Demande d'infos sur le Valium (pas banal !)

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MissLovecats
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Bonjour à  tous smile

Je suis contente de me retrouver parmi vous, je viens de m'inscrire, malgré quelques réticences.
Et j'ai quelques petites questions sur le Valium, mais ce que j'ai à  demander n'est pas banal ! ^^

Alors voilà . Je suis élève en théâtre au conservatoire, et il se trouve que cette année j'ai un examen plutôt important. Et dans la pièce que nous jouons pour cet examen, mon rôle est celui d'une droguée au Valium.

J'explique un peu, pour ceux que ça intéresse (sinon vous pouvez zapper ce paragraphe, mais si vous voulez bien me conseiller, mieux vaut lire ^^). La pièce s'appelle "Angels in America" de Tony Kushner. Il y a eu une adaptation cinéma pour ceux que ça intéresse. Cette pièce est juste fantastique, je vous la conseille, et bien psychée ^^ Ça parle de la société américaine des années 80, à  travers 2 couples principalement, et de nombreux personnages secondaires. Le premier couple, Louis et Prior, un couple gay. Un jour, Prior apprend qu'il a le SIDA, et la maladie le rattrape. Il se retrouve à  l’hôpital, où un ange vient le visiter pour en faire le nouveau prophète, car Dieu a déserté le paradis, qui est devenu chaotique, à  cause de sa déception envers les hommes. L'autre couple, Joe et Harper, un couple mormon, dont le mari est un homo refoulé. En effet, à  cause de sa religion, il ne peut accepter son homosexualité, et malgré l'immense tendresse qu'il a pour sa femme, celle-ci ne peut supporter cette distance, ces mensonges, cette absence de libido totale... et donc, pour s'évader de ce cercle vicieux, elle se défonce à  grands coups de Valium. Et elle imagine, elle rêve, elle paranote et elle angoisse à  mort sur sa vie future et sur la vie future de la planète (son grand délire, c'est la couche d'ozone, qu'elle compare à  des nuées d'anges protecteurs, mais dans lequel un trou béant se forme la laissant dans l'insécurité totale... bref, vous imaginez le personnage).

Donc, ma question : étant donné tous les élément que je doit déjà  prendre en compte pour jouer, j'ai énormément de mal à  faire ressortir le côté drogué, délires hallucinatoires...
Ce qui est très étrange, parce que je partage le rôle avec une amie, et moi qui m'y connait plutôt pas mal en drogues (hihihi) je galère à  jouer, alors qu'elle qui n'a jamais rien pris, même pas un petit pétard, y arrive parfaitement bien (je suis un peu dèg ^^).
Et je n'arrive pas à  trouver le moindre reportage, le moindre témoignage ou la moindre vidéo sur internet.
Alors, j'aimerais, si possible, que vous me décriviez le comportement d'une personne shootée au Valium (à  haute dose, avec hallucinations et tout, genre dans une scène je me crois en Antarctique et je vais découper un arbre à  l'aide de mes dents dans une jardinerie ^^).
En pensant bien que je cherche des idées de jeu pour une pièce de théâtre style absurde.

(En plus, je vais vous résumer mes 3 premières scènes : 1 - J'ai une hallu et je discute avec un agent de voyage imaginaire qui me propose de me téléporter là  où je veux, et deux longs monologues sur mon espoir d'un monde meilleur et ma peur que le monde n'empire encore. 2 - Mon mari veux qu'on déménage à  cause de son boulot, et ça me fait très peur, grosse crise de parano (il y a un homme avec un couteau dans ma chambre, notre appart ressemble à  un appart de film d'horreur, mais déménager à  Georgetown c'est pire parce que c'est la ville de "L'exorciste"...) 3 - Hallucination croisée avec Prior, où je commence à  délirer parce qu'il est travestit et qu'un homme habillé en femme, c'est pas dans mes principes mormons, puis longs monologues sur la tristesse des limites de l'imagination).

