[ Addiction ]
Accro au crack à  59 ans

#1 
Bobo homme
Nouveau membre
01 juin 2012 à  11:20
J'ai connu le crack il y a presque 20 ans au cours d'un voyage. Je n'ai jamais oublié. J'ai recommencé de plus en plus souvent jusqu'à  parfois fumer 24h sur 24 pendant une semaine.  J'ai réussi à  arrêter pendant 7 ans mais je viens de retomber.
J'ai 59 ans, pas de gros soucis. Aucune perversion particulière. Je suis accro depuis l'âge de 15 ans à  la cigarette. Pendant quelques années j'ai bu beaucoup de whisky. J'ai connu le coma éthylique. Je ne bois plus d'alcool que très sporadiquement et en quantité faible. J'ai aussi été accro à  l'héro, fumée pour aider à  la descente du crack. J'ai pu me sevrer de l'héro et je n'y retouche jamais plus de deux jours d'affilée pour ne pas devoir encore subir ce sevrage physique très pénible.

Voilà . Je suis ici évidemment pour trouver une solution pour ne pas retomber dans le crack dont je connais tous les effets et conséquences. J'ai été guéri d'un cancer à  l'épiglotte.
La dernière fois où j'ai arrêté : je me suis fait enfermer à  clé dans une chambre par ma femme. Sans téléphone et sans aucun moyen de communiquer. 5 jours, avec de l'immovane 7.5 toutes les 12 heures.
La dépression fut terrible. Mon généraliste m'a prescrit ensuite du déroxat (paroxétine) que je prends tous les jours depuis 7 ans. Après j'ai eu la chance de pouvoir changer de pays, de métier, de vie.

Jusqu'à  il y a 6 mois : rencontre avec une prostituée très gentille, discussion et hop !
Une fois par mois, ensuite deux fois par mois et puis c'est devenu chaque semaine.
Donc c'est maintenant que je dois stopper avant de tout perdre.

Je ne veux plus refaire le parcours du psy, narcotiques anonymes, séjour en centre etc... J'ai connu tout ça et je me permets de penser qu'il doit y avoir d'autres chemins, pour un vieux de la vieille comme moi qui a tout connu.

Merci de m'avoir lu

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Bonjour Bobo et bienvenu,
Je pense que tu as tout dit et que tu sais parfaitement ce que tu dois faire et ne pas faire.
Courage et tiens bon, car ce serait trop bête de replonger dans ce caca que tu ne connais que trop bien.
Bonne fin de journée

La dope fait mieux passer les moments sans argent que l'argent, les moments sans dope.
(Fat Freddy in Freak's brothers)

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#3 
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TankGirl femme
Membre avisée (De quoi??)
01 juin 2012 à  19:55
C'est avec attention que je te lis meme si du haut de mon jeune age si toi tu nas trouvé aucunes solutions alternatives je ne pense pas pouvoir t etre d une grande aide. Je tenais toutefois a t assurrer de mon soutien...
Amicalement, Tank Girl

"Je suis faite de morceaux de moi-même éparpillés, puis recollés ensembles, parce qu'il faut bien avoir l'apparence d' un corps..." (C.Collard)
"I'm not totally useless... I can be used as a bad exemp

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#4 
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Alain Will homme
ancien Vice-Président
01 juin 2012 à  23:29
Salut Bobo et bienvenue sur le forum :)

Je pense qu'il n'existe pas de traitement ou de recette "miracle". Même si parfois on aborde le méthylphénidate pour les cocaïnomanes... Parmi tou(te)s les usagères-usagers que j'ai pu rencontrer et qui étaient dépendants, accros, à  la consommation du crack, produit, mode de consommation et le craving qui en découle presque toujours, seul l'éloignement géographique de tout approvisionnement du produit a semblé être une "solution", même si je connais des consommateurs capables de faire des centaines de kilomètres pour trouver leur produit...

Je ne sais quoi te conseiller... Consulter certes, mais cela ne va pas te supprimer le "craving" qui peut ressurgir même après des années de non-consommation (le cerveau a une mémoire phénoménale...) Perso, j'ai été consommateur mais je me fixais deux règles : ne jamais rester proche (plus de quelques heures) des lieux de deal et n'avoir sur moi qu'une quantité d'argent "minimale" pour ne pas y "passer des heures"... et de ne pas dépasser une certaine consommation. Quitte à  "rentrer" frustré wink Et ce n'est pas à  toi que je vais apprendre, d'après ton témoignage, ce que cela représente...

