Ce que les infirmier nous donnent en cure .. A voir

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YourLatestTrick
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Ok pour le PO ; c'est ce qu'on appelle aujourd'hui HO ? (les autres modes d'admission principaux étant HDT, HL)
Fiou, passer de soigné à  soignant, comme dans ton histoire ZW, ça doit être terriblement dur à  gérer pour tout le monde. Tu parles de l"underground" du service, et je vois très bien ce que  tu veux dire, il y a des choses qu'il ne faut mieux pas savoir en tant que patient.
Merci pour ta réponse en tout cas ZW.
@lex : Il faut aussi comprendre la souffrance inimaginable de certaines personnes qui ne sont pas incluses dans le système de soin. La prise en charge psy n'a pas toujours été irréprochable, elle ne l'est pas toujours, même si on a plus de moyens aujourd'hui, notamment médicamenteux ; mais l'objectif est le même : aider la personne. Dans le service ou je suis passé, la prise en charge était vraiment le fruit d'une collaboration pluridisciplinaire. Une approche médicamenteuse en premier lieu, pour permettre éventuellement une psychothérapie ; mais on ne jette pas les gens dehors une fois stabilisés, il y avait un gros travail avec l'AS pour la réinsertion, etc... Même si on pourrait te donner pléthore d'exemples choquants, c'est, au fond, très humain, enfin c'est mon opinion, et tous les soignants ne sont pas irréprochables, évidemment.

Dernière modification par YourLatestTrick (20 mars 2014 à  20:30)


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ZombyWoof
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Tiens, une histoire plus drôle: Au début dans ce CMP, je fais la nuit avec un veil infirmier psy, en été, lui blouse ouverte sur un torse de gorille, et il m'explique que "ici, on "prend" 5% tous les ans".
Je lui demande combien il avait d'ancienneté: 23 ans . . . wink

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YourLatestTrick
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Héhé. C'est comment le boulot de nuit en psy ? Ma copine a fait 1-2 semaines de nuit pendant un de ses stages, et ils ramenaient des lits de camp ... Si c'est toujours ça, j'ai trouvé ma vocation !

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ZombyWoof
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J'ai connu 2 extrêmes
-Dans une clinique privée en gérontopsy, 25 changes 2X par nuit, impossible seul.
-Au CMP en alcoologie, quand il n'y avait pas la télé toute la nuit, tout le service couché à  23h, faire les plateaux de médocs pour ceux de jour, et avant de partir, mendier à  faire une prise de sang pour ne pas perdre la main.
C'est là  que j'ai vu arriver un mec avec qui je m'arsouillais dans la vie, il m'invite à  boire un jus dans sa piaule, puis me demande de lui rentrer du rhum; Comme je refuse, il sort une bouteille d'after shave et la boit cul-sec en disant: "moi le goût je m'en fous, tant qu'il y a les degrés"...

Rhoo! on avait un gros schizo, très gentil, et des collègues l'avaient surpris à  écrire un mot comme quoi il allait sur Saturne la nuit à  3h. Le bâtiment était de plain-pied, et en faisant une ronde à  l'extérieur, je vois son store entr'ouvert et de la lumière: Il était devant sa glace en train de parler avec sur la tête un espèce de casque de mousse à  raser surpris
Il me voit dans la glace, éteint, et je rentre dans le bâtiment, je vais le voir, il était dans son lit, la tête mouillée évidemment et bien sur il n'avait rien à  dire; Bien sur je ne l'ai pas emmerdé, mais j'étais halluciné....

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YourLatestTrick
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J'ai fait un stage de nuit au MIG, en effet, y'a du boulot ...
J'aime bien ces anecdotes là , ça fait sourire !
Comme tu parles de schizophrène, ça me fait penser à  une anecdote un peu glauque ; on avait un patient schizo et hémiplégique ; on lui mettait des penilex. Une collègue plutôt mignonne vient le voir le matin, le patient lui dit avec un grand sourire : j'ai beaucoup pensé à  vous cette nuit! Un coup d'oeil à  la poche du pénilex, blindée de sperme. Je crois que c'est pour ça qu'il y a un peu plus de mecs qui bossent en psy, aussi smile:)

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ZombyWoof
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Bon, on est parti à  squatter ce thread...

