Marseille est volontaire pour ouvrir une "salle de shoot"

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mikykeupon
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Montréal, Bilbao ou Genève ont déjà  les leurs : à  son tour, Marseille ouvrira peut-être l'an prochain sa première "salle de shoot", ou centre d'injection supervisée (Cis). La mairie de Jean-Claude Gaudin est en tout cas favorable à  ce lieu où le toxicomane vient consommer sa drogue dans de bonnes conditions de sécurité et d'hygiène : il y trouve en effet du matériel stérile, mais surtout une équipe médico-sociale spécialement formée.

L'Inserm vient de démontrer les effets bénéfiques du dispositif sur les comportements à  risques de transmission du VIH ou de l'hépatite C, les overdoses et les nuisances publiques. Sur la base de ce rapport, Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, a dit en ouverture du congrès mondial sur le sida, à  Vienne, que la France était prête à  expérimenter localement ces "salles de shoot". "Il ne s'agit pas de tenir une position de moralisateurs, ni de permettre aux gens de se droguer plus facilement, expose le Dr Patrick Padovani, adjoint marseillais aux toxicomanies, la réalité c'est qu'un toxicomane se droguera, de toute façon: notre but est de réduire les risques de contamination et d'overdose." En 1996, Marseille avait déjà  été à  "l'avant-garde" en terme de réduction des risques en pariant sur les automates à  seringues.

"Grâce à  cela, la contamination par injection du virus du sida est passée de plus de 30% à  3%", rappelle-t-il. En revanche, la prévalence de l'hépatite C, maladie potentiellement mortelle et particulièrement contagieuse, est toujours très élevée: 60% des toxicomanes en seraient atteints. Un chiffre qui grimpe encore au sein de la population la plus précaire, qui échappe à  tout dispositif médico-social et se "shoote" donc le plus souvent dans la rue, sous les regards des passants. C'est particulièrement à  ces toxicomanes SDF que s'adressent les Cis, réclamés par le tissu associatif et nombre de médecins.

Faire accepter l'implantation d'une salle de shoot n'ira pas de soi, il le sait : "Ça va ronfler, bien sûr", accorde l'élu. Mais "Marseille tiendra toujours sa place pour conduire une politique audacieuse face au fléau de la drogue", assène le sénateur maire Jean-Claude Gaudin.

Source : http://www.laprovence.com/article/regio … e-de-shoot

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mikykeupon
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Les salles d´injection de drogues en débat

Les villes de Paris et Marseille ont engagé une réflexion sur l´installation de « salles de consommation supervisées » pour les usagers de drogues. Des associations sont favorables à  cet outil de réduction des risques auquel le gouvernement reste hostile

Verra-t-on un jour des « salles de shoot » en France ? Tel est en tout cas le souhait des principales associations anti-sida ou de celles agissant dans le domaine de la toxicomanie.

Ces associations se félicitent d´une récente expertise collective de l´Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) favorable à  cet outil supplémentaire de réduction de risques chez les usagers de drogues injectables, principalement d´héroïne. Elles suivent aussi avec intérêt les initiatives des villes de Paris et Marseille, qui étudient dans quelles conditions pourraient être mis en place ces « centres de consommation supervisés ».

La semaine dernière à  Vienne (Autriche), lors de la conférence internationale sur le sida, Roselyne Bachelot n´a pas fermé la porte sur le sujet, annonçant une « concertation » avec les collectivités locales. Mais la position de la ministre de la santé est minoritaire au sein du gouvernement qui reste opposé à  la légalisation des « salles de shoot ».

« Il est hors de question de modifier la loi pour autoriser ce type de dispositif. Cette position, validée par le cabinet du premier ministre, est celle du gouvernement », affirme Étienne Apaire, président de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt).
Des centres pour des injections plus « sûre et hygiénique »

Pour comprendre ce débat, il convient de rappeler que la France s´est engagée durant les années 1990 dans une politique de réduction des risques chez les usagers de drogues. Celle-ci repose d´abord sur des programmes d´échanges de seringues permettant la mise à  disposition de matériel d´injection propre et stérile.

