Deux mois sans métha (30mg à  0) bulletin de santé.

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Malang
Toxico-situationniste
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Quand je suis arrivé sur le site au 8eme jour presque tout le monde m'a conseillé de revenir en arrière, d'adopter la méthode dégressive, la méthode chinoise etc...Et j'ai persisté car je ne concevais pas de revenir en arrière. En fait ça m'a presque encouragé donc merci à  tous. merci-1J'en serais  à  deux mois lundi ou mardi. Et voici le détail de mon régime:cool
Au 14eme jour, le 24/1 j'ai commencé à  prendre du Baclofène à  raison de 20mg 3 fois par jour
puis je suis passé à  30 mg le 30/1. Depuis je n'ai pas augmenté les doses. Côté effet, j'ai remarqué un petit effet dégoût après les prises pendant quelques heures. Par exemple, je ne bois plus d'alcool entre 14H et 18H ni la nuit après le repas alors qu'au début de la cure j'étais non-stop un verre à  la main jusqu'à  3H du mat. Il semble que ça ai aussi un peu apaisé les maux de jambes mais j'ai constaté des effets secondaires comme des fourmillements, des sensations de froid aux pieds ou l'impression qu'ils enflent mais je ne sais pas s'il faut attribuer ça à  l'arrêt de métha , au Baclo..;Et puis j'avais déjà  des problèmes de circulation du sang avant...Normal à  presque 60 ans ! Côté Céresta, j'en suis à  un et demi chaque soir mais je dors environ 5h par nuit sauf quand je me remet à  l'endroit,(une nuit de 7 ou 8H). J'ai du faire 3 jet-lag en 2 mois mais bon, je ne m'ennuie pas la nuit. Le mal de jambes s'estompe d'autant plus que je me suis remis à  marcher après 3 années de camisole chimique le cul sur une chaise sans bouger, à  picoler et fumer, sans décrocher un mot sauf pour engueuler ma copine qui a beaucoup subi. La je suis devenu psychosuperactif, c'est presque trop pour elle. Je lui file le tournis !!!drapeau-blanc
L'alcool, état stationnaire :environ un litre de rouge par jour. Moins qu'avant mais surtout alcool festif avec des potes, des vraies familles, que j'avais négligé depuis 3, 4 ans parce que je n’appelais personne, en répondais pas aux mail. Là  j'ai renoué avec tout le milieu du polar et mes amis de la région. salut
La dépression qui ne doit pas manquer de venir après ce stade d’exaltation jubilatoire ? Je l'attends mais elle a intérêt à  se speeder parce que je n'ai pas que ça à  faire ! J'ai quelques combats littéraires sur le gaz...
Mais peut-être que à  force d'attendre la déprime et qu'elle ne vienne pas je vais finir par déprimer big_smile merci-1

Il y a mille façons de se perdre ou de se trouver dans ce monde ; mais putain, quel est l'intérêt de vivre si on ne peut pas dire qu'on les a toutes essayées ( Joà«l Williams ) "Du sang dans les plumes".
Personne ne me donne mon âge mais qui me rendra ma jeunesse ?

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Malang
Toxico-situationniste
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@ Drugstore Cowboy
Spéciale dédicace à  toi qui au tout début m'a déconseillé de reprendre 10 mg ce qui aurait tout changé !!!
Si je n'étais pas Malang, au point ou j'en suis je serais Drugstore Cobaye
A plus:bravo:salutmerci-1
Et toi ou en es-tu???

Il y a mille façons de se perdre ou de se trouver dans ce monde ; mais putain, quel est l'intérêt de vivre si on ne peut pas dire qu'on les a toutes essayées ( Joà«l Williams ) "Du sang dans les plumes".
Personne ne me donne mon âge mais qui me rendra ma jeunesse ?

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@lex
Buprénorphinomane a la retraite. Methadonomane.
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Franchement, bravo. Bien joué pour cet arret qui n'as pas du etre marrant au début. Et tu as l'air bien motivé pour la suite.

J'espére que, pour toi, c'est la fin de la galére de ce côté là  ! Renouer avec les potes et recommencer une vie sociale c'est cool, ca aide beaucoup car ca occupe, et le temps que t'es avec tes amis c'est du temps ou tu ne pense pas aux soucis :)

Pour la dépression, j'pense pas que ca soit une etape forcément necessaire smileJ'pense qu'a partir du moment ou t'as fais ton deuil, tu peux reprendre ta vie sans vivre la dépression associée. Ou t'as p'tet assez déprimé dans ta vie, alors tu peux pas plus big_smile

Encore une fois bien joué, j'te souhaite que ca dure toujours :)

Ca fait réfléchir, ca en aidera surement plus d'un a passer le pas et tenter l'aventure. Comme quoi le sevrage "sur un coup de tete" peut marcher. Aprés t'as l'air d'avoir un certain nombres d'années de prods derriére toi, et t'as surement plus de chances de gérer un sevrage "brutal" qu'un jeune de 20ans qui a 3ans de toxicomanie derrière lui et quasi aucun recul sur tout ça.
Je sais que moi par exemple, j'me sentirais pas d'arreter comme ca demain et vivre sans prods. Donc chapeau et pourvu que ca continue ! :)

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ziggy
Michel HAmBurger avec nous
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Un petit (??) allez non, un GRAND Bravo à  Malang, et merci c'est cool de donner des news !!! Surtout quand elles sont positives comme ça… le nombre de succès est déjà  tellement rare alors si en plus, ceux qui réussissent ne le disent pas, sad sad donc c’est sympa d’avoir pris le temps de venir témoigner et de donner une suite à  ton récit. D’ailleurs ne faudrait-il pour améliorer la lisibilité, raccrocher ton nouveau fil à  l’ancien ? Ca éviterait la dispersion du témoignage et la multiplication des topics, non ?

Sinon cool cool, c'est vraiment super que ton sevrage tienne debout et qu'il dure dans le temps... Bon c'est sur à  deux mois, il faut vraiment rester prudent, le vent peut tourner en rien de temps mais bon, là  maintenant, on peux vraiment le dire : le plus dur est fait. Ce n'est jamais un épisode facile ni marrant à  traverser, donc c'est une bonne nouvelle qui fait plaisir à  lire et qui va dans le bon sens : et contrairement à  ceux que les diabolisateurs veulent nous faire croire, un TSO n’est pas impossible à  arrêter… loin de la ! Au contraire meme, le témoignage montre une fois de plus que le succès dans le sevrage de l'opiodépendance survient apres un temps sous méthadone....

Et puis c’est aussi une bonne news car comme tu avais un peu disparu du jour au lendemain après avoir été présent quotidiennement, je m’étais dit qu’il s’était passé quelque chose… comme c’est, hélas, bien souvent le cas. D'autant plus que ton truc était pas forcément évident, sevrage décidé sur un coup de tête, pas mal d'autres molécules en jeu, triple dépendance avec la picolle et les benzos etc...

bref c'était pas gagner, ça ne l'est pas encore totalement car c'est maintenant un combat à  vie, donc tu m’en voudras pas d’avoir pensé que ça avait peut-être foiré car dans 90% des témoignages de sevrage, c’est toujours un peu le même schéma qu’on retrouve et qui se répète post après post : les gens s’accrochent, luttent et investissent quotidiennement leur fil pendant les 15-20 premiers jours de sevrage physique, puis à  l’issu ils disparaissent d’un coup sans plus donner aucune news du jour au lendemain.

Parfois certains ont l’honnêteté de revenir conclure et nous dire que ça ne l’a pas fait. La plupart n’en font pas étalage et ça se comprend aussi. Souvent ils disparaissent définitivement soit ils abandonnent leur topic… Quant à  ceux qui aboutissent positivement, généralement ils ne disparaissent pas et continuent à  donner des news, même si la fréquence des messages diminue… donc merci à  toi de nous livrer l’aboutissement de ton témoignage et ôter le doute sur le résultat de ton aventure...

C’est important de montrer que le devenir d’un TSO n’est pas forcément l’enclavement dans une dépendance à  vie et de ne pas oublier que les symptômes ne sont pas irréversibles et que les choses finissent toujours par rentrer dans l’ordre…

Concernant la dépression post-sevrage ou le syndrome déficitaire, c’est variable mais il y a pas vraiment de raison que celui-ci survienne par derrière, surtout après deux mois. Généralement, ça ne se présente pas comme ça mais plutôt dans la continuité du manque physique. Dans la plupart des témoignages dont le mien, plus le malaise physique s’estompe et plus les prises de tete psychique font surface – ce qui se traduit par une alternance de phases maniaques d’hyperexcitabilité et de phases de fatigue et d’épuisement absolu surlesquelles s’ajoute l’envie de consommer qui, étrangement ressuscité, se précise de plus en plus et se manifeste par des attaques de cravings violentes (comme pendant la lune de miel, au tout début quand l’hero est un rêve totale), durant sur plusieurs soirs et induisant un sentiment de frustration ultime. Puis ça va un peu mieux…

Ca va, ça vient sur fond de symptômes résiduels physiques agaçants, quelques frissons malsains, quelques diarrhées, une fatigue au fin fond des nerfs, de l’insomnie chaque nuit… c’est long, ça semble ne jamais s’arrêter et contrairement au manque physique qui évolue chaque jour, là  ça ressemble plutôt à  un état stationnaire auquel il faut s’habituer. C’est comme si il fallait faire le deuil de se sentir bien et accepter le fait d’être plombé pour toujours… c’est cet ensemble de « ressentis » qui peuvent conduire à  une usure débouchant sur un vrai mal-être dépressif qui se confond ensuite avec la fin du sevrage… Il faut plusieurs mois que cela finisse par dégager.

Maintenant ce n’est pas incohérent que ce syndrome ne se manifeste pas chez toi Malang, car ce truc sera surtout présent chez des personnes qui ne sont pas prêtes pour le sevrage et qui tire malgré eux sur la corde… ou sur des sevrages complexes et violents, comme arrêter deux boules par jour de came en shoot après plusieurs années de haute imprégnation… ou un arret subutex à  16mg par exemple… il faut pas oublier que la plupart des médecins considèrent que le sevrage devient jouable en hospitalier à  partir 2-4 mg pour le sub et de 20-30 mg pour la méthadone

Bon tout ceci étant dit, moi je serais d’en savoir un peu plus sur ton vécu direct et ton ressenti par rapport à  ce sevrage, notemment tes symptomes, dans quel état es-tu actuellement, quelles phases as-tu traversé etc.. tu parles du mal de jambes etc... j'imagine quapres 2 mois tu as maintenant un peu de recul sur tout ça, ca serait et important pour ceux qui veulent se sevrer d'en savoir un peu plus sur ce côté des choses...

merci pour le partage en tout cas,
Zigg

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drugstore cowboy
Repose en Paix
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1744 messages

Malang a écrit

@ Drugstore Cowboy
Spéciale dédicace à  toi qui au tout début m'a déconseillé de reprendre 10 mg ce qui aurait tout changé !!!
Si je n'étais pas Malang, au point ou j'en suis je serais Drugstore Cobaye
A plus:bravo:salutmerci-1
Et toi ou en es-tu???

Merci beaucoup du compliment Malang :)
J'avais laché cette discussion faute de connexion internet, et peu importe que tu ai laché la discussion ou le forum, le principal étant que tu tiennes la route (parce que faut pas s'endormir sur ses lauriers, n'oublie pas ça) et que nous tous ici présent avons pu t'aider dans tes démarches, c'est aussi une sacrée récompense pour nous.