En géronto, un pépé de presque 100 ans, adorable, mais aveugle qui se cognait dans les autres malades en demandant toujours "un p'tit clopineau", un matin les collègues le douchent et lui qui n'aimait pas ça leur dit "mais enfin mesdames, laissez moi, à  mon âge je peux plus rien vous faire"...
Je lui ai fait sa toilette mortuaire, et dans ces cas là  je fumais; Pour le raser, la fumée me piquait les yeux, alors je lui ai planté la clope dans la bouche, en lui disant gentiment: "tiens, Célestin, c'est le dernier"...

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YourLatestTrick
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C'est touchant ça. On se rend pas compte quand on a le nez dedans, mais c'est un drôle de métier, quand même ...

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ZombyWoof
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Ben non DC, il y a de tout en psy, du comique comme du lamentable. Mon surveillant était un curé défroqué marié à  une religieuse défroquée, qui servait la messe tous les dimanches à  la chapelle du CMP, réputé pour son sadisme, alors partant de là ...

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YourLatestTrick
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Ca me rappelle une assez vieille femme qu'on avait chez nous pour un diagnostic de "mélancolie délirante" , elle semblait vide, ne pouvait rien faire seule, ne parlait pas, et ne répondait à  aucun traitement, rien, rien, rien. Le psychiatre prescrit donc des électrochocs (ouaip, ça se fait encore !). Arrivée dans le service ou elle devait recevoir ça, il font le bilan standard ... les IDE de mon service se sont littéralement fait incendier (enfin non pas littéralement mais presque) : déshydratation sévère. On l'a ramené chez nous, perfusion, boisson, en trois jours elle était comme une fleur (ou presque, elle avait quand même des soucis psy).
Morale, pour les vieux fous qui trainent ici : buvez de l'eau !

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drugstore cowboy
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ZombyWoof a écrit

Ben non DC, il y a de tout en psy, du comique comme du lamentable. Mon surveillant était un curé défroqué marié à  une religieuse défroquée, qui servait la messe tous les dimanches à  la chapelle du CMP, réputé pour son sadisme, alors partant de là ...

A 100 mètres de chez moi il y a une chapelle de défroqués, je connais "le maître des lieux"  faudrait que je t'en parle un jour ZBW, avant que j'habite ici je n'avais jamais entendu parler des "défroqués"

DC

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ZombyWoof
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La je bois du soda à  la pulpe :)

En géronto, on avait une femme, ancienne religieuse directrice d'école libre, que tout le monde croyait sourde et qui ne parlait pas. Un matin, en faisant sa toilette avec les filles (j'étais le seul H), on parlait de cul, ja'allais dire évidemment; Elle a eu un sourire, toujours les yeux fermés et nous a dit "ah, ça jeunes gens, c'est comme le vélo, ça ne s'oublie jamais"...

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YourLatestTrick
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Hé hé, j'ai déja vu aussi des "sourdes", qui n'ont juste pas envie de se faire emmerder.
Sur ce, je vous souhaite une bonne nuit avec vos chats respectifs, beaux rêves !

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drugstore cowboy
Repose en Paix
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Je trouve ce thread vachement enrichissant malgré nos déconnes qui ne sont en fait que le reflet d'une vérité.

DC

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Mammon Tobin
Modéranimateur à  la retraite
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J'ai tellement de respect pour les infirmiers de profession, j'ai fait l'IFSI avant de passer à  mes études actuelles (qui me correspondent beaucoup mieux), et j'ai pas réussi à  terminer la formation, c'était l'enfer.

