[ Salle de shoot ]
Salle de shoot par P Chappard et JP Couteron
Publié par prescripteur,
12324 vues, 14 réponses
#1
- prescripteur
Modérateur - 01 juin 2013 à 18:07
Je viens de livre le livre de Pierre (Chappard) et JP Couteron "Salle de shoot"
Il retrace bien l'historique récent (essentiellement années 60 à nos jours) des rapports difficiles entre politiques et associations et professionnels engagés dans la prise en charge.
Et la place des salles de shoot, non seulement pour les usagers, en pratique, mais aussi comme symbole de la place donnée à l'usager.
Une reflexion me vient à l'esprit à la lecture du livre, c'est le (relativement) petit nombre d'acteurs sur le terrain (d'ailleurs surtout parisien avec quelques exceptions notamment en Alsace) (Reseau RdR, MdM, Gaia etc..) pour une consommation de psychotropes qui, même dans sa version "hard" concerne des centaines de milliers de personnes. Il y a bien des "loisirs" beaucoup plus confidentiels qui ont des dizaines de clubs et associations en France.
Cela me rappelle un peu la situation de l'homosexualité il y a 40 ans. ce qui prouve qu'il y a de l'espoir.
Amicalement
Il retrace bien l'historique récent (essentiellement années 60 à nos jours) des rapports difficiles entre politiques et associations et professionnels engagés dans la prise en charge.
Et la place des salles de shoot, non seulement pour les usagers, en pratique, mais aussi comme symbole de la place donnée à l'usager.
Une reflexion me vient à l'esprit à la lecture du livre, c'est le (relativement) petit nombre d'acteurs sur le terrain (d'ailleurs surtout parisien avec quelques exceptions notamment en Alsace) (Reseau RdR, MdM, Gaia etc..) pour une consommation de psychotropes qui, même dans sa version "hard" concerne des centaines de milliers de personnes. Il y a bien des "loisirs" beaucoup plus confidentiels qui ont des dizaines de clubs et associations en France.
Cela me rappelle un peu la situation de l'homosexualité il y a 40 ans. ce qui prouve qu'il y a de l'espoir.
Amicalement
Dernière modification par prescripteur (01 juin 2013 à 18:09)
S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)
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#2
- Kevin
Psycho junior - 01 juin 2013 à 20:47
Salut,
Je n'ai pas lu le livre, mais je suis d'accord sur le constat que tu fais. Alors que beaucoup de "communautés" (homos, étrangers, handicapés...) sont défendues par des associations, les usagers de drogues disposent d'un réseau de défense de leurs intérêts beaucoup plus modeste. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je trouve ça intéressant d'essayer de me rapprocher de ce domaine.
Néanmoins, quand tu parles de la prédominance parisienne de ces associations, il faut bien distinguer deux éléments. D'un côté, il y a les associations de terrain, qui bossent au quotidien pour essayer d'améliorer la vie des UD, et dont l'action n'est pas médiatisée. De l'autre côté, il y a les associations militantes (qui peuvent aussi être des associations de terrain d'ailleurs) qui s'engagent dans un activisme plus marqué. Et ces assoces là sont effectivement plutôt parisiennes mais je pense que c'est surtout pour des raisons structurelles : en France, si tu veux faire bouger les choses, il faut être à Paris, c'est comme ça, quoi qu'en disent les célébrateurs de la décentralisation ! Si tu veux militer en province, la portée est quand même bien moindre. Voilà , je pense, la raison de l'apparent déficit de militants provinciaux.
Cordialement
K.
Je n'ai pas lu le livre, mais je suis d'accord sur le constat que tu fais. Alors que beaucoup de "communautés" (homos, étrangers, handicapés...) sont défendues par des associations, les usagers de drogues disposent d'un réseau de défense de leurs intérêts beaucoup plus modeste. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je trouve ça intéressant d'essayer de me rapprocher de ce domaine.
