GHB ou drogue du violeur: L’espoir d’un antidote

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mikykeupon homme
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Ces chercheurs de l´Université de Copenhague et de Sydney viennent d´identifier les récepteurs du cerveau activés par le GHB ou acide gamma-hydroxybutyrique, une substance naturellement présente à  toute petite dose dans le cerveau mais devenue aussi substance synthétique illicite alors appelée drogue du violeur ou Fantasy. Ces résultats publiés dans les Comptes-rendus de l´Académie des sciences américaine (PNAS) font progresser la compréhension des mécanismes biologiques liés au GHB dans le cerveau et ouvrent la perspective d´un « antidote » pour cette drogue, qui peut tuer, même à  très faible dose.

« Nous avons découvert que le GHB se lie à  une protéine particulière dans le cerveau, un GABAA-récepteur. La liaison est forte, même à  très faible dose, ce qui suggère que nous avons aussi  trouvé le récepteur naturel, ce qui ouvre des possibilités de recherche nouvelles et passionnantes », explique Laura Friis Eghorn, co-auteur de l´étude. Avec l´aide de chimistes, les chercheurs sont parvenus à  concevoir des ligands spécifiques semblables à  des imitations de GHB. Les chercheurs ont pu ainsi «suivre le chemin» menant au récepteur puis ont pu le tester pharmacologiquement.

Substance naturelle, médicament, drogue :

·  Les chercheurs se rapprochent de la compréhension de la biologie du GHB, découvert dans les années 1960 comme substance naturellement présente dans le cerveau mais dont la fonction physiologique reste encore malconnue.

·  Sous forme de drogue, le GHB, même en quantité modérée a des effets sédatifs, stimulants sexuels et soporifiques. En combinaison avec de l'alcool, par exemple, il forme un cocktail mortel qui peut conduire à  un état d'inconscience profonde, au coma ou au décès. Sa particularité ? Une très infime différence entre une dose enivrante et une dose mortelle. Or, aujourd'hui, il n'existe pas d'antidote connu.

·  Le GHB est également homologué pour traiter l'alcoolisme et certains types de troubles du sommeil, mais le risque d'abus présente des difficultés. Ces nouvelles données vont donc aussi permettre d´améliorer de nouveaux traitements pharmacologiques, à  effet ciblé dans le cerveau avec moins d´effets secondaires, explique Laura Friis Eghorn, du département pharmacologie de l´Université de Copenhague.

Des statistiques danoises (2010) estiment que 8% des jeunes ont déjà  expérimenté le GHB.

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