Les dangers de la guerre contre la drogue

#1 
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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
29 juin 2012 à  12:29

Emirats : Condamné à  mort pour 330 euros de cannabis




Un Britannique a été condamné à  mort pour trafic de drogue aux Emirats arabes unis, annonce mardi son ambassade à  Abou Dhabi.

Le jeune homme, âgé de 21 ans, et un Syrien de 19 ans ont été reconnus coupables lundi d'avoir vendu pour 1.500 dirhams (330 euros) de cannabis à  un policier qui se faisait passer pour un consommateur, dit le journal The National. Tous deux ont été condamnés à  la peine capitale, mais ils peuvent faire appel.


Source : AFP

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#2 
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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
29 juin 2012 à  13:12

2 cas de charbon liés à  l´injection d´héroïne en Allemagne




Deux infections à  Bacillus anthracis ont été diagnostiquées en Bavière chez des UD (usagers de drogues) ayant consommé de l´héroïne dans les jours précédant le début des signes. Le premier cas a été hospitalisé et est décédé le 5 juin, le second cas est hospitalisé depuis le 18 juin. Les deux cas ont été confirmés par culture et PCR et les souches de B. anthracis isolées des 2 cas sont identiques.

Un cas suspect a été identifié ce jour au Danemark chez un UD ayant acheté de l´héroïne en Allemagne. La confirmation du diagnostic est en cours.

Les investigations sont en cours en Allemagne et au Danemark pour retrouver une possible origine commune à  ces 3 cas.

Dans l´état actuel des informations, il ne peut être exclu que le produit en cause circule en France et des cas pourraient survenir chez des UD en France.

Une épidémie de charbon liée à  l´injection d´héroïne est survenue en 2009/2010, provoquant l´infection de 119 personnes en Ecosse, 5 en Angleterre et 2 en Allemagne.

En cas de suspicion de charbon, le diagnostic peut être confirmé par identification bactérienne ou PCR auprès du CNR (coordonnées ci-dessous), ou d´un laboratoire de référence des zones de défense.

En France, le charbon est une maladie à  déclaration obligatoire très rare, avec 5 cas survenus depuis 2002, tous liés à  des contacts avec des animaux infectés.

Les cas de charbon doivent être déclarés à  l´ARS, la fiche de déclaration peut être téléchargée à  l´url suivante : http://www.psychoactif.org/forum/img/me … -12196.pdf

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La conclusion de tout çà ,
Restons chez nous et consommons sains  fume_une_joint .

La dope fait mieux passer les moments sans argent que l'argent, les moments sans dope.
(Fat Freddy in Freak's brothers)

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#4 
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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
03 juillet 2012 à  22:17
Alors qu'une dépennalisation résoudrait tant de problème...

À Marseille, la drogue a mis les quartiers sous haute tension



Au cœur des quartiers nord de Marseille, la cité de la Busserine aligne ses tours HLM décaties et ses parkings défoncés peuplés d´épaves de voitures posées sur cales. Ici, à  2 heures de l´après-midi, nul besoin de montrer patte blanche pour les personnes étrangères à  la cité, comme c´est le cas dans le quartier de la Castellane ou ailleurs. Mais les dealers ne sont pas loin, qui tiennent quatre halls d´immeuble distincts, au vu et au su de tous.

La Busserine, une des 110 cités à  habitat social de Marseille, fait partie du quartier du grand Saint-Barthélemy : 14 000 habitants vivant pour leur immense majorité dans des ensembles HLM vétustes. Ici, comme partout dans les quartiers nord, la violence est omniprésente et les séries régulières de règlements de comptes majoritairement liées - selon la police - au trafic de drogue, n´étonnent personne.

"Les politiques ont laissé tomber les cités"

Karima Berriche est directrice du centre social l´Agora, posé au milieu des barres d´immeuble, en plein cœur de la cité. Depuis des années, cette petite femme vive au regard clair travaille et vit au contact des gens du quartier. Et elle s´efforce, avec son équipe, d´agir en contrepoids à  la pauvreté, la déscolarisation et l´ennui. Karima Berriche ne verse pas dans l´angélisme. Et elle ne mâche pas ses mots : “Les dealers pourrissent la vie de l´immense majorité des habitants des cités. Mais l´autre fléau, ce sont les politiques, qui pratiquent le marchandage et le clientélisme en permanence. Si vous n´êtes pas avec eux, vous êtes contre eux “.

