[ Diazépam ]
J'ai replongé

#1 
Bestworld femme
Nouveau Psycho
23 juin 2022 à  15:20
Voilà maintenant plusieurs mois que j'ai été sevré des benzo, malheureusement hier j'ai trouvé une boîte de diazepam 10mg ainsi que du tramadol 100. Ma mère revient le week-end, j'ai peur qu'elle découvre ça, je me sens vraiment mal à l'idée de savoir que je viens de replongé dans mes mauvaises habitudes et mes vices.

Je ne sais plus du tout quoi faire, en parler, est-ce que cela va réellement changé quelques choses ? Je ne sais pas.

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#2 
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Cub3000 homme
Adhérent PsychoACTIF
23 juin 2022 à  16:07
C'est quoi ce champi jaune (et anonyme bien sûr) hyper stigmatisant là ?

...and we got to get ourselves back to the garden.

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#3 
Bestworld femme
Nouveau Psycho
26 juin 2022 à  22:31
encore une journée catastrophique..  J'ai bien entendu dormi toute la journée, ma mère n'a pas cramé les boîtes de valium et de tramadol dans ma chambre. Elle m'a même dit qu'elle était heureuse que je m'en sois sortie, comment vous dire que elle est bien loin de la réalité et heureusement.

Je me sens vraiment mal de mentir comme ça à ma mère. J'ai l'impression que je ne m'en sortirai jamais  je suis profondément déçue de moi même, j'ai honte de moi même. Mensonge sur mensonge et j'en ai marre de mentir à longueur de journée. Aujourd'hui journée vide.

Je ne sais pas du tout comment faire quand je n'en aurai plus.. les prochains jours vont être sombre.

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Non mais là il faut que tu te détende.

Tu n'as pas replongé, tu as juste re consommé.

Ce qui va te faire le plus de mal c'est de culpabiliser.
Culpabiliser engendre le mal être, la frustration et par conséquent pousse a la consommation pour atténuer/oublier ce fait.

Donc tu te poses.
Ok tu as consommé, tu n'as fait de mal à personne.

Je crois que Oscar Wilde a dit:
Le meilleur moyen de résister à la tentation c'est d'y céder.
Et je suis d'accord avec lui.

Tu as consommé, tu en as tiré tes conclusions.
Tu m'as l'air d'être une personne qui réfléchit.
Donc ou est le problème ?

Reprend le cours normal de ta vie et laisse cette parenthèse de côté.
Regarde au loin, ce qui est fait ne peut être défait.

Ta mère n'est pas au courant, ta situation est sauve, demain est un autre jour et basta.

Ne rentre pas dans une déprime/culpabilisation ce serait improductif.

Force à toi.
Amicalement.

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Ne sois pas si dure avec toi, même si j'ai fait pareil à une époque.

La dépendance psychologique aux substance est très dure à dépasser, bien plus dure (à mon avis) que la dépendance physique.

J'ai été dépendante pendant 20 ans du codoliprane en vente libre. Je n'en ai pas pris 20 ans mais j'ai alterné entre de longues périodes de prises et de plus courte période sans.

A chaque fois j'ai replongé car j'étais dépendante psychologiquement, persuadée que seul la codéine me permettais de m'insérer socialement, de travailler et de ne pas sombrer dans la "folie".

J'avais remarqué qu'elle m'appaisais à forte dose que je prenais le soir en me couchant, jamais en journée. Ce produit ralentissait mes pensées, rendait mon anxiété supportable et me permettais de dormir la nuit comme en apesanteur.

Je l'ai détournée de son usage tout en étant malheureuse d'en arriver là, d'être faible, de mentir à ma mère, puis de la faire souffrir quand elle l'a su, comme elle avait souffert de voir mon père boire le soir pour se supporter et supporter ce trouble mental jamais traité. Je me détestais de lui ressembler tant sur ce point.

Sauf qu'en réalité ce n'est pas de la faiblesse mais une sorte de sauve qui peut pour survivre à la souffrance psychique.

Te juger ne t'aideras pas. Si tu veux cesser de replonger, tu dois être patiente et faire un travail sur toi seule et avec un psychologue ou un psychiatre pour comprendre les ressorts internes qui te poussent à la consommation.

Ne perds pas espoir car je croyait il y a encore 10 ans que jamais je ne sortirais de l'addiction et qu'un jour mon foie exploserais à cause du paracétamol ou que je cesserais de respirer à cause de la codéine.