Hein Zig tongue ?

DC

ps : moi où j'en suis ? La routine mon vieux... la routine neutral j'attend un traitement baclofène j'en parlerai à  l'endroit adéquat et en temps voulu wink

Dernière modification par drugstore cowboy (19 mars 2014 à  20:19)

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ziggy
Michel HAmBurger avec nous
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drugstore cowboy a écrit

Hein Zig tongue ?
wink

Yes !

Oui ça fait vraiment plaisir de lire ce bulletin de santé plein d'optimisme qui nous rappelle que rien n'est jamais figé, rien n'est jamais scellé ni foutu... et oui, on peux même sortir d'un traitement en cours de route comme Malang vient de le faire haut la main même si ce n'est jamais franchement drôle et pas conseillable, mais ça montre que c'est de l'ordre du possible... même si faut pas oublier de mentionner qu'à  cette dose ça tabasse, je serai curieux de savoir ce qu'il en en dit avec le recul...

j'ai une copine qui l'a fait à  Marmottan l'an dernier, elle était stabbé à  30 mg et elle est passé 20mg quelques jours seulement avant d'entrer en clinique... et elle s'en est bien remise et d'après ses mots, elle dit ne pas avoir trouvé le sevrage si horrible que ça...  A ce jour, plusieurs mois après, elle est toujours clean d'opiacés, tout va bien et ne regrette pas son choix d'avoir forcé les choses. Sous métha, elle n'était pas si bien que ça, elle avait marre d'être sous chimie et un peu trop plombée sur le plan émotion-libido et ne se voyait plus passer des mois à  négocier les milligrammes un par un...

Pareil, dans le genre, j'ai un vieux poto qui est sorti du subu il y a quelques années en diminuant d'abord son dosage quotidien (+16mg) jusqu'à  4 mg et puis il a profité d'une période de vacances pour tenter le coup. C'était au mois d'aout et quand il est revenu en septembre chez lui, d'après lui c'était fini... et ça l'a fait.

Mais inutile de rappeler que ces témoignages sont quand même de l'ordre de l'exception et que pour une grosse majorité d'UD ces décroches radicales souvent mal préparées et motivées par l'urgence vont tout droit dans le mur et font perdre un maximum de temps et d'énergie et sont souvent beaucoup plus couteuses qu'une diminution bien travaillée. Alors donc pour ceux qui baissent tranquille, faut se dire qu'en breakant à  5 mg (ou mieux encore à  1 mg), tout est franchement possible :)


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virtualfacto
Nouveau Psycho
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C'est vrai que ces témoignages font du bien, et nous dise qu'au final, rien n'est figé.
Car même si on accepte son tt, le fait de vivre avec, et ce pour une période à  durée indéterminée qui peut juque la fin d'une vie complète, l'arrêt reste quand même une possiblité.

Est ce le graal, la guérison ultime, la fin de la guerre??
Peut être, Peut être pas.
Pour le savoir, il faudrait essayer, mais en tout cas, moi, ca me fait vachement peur.
Pas tant d'avoir mal, mais de ne plus bénéficier de cet anti déprime, de ce bouclier, ou plutôt de ce casque, qui vient protéger la tête des attaques extérieures.

Mais en tout cas, Malang, bravo, ca force le respect et l'admiration, et si tu y as trouvé un mieux être après être passé par cette porte de sortie, chapeau bas.

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ziggy
Michel HAmBurger avec nous
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Rien n'est figé c'est certain... un sevrage opiacés n'est pas facile c'est clair et à  mon sens la plus grande difficulté tient dans le fait que le moindre faux pas suffit à  ruiner des semaines de combat pour l'abstinence... et tout à  refaire depuis la première heure !

C'est pour ça qu'avant de se jeter dans le feu, il faut bien peser son truc pour être à  peu près d'avoir l'énergie nécessaire et que ce soit la bonne période pour traverser le mur de feu sans rien retaper, pas le moindre milligramme... sinon ca repars à  zéro encore et encore...

Et c'est un truc important que ce témoignage de Malang montre bien et qui concerne une erreur classique du sevrage opiacés -  erreur bien difficile de ne pas faire - et qui consiste à  reconsommer un petit truc après X jours d’arrêts. Certains disent que ça permet de souffler un peu et de s’accorder un peu de répit pour mieux repartir dans le fight, que ça permet un peu de repos et de faire une pause dans le break… Personnellement j’y crois plus des masses et au contraire pour moi, si je regarde dans mes expériences avec le singe, ça a toujours été un important facteur d’échec ou rechute…

c’est justement ce que Malang a su éviter avec brio - et c'est vrai DC avait bien vu le truc - et au bilan, heureusement que ces 10 mg n’ont pas été repris à  mi-chemin. C’est clair que dans les moments fatidiques du sevrage physique, ça ne tient parfois vraiment qu'à  un fil et c’est le genre de petit détail qui change un destin… y a des moments comme ça où tout peux partir dans un sens ou dans l’autre et ça peut imprimer la trajectoire des mois à  venir…

Avec le recul des années je crois pouvoir affirmer que les rares fois où j'ai réussi à  transformer l'essai, c'est effectivement celles où l’arrêt a été net, bien délimité et sans tourner autour du pot. Le coup de reprendre une dose d'opiacés après 10 ou 15 jours de break m'a toujours systématiquement fait accuser le coup pour ne pas dire littéralement rincé

Me revient là  en mémoire un vieux souvenir de sevrage sub difficile (arrêt à  2 mg/J en nasal) après une bonne quinzaine à  vide, les choses se tassaient gentiment :  le plus dur était derrière, je commençai à  me rétablir peu à  peu, il me semblait que j’allais mieux et que l’ouragan était passé car l'appétit revenait, les jambes étaient moins lourdes et j'arrivais enfin à  dormir un peu mieux chaque nuit : en bonus, j’éprouvai ce petit sentiment revivifiant de victoire sur la dépendance quotidienne et presque la peche bref... En mode victoire...  j'y croyais dur comme fer, y avait pas de raison, j'avais vaincu le mal, donc là  c'était la bonne, je le sentais jour après jour.... et ..

. et… je ne sais plus pour quelle obscure raison psychologique, j’ai décidé de m’ octroyer une petite pause en me disant qu'à  ce stade, ça ne changerai rien voire peut-être même que cela allait m'aider à  mieux faire passer l’ensemble : je serai bien con de m’en priver surtout que de toute façon ça n'allait pas être une petite dose de rien du tout qui ferait basculer tout mon investissement.... Peut être même que ça me faciliterait la suite en me permettant de souffler… j'ai fait fondre sous la langue un petit bout de B8.

Résultat radical :  soulagement massif immédiat et sensation de mieux guérir en dix minutes qu'en 20 jours, le truc parfait pour faire voler en éclat toute ma patience mise à  l’épreuve... meme si en attendant, j’en profitai et après tous ces mauvais jours et je dormais enfin comme un nourrisson repu en projetant de reprendre mon bâton de pèlerin le lendemain..

mais hélas, l’horreur n’a pas tarder à  se repointer à  nouveau : c’est au réveil une fois l’opiacé dissipé que j’ai pesé la conséquence dramatique de ce tout petit répit en ressentant le manque totalement régénéré comme aux premiers jours… je n’ai pas oublié cette sensation d’être repris physiologiquement en une soirée et le sentiment d’avoir ruiné tout mes efforts d’un coup pour presque rien avec l'impression de devoir remonter toute la pente à  nouveau raide : à  nouveau frisson malsains, sueurs froides, tremblements, nausées, jambes qui tirent, angoisse, agitation… doublée de la sale impression de devoir tout refaire…

Cet état de tension renouvelé cumulé à  toute la fatigue et l’usure des 15 jours passés à  morfler a fait déborder le vase… j’étais trop mal, limite pire qu’au début du sevrage et bien à  bout : pas moyen de rester dans cet état d’autant plus que j’avais bien en tête la sensation de répit possible vécue la veille... J’ai bien essayé de lutter mais trop besoin de souffler… finalement le petit répit a duré un jour, puis un autre, puis encore un petit autre avant de prendre conscience que ce sevrage avait définitivement foiré.

Pourtant j’ai bien essayé de me remettre en privation derrière tout ça et j’ai du tenir encore 3-4 jours à  vide avant de jeter l'éponge définitivement : c’était juste pas possible de revivre à  nouveau tout ça après déjà  20 jours de manque intense… autant se reposer et revoir plus tard, une autre fois…

Ce truc-là , je l’ai vécu des dizaines de fois que ce soit avec la came, à  retaper une petite trace après 5 jours d’arrêt, avec le sub a refaire fondre un petit cacheton après 15 jours d’arrêt, avec le skenan à  me refaire un petit taquet après 6-7 jours sans rien et ça ne m’a jamais aidé une seule fois….

A force j’ai compris le truc et le sevrage suivant avec la métha a bien marché. En cours de route, fatigué et plié en deux, j’ai hésité à  me faire un répit mais je me suis abstenu… heureusement que je n'ai pas cédé sans quoi je suis persuadé que ce sevrage aurait connu les mêmes échecs que les précédents. Alors que la, ça l'a fait et ça m’a permis de vivre une longue période sans rien consommer, quasi 18 mois sans la moindre codéine.... et après tout ces mois sans rien, tout s'est remis en branle après un petit extra... c'est vraiment une pompe hydraulique cette affaire, tant qu'elle inactive il se passe rien...Voila donc si je refléchis, je dois admettre que les quelques vrais sevrages que j’ai vraiment réussi et qui ont duré sont ceux où la coupure était définitive et ou j’ai vraiment réussi à  m’abstenir totalement à  100%… dès lors que le truc est pas net et qu'il y a un peu de conso caché dans les angles, ca foire totalement...

Dernière modification par ziggy (20 mars 2014 à  20:49)


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Malang
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ziggy a écrit

Un petit (??) allez non, un GRAND Bravo à  Malang, et merci c'est cool de donner des news !!! Surtout quand elles sont positives comme ça… le nombre de succès est déjà  tellement rare alors si en plus, ceux qui réussissent ne le disent pas, sad sad donc c’est sympa d’avoir pris le temps de venir témoigner et de donner une suite à  ton récit. D’ailleurs ne faudrait-il pour améliorer la lisibilité, raccrocher ton nouveau fil à  l’ancien ? Ca éviterait la dispersion du témoignage et la multiplication des topics, non ?

Sinon cool cool, c'est vraiment super que ton sevrage tienne debout et qu'il dure dans le temps... Bon c'est sur à  deux mois, il faut vraiment rester prudent, le vent peut tourner en rien de temps mais bon, là  maintenant, on peux vraiment le dire : le plus dur est fait. Ce n'est jamais un épisode facile ni marrant à  traverser, donc c'est une bonne nouvelle qui fait plaisir à  lire et qui va dans le bon sens : et contrairement à  ceux que les diabolisateurs veulent nous faire croire, un TSO n’est pas impossible à  arrêter… loin de la ! Au contraire meme, le témoignage montre une fois de plus que le succès dans le sevrage de l'opiodépendance survient apres un temps sous méthadone....

