[ Gérer sa consommation ]
La C et moi, c'est fini ... ?

#1 
Sol4l homme
Nouveau membre France
08 novembre 2021 à  20:01
Bonjour à tous,

Il y a un peu plus d'un an, j'ai testé la C pour la première fois. Seul, dans mon coin, fourni par un pote de pote. J'étais, par ailleurs, sous Prozac et Xeroquel, mais à petite dose. La rencontre avec la C s'est bien passé. J'en prenais avant de voir des gens, d'aller en soirée. Avec de l'alcool. Et je me sentais bien. Les descentes étaient un peu agressives mais rien d'insurmontable et ça ne durait pas. J'en prenais un peu moins d'une fois par semaine, 1g. L'impression d'une "lune de miel", comme je l'ai déjà entendu. J'accompagnais parfois avec de la MD, de la Weed. C'était sous contrôle et je me sentais bien quand j'en prenais.

En avril, je change de job, je gagne plus d'argent alors j'ai envie de fêter ça. Je me mets à consommer plus souvent. Quasi quotidiennement, mais à toute petite dose. Je commence à sentir que l'effet s'estompe, mais quand j'en prends un peu plus, ça fonctionne, donc je continue.

Je suis une personne très anxieuse, de base. Déjà fait un long épisode dissociatif (DP / DR). Très cérébral, ultra stimulé par défaut. Avec la C, je n'avais pas d'accélération mentale, pas + que d'habitude. Juste un vrai bien être (sensations et émotions) et une grosse facilité sociale, surtout avec l'alcool.

Début mai, mon dealer me livre et me met un échantillon d'une autre qualité, en plus. Vraiment très peu. Pour tester. Sous l'euphorie d'avoir reçu ma C, je tape l'échantillon d'un coup. 5 minutes après, je transpire, le coeur s'emballe, j'ai l'impression que mon bras gauche s'engourdit. Étant anxieux et hypocondriaque, je panique immédiatement. Je vais chez la voisine pour m'allonger et ne pas être seul. On appelle les pompiers. Ils m'embarquent à l'hôpital. Le temps d'arriver, ça va déjà mieux. J'ai honte, je me trouve con mais je pense qu'il se passe quelque chose de sérieux.
5 heures plus tard, j'ai mon compte rendu : rien. Tout est ok. On me dit juste de ne plus prendre de toxique, comme on dit aux enfants que mentir c'est pas bien. Ma conclusion, c'est que j'ai un peu trop pris et que ça m'a causé une crise d'angoisse. Je décide que, la prochaine fois, je prendrai moins.

Sauf que depuis ... plus d'effet positif. Plus d'euphorie, plus de plaisir, à part quelques fois exceptionnelles. Les réactions physiques sont là : insomnie, agitation, coeur qui accélère, perte d'appétit. Physiquement, c'est là. Émotionnellement/Psychologiquement, rien. Même en soirée, quand j'en partage avec d'autres gens. J'ai changé de fournisseur plusieurs fois, le résultat est le même. Fait des tests de pureté, quelque fois, ça semble toujours être de la bonne qualité. J'ai refait deux crises d'angoisse qui m'ont conduit à l'hôpital, mais le temps d'arriver, je peux repartir à pied, juste en me sentant bien con et ridicule. Je commence à comprendre que ce n'est que de l'angoisse donc ça ne s'est pas reproduit. Mais j'ai l'impression que la peur est toujours là ... Et la moindre sensation physique inhabituelle quand j'en prends (mâchoire tendue, frissons, minuscule douleur n'importe où dans la poitrine, le bras, les côtes etc.) me fait vraiment flipper.

J'ai pensé que ça pouvait être l'accoutumance. Alors j'ai arrêté deux semaines, ça n'a rien changé quand j'ai repris. J'ai arrêté un peu plus d'un mois, pareil.

Je ne sais pas quoi faire : Est-ce qu'il faut que j'arrête ? Est-ce que mon cerveau/corps a imprimé que C = attaque de panique / angoisse ? Est-ce que c'est de l'accoutumance et qu'il faut que j'arrête 6 mois avant d'apprécier de nouveau ? Est-ce qu'il faut que je prenne les hospitalisations comme un avertissement sérieux ? Est-ce que j'ai le cerveau trop fragile pour ça ? Est-ce qu'il faut que cherche une meilleure qualité ? J'ai envie de retrouver la sensation des débuts ... Les descentes, je peux encaisser. Mais il faut que les montées soient là ... Le fait est que je ne suis pas quelqu'un qui vais bien, en général. Je ne suis pas quelqu'un qui s'amuse beaucoup et qui expérimente beaucoup de plaisir. Du coup, j'ai tendance à prendre de la C dans des moments où, de base, ça ne va pas. Est-ce que le problème viendrait de là ? L'humeur de départ ?