C'est d'ailleurs là -bas que j'ai explosé ma tolérance aux benzos et aux opiacés, pour tenir le coup je chipais tout le temps des Xanax, Tranxène, Oxycodone, Tramadol etc etc...

Et j'étais loin d'être le seul, je me suis jamais fait choper par un supérieur mais entre collègues on se "grillait" régulièrement, c'était marrant et triste à  la fois..

J'aurais pas pu faire ce boulot, je m'attachais beaucoup trop aux patients, je pleurais à  chaque fin de stage quand tout le monde me disait au revoir en pleurant aussi, que j'étais un jeune homme adorable et que j'allais forcément réussir, le nombre de mamies qui ont essayé de me glisser des gros bitftons aussi pour me remercier d'avoir été aussi "accommodant"... alors que j'essayais juste d'être gentil.

ex : quand leur mari pouvait venir dormir dans leur chambre, je faisais toujours le maître d’hôtel 5 étoiles pour essayer de leur rendre la vie plus facile, dans des services où tu sais que ces patients n'auront plus la jamais la vie facile, pas avec ce qui les ronge...
Et je me faisais engueuler (à  raison, c'est pas ça un infirmier) par la hiérarchie, car je passais trop de temps avec eux, ou alors avec les patients, souvent vieux, qui appellent 100 fois par nuit pour ceci et cela, et moi j'y allais toujours, "si jamais y'avait quelque chose de grave cette fois?", mes supérieurs me prévenaient que ça servait à  rien, qu'ils voulaient juste de la compagnie, et que si je savais pas être ferme j'arriverais jamais à  être un bon infirmier... et ils ont eu raison.

Les stages en alcoologie ou beaucoup de patients étaient aussi accros à  d'autres drogues, devinaient que je l'était aussi, et j'arrivais pas à  leur refuser une clope par-ci par-là , je comprenais leurs besoins de benzo/opis, mais j'avais pas le droit de leur en prescrire, simple stagiaire, je m'imaginais à  leur place, et wow... j'espère ne jamais faire de sevrage hospitalier. 

Un stage en chirurgie viscérale sur la fin a eu raison de moi, tous les patients qui étaient là  l'étaient pour des maladies extrêmement douloureuses, et n'avaient pour la plupart plus longtemps à  vivre, certains étaient très jeunes, presque mon âge, je me suis trop attaché à  beaucoup d'entre eux et à  la fin du stage j'ai démissionné avec pour plan de me foutre en l'air, et c'est en petite partie grâce à  tous les mots adorables que ces gens en fin de vie m'ont écrit quand il ont appris que je laissais tout tomber que je ne l'ai pas fait. Le fait de toutes les relire en boucle quand j'avais plus de volonté m'a beaucoup aidé. Y'a pas eu que ça évidemment, mais ça a joué une partie.

J'ai toujours les lettres.
Et j'aurais toujours un énorme respect pour les infirmiers qui ont réussi à  finir l'IFSI en un seul morceau.
Je suis quand même resté hypocondriaque, et j'ai pas terminé les 3 ans.

Chapeau les gars/filles. drapeau-blanc

Dernière modification par Mammon (21 mars 2014 à  06:47)

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YourLatestTrick
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Salut Mammon,