Voilà , merci d'avance, et pardon si le texte est un peu long et embrouillé, je suis en redescente de MD ^^

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gofix
Portoxico
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Salut Miss!
je veux bien te donner des infos sur ce médoc qui fait partie de la classe des benzodiazepines qui est généralement prescris comme anxiolitique et myorelaxant.
moi je l'utilisait pour calmer mes crises d'anxiété et pour m'aider a dormir et quelques fois pour des douleurs musculaires par-contre il n'a aucun effet hallucinogène et je pense que pour ta pièce de téhatre il faudrait mieux que la personne qui joue le rôle soit sous LSD par éxemple car je pense que ça pourrai donner une mauvaise image du valium qui aide beaucoup de personnes.
voilou.

L'ivrogne et l'enfant disent ce qu'ils ont sur le coeur.

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Kevin
Psycho junior
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472 messages
Bonjour,

Je vais aller un peu dans le même sens car je ne pense pas que Valium ait des propriétés hallucinogènes. C'est un anxiolytique très efficace, et plutôt sédatif d'après mes souvenirs, mais je ne crois pas qu'il possède le moindre effet hallucinogène (contrairement au Stilnox et à  l'Imovane, des somnifères apparentés aux benzos mais avec une composante dysleptique notable).

Peut être que, dans certains cas, le Valium peut faire passer dans un demi-sommeil au cours duquel on alterne entre des états éveillés et endormis, à  tel point que l'on se perd un peu entre les 2, mais rien de franchement hallucinogène...

Voilà .

Bonne continuation

Dernière modification par KevinC (11 mars 2013 à  14:35)

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pierre
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16690 messages
Réactions "paradoxales" des benzodiazépines

Selon le professeur Malcolm Lader, 5% des gens à  qui l'on prescrit des benzodiazépines réagissent par des réactions psychiques, appelées "paradoxales". Au lieu d'avoir l'effet calmant attendu, le produit cause p ex une agitation croissante et des cauchemars. L'aggression vient ensuite, avec ou sans comportement destructif, comme la dépression, avec de sérieuses tendances suicidaires et tentatives de suicide dans certains cas. Des comportements impulsifs comme p ex le chapardage ou autres infractions à  la loi, font également partie des réactions "paradoxales" aux benzodiazépines et ont déjà  été répertoriées dans la littérature, au début des années 60, lors de l'arrivée des premiers benzodiazépines.

Outre ces changements de la personalité, on rencontre dans des cas plus rares, des symptômes psychiques comme les hallucinations, la dissociation, la dépersonalisation, la déréalisation et d'autres réations psychotiques.

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pierre
Web-Administrateur
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Les personnes qui prennent des benzo à  haute dose (et valium en particulier) ont souvent une diction assez particulière, hachées . Avec des abscences.

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gofix
Portoxico
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629 messages
exact Pierre et particulièrement avec le rohypnol que les toubibs ne prescrivent quasiment plus du côté de chez moi en charente.

L'ivrogne et l'enfant disent ce qu'ils ont sur le coeur.

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prescripteur
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11142 messages
Je rejoins les propos de Pierre mais aussi de Gofix, ce que tu decris n'est pas totalement absent des effets du Valium mais quand même assez improbable. Mais le theatre etant deja une fiction, pourquoi pas ??
Par contre, si tu es interrogée , il serait en effet bon de relativiser et de préciser que le "valium" est plus un symbole qu'une realité.
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (11 mars 2013 à  15:24)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Kevin
Psycho junior
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Oui c'est vrai. C'est bien de le rappeler.

Mais dans le cadre de la requête, je ne peux m'empêcher la remarque suivante :

S'il s'agissait d'un effet secondaire courant et prévisible (comme par exemple la sédation provoquée par les anti-histaminiques), on pourrait penser que certaines personnes puissent le rechercher.
Mais dans la mesure où il est ici question de réactions assez rares et imprévisibles, il est peu probable qu'elles soient recherchées. J'imagine mal quelqu'un avaler du Valium en espérant faire partie de la minorité qui y réagit de façon paradoxale, sauf à  en avoir déjà  fait l'expérience. Mais ces réactions (anxiété, agitation, spasmes, etc...) sont elles intéressantes au point de les désirer ?