Ah si, j'oubliais, même si les modes de consommation peuvent et sont différents qu'avec de la coke snifée (ou injectée), par exemple, une benzo m'a souvent aidé à  minimiser le mal-être... (Valium en l'occurrence), c'est pas le Pérou mais c'est mieux que de se "traîner les genoux dans la pisse" ou de se cogner la tête contre les murs...

Amicalement, Alain W.

Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade [i](Le ma

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#5 
Bobo homme
Nouveau membre
05 décembre 2012 à  09:25
Je reviens longtemps après vos message amicaux qui m'ont fait du bien. Savoir déjà  qu'on n'est pas seul est presque un médicament.
Bon. Que dire ?
Je n'ai plus consommé de crack depuis environ 3 mois.
J'ai vu un psychiatre plus âgé que moi, fort impliqué dans les recherches sur l'addiction et la dépression.
Je lui ai expliqué une idée que j'avais eue : puisque mes désirs de crack étaient chaque fois accompagnés d'une forte remontée de ma libido (j'ouvre une parenthèse : je ne peux consommer du crack que lorsque une fille me pratique une fellation) j'ai refermé la parenthèse, ...de ma libido donc que s'il me trouvait un médoc qui diminuait ma libido je n'aurais donc plus de désir sexuel et donc plus de crack. Il a réfléchi, m'a dit que ce n'était pas entièrement idiot et m'a prescrit un médicament appelé Androcure (un demi compr le matin) Il en prescrit mais à  plus fortes doses dans des prisons.
Après quelques jours (2 semaines) j'ai arrêté : plus de désir sexuel certes mais une boulimie effrayante et des problèmes intestinaux handicapants. Entretemps ce psy ma dit que je souffrais d'une dépression chronique congénitale (et pas quond j'ai trop bu) Et que j'essayais de lutter contre ces crises de dépression avec chaque fois des substances interdites ou désagréables. Et entretemps la psychologue que je vois toutes les 3 semaines m'a dit que vouloir arrêter la libido artificiellement n'était pas sain du tout et que la libido faisait partie de la vie.

J'ai alors vu un autre médecin psychiatre très jeune et dogmatique. Par exemple je lui ai dit que je prenais chaque soir 2 comprimés d'immovane 7.5. Il m'a dit d'arrêter tout de suite que c'était très dangereux etc... J'en prends deux chaque soir pour m'endormir sans aucune accoutumance et je n'ai jamais augmenté la dose. Mon généraliste qui m'en prescrit dit que c'est un simple endormisseur.

Ensuite j'ai eu l'occasion de prendre du suboxone, nouveau médicament. Ce médicament m'a redonné une pèche d'enfer, supprime la dépression en 30 minutes. Donc je m'en suis fait prescrire par mon généraliste. Je prends 2mg par jour le matin. Il est vrai que je reprends parfois encore 2 mg au courant de la journée et pour l'instant, je vais très bien.
Qu'en pensez-vous ? Quelqu'un connait ce médicament SUBOXONE ?

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#6 
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pierre
Web-Administrateur
05 décembre 2012 à  10:11
Le suboxone, c'est pour les personnes dépendantes aux opiacés. Je ne vois pas ce que ca vient faire dans ton parcours. Il y a des témoignages sur le suboxone : http://www.psychoactif.org/forum/t4458- … utile.html

Pierre

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On t'a reconnu , DSK !!  lol


La Suboxone est en effet un TSO (O pour Opiacés) et n'a en principe rien à  faire dans ton cas. Ceci dit tu sembles avoir connu pas mal de choses et pas mal de soignants qui me semblent un peu "space".
Donc, dans le cadre de tes peregrinations, si tu as trouvé quelque chose qui te convient pourquoi pas ?? En tous cas, c'est ce que je ferais si quelqu'un dans ton genre me consultait. Ceci dit, il faut bien que tu comprennes que tu t'engages dans un traitement prolongé. Pour le momemnt les doses sont assez faibles mais des pbs peuvent survenir si tu augmentes les doses ou que tu les detournes (= injection , Le Suboxone est en principe fait pour dissuader ce detournement).
En pratique, à  ta place j'essaierais de trouver un soignant ou une equipe qui te propose plusieurs scenarios et se mette d'accord avec toi sur ce que tu veux reellement, plutot que de changer de "scenario" à  chaque fois que tu vois un professionnel différent.
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (05 décembre 2012 à  10:31)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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#8 
Mammon Tobin homme
Modéranimateur à  la retraite
05 décembre 2012 à  11:26