L´autre pilier est constitué par les traitements de substitution, qui délivrent des médicaments (méthadone ou buprénorphine) ayant une activité pharmacologique similaire à  celle de l´héroïne pour permettre à  ses usagers de gérer les effets du manque et de stabiliser, puis diminuer leur consommation. Ces deux outils ont permis de faire baisser de manière importante le nombre d´infections par les virus du sida (VIH) et de l´hépatite C (VHC).

Aujourd´hui, de nombreuses associations, des médecins et quelques élus locaux estiment nécessaire d´aller plus loin en développant des salles de consommation ou d´injection supervisées : des structures où il serait possible de venir s´injecter des produits, de façon plus « sûre et hygiénique » sous le contrôle d´un personnel sanitaire qualifié. « Il est important de préciser que l´usager viendrait avec son produit. Il n´est pas question que celui-ci soit fourni sur place », explique Pierre Chappard, co-président d´Act Up et chef de projet à  l´association Asud (auto-support des usagers de drogues).

« Ces centres permettraient de mettre à  disposition du matériel stérile, mais aussi d´apprendre les “bons” gestes pour une injection ou un “sniff” afin de limiter au maximum les risques d´infection, en particulier par le VHC qui est un virus très contaminant », souligne Bruno Spire, président de l´association Aides. « Cela pourrait être très utile pour des personnes en précarité qui consomment à  la va-vite dans la rue, sous des portes cochères ou des halls d´immeuble dans des conditions d´hygiène déplorables », ajoute-il.
« une porte d´entrée vers le soin »

Actuellement, des centres d´injection existent dans huit pays : Australie, Allemagne, Canada, Espagne, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas et Suisse. Des travaux y ont clairement démontré, selon l´Inserm, que ces centres permettent une diminution des abcès et autres maladies liées à  l´injection, ainsi qu´une baisse des comportements à  risque de transmission du VIH et du VHC. Toutefois, du fait de difficultés méthodologiques, il n´existe pas d´études montrant un effet sur l´incidence du sida ou de l´hépatite C.

« C´est gênant. On nous dit que ces centres limiteraient le nombre d´infections à  VIH ou à  VHC. Mais il n´existe aucune donnée en ce sens », indique Étienne Apaire, en ajoutant que la situation de la France est différente de celle des pays d´implantation des centres. « Chez nous, la consommation d´héroïne a fortement baissé au cours des dernières années, dit-il. À titre de comparaison, on a recensé 100 overdoses mortelles en France en 2007, contre 1 400 en Allemagne ou 2 000 en Grande-Bretagne. »

Pour Étienne Apaire, la priorité est « de faire de la prévention et de sortir les usagers de la drogue, pas d´accompagner les gens dans leur dépendance sans qu´on voie le bout de celle-ci ». Les opposants à  ces centres estiment aussi qu´ils constitueraient un premier pas vers une dépénalisation des drogues illicites et pourraient encourager la consommation plutôt de la freiner. Ce qui, selon l´Inserm, n´est pas démontré dans les études.

« À Paris, environ 30 % des usagers de drogue n´ont aucun contact avec le système de santé, indique Pierre Chappard. Les centres pourraient constituer une porte d´entrée vers le soin. À Vancouver, l´année où a été installée la salle d´injection, on a constaté une augmentation de 32 % des demandes de sevrage. » Le débat ne fait que commencer.

Source : http://www.la-croix.com/article/index.j … rubId=4076

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mikykeupon
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La mise en place à  Marseille d'une salle de consommation supervisée où les drogués pourraient s'injecter des produits sous supervision de personnel de santé, en est au "stade de la réflexion", a annoncé lundi à  l'AFP Patrick Padovani, adjoint au maire chargé de ces questions.

Lundi dernier, la ministre de la Santé Roselyne Bachelot avait annoncé à  Vienne lors de la conférence internationale sur le sida "une concertation avec tous les partenaires concernés et notamment les collectivités locales" sur les salles de consommation supervisées.