Néanmoins, quand tu parles de la prédominance parisienne de ces associations, il faut bien distinguer deux éléments. D'un côté, il y a les associations de terrain, qui bossent au quotidien pour essayer d'améliorer la vie des UD, et dont l'action n'est pas médiatisée. De l'autre côté, il y a les associations militantes (qui peuvent aussi être des associations de terrain d'ailleurs) qui s'engagent dans un activisme plus marqué. Et ces assoces là sont effectivement plutôt parisiennes mais je pense que c'est surtout pour des raisons structurelles : en France, si tu veux faire bouger les choses, il faut être à Paris, c'est comme ça, quoi qu'en disent les célébrateurs de la décentralisation ! Si tu veux militer en province, la portée est quand même bien moindre. Voilà , je pense, la raison de l'apparent déficit de militants provinciaux.
Cordialement
K.
Dernière modification par KevinC (01 juin 2013 à 20:47)
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#3
- mikykeupon
Modérateur à la retraite - 02 juin 2013 à 09:33
C'est vrai que je suis souvent sur les routes, mais je reviens toujours sur paname car c'est là que sont les ministères. Mais c'est vrai aussi que ce serait bien que plus d'association d'usager voient le jour en province.
Sinon le livre est très bien écrit pour expliquer aux personnes qui ne comprennent pas trop les enjeux d'une telle structure.
Sinon le livre est très bien écrit pour expliquer aux personnes qui ne comprennent pas trop les enjeux d'une telle structure.
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#4
- MOsh EnVrac
Nouveau Psycho - 02 juin 2013 à 11:31
Petite question qui me travaille: pensez vous que les personnes consommant en IV seraient succeptibles d'aller dans des "salles de shoot"? Ne pensez vous pas qu'elles resteraient plutôt pépère tranquille le chat bien chez elles sans changer leurs petites habitudes? Genre bah ils récupèrent les kits comme ils le font déjà et ne changent rien à leur mode de vie, plutôt que sortir aller se rassembler sans une salle pour se fixer aux yeux et à le vue de tous?
Pensez vous sincèrement que les personnes qui se fixent vont utiliser une salle de shoot?
Pensez vous sincèrement que les personnes qui se fixent vont utiliser une salle de shoot?
Apprécier le moment présent pour enfin vivre à son propre rythme
la lucidité c'est d'la bonne
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#5
- pierre
Web-Administrateur - 02 juin 2013 à 12:37
Si tu avais lu le livre, 
tu saurais que les salles de shoot, c'est en priorité pour les personnes sans chez soi, qui vivent dans la rue ou dans un squatt. C' est pour les usagers precaires.
Mais dans certaines salles, il y a aussi des personnes insérée, qui passent par la salle en sortant du travail, par exemple pour ne pas avoir a ramener du matos chez eux, ou pour ne pas avoir a squatté les toilettes pendant 30mn et attiré les suspicions.
tu saurais que les salles de shoot, c'est en priorité pour les personnes sans chez soi, qui vivent dans la rue ou dans un squatt. C' est pour les usagers precaires.Mais dans certaines salles, il y a aussi des personnes insérée, qui passent par la salle en sortant du travail, par exemple pour ne pas avoir a ramener du matos chez eux, ou pour ne pas avoir a squatté les toilettes pendant 30mn et attiré les suspicions.
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#6
- MOsh EnVrac
Nouveau Psycho - 02 juin 2013 à 12:51
Ok merci Pierre.
Je lirai ton (votre) livre prochainement.
Je lirai ton (votre) livre prochainement.
Dernière modification par MOsh EnVrac (02 juin 2013 à 13:05)
Apprécier le moment présent pour enfin vivre à son propre rythme
la lucidité c'est d'la bonne
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#7
- Cosmococcyque
Nouveau Psycho - 02 juin 2013 à 14:24
Cela me rappelle un peu la situation de l'homosexualité il y a 40 ans. ce qui prouve qu'il y a de l'espoir.