Donc la question serait celle-ci : est-il judicieux de choisir le Valium pour symboliser l'objet d'une défonce hallucinatoire dans une représentation théâtrale ?
Je n'ai pas de réponse à  cette question car dans le domaine artistique le réalisme et la cohérence ne sont pas forcément des critères de qualité.

[EDIT : ah, j'ai été précédé... ^^]

Dernière modification par KevinC (11 mars 2013 à  15:35)

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pierre
Web-Administrateur
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16690 messages
C'est vrai que le valium va mal avec le coté hallucinatoire. C'est plutot le coté évasion de la réalité et reve eveillé à  la rigueur.

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MissLovecats
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Merci pour vos réponses smile

La pièce, ce n'est pas moi qui l'ai écrite, et l'auteur décrit clairement des hallucinations. Est-ce qu'on aurait pas modifié le Valium depuis les années 80 ? Ce qui expliquerait pourquoi il en parle ainsi...

En ce qui concerne les hallucinations, je n'ai encore jamais pris de drogues purement hallucinogènes (j'ai un intérieur trop sombre, j'aurais peur que toute cette noirceur refoulée ressorte d'un coup et que ça vire au bad). J'ai déjà  vu pas mal de gens en pleine hallu, je vois bien ce que ça donne, mais leur discours est toujours aussi perché que leurs actes.

Comment je pourrais faire, dans ce cas, pour allier un dialogue à  priori rationnel (malgré certains éléments étranges) et un comportement de drogué selon vous ?

Peut-être que tout ce que je devrais faire, c'est ressortir le côté cliché du drogué ?

J'ai pas envie de voir comment s'en sont sorti les autres comédiennes qui ont du jouer ce rôle, j'ai trop peur  de faire du recopiage.
La fille avec qui je partage le rôle réussi à  faire un truc qui rend pas mal : elle fait des choses totalement incohérentes et improbables, sans aucun rapport avec le texte, comme si son discours était juste un automatisme, et revient à  des petits bouts de conscience pour certains passages.

Mais il me semble que dans la réalité ce serait plutôt le contraire... comme ce genre de drogue semble rendre sur-empathique (arrêtez-moi si je me trompe, mais c'est ce que j'ai pu constater, et ce qu'on a pu me dire), à  mon avis il vaudrait mieux être emporté par son texte et en vivre chaque moment avec une grande intensité, en exagérant, ce serait plus juste non ?

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Kevin
Psycho junior
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472 messages

MissLovecats a écrit

La pièce, ce n'est pas moi qui l'ai écrite, et l'auteur décrit clairement des hallucinations. Est-ce qu'on aurait pas modifié le Valium depuis les années 80 ? Ce qui expliquerait pourquoi il en parle ainsi...

Non, la formule n'a pas changé depuis son invention il y a 50 ans ^^

MissLovecats a écrit

En ce qui concerne les hallucinations, je n'ai encore jamais pris de drogues purement hallucinogènes (j'ai un intérieur trop sombre, j'aurais peur que toute cette noirceur refoulée ressorte d'un coup et que ça vire au bad). J'ai déjà  vu pas mal de gens en pleine hallu, je vois bien ce que ça donne, mais leur discours est toujours aussi perché que leurs actes.

Comment je pourrais faire, dans ce cas, pour allier un dialogue à  priori rationnel (malgré certains éléments étranges) et un comportement de drogué selon vous ?

Peut-être que tout ce que je devrais faire, c'est ressortir le côté cliché du drogué ?

Tu t'attaques à  quelque chose de très difficile.
Ça fait un bail que je n'en ai pas pris car, depuis quelques temps, j'ai moi aussi développé quelques zones d'ombre, et si je réessayais ça serait le bad assuré (mes dernières tentatives me confortent dans cette idée). Cependant, à  l'époque où j'étais moins "compliqué", j'ai eu l'occasion de faire quelques expériences sympa et je vais baser mon commentaire sur celles-ci.