Des associations avaient affirmé que la ministre leur avait garanti un financement public pour des projets de salles de ce type à  Marseille et Paris.

"Tout cela fait l'objet d'une précipitation très importante. Nous en sommes aujourd'hui au stade de la réflexion", a déclaré le Dr Padovani, adjoint au maire de Marseille, chargé notamment de la toxicomanie et du sida.

"Nous avons entamé cette réflexion avec quatre municipalités -Paris, Marseille, Lille et Le Havre- autour d'une association qui s'appelle +les élus locaux en santé et territoire+", a-t-il précisé. Trois ou quatre réunions ont eu lieu à  Paris, a-t-il ajouté.

Il s'agit de lutter contre la toxicomanie de rue. "Nous avons aujourd'hui beaucoup de SDF et de personnes en déshérence qui font des +shoots+ dans des parkings, des hall d'immeubles ou sur la voie publique. Le principe de ces salles est d'accompagner un risque pour éviter une overdose et les contaminations du sida et surtout de l'hépathite C", a-t-il expliqué.

Les salles où les personnes dépendantes de la drogue peuvent s'injecter des produits dans de bonnes conditions d'hygiène et sous supervision de personnel de santé, "existent déjà  à  Bilbao, Montréal ou Genève et ça marche très bien".

"Nous avons la volonté de nous engager sur ces dispositifs mais nous n'avons pas encore structuré l'action, c'est-à -dire que nous ne savons pas encore comment les concevoir ni qui va le faire -associatif ou municipal-. On ne sait pas non plus quels financements vont être à  l'origine de ces structures", a-t-il précisé.

"A partir de fin novembre, nous pourrons déjà  avoir l'idée d'un cahier des charges", a dit M. Padovani.

Source : http://www.google.fr/search?sourceid=ch … %A9flexion

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plume
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je ne vois pas trop l´intérêt de ses salles de shoot, quand je rentrais de chez mon dealer, je prenais le premier chiotte Decaux pour m'injecter ma came.

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sativa67
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salut plume !! comme toi quand je shootais, j'etais impatient (car souvent en manque ) et je le faisais un peu n'importe où et notement dans les chiottes d'un hopital qui etait pret de chez moi , j'ai fini par shooter un germe et j'ai fait une infection dela colonne vertebrale , s'en sont suivi deux années en fauteuil roulant à  souffrir le martyre ...

Alors crois moi , ces salles de shoot , elles ont un interêt certain pour  la santé des usagers , surtout à  marseille où dans certains csst les gens font la queue au chiotte pour shooter ...

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pierre
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Plume,
tu trouves ca bien de shooter dans les toilettes publiques avec toutes les odeurs de merde, sous citoyen relegué aux marges de la cité ? Avec tous les bactérie qu'il y a dans les toilettes en plus....

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Stelli
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Ouais, bah si même les usagers ne comprennent pas l'intérêt (énorme) pour eux, c'est pas gagné auprès du reste de la population... Ça me laisse sans voix!
On a du boulot là !

« J’ai l’honneur de te décerner le titre de bienfaitrice des camés! Bravo! » (trolalol)

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plume
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pierre a écrit

Plume,
tu trouves ca bien de shooter dans les toilettes publiques avec toutes les odeurs de merde, sous citoyen relegué aux marges de la cité ? Avec tous les bactérie qu'il y a dans les toilettes en plus....

chez Decaux c'est tout propre, il fallait mettre 1 franc je crois, et en plus on avait de la musique

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Stelli
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Bah les salles de shoot c'est encore plus propre, avec tout le matos et l'aide à  dispo, c'est gratuit, t'es pas emmerdé par le touriste qui veut pisser, et la musique, ça se négocie... C'est pas très dur à  mettre en place... J'oubliais, en sortant tu traines pas tes pompes sales dans les poches, les flics n'ont pas le droit de t'emmerder aux alentours, et si t'as un pb t'as des gens formés à  réagir. Et tu n'es pas jugé, ceux qui participeront, du moins au lancement, sont des militants qui ont demandé la mise en place des SCMR ou qui soutiennent cette action...
Tu y vois toujours un avantage à  ton chiotge pourri? (ah, au fait, les bactéries ça ne se voit pas à  l'oeil nu, ce qui semble propre pour être un vrai bouillon de culture... Un milieu humide et à  température modérée c'est le pied pour les germes!)