A cela près qu'on ne mettait pas les homosexuels en prison à cette époque. Du coup j'aurais tendance à faire un rapprochement avec ce qui se passait au moyen-âge avec l'inquisition et les hérétiques, les prétendue sorciers et sorcières... La loi telle qu'elle est actuellement est un véritable outrage à aux droits l'homme dont la France prétend être l'un des garant les plus pugnaces dans le monde. C'est d'un cynisme!
En tout cas, réparer les méfaits de ce lavage de cerveau qui a été fait à l'échelle mondiale var être long et difficile. Quand on martèle pendant 50 ans que la consommation de drogue est un délit tellement abominable que la seule mesure que l'on puisse envisager pour y répondre est d'isoler les usagers du reste de la société en les foutant au trou, c'est pas du jour au lendemain que l'on pourra changer les mentalités et recadrer les représentation collectives sur des images plus saines et réalistes. On va encore subir les effets des cette satané guerre contre la drogue pendant pas mal d'années je pense, voir décennies...
Dernière modification par Cosmococcyque (02 juin 2013 à 14:25)
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#8
- mikykeupon
Modérateur à la retraite - 02 juin 2013 à 16:32
Il me semble qu'ils allaient en prison pour acte de sodomie (mais je ne connais plus la période), et ce n'est qu'en 1984 qu'ils n'étaient plus interné en psychiatrie. Car l'homosexualité était une maladie mentale...
Donc pourquoi l'unité au sein des usagerEs ne se fait pas ?
Donc pourquoi l'unité au sein des usagerEs ne se fait pas ?
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#9
- Alain Will
ancien Vice-Président - 02 juin 2013 à 16:59
Parce qu'entre autre, mais tout particulièrement, l'homosexualité a été dépénalisée en 1981. Elle n'etait plus passible de quelque peine que ce soit (entre adultes majeurs sexuellement parlant et consentants), et ce qui a rendu les coudées forcément plus larges... et aisées...
Déjà en 1979, le journal Gai-Pied voyait le jour. http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Le_Gai_Pied
De Jean-Paul Sartre, à Barbara en passant par Gainsbourg, Guy Marsan, et nombre d'écrivains, etc... écrivaient ou donnaient des interviews pour Gai-Pied... Dont la publication s'est arrêté en 1992. Son siège social, toujours situé dans le XIè à Paris, a fini au 45 rue Sedaine... Tiens, tiens
De plus, depuis bien longtemps avant, nombre d'intellectuels reconnaissant leur homosexualité, publiaient, etc. et-ou avaient des postes-clefs (je pense à un ministre entre-autre sous VGE)...
Et je ne parle pas des associations comme Act-Up ou Aides qui ont vu le jour (basées sur ce qui existait déjà dans d'autres pays comme les USA...)
Or la loi de décembre 70 contre l'usage des stupéfiants (illicites) pour les UD n'est toujours pas abrogée. En 2013. Être dans l'illégalité ne rend pas simples les choses (et les actes)...
Amha...
Amicalement, Alain W.
Déjà en 1979, le journal Gai-Pied voyait le jour. http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Le_Gai_Pied
De Jean-Paul Sartre, à Barbara en passant par Gainsbourg, Guy Marsan, et nombre d'écrivains, etc... écrivaient ou donnaient des interviews pour Gai-Pied... Dont la publication s'est arrêté en 1992. Son siège social, toujours situé dans le XIè à Paris, a fini au 45 rue Sedaine... Tiens, tiens
De plus, depuis bien longtemps avant, nombre d'intellectuels reconnaissant leur homosexualité, publiaient, etc. et-ou avaient des postes-clefs (je pense à un ministre entre-autre sous VGE)...
Et je ne parle pas des associations comme Act-Up ou Aides qui ont vu le jour (basées sur ce qui existait déjà dans d'autres pays comme les USA...)
Or la loi de décembre 70 contre l'usage des stupéfiants (illicites) pour les UD n'est toujours pas abrogée. En 2013. Être dans l'illégalité ne rend pas simples les choses (et les actes)...
Amha...
Amicalement, Alain W.
Dernière modification par Alain Will (02 juin 2013 à 17:34)
Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.
Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade [i](Le ma
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#10
- Bobby
Nouveau membre - 20 janvier 2014 à 21:07
Un petit retour de ce qui s'est passé depuis le 19 mai 2009
https://www.youtube-nocookie.com/watch?v=89xc-gTXLng&feature=youtu.be
https://www.youtube-nocookie.com/watch?v=89xc-gTXLng&feature=youtu.be
Membre du Réseau International des SCMR, Comité scientifique de SOS addictions, Fédération Addiction et NORML France.
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#11
- Zaryna
Nouveau membre - 13 avril 2014 à 18:41
Merci pour la référence 
sans l'avoir lu je suis déjà pour les salles de shoot et j'espère une évolution des mentalités en France à ce sujet. Par contre, après ce que vient de lire sur ce forum concernant marine le pen, si elle passe en 2017 et bien ça n'est pas prés d'arrivé, elle est déjà contre la vente des stéribox! Faut se battre pour changer les choses dans le bon sens sinon on est trés mal barré, on va faire que régresser...
sans l'avoir lu je suis déjà pour les salles de shoot et j'espère une évolution des mentalités en France à ce sujet. Par contre, après ce que vient de lire sur ce forum concernant marine le pen, si elle passe en 2017 et bien ça n'est pas prés d'arrivé, elle est déjà contre la vente des stéribox! Faut se battre pour changer les choses dans le bon sens sinon on est trés mal barré, on va faire que régresser...
Dans la vie, j'ai eu le choix entre l'amour, la drogue et la mort. J'ai choisi les deux premières et c'est la troisième qui m'a choisi... Jim Morrison
CONTINUEZ LE COMBAT!
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#12
- y091792k
en Fauteuil , RETRAITÉ jusqu'à la Fin . - 13 avril 2014 à 18:53
On le trouve partout ce livre ? Style Fnac ou Amazon , ou d autres ...?
la mort ne viendra pas me prendre de mon vivant....
Fumier ....JE suis Toujours Vivant ....! PAPILLON .
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#13
- Tomboy
Adhérent PsychoACTIF - 13 avril 2014 à 20:24
oui tu peux le trouver partout. moi je l'ai acheté à la fnac
"Mieux vaut être une exactitude dans la marge qu'une erreur dans le texte..."
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#14
- ziggy
Michel HAmBurger avec nous - 14 avril 2014 à 03:10
la LEPEN est contre les steribox ??? mais faut la flinguer celle la.
Life on Mars ..........................................
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#15
- Sufenta
Modérateur - 28 octobre 2017 à 14:52
Je remonte ce post car cet été Pierre m’a offert le livre que j’ai lu dans le train et je l’ai vraiment apprécié.
Il se lie facilement et même pour qlq qui n’est pas dans le monde de la rdr ou du medico-social.
Le livre retrace bien l’évolution en Europe et en France de l’histoire de la rdr et comment nous en sommes arrivé là aujourd’hui.
Comment, grâce aux associations militantes comme Asud ou le collectif du 19 Mai les choses ont bougées.
Le combat n’est pas fini il reste beaucoup à faire, notamment sur la pénalisation de l’usage de tte les drogues et l’elargissement de l’acces a d’autres substitution, pour les usagés en échec avec la méthadone ou la buprenorphine, et sous diverses galéniques.
En tout cas si le sujet de la rdr et des salles de shoot vous intéresse je vous le conseil et merci à Pierre de me l’avoir offert.
Il se lie facilement et même pour qlq qui n’est pas dans le monde de la rdr ou du medico-social.
Le livre retrace bien l’évolution en Europe et en France de l’histoire de la rdr et comment nous en sommes arrivé là aujourd’hui.
Comment, grâce aux associations militantes comme Asud ou le collectif du 19 Mai les choses ont bougées.
Le combat n’est pas fini il reste beaucoup à faire, notamment sur la pénalisation de l’usage de tte les drogues et l’elargissement de l’acces a d’autres substitution, pour les usagés en échec avec la méthadone ou la buprenorphine, et sous diverses galéniques.
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