J'ajoute que j'ai arrêté Prozac et Xeroquel progressivement depuis 3 mois et ça n'a rien changé. Je me sens mieux dans ma tête mais rien ne change concernant la C.

J'en ai parlé aux psychologues et psychiatre, personne ne veut rien dire. La drogue c'est mal et c'est tout. Aucune nuance, rien. Donc ça ne m'avance à rien, ni vers l'arrêt, ni vers de nouvelles habitudes plus saines.

Alors je me tourne vers vous. Je suis preneur de tous vos conseils et avis, pragmatiques ou non. Qu'est-ce que je dois changer/adapter dans ma façon de consommer pour trouver les highs du début ?

Merci à tous

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#2 
Sol4l homme
Nouveau membre France
09 novembre 2021 à  01:09
Merci beaucoup d'avoir pris le temps de répondre. Effectivement, j'aurais tendance à être d'accord avec vous. J'ai demandé qu'on me recommande un hypnothérapeute ou quelqu'un qui fait de l'EMDR. Mais j'appréhende d'arriver en disant : Je veux être capable de profiter de la cocaïne, de nouveau.

D'après-vous, ce que je décris n'est pas évocateur d'un vrai risque pour ma santé ? Enfin, en dehors de "la drogue c'est mal", je veux dire.

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Je pense aussi que ton cerveau a imprimé l'information stimulant - cocaine - panique. C'est pareil chez moi mais que quand je base. Mais effectivement la cocaine est un fort stimulant et les sensations corporelles peuvent occuper l'esprit pendant la consommation.

Tu dis que tu aimerais profiter à nouveau de la cocaine... Oui je te comprends... Mais... ? Peut-être que ça mériterait une double réflexion ? Il faut parfois se laisser porter par les événements de la vie, sans tomber dans le philosophique à 2 balles. Ne pas consommer de C aura un impact positif sur ta vie, c'est une certitude.

Néanmoins je comprends ton envie de te déglinguer, comme nous tous. Je n'ai pas vraiment de solution miracle pour te permettre de retrouver les bonnes sensations avec la C... Mais si vraiment tu décides de réessayer, assure toi d'avoir un bon produit, de travailler la poudre très finement, de faire des traces raisonnables et d'espacer suffisamment chaque trace. Et surtout d'apprivoiser cette angoisse. Il faut réussir à distinguer les effets inévitables de la C et les sensations qui méritent de s'inquiéter. C'est normal d'avoir éventuellement des tensions musculaires plus ou moins marquées, peut-être des mini spasmes (et encore), voire une miiiinnnniiiii impression d'essoufflement.
En revanche certains signes ne doivent pas être négligés, et pour ça je te laisse te renseigner sur internet.
Globalement tu réussiras à contrôler ton mindset si tu sais ce que tu consommes, si tu sais que les doses sont raisonnables et espacées suffisamment. Des trucs simples aussi, comme ne pas trop demander à ton corps pendant la consommation. La C sollicite ton coeur, donc tu dois le ménager pendant la consommation. Aussi apprends à respirer davantage via le bas de tes poumons, pour engranger plus d'oxygène. A battements égaux ton coeur distribuera plus d'oxygène.

Mais sinon arrête tout simplement de sniffer mdr

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Salut Sol4l,

Je suis un peu dans le même cas.
Sans être (pas encore) aller aux Urgences, j’ai tendance à flipper bien comme il faut après une soirée un peu too much.

Genre je suis avec des potes qui font des poutres, 2 fois comme celle que je consomme  et bon, même si j’essaie de prendre les petites, j’ai encore du mal à sauter un tour, je  me dis systématiquement, allez la dernière quoi...

Bref, surdosage qd mm parfois, moi qui réagis fort à tous les prods/médocs, ben j’ai l’impression parfois de jouer un peu avec la ligne à ne pas dépasser.

En février dernier, je revenais de vacances à la montagne, et arrivant chez moi, j’ai pris un 0,4 qui me restait. En qlq heures. Le mec m’avait dit elle est est pure de ouf... Bon...

Je l’ai très mal vécue.
Le cœur qui fait n’imp, arythmie violente transpi visage, étourdissement, à la limite du malaise cardiaque j’ai bien cru.
Je me suis fait peur clairement.
Après 2lexomils (anxiolytiques) ça c’est un peu calmé.

Ben j’ai arrêté pendant plusieurs mois du coup. Ça me branchait plus trop, trop de stress. Plus envie de me mettre en danger, car je l’avais vraiment vécu comme ça.