Et puis c’est aussi une bonne news car comme tu avais un peu disparu du jour au lendemain après avoir été présent quotidiennement, je m’étais dit qu’il s’était passé quelque chose… comme c’est, hélas, bien souvent le cas. D'autant plus que ton truc était pas forcément évident, sevrage décidé sur un coup de tête, pas mal d'autres molécules en jeu, triple dépendance avec la picolle et les benzos etc...

bref c'était pas gagner, ça ne l'est pas encore totalement car c'est maintenant un combat à  vie, donc tu m’en voudras pas d’avoir pensé que ça avait peut-être foiré car dans 90% des témoignages de sevrage, c’est toujours un peu le même schéma qu’on retrouve et qui se répète post après post : les gens s’accrochent, luttent et investissent quotidiennement leur fil pendant les 15-20 premiers jours de sevrage physique, puis à  l’issu ils disparaissent d’un coup sans plus donner aucune news du jour au lendemain.

Parfois certains ont l’honnêteté de revenir conclure et nous dire que ça ne l’a pas fait. La plupart n’en font pas étalage et ça se comprend aussi. Souvent ils disparaissent définitivement soit ils abandonnent leur topic… Quant à  ceux qui aboutissent positivement, généralement ils ne disparaissent pas et continuent à  donner des news, même si la fréquence des messages diminue… donc merci à  toi de nous livrer l’aboutissement de ton témoignage et ôter le doute sur le résultat de ton aventure...

C’est important de montrer que le devenir d’un TSO n’est pas forcément l’enclavement dans une dépendance à  vie et de ne pas oublier que les symptômes ne sont pas irréversibles et que les choses finissent toujours par rentrer dans l’ordre…

Concernant la dépression post-sevrage ou le syndrome déficitaire, c’est variable mais il y a pas vraiment de raison que celui-ci survienne par derrière, surtout après deux mois. Généralement, ça ne se présente pas comme ça mais plutôt dans la continuité du manque physique. Dans la plupart des témoignages dont le mien, plus le malaise physique s’estompe et plus les prises de tete psychique font surface – ce qui se traduit par une alternance de phases maniaques d’hyperexcitabilité et de phases de fatigue et d’épuisement absolu surlesquelles s’ajoute l’envie de consommer qui, étrangement ressuscité, se précise de plus en plus et se manifeste par des attaques de cravings violentes (comme pendant la lune de miel, au tout début quand l’hero est un rêve totale), durant sur plusieurs soirs et induisant un sentiment de frustration ultime. Puis ça va un peu mieux…

Ca va, ça vient sur fond de symptômes résiduels physiques agaçants, quelques frissons malsains, quelques diarrhées, une fatigue au fin fond des nerfs, de l’insomnie chaque nuit… c’est long, ça semble ne jamais s’arrêter et contrairement au manque physique qui évolue chaque jour, là  ça ressemble plutôt à  un état stationnaire auquel il faut s’habituer. C’est comme si il fallait faire le deuil de se sentir bien et accepter le fait d’être plombé pour toujours… c’est cet ensemble de « ressentis » qui peuvent conduire à  une usure débouchant sur un vrai mal-être dépressif qui se confond ensuite avec la fin du sevrage… Il faut plusieurs mois que cela finisse par dégager.

Maintenant ce n’est pas incohérent que ce syndrome ne se manifeste pas chez toi Malang, car ce truc sera surtout présent chez des personnes qui ne sont pas prêtes pour le sevrage et qui tire malgré eux sur la corde… ou sur des sevrages complexes et violents, comme arrêter deux boules par jour de came en shoot après plusieurs années de haute imprégnation… ou un arret subutex à  16mg par exemple… il faut pas oublier que la plupart des médecins considèrent que le sevrage devient jouable en hospitalier à  partir 2-4 mg pour le sub et de 20-30 mg pour la méthadone

Bon tout ceci étant dit, moi je serais d’en savoir un peu plus sur ton vécu direct et ton ressenti par rapport à  ce sevrage, notemment tes symptomes, dans quel état es-tu actuellement, quelles phases as-tu traversé etc.. tu parles du mal de jambes etc... j'imagine quapres 2 mois tu as maintenant un peu de recul sur tout ça, ca serait et important pour ceux qui veulent se sevrer d'en savoir un peu plus sur ce côté des choses...

merci pour le partage en tout cas,
Zigg

Ouais, il ya des retours de diarrhées, des insomnies auxquelles je fini par m'habituer plus ou moins selon les jours. Et toujours non pas des lourdeurs mais des sensations de chaud et froid dans les pieds. Je m'astreins à  marcher un minimum tous les jours après ces années passées le cul sur une chaise. Des potes qui ont eu l'un un accident grave, l'autre deux opérations apparentent mon état à  de la rééducation et il y a un peu de ça.Ceci dit j'ai la chance formidable d'avoir plein de gens autour de moi à  qui je n'ai rien à  cacher et qui m'encouragent car ils/elles retrouve la personne que j'étais avant ce trou noir.
C'est vrai que parfois je me dis que je ne serais plus jamais normal mais j'aurai 60 piges en juin et c'est sur que je ne vais pas me mettre au saut à  la perche. Beaucoup de mes potes sont morts. le mois dernier l'un est parti en douceur après un séjour sous la tente à  oxygène et l'autre a été retrouvé chez lui deux jours après sa mort alors qu'il s'était évadé de l'hosto.

Pour revenir sur ce sevrage, j'ai d'abord eu une période d’euphorie hyperpsychoactive d'environ trois semaines comme vous avez pu le remarquer par ma présence sur le site. Je dormais peu, me couchait à  4H du mat et picolait pas mal devant le clavier. Peu à  peu ça a passé et j'ai aujourd’hui retrouvé un rythme de vie normal. Toujours avec l'aide d'un Céresta et demi chaque soir...Une copine m'a également conseillé un Atarax à  un moment ou je risquais de rester perché dans mes délires : j'avais quatre idées en même temps dans la tête, radotait et assommait ma compagne à  coup d'ironie.Je parlais plus en une heure que j'avais parlé pendant trois ans!
Il y a évidemment des moments de déprime mais il tiennent aussi à  la fatigue généralisée et à ...la gueule de bois après une fête ou se retrouve quatre générations. De 2 à  64 ans!
Et puis j'ai rencontré un livre au détour d'un rayon un soir ou je me trainait encore."Du sang dans les plumes" de Joà«l Williams (Editions 13eme Note). un petit livre à  8 euro qui a changé ma vie. Pour moi rencontrer un livre c'est comme rencontrer une femme qui va vous accompagner tout au long de la vie, ne sait ce qu'en souvenirs. Joà«l Williams est amérindien. Il a été condamné à  perpétuité et survit depuis 28 ans dans les plus dures prisons de Californie. En taule il est devenu écrivain, et je me propose de faire sortir son petit livre de l'oubli. Je vais aller errer dans les librairies, les festivals, les bistrots (littéraires!) et être le porte-parole de cet homme enterré depuis tant d'années. Les éditeurs me prennent un peu pour un fou et certains doutent de ma démarche mais dès qu'ils ont lu le livre les libraires sont enthousiastes.
Voilà  c'est un petit combat perso qui m'aide à  vivre et à  renouer avec plein de gens qui me croyaient  enterré dans les produits.

ZYGGY tu peux déplacer mes posts dans les forums les plus pertinents.je fais confiance aux animateurs/modérateurs
En tout cas merci de vos remarques et encouragements.
Quoiqu'il arrive je vous tiendrais au courant

Dernière modification par Malang (02 avril 2014 à  10:52)


Il y a mille façons de se perdre ou de se trouver dans ce monde ; mais putain, quel est l'intérêt de vivre si on ne peut pas dire qu'on les a toutes essayées ( Joà«l Williams ) "Du sang dans les plumes".
Personne ne me donne mon âge mais qui me rendra ma jeunesse ?

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ziggy
Michel HAmBurger avec nous
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1935 messages
Salut Malang,

Merci pour ces précisions et pour prendre le temps de compléter ton partage... Encore bravo pour ce parcours...

Quoiqu'il arrive

Au stade où tu te situes désormais, tout est possible, vraiment. La balle est dans ton camp. Au bilan, maintenir l'abstinence n'est pas forcément quelque chose de si difficile, en vérité c'est même assez facile à  condition d'accepter de jouer le jeu –  facile peut être pas – mais c’est disons la principale difficulté : il suffit désormais de ne faire absolument aucun écart, de se fixer une règle en béton armé et de ne pas déroger. Je crois que c'est le seul et unique moyen qu'il n'arrive rien, quoiqu'il arrive.. :) Si tu es clair avec ça, il n'y aucune raison///…

Contrairement à  ce que pensent/disent souvent bon nombre d'usagers, je pense qu'il est extrêmement facile de ruiner des mois d'efforts en quelques heures à  peine. Certains diront que c'est exagéré et qu'après des semaines (mois) d'abstinence, on ne rechute pas comme ça, à  moins d'en avoir implicitement (ou inconsciemment) envie... Perso, je vois pas ça coomme ça -  mon expérience de 10 années de conso parsemées de multiples sevrages m'a appris une chose, devenu une totale conviction : tout ça ne tient à  presque rien.

Je ne compte plus le nombre de dizaines de fois où je me suis raccroché de manière quasi-accidentel et vraiment non-intentionnel (même inconsciemment!!!). Le schéma type pour moi "c'est le pote qui passe", "le gars croisé au hasard d’une soirée", le laron qui va faire l'occasion. Lorsque la came est "on the table" disponible ou offerte, à  mon sens, c'est là  que tout se joue. Le truc est de pas se laisser séduire par le moment présent à  moins d'accepter la conséquence qui risque d'aller avec...

Il me semble que l'erreur  est de se dire "bon ça va, j'ai tellement progressé ces derniers mois, je peux bien m'accorder un petit délire, une petite pause, ce n'est pas une soirée qui va changer quoi que ce soit, maintenant je suis fort, j’ai appris à  gérer...(blablabla)", le genre d'argumentaire et de rationalisation qu'on peut se faire face à  l'intensité du désir suscité par la présence du produit accessible à  une poignée de main. Une psy avec qui je discutais appelé ça "les pensées pièges" , parce qu'au fond on sait tres bien comment ca ce réinstalle à  chaque fois... l'histoire on la connait à  force !

pourtant c'est con, parce qu'au final, la dépendance au quotidien c'est franchement pas vraiment le pied : entre les veines qui fatiguent, les risques pris chaque jour aussi bien socialement, judiciairement ou physiquement sans compter la thune qui pars pour ien, la tolérance qui monte, la came qui fait plus aucun effet ou si peu etc... tout ces efforts et tous ces investissements et risques pour finalement se maintenir à  peu près en forme et encore pas tant que ça, comparé à  quelqu'un qui va bien et fait un peu de sport... sans compter le repli sur soi, les sales moments inhérents à  tout ça, les poussières, les gav, les temps d'attente, le stress, les trajets chargés... à  terme, c'est plus tenable.

C'est pour ça que pendant longtemps j'ai cultivé l'espoir de pouvoir me faire un plaisir de temps en temps, mais pourtant, c'est simple et mathématique, à  partir du moment où ma dépendance opiacé a pris des allures plus sérieuses, je n’ai plus jamais réussi à  vraiment retrouver cet état de grâce du tout début avec le produit, période heureuse ou il est possible de taper de temps en temps sans conséquences sensibles…

Une fois addicté pour de bon, à  chaque fois que je me suis laissé séduire par une prise occasionnelle, cela a systématiquement toujours ruiné mes efforts d’abstinence... pas forcément dans la minute ni dans l'heure, mais je remarque qu'à  chaque fois c'est "cette première nouvelle fois" qui rouvre la porte, qui démarre le prochain cycle en réenclenchant la pompe et remettant en branle des mécanismes profondément endormis... processus qui ne demandent qu'un rien pour se réactiver...