Une quinzaine de réseaux de deal de haschich sont implantés sur le grand Saint-Barthélemy. Une dizaine de personnes constitue chaque réseau. 150 dealers (et quelques familles) pour 14 000 habitants : le mythe du trafic local permettant à  tout un quartier de vivre confortablement en prend un sacré coup. “La politique de Sarkozy a criminalisé les pauvres. Puisque les gens votent très peu dans les cités, les élus les ont laissé tomber, au profit des quartiers résidentiels”, assène Karima Berriche.

L´engrenage

À entendre les habitants et les acteurs sociaux de la cité, “la pire violence est cette violence institutionnalisée, celle avec laquelle on a organisé les choses pour garder toute une population à  l´écart. À l´écart du monde du travail par exemple”, comme l´affirme Daniel Linon, directeur du centre social Flamants et Iris, autres cités du grand Saint-Barthélemy. Dans cette immense cocotte-minute que sont devenus les quartiers nord, la machine à  stupéfiants a avalé les plus fragiles. Les “réseaux”, comme on dit ici, ont fondu par exemple sur les mères célibataires et sur leurs enfants. “La grande majorité des “nourrices” (personnes chez lesquelles les dealers entreposent la drogue) sont des femmes isolées, sans ressources, menacées d´expulsion. Ces femmes se trouvent dans un engrenage terrible et subissent un chantage permanent. Certaines parviennent à  trouver des heures de ménage, mais précisément au moment où elles devraient être aux côtés de leurs enfants”, analyse Claire Duport, une sociologue qui travaille dans les quartiers nord.

Mohamed Tir, membre de l´équipe de l´Agora Busserine, se bat tous les jours pour tenter d´arracher aux “réseaux” les pré-adolescents en voie de déscolarisation. Et ce qui l´inquiète le plus, c´est que la consommation de résine de cannabis chez les plus jeunes, les 12/13 ans, est en train d´exploser. Lui parle avec pessimisme des années à  venir. Juge que dans les cités, on a “banalisé la mort”. Et pense que le RMI a rendu dépendante et passive toute une partie de la population.

Du haschich et des jeux, version Bonne Mère

“Nos études récentes ont montré qu´une proportion importante des habitants des cités de Marseille survivait grâce à  une activité économique de survie non criminelle (travail au noir, petit commerce, services). Les gros trafiquants vivent ailleurs et les dealers de quartier sont en réalité des smicards de la drogue, qui donnent le change en partant en virée avec de belles voitures louées à  la mi-journée”, explique Claire Duport.

Et que fait la police pour mettre fin à  la gangrène du deal ? ”Ce n´est pas avec deux gardiens de la paix dans une voiture pour tout un arrondissement - à  certaines heures - que l´on peut sérieusement s´attaquer aux réseaux”, lâche impitoyablement Yves Robert, délégué du Syndicat national des officiers de police. “Depuis Gaston-Deferre, il faut bien le dire, les élus ont acheté la paix sociale en laissant l´économie du cannabis prospérer et en misant sur l´OM pour faire oublier leur misère aux cités”. Du haschich et des jeux, version Bonne Mère…


Source : le dophine

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OK Miky,
Imagine que demain, (rêvons Miky., rêvons....) le canna soit légalisé, soit sous la forme des cannabis social club espagnol ou sous le monopole de la SEITA, que deviendraient ces dizaines (centaines ?) de milliers de familles qui, hormis un rejeton éliminé de temps à  autre à  coup de AK47, vivent, bien, de ce traffic ?
Ou est la solution, j'avoue que perso, je n'en sais rien, même si l'idée de la légalisation me plaît bien.
D'ailleurs, je vais m'en rouler un petit dernier avant d'aller faire dodo.

La dope fait mieux passer les moments sans argent que l'argent, les moments sans dope.
(Fat Freddy in Freak's brothers)

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#6 
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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
03 juillet 2012 à  22:27
Justement, nous sommes là  pour trouvé des solutions.

Une solutions proposé par Eva Joly (et que je n,e trouve pas stupide) aurait été de faire comme en Hollande et de mettre d'ancien dealers gérer les coffe-shop.