On t'a reconnu , DSK !!  lol

Ptain mais lol
Le

(j'ouvre une parenthèse : je ne peux consommer du crack que lorsque une fille me pratique une fellation)

combiné avec le

J'ai recommencé de plus en plus souvent jusqu'à  parfois fumer 24h sur 24 pendant une semaine.

m'a tuer.©

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#9 
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Alain Will homme
ancien Vice-Président
05 décembre 2012 à  12:10

prescripteur a écrit

On t'a reconnu , DSK !!  lol

J'adore !! lol Le reste aussi tongue

Amicalement, Alain W. mal à  ma tête... Gros Bobo... P'être qu'un peu de Subox m'ferait du bien... Ou une ch'tite fell***** ?!... Mouais, m'enfin faut des heures pour réaliser une bonne pipe dans le Jura. Pas prêt de revenir moua... !!

Bon, ça va wink J'peux plaisanter aussi, nan ? Ok, ok, je sors cool


Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade [i](Le ma

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#10 
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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
05 décembre 2012 à  12:43
Le top, se faire sucer pendant que l'on fume, le rêve punk2

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#11 
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Alain Will homme
ancien Vice-Président
05 décembre 2012 à  13:17
Miky, ne confonds pas tes désirs pour des réalités tongue

Bon, je reconnais que (pour une fois ?), je vais "troller" mais :

http://www.psychoactif.org/documents/forum/admin1.gif
Wé je sais c'est abusé ! Sachez quand même que c'est dans le Jura et en particulier dans la ville de Saint-Claude que (je cite Wikipédia) "les pipes de Saint-Claude [Jura] restent réputées parmi les amateurs. La ville est en effet la capitale de la pipe."

Revenons au post de prescripteur beaucoup plus... intelligent... :)

Toutes mes excuses tongue

Amicalement, Alain W. (beaucoup plus préoccupé à  l'époque du nombre de cailloux que de se faire... Euh rien... Quoique maintenant que j'y réfléchis... Put*** de craving... !!) Toutes mes excuses Bobo...

Dernière modification par Alain Will (05 décembre 2012 à  13:30)


Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade [i](Le ma

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#12 
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spartiate homme
jeune de la vieillerie
15 décembre 2012 à  15:42
Salut Bobo, salut

ta situation semble complexe, et j'avoue pour ma par un peu "originale", dans le sens "rarement vu".

De mon point de vue, déjà , tu es confronté à  des discours "contradictoires", l'un te dis :
solution médicamenteuse hormonale, l'autre solution psychologique, l'autre substitution aux opiacés...Y'a de quoi se sentir etre " un chien dans un jeu de quille".....

Par contre au milieu de ce fatras ,j'entends deux choses:
à  priori tu souffre de dépression..... donc un accompagnement médicamenteux et psychologique pourraient s'avérer adaptés à  ta situation...

Et pour le bien etre que te procure le suboxone, meme si je rejoints Pierre sur le fait que ce n'ai pas un traitement prévu pour , "à  la base"....
je peux te certifier que les traitement de substituttions aux opiacés, ont parfois des vertue d'apaisement des angoisses, de certains trouble psychiatrique.

On pourrait dire que c'est un effet imprévu, mais bien réel.

En tous cas si tu ne souffres pas d'addiction aux opiacés, méfie toi car le suboxone est très accrocheur, et n'aura jamais la meme qualité d'effet antidépressif sur le long terme qu'un vrai antidépresseur.

Perso, je te conseille de re- faire un bilan de ta situation sur un CSAPA, avec un vrai médecin addictologue en collaboration avec un vrai psychiatre.

J'espère t'aider un peu, sinon t'inquiète il y a plein d'interlocuteurs "over pertinents".

Bon courage et au plaisir de te retrouver sur le fofo!!!! super

" Si un État est gouverné par la raison, la pauvreté et la misère sont honteuses ; si ce n’est pas la raison qui gouverne, les richesses et les honneurs sont honteux. "
Confucius

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#13 
Bobo homme
Nouveau membre
16 décembre 2012 à  11:04
Merci, Spartiate.
Ma situation peut paraitre confuse ou contradictoire.
Mais c'est simple : j'ai 2 handicaps
1) je suis un dépressif chronique, c'est considéré maintenant comme une maladie comme le diabète, le plus souvent c'est congénital.
2) Je suis très vite dépendant.
Donc quand je suis en dépression, depuis toujours, j'essaye de lutter avec de l'alcool, puis des drogues, puis des médicaments. Et je tombe addict.