Nombreux addictologues confirment que les processus de dépendance une fois acquis ne disparaissent jamais et se réactivent à  une vitesse vertigineuse.  Je confirme !

Après 6mois sans came, il m'est arrivé d'être raccroché...en 72h. Véridique.

Quelle mauvaise surprise, le lundi matin, en pleine sueur… à  me taper une grosse semaine de manque torride après seulement 3 soirs à  tracer du bas dosage – des symptômes largement aussi intenses et abominables que ceux qu'on éprouve après des années d'imprégnation non stop……..

J’ai vécu le meme truc apres 18 mois sans rien : alors que tout se passait bien et que j’étais à  mille kilometres de ces délires, tout est reparti à  partir d’un dérapage involontaire sur une soirée…

Dans le meme genre, il y a pas mal de gens sur le forum qui témoigne de rechute apres parfois des 20 – 25 ans sans rien … Je crois que Rico peut nous en parler, il a vécu ça… Fil aussi je crois, apres 10 ans sans rien…

Ouais, il ya des retours de diarrhées, des insomnies auxquelles je fini par m'habituer plus ou moins selon les jours. Et toujours non pas des lourdeurs mais des sensations de chaud et froid dans les pieds. Je m'astreins à  marcher un minimum tous les jours après ces années passées le cul sur une chaise.

Il semble hélas difficile de pas en passer par là , à  moins de réduire le plus subtilement possible, en écrasant progressivement les choses mois après mois avec réadaptation progressive et en prenant soin d'aller jusqu'... à  0.000. C'est long, c'est chiant mais ça marche plutôt bien mais il faut vraiment la faire jusqu'au bout du bout... 

Et puis j'ai rencontré un livre au détour d'un rayon un soir ou je me trainait encore."Du sang dans les plumes" de Joà«l Williams (Editions 13eme Note).

C'est un éditeur fabuleux, j'ai plusieurs titres d'auteurs déments et méconnus que cette édition propose, comme Herbert Huncke, compagnon d'infortune de William BeuBeu, c'est lui qui lui aurait fait sa premiere intraveineuse... je vais essayer de me procurer ce titre.


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Amarnath
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Bonsoir,

Je suis admiratif de Malang, je n'ai plus cette volonté, usé par différentes souffrances, accentuées par divers échecs rencontrés.

Je suis tellement d'accord avec Ziggy, et de mon côté je peux aussi dire, que je me suis fais avoir à  chaque fois, dès la première re-prise.

La première fois que j'ai dit oui, c'était avec de la blanche, il y a plus de 20 ans, et elle m'avait accrochée très très rapidement et trop longtemps. C'est tellement bon, tellement profond, un feeling de bien-être suprême, l'infinitude plénitude.
Pour arrêté, j'avais noyé le manque dans la coke basée, les tranxènes et l'herbe.
Quelques années plus tard, arrivé en Ardèche, il était plus facile pour les gens que je connaissais, de trouver de la rabla en direct d'Amsterdam, plutôt que de la bonne herbe. Et pourtant, nous sommes dans une région qui sens la ganja.

Fait incroyable mais vrai ! Un soir on me propose de chasser le dragon, car pour ça, la marron elle va bien aussi. Une semaine plus tard, je faisais les aller-retour Ardèche - Gard, dans une cité, pour acheter de quoi tenir la semaine.
Presque deux ans plus tard, j'arrête à  nouveau. C'est dur ! Vraiment dur car il y a une sorte de mémoire du produit, qui intensifie l'accroche physique et psychologique.

Et là  dernière fois (que je n'ai pas encore arrêté), c'est presque 15 ans plus tard, un soir, je discute avec une employée de la boîte où je bosse, qui m'avoue taper de temps en temps de la bonne came, qui tourne dans le coin.
A entendre sa phrase, j'en ai eu l'eau à  la bouche. Oui mais voilà , comme pour la première fois de ma vie, ou avant cela j'avais toujours juré de ne jamais, re re toucher à  l'héro.....

Je lui pose des questions, car je ne comprend pas comment c'est possible de consommer qu'une fois de temps en temps.

C'est fou, juste une discussion, une étincelle qui enflamme le mental, et c'est repartie, mais cette fois avec des produits remboursés par la sécu. Beaucoup moins bon, mais super confortable.

La clope pareille ! Arrêt pendant quatre ans (avec l'envie tout les jours de fumer).
Nous déménageons pour nous installer dans une petite ville de 2500 habitants, emménagement dans un appartement de 30 m2, après avoir quitté, dix ans de vie en tipi et cabane, perdus dans la forêt.
Au bout de deux semaines, l'envie de fumer avait triplé ! L'égrégore de la ville, avec ses trois bars en dessous de chez moi, et le bureau de tabac, diffuse un message subliminale...

Un soir, chez un pote, alors qu'il fume une cigarette à  la fenêtre, je pleur auprès de lui, pour qu'il me file juste une taf, pour voir si ça me dégoûte ou pas, car j'en ai marre d'y penser tout le temps et toujours aussi intensément, même après quarte année d'abstinence ! Le lendemain, je vois un autre ami, et là  rebelote, une taf.

Les trois premiers mois, je résiste à  l'escalade, et me contente de fumer 5 ou 6 clopes.
Puis l'habitude s'installe, l'image du fumeur efface doucement celle du non fumeur, que je chérie tant.

Bon vous connaissez la suite.

L'herbe arrêtée pendant huit ans. Et un soir chez des amis pendant une réunion d'association, ça fume, ça boit, et moi non !!!

Un joint dans le cendrier devant moi, avec en fond, une amie qui me dit : "aller vas-y fume un peu, c'est bon, ça va pas te tuer".

Incitation à  un esprit faible ! Argh, il n'en fallait pas moins !
Et rebelotte, depuis je fume par intermittence, après une reprise très forte !!!

A chaque fois, juste une !
Et après c'est non stop !!!

Voilà  pour dire, qu'effectivement il suffit vraiment d'une seule fois, et personne n'est à  l'abri.

Les pensées passent en permanence, elle ne sont pas relayées, puis un jour on ne sait pas pourquoi, une alchimie se produit et la possession à  lieu, tout est oublié, effacé rien ne pourra arrêter la machine remise en route. Nous ne faisons que contempler le scénario, dont on connait à  l'avance le contenu, il ne reste plus qu'à , accepter la redif, mais en restant cool intérieurement, pour éviter d'ajouter une souffrance enracinée dans la culpabilité et le regret, mêlée à  l'inquiétude des conséquences imaginées sur le long terme.

La peur pourrait être intense, si l'évènement est identifié par le filtre de l'histoire passée, l'angoisse de devoir revivre des périodes de manque, des craving et surtout la galère pour en trouver, avoir de l'argent, beaucoup d'argent....

C'est vraiment un pack tout comprit.

Quand on ressens ce bloc d'un coup, c'est horrible.

Et puis on relativise, on peut faire preuve maintenant de maturité, en évitant d'être juge de la situation, de s'accorder le droit de vivre. (je sais, paradoxe pour ceux qui pensent que la came, c'est pour s'auto détruire). car pour d'autre, c'est la joie de vivre !!!

Voilà , décidément, nous sommes, je pense, tous des êtres humains, soumient aux mêmes problématiques, mais qui se manifestent de façon différentes et multiples.

Maintenant, je m'accepte, je fais révérence à  ce qui fait partie de ma vie en ce moment, et je reste conscient que le monde, c'est comme de la pâte à  modeler, ça peut changer de forme et donc, cet épisode durera le temps prévu dans le scénario, ce que je découvrirai avec le temps.
C'est la surprise du chef !

Amarnath

Et si tout ceci, n'était qu'une blague !

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ziggy
Michel HAmBurger avec nous
Inscrit le 21 Jul 2008
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Salut Amar

et merci du témoignage

Et c'est dingue car il y a quelques années, alors que je consommais vraiment 10 fois moins qu'aujourdhui (et jamais en injection), c'était vraiment infernal... du fait de pas accepter la dépendance, je la subissais à  fond. Au delà  des dosages, c'était surtout d'être en porte-à -faux avec la réalité, à  tout faire pour essayer de rester un "occasionnel" alors que j'étais dedans sans me l'avouer...

  mais ça a pris du temps car à  la différence de ton récit, moi il m'aura fallu des années pour commencer à  m'accrocher et j'ai pu vivre une joyeuse séquence assez longue où je tapais exactement comme je le voulais - pas loin de 3 ans environ.. c'était perfect.

Au départ, quand j'ai découvert la came, j'ai trouvé ça sympa mais pas "incroyable non plus" ni "démentiel". Je m'attendais vraiment à  autre chose avec l'héroïne vu la réputation du truc... et ma première réaction a été de penser "ce n'est pas vraiment une drogue"et je me suis rapidement convaincu que "c'était en tout cas vraiment pas une drogue si dure".Car en fait comme je comparais à  ce que j'avais connu (lsd, crack, keta...) forcément je trouvais les effets vraiment + soft,, 0% psyché et surtout absolument aucun ressenti de descente... et ça, c'était génial...

En fait, ce qui m'a plu c'est que ça allait toujours dans mon sens. En début de soirée, ça me mettait la pêche, ça m'enlevait vraiment la sensation de fatigue et regain de bonne humeur. ça m'a paru plus cool que la coke, plus efficace et moins cher aussi. Pour 60euros, à  deux ou trois, on s'achetait "une grosse" pour le weekend en mettant 20 balles chacun - c'était carrément rentable. Ca en faisait des raillons. En fin de soirée, une dernier grosse poutrasse me permettait un sommeil de nourrisson et c'était sympa aussi de pouvoir se coucher à  pas d'heures sans en avoir les conséquences... en me couchant à  07h du mat, j'arrivais à  pioncer jusqu'à  16 ou 17h et je me réveillais en pleine forme. Incroyable ! Mieux encore, le lundi matin au taff, j'étais niquel ! Alors qu'avec l'alcool, j'étais cassé jusqu'au mercredi.

J'ai donc naturellement décidé de remplacer mon habituel méchante grosse cuite du vendredi soir par la came. Et pendant un très long moment, j'y ai gagné au change : fini l'horreur de la gueule de bois, fini les pétages de plomb bourré et éternels blackout, fini les vieilles teufs à  faire n'importe quoi en état d'ébriété en mode hystéro-éméché-haleine de phoque et migraine whiskeuse... la meumeuk me permettait d'assouvir mon désir d'ivresse de façon beaucoup "plus propre", et au moins bien plus classe.

Tout un tas de potes me mettait en garde "fais gaffe à  ce truc", "tu vas tomber dedans", "c'est la pire drogue", "tu vas te faire des crises de manque", "tu vas payer", "tu crois que tu gères mais quel toxicomane n'a pas commencé par dire la même chose?" etc.. etc... j'ai commencé à  comprendre à  quel point l'hero était diabolisée au plus haut point et comment plein de gens parlait  en fait sans connaitre et répétait ce qu'ils avaient entendu.

Ca ne m'a pas empêché de récidiver l'expérience bon nombre de fois sans qu'il ne m'arrive quoi que ce soit.... pour moi,  les faits étaient là , ma conso occasionnelle de came était de très loin beaucoup moins nocive que la murge au pastagua...

bien sur on s'était rencardé : on avait bien compris qu'en tapant un soir de temps en temps, on ne s'accrocherait pas. On faisait gaffe à  pas taper chaque week-end et à  pas faire durer les festivités plus d'un soir de suite à  chaque session. C'était une mécanique bien huilée. On s'achetait notre grosse boulette le vendredi à  18h, on se mettait un grosse poutre pour se réveiller et voila, le weekend pouvait enfin commencer...

j'adorais ça, ça me rendait beaucoup plus disponible aux choses et contrairement à  ce que les gens m'avaient dit, ça ne m'isolait pas du tout !!! Ca me rendait hyper-sociable et je trouvais ça "dément" pour draguer : j'étais zen, désinhibé discrètement...

