effets néfastes du cannabis sur le cerveau des adolescents

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filousky homme
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Le Monde.fr | 28.08.2012 à  03h24 • Mis à  jour le 28.08.2012 à  07h24


Fumer du cannabis régulièrement à  l'adolescence peut provoquer une baisse des capacités intellectuelles à  l'âge adulte, montre une étude publiée lundi 27 août par une revue scientifique américaine. La recherche effectuée sur mille Néo-Zélandais de Dunedin, prenant en compte une période de vingt-cinq ans, a permis de comparer leur quotient intellectuel (QI) à  13 ans puis à  38 ans, les uns étant des consommateurs réguliers de cannabis, y compris après 20 ans ou 30 ans, les autres pas.

Au bout de la période, un écart de huit points s'est creusé entre les fumeurs et les non-fumeurs, affirme Madeline H. Meier, psychologue à  l'université Duke, en Caroline du Nord, et autrice principale de cette étude menée en collaboration avec le King's College, à  Londres, et publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States
of America, les Actes de l'Académie américaine des sciences.

"LE QI EST CENSÉ ÊTRE STABLE"

Or, "le QI est censé être stable" à  mesure que l'on vieillit, dit-elle. Le QI des personnes n'ayant jamais fumé de cannabis a légèrement progressé, de quelques dixièmes de point. "On sait que le QI est un élément fort déterminant pour l'accès à  l'université, pour le revenu gagné tout au long de la vie, pour l'accès à  l'emploi, et la performance au travail", poursuit la chercheuse. "Quelqu'un qui perd huit points de QI durant son adolescence et à  la vingtaine peut se retrouver désavantagé par rapport à  ses pairs du même âge pour de nombreux aspects majeurs de la vie", et ce pendant de longues années, conclut-elle, soulignant que cette importante différence ne serait pas due à  d'autres facteurs (éducation, alcool, autres drogues, etc.).

Les consommateurs de marijuana ont aussi montré de plus faibles capacités de mémoire, de concentration et de vivacité d'esprit, selon l'étude. Ceux qui avait ralenti leur consommation l'année d'avant leurs 38 ans, moment du second test, n'ont pas pour autant obtenu de meilleurs résultats.

PERTURBATION DU "PROCESSUS CÉRÉBRAL NORMAL"

En revanche, les fumeurs qui ont commencé seulement à  l'âge adulte ne souffraient pas d'un tel écart intellectuel avec les non-fumeurs. "L'adolescence est une période très sensible du développement du cerveau", indique Mme Meier. En utilisant des substances agissant directement sur le mental, les jeunes "peuvent perturber le processus cérébral normal", explique-t-elle.

L'étude n'évalue pas, par contre, les effets d'un arrêt ou d'un ralentissement de consommation plus tôt dans la vie, et ne précise pas non plus les quantités consommées.

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L'etude est en effet citée par beaucoup de journaux. J'ai cherché l'article initial. Le résumé (que je copie à  la suite. Evidemment il est en anglais) est gratuit, pas l'article. Je pense que l'alcool au moins et peutvetre le tabac donneraient les mêmes résultats. Mais l'étude demandant plusieurs dizaines d'années n'est pas prêt d'être refaite !  Amicalement





PNAS
Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America
Persistent cannabis users show neuropsychological decline from childhood to midlife
1. Madeline H. Meiera,b,1,
2. Avshalom Caspia,b,c,d,e,
3. Antony Amblere,f,
4. HonaLee Harringtonb,c,d,
5. Renate Houtsb,c,d,
6. Richard S. E. Keefed,
7. Kay McDonaldf,
8. Aimee Wardf,
9. Richie Poultonf, and
10. Terrie E. Moffitta,b,c,d,e
+ Author Affiliations
1. aDuke Transdisciplinary Prevention Research Center, Center for Child and Family Policy,
2. bDepartment of Psychology and Neuroscience, and
3. cInstitute for Genome Sciences and Policy, Duke University, Durham, NC 27708;
4. dDepartment of Psychiatry and Behavioral Sciences, Duke University Medical Center, Durham, NC 27710;
5. eSocial, Genetic, and Developmental Psychiatry Centre, Institute of Psychiatry, King´s College London, London SE5 8AF, United Kingdom; and
6. fDunedin Multidisciplinary Health and Development Research Unit, Department of Preventive and Social Medicine, School of Medicine, University of Otago, Dunedin 9054, New Zealand
1. Edited by Michael I. Posner, University of Oregon, Eugene, OR, and approved July 30, 2012 (received for review April 23, 2012)