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Non, sérieux Miky,
Je pense que tu as déjà  fréquenté les coffee-shops hollandais et que tu connais les petits dealers de banlieue ? Tu les vois tenir un commerce ? Moi pas ! Et puis, il s'agit de trouver un job pour des dizaines (centaines ?) de milliers de 16-20 ans sans aucune formation, en dehors de celle de la rue. Bon, je caricature un peu, mais pas trop.
Que l'on se doive de chercher des solutions, ça, entièrement d'accord, mais laquelle, et je suis dubitatif sur celle qui serait la meilleure (pour qui ?) ou la moins mauvaise (pour qui ?).
J'ai déjà  discuté avec les petits dealers que je connais, la légalisation, ils n'aiment pas du tout l'idée.
Bonne soirée à  toi Miky

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#8 
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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
03 juillet 2012 à  22:44
Je ne dit pas que c'est la meilleure, c'est juste une piste.

Un jeune ami qui a à  peine 25 ans en est déjà  à  son 7ème séjour en taule.
Ben ce qui la fait arreter ces conneries c'est un CDI à  Dérichebourg (éboueur).

Il m'as dit que tout les branleurs de la place (enfin ma zone) n'attendait qu'un vrai contrat de travail, même pas forcément des quantité astronomique de fric...

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Oui, c'est vrai,
Mais moi je connais des mecs de 16-18 ans qui se font 200 € dans le deal de canna. De temps à  autre, l'un tombe et disparaît 2 ou 3 mois, mais j'ai l'impression qu'ils prennent ça comme les risques du métier, même ceux qui ont déjà  connu la taule et qui, en généra, sont plus "endurcis" (plus désocialisés ?). L'attrait du fric et du pouvoir d'achat qu'il procure, pour des gamins sans trop de repères, c'est redoutable !

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#10 
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spartiate homme
jeune de la vieillerie
03 juillet 2012 à  22:59
Salut Mazeltov,

Mazeltov a dit: caca

, brillant !


" Si un État est gouverné par la raison, la pauvreté et la misère sont honteuses ; si ce n’est pas la raison qui gouverne, les richesses et les honneurs sont honteux. "
Confucius

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#11 
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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
03 juillet 2012 à  23:01
Tout a fait gecko.

Donc si on leurs proposent un SMIC a la place de 200€, tu ne crois pas qu'ils vont accepter ?

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C'était 200 € par jour Miky !!!!!

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#13 
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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
03 juillet 2012 à  23:17
alors là  je peux te garantir que c'est du gros pipot.

En tatouant j'ai rendu vert de rage de dealers parcequ'ils voyaient qu'ils trimaient pour plus de risque que de benef.

Je parle de ce que j'ai vue.

J'ai beau etre constamment sur les routes je ne voie pas tout.

Mais ce qui est sur c'est qu'une légalisation aurait empêcher ce fait divers.

Après comme en hollande, ca n'empecherai surement pas le marché au noir, mais c'est évident que ce serait un plus.

Sinon que proposes-tu ? On laisse comme c'est ?

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Miky,
Le mec qui vend 30 à  à  40 à  barrettes de 20, 40 ou 50 €, c'est pas du pipot à  Paname.
Mais ceci n'a rien n'à  voir avec les dealers de "drogues dures" de rue que je ne connais pas et que là , c'est glauque, je veux bien te croire.
Mais, pour en revenir au cannabis, je n'ai pas l'impression de connaître la solution.
En tant que consommateur, les cannabis social clubs, me conviendraient très bien, en tant que citoyen en période de crise, le monopole de la SEITA me satisferait, mais, je m'interroge sur les conséquences sociales car le canna illégal fait vivre des centaines de milliers de gens en France.
Bon, j'arrête là , Miky, je vais me coucher.
Bonne nuit à  toi

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#15 
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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
03 juillet 2012 à  23:35
je ne suis pas pour un monopole.

J'aime bien les cannabis social club.

Mais les dealers de canna qui vendent 40-50 barettes a 20€ par jour n'en voie pas la moitié des sous. Ce ne sont que de simples intermédiaires bien souvent.

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#16 
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sphax
modérateur à la retraite
04 juillet 2012 à  00:12

mikykeupon a écrit

je ne suis pas pour un monopole.

J'aime bien les cannabis social club.