Pendant cette longue phase d'idylle, je sortais tout le temps, j'ai rencontré plein de monde, ça m'a permis aussi de beaucoup draguer sans complexe, la came m'ôtait toute timidité et me rendait carrément love.. la came c'était un peu les avantages de l'alcool et du MD réunis sans les affreuses descentes...

Donc gros bonheur, 3 ans à  taper de la came souvent, en moyenne de 2 à  4 fois par mois sans aucune conséquence ni le moindre effet de sujétion. J'y pensais jamais pendant la semaine, on en prenait pas "systématiquement" et ce n'était pas du tout gênant : parfois pendant 1 ou 2 mois, on en prenait plus du tout, ça ne posait aucun problème...

La came c'était juste un délire parmi d'autres, un des plaisirs de la vie... je ne voyais vraiment pourquoi m'en priver ni de raison que ça change... pour moi c'était juste une autre façon de me bourrer la gueule le weekend et c'était très bien comme ça.

J'en tirais les mêmes conclusions qu'avec l'alcool : me bourrer la gueule le samedi soir pendant des années ne m'avait pas rendu alcoolique pour un sou. De même, me faire une cuite à  la came de temps en temps ne m'avait pas transformé en Junk assoiffé de matière..........

Pourtant ça a finit par merder quand même...

Si j'avais été plus attentif, je suis certain que ça aurait pu continuer des années comme ça, dans la tranquillité et dans la pure logique du plaisir. Les problèmes sont arrivés quand j'ai quitté mon taff. Ca faisait des années que je bossais pour une boite à  temps plein en CDI et j'avais décidé de m'offrir une période sabbatique pour kiffer la vie à  fond avant de reprendre un nouveau job : je sortais tout le soirs et je n'avais plus la structure ni le rythme d'une occupation professionnelle...

Et à  partir de l'instant ou je me suis mis à  taper n'importe quand en semaine (ce que je n'avais jamais fait avant), les choses ont pris tournure désagréable... Au même moment, j'ai eu une rupture affligeante (ma nana qui se tape un de mes meilleurs potes) et c'est là  que j'ai commencé à  utiliser la came à  des fins non-festives. Ma conso s'est accéléré insidieusement sans que je fasse attention et  c'est là  que j'ai dérapé dans mes premiers cycles de tapage "en continu" sur des 10 - 15 jours... a tripler les doses... La suite on la connait...

J'ai accroché mais en essayant de freiner au maximum car dans ma tête, je n'étais pas dans une dépendance - simplement un occasionnel qui avait bouffé un peu de sa marge...  - être addicté, je l'acceptais pas - et c'est là  ou j'ai le plus souffert... en manque tout le temps, en sevrage permanent, en yoyo continu... à  consommer un jour sur quatre entre deux cycles.. parfois j'arrivais malgré tout à  me remettre à  l'endroit mais ça devenait de plus en plus couteux physiquement.

Je me suis battu pendant les deux années suivantes pour essayer de pas accrocher... en vain... avec en prime la sensation déprimante que chaque tentative d'en sortir renforçait en fait le processus de dépendance... 

Depuis je n'ai jamais réussi à  retrouver cet équilibre qui me permettait d'avoir un usage recréatif de la came...

Dernière modification par ziggy (06 avril 2014 à  02:28)


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Amarnath
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Et oui  Ziggy, I'm agree. That's true.

Dans ma vie d'aujourd'hui, l'usage récréatif d'un produit qui apporte un plus, que l'état "normal", ne peut pas être, pour soi-même, banalisé. Il devient un potentiel régulateur d'existence, une béquille indispensable pour un équilibre impensable. Il n'était pas imaginable de pouvoir vivre la vie avec bonheur et légèreté, alors que toutes ces années passées, n'ont faient que révéler un état tant attendu.

C'est un peu comme des retrouvailles, mais avec une petite tension nerveuse, liée à  l'inconnu !

Je me retrouve, je retrouve la beauté de l'enfance, avec l'insouciance et voir même l'innocence. Je suis débarrassé de cet alien mental, qui me parasitait l'existence. Quel bonheur.

Ce que m'apporte le produit est incontestablement positif. Il n' a rien changé du contenue de ma vie, il à  juste permit d'accepter ce qui était déjà  présent. Mais ça fait toute la différence.

En faisant abstraction de la peur du devenir, c'est vraiment une bénédiction dans ma vie.

Mon mental brûle depuis plus de 20 ans, la moitié de ma vie, suite à  une expérience d'éveil foudroyant, qui n'a laissé que peu de chance à  mon ego.
L'ego, ce fameux outil de communication qui frôle la perfection, mais qui n'est utilisé que pour s'évaluer, se montrer, exister, contester, sans jamais vraiment construire, alors que l'ego, c'est l'outils qui détermine ce qu'il est possible de faire avec une planche, un marteau et des clous.
La construction identitaire se façonne durant une vingtaine d'années, et là , c'est un soir de fête tranquille, que toute ma vie va basculer !

Je suis paisiblement, mi allongé au sol avec le reste du corps adossé à  une porte, je contemple béatement la scène. Les amis de tout les jours sont venuent en couple, partager une soirée de week-end.

Depuis quelques minutes, je suis reclus dans le silence, je suis partis dans mes pensées. Mais quelque chose est entrain de se produire et je vais en être, le premier informé. Le voile va se déchirer, c'est le film de la vie, qui va perdre ses sous-titres. Plus rien ne se dira au sujet des évènements, les jugements vont être suspendus, je ne l'ai pas choisis, mais c'est cet élément qui va déclencher l'enfer de l'ego et le bonheur de l'âme.

Mes invités, je vais soudainement les percevoir en direct, sans filtre, sans mémoire du connu, sans aucune protection ! La vision consciente, va déchirer les voiles de l'esprit et jouer au volet ball avec mon identité.

Moi, va voler en éclat ! Moi, va se prendre la plus grosse claque de son existence ! "Moi" ne va plus s'avoir qui est moi.
Difficile de savoir qui est moi, lorsque l'on sait qu'il existe environ 7 milliards de "Moi". Moi Moi Moi Moi Moi........

Mais qu'est ce que Moi, a pu bien voir, pour être effrayé à  ce point ?
En fait, "moi" n'a rien vu, et c'est ça le problème. Il n' y avait plus rien à  quoi s'accrocher, plus rien à  comprendre. Qui suis-je sans histoire, que je pose sur le monde. Si je ne prend pas un peu de ça et de ceci et de cela, pour faire une histoire, mais c'est se perdre, dans l'immensité inconnaissable.
La vie, la conscience, quelle mystère !!!

Mon identité mémoriel, est maintenue en permanence, elle permet de se géolocaliser. Si le signal est perdu, le monde ne me renseigne plus sur mon emplacement. Le grand vide ainsi laissé est envahi par la totalité de ce qui est perçu par les sens. Les sens n'ont pas de formes, dans le ressentie, ils dépassent allègrement les limites du corps physique.

Ce soir là , mes amis sont devenus "ça" ! (rien à  voir avec "Ça", le film d'horreur. Quoi que !) et "ça", je ne sais pas ce que c'est ! J'ai perdu les rênes de l'apparent contrôle, je ne suis plus aux commandes, les commentaires ont disparus, le contrôleur permanent s'est désintégré !

La vie vivante et spontanée, vient de réssussiter à  mon esprit, et je ne peux contenir ce Tsunami émotionnelle.

Il est presque impossible de décrire une telle expérience, dans laquelle les pensées n'ont plus de significations, elles sont comme un insecte violemment collé sur le pare brise d'une bagnole. Son monde, écrasé ou vivant, est à  mille lieux du savoir conduire une voiture.
Ce n'est même pas pensable. Au tant dire que le monde de l'homme est incompréhensible pour l'insecte.
L'inverse est plus ou moins valable aussi, d'ailleurs !

Et bien ce soir là , je suis tranquillement entrain de rêver, je regard la télé intérieur, (c'est se que font 99% des gens chaque jour, même en lisant, en parlant, en écoutant) l'écran mental sur lequel apparaissent les pensées, et puis d'un coup, privé totalement du filtre, je vois comme pour la première fois le monde, j'ai l'impression d'être hyper réveillé, que tout est sacrément vivant, vibrant, les couleurs sont étincelantes. Certains vont reconnaître un peu la montée des hallucinogènes. Mais la différence, c'est que je n'ai pas pris d'hallucinogènes.

La puissance de la vision, la perception de ce qu'elle sous tend, est incommensurable.
Pour ceux qui se souviendront d'avoir regarder le ciel et imaginer l'espace infini, peuvent ressentir un peu l'histoire.
On regarde le ciel et les étoiles et on imagine que ça ne s'arrête jamais, c'est un sentiment étrange qui nous force, souvent à  arrêter le processus, tant le sentiment est désagréable, indéfinissable. Car l'infinitude, ne peut pas se percevoir avec un outil limité.
Et c'est pour ça, que "Moi" à  grillé ! Il a vécu sa première barbecue party !

Je suis resté de nombreuses années, avec ce sentiment féroce d'infinitude. Socialement, c'est invivable !
De plus, cela plonge le mental dans des capacités impossible pour notre société. Ressentir ce que pensent les gens, pressentir le futur proche... C'est déroutant pour les deux.
Le monde est devenue une gigantesque parabole spirituelle, tout parle ce discours, rien n'est en dehors de cela. Barbant pour tout le monde !!!

20 ans plus tard, parsemé par des expériences de ce type, avec parfois encore plus d'intensités, ont laissées un "Moi", un peu nue, mais tout de même capable, depuis, de relation sociale "normale". Peut être même de meilleure qualité, parfois. Plus compatissant, plus ouvert. L'absence en grande partie des jugements, qui n'existent qu'à  partir d'une structure identitaire, un personnage qui s'accroche à  l'idée, de qui doit être "Moi"par rapport aux "autres", s'ouvre à  accepter des personnes de tout horizons.

J'ai toujours étais de nature, même avant cela, à  aimer tout les styles de personne, et généralement les seules que je ne pouvais approcher, étaient celles qui me rejetées. Celles qui m'appréciaient, pouvaient par la suite, se détourner de ma compagnie, du fait de ne pas vouloir fréquenter, toutes les classes sociales.

Dans cette vision qui ne m'a jamais quittée, une place a était laissée, pour qu'un ego se reconstruise, mais sans qu'il puisse, cette fois, déborder.
Le problème c'est que parfois le sentiment de mort intérieure, s'impose fortement et l'angoisse du devenir réapparait.

Des montées de champignons, sans champignons, se produisent plusieurs fois par jour, et demandent un abandon complet, aucune résistance, car la résistance est mère de toutes les peurs.

Depuis que je prend de l'oxycodone, je peux, sans trop faillir, accepter la montée et l'abandon et je sens que les choses se stabilisent enfin vraiment, depuis 20 ans.
Je ressens cette consommation comme l'étayage d'un coffrage, d'une future structure en ciment. Le temps de séchage nécessaire avant de retirer l'ensemble, représente pour moi la consommation d'opiacés.
Ceci ne constitue pas une façon de se déculpabiliser et de se rassurer, quant à  l'avenir de cette consommation, mais elle est bien le pressentie d'un avenir.