Je te rejoins, l'IFSI c'est des baffes dans la gueule tous les jours. Moi-même j'ai été obligé d’arrêter pendant six mois, je n'ai repris que depuis janvier. Six mois qui m'avaient permis aussi de me sevrer des bzd/opi, puisque ma conso a également explosé à  cause de la proximité des médocs.. Je me faisais des réserves en me disant "ah ah, j'en ai au mois pour trois mois avec ça !" Tu parles, trois semaines après, plus rien ...
J'ai fini par accepter de voir la mort, la souffrance, mais pas encore la connerie sans nom de la plupart des collègues. Quand je te lis, je me dis que t'aurais fait un IDE excellent, mais l’hôpital est un monde de putes (je ne parle pas de prostitution tongue ) , les soignants sont parfois, souvent même, impitoyables entre eux. Alors pour les élèves ... La preuve, les messages de soutien, tu les a reçu de la part des patients, pas de ceux qui sont censés t'encadrer ...
Enfin heureusement qu'il existe des professionnels excellents et humains, pour relever le niveau.
Pour ma part, je viens de finir un stage qui s'est en fait super bien passé, dans une dynamique positive, ce qui me laisse de l'espoir pour la suite. Enfin j'ai aussi repris une bonne conso, en passant ...
Je commence mon prochain(et dernier) stage dans dix jours, pour la session du DE de juillet (j'ai eu le "dernier souffle" avant ma pause, pour valider mon mémoire)
Pour ce qui est d'en ressortir en un seul morceau, pour ma part, on repassera ... A en voir certains, ils font ça comme si ils allaient faire les courses, ça me laisse sur le cul, ça.
Merci du partage en tout cas.

PS : Je suis mal vu à  mon école, parce qu’ils sont convaincus que je suis soit alcoolique, soit gros consommateur de hasch. S'ils savaient ... J'ai des standards plus élevés moi, môsieur ! (je déconne, hein, évidemment) .

Dernière modification par YourLatestTrick (21 mars 2014 à  18:15)


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noibé
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Salut tt le monde
C'est plutôt cool d'aborder le côté hospitalier mais côté soignants,car je n'en connais que le côté patient,j'en ai souvent été un et pas uniquement "a cause de mes problèmes de toxicomanie.
Mais pour quelques accidents,une péritonite ,etc....
J'ai TOUJOURS été entouré par des infirmiieres et infirmiers qui,malgre des cconditions de travail difficiles étaient tjrs sympas et pros et aussi malgré les problème de sous effectifs flagrants même du côté patient.
De plus c'est pas donné à  tout le monde  de supporter les sécrétions , odeurs et autres joyeusetés du genre et de les nettoyer sur d'autres
Par contre j'ai un peu plus de réserve côté infirmiers psy, même si ce ne sont pas tous des brutes épaisses ainsi que certains personnels "œuvrant" en gériatrie mais y a des brebis galeuses partout, mais chapeau bas a tous et toutes les autres de tous les services pour leur extrême patience et gentillesse et j'en passe
Respect ,
Noibé

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ZombyWoof
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Pour ce qui est de l'IFSI, anciennement école d'infirmières, c'etait de l'infantilisation quand j'y suis passé; J'avais 30 ans, un tour du monde dans les pattes, un mariage et un divorce ainsi qu'un gamin, et je me suis retrouvé avec des "gamines" de 18 ans coachées par des monitrices de leur niveau, rien en 3 ans qui ne prépare, par exemple, après un accident de car, à  servir un chirurgien dans un champ pour faire une amputation in situ pendant que l'hélico faisait des rotations...
Heureusement la spécialisation d'urgentiste est plus sérieuse.
Bast je ne sais pas ou ça en est maintenant...

Pour globaliser, dans ce métier, ce qu'on apprend surtout, c'est l'humilité et l'écoute. Sans ces 2 qualités, autant ne pas s'y attaquer.

Pour la psychiatrie, il y a quelque chose de supplémentaire c'est d'arriver à  se blinder un minimum sans perdre son rôle de vue, et ça n'est pas inné; Dans les drames que j'ai vus, je me souviens d'une jeune nana en licence d'anglais, qui avait perdu en très peu de temps son père et son petit frère, dramatiquement, et qu'on avait retrouvée dans un jardin les 2 chevilles cassées, hagarde...

Sa guérison avait paraît-il été très problématique, en contention des mois en attendant que ses fractures se remettent.
Quand elle est arrivée dans notre service, en isolement, impossible de la faire s'interesser à  quoi que ce soit.
Elle écrivait continuellement sur les murs avec sa merde, "je suis une vache qui regarde passer les trains".
Là  le sentiment d'impuissance confinait à  la rage.
Dans toutes les grandes structures psy, il y a des cas comme ça, désarmants quand on arrive, puis il faut s'adapter, ne pas juger, en gardant espoir...
Alors quand on retourne IRL, ben on a envie de décompresser.