Maintenant quand je tape et même tout le temps, j’ai une petite boîte sur moi avec 2 lexo, 2 1/2...
C’est pas la panacée. C’est méga addictogène,
Mais niveau cardiaque ça pose, par contre faut pas retaper derrière. Sinon le système ne comprend plus rien. C’est the end of the session quoi.

Les effets sont antagonistes, enfin, plus ou moins, pas en mode antidote comme la naloxone avec la came (je parle de la naloxone avec l’héro, qui elle est un antidote, grand dieu des udS, pas le lexomil sur une surdose d’héro, qu’on soit bien clair, là c’est le adios direct).
Ça calme le système et évite de partir en bad trip flippant, mais bon, le cœur comprend plus rien du coup je pense.

Quand le cœur joue en mode arythmie violente, je prends aussi un aspegic (aspirine).
C’est à double tranchant. De un, ça peut éviter les caillots qui pourraient se former sur des arythmies, mais de deux, ça fluidifie le sang et favorise les saignements (dans la tête  notamment c’est pas super...).
Après je me dis, que l’hypertension avec un sang dense et peut-être plus craignos qu’avec un sang fluide, là j’en sais rien, souvent c’est purement intuitif et une habitude de fin de soirée qui corrige aussi bien la gueule de bois du lendemain.

Alors conseiller une drogue pour combattre une autre drogue, c’est pas vraiment le top.
Je ne te conseille rien d’ailleurs, je te dis ce que je fais qd cet état de panique est là...
Après concernant ton pb, le corps a une mémoire des expériences qu’il a vécu.
Peut être qu’un petit break s’impose (idem), et si tu dois y revenir dans qlq mois, mollo sur les quantités. Je me rend souvent compte au moment où je rentre, que j’en ai trop pris.
Parfois la moitié aurait peut-être suffit.

Voilà, j’ai peut être pas vraiment répondu à tes demandes pour conso sans bad. Moi à partir d’une certaine dose, selon la coke aussi c’est plus ou moins marqué, mais bon, je me tape des bons coups de stress dans mon lit la plupart du temps. Se coucher n’est d’ailleurs pas vraiment judicieux dans ces cas là.
Et oui, de la bonne dope et une conso autant que faire se peut raisonnable/née un peu de self contrôle quoi. Je ne jette la pierre à personne, je sais bien que la raison et la cocaïne ne sont pas forcément les meilleurs alliés.

PS: et je suis assez d’accord avec mes deux collègues qui te parle de la mémoire du cerveau, et associe maintenant plus facilement la c a un risque de...
Si tu peux le faire ça, un break de 4/5 mois, m’a été bénéfique de mon côté.
Mais à la première incartade un peu trop poudrée, il ira là où il connaît. Et moi ça devient fréquemment les effets d’après session. Le juste après qd tu veux essayer de dormir un peu...

Bref, tu nous diras si tu as trouvé des trucs intéressants.

Bonne nuit/journée

Dernière modification par J-Cat (10 novembre 2021 à  05:20)

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#5 
Sol4l homme
Nouveau membre France
10 novembre 2021 à  13:40
Merci beaucoup pour vos réponses !

Je prends régulièrement du Lexomil, du Lysanxia et du Zopiclone pour l'angoisse. Ça aide bien pour la C, mais effectivement, une fois pris, c'est Game Over. Souvent même pour le lendemain aussi ...

Il s'est passé un truc étrange, le soir où j'ai écrit ce message : je suis sorti avec un nouveau groupe d'amis, de façon imprévue, vraiment improvisée. Dans un bar, après avoir un peu bu, juste assez pour me sentir vraiment joyeux, je suis allé prendre une ligne. Et là : magie. Ça s'est très bien passé.

Une fois de retour à la maison, descente "normale". Insomnie, angoisse diffuse, nervosité. Mais rien de physiquement inquiétant ou inhabituel.

Alors peut-être que ça dépend vraiment du contexte et de l'humeur dans laquelle je suis au moment de consommer.

Habituellement, j'ai plus l'habitude de prendre une ligne AVANT de boire, mais c'est peut-être une hérésie. Là, j'étais bien alcoolisé avant d'en prendre et ça n'a rien à voir. Le problème serait là ?

Aussi, quand je vois les sensations physiques que vous décrivez, ça me rassure. Parce-que je n'ai pas l'impression d'avoir expérimenté des trucs aussi inquiétants. À votre place, j'aurais appelé les secours bien plus tôt ! Peut-être qu'il faut que je recule un peu mon seuil de parano ...

Et puis, ralentir la conso, espacer les prises de plusieurs semaines/mois devrait pas mal aider, aussi ... Mon compte en banque sera content.

Merci encore pour vos réponses

Dernière modification par Sol4l (10 novembre 2021 à  13:40)

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