Le jugement ne doit plus avoir sa place, à  notre âge, alors que c'est dans le monde adulte qu'il s'installe le plus.

Toutes ces choses sont inter-reliés, et nous sommes le liant qui nous attache à  l'histoire.
Si je consomme une drogue et que je ne crée pas d'histoire intérieure, autour, à  priori il est possible de se stabiliser et de se protéger de la majeure partie des effets négatifs.

Un maître indien fut consulter un jour par un ami, qui voulait vraiment arrêter de fumer. Le guide lui a proposé qu'à  chaque fois qu'il avait envie de fumer, qu'il soit totalement présent au geste, et à  tout ce qui se passe. Tout cela sans jugement et sans jugement du jugement. Pour le cas de cette personne, il a au bout de trois mois, totalement vidé la cigarette du sens qui lui avait donné, le silence accueillant du moment présent, suffit à  éradiquer toutes sortes de pensées, voir d'actions. Cela demande au préalable, un peu d'entrainement à  concentrer l'esprit, la méditation aide bien à  cela.

Dernièrement, (suite à  une crise, de jugement qui renait de ses cendres) ce qui m'a causer le plus de problème, quand j'ai voulu substituer, c'est d'avoir démarré une histoire de droguer qui doit se sevrer.
La lourdeur du scénario, à  de quoi rendre malade. Malade de culpabilité accroissante.

La plupart des produits pour moi, intensifient la vision. Plus je suis moi-même et plus je perd le sens intellectuel, les constructions égotistes ne tiennent pas, elles sont comme un bonhomme de neige, qui descend de son glacier pour allait se balader dans la vallée, par une journée magnifiquement ensoleillée de plein été.

La drogue me permet de conserver la neige, en la couvrant de crème solaire, haut indice UV, et de continuer à  profiter du paysage.
Ce produit est une bénédiction, malgré les petits/grands à  côtés désagréables.
Je peux enfin contempler le monde intérieur/extérieur, sans me brûler les yeux.

Je suis passé d'une vision plein soleil sans lunettes de protection, à  l'équipement complet, avec la casquette et les verres fumés, pour me protéger, sans fuir.

En conclusion, la vie est incompréhensible et pour pouvoir l'étudier il est toujours nécessaire de partir d'une base, d'un élément qui permettra les comparaisons. C'est d'ailleurs l'erreur que commet l'homme chaque jour, car il compare sa façon de fonctionner avec celle des autres espèces vivantes. Mais c'est absurde, puisque ce ne sont pas les même choses. C'est comme si que l'eau voulait étudiait le feu, et qu'elle analysée un brasier à  partir de qui elle est. Bonne blague, car à  chaque fois que l'eau va l'approcher, elle va soit s'évaporer, soit tuer le feu. Donc rien d'objectif, ne pourra en être retiré.

Par contre l'homme n'utilise pas de comparaison, sur des sujets comme la taille de son sexe. Car l'éléphant ou l'étalon, pourraient lui faire décider de castrer/couper, tout les gros mammifères de la planète, pour se rassurer de pouvoir toujours dominer !

En réalité, ce n'est pas à  nous de faire des histoires sur la vie, mais à  elle de nous les raconter. Pour bien entendre, il est nécessaire de lui offrir un peu de silence et d'espace.

A chaque seconde de notre existence, nous passons à  côté de cette nature intérieure, obnubilé par le flot de pensées, et pourtant entre chacune d'elles, se tient un tout petit espace, avant qu'une autre ne prenne la place.
La vigilance et la détente, peuvent permettre de percevoir, comme par le trou d'une serrure, le secret qui se cache, mais qui reste pourtant, à  la vue de tous. Le silence entre les mots.

La culpabilité empêche toute prise de conscience, il est impératif de mettre un terme, à  cette désastreuse pratique courante de société. Impératif !

On pourrait dire, que je suis grave Hors sujet, mais c'est comme un post qui parlerait d'un film au cinéma, comme le Loup de Wall street, (dans lequel Di Caprio, insuffle de la cocaïne avec une paille, dans l'anus caché, d'une belle courbe féminine. Petit clin d'oeil pour un autre post) et qu'un mec vienne raconter, l'invention du cinéma et le fonctionnement du projecteur en salle.
Certes, ce n'est pas vraiment le sujet, mais peut-être que certains seront intéressé, pour avoir une vision plus large et respectable, de ce qu'est l'incroyable miracle du cinéma.

Bon aller, j'arrête là . Parce que, pour un mec qui parle de l'espace et du silence entre les mots, il ne nous en laisse pas beaucoup, pour le ressentir.

Amarnath

Et si tout ceci, n'était qu'une blague !

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ziggy
Michel HAmBurger avec nous
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c'est le LSD qui t'a fait fondre ainsi à  cette fameuse teuf d'il y a 20 ans ?

Life on Mars ..........................................

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Amarnath
Ni ceci Ni cela
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Réponse version courte :

Non non, rien de plus que l'habituel pétard, mais depuis que j'étais revenu d'Amsterdam, pour réaménager en France, j'avais déjà  des perceptions fortes, des états de consciences aigu, qui étaient annonciateurs de l'évènement.

Réponse version longue :

J'ai revécu ce processus plusieurs fois en 20 ans, et à  chaque fois, c'est la destruction des trop pleins de l'ego.
Toutes les constructions mentales, élaborées à  force d'identifications, comme avec certains feedback, qui créent les idées de soi.
Je suis moche, je suis intelligent, je suis chiant, je suis généreux.....
L'esprit est tellement empêtré dans le conditionnement, jusqu'au plus subtil petit mouvement imperceptible, que seul le silence, pourrait révéler.

De plus, toutes les attitudes intérieures que nous développons, trainent avec elles leurs lots de problèmes.
Notre nature est plus proche de l'enfant, que celle de l'adulte. Nous jouons à  des jeux de grands, qui se traduisent par des excès. Nous frôlons la schizophrénie, jusqu'à  être capable de continuer à  se parler, seul devant la cuvette des toilettes.
Nous vivons la synthèse de centaines de personnages, dont certains principaux, comme nos parents ou éducateurs. Ils sont des voix dans notre tête, qui dictent nos jugements sur les affaires du monde. Ça c'est bien, Ça c'est mal.
Nous pensons, à  tort, être, les voix.
Combien de fois ai-je vue mon beau-père s'exprimer à  travers mon corps, avec la même violence qu'il m'affligé dans ma jeunesse. Je reproduis, telle une mécanique mimée, les impressions profondes reçues.

L'enfant joue au policier et au voleur, mais une fois rentré chez lui, il ne continue pas dans sa tête, il passe à  autre chose. Il est encore porteur de clarté, et souffre beaucoup de voir les adultes tourmentés, par leurs propre jeux trop sérieux, desquels ils commencent, dès le plus jeune âge, à  dicter et imposer les règles aux enfants.

Nous nous agrippons à  des rôles tordus, que nous jouons jusque dans nos rêves.
Pour se sentir en sécurité, nous recherchons la compagnie de personnes, qui pourront jouer le même jeu auquel nous sommes attaché, et ainsi soit-il.
Par contre, si il se produit un écart, de l'un des candidats, c'est l'expulsion, la mise à  mort part le jugement. On s'évertuera, à  le démasquer par le biais de la colère, ce qui évitera l'effet miroir, qui pousserait à  accepter, de percevoir le ridicule de la situation.

Nous ne voulons pas admettre que la vie est un jeu, et nous sommes prêt à  mettre des gens en prison, pour protéger les règles sérieuses, qu'une partie nous impose.

Il suffit de regarder la haute bourgeoisie, qui use de codes extrêmement complexes. Perçue à  partir de notre éducation, cela frise parfois le ridicule, n'est ce pas.

Parfois je souffre de ne pouvoir lâcher facilement, l'ego s'est ré installé plus qu'il n'en faut, et la plupart du temps, si je ne reviens pas à  l'évidence, la vie crée un ouragan, pour me faire quitter mes fringues de force.

Ma vie est très confortable, souvent au bord du vide, quand ce n'est pas le sentiment de tomber dedans, je ne peux plus jouer à  tout, car cela m'amuse beaucoup moins. Se rendre intéressant dans le regard des autres, est fatiguant, cela demande une énergie considérable, pour un résultat pitoyable, en vue de la paix intérieure, qui se retrouve sacrifier.
On peut observer à  un niveau supérieur de reconnaissance, à  quel point les célébrités, sont tourmentées.

Une fois à  poils, on est soi-même.
Cela fait d'une certaine façon un peu peur, car il faut avoir le courage de mourir continuellement, pour renaitre avec le nouvel instant. Sinon la mémoire reprend sa place pour analyser le présent, et se projeter dans un hypothétique futur.
L'angoisse dans la vie, provient de ce phénomène de projection.
On connait bien ça avec les produits. Imaginer un sevrage, une journée de manque. La peur de replonger, d'augmenter encore les doses, d'être possédé par le craving.
Ça peut commencer à  faire beaucoup.

Etre vide, permet d'accueillir l'univers entier, mais je dois avouer, que ça décoiffe !!! Et en vérité, d'une certaine façon c'est effrayant et exaltant à  la fois. Perdre l'illusoire contrôle, est la pire chose que puisse vivre le personnage.
Toutes les frayeurs, les angoisses morbides qui ont pu me visiter, sont toutes nées du refus de lâcher prise. Il est ressenti une sorte de point de non retour, si il est franchit, le chemin doit être entier, pas de refus d'obstacle. C'est ce point crucial qui est annilhiateur, et c'est ce passage que certains perchés, ratent !
Car la peur est trop grande, est le refus crée un tel décalage, qu'elle plonge le sujet dans une forme de folie.

J'ai visité la frontière de la folie, mais je suis toujours resté conscient du contenu, ce qui est contraire à  la folie, puisqu'elle exempte le "possédé", de ce savoir.
Il est possible de redescendre d'une perche, en ramenant l'esprit de la personne, pour qu'elle incarne un nouvel ego pour fonctionner dans le monde socialement. Certains cas sont des pathologies lourdes, dans lesquelles ont peut noter des lésions neurologiques, pour ce type de personne, il est évidement pas possible d'offrir de l'aide.

Si j'étais vraiment honnête, je garderai le silence, car en réalité la vie, l'univers est un tel mystère, qu'il ne peut livrer son secret, il n'y aurait aucun esprit pour le contenir. En fait la vision qui reste à  ce jour, c'est le fait que la vie démarre là , dans l'instant, et qu'elle garde secret son contenue, jusqu'au dernier moment. On ne sait jamais de quoi va être fait, la minute suivante.

Idem, c'est exaltant et effrayant.

Enfant c'était hyper jouissif, la joie du matin sans école, à  voir s'ouvrir mille possible, avant que quelques années plus tard, l'arrêt des cars, deviennent la mort de la spontanéité de l'enfance. C'est à  cette époque, que j'ai commencé à  m'emmerder royalement, et que la drogue est arrivée. 10 ans !
Mon Dieu que c'est jeune.

La première drogue qui m'a fait voyager spirituellement, c'était la colle à  rustine. Mes amis ne vivaient pas les mêmes délires. J'étais absorbé par le vide, je flasher intérieurement, une vérité sur ma vie, et je revenais dans de grands éclats de rires, regardé par tous !!! eek

A partir de la naissance, le conditionnement ce fait tout seul, le mimétisme est automatique, la vie est une mécanique de répétition.