Le personnel soignant est l'articulation entre les malades et le corps médical.

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virtualfacto
Nouveau Psycho
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Salut!!
excellent d'entendre les points de vue de l'autre côté du miroir
Pour rejoindre Noibé, je dirai qu'en une 10aine de sevrage en hospi, et au début en HP, je n'ai pas de souvenirs de soignants "à  abattre", bien au contraire, j'ai souvent eu la chance d'être confronté à  des personnes hyper dévouées, sensibles aux soucis des patients, compréhensives. Et tant les infirmiers que les médecins, les aides soignants, le personnel de nettoyage.

Et pourtant, se pallucher des gens qui arrivent pour sevrage (alcool, nourriture, hash, jeu, sexe, ....), et qui sont au plus mal, c'est pas forcément facile et garder son empathie, son sourire, dans ces cas là  et en plus à  longueur d'année, gros respect!!
Tellement, que parfois, c'était à  eux que je pensais avant de me remettre une paile dans le nez, en culpabilisant.
Oui, franchement, bravo bravo bravo

Dernière modification par virtualfacto (21 mars 2014 à  21:24)

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mirabelle
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ZombyWoof a écrit

Tiens, une histoire plus drôle: Au début dans ce CMP, je fais la nuit avec un veil infirmier psy, en été, lui blouse ouverte sur un torse de gorille, et il m'explique que "ici, on "prend" 5% tous les ans".
Je lui demande combien il avait d'ancienneté: 23 ans . . . wink

salut,  salut


mort de rire pour le coup de ton collègue,du coup,j'ai calculé cela fait un âge de : 115 ans !!! bravo


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YourLatestTrick
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Pour la relation soignant-soigné, effectivement, je pense que la plupart des professionnels font un bon boulot. Ce que je voulais dire c'est que dans certaines structures (hospitalières principalement), le climat entre soignants est souvent exécrable, ça se tire dans les pattes, etc... Évidemment, avec un contexte plus favorable (la charge de travail, c'est super bourrin dans certains service), on en arriverait probablement pas là .

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noibé a écrit

Par contre j'ai un peu plus de réserve côté infirmiers psy, même si ce ne sont pas tous des brutes épaisses
Noibé

Juste pour la précision, depuis 1991 (il me semble) , il n'y a plus de formation d'infirmier psy ; c'est trois ans de formation pour tous les infirmiers , avec une formation psy obligatoire.
Là , aujourd'hui, dans certains services, on voit encore beaucoup d'infirmier psy (d'avant la réforme donc) bosser avec des diplômés plus jeunes, avec une formation plus générale. Ca peut-être enrichissant pour l'équipe, tout comme ça peut coincer. Mais je voulais juste préciser ce point de détail.


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ziggy
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YourLatestTrick a écrit

Pour la relation soignant-soigné, effectivement, je pense que la plupart des professionnels font un bon boulot. Ce que je voulais dire c'est que dans certaines structures (hospitalières principalement), le climat entre soignants est souvent exécrable, ça se tire dans les pattes, etc... Évidemment, avec un contexte plus favorable (la charge de travail, c'est super bourrin dans certains service), on en arriverait probablement pas là .