Abstract
Recent reports show that fewer adolescents believe that regular cannabis use is harmful to health. Concomitantly, adolescents are initiating cannabis use at younger ages, and more adolescents are using cannabis on a daily basis. The purpose of the present study was to test the association between persistent cannabis use and neuropsychological decline and determine whether decline is concentrated among adolescent-onset cannabis users. Participants were members of the Dunedin Study, a prospective study of a birth cohort of 1,037 individuals followed from birth (1972/1973) to age 38 y. Cannabis use was ascertained in interviews at ages 18, 21, 26, 32, and 38 y. Neuropsychological testing was conducted at age 13 y, before initiation of cannabis use, and again at age 38 y, after a pattern of persistent cannabis use had developed. Persistent cannabis use was associated with neuropsychological decline broadly across domains of functioning, even after controlling for years of education. Informants also reported noticing more cognitive problems for persistent cannabis users. Impairment was concentrated among adolescent-onset cannabis users, with more persistent use associated with greater decline. Further, cessation of cannabis use did not fully restore neuropsychological functioning among adolescent-onset cannabis users. Findings are suggestive of a neurotoxic effect of cannabis on the adolescent brain and highlight the importance of prevention and policy efforts targeting adolescents.
marijuana
longitudinal
cognition
Footnotes
↵1To whom correspondence should be addressed. E-mail: madeline.meier@duke.edu.
Author contributions: M.H.M., A.C., and T.E.M. designed research; M.H.M., A.C., A.A., H.H., R.H., R.S.E.K., K.M., A.W., R.P., and T.E.M. performed research; M.H.M., A.C., R.H., and T.E.M. analyzed data; and M.H.M., A.C., and T.E.M. wrote the paper.
The authors declare no conflict of interest.
This article is a PNAS Direct Submission.

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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A l'apppui de mon message précédent Amicalement

http://www.france24.com/fr/20120828-etu … eversibles

Le cannabis : réel danger pour le QI... mais tout autant que l´alcool

Selon une étude néo-zélandaise parue lundi, la consommation régulière de cannabis dès l´adolescence aurait un impact néfaste sur le QI à  l´âge adulte. Une conclusion à  prendre avec précaution, selon Alain Rigaud, addictologue.
Par Charlotte BOITIAUX  (texte)

Fumer du chanvre indien n´est pas conseillé. L´avertissement n´a rien d´inédit, le milieu scientifique n´ayant jamais cessé de lister les conséquences néfastes engendrées par l´ivresse cannabique : diminution des capacités de mémorisation et d´apprentissage, hallucinations, anxiété, fatigue physique, difficultés de concentration voire même humeur dépressive...
Et pourtant, depuis lundi 26 août, une nouvelle tare est venue s´ajouter à  cette longue liste de troubles psychiques : la perte de QI (quotient intellectuel). Selon une étude néo-zélandaise publiée par la revue scientifique américaine Proceedings of the National Academy of Sciences of the USA, la consommation régulière de cannabis dès l´adolescence pourrait avoir un impact sur les performances du cerveau à  l´âge adulte. En clair, selon les résultats de cette étude, un homme de 38 ans ayant régulièrement consommé de la marijuana pendant la puberté perdrait plusieurs points de QI – jusqu´à  huit - en comparaison avec un adulte non-fumeur du même âge, de taille et de poids similaires.
Pour arriver à  cette conclusion, les chercheurs ont régulièrement testé à  13, 15, 18, 21, 26, 32 et 38 ans 1037 enfants nés dans les années 1972-1973. Chacun d´eux a effectué une batterie d´examens et subi des interrogatoires sous le sceau de l´anonymat – un gage de fiabilité, selon la revue, qui empêcherait l´écueil de la "demi-vérité". "Cette méthode d´analyse appelée ‘cohorte´ est particulièrement précieuse. Parce qu´elle est rare. Suivre les mêmes individus pendant près de trente ans est une étude exceptionnelle", explique Alain Rigaud, psychiatre et président de l´association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA). "Toutefois, les résultats de cette enquête doivent être pris avec discernement", ajoute-t-il. Car, au fond, estime-t-il, cette enquête est un peu une tempête dans un verre d´eau.
"Ne pas confondre effets neurotoxiques avec consommation épisodique"
Le cannabis ne serait donc pas une drogue si douce que cela ? "On le savait déjà . L´étude est fiable, mais tout ce qu´elle révèle doit être analysé en fonction du niveau de consommation", répond Alain Rigaud. "Les chercheurs nous disent que fumer régulièrement– c'est-à -dire plus d´un joint par jour – depuis l´âge de 13 ans jusqu´à  ses 38 ans entraîne un déclin intellectuel. On s´en doutait ! Consommer autant sur une période aussi longue ne peut avoir que des impacts nocifs sur l´intellect et sur le comportement du consommateur", développe le spécialiste. Et de continuer. "Mais de tels consommateurs restent rares. D´ailleurs, l´étude ne dit pas combien de personnes sur les 1037 individus font partie de ces cas de fragilité intellectuelle, je pense qu´elles n´excèdent pas 5 %", continue l´addictologue.
Alain Rigaud reste également placide à  l´évocation de la consommation dès la puberté –période de la vie sur laquelle l´étude s´appuie considérablement pour justifier ses conclusions. "L´enquête insiste sur la consommation de cannabis à  partir de l´âge de 13 ans. Une période très sensible pour le développement du cerveau. En fumant régulièrement, les jeunes peuvent perturber le processus cérébral normal. Cette conclusion non plus n´a rien d´un scoop." Elle doit toutefois être nuancée, ajoute l´expert. "Gare à  ne pas tomber dans la psychose : il ne faut pas confondre ‘effets neurotoxiques délétères´ avec ‘consommation épisodique' voire 'plaisante' du cannabis".
Reste à  savoir si le déclin intellectuel est un dommage irréversible - une question sur laquelle les chercheurs insistent tout particulièrement. "Il est fort probable que la récupération des facultés intellectuelles perdues ne soit que partielle", explique Alain Rigaud. L´arrêt de la consommation ne permet pas de restaurer complètement les "fonctions neuropsychologiques de ceux qui ont commencé [à  fumer] à  l´adolescence", peut-on également lire dans l´enquête.
Un constat tout aussi applicable à  l´alcool, tient à  préciser Alain Rigaud qui refuse de diaboliser le cannabis seul. "Toutes les conclusions de cette étude peuvent être appliquées à  la consommation excessive d´alcool". Le débit de boisson dès l´âge de 13 ans – à  raison de plus d´un verre par jour – pendant 30 ans "conduira de la même façon à  perturber considérablement le cerveau, à  provoquer des troubles cognitifs graves et à  abaisser le quotient intellectuel." Voire pire. Car contrairement à  l´enquête qui affirme que les personnes commençant à  fumer du cannabis à  l´âge adulte ne souffrent d´aucun écart intellectuel, la consommation excessive d'alcool même à  partir de 40 ans "expose à  de sévères dommages physiques et intellectuels en vieillissant."