C'est ce qui est le plus incroyable, vivre une part humaine et une autre part une conscience infini, l'inconnu, le mystère.
Total antipode. Total paradoxe.

Percevoir l'immensité, produit une révérence de l'ego, force l'humilité et plonge l'esprit dans le silence.
Franchement, c'est vraiment trop puissant, pour oser faire le malin, car à  chaque fois le coup de pied au culs est magistrale, mais dans le fond, c'est un mal pour un bien, car se rendormir, n'et pas toujours du goût de la vie.

Voilà , j'arrête là , je pense que rien n'a était dit et tout a était dit. On peut toujours creuser, mais il faut savoir que c'est comme le mental, c'est un puits sans fond. Une pensée amène une autre pensée et à  la fin, on se retrouve perdu dans une forêt de pensées.

Et si tout ceci, n'était qu'une blague !

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1h2b
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Bonjour à  tous et particulièrement à  toi, Amarnath, qui décrit de façon littéraire des processus complexes.
Je ne reformulerai pas ce que tu dis sauf sur ta description du maelstrom cognitif qui accompagne notre réalité d'êtres complexes, compliqués même. Il m'est aussi arrivé de me retrouver dans ces états d'hyper lucidité où la valeur des êtres est déterminée par la conscience de soi mâtinée d'un peu de cynisme pour se défendre de la vacuité du monde qui m'entoure, de l'inanité de mes contemporains jusqu'à  rencontrer les êtres de qualité qui estompent cette dualité : comment vivre dans un monde où l'apparence prime, les marchands du temple abondent, où les toxicos que je fréquente en CAARUD à  Strasbourg sont scotchés aux horaires de délivrance de la métha, encadrés par des intervenants plus préoccupés de leurs ponts du mois de mai, sans même prévenir des jours de fermeture liés aux nombreuses journées de commémorations. Ils auraient pu en finir avec la guerre en pointillés pas au milieu des fêtes de Pâques jusqu'au jour où Il est monté au ciel rejoindre son géniteur qui lui en bien fait baver avec ses hallucinations et sa pseudo crucifixion, est-ce bien un soldat romain qui l'a occis d'un coup de lance ?

Les centres sont mortifères, plein de règles à  géométrie variable, d'interdits et finalement, t'as le sentiment que le personnel n'est là  que pour le salaire et la pérennité du poste car tant qu'il y aura de la dope, y aura des consommateurs.

Je fréquente Ithaque, le centre strasbourgeois depuis le début de cette année et je suis tellement dégoûté de leur duplicité que j'ai décidé d'arrêter tout seul. Je suis, j'étais, à  80 de métha et j'ai arrêté depuis 3 jours, sans rien. J'attends la fin de l'absorption du produit pour me remettre au sub, bien plus facile à  gérer. Je ne tiens pas à  arrêter car la fragilité est constitutive et j'aurais le regret de l'équilibre induit artificiellement.

L'incident qui m'a incité à  cesser de fréquenter quotidiennement ce centre est lié à  l'abus de pouvoir d'assistants sociaux trop contents d'user de ce petit pouvoir d'interdire l'usage d'un smartphone pour prendre note d'un rendez-vous avec le médecin du centre ; de me voir convoqué par ce même médecin pour mésusage car lors d'un voyage d'une semaine, j'ai pris un peu plus que prévu, 80mg de plus sur 7 jours parce que le voyage durait 6 heures et que je m'emmerde en train. Considéré dès lors comme un paria qui ne respecte pas leurs fucking rules.

On est pris dans une nasse de règles, pas souvent respectées par ceux-là  même qui les ont créées, sauf quand elles touchent au protocole.
Je lutte pour ne pas y retourner attendant le 4ème jour, demain, pour entamer la plaquette de 2mg de sub, histoire d'en finir avec cette métha qui provoque des suées interminables, un bide qui gonfle et une fréquentation peu saine de dealers embusqués sous couvert de ttt au centre. Trois étages de superbes bureaux et une misérable salle d'accueil pour les 200 "malades" que nous sommes. Pour eux nous sommes dans des pathologies psychotiques ainsi il y a la condescendance d'un personnel traitant les personnes que nous sommes en dégénérés sociaux.

--
"Il y a deux façons d'enculer les mouches, avec ou sans leur consentement" (Boris Vian)

Dernière modification par 1h2b (09 mai 2014 à  10:50)


à  + ou - ça m'est =

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serena73
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Inscrit le 15 Jan 2015
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salut à  tous,

après avoir lu tous vos messages je viens vous expliquer un peu mon histoire....

polytox depuis mes 18 ans j'en ai 32 ans, 8 ans de weed stopper net depuis mes 26 ans, 4 années de fumette de coke tous les jours sans exception à  raison 6/8 grs par jours sevrage seule et sans aide ( sauf noctran pour dormir) sevrage sacrément  difficile ( physique et surtout psychologique ) parce que j'ai arreter par obligation pas par choix...., si j'avais pour "m'aider"... mon  homme... qui du cou fesait le sien aussi... donc pas facile mais réussi !!!

deux années sans aucunes drogues puis le train train ( et les mauvaises rencontres ) est revenu petit à  petit jusqu'à  revenir à  la cata !!!

Commencer à  prendre de la came il y a 3 ans , tomber dedans y a 2 ans, traitement métha depuis 1 an....(30mg)

reprise de la coke l'été dernier , injection cette fois, une fois pour gouter ....la fois de trop....

continuer  jusqu'à  décembre, depuis arrêt net de cette connerie, faut pas déconner le shoot et trois superbes enfants à  élever sa va pas vraiment ensemble, même si je me dis que vu ma vie je m'en suis très bien sorti avec eux !!! fier de moi....et jamais de drogues pendant les grossesse je précise !!!!

bon maintenant il est temps pour moi d'arreter la métha, en faite j'ai déjà  commencer allez je vous expliques ou j'en suis....

bien décider à  me séparer de sa et de tout le reste en même temps, même décision pour mon homme et oui il est la depuis nos 15 ans, tous vécu ensemble, tout arrêter et tout repris ensemble alors hop on continu.....
maintenant on bosse tout les deux, on veux avancer laisser tous sa derrière nous, acheter notre ptite barraque et se faire une ptite vie tranquille.....

donc j'étais à  30mg de métha  par jour le 1 janvier (depuis avril 2014) arriver  à  20mg  fin janvier en prenant 10 matin, 10 soir pour aider la nuit, j'avou c'était très difficile souvent en manque...dur dur le taf...la famille, même moi j'avait du mal à  me supporter !!!! mon doc m'à  donné de l'alprazolam sa aide un peu...et spifen pour la douleur...
pour baisser de 10 mg en 1 mois j'ai acheter un gramme de came qui m'à  carrément aider à  diminuer ( je prenais came+traitement de temps en temps pour me sentir bien environ 1 jour sur deux pendant une semaine sa aide !!!!), faut être motivé parce que sa donne bien envi de replonger...mais NON NON et NON C SURE !!!!!
le 10 février descendu à  12 mg , aie aie aie...mais sa c fait...
le 17 puisque je galère déjà  (le manque est toujours la )et que je suis en congé allez hop 10mg
donc suis à  10 depuis 3 jours, là  je vais stagner un moment hein parce que marre marre marre de passer des nuits horribles et des journées pas vraiment mieux!!! si sa va de 10h à  19h ( prise à  8 h du mat )

c'est décider puisque que j'ai mis de coté ce kil faut pour la méthode chinoise le 27 j'attaque !!!!
je reviendrais vous dire comment sa se passe pour moi, suis super motivée, j'avais déjà  essayer d'arrêter avant sans succès.....

à  tous ceux qui l'on fait j'attend vos témoignages, avant, pendant et surtout après...que vs ayez réussi ou pas....

merci à  vous tous et à  très vite....bizzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz

Je n'ai jamais vendu mon âme.... mais milles fois je l'ai offerte.....à  pure perte en pur drame/ il ne sera rien que je regrette sauf peut etre cette vie entière..........hommage à  toi mano solo....triste fin pour quelqu'un de si bien.....

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serena73
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kikou me revoilà  déjà .....

une moitié d'atarax hier soir 21h dodo jusqu'à  6 h, réveillé pleine de transpi 1 seule fois y a du mieux  enfiiiiiin......
soucis plus personne pour dépanner somni...mon doc veut pas m'en donner pourquoi.....???????
bah elle voilà  sa phrase :" quand on veut arrêter il faut accepter d'être en manque 3/4 jours " comme si elle savait ce que c'est elle avec sa belle vie de médecin la ptite bourgeoise !!!! mdr

bon je lui dit pas la vérité elle croit que je suis toujours à  30 et que mon but c'est 25 mg, hè non suis déjà  à  10mg mais pas le choix de mentir pour avoir réussi à  mettre de coté 200mg pour la méthode chinoise, j'ai trouvé aucun médecin qui voulait me donner ce qu'il faudrait d'un cou.....sans compter qu'une fois tous mis dans cette bouteille si j'y arrive pas il me le faut bien quand même mon traitement pour 14 jours !!!!

aujourd'hui j'essai 5 mg ce matin et 5 mg vers 18h verra bien....

à  quelqu'un qui l'à  fait cette méthode chinoise on peut me dire si j'ai raison :

- suis à  10mg/jour : donc je met 200 mg dans "cette fameuse bouteille magique " que je prendrais en 20 jours ??? à  raison de prendre une pipette de 10mg /jour et de remettre pareil de sirop ?????????? suis pas sûre... donc elle sera toujours pleine ???? et j'arrête quand de me gaver de teisserre ??? là  dessus j'ai vraiment besoin de vous....et on met de l'eau aussi ou que du sirop pur ???? houa rien compris la fille , mdr loooooooooooool, départ du marathon le 27 février, une réponse d'ici là  svp......

je reviens expliquer mon test d'aujourd'hui plus tard...bizzzzzzzzzzzz à  tous et courage à  ceux qui sont dans mon cas et aux autres !!!

j'espère qu'un d'entre vous va venir me répondre please !!!!!!!!!!!!

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prescripteur
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Tu mets tes 200 mg dans ta bouteille et complète à  200 ml en tout avec du sirop. (complète puisque tes 200 mg représentent deja 75 ml ou un peu plus ou moins selon la composition des flacons).
Cela fait donc 200 mg dans 200 ml soit au départ 1 mg/ml. (evidemment on peut faire autrement mais ça facilite le calcul au départ).
Pourquoi du sirop et pas de l'eau ? Parce que le sirop empêche la fermentation car il est trop riche en sucre. (cf confiture et sirop alimentaires) . Donc si on dilue la concentration de sucre abaissée va favoriser la fermentation.

Ensuite, tu prends 10 ml de cette solution (soit 10 mg le premier jour) et remplace illédiatement par 10 ml de sirop. La quantité dans la bouteille est toujours égale à  200 ml et doit le rester jusqu'à  la fin.
Ce qui baisse c'est la concentration de methadone qui baisse à  chaque fois de 190/200 (le lendemain tes 10 ml ne seront plus 10 mg mais 10 *(19/20) mg et ainsi tous les jours.
Si tu t'amuses à  faire la courbe (par exemple avec excel) tu vois que ça diminue vraiment très lentement. Il faut donc en prendre environ 3 mois pour que la quantité de méthadone soit presque nulle. A ce moment tu pourras arrêter !!!
Amicalement
A 1 mois tu a 2 mg/j , à  2 mois 0,5 mg/j et à  3 mois 0,1 mg/j

Dernière modification par prescripteur (21 février 2015 à  10:02)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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MAF
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Salut,

Vraiment l’idéal cette méthode pour baisser lentement.

