[ Cannabis Social Club ]
Les Cannabis social clubs débarquent en France

Afin de s'affranchir des réseaux mafieux, les fumeurs de cannabis ont décidé de s'organiser en coopératives. Une initiative risquée en France.

CSC comme Cannabis social clubs. C'est ainsi que l'on prénomme les associations de consommateurs de marijuana qui cultivent eux-même leurs plantations. Leur objectif ? Se fournir sans avoir à  côtoyer les dealers. Ces clubs, à  visée non lucrative, prônent une "autoproduction contrôlée", censée répondre avant tout à  des besoins thérapeutiques. Le chanvre serait un remède éprouvé contre l'épilepsie, l'asthme ou l'anxiété.



Ces consommateurs d'un genre nouveau s'approvisionnent donc directement dans leurs jardins ou sur leur balcon, quand ce n'est pas dans leurs placards. Dans chaque club, une partie des adhérents cultive quand l'autre paie une cotisation pour financer la production.

Jusqu'à  0,25€ le gramme

En Espagne, où la pratique est tolérée, les premiers CSC sont apparus au début des années 2000. Chaque membre doit débourser 10€ pour intégrer un club, puis verser 120€ par an, comme l'explique le site Réponse à  tout. Un passe-droit qui donne droit à  l'acheteur de repartir avec du cannabis vendu entre 6 et 7€ le gramme. En France, les prix peuvent chuter jusqu'à  0,25€ le gramme, selon le site de France info. Une belle économie si l'on s'en réfère aux 10€ à  débourser sur le marché noir. 

Cette initiative aux prétentions solidaires peut cependant coûter très cher. Jusqu'à  750 000€ d'amende et 20 ans de prison pour la fabrication ou la production illicites de cannabis, selon l'article 222-35 du code pénal. Et jusqu'à  30 ans de réclusion et 7,5 millions d'euros d'amende si cette infraction est commise en bande organisée.

150 Cannabis social clubs

Pour Dominique Broc, représentant du Collectif d'information et de recherche cannabique, interviewé par Les Inrocks, "l'ambition est (pourtant) d'être solidaires". Ces clubs n'ont pas été inventés pour "avoir plus à  fumer" mais pour "collaborer avec les autorités en toute transparence", explique-t-il, assurant vouloir "faire de la prévention en incitant par exemple les gens à  utiliser des filtres en  fumant leurs joints".

Il y aurait plus de 200 000 cultivateurs de cannabis, selon une enquête de 2007 de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies. La France accueillerait déjà  150 structures de ce type.

En Uruguay, la Junta nacional de drogas (JND), organisme dépendant de la présidence de la République, est chargée de définir et communiquer la ligne politique du gouvernement. Elle a mis au point une vidéo expliquant ce qu'est un cannabis social club.

https://www.youtube-nocookie.com/watch?v=ng61aiZ95KI
 

Source : http://www.midilibre.fr/2012/11/21/les- … 598198.php

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#2 
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spartiate
jeune de la vieillerie
24 novembre 2012 à  13:52
Salut le sujet me passionne car je suis un fervent défenseur des liberté individuelles, et le droit d'user d'un produit psychoactif sans etre pénalisé est un de mes crédos.
Pour moi c'est le pétard.

J'ai lu deux trucs intéressants et je voudrais pouvoir en discuter ,car cela me rend perplexe:

Ces structures( les CSC) ont vu le jour de manière formelle en Espagne et commencent à  apparaître en Belgique, des pays où la détention, la consommation et la production de cannabis à  usage personnel ne constituent pas un délit pénal. Interrogée par des élus espagnols en 2005, la Commission de Bruxelles avait estimé que ces clubs, assimilés à  de l’autoproduction, étaient hors des compétences de l’Union et dépendaient donc uniquement du bon vouloir des autorités nationales.

Peu importe, en France, la situation est différente. La loi y interdit “toute présentation sous un jour favorable” de la substance, ainsi que sa production, sa détention et sa simple consommation sous peine de longs séjours en prison.

source: les inrock

Donc la situation légale des CSC français est fondamentalement différente que celles des CSC espagnols ....
                   

Se pointer en masse au commissariat

......"si l’un d’entre eux( les adhérents des CFC) est interpellé, ils prévoient de se pointer en masse au commissariat pour rendre la procédure grotesque et intenable, s’il faut alors condamner 250 braves types à  20 ans de prison pour «trafic de stupéfiants en bande organisée» comme le dispose joliment 222-35, le petit frère de l’article cité plus haut.

«Mais est-ce que ça peut marcher, concrètement? je demande à  Farid Ghehiouèche, principal animateur du mouvement et vieux combattant de la cause de la fumette. Est-ce que la police et la justice vont vraiment prendre au sérieux un groupe de farfelus exigeant d’être mis en examen par empathie avec un copain fumeur avéré?»

    ”•En fait, tout ce que nous ferons, c’est de demander l’application pleine et entière de la loi. En règle générale, lorsque que quelqu’un est arrêté, il cherche à  minimiser les choses et la correctionnelle, c’est déjà  pas mal. Là , nous débarquerons au commissariat et demanderons à  être interpellés pour trafic en bande organisée afin d’aller aux assises. Si le Parquet décide de classer sans suite, ce sera une victoire pour tout le monde et nous aurons réussi à  faire avancer les choses et à  faire bouger les marges de la tolérance.

    ”•Peut-être pas pour l’interpellé initial, qui ne sera pas sorti d’affaire pour autant...

