[ Oxazépam ]
dosage du seresta ?

Dernière modification par Even (05 décembre 2024 à  13:02)

Salut ammmm, et bienvenue parmi nous .

ammmm a écrit

Je saurai pas expliquer, l’angoisse disparaît totalement donc c’est merveilleux, mais j’ai comme une impression de semi défonce je sais pas trop l’expliquer, un sorte de flou, de coton… Ce qui n’est pas désagréable mais me parait un peu dangereux lorsque je conduis ect… Je précise que je le prends pas tous les jours mon anxiété est particulièrement sociale donc c’est très rare que j’en prenne si je sors pas chez moi même si ça arrive

Si ça te parait dangereux, à toi d'en tirer les conséquences et à ne pas conduire sous emprise. Par exemple, tu peux essayer de prendre ton Séresta juste après le trajet en voiture, quitte à partir un peu en avance pour lui laisser le temps de faire effet.

ammmm a écrit

Je voudrais surtout savoir si ce côté « défonce » et fatigue est normal.

Oui, c'est tout à fait normal : ce que tu décris, c'est l'effet des Benzos !

Ca n'est pas surprenant que ça défonce, c'est juste un tabou social. Perso, j'aime bien cet effet cotonneux et un peu flou... Pour moi, la distinction entre drogue et médicament psy est tout à fait artificielle. C'est un tabou médical, qui ne reflète que la panique morale de la société face à notre jouissance des produits. Il est interdit de dire à son médecin que les Benzos ça fait du bien par où ça passe, au risque d'en être privée .

ammmm a écrit

Et dernière question si je prends le seresta de l’après midi et que je vais boire un verre le soir il n’y a pas de risques ?

Je rejoins Sufenta : "beaucoup ont eu de mauvaises surprises".

Mais si tu es prudente, et que tu y vas progressivement soirée après soirée, tu peux apprendre à marier Alcool et Benzos sans jamais faire de blackout. Tu ne peux pas boire comme avant, mais tu peux apprendre à repérer tes nouvelles limites, et à ne pas les dépasser. On n'est pas tous égaux face à ça. Pendant des années, j'ai bu tous les weekends alors que j'étais à balle de Benzos et autres traitements psy, et pas qu'un petit verre : jamais de blackout. Mais il faut savoir s'arrêter et apprendre à se connaître. Fait attention à toi .

ammmm a écrit

y’a t il une différence entre l’angoisse et l’anxiété ?

Il n'y a pas de différence fondamentale non, plutôt une nuance. Les deux désignent un genre de "peur sans objet". Habituellement, on utilise le terme anxiété pour désigner quelque chose de diffus qui s'étale sur la durée (un "fond" d'anxiété). Alors qu'on parle plus volontiers d'angoisse pour désigner une sensation plus intense sur un laps de temps plus court (une "crise" d'angoisse). Mais d'un point de vue global, aucun n'est plus sévère que l'autre. 

Mais c'est très personnel, il n'y a pas "une bonne façon de dire" ce qu'on ressent. Les soignants sont habitués à faire avec les mots des personnes qui leur demandent de l'aide, et à poser des questions si ils ont un doute.

Ensuite, en cas d'angoisse ou d'anxiété chronique, il est fréquent que les drogues/médicaments ne suffisent pas à tout résoudre sur le long terme. En particulier, il peut être difficile d'en conserver l'effet si on consomme beaucoup parce qu'on est très anxieux/angoissé. Je rejoins les mots de Prescripteur : .

Prescripteur a écrit

L'anxiete peut aussi etre traitée par des moyens non medicamenteux , qui ont l'avantage d'etre actifs à long terme. Les médicaments permettent alors d'attendre les effets de la psychothérapie.

Toute la difficulté, c'est de trouver quelqu'un qui ne te jugeras pas sur les consos, avec qui tu t'entendras bien, et que tu ne t'ennuies pas pendant les séances. Il faut que tu sentes que ça t'apporte quelque chose, que tu y trouves un intérêt, même si tu ne vas pas mieux tout de suite. Perso, je suis allé de psy en psy durant toute mon adolescence, jusqu'à ce que je trouve enfin quelqu'un qui me convenait. Ca a pris du temps, mais ça a finit par payer.

N'hésite pas à claquer la porte si tu tombes sur quelqu'un de désagréable avec toi, un thérapeute ne devrait pas être un redresseur de torts ni un donneur de leçon. Mon conseil serait de suivre ton instinct, un peu comme si tu choisissais un ami : il faut que tu sentes que ça l'intéresse ce que tu lui racontes ! Pour moi, le titre de psy(chologue-chiatre-chotherapeute-chanalyste) ne suffit pas pour choisir, il faut les essayer. Si tu vies seulement des problèmes passagers, que ta souffrance n'est pas trop insupportable, et que les Benzos suffisent à t'apaiser, ça ne vaut probablement pas le coût.



Amicalement.

Dernière modification par Pesteux (05 décembre 2024 à  14:35)