Mais les dealers de canna qui vendent 40-50 barettes a 20€ par jour n'en voie pas la moitié des sous. Ce ne sont que de simples intermédiaires bien souvent.

plus-un

par chez moi c est sur la blanche et la brown qu il recrute les gamin a cout de 60/80€ la journée pour les guetteur/rabatteur ... les peseurs/serveurs touche au environ de 100€ par jours

en sachant que d apres la police il brasse entre 70 000€ et 100 000€ par jours (je suis resté sur le cul en apprenant ça)

c est pas les petites main qui s en mette plein les poche trouées
;p sphax

Dernière modification par sphax (04 juillet 2012 à  00:13)

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#17 
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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
04 juillet 2012 à  10:36
Voilà , et en gros un SMIC c'est 50€ par jour.

Donc j'en reviens sur ce que je disait hier, oui, les jeunes prefereraient avoir un CDI que de rester dans la clandestinité. Surtout pour a peu près le même tarif, mais les vacances payé en plus.

Après c'est sûr qu'il y'aura toujours des mordu de prison qui feront tout leur possible pour rentrer en prison et continuer de dealer là -bas.
Mais là  on s'égare sur un autre sujet.

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Indépendamment du débat sur ce que rapporte le deal de canna au détail, je ne sais pas si tu es au courant Miky que c'est la crise et que des CDI, même au SMIC, pour des jeunes sans aucune formation, ça ne court pas les rues. Les taux de chômage des jeunes dans certaines cités dépasse les 50 %.
Je ne crois pas qu'on puisse légiférer intelligemment sur la légalisation du canna si on ne l'intègre pas dans une politique vraiment volontariste vis-à -vis des banlieues.

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(Fat Freddy in Freak's brothers)

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#19 
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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
04 juillet 2012 à  11:20
Voilà  en gros a quoi servirait une légalisation du cannabis, à  créer des emploi pour gerrer les ventes et les stocks... mur

PS : le monde de la France ne tourne pas autour des banlieu.....

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#20 
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spartiate homme
jeune de la vieillerie
05 juillet 2012 à  17:57
A ca y est j'ai retrouvé le chemin.
Pour la création d'emploi sur le dos de la dope , on a les ressource financières, maintenant , on a les compétences: Miky appelle l'ANPE, on a du boulot pour eux, faut recruter!!!

En 2010, 4 millions de personnes auraient fumé au moins un joint au cours de l´année, 550 000 en fumeraient quotidiennement, et le nombre de consommateurs réguliers (à  partir de dix fois par mois) serait de 1,2 millions. Parmi ces consommateurs, certains font le choix de cultiver eux-mêmes leur herbe. Les estimations pour 2010 font état de 150 000 à  300 000 personnes qui feraient pousser de la marijuana, et pour 50 000 d´entre eux cela constituerait leur unique mode d´approvisionnement.

OFDT


" Si un État est gouverné par la raison, la pauvreté et la misère sont honteuses ; si ce n’est pas la raison qui gouverne, les richesses et les honneurs sont honteux. "
Confucius

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#21 
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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
05 juillet 2012 à  18:35
Faut arrêter la bière spartiate, tu post en double wink

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#22 
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spartiate homme
jeune de la vieillerie
05 juillet 2012 à  21:32
il est pas double il est dissocié, c'est untrouble psychique plus incurable que l'alcoolisme!!! wink

" Si un État est gouverné par la raison, la pauvreté et la misère sont honteuses ; si ce n’est pas la raison qui gouverne, les richesses et les honneurs sont honteux. "
Confucius

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Dissociation... arrêtes tout spartiate !!!! lol
amicalement
Ron.

" Un jour j'irai vivre en théorie... car en théorie tout se passe bien !!!!" Homer Simpson.

"On ne se bat bien que pour les causes qu'on modèle soi-même, et avec lesquelles on se brûle en s'identifia

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#24 
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spartiate homme
jeune de la vieillerie
06 juillet 2012 à  09:18
y'a des fois y'a de quoi se perdre sur le forum, c'est labyrhintique,  bon à  la base je suis nul en orientation, je reconnais...ou alors c'est le début de la démence sénile.Désolé.hmm

" Si un État est gouverné par la raison, la pauvreté et la misère sont honteuses ; si ce n’est pas la raison qui gouverne, les richesses et les honneurs sont honteux. "
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ya pas de quoi être désolé Spartiate !!!! wink
Ron.