J'ai découvert le Suboxone qui m'a fait du bien. Je n'y comprends rien après avoir lu tout ce qui est dit sur ce médoc. J'ai conscience du caractère dangereux de ce médicament. Mais il est moins cher et plus facile que le crack.
Je ne sais pas si j'ai été clair.

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#14 
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spartiate homme
jeune de la vieillerie
16 décembre 2012 à  12:24
De rien,
j'ai bien compris que tu souffre de dépression, et que tu as une forte tendance addictive, et je maintiens mes conseil: fais au moins un bilan avec des spécialistes, cela ne t'engage à  rien, et ça pourrait t'aider.

de plus tu pointes toi meme le fond du problème: ta dépression, donc c'est peut etre par cet aspect là  de ta problématique qu'il faut commencer à  déméler "la pelotte".

Si je t'ai conseillé un CSAPA, c'est par ce qu'ils offrent souvent ce double accompagnement psy+ addicto, et en plus c'est : libre , anonyme( complet si tu le souhaite) et gratuit.
Si tu es tombé dans une dépendance au suboxone ils pourront t'aider à  décro, et au pire, si tu restes sous suboxone, tu n'auras plus à  chercher le prods par le biais de circuits parallèles , donc moins d'emmerdes en perspectives

Bon courage à  toi
A+ sur le fofo

" Si un État est gouverné par la raison, la pauvreté et la misère sont honteuses ; si ce n’est pas la raison qui gouverne, les richesses et les honneurs sont honteux. "
Confucius

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#15 
Bobo homme
Nouveau membre
17 décembre 2012 à  10:07
Merci.
J'habite en Belgique et, donc (?), ne sait pas ce qu'est le CSAPA.
Peux tu me l'expliquer ?
Merci d'avance

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#16 
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spartiate homme
jeune de la vieillerie
17 décembre 2012 à  15:48
Salut Bobo, excuse , j'avais pas compris que tu vivais en Belgiue.
Et bien, pour te répondre, CSAPA= centre d'addictologie.

J'avais fais de recherches pour un de tes compatriote, voici le copier collé:

Sur Liège il y aurait deux association, structures de soin..... je ne sais pas exactement, en tout cas cela s'adresse aux personnes addictes, mais, je n'ai pas réussi à  pécho leur adresse.

Voila, il y aurait:" Clean" ( plutot accueil d'urgence) et "Projet Start" ( qui correspondrait à  un accompagnement individuel)

Sinon tu peux faire appel à  "INFOR DROGUES"( l'équivalent de drogue info service en France) , rue Marteau; 19-1000 Bruxelles; tel 02/2227.52.52 ( je ne sait pas si 02/ correspond à  l'indicatif d'un appel à  partir de la France???), en tous cas eux ils sont censés pouvoir t'informer et t'orienter selon tes souhaits.

Bonne continuation A+ sur le fofo salut


" Si un État est gouverné par la raison, la pauvreté et la misère sont honteuses ; si ce n’est pas la raison qui gouverne, les richesses et les honneurs sont honteux. "
Confucius

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#17 
Bobo homme
Nouveau membre
18 décembre 2012 à  09:57
Merci !
Je suis déjà  dans "les mains" d'infordrogues / Enaden.
Des gens ouverts, calmes et précis.

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#18 
Bobo homme
Nouveau membre
05 janvier 2013 à  16:03
Je suis toujours au Suboxone max 8mg par jour en plusieurs prises de 2mg.
Je vais très bien, j'ai divisé par deux la dose habituelle d'antidépresseur et n'ai plus aucune envie d'autre chose/
Je vois la vie en rose. Non ! ce n'est pas tout à  fait ça. Disons que je perçois les choses avec plus d'optimisme. J'accomplis mes "tâches" quotidiennes avec plus d'allant et beaucoup moins de pessimisme. Mon épouse a déclaré à  une amie très proche que je suis devenu attentif, gentil, calme et aimable !....

Pour moi, c'est assez incompréhensible quand on lit la posologie du Suboxone.
Je n'ai plus été addict à  l'héroïne depuis une dizaine d'années hormis certaines prises très ponctuelles.
Je n'ai jamais pris d'autres "opiacés" ni morphine (si ce n'est à  l'hôpital sur prescription).
Donc que ce médoc fasse, à  moi, cet effet est un mystère.

Quelqu'un a déjà  eu cette expérience ?