    ”•Oui mais on en est au point où il faut se mobiliser d’une manière ou d’une autre. D’ailleurs, nous allons réunir les 150 Cannabis social clubs déjà  créés en France (pour 1.200 membres) pour définir nos prochaines actions. Nous pensons par exemple à  une opération massive de déclaration individuelle comme consommateurs dans les préfectures, sans doute en 2013.

Renée Kaddouch, avocate à  Paris et docteure en droit, a tout de même l’air de douter de cette stratégie, au-delà  de l’effet médiatique s’entend.

    «Il y a tout de même un principe de responsabilité individuelle devant la loi en droit français, et s’accuser d’être co-responsable d’un délit ne vous conduit pas immédiatement aux assises. Ce qui pourrait se concevoir, si tous ces gens sont membres d’une association dont l’objet est de contrevenir à  la loi sur le trafic de stupéfiants, c’est que l’association elle-même soit poursuivie en tant que personne morale, un peu comme Total dans l’affaire de l’Erika par exemple, qui a été poursuivie pénalement indépendamment de ses dirigeants. Mais l’interpellé initial risquerait toujours la correctionnelle, solidarité de ses amis ou pas.»

Zut alors! Tout ça pour ça? C’est à  vous dégoûter de commettre des délits en réunion. Les fumeurs de pétards en viendront bientôt à  dénoncer le laxisme de la police et, franchement, ça ne sera que justice.

Hugues Seraf

source. slate.fr


Bref, du coup, le fait de se fédérer, et de s'autodénoncer en tant que consommateur de cannabis pour sauver un pote qui s'est fait pécho...ne sera d'aucune utilité au vu du droit français.....

Ca fait quand meme réfléchir quand à  l'adhésion à  un CFC.....Autant continuer dans une autoproduction cachée....lorsqu'on veut éviter d'alimenter le traffic, et de finir en zonzon.


Merci pour vos impressions et critiques, le débat me semble primordial.
Je suis usager, pas forcément pret à  finir en MA pour ma consommation de cannabis, si cela n'impacte aucunement sur la loi...... sad


" Si un État est gouverné par la raison, la pauvreté et la misère sont honteuses ; si ce n’est pas la raison qui gouverne, les richesses et les honneurs sont honteux. "
Confucius

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#3 
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sphax
modérateur à la retraite
25 novembre 2012 à  11:34
spartiate je pense que la il s'agit pas seulement de se dénoncer mais sur tout de montrer au pouvoir publique combinent on est a vouloir réellement quitter les marcher noires
;p sphax

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#4 
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spartiate
jeune de la vieillerie
25 novembre 2012 à  12:28
Certes, médiatiquement parlant ça marche....juridiquement la responsabilité reste individuelle, le collectif ne protège pas de cet aspect là .
Je l'ignorais.

" Si un État est gouverné par la raison, la pauvreté et la misère sont honteuses ; si ce n’est pas la raison qui gouverne, les richesses et les honneurs sont honteux. "
Confucius

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Bien sûr,

Mais il y a un moment où il faut savoir ce que l'on veut exactement, contourner une loi imbécile (délit sans aucune victime!) et la dénoncer pour faire avancer les choses OU continuer à  se cacher bien hypocritement jusqu'au moment où la police s'en mêle (si elle s'en mêle). Ici, comme on est à  côté de la Belgique, la police est plus cool que dans la cambrousse...
Et c'est là  que commence l'injustice, pourquoi dans les grandes villes et près de nos "voisins" dépénalisés existe-t-il un "laxisme" par rapport à  certaines villes de province?!

Donc, si 200 personnes se rendent au commissariat pour être co-inculpés, vu l'attention médiatique que cela entrainera d'office, cela donnera, au pire, un procès du style de José Beauvais (Bové?).

Pour changer les mentalités, il faut mouiller sa chemise.

Amicalement,

seba59

"Ils ont cru s'enivrer des Chants de Maldoror, et maintenant ils s'écroulent dans leur ombre animale." H.F. Thiéfaine

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#6 
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spartiate
jeune de la vieillerie
25 novembre 2012 à  17:31
J'entends bien Seba..... Qu'il faille à  un moment ou à  un autre risquer l'inculpation personnelle, action qui fait parti des actions qui, peut etre , un jour, lointain, feront avancer mentalités et jurisprudence....

Mais ,je pense aux usagers qui sont parents, ou qui mènent d'autres combats qu'une telle inculpation pourrait détruire....Je pense donc qu'il est important que les personnes qui s'engagent dans cette noble lutte, soient bien conscients de ce qu'ils risquent....et que cela se joue d'abord à  niveau individuel et non collectif au regard de la loi...

En ce moment je ne peux pas me permettre personnellement ce type de prise de risque, donc je resterais un cannabiculteur de l'ombre........Malgré mon profond respect pour les créateur de CFC!

" Si un État est gouverné par la raison, la pauvreté et la misère sont honteuses ; si ce n’est pas la raison qui gouverne, les richesses et les honneurs sont honteux. "
Confucius

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Je pense que dans l'idée c'est extrêmement bien.

Mais il faut aussi parfois voir plus loin, et se dire comme l'as bien expliqué Spartiate que tout le monde ne peu ou ne veux pas se voir du jour au lendemain condamné a de la prison ferme.

La justice pour les stupéfiants peut aller d'un extrême a l'autre, être dure ou compréhensive.

Exemple de justice dure et injuste :
http://www.psychoactif.org/forum/viewto … 51#p108051

Exemple de justice compréhensive :
http://www.psychoactif.org/forum/t6722- … sauve.html

Et niveau stup, c'est souvent la fermeté qui l'importe, donc normal que certain préfèrent rester dans l'ombre.

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