Aujourd'hui, je suis sevrée (sevrage dégressif fini en CSAPA) depuis 5 ans et je n'ai jamais plus eu envie de reprendre de la codéine car j'ai enfin compris qu'elle ne m'avais pas aidée.  Ca a été long et difficile d'admettre cela et de comprendre que je ne me supportais pas comme j'étais et que je souffrais d'un trouble anxieux.

Je prends un antidépresseur qui marche bien sur mon anxiété et j'apprends à m'accepter avec mes excès, mes pensées envahissantes, mon hyper sensibilité, mon esprit sautant toujours du coq à l'âne.

Je te souhaite bonne chance et en attendant de trouver les ressorts qui t'aiderons à aller mieux de faire attention à ta consommation pour ne pas avoir de troubles de santé du fait des substances.

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#6 
Bestworld femme
Nouveau Psycho
27 juin 2022 à  15:54
Bonjour et merci pour vos réponses j'y prends compte.

Aujourd'hui je suis allée à l'hôpital de jour, j'ai voulu en parler à une infirmière mais le soucis c'est que je n'ai pas eu le courage de le faire.
Ce matin je n'ai rien pris mais la en rentrant j'ai pris une plaquette de valium 10, 
Je viens de gâcher mon après-midi.

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#7 
Et2O homme
Nouveau membre
27 juin 2022 à  18:33

Bestworld a écrit

Bonjour et merci pour vos réponses j'y prends compte.

Aujourd'hui je suis allée à l'hôpital de jour, j'ai voulu en parler à une infirmière mais le soucis c'est que je n'ai pas eu le courage de le faire.
Ce matin je n'ai rien pris mais la en rentrant j'ai pris une plaquette de valium 10, 
Je viens de gâcher mon après-midi.

Salut,

Écoute, comme les autres membres l'ont aussi dit,  sortir d'une addiction, c'est loin d'être quelque chose de simple, en particulier les benzos, qui sont peut être bien la classe de substances la plus difficile à stopper.

L'addiction affecte des systèmes dans notre cerveau et ça prend un certain temps pour revenir "à la normal" et ne plus avoir autant de cravings et ainsi de suite.

Tu nous a dis que tu n'avais pas pris de benzos pendant plusieurs mois. Je ne sais pas si tu t'en rends compte, mais pour réussir ça, il faut énormément de courage, de motivation et de détermination. Tu es une personne très forte pour en être arriver jusque là.

Tu es retombé sur des benzos et opiacés, et la tentation a été trop forte pour toi. Tu es sûrement déçue et peut être énervée de ne pas à avoir réussi à résister. Mais il ne faut pas que tu culpabilises pour autant, le chemin jusqu'à la sobriété c'est pas une ligne droite pour la plupart des personnes. Il est parsemé d'obstacles, mais on le parcourt on prenant son temps, et puis oui ça peut arriver de trébucher, mais on ne se laisse pas aller pour autant, parce que oui, peut être que tu n'as pas su résister aujourd'hui et hier, mais regarde tout ce que tu a parcouru, et dit toi que tu a réussi à rester sobre pendant plusieurs mois.

De toute façon, ce qui est fait, est fait, et tu ne peux rien y changer. Par contre, tu dois te focaliser sur ce que tu vas faire après. Si tu as réussi à en arriver jusque là, il n'y a rien qui peut t'empêcher de continuer. Ce n'est qu'un petit accident sur un long chemin. Et puis je suis sur que tu te rends compte que continuer maintenant doit être plus facile qu'au tout début, et ça va continuer comme ça. Chaque jour que tu arriveras à continuer sur ta lancée, ce sera un peu moins pénible, et peu à peu tu y penseras de moins en moins. Évidemment, l'addiction laisse toujours un petit truc au fond, mais après ce ne sera plus qu'une épreuve que tu aura traversé, de laquelle tu sortiras encore plus forte qu'avant. Ce ne sera plus qu'un événement du passé, et qui laisse place à ton futur.

Quant à ta mère, tu n'es pas obligé de lui en parler. Si tu penses qu'elle sera compréhensive, ça peut valoir le coup d'en discuter avec elle, parce que garder les choses pour soi c'est pas toujours la meilleure idée. Tu peux aussi éventuellement en parler avec des amis, ou pourquoi pas consulter un psychologue si tu estimes qu'il puisse t'aider.

Reste forte, et n'oublie pas tout ce que les benzos t'ont enlevés et que tu récupères peu à peu. Prends bien soin de toi et n'oublie pas à quelle point tu es courageuse :)

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