.
Je vais au csapa vendredi que je bosse pas pour demander des explications.

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#7 
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L'Apoticaire homme
Comme un pharmacien, mais en moins bien France
11 novembre 2020 à  23:16

marcel23 a écrit

Bon , je suis allé m’acheter ma teille de sky et j'ai vu un pote au passage avec qui j'ai parlé du selincro. On a un vécu similaire vis à vis du LSD surtout et d'autres prods. il en a eu l'année dernière, il est devenu fou aussi avec. Il a tenu 7 jours par contre mais il bossait pas et même expérience: retour de (bad) trip, dépersonnalisation, disso, démence.
C'est flippant pour un médicament prescrit à l'emporter pièce comme ça.
Je vais au csapa vendredi que je bosse pas pour demander des explications.

Comme quoi c'que j'pensais du selincro s'avère parfaitement vrai, c'est pas agréable voir contre productif dans ta démarche d'arrêt/baisse d'alcool dans un certain nombre de cas (après si ça marche sur toi et que tu l'vis bien tant mieux, banco j'ai envie d'dire, mais c'est pas le cas d'une majorité de consommateurs je pense...)

Terson a écrit

Les promoteurs de ce genre de traitement pensent que l'addiction a l'alcool résulte principalement de la libération d'endorphines lors de la consommation d’éthanol.

Yes j'avais vu ça sur eurékasanté vidal, bien que sur le papier ça semble être queeeel que paaaart une bonne idée, et en effet j'suis sûr que des gens ont décroché grâce au selincro et c'est très bien pour eux, mais après leur état psychique et physique durant l'utilisation du selincro ça doit pas toujours être beau à voir je pense, en tout cas dans pas mal de cas je pense.

Le baclofène c'est vraiment mieux adapté je trouve, j'bois plusieurs verres d'alcool cul sec d'un coup le soir quand j'suis au pic d'une grosse dose de clonazolam, et dès qu'il approche 18h j'ai envie de benzo+alcool et j'les prends vers 20h30, et pas de benzo/alcool la journée, donc ma dose du soir j'en ai clairement envie plusieurs heures avant, genre j'suis speed, je tremble, j'me sens obligé de contracter tous mes muscles, j'ai la gerbe du manque d'alcool/benzo, c'est un type de nausées qui se reconnait aisément quand on est alcoolodépendant notamment au bingedrinking sous doses indécentes de clonazolam d j'en ai pris une fois 30mg après le repas de midi, j'm sentais défoncé et tout (bon, j'tais très tolérant aux babaergiques, c'était un dosage pas spécialement énorme, quoique si quand même pour un début de traitement, défois de mecs qui boivent 20 verres d'alcool par jour on leur prescrit 15mg en initiation, moi j'en bois 3 cul sec x), et défois plus, souvent plus, ol...

Après la prise de baclo à midi, le soir j'avais quasiment pas envie de boire, genre j'me disais 'j'en bois par "sécurité", ou par habitude, ou pour essayer de m'fonc'dé plus avec le mélange des deux, mais j'ai bu mes 3 verres en espaçant les gorgées de quelques minutes, ce qui m'arrive mais vraiment quasiment jamais, et quand j'le fais parfois j'le regrette, mais là ça allait j'étais même plus défoncé que d'habitude c'était cool.
Et j'ai baissé mes 5-6mg de clonazolam de 10% cette soirée là aussi, et j'sens pas la diff, je sens que ça pourra m'aider pour les benzos extrêmement forts à hautes doses (oui le clonazolam à hautes doses en une prise + de l'alcool et des bangs ça poke pas mal, surtout que j'suis très réceptif au clonazolam, ou en tout cas il est très fort sur moi, et il surpasse de loin tous les benzos forts que j'ai pu tester : rivotril IV, zolpidem IV, flunitrazolam IV, valium IV, flualprazolam IV...

Le deuxième jour j'ai pris du baclo j'avais vraiment beaucoup moins envie de boire que d'habitude, j'étais moins obsédé par l'alcool, j'avais des effets  sympas la journée c'était cool. et en plus le mélange avec la caféine est sympa, alors que benzo + caféine j'trouve ça pas ouf voir contre productif, avec l'alcool j'aimais à une époque mais maintenant quand j'apprécie faut que ça reste un plaisir rare, à savourer pleinement pour c'que c'est, et justement un plalsir rare, j'me fais pas ça "sur le pouce", et encore moins de manière régulière.