tout à  fait dacc latesttrick,

Ce que je vais dire est triste, bien qu'évident... mais la relation soignant-soigné semble beaucoup s'expliquer par l'environnement dans lesquelles se pratiquent les soins, ce qui veut dire que quand il y a des moyens, de la thune et un univers favorable, pas de soucis "la bientraitance" et le "soigné au centre" sont des notions que les soignants appliquent scrupuleusement... donc établissement privé et onéreux permet que ca se passe bien... par contre dès lors, qu'il y a plus une thune comme dans 70% des établissements en France actuellement, quand tu vois qu'en EHPAD 'on laisse par exemple 2 aide soignantes pour un étage de 40 lits elles doivent faire 20 toilettes de personnes dépendantes en deux heures comme à  l'usine, ça fait 10 minute par personne avec le lit - sachant qu'il faut aussi toilette l'incontinence - ben pas étonnant que les cases se pètent... c'est comme ça que les familles retrouvent souvent leurs parents laissés pataugés une nuit dans leurs excréments... un événement banal qui ne choque plus personne dans les maisons de retraite...

on a tendance à  tout leur refoutre sur le dos à  ce pauvres aides soignantes alors que c'est le système qui est puant et le conseil général et la DASS qui bouge pas malgré les alarmes déclenchées quotidiennement...

même si je sais que les AVS, AS et IDE essaient pour la plupart de faire un boulot remarquable au quotidien, de ce que j'en vois sur la période que nous vivons actuellement, je vois des abus hallucinants en milieu gériatrique, j'ai même du faire un signalement moi même car personne ne voulait s'y coller - pas que j'aime dénoncer mais sorry une aide soignante qui menace et frappe un vieux sans défense, c'est au-dessus de mes forces...


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ZombyWoof
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Pour ces "vieux" infirmiers psy, le surveillant avec qui je me suis branché (le fameux curé défroqué) arrive derrière moi, alors que j'étais "à  la télé" avec les patints qui n'étaient pas encore couchés: On voyait Cohn-Bendit, et il dit: "et dire que c'est cette racaille qui nous gouverne"!
Je lui ai répondu que c'était quand même mieux que l'inquisition sous Torquemada.
J'ai eu un rapport et une convocation à  la chef du personnel, comme quoi j'étais soit drogué soit bourré pendant mon service...
Fumier va !

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YourLatestTrick
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Pour la maltraitance en EHPAD ; j'y ai bossé en tant qu'aide-soignant, comme étudiant infirmier aussi. Et effectivement, si rien ne bouge, je préfère encore crever chez moi, même dans des conditions précaires.  Plus de vie privée, plus de vie intime, violence, négligences ... Mais ouais, on en arrive là  à  cause d'un manque d'effectif permanent. On parlait du fait qu'IDE est un métier difficile, moi j'affirme que j'ai encore plus de respect pour les aides soignants qui font ça toute leur vie, dans des conditions comme celles-ci .

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Bicicle
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Ben en même temps t'étais drogué/bourré pendant ton service non ? Si ça se trouve c'était vraiment pour ça qu'il t'a mis un rapport non ? Toi ton truc c'était plutôt l'alcool si j'ai bien compris ? (Parenthèse : tu prends/ prenais quoi ?)

Yourlatest trick : comment tu fais pour pas te faire griller en volant des médocs ? Ils sont pas comptabilisés ? Genre tu peux quand même pas te servir comme dans une bonbonnière où les bonbons sont pas comptés, y'a quand même une gestion des stocks, le nom de la personne qui les récupères, pour quel patient etc non ? Tu voles pas sur la dose des patients j'espère ?!! Dis moi que non s'il te plait !

Parce que moi l'hôpital je ne connais pas, j'y suis allée une fois pour une poussière, mais j'y ai passé beaucoup de temps à  y voir mon père crever et ma mère est dans le même chemin. Combien de fois elle hurlait de douleur dans sa putain de chambre d'hôpital à  cause de son (ses multiples) cancers de partout, et la réaction des infirmiers était variable :

- un coup le mec était au taquet à  la moindre douleur, limite excessif le gars.