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plume
Banni
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je trouve simplement que les usagers n' iront pas dans les salles de shoot, même si c'est gratuit avec des soignants, je me vois pas prendre le métro la poudre dans la poche pour aller shotter   propre...

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Stelli
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Bah c justement pour ça kil faut en ouvrir un peu partout... En général c dans les quartiers proches des lieux fréquentés par les UD, sinon effectivement ça ne sert à  rien. Et ce n'est pas parce que toi ça ne t'intéresse pas que c'est inutile pour d'autres... Si tu t'en fous de shooter n'importe où tant pis pour toi, tu changeras peut etre d'avis le jour où tu feras une septicémie ou une ebdocaedite comme mon homme qui est à  l'hosto... Ce jour là  tu comprendras peut être à  quoi sert la RDR. En attendant... Fais ce que tu veux!

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plume
Banni
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Vous les aurez vos salles de shoot, c'est dans le programme du gouvernement, on aura des salles de shoot légalisées et le shitt toujours prohibé, on marche sur la tête en France.

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Stelli
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Ce n'est pas parce qu'ils refusent d'avancer sur un point qu'on va se passer d'avancer sur un autre... Et les salles de shoot ne sont pas incompatibles avec d'autres mesures concernant le cannabis, comme la dépénalisation, ou la légalisation de l'usage, de la détention, et la culture persinnelle par ex. L'un n'empêche pas l'autre... Et la mise en place des salles de shoot ne rend pas légal le produit pour autant, s'il est illégal... Car pour info, on peut shooter son traitement... Ce n'est pas illégal de shooter du sub prescrit, par contre ça comporte des risques que la RDR et les SCMR entre autres, tentent de limiter.

Parce que le cannabis n'est pas légal on ne doit rien faire pour les injecteurs? C'est quoi cette mentalité... Ce genre d'attitude irresponsable ça a conduit aux épidémies de VIH et  hépatites qu'on connait. Sans parler des OD, divers abcès et septicémies, qui ont largement diminué depuis la mise en place de la RDR.

Dernière modification par Stelli (06 septembre 2012 à  23:39)


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Lilili
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plume je ne te connais pas donc je n'en sais rien mais peut être n'as tu jamais été sdf (quoique tu dis que tu shootais dans des toilettes) mais je connais un paquet de copains dans la rue qui seraient bien contents de pouvoir se poser dans un endroit sûr pour taper plutôt que d'être dans les chiottes publiques ou carrément sur un bout de trottoir... et plus généralement si je me souviens bien c'était un des "arguments" des opposants ("ils n'iront jamais là  bas, un drogué c'est maso ça s'en branle de sa santé" qu'ils disaient en gros) mais les salles qui existent prouvent bien que ça marche.

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synchro
anarchaotique
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Le médecin du CAPSA de Besançon a un dossier et fait la demande pour une salle d'injection aussi, et que quand l'état aura accepté, le dossier est prêt à  partir pour demander l'autorisation d'en ouvrir une...

De toutes façons quand je vois tous les usagers de drogues et l argent que ça doit brasser, je me dis que ce qui se passe à  marseille est dut à  la prohibition... Si on continue les mafias locales vont devenir de véritables cartels, mais je doute que les élus nationnaux voient la chose de cet oeil...

Je ne sais pas où je vais. Oh ça, je ne l'ai jamais bien su.
Mais si jamais je le savais, je crois bien que je n'irais plus... roll
(La Rue Ketanou.)
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plume
Banni
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Je trouve scandaleux que le sub  ne change pas de formule, pour ne plus en faire un produit injectable, vu les conséquences que ça entraînent.
Franchement j'aimerais pas être une infirmiére dans un centre de shoot pour voir un tel spectacle.