Terson a écrit

Après ça me parait également aberrant, mon opinion est que l'alcool est un psychotrope agissant sur trop de cibles différentes( GABA, NMDA , sérotonine et bien d'autres...) pour qu'on puisse régler le problème de sa consommation excessive et/ou anarchique avec un traitement unique.

Yes, c'est c'que j'craignais lors du baclofène, mais franchement, sans parler spécialement de substitution au niveau des récepteurs GABA (qui, au passage, parlons en, est excellente, c'est quasi-littéralement du GHB en cachets qui dure longtemps, t'as difficilement mieux pour une substitution de l'alcool), bah le baclofène ça m'a drastiquement diminué l'envie de boire, et ce extrêmement vite, ça m'a pas genre 'dégouté" de l'alcool, j'compte pas arrêter définitivement, mais ça m'a coupé significativement l'envie de boire de manière "saine" on va dire, genre c'est comme si mon cerveau avait prit tout seul la décision de moins boire alors qu'avant le baclofène j'voyais d'l'alcool dans une pièce j'me servais, peu importe à qui il appartient, et ce à n'importe quelle heure de la journée, au bout de quelques jours de traitement j'men fous presque de boire, j'prends ça pour me défoncer plus en raison du combo avec le baclo (qui dans mon cas est du baclo haut dosage qu'on se mette d'accord, j'bois 3 verres d'alcool à 12% cul sec par jour et souvent bien plus si possibilité, le tout depuis moins de 6 ans, c'est pas ultra sain, mais c'est pas la conso d'alcool du siècle, 30mg de baclo en initiation c'est beaucoup)

Terson a écrit

Le pire pour moi c'est que la plupart des gens que je connais irl et qui prennent du selincro n'ont aucun suivis psychosocial ou très peu. Les psychiatres de CMP ou du secteur privée leurs prescrivent le traitement, ils les voient 20 min par mois, c'est tout.

Ouais c'est clair ça donne pas envie...

Dernière modification par L'Apoticaire (11 novembre 2020 à  23:28)


J'adore c'que j'fais.

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#8 
marcel23 homme
Nouveau membre France
12 novembre 2020 à  00:54
tu m'as un peu perdu l’apothicaire, je suis pas sur de la ou tu veux en venir .
Perso , j’avais entendu parler du baclophene et je suis retourné csapa dans ce but. Mais il ont jugé qu'il me fallait soit faire  une cure (exclu avec le boulot) soit prendre du selincro et voir apres..
Je suis (j'etais) parfaitement intégré dans la société depuis 10 ans. mtn je doute.
De plus, je me suis grillé avec mon employeur à cause de ça lundi. c'est ce qui me met le plus le démon.
il y a de fortes (mal)chances qu'il fasse remonter cette affaire à la médecine du travail pour se couvrir (ce qui est normal). Et tous mes effort pour masquer mes addictions depuis 8 ans est réduit à néant à cause d'un cachet qui ma fait chéper comme jaja depuis longtemps.

Je suis vner de la tournure des choses, vais me pieuter, demain boulot.
Vendredi csapa, on va discuter...

buenanotte

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#9 
avatar
L'Apoticaire homme
Comme un pharmacien, mais en moins bien France
12 novembre 2020 à  01:53

marcel23 a écrit

tu m'as un peu perdu l’apothicaire, je suis pas sur de la ou tu veux en venir .
Perso , j’avais entendu parler du baclophene et je suis retourné csapa dans ce but. Mais il ont jugé qu'il me fallait soit faire  une cure (exclu avec le boulot) soit prendre du selincro et voir apres..

J'voulais juste donner mon expérience du baclofène, j'vais ptetre un peu loin dans les détails, mais j'veux pas en venir quelque part précisément.


J'adore c'que j'fais.