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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prescripteur homme
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Encore à  l'appui de mes messages precedents Amicalement
Le troisieme article notamment montre une relation inverse entre QI et tabac. Les auteurs posent la question d'un effet direct du tabac ou le fait qu'un QI bas favorise relativement la consommation de tabac (statistiquement bien sûr, donc que les fumeurs individuels ne le prennent pas pour eux).

http://www.amsciepub.com/doi/abs/10.246 … 9.84.1.149
--------------------------------------------------------------------------------------------

http://www.sciencedirect.com/science/ar … 6901000083

The association between emotional intelligence and early adolescent tobacco and alcohol use
Dennis R Trinidad, ,
C.Anderson Johnson
Institute for Health Promotion and Disease Prevention Research, University of Southern California, Department of Preventive Medicine, 1540 Alcazar Street, CHP 210, Los Angeles, CA 90089. USA
http://dx.doi.org/10.1016/S0191-8869(01)00008-3, How to Cite or Link Using DOI
Permissions & Reprints


Abstract
A study was conducted to explore the relationship between emotional intelligence (EI) and adolescent tobacco and alcohol use (TAU). Subjects were 205 multi-ethnic adolescents (52% male) from middle schools in southern California (mean age=12.63 years), 153 from a public school and 52 from a parochial school. An abbreviated version of the Multifactor Emotional Intelligence Scale, Student Version [Mayer, J. D., Salovey, P., & Caruso, D. R. (1997). Multifactor emotional intelligence scale, student version. Durham, NH] was used to assess the EI of the students. EI was negatively correlated with a general, overall measure of tobacco and alcohol use, and with individual tobacco and alcohol scales and items. It is plausible that the adolescents with high EI may possess a greater mental ability to read others well and detect unwanted peer pressure. These abilities may have led to an increased resistance to TAU, thus explaining the negative correlations found in this study. Further research is needed to validate these findings.


-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
http://www.health.am/ab/more/smoking-lowers-iq/


Smoking lowers IQ
• Psychiatry / Psychology • • Tobacco & Marijuana • Apr 02, 2010
Young people who smoke regularly are likely to have markedly lower intelligence levels than non-smokers.
Previous studies indicate that people with lower intelligence quotient (IQ) scores are more likely to become cigarette smokers. However, IQ scores of siblings at odds for smoking and of adolescents who began smoking between ages 18 - 21 years have not been studied systematically. To study this, researchers made 20,221 eighteen years old Israeli military recruits complete a smoking questionnaire. The cognitive functioning of the participants was assessed by the military using standardised tests equivalent to IQ tests.
Twenty-eight percent of the teenagers polled smoked one or more cigarettes a day, three percent admitted to having smoked in the past, while 68 percent of the young men had never smoked.
Those who smoked a pack or more of cigarettes a day averaged an IQ seven and a half points lower than those who did not smoke. An average smoker was found to have an IQ of 94, while non-smokers of the same age averaged 101. Those who smoked more than a pack a day had particularly low IQs of around 90. The average intelligence IQ score ranges from 84 to 116 points. Crucially, brothers scored differently depending on whether or not they smoked. Despite similar environmental conditions, non-smoking siblings achieved higher IQs than their smoking brothers.
It is unclear whether smoking causes IQ levels to drop or whether less intelligent people are simply more inclined to smoke.  Still, the study shows a relationship between low IQ and smoking.

