Comment l'aider ?

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Vidar femme
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Inscrit le 21 Oct 2012
2 messages
Je suis tombée sur ce site parce que je cherche des informations diverses sur la prise de drogue et le moyen d'aider une personne qui se drogue, mais les réponses ne sont pas toujours fiables ou complètes. Alors j'espère trouver ici quelques indications et conseils, parce que je ne sais plus quoi faire.

Mon frère se drogue depuis très longtemps, mais ce n'est qu'il y a quelques mois que nous nous en sommes rendus compte. Il nous a fallu un long moment pour comprendre qu'il avait des hallucinations, et vu que c'était la première fois qu'on vivait ça, nous ne savions pas quoi faire pour lui venir en aide. Il suait à  grosses gouttes, était dans une terreur panique, et s'alarmait encore plus de nous voir aussi calmes, quoi qu'effrayés, non pas par ce qu'il voyait, mais par son comportement. Je suis restée avec lui toute la nuit parce qu'il ne supportait pas d'être seul, et il n'a pas cessé de parler, persuadé que quelqu'un lui voulait du mal, et il s'est ensuite mis à  douter de moi. Quoi qu'il en soit, c'est cette nuit-là  qu'il nous a parlé ouvertement de sa consommation de cannabis et de cokaine.

Il ne l'a plus fait ensuite. Pendant quelques semaines, je l'ai emmené loin de chez nous. Il avait décidé de ne plus consommer tellement cette épreuve l'avait terrifié. Il dormait beaucoup, il est devenu plus nerveux encore, et au bout de deux semaines, il n'a plus tenu, il a fait venir un copain, qui lui a ramené du cannabis. Malgré toutes mes interventions, rien y a fait. Il a replongé. Non seulement il fumait, mais il est rentré, et il se droguait presque ouvertement. Il a continué à  avoir des hallucinations pendant, je dirais, encore trois semaines après son retour. Il m'appelait parfois en panique pour me dire qu'il avait vu telle ou telle chose, et il a même entendu la voix d'une personne avec qui il était en conflit dans le téléphone pendant qu'il discutait avec moi. On rentrait parfois pour le voir à  moitié comateux, assis devant l'ordinateur, et de l'ammoniac, une pipe à  eau artisanale et une cuillère disposés sur du papier absorbant. Il continuait à  dormir énormément, a énormément maigri, puis d'un jour au lendemain, il s'est mis à  manger comme un ogre, passant du sucré (et surtout du chocolat) au salé puis encore au sucré. Il pouvait faire plusieurs repas sur la soirée et ne pas être rassasié. Suite à  quoi il a repris beaucoup de poids. Pendant quelques temps, il s'est beaucoup renfermé, et quand quelqu'un passait le voir, il tenait absolument à  ce qu'on dise qu'il n'était pas là . Maintenant qu'il se remet à  sortir, il semble reprendre de la drogue, mais je ne sais pas ce qu'il prend. Il avait parlé de cocaïne, on nous a parlé d’héroïne, je retrouve parfois des capsules de Xanax, Lorazépam, Lormétazépam... Son comportement cachottier et son refus à  tout dialogue (il ne se drogue pas, d'après lui) nous laisse dans le flou.

Nous avons essayés de le convaincre de faire une cure de désintoxication, de déménager pour le changer d'environnement. Nous y avons mis tous les moyens que nous avions à  disposition, mais malgré tout, je pense que notre ignorance sur le sujet et sur les aides à  apporter rend nos contributions moindres. On est en Belgique, par conséquent, je ne sais pas si vous pourrez m'aider, mais voilà , il faut faire quelque chose. Après ça, il s'est complètement fermé. Ego blessé (d'être perçu comme un drogué), addiction ou bien s'il s'est persuadé qu'on n'est pas de son côté, malgré qu'on est resté avenants et compréhensifs (les premiers temps), il n'a plus voulu discuter de ça avec nous. Dès qu'on aborde le sujet, il prend la fuite.