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#10 
Baïkal homme
Nouveau membre France
12 novembre 2020 à  08:08
Pour moi le travail aurait été incompatible avec la prise de Selincro durant au moins la première semaine du traitement et ce alors que je n'ai jamais pris autant de prod que toi Marcel.
Les premiers jour on eu sur moi l'effet d'une descente avec une confusion importante, vertiges,nausée...
Les trois premiers jour j'etait tellement mal que j'ai vraiment réduit ma conso au strict minimum et même la au bout d'une dizaine de jour je bois vraiment très peu voir pas certain jour.
Par contre le sommeil n'ai pas revenu, je me réveil en pleine nuit et reste éveillé plusieurs heures alors que je n'avais pas de problème avant et grosse baisse de libido qui ne revient pas.
Au csapa on m'a aussi proposé une cure (incompatible pour moi aussi), et lorsque j'ai parlé de baclofène on m'a fait comprendre que cetait "dépassé" comme traitement...
Je me retrouve donc avec ce  Selincro qui me coupe effectivement l'envi de boire plusieurs verres à la suite, mais au fonds de moi j'ai toujours la sensation d'avoir envi d'un verre sans doute par ennui et habitude, un manque de défonce difficile à expliquer.
L'apoticaire, j'avou que ton expérience avec le baclofène m'intéresse mais il semble qu'il y est souvent des effets indésirables assez important aussi (je sais que c'est propre à chaque personne), qu'elle a été ton ressenti?
En bref y a pas de traitement miracle c'est sur, mais le Selincro est vraiment particulier et difficile au quotidien.

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#11 
avatar
L'Apoticaire homme
Comme un pharmacien, mais en moins bien France
12 novembre 2020 à  15:56

Baïkal a écrit

L'apoticaire, j'avou que ton expérience avec le baclofène m'intéresse mais il semble qu'il y est souvent des effets indésirables assez important aussi (je sais que c'est propre à chaque personne), qu'elle a été ton ressenti?
En bref y a pas de traitement miracle c'est sur, mais le Selincro est vraiment particulier et difficile au quotidien.

Perso quasi aucun effets secondaires, pas plus voir moins qu'un benzo (l'effet est d'ailleurs similaire, mais plus fort que les benzos les plus largement prescrits)
En tout cas infiniment moins qu'avec l'alcool c'est sûr (je continue à boire, mais plus par habitude, j'en ai moins envie, c'est de la gourmandise on va dire^^Pas à ce point là, j'ai encore envie de boire, mais moins, et j'apprécie moins boire j'ai l'impression, pas forcément beaucoup mais un peu)

Après ma démarche est particulière dans le sens où j'en prends pas spécialement pour arrêter l'alcool, un peu, mais j'm'en fais prescrire surtout pour me défoncer avec (vu que j'suis clairement pas un gros buveur et que j'ai pas des années d'alcoolisme derrière moi c'est puissant sur moi)

Mais en dépit de la puissance j'ai vraiment pas trouvé que ça avait des effets secondaires, ça en a moins que le GHB/GBL à mon goût, autant voir moins voir carrément moins que les benzos surtout benzos hauts dosages


J'adore c'que j'fais.

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c'est c'que j'craignais lors du baclofène, mais franchement, sans parler spécialement de substitution au niveau des récepteurs GABA (qui, au passage, parlons en, est excellente, c'est quasi-littéralement du GHB en cachets qui dure longtemps, t'as difficilement mieux pour une substitution de l'alcool)

Perso quasi aucun effets secondaires, pas plus voir moins qu'un benzo (l'effet est d'ailleurs similaire, mais plus fort que les benzos les plus largement prescrits)

Ton rapport avec le Bacloféne est intriguant comme il est largement considéré comme un GABAergique non récréatif.


Sautez dans l'urinoir pour y chercher de l'or.
Je suis vivant et vous êtes morts - Philip K. Dick

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#13 
marcel23 homme
Nouveau membre France
12 novembre 2020 à  17:28
Bonsoir,  j'ai retrouvé ma lucidité, enfin.
J'ai relu vos messages avec plus d'attention et je vous remercie pour toutes ces précisions.

Pour info, le médic m'a appelé ce matin au taf.
Je lui avais envoyé un mail mardi soir pour lui faire mon retour d'expérience, que je ne pensais pas pouvoir continuer avec le boulot et que retenterai l'expérience pendant les vacances de Noël. 
il m'a répondu de ne plus jamais en reprendre. Que mon profil psy était trop problématique pour ce genre de traitement et les effets secondaires trop marquées.

Prochain RDV, je vais (re)demander pour du baclofène.

Par curiosité, tu dis

L'Apoticaire a écrit

Perso quasi aucun effets secondaires, pas plus voir moins qu'un benzo (l'effet est d'ailleurs similaire, mais plus fort que les benzos les plus largement prescrits)

Comparé à du Tranxène, 10 (voire 20mg), les effets du baclofène sont-ils similaires ou plus ou moins forts pour toi?

Je me pose aussi la question de la durée de l'effet du baclo dans le temps.

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