" Un jour j'irai vivre en théorie... car en théorie tout se passe bien !!!!" Homer Simpson.

"On ne se bat bien que pour les causes qu'on modèle soi-même, et avec lesquelles on se brûle en s'identifia

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#26 
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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
07 juillet 2012 à  17:35
Merci spartiate pour cette petite aparté pour nous montrer l'étendu des dangers de la drogue wink

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#27 
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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
03 août 2012 à  10:23
Et voici encore de bien mauvaise nouvelles de cette lutte aveugle contre les usagerEs de drogues.

Homicides, grosses dépenses, désocialisation, conso en hausse : la lutte anti-drogue en échec.



Le sang et l´encre coulent toujours ensemble. Et depuis que les Kalachnikov remplacent les cigales à  Marseille, la nostalgie a gagné l´opinion publique : le banditisme d´antan aurait été supplanté par les voyous des cités.
Notre enquête au plus près des trafiquants de drogue scrute en dix épisodes de reportages, portraits et interviews, l´ère du caïd jetable.
Les épisodes précédents montrent que de l´importation et de la vente de la drogue naît une concurrence sauvage qui s´autorégule par le crime. Certains préféreraient que cette régulation soit plus républicaine.

La guerre étant irrémédiablement perdue, on la continue mollement pour que cela ne se voie pas. Une petite promenade à  n´importe quelle heure du jour près des cités des quartiers Nord de Marseille souligne combien la lutte contre les trafiquants est vaine. Et lorsque l´on comptabilise les coûts de cette prohibition, tant financiers, sociaux, sociétaux qu'humains, la légalisation des drogues (comme le marché du tabac) ou du moins la dépénalisation (droit à  la consommation et à  la détention chez soi) de certaines peut apporter un début de solution. Hélas, la question reste tabou en France. Ceux qui la défendent seraient des fumeurs baba-cool dont la morale se roule entre deux feuilles.
Pas vraiment le profil de ceux qui s´expriment dans Drogues, pourquoi la légalisation est inévitable (édition Denoà«l), le livre de Michel Henry, longtemps correspondant marseillais pour le journal Libération où il dirige aujourd´hui la rubrique société. « Paradoxe, explique-t-il, la prohibition, alors qu´elle semble une mesure d´ordre, engendre une forme de laxisme. Elle permet un marché illégal où tous les coups, y compris de feu, sont permis. À l´inverse, un marché régulé, comme son nom l´indique, instaurerait des règles dans ce capharnaüm. La légalisation, c´est l´ordre ? Cela peut surprendre, mais c´est la réalité. Face aux drogues, il faut être raisonnable. On l´est d´ailleurs avec l´alcool et le tabac. Imagine-t-on rendre ces produits illégaux ? Une vaste économie parallèle se mettrait en place, facteur de désordre. C´est ce qui se passe avec le cannabis. Ceux qui soutiennent la prohibition au nom de l´ordre se trompent, ou trompent les autres. »

Instaurer un marché régulé du cannabis, comme seule solution ? « Tous ceux que cette perspective effraye peuvent malgré tout se rassurer, ajoute Michel Henry, ce n´est pas pour demain. Peu d´élus ont le courage de regarder la situation en face et ils trouvent un soutien réconfortant auprès de l´opinion. » Eric de Montgolfier, célèbre procureur de la République de Nice, explique pourquoi : « Il n´y a pas d´adhésion collective à  un système cohérent, car la drogue fait peur et nul ne connaît les effets de ce que l´on va autoriser ou interdire. »

Tabou
Si ce n´est un peu Europe Ecologie les Verts, aucun parti ne souhaite contester le moralisme et le populisme enracinés dans la société française. Surtout, pas de débat.
Dans le même temps, tous nos voisins ont dépénalisé l´usage et, pour une part, la détention pour usage personnel : Belgique, Allemagne, Italie, Espagne, Portugal, Pays-Bas. Et l´histoire a montré que, avec le système le plus répressif d´Europe, la France a connu la plus forte progression de la consommation.
En France, Christian Ben Lakhdar, spécialiste de l´économie des drogues, évalue le marché du cannabis, à  partir de déclarations des usagers, entre 186 et
208 tonnes, soit 746 à  832 millions d´euros. Selon ses estimations, un gros dealer gagne de 253 000 à  552 000 euros par an. Un moyen, de 35 000 à  77 000. Un intermédiaire, de 4 500 à  10 000. Un dernier échelon serait en dessous.
Le marché ne constitue « qu´une économie de subsistance, où l´enrichissement important individuel et l´enrichissement collectif (au niveau du quartier) ne sont en fait que des idées préconçues », affirme Christian Ben Lakhdar.