Les hallucinogènes te mettent dans un état d'esprit très particulier. Sans parler des visuels ou des sensations corporelles, l'état de conscience dans lequel tu bascules est d'une singularité ineffable.
Soit tu tombes dans une espèce de maelström cognitif duquel il ne sort qu'une bouillie d'idée que même sur le moment tu trouveras brouillonne, soit tu peux conserver un semblant de logique. Mais cette logique, aussi fondée qu'elle te paraisse sur le moment, est en fait éphémère, elle n'existe qu'ici et maintenant. Elle te permet de créer des concepts, de produire des pensées, de les enchainer, de créer un ensemble de théories. Mais aussi rationnel que tout cela puisse te paraitre sur le moment de l'expérience, un observateur extérieur trouveras quasiment toujours ça complètement incohérent. Sauf, bien sûr, si tu ne "pars" pas complètement et donc que tu gardes un semblant de logique traditionnelle (mais ce n'est pas ce cas là  que tu veux jouer dans ta pièce) ou si l'observateur en question est familier de ces états (mais tu n'auras probablement pas un public de "psychonautes").

Maintenant, la question est de savoir comment simuler cette incohérence à  l'observateur sans tomber dans des clichés trop triviaux... N'étant pas acteur, je vais avoir du mal à  t'aider sur ce point.
Cependant, si tu veux une piste, tu devrais peut-être essayer d'aller observer des expérimentateurs sur le terrain (en restant clean, pour voir à  quoi ça ressemble de l'extérieur). Si tu n'a pas l'occasion d'assister à  cela, tu devrais aller faire un tour du côté des trip reports, ça devrait t'aider à  avoir une petite idée de ce qu'on peut vivre lors de telles expériences. Mais garde toujours à  l'esprit que chaque expérience est unique, si tu essayes de transposer un TR ça ne donnera rien.

Bon, je ne sais pas si ça t'aide beaucoup, mais bon courage à  toi !

Dernière modification par KevinC (11 mars 2013 à  19:37)

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MissLovecats
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Inscrit le 11 Mar 2013
5 messages
Ah bah  si, pour le coup ça m'aide carrément ! Merci beaucoup big_smile
Parce que tu m'expliques le côté que je ne pouvais pas comprendre, n'ayant jamais tenté l'expérience. J'ai beaucoup observé ce genre d'expérience, et entendu pas mal de récits de trips. Mais on ne m'a jamais expliqué le type de logique qu'on a dans ces moments là . Du coup je ne comprenais pas pourquoi telle ou telle action rendait bien sur scène.
Maintenant que j'ai compris la logique, je vais l'appliquer et ça rendra beaucoup mieux smile
Même pas besoin d'exemples en plus.

J'attend quand même d'autres avis, au cas où vous auriez des idées à  rajouter wink

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drugstore cowboy
Repose en Paix
Inscrit le 27 Feb 2013
1744 messages
Salut la miss ! je pourrais t'en écrire des pages au sujet du valium et es benzo... mes enfants font du théatre (ce qui me pousse un peu à  te répondre, méa culpa wink )
dans mon cas personnel, je n'ai jamais fait autant de conneries (il y a une 20aine d'années) sous valium, pris sous toutes ses formes, comprimés, ampoules IV ou IM et même avec une poire anale.
Pour ce qui est des effets hallucinatoires, je veux bien y croire mais, très rarement "subis", en fait, je pense, que les hallucinations arrivent à  un stade où ton cerveau est complètement désinhibé, de là  tu fais tout et n'importe quoi tellement tu te persuades qu'il ne peut rien t'arriver puisque tu es le/la + fort(e) !
la "force" des benzos se trouvent bien ici, dans mon cas, mais gare aux conséquences quand tu redescends sur terre; cela ne m'a apporté que de gros problèmes et des trous de mémoires "mémorables wink !!!
Ensuite il faut prendre en compte le dosage et la fréquence du médoc.
Voilà , je ne pense pas t'avoir servi à  grand chose dans ta "quête" mais je tenais tout de même à  y répondre.
Le théatre est une très bonne défonce, n'oublie pas ça, tout comme la musique.
Bye, porte toi bien et continue... tiens nous au courant de la suite stp.