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Stelli
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Il existe un sub théoriquement non injectable, le suboxone. Mais ceux qui veulent l'injecter quand même le font, ou se procurent le vrai sub, quitte à  l'échanger à  quelqu'un qui le prend sous la langue.
La métha en fiole est réputée non injectable, et fait de gros dégats à  cause du sucre, mais il existe parait il (je n'ai pas pris la peine de vérifier) une méthode en la congelant qui parait il, séparerait le sucre de la métha et permettrait de la shooter. Info ou intox, le fait est qu'elle est shootée. Et si ces produits là  ne sont plus injectables, les injecteurs se tourneront vers d'autres... La contrainte n'est jamais la solution.

Je suis assez choquée de constater autant d'étroitesse d'esprit chez une soi-disant UD, c'est vrai que la consommation de prods ne rends pas plus intelligent, mais je pensais que l'expérience rendait plus ouvert. Apparemment je me fourvoie. Soit tu n'as pas assez d'expérience dans le domaine pour voir les choses de façon juste, soit on t'a trop bourré le crâne à  coup de morale judéo-chrétienne et du sacro saint "la drogue c'est mal, les drogués sont des irresponsables, il faut les empêcher de se détruire et de mettre en danger la société."
Seule une prise de conscience et un long cheminement peut aider à  arrêter le shoot. Même en prison où les seringues sont interdites on se shoote, même à  l'hôpital psy après fouille je shootais (sont trop cons, ils ne savent pas chercher... Je suis rentrée avec ma came et tout mon matos...).

C'est comme si tu enlèves le flingue à  celui qui veut se tirer une balle... Il trouvera toujours un autre moyen s'il veut mourir...

Tu oublies une chose essentielle... Le spectacle de ceux qui shootent dans de mauvaises conditions, les indirmières elles l'ont, à  l'hôpital... À un autre stade... Celui des abcès, des amputations, des septicémies et autres endocardites... Il vaut mieux prendre le problème en amont non? Perso aider quelqu'un à  se shooter dans de bonnes conditions, lui apprendre les bons gestes, ça me choque moins que de le récupérer quelques temps plus tard avec une jambe nécrosée à  amputer, ou un coeur défaillant à  cause d'un staphyloccoque doré... Ah, et j'oublie, ça coûte moins cher les salles de shoot à  moindre risque, qu'un séjour à  l'hôpital en chirurgie et soins intensifs...

A bon entendeur, salut !

Dernière modification par Stelli (07 septembre 2012 à  16:32)


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plume
Banni
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Je suis désolé je suis trés ouvert d'esprit, mais les salles de shoot ça me plait pas trop, je trouve ça pathétique, je me suis pourtant shooté erreur de jeunesse, mais même à  l'époque si ça avait existé je n'y serais pas allé, peur de me faire taxer ma came, me faire ficher, et puis un peu de dignité qui fait que j'assumais mes dérives  tu peux appeler ça "morale judéo chrétienne"

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Stelli
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Bah c'est bien pour toi, mais tu n'es pas une référence que je sâche, et tu ne représentes pas, à  toi seul, l'ensemble des usagers qui eux peuvent y trouver une réponse à  leurs besoins, que tu peux trouver pathétiques si ça te fait plaisir.

Moi, ce que je trouve pathétique c'est que certains fassent une généralité de leur cas, et qui parce qu'ils n'en ressentent pas l'utilité pour eux même, se permettent de juger que ça n'est utile pour personne. Tu oublies qu'il y a autant de besoins différents que d'usagers, et les pays qui ont déjà  mis en place ce genre de structures prouvent bien qu'elles sont nécessaires de par leur fréquentation, même s'il peut y avoir des réticences au début par méfiance, et c'est normal.