Dépôt de bilan
Ainsi, une quinzaine de personnes meurent par règlements de comptes rien qu´à  Marseille chaque année, sur fond de trafics de stups. Des centaines de gamins fument du shit toute la journée plutôt que d´aller à  l´école, pour jouer les guetteurs dans leur quartier. Ils seront jetés hors des réseaux après 10 à  15 ans de métier, mis au chômage de toutes les économies, sans formation ni ambition. Le contribuable, lui, dépense une fortune chaque année pour financer une guerre idiote parce qu´inutile. « Car ni la police, ni la justice, ni la prison ne peuvent réguler un marché soumis, comme tous les autres, légaux ou non, aux règles de l´offre et de la demande », écrit Michel Henry . Ainsi le désengorgement de la justice est un argument des partisans de la dépénalisation. « En cas d´interpellation pour usage, le taux de réponse pénale s´élève à  90%, contre 68% pour l´ensemble des infractions pénales. On aimerait mesurer ce que ce zèle représente en heures de travail pour les magistrats », explique le journaliste. « Quand on ne sait plus quoi faire, on demande au juge répressif d´intervenir », résume Eric de Montgolfier.

Clandestinité à  risque

Les seuls gagnants sont pointés par Charles-Henri de Choiseul Praslin, président de l´Observatoire géopolitique des criminalités : « La prohibition dynamise le marché noir des drogues au seul profit des trafiquants. » La prohibition, selon le sociologue Michel Kokoreff, favorise « une culture de la clandestinité » et « une forme d´hypocrisie sociale ». Ce que la psychiatre aixoise Béatrice Stambul prolonge d´une observation : « La répression fabrique de la clandestinité. Et la clandestinité augmente les pratiques à  risques », explique-t-elle. « La base de la réduction des risques, c´est de faire du consommateur un acteur de sa propre santé. Tout le monde est intéressé par sa propre santé, si on sort de la menace répressive. »
Le fait qu´il soit légal ne forcera pas à  consommer du cannabis, surtout si la politique de prévention est à  la hauteur. Mais « le fait que l´État assure sa diffusion ne le rend pas moins dangereux. L´État est garant de la santé publique », observe Eric de Montgolfier. L´usage doit donc relever de la santé et non pas du droit. Ainsi, on se souvient de l´échec d´une initiative locale à  Marseille avec le refus des salles de shoot de la ministre de la Santé d´alors, au nom de la morale.

Cerise sur le ghetto
« L´interdiction ne fait pas baisser la consommation, mais la légalisation non plus, ainsi qu´en témoigne l´évolution des consommations d´alcool, de tabac ou de médicaments psychotropes, explique Nicole Maestracci, ancienne présidente de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie. Ce sont d´autres ressorts qui fonctionnent, notamment les politiques de prévention, la capacité d´une société à  répondre aux angoisses des personnes. » La légalisation ? Elle reste sceptique. « Il faut imaginer un système de réglementation qui tienne compte à  la fois du potentiel de dangerosité indéniable de certains produits mais aussi des comportements de consommation », considère la magistrate.
La décriminalisation de l´usager serait un premier pas. Que les autorités prennent bien garde de ne pas franchir. Car la drogue « tiendrait les cités ». L´économie parallèle est donc un pilier indispensable de la structure des territoires, des villes et de ses ghettos, les cités populaires. L´aveu d´abandon et de déroute ne peut être plus profond.


Source : la marseillaise

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Je rappelle la BD la "Guerre aux Drogues"

http://www.stuartmcmillen.com/fr/comic/ … x-drogues/

Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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#29 
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Gaeshea femme
Nexus Nerd
03 mai 2018 à  00:35
Je ne savais pas où la poster mais ça m'a fait rire ...

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