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#19 
Phoenix homme
Psycho sénior
05 janvier 2013 à  21:25
Le "max 8mg par jour en plusieurs prises de 2mg" n'est pas une très bonne chose, le mieux c'est quand même une dose constante prise en une fois...

Sinon, oui, pour moi en tout cas, c'est très compréhensible (j'ai un trouble psychiatrique que je vis beaucoup mieux depuis que je suis sous Subutex - traitement qui a été instauré alors que je n'étais plus dépendant au sens pharmacologique du terme). Pour citer mon psychiatre alors que je lui disais que les antidépresseurs me faisaient un effet de pipi de chat à  côté des opiacés: "les antidépresseurs, c'est un peu "Diesel", ça prend du temps pour fonctionner correctement, et ça n'atteindra jamais les performances de "l'essence". Quand vous prenez des opiacés, c'est immédiat."
D'après ses dires, les opiacés SONT des thymorégulateurs. Il m'a donné beaucoup d'exemples; le Laudanum, par exemple, qui était beaucoup utilisé en psychiatrie (c'est une teinture d'opium)

Mais j'imagine que tu sais que le tableau n'a pas qu'un côté rose! L'essentiel, c'est de s'intéresser à  la balance bénéfices/risques; dans ton cas - comme dans le mien - elle semble être favorable...

Discendi et Docendi.

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j'ai la sensation que des psy,des médecins jouent parfois aux apprentis sorciers...si l'opium etait encore en vente libre comme il y a fort longtemps maintenant je pense que tu serais opiomanes, comme bcp d'entres nous le serait sans aucun doute
ceci dit sans doute ont ils penser que puisque tu consommais du crack, on pouvait te filer du suboxone...mais pourquoi ça et pas du subutex ,là ..mystère

l angoisse est le vertige de la liberté

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#21 
Bobo homme
Nouveau membre
09 janvier 2013 à  11:00
Merci Phoenix et Bighorse.
Si je te comprends bien, tu suggère une seule prise de 8mg (par jour) ?

Le Suboxone reste un mystère pour moi qui n'ai jamais été accro aux "opiacés". J'ai été addict à  l'héroïne fumée il y a 8 ou 9 ans. Pendant deux ans. J'ai un jour arrêté en me faisant enfermer dans une chambre avec des antidouleurs, des somnifères pendant 3 jours et un médecin qui me téléphonait 2 fois par jour.
ça a été pénible mais je n'y suis plus jamais retombé si ce n'est, quelques années après, quelques prises très ponctuelles. J'ai vu hier, bien cachée dans un tiroir chez moi, une dose d'héro. Je ne l'ai pas jetée mais n'ai eu aucune envie de la fumer. "Mais je ne l'ai pas jetée" m'objecterez-vous. C'est vrai. J'ai pensé que dans un éventuel jour de pénurie de Suboxone, je serais content de l'avoir.

Il est évident que je crois devenir addict au Suboxone. Et alors ?
C'est légal et mon médecin va continuer à  'en prescrire jusqu'à  ce que je décide de m'en sevrer.

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Salut,

Attention, dans le suboxone il y a de la naloxone, l'antagoniste des opiacés, donc ne prend pas de came trop rapidement après ta dernière prise de suboxone (sinon risque de crise de manque élevé). Les médecins prescrivent plutôt cela parce qu'ils pensent qu'il y a moins de possibilités d'abus (grâce à  la naloxone), mais ils se trompent en écoutant la pub du labo pharmaceutique qui le commercialise.

Salutations amicales,

seba59

"Ils ont cru s'enivrer des Chants de Maldoror, et maintenant ils s'écroulent dans leur ombre animale." H.F. Thiéfaine

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#23 
Phoenix homme
Psycho sénior
10 janvier 2013 à  09:33
La naloxone n'atteint pas le plasma sanguin quand le subuxone est pris en sublingual... Et même si c'était cas en aucun cas une prise de came ne créerait un manque, elle serait juste sans effet (c'est le contraire qui crée le manque: prise de naloxone alors qu'on est sous l'effet d'un opioïde et qu'on est dépendant).

Tout à  fait Bobo, en fait c'est ce que t'aurait dit mon médecin s'il avait écrit à  la place! Il insiste beaucoup pour que je prenne ma dose quotidienne en une seule prise, et à  heure régulière autant que possible :)

Bobo a écrit

Il est évident que je crois devenir addict au Suboxone. Et alors ?
C'est légal et mon médecin va continuer à  'en prescrire jusqu'à  ce que je décide de m'en sevrer.