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Mammon Tobin
Modéranimateur à  la retraite
Inscrit le 07 Sep 2007
5574 messages
Vu qu'on prend souvent du Valium (ou autres benzos, ou downers en général, style opiacés, GHB, alcool, etc) pour redescendre d'une trop grosse perche aux hallucinogènes... ou plus souvent pour adoucir la descente... je te laisse tirer les conclusions ^^'

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MissLovecats
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Inscrit le 11 Mar 2013
5 messages
Bah du coup, c'est l'auteur qui s'est planté, m'enfin c'est pas bien grave. Au final l'important c'est pas que ce soit du Valium ou autre chose, l'important c'est que le personnage hallucine, et comment le montrer sur scène;)

drugstore cowboy => ouais, le théâtre et la musique, ça met dans des états extraordinaires et très méditatifs ! (Surtout vu comment on aborde le théâtre dans un conservatoire.)

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MissLovecats
Nouveau membre
Inscrit le 11 Mar 2013
5 messages
D'ailleurs, je conseil vivement aux gens qui ont des problèmes et/ou du vécu derrière eux de faire du théâtre (mais pas dans n'importe quel contexte, certains clubs sont vraiment pitoyables). Parce ce que ça fait prendre conscience d'un tas de trucs sur soi-même, ça relaxe et ça fait faire du sport, ça remet certains trucs en place (énergétiquement par exemple), et ça redonne confiance en soi. Parce que quand on a du vécu derrière soi, et un bon prof, on est forcément bon, et ça redonne une certaine estime de soi-même.
Si quelqu'un observait des jeunes comédiens en plein exercice, il se croirait dans une thérapie comportementale, je vous jure !

Pour en revenir à  la drogue, je vais vous expliquer l'autre truc qui me bloque. Il se trouve que j'ai une maladie orpheline (pas très grave, mais très handicapante) qui me donne, entre autre, mal partout en permanence, une grande fragilité et l'impossibilité de bouger à  certaines périodes. Ce qui fait que je ne suis pas du genre à  bouger beaucoup, de peur de me faire mal. Du coup, c'est la même sur une scène. J'ai tellement peu conscience de mon corps que je n'arrive pas à  me mouvoir correctement.
Les SEULES et UNIQUES fois où je n'ai pas eu mal pendant quelques heures, où j'ai pu faire confiance à  mon corps et en prendre conscience, c'est sous exta/md. La première fois que j'en ai pris, j'étais tellement surprise et heureuse de ne plus souffrir physiquement que j'ai poussé des jouissements pendant 3 heures, vous voyez le genre ? Même pas sous l'effet de la drogue, rien que du fait de ne pas avoir mal ! Et dans cet état là , qui me donne une sensation de liberté extrême, vous vous en doutez, je peux enfin bouger sans barrière, me retrouver, apprécier le moment.
Mais sur scène, avec la fatigue, l'agitation permanente, tout plein de choses à  penser, et surtout la douleur, le fait de ne pas pouvoir appréhender l'espace comme il faut, de pouvoir me faire mal à  tout moment...
Je n'arrive pas à  avoir des gestes extravagants de droguée, ou des gestes trop amples. (Je suis entrain de réfléchir sur moi-même tout en écrivant). Ce qui fait que je n'arrive à  faire ressortir de mon personnage que l’anxiété extrême, qui se traduit plus par le regarde et par de tout petits gestes précis.
Alors ça donne bien, certes, mais pas pour TOUTE la pièce, il faut quand même changer d'énergie au fil des scènes.
J'ai pensé à  essayer de jouer vraiment droguée, pour voir. Mais rien qu'en prenant 2 médocs exprès pour avoir moins mal (morphiniques, c'est le seul truc légal qui marche sur moi) j'arrive déjà  plus à  me remémorer mon texte alors...

Bon, je vous raconte un peu ma vie, mais c'est pour pouvoir avoir des conseils plus précis.
Merci à  tous smile

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