Il y a une chose que je n'arrive pas à comprendre... Attention, ce n'est pas sarcastique, c'est une vraie question et j'avoue que ça me taraude.
Le
sevrage de sub est réputé difficile, et l'histoire de Snoopy me permet d'illustrer mon exemple: passage de 2mg à 1mg. Quel toubib conseillerait de passer de 16mg à 8mg d'un coup?
Ziggy l'a dit: pas de paliers. D'accord, c'est moins pratique qu'avec la
méthadone, surtout en sirop, où on peut théoriquement avoir un nombre de paliers infini (cf
méthode chinoise -> diminution exponentielle et dose théoriquement jamais nulle même si ridicule à la fin). Mais quand même! Il y a les comprimés de 0,4mg et même le Temgésic!
Avec des comprimés entiers on aurait pu faire 2 -> 1,8 -> 1,4 -> 1, ce qui, quoique tout de même abrupt, est déjà moins raide que de passer de 2mg à un seul...
Avec le Temgésic, ou le générique (Sandoz, pour les autres je ne sais pas... En fait, les comprimés se coupent PARFAITEMENT en deux quand on appuie avec un pouce à chaque extrémité, le long de la flèche dessinée dessus), ça aurait pu être 2 -> 1,8 -> 1,6 -> 1,4 -> 1,2 -> 1. D'accord, c'est pas linéaire et il arrivera un moment où il faudra passer de 0,2mg (un demi cp ou un de Temgésic), mais en attendant, c'est quand même moins violent et donc moins décourageant...
Alors voilà ... Moins pratique qu'avec la métha sirop, okay. Mais à mes yeux, pas infaisable... Chiant, d'accord (nombre de comprimés, demi-comprimés etc), mais ça vaut peut-être le coup car le manque c'est chiant aussi... DONC pourquoi on ne voit pas des réductions "toutes douces" plus souvent? Qu'est-ce qui coince? Là , je comprends pas...
Sinon, Cosmo, pour cette idée de
méthode Chinoise, j'y avais déjà pensé aussi, mais au final il y a toujours quelque chose qui coince: conservation, voie sublinguale très chiante.
Par contre j'avais jamais pensé au rectal! Bon, sur moi (j'ai essayé trois fois et en prenant toutes les précautions nécessaires si tu vois ce que je veux dire), ça n'a jamais marché, zéro mais vraiment zéro effet. Tant pis... Ou tant mieux, ça m'évitera de m'habituer à un nouveau "mauvais geste"! Au fond c'est pas plus mal!
La conservation pose problème, mais on peut tout à fait préparer une solution QUOTIDIENNE (ex: 1mg/mL, à voir ce qui marche le mieux), et la consommer tout de suite! Par exemple, on est à 1mg, eh bien on met 1mL d'eau dans la cuiller, on y dissout le comprimé, on pompe, on vire 0,1mL (si on veut faire un palier de 0,1mg) et on prend le reste. Comme avec la métha si on ne veut pas passer par la
méthode chinoise, quoi...
Mais c'est une voie de consommation qui semble être assez irrégulière, malheureusement! Et puis faut avouer que c'est pas très pratique (mais encore une fois, si ça permet de limiter la casse, on peut faire des concessions)
Une dernière question que je me pose (par rapport à ce qui est ci-dessus), c'est la biodisponibilité de la
buprénorphine par voie orale (per os). On sait tous qu'elle est très faible, sinon, on avalerait les comprimés et puis voilà . Mais au-delà de ça, qu'est-ce qu'on en sait? Elle est de l'ordre de combien? Elle est régulière?
Car même si elle est de 5%, si elle est plutôt régulière, ça peut valoir la peine de passer par la voie orale: si on est à 1mg, 20mg c'est pas "monstrueux" à avaler non plus... Ça fait jamais que 4cp, et là , pas de problème de diminution des doses car un 0,4mg c'est VRAIMENT rien (si mes 5% sont exacts ce qui m'étonnerait comme ça sort de nulle part, ça ferait l'équivalent de 0,02mg par voie sublinguale...)
Voilà voilà !