La situation n'est plus tenable. Il me vole de l'argent, ne paie pas ses amendes pénales, nos parents se sont endettés. A la maison, l'atmosphère est étouffante. Tout le monde essaie d'agir normalement, d'être compréhensif envers lui pour lui montrer qu'il peut avoir confiance en nous. Tout ça n'est qu'une façade. On se demande toujours quand il va exploser, parce qu'un mot de travers, même le mot le plus anodin, peut le mettre dans une colère monstre. Il crie, puis il claque la porte, et il ne revient qu'après quelques heures, où le lendemain. Personne n'est prêt à  agir, d'une façon ou d'une autre, et la tension continue de nous accabler. Mes parents n'ont pas le sommeil tranquille, et quand j'entend parler mon frère, je ne suis pas à  mon aise non plus quand il est dans le coin. Paranoia, délire de persécution, j'ai plusieurs fois été obligée de l'empêcher de sortir parce qu'il était armé. Ça va beaucoup trop loin. Sans parler d'une autre peur, beaucoup plus évidente, de ne pas pouvoir le réveiller un jour, ou d'apprendre qu'il s'est suicidé d'une façon ou d'une autre. Je le sens moins révolté et plus abattu chaque jour. Sa fierté qui lui a tant coûté par le passé s'amenuise. Et le fait qu'il ne parle à  personne m'inquiète plus que tout, parce qu'il intériorise tout et que c'est ainsi qu'on en vient à  faire des conneries. Comme de mettre fin à  ses jours.

De tous ceux qui ont essayés de me conseiller (médecins, inspecteurs des stups), tous sont d'avis qu'il n'y a plus que deux solutions, à  ce stade, mais je refuse d'y croire. Nous avons le choix entre le mettre à  la porte où le jeter en prison pour trafic de drogues. On est déjà  passés par là , et la prison n'a fait que renforcer son sentiment de révolte. D'autant que chaque fois, on ne s'en sort pas sans dommages. Tant qu'il n'est pas disposé à  admettre son addiction et à  s'en sortir, une cure forcée n'aura aucun effet, si ce n'est à  envenimer la situation. Mais je vois mes parents s'éloigner l'un de l'autre, ils sont en désaccord sur ce qu'il faut faire, et c'est pire que tout. Je suis... tellement en colère contre mon frère, que je n'arrive plus à  lui parler sans que ça ne tourne en dispute. Il n'en est pas à  nous supplier de lui donner de l'argent, il ne fait pas de grosses crises violentes pour obtenir ce qu'il veut, mais j'ai peur qu'on n'en soit pas loin. Il vend tout ce qu'il a, et quand il n'aura plus rien à  vendre, il prendra ce qu'il a sous la main. Il m'a déjà  volé, si une enquête est encore ouverte, qu'il y a une perquisition et qu'on trouve de la drogue dans la maison, cette fois, nous serons tous considérés responsables, et on risque nous-même la prison.

Inutile de préciser que j'adore mon frère. Mais il y a tant d'aspects à  considérer. J'ai envie de croire qu'il peut s'en sortir, même s'il n'y croit pas lui-même. J'ai envie d'espérer qu'il puisse s'en remettre. Mais il a l'air... "conditionné". Sa conception de la vie, depuis des années, c'est un joint coincé entre les dents, une liasse de billets dans la poche, grosse voiture, maison encore plus grosse. Inutile de dire qu'il en est loin. Il conçoit la vie dans la violence de la rue et la tension du trafic. Il ne voit peut être pas de porte de sortie, ou il baisse trop vite les bras, mais même si on a essayés, on ne peut pas faire ce travail pour lui. On ne peut pas le sevrer à  sa place. En outre, il ne croit pas en nous, et même si on a été aveugles, ça fait longtemps qu'il ne nous fait plus confiance. J'ai l'impression qu'on n'a plus de valeurs à  ses yeux, parce que même s'il s'aperçoit qu'on souffre de le voir ainsi, au bout du compte, dans ses choix, dans ses actes, il ne nous prends pas en compte.

Alors voilà , il n'est plus le seul à  se détruire. On est tous sur la corde raide, et rien ne s'arrange. Quoi qu'on fasse, quel que soit l'angle sous lequel on prend le problème, il semble n'y avoir aucune solution tant qu'il ne nous laissera pas l'aider. Et cette impuissance... Je n'ai jamais rien connu de plus destructeur que de regarder quelqu'un que j'aime sombrer sans qu'il ne soit en mon pouvoir de l'aider et d'apaiser ses peines.

Loin de moi l'idée de l'envoyer en prison, mais j'ai besoin d'avis différents, de savoir ce qu'il y a à  faire "d'autre". Qu'est-ce qu'il est encore possible de faire pour lui venir en aide ?

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sativa67 homme
Banni
Inscrit le 13 Apr 2007
2474 messages
Bonjour !

D'après ce que vous décrivez , on a l'impression qu'il n'y a pas seulement un probleme de consommation .. quoi qu'il en soit , pour pouvoir aider quelqu'un , il faut déjà  que le personne  en question ait envie de s'en sortir , sans celà  , tout ce que vous pourriez bien entreprendre serait voué à  l'echec.