Read more: Smoking lowers IQ - Psychiatry / Psychology -Tobacco & Marijuana - http://www.health.am/ab/more/smoking-lo … z24uvD2QkT

Dernière modification par prescripteur (29 août 2012 à  09:22)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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mikykeupon homme
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Un addictologue est monté au créneaux suite à  ces articles pour dire que ce n'est pas le cannabis le poison, mais plutôt le mode de consommation, l'état psychique, l'environnement, sans compter le fait que chaque personne réagi différemment.

Voici son article :

Fumer du cannabis régulièrement à  l'adolescence peut provoquer des pertes irréversibles de QI, révèle une étude néo-zélandaise. De quoi affûter le message de prévention auprès des ados ? Pour l'addictologue Michel Lejoyeux, si cette étude n'est pas que fumée, ce n'est pas elle qui nous aidera à  bâtir un message de prévention équilibré.

Une nouvelle étude vient de paraître sur les effets du haschich. Elle montre que le cerveau des adolescents est particulièrement sensible au cannabis. Nous connaissions depuis longtemps le syndrome amotivationnel, avec sa perte d'envie, sa chute du rendement professionnel et scolaire. Nous connaissions le cercle vicieux entre l'échec scolaire incitant à  fumer de plus en plus et les troubles de concentration provoqués par le cannabis. Le travail néo-zélandais qui vient d'être publié va plus loin. Il porte sur des jeunes de plus et de moins de dix-huit ans.

Cessons d'aborder le haschich comme la pollution

Nos chercheurs suggèrent que le haschich est particulièrement "mauvais" pour le cerveau avant 18 ans et qu'il l'est moins, ou presque pas, après. Si l'on suit ces résultats, il y aurait un âge de sensibilité au haschich et, passé ce cap, on pourrait fumer "presque" sans danger pour ses capacités intellectuelles. Avant 18 ans, le QI partirait en fumée. Après, il résisterait mieux.

Les addictologues (et j'en suis un) voient passer les unes après les autres ces études de toxicité. J'aurais face à  ce travail, comme à  bien d'autres, envie de faire un rêve. Pourrait-on un jour cesser d'aborder la question des substances psycho-actives comme celle de la pollution ? La question de l'alcool, du tabac, du haschich et des autres drogues n'est pas la même que celle du diesel ou des rayonnements ionisants. On se bat, on se débat avec les questions de toxicités alors que le principal problème est celui de la dépendance.

Je continue à  rêver en espérant que l'on accepte l'idée que ces produits ne font pas les mêmes effets à  tout le monde et que l'on est plus ou moins à  risque de dépendance selon son niveau d'anxiété, de tristesse ou de difficultés sociales. Le facteur humain, le facteur individuel est prédominant. Si l'on reste bloqué sur cette question de toxicité, on continuera à  oublier que la dépendance, forme pathologique de la passion, est une question avant tout psychologique et/ou comportementale.

Le poison n'est pas que dans la substance

Nous sommes avec l'addiction face à  un phénomène infiniment plus complexe et variable que l'action d'une molécule sur le cerveau ou le comportement. Chacun a pu en faire l'expérience : un verre de vin n'a pas le même effet ni le même goût selon le contexte dans lequel on le prend. Le problème n'est pas dans la bouteille ou dans le joint mais dans l'état d'esprit du buveur ou du fumeur, dans ses besoins, dans ses attentes.

Pour un nombre multiples de raisons que nous sommes loin de toutes appréhender, certains, à  un moment de leur vie, font avec une substance une rencontre passionnelle. Ils sont séduits, pris, accrochés et perdent le contrôle d'eux-mêmes. Ils se fichent bien dès lors de l'effet de la première dose. Ils ne se contentent pas plus d'une seule dose que l'amoureux n'accepterait de passer une journée ou une nuit près de l'homme ou de la femme qu'il ou elle aime. Le poison est donc moins dans la substance que dans le besoin de répétition et la relation d'emprise qu'elle induit.

Je persiste dans mon rêve. Le jour où nous aurons intégré la compréhension de la dépendance dans ce qu'elle a de psychologique, nous serons capable de contruire un discours de prévention et de santé qui ne soit ni menaçant ni angélique. Juste vigilant.


Source : le nouvel obs

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