Effectivement, je pense la même chose. Avant de connaître le psychiatre que je vois maintenant, j'avais un jour rencontré un généraliste "spécialisé" en addictologie qui m'avait dit ceci à  propos du Subutex: "Si ça vous fait du bien, prenez-le, c'est certainement moins mauvais pour votre organisme que de vous bourrer d'anxiolytiques et d'antidépresseurs."

Les bénéfices des opiacés sont connus de tous, même si tous ne les reconnaissent pas :)

Maintenant, ce ne sont pas des panacées, et on ne peut pas dire qu'il n'y ait pas de contrepartie... Mais je ne connais aucun médicament réellement actif qui n'ait pas d'effets indésirables!

Dernière modification par Phoenix (10 janvier 2013 à  09:35)


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#24 
Bobo homme
Nouveau membre
19 janvier 2013 à  10:07
Je prends du Suboxone depuis maintenant 6 semaines à  raison de 16 à  24mg par jour.
Après demain, je prévois de ne plus en prendre du tout à  partir de dimanche prochain minuit et toute la journée du lundi pour voir si des manifestations d'un sevrage éventuel surviennent.

Si quelqu'un a un éventuel conseil ou avis, je suis amateur.
Je ferai, ici, le compte rendu.

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#25 
Phoenix homme
Psycho sénior
19 janvier 2013 à  12:42
Attention... Entre le 5 décembre et maintenant, c'est à  dire en un mois et demi de temps, tu as multiplié ta dose par 12 !!! C'est absolument énorme!

Ce qui en ressort, pour moi, c'est que tu augmentes les doses pour compenser la tolérance au produit -normale- qui s'installe... C'est une conduite qui dénote à  mes yeux un manque total de stabilisation, et on t'a mis en garde le sevrage de la buprénorphine n'est pas facile, même à  2mg! Alors à  24mg...

Si tu essaye d'arrêter à  partir de 24mg, tu as environ 172,3% de chances de te ramasser lamentablement et d'en reprendre immédiatement. Environ. Ce n'est pas pour rien que la forme à  0,4mg existe: rare en prescription initiale mais très courante lors de la diminution des doses: on fait en général le grand saut à  0,4mg voire à  0,2mg (demi-comprimé ou comprimé de Temgésic), certainement pas à  24...

Ça correspond théoriquement à  près de 180mg de méthadone, c'est suicidaire de vouloir arrêter ça comme ça... (Bon, avec l'effet plafond de la buprénorphine, l'équivalence doit plutôt se trouver aux alentours de 140-150mg... Chose qui n'en reste pas moins énorme pour un sevrage "d'un coup".)

Ah, sinon, les manifestations du sevrage surviennent généralement au bout de 72h. Donc si ça va le Lundi c'est pas surprenant, et si tu attends plus sans rien consommer... Tu ne pourras pas dire qu'on ne t'a pas prévenu.

Discendi et Docendi.

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#26 
Bobo homme
Nouveau membre
21 janvier 2013 à  16:39
Lina et Phoenix, vos deux dernières réponses m'ont fait renoncer - provisoirement - à , en tous cas, un sevrage brutal.
J'aurais voulu en savoir plus sur ce produit.
D'abord quels sont les premiers symptômes de manque (en cas de sevrage) ?

Le fait est que ce produit ne me fait aucun effet physique manifeste autre que l'absence totale de dépression. Je reste moi-même et je garde le contrôle ce qui n'est bien évidemment pas le cas du crack ni de l'héro.
Ce produit (Suboxone) me permettrait-il d'arrêter tout à  fait mon antidépresseur (Seroxat) que j'ai déjà  diminué de moitié (30mg au lieu de 60mg)?

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#27 
Bobo homme
Nouveau membre
21 janvier 2013 à  16:56

bighorsse a écrit

j'ai la sensation que des psy,des médecins jouent parfois aux apprentis sorciers...si l'opium etait encore en vente libre comme il y a fort longtemps maintenant je pense que tu serais opiomanes, comme bcp d'entres nous le serait sans aucun doute
ceci dit sans doute ont ils penser que puisque tu consommais du crack, on pouvait te filer du suboxone...mais pourquoi ça et pas du subutex ,là ..mystère

Je voudrais rectifier. J'ai reçu du Suboxone d'une amie accro à  l'héro. Ce fut mon premier contact avec le Suboxone. Ce n'était donc pas sur prescription.

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