Plutôt que de le jeter à  la rue, de l'envoyer en prison , peut être devriez vous lui recommander d'aller consulter un addictologue, s'il s'agit d'une consommation d'héroïne, peut etre serait ce bien d'envisager une substitution , mais en matière de cocaïne , il n' y a pas de substitut , et ça m'etonnerait que ce genre de comportement soit engendré par une consommation de cannabis , mais je peux me tromper , sur certaines personnes, le cannabis peut avoir des effets devastateurs. Mais d'après ce que vous décrivez je pense qu'il s'agit de descente de cocaïne , après plusieurs jours de consommation , lorsqu'on s'arrete , s'en suit ce que l'on appel "la descente de coke" un moment pas facile à  passer que l'on pourrait comparer à  une mini depression nerveuse , on déprime grave et le craving (l'envie de reconsommer) se fait sentir et à  ce moment là  , on est capable d'être "agressif" même (surtout même ) avec les gens que l'on aime (ça m'est arrivé alors que d'habitude je ne suis pas du tout agressif)

La première chose à  faire et d'essayer de discuter avec votre frère en le mettant en confiance, afin d'avoir des précisions sur ses consommations ...

Par experience je vous conseille de prendre un peu de recul , il faut relativiser, prendre ses distances pour ne pas sombrer avec votre frère , apparement il risque d'avoir besoin de vous , surtout s'il décide de prendre le taureau par les cornes.... menagez vous des périodes où vous "déconnecterez" du probleme de votre frère ... croyez moi , c'est necessaire ... pour respirer et reprendre du poil de la bète ...

Je vous souhaite le meilleur pour la suite ...*

Au plaisir de vous relire

Sativa67

Dernière modification par sativa67 (22 octobre 2012 à  04:13)

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filousky homme
Modérateur
Inscrit le 14 Dec 2008
11530 messages
Je ne saurais mieux m'exprimer que Sativa.

Prenez soin de vous, car seulement quand il le demandera, vous pourrez l'aider. Mais effectivement, tant que  la prise de conscience de sa dépendance et de ses conséquences n'est pas faite chez lui, vos efforts seront vains.
Par contre il a de la chance d'avoir votre attention.

Bien à  vous

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spartiate homme
jeune de la vieillerie
Inscrit le 07 Apr 2012
578 messages
Salut Vidar, salut

effectivement la situation est complexe, il n'y a pas de réponse toute faite.... Je me permets juste une réflexion au vu des éléments que tu apportes.

Je suis tout à  fait d'accord sur le fait qu'une personne  qui n'est pas "personnellement motivé" au changement....ne bougera pas .
Usager de substance psychoactive ou pas.

les délires, les angoisses, peuvent etre la résultante d'une consommation, et n'etre que passagers....Mais, mais, mais.... ces délires peuvent également signer la décompensation d'un trouble psychique grave.

Du coup se centrer sur l'aspect addictif de la problématique n'est peut etre pas suffisant, peut etre qu'un avis psychiatrique pourrait etre interressant.

C'est la question de l'oeuf et de la poule, quel est le lien de causalité?

pour faire simple si la consommation vient soulager une souffrance psychique, c'est la souffrance psychique qu'il faut "soigner". la consommation pouvant etre comparée à  une forme " d'automédication"

il y a près de 60% de comorbidités psychiatriques chez les personnes dépendantes à  un ou des produits, c'est à  mon avis une piste à  ne pas négliger.


Je te souhaite bon courage, et salue les efforts que vous faites pour essayer d'aider ton frère!!J'espère que ce forum pourra t'aider, prends soin de toi. super

" Si un État est gouverné par la raison, la pauvreté et la misère sont honteuses ; si ce n’est pas la raison qui gouverne, les richesses et les honneurs sont honteux. "
Confucius

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Grainedespoir femme
Nouveau Psycho
Inscrit le 25 Aug 2012
52 messages
Bonsoir Vidar,
Pour avoir vecu la meme chose avec mon frère et avoir chercher la solution miracle pendant trois ans... La solution miracle dont on doit faire le deuil a moment donné... Je te souhaite enormement de courage... Comme moi je pense que la phrase" il ne pourra pas s'en sortir tant qu'il ne l'aura pas décidé " t'est  devenue insupportable... Comme les autres te l'ont dit il ne faut pas que tu t'épuises a vouloir le sauver et a vouloir soulager tes parents ... Mais pour autant tu ne dois jamais l'abandonner et tu dois lui témoigner ton amour et ton soutien ... Le fait de comprendre ses problèmes ne change certainement rien dans l'instant mais tôt ou tard il t'en sera gré...
Le chemin est long, l'espoir nous quitte souvent... Mais il faut essayer de ne plus le voir qu'a travers sa toxicomanie ... Lui faire comprendre que vous ne cautionnez pas ca c'est certain ... Mais le voir comme le fils le frere... C'est difficile... Tres difficile! Je te souhaite vraiment du courage et a tes parents aussi.. Je sais ce que vous ressentez...
Et faites vous aider les dommages collatéraux sont très importants... Se faire aider, aide a decilpabiliser et a " dedramatiser"  la situation ...