Moi j'ai arrêté grâce au gélule de metha qui sont dispo en 1mg, j'ai acheté des gélules vide en pharmacie et pour les derniers temps j'ai fait des demi gélule d'1mg puis des quarts sur quelques semaines et hop j'ai arrêté.

En tout cas bon courage, ça devrait bien ce passé tu à  l'air trés motivé. 

A+

Dernière modification par MAF (21 février 2015 à  12:31)

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serena73
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merci à  toi prescripteur, mais alors je suis pas nunuche pourtant hein mais sa veut dire que je dois faire sa pendant 3 mois ?????

Maf : merci enfin quelqu'un qui y es arrivé !!!! sa motive.....
tu as complètement arrêté depuis combien de temps et l'après sevrage sa c 'est passé comment ???
merkiiii bizzzzzzzzz

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En mettant moins au départ (par exemple 100 mg dans 100 ml) tu baisse plus rapidement et ça dure moins longtemps. A toi de voir ce que tu privilégie.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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serena73
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salut

oki prescripteur j'ai compris je te dirais ce que j'ai choisi, voilà  les bonnes nouvelles :::: hihihi

5ème jours à  10mg, 1ère nuit sans manque smiley-gen013, couché avec le sourire réveiller avec le sourire et la tête pleine d'espoir, je me sent biiiiiiiiiiiiiiiiiiien !!!!!!

même envi d'un calinxxxx bravo.

Que sa fait du bien après plus d'1 mois de galère...j'appréciiiiie.....dommage pas de soleil, la neige même, se sera pas pour aujourd'hui la grande ballade mais j'aurait pu !!!!!

wouahhhh !!! je ne sais même pas comment expliquer ce sentiment de renouveau.....
crions pas victoire trop vite mais elle commence à  avoir un gout exquis !!!!

bon, je ne dors plus dans ma chambre he oui salon oblige, rien que de voir ma chambre le soir trop de durs souvenirs que je ne veux pas revivre ,

2 cachets de 0.50g d'alprazolam hier sa reste correcte, et un avec ma ptite fiole de 5 au moment ou je vous parle, même décalé d'1h30 rapport aux autres matins, dodo jusqu'à  9 h, gagné 1 h pour un dimanche en plus , wouah presque quelqu'un de "normal"....big_smile

booooonne journée

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MAF
Nouveau Psycho
Inscrit le 18 Apr 2013
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Salut,

Alors j ai arrêté la metha ya 3 ans après 4 ans sous.

Quand j ai arrêté c’était un peu une nouvelle vie de ne plus être dépendant d'un produit, bon je fumé quand même énormément de cannabis et avait un traitement anti-dépresseur et anxiolytique suite a une énorme dépression accompagné d'angoisse (arrêt de la coke bien difficile).

J'ai commencé la metha à  80mg puis après être resté a 80 pendant un bon moment j'ai commencé a baissé de 5 en 5 avec les premier jour suivant la baisse pas facile.

Arrivé a 20 mg j'ai commencé des baisse de 1mg puis de 0.5 arrivé à  5mg et 0.25 à  partir de 2mg.

Même si j'ai stoppé il y a un moment je pense souvent au opiacé. Heureusement que j'ai les enfants, une femme et un boulot sinon je craquerai je pense. (et puis j'ai quitté ma région, ça aide beaucoup... enfin pour moi).

J'ai quand même bien vecu l’arrêt de la metha mais après c'est dans la tête que ça se passe. 

Bonne continuation.

Dernière modification par MAF (22 février 2015 à  13:25)

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Caïn
PsychoAddict
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2003 messages
P'tain, ça me rassure. grâce à  Malang j'ai découvert que j'étais pas le plus vieux sur le forum. Le truc que je pige pas, c'est d'avoir choisi le sevrage métha en gardant le cubi de rouge ouvert et à  dispo. J'aurais fait l'inverse (fermer le cubi et garder la métha). Mais comme ça marche, je ne peux que m'incliner respectueusement.

La drogue c'est de la merde, surtout quand t'en as plus.

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serena73
Nouveau membre
Inscrit le 15 Jan 2015
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coucou à  tous et merci pour vos messages et soutien....

j'entend beaucoup doucement mais surement je suis tout à  fait d'accord,

je me rappelle très bien le mois qui à  suivi quand j'ai arrêter de fumer de la coke du jour au lendemain c'était pas chouette !!!! ( crise d'angoisse, pleur au milieu des repas de famille, gros doute persistant sur ma vie, moi même et j'en passe la liste serait bien trop longue ) mais depuis je pu en reprendre quelques fois sans replonger du tout... par contre j'ai du déménager

le manque des opiacés c'est quand même bien différent....et sa reste en tête cette envie...

au moment ou je parle j'ai un placard rempli de métha, 5 minutes à  faire pour aller chercher n'importe quelle drogue et sa ne me tente pas plus que sa, la preuve j'y vais pas.....j'avou j'ai vraiment par moment enviiiiiiiiiii de me prendre une mega trace de came mais j'ai réussi à  convaincre ma ptite tête qu'il faut pluuuuuuuuuus et je le vis assez bien....

niveau sevrage bah j'étais donc depuis 6 jours à  10 mg, 5 matin 5 soir, hier soir sur les 3.75ml de la fiole de 5mg j'ai enlever 1ml, aucune différence me sent toujours bien  donc je reteste ce soir et si sa va bah je resterais comme sa jusqu'à  ce que je me sente prête à  faire pareil le matin....

on me dit de passer au gélule de métha, mais on m'en avait dépann une fois, je vous laisse imaginer comment je l'ai prise ....pas l'idéal sa redonne envie....

MAF : je me reconnais tellement dans tes phrases.....he oui en effet pour la période sevrage coke j'ai déménager....suis resté seule avec ma ptite famille ds une ptite baraque en montagne....en voyant presque plus personne, oui tri des pote oblige.....sa aide à  la réussite mais quesque sa pèse la solitude et c'est la que tu te rend compte que tes sois disant pote n'en n'était pas....

allez jfile o taf, bonne journée à  tous et merci

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MAF
Nouveau Psycho
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serena73 a écrit

je me rappelle très bien le mois qui à  suivi quand j'ai arrêter de fumer de la coke du jour au lendemain c'était pas chouette !!!! ( crise d'angoisse, pleur au milieu des repas de famille, gros doute persistant sur ma vie, moi même et j'en passe la liste serait bien trop longue ) mais depuis je pu en reprendre quelques fois sans replonger du tout... par contre j'ai du déménager

Oué c'est pas une promenade de santé, j'ai morflé. Je suis tombé accro au xanax a cause de ça.


serena73 a écrit

on me dit de passer au gélule de métha, mais on m'en avait dépann une fois, je vous laisse imaginer comment je l'ai prise ....pas l'idéal sa redonne envie....

Tu l'avais pris en sniff? la seul fois ou j'ai essayé de sniffé de la métha je m'en souvient encore, ça fait un mal de chien. Une pointe genre cure dent j'ai cru que j'allais y laisser une narine et j'ai gardé un œil rouge jusqu’au lendemain. C'était de la metha belge je sais pas si c'est pareil pour celle qu'on à  en France.

En tout cas c'est cool tu garde ta motivation surtout que tu a accès facilement a des prods.

Continue de nous tenir au courant de ta progression.

Bonne continuation.

A+

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serena73
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coucou,

  MAF tu me demandes :

Tu l'avais pris en sniff? la seul fois ou j'ai essayé de sniffé de la métha je m'en souvient encore, ça fait un mal de chien. Une pointe genre cure dent j'ai cru que j'allais y laisser une narine et j'ai gardé un œil rouge jusqu’au lendemain. C'était de la metha belge je sais pas si c'est pareil pour celle qu'on à  en France.

En tout cas c'est cool tu garde ta motivation surtout que tu a accès facilement a des prods.

Continue de nous tenir au courant de ta progression.

oui en sniff , non en france elle passe très bien sa me fesait juste éternuer !!! et comme sa passe très bien sa donne malheureusement envie de recommencer....donc imposible de m'imaginer arreter avec ces ptites gélules !!! jsui pas surhumaine ni sado non plus  !!!!! lol

j'ai fait un blog "nenette surmotivé arrêt métha, besoin d'aide, infos , conseils...) ou je viens tous les jours vous dire comment sa se passe....si tu veux suivre mon marathon !!!!

merci à  vous tous de votre soutien j'en ai bien besoin et sa m'aide beaucoup.....bizzzzzz

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biquette
Nouveau Psycho
Inscrit le 25 Feb 2015
99 messages

Malang a écrit

Quand je suis arrivé sur le site au 8eme jour presque tout le monde m'a conseillé de revenir en arrière, d'adopter la méthode dégressive, la méthode chinoise etc...Et j'ai persisté car je ne concevais pas de revenir en arrière. En fait ça m'a presque encouragé donc merci à  tous. merci-1J'en serais  à  deux mois lundi ou mardi. Et voici le détail de mon régime:cool
Au 14eme jour, le 24/1 j'ai commencé à  prendre du Baclofène à  raison de 20mg 3 fois par jour
puis je suis passé à  30 mg le 30/1. Depuis je n'ai pas augmenté les doses. Côté effet, j'ai remarqué un petit effet dégoût après les prises pendant quelques heures. Par exemple, je ne bois plus d'alcool entre 14H et 18H ni la nuit après le repas alors qu'au début de la cure j'étais non-stop un verre à  la main jusqu'à  3H du mat. Il semble que ça ai aussi un peu apaisé les maux de jambes mais j'ai constaté des effets secondaires comme des fourmillements, des sensations de froid aux pieds ou l'impression qu'ils enflent mais je ne sais pas s'il faut attribuer ça à  l'arrêt de métha , au Baclo..;Et puis j'avais déjà  des problèmes de circulation du sang avant...Normal à  presque 60 ans ! Côté Céresta, j'en suis à  un et demi chaque soir mais je dors environ 5h par nuit sauf quand je me remet à  l'endroit,(une nuit de 7 ou 8H). J'ai du faire 3 jet-lag en 2 mois mais bon, je ne m'ennuie pas la nuit. Le mal de jambes s'estompe d'autant plus que je me suis remis à  marcher après 3 années de camisole chimique le cul sur une chaise sans bouger, à  picoler et fumer, sans décrocher un mot sauf pour engueuler ma copine qui a beaucoup subi. La je suis devenu psychosuperactif, c'est presque trop pour elle. Je lui file le tournis !!!drapeau-blanc
L'alcool, état stationnaire :environ un litre de rouge par jour. Moins qu'avant mais surtout alcool festif avec des potes, des vraies familles, que j'avais négligé depuis 3, 4 ans parce que je n’appelais personne, en répondais pas aux mail. Là  j'ai renoué avec tout le milieu du polar et mes amis de la région. salut
La dépression qui ne doit pas manquer de venir après ce stade d’exaltation jubilatoire ? Je l'attends mais elle a intérêt à  se speeder parce que je n'ai pas que ça à  faire ! J'ai quelques combats littéraires sur le gaz...
Mais peut-être que à  force d'attendre la déprime et qu'elle ne vienne pas je vais finir par déprimer big_smile merci-1

Hello Malang,

Je te félicite pour ta volonté !  Est-ce que tu es suivis dans un cmp ?
Bonne soirée à  toi et encore mes félicitations ... ;-)

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