Il me semble que si ça ne te sert à  rien, personne ne t'oblige à  y aller, mais ça n'empêchera pas ceux qui y trouvent leur compte d'en vanter les bienfaits, et je ne vois pas en quoi ça te pose problème.

Dernière modification par Stelli (08 septembre 2012 à  00:25)


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plume
Banni
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Par contre, si les salles de shoot supervisent et contrôlent les produits je suis d'accord, mais ça pose un problème d´étique.

Dernière modification par plume (08 septembre 2012 à  08:36)

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plume
Banni
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je vois mal un mec se piquer à  la coke sans assistance direct

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spartiate
jeune de la vieillerie
Inscrit le 07 Apr 2012
578 messages
Salut Stelli ! salut

Merci pour ton positionnement, et ton discours "éclairé", j'adhère à  fond à  ta logique, et j'espère que cela fera évoluer les esprit dangereusement ETRIQUES.....

Bon courage ! super

" Si un État est gouverné par la raison, la pauvreté et la misère sont honteuses ; si ce n’est pas la raison qui gouverne, les richesses et les honneurs sont honteux. "
Confucius

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Stelli
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1945 messages
Merci pour ton soutien, je me sentais un peu seule là ! Même si je sais très bien que l'esprit des créateurs du forum va dans mon sens, je peux me tromper aussi!
Et oui, on a du boulot, les préjugés ne s'envolent pas comme ça, et même les UD sont influencés par l'esprit ambiant... Mais ne baissons pas les bras, les choses ne bougeront pas sans nous! Et à  défaut de convaincre cette tête de mule qui porte des oeillères, peut être cela fera réfléchir ceux qui nous lisent, et c'est bien le but.

Le courage il en faut des réserves inépuisable!

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empathy
Psycho junior
Inscrit le 18 Oct 2010
253 messages

Vers 20h00 j'ai regardé l'émission de Ardisson "salut les terriens" et il y avait Camel Guelloul comme invité. Pour ceux qui ne le connaissent pas c'est un ancien toxicomane qui se consacre à  la prévention et l'information sur les conduites addictives. Il a notamment accompagné Jean-luc Delarue dans son Tour de France Anti-Drogues.

Bon, le souci si je puis me permettre, c'est que Rachida Dati était invitée elle aussi et qu'elle n'a pas pu s'empêcher de dire lorsque Camel s'exprimait, que elle aussi était fortement concernée par la drogue (de par son frère...), que de toute façon les drogués ne s'en sortent jamais vraiment et que c'était scandaleux en France de vouloir ouvrir des "salles de shoot". Bref un discours qui diabolise, contre-productif et inconsistant, sans idées quoi !
Heureusement, Camel a juste eu le temps de reprendre la parole et de dire que ouvrir des "salles de shoot" est la suite logique si l'on veut avancer en matière de lutte contre la drogue, et que si à  l'époque où il shootait il y avait eu des salles d'injection supervisées, il n'aurait pas choppé l´hépatite C. CQFD


Si la société ne peut t'intégrer et t'en tient rigueur, réjouis-toi d'être un homme et non un rouage. R. Guilleaumes.

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synchro
anarchaotique
Inscrit le 15 Apr 2009
1705 messages

spartiate a écrit

Salut Stelli ! salut

Merci pour ton positionnement, et ton discours "éclairé", j'adhère à  fond à  ta logique, et j'espère que cela fera évoluer les esprit dangereusement ETRIQUES.....

Bon courage ! super

Pareil!!!


MAis bon aller a la pharma 1 fois par semaine c'est déjà  relou alors aller 2 fois par jour dans une salle de shoot je ne supporterais pas longtemps... Le top serait que ça soit libre et qu'on puisse y aller comme dans un CARRUD...

Par exemple avoir une carte "injecteur" qui ouvre les porte des salles de shoots de toutes les villes de france


Foooo pas rêver je crois


Je ne sais pas où je vais. Oh ça, je ne l'ai jamais bien su.
Mais si jamais je le savais, je crois bien que je n'irais plus... roll
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