Plein de pensés positives pour toi... Et ta famille...

L'amour est le remède à  tous les maux...

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Vidar femme
Nouveau membre
Inscrit le 21 Oct 2012
2 messages
Je vous remercie tous pour vos réponses. Vous avez raison sur un point, il faut que je prenne du recul. Pas seulement pour moi, mais pour pouvoir l'aider. Avec ses délires de persécution, j'en suis venue à  le regarder comme si j'attendais le pire de lui... Et je ne m'en rends compte que maintenant. Mais s'il veut se sentir en confiance, il faut qu'il sache, pas seulement à  travers mes mots, que je crois en lui.

Je déménage. Pas très loin, mais le fait de ne plus être l'un sur l'autre à  longueur de temps aidera. Pour l'instant, il se porte bien, donc je crois que je peux me ressaisir. En ce moment, toute discussion mènerait à  une dispute, mais une fois que je serais prête, je lui demanderais d'aller voir un addictologue. Pour une aide psychologique (je crois également qu'il en a besoin), c'est plus délicat. Depuis qu'il a eu des hallucinations, il est terrifié à  l'idée d'être pris pour fou et d'être enfermé. C'est arrivé à  l'un de ses amis, et il refuse d'entendre tout avis contraire.

Et non, je ne crois plus en une solution miracle, et je sais qu'il ne sera plus le garçon que j'ai connu il y a des années. Je le vois disparaître un peu plus chaque jour, et si j'ai une graine d'espoir, c'est de sauver ce qui reste de lui. Et de le voir se reconstruire.

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spartiate homme
jeune de la vieillerie
Inscrit le 07 Apr 2012
578 messages
Salut Vidar, salut

Pour une aide psychologique (je crois également qu'il en a besoin), c'est plus délicat. Depuis qu'il a eu des hallucinations, il est terrifié à  l'idée d'être pris pour fou et d'être enfermé.

C' est malheureusement la représentation qui fait référence en matière d'accompagnement psychiatrique: si tu délires, t'est fou, si t'es fou, tu finis en psy.....
C'est dommage! Car il y a autant de pro compétents en psychiatrie que de gros tarés...de meme que dans tout le milieu médical ou para médical, pour ne pas citer les autres car ce n'est plus un post, mais un bouquin qu'il faudrait écrire!

La "pathologie psychiatrique" ( schyzophrénie, troubles bipolaires.....) fait peur.... par ce qu'on méconnais, par ce qu'on a des représentation sur dimentionnées de "l'invalidité" qui peut en résulter.....

Perso, je connais des psychotiques qui ont été de grands délirants, et qui souffraient énormément de cet état de fait,( au point que je suis persuadé que la souffrance psychique est bien pire que la souffrance physique...)......
et une fois stabilisés avec des traitements adéquats, un accompagnement psychothérapeutique adapté, ont pu reprendre les reines de leur existence ...et , à  ce jour , sont bien dans leur peau et mènent une vie heureuse.

De meme qu'à  l'inverse, je connais plétore de bon névropathes ( comme moi), qui peinent , qui galèrent à  prendre leur pied dans l'existence...... Alors c'est quoi la pathologie?


Et d'un point de vue légal, pour rappel:

on n'enferme pas quelqu'un aussi simplement.
Il faut que la personne soit évaluée par un médecin généraliste, à  minima ,  comme étant  irresponsable de ses actes et dangereuse pour elle/la société , avec bien souvent l'appui d'un tiers proches... Sauf si elle menace avec un grand sabre de tuer tout le monde sur la voie publique, ce qui est rare!!!


Bref, malheureusement, ton frère craint l'internement, alors que l'accompagnement par un psychiatre de vile pourrait lui permettre de l'éviter. En  se faisant aider , tout simplement, comme chaqu'un d'entre nous peut en avoir besoin.

Tu lui à  parlé de psychoactif?

peut etre pourrait  il y trouver du soutien?

mes meilleures pensées , à  +


" Si un État est gouverné par la raison, la pauvreté et la misère sont honteuses ; si ce n’est pas la raison qui gouverne, les richesses et les honneurs sont honteux. "
Confucius

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