- un coup personne en avait rien à  foutre d'entendre ma mère hurler de douleur pendant des heures et la laissaient seule dans sa chambre à  croupir de douleur sous prétexte qu'ils lui avaient "déjà  donné" de la morphine et que ça suffisait.. Genre normal on entend crier ma mère depuis le bout du couloir pendant 3h, c'est "NORMAL" quoi, faut pas aller appeler un médecin en urgence non... Rien à  foutre quoi...
(Et si une / un infirmier(e) tox avait décidé ce jour là  qu'il lui fallait un petit shoot de morphine le soir venu ? Pourquoi pas lui voler sa dose ? Hein, qu'est-ce que vous en dites ? ..... J'espère sincèrement pour vous les infirmiers, que vous trouvez vos médocs autrement qu'en taxant les malades...)


Bref, voilà  pourquoi je pourrais jamais travailler dans un hôpital de près ou de loin : je trouve que c'est l'endroit le plus badant de la planète. Et vous êtes vachement courageux de pouvoir y aller tous les jours et de supporter la souffrance tous les jours... Moi je supporte pas cet endroit là . J'y suis juste allée une fois pour ma "poussière" (5 jours pour l'infection suite à  un shoot un peu crasseux...), et c'était l'horreur.... (Raconté dans mon blog d'ailleurs... Mais j'ai pas tout raconté, y'aurait 40 pages à  dire là  dessus tellement c'était horrible).

Dernière modification par Bicicle (22 mars 2014 à  02:56)


"Quiconque fait deux cent mètres sans amour, va à  ses funérailles vêtu de son linceul." W.Whitman

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Bicicle a écrit

Yourlatest trick : comment tu fais pour pas te faire griller en volant des médocs ? Ils sont pas comptabilisés ? Genre tu peux quand même pas te servir comme dans une bonbonnière où les bonbons sont pas comptés, y'a quand même une gestion des stocks, le nom de la personne qui les récupères, pour quel patient etc non ? Tu voles pas sur la dose des patients j'espère ?!! Dis moi que non s'il te plait !

A l’hôpital, il n'y a que les morphiniques pallier 3 (en gros) qui sont scrupuleusement surveillés. Pour les benzos et la codéine/tramadol, il y a des dotations par unité (en gros , quand le casier est vide, on le remplit). C'est nous qui faisons la commande pharma en fonction des besoins, de toutes façons.
Et je ne suis évidemment pas le seul à  faire ça ...
Voler sur la dose des patients ? Je vais faire comme si j'avais rien entendu :p

Dernière modification par YourLatestTrick (22 mars 2014 à  02:58)


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arikiki3
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Bonsoir!
cest arikiki 3 maintenant ^^ je narrive jamais a recupreper mes mot de passes!!(la galere)
Merci pour vos reponses
Jai remarquer un phenome que sa me provoque ce genre de medeoc , sa me la fait encore hier car javais pris un loxopac la veille ..
Sa me donne une crampe au cou (sa cetais hier premier fois) Alors jai le coup bloquer a gauche comme une Conne et en plus de sa ma mâchoire ce crispe et je serre comme une malade des dents ,ils grince tout seules! et la mâchoire vraiment bloquer avec une telle force que même 3 trip dans la gueule les dents ce serre pas autant a entendre le bruit même le pote a coter..
Alors en 2 ans sa me la fais 3 fois
Un qui ma dis: c'est une crise depylipsie(desole je sais pas comment sa écris) du au manque des benzo psq ten a pris pendant une semaine tout les jours et premier jours sans b voila sa te fais sa c est comme un manque
J'y ai cru et jusqu'à  hier je pensai que c étais sa...
Sauf que ..avant hier Jai juste pris un seule loxo que j'avais pas pris depuis la date de ce sujet..
Alors qu est que c'est svp?
Merci!!
Ari

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Snoop'
Modératrice à  la retraite
Inscrit le 09 Jul 2012
2280 messages
re salut arikiki !!

tu fais bien de parler de ton probleme de crampes, ca me rappele que moi, le loxapac ca me faisait bloquer....DES YEUX !!

horrible comme truc !! c'etait du genre les deux yeux qui bloquaient vers le haut, comme si j'avais essayé de regarder le ciel sans lever la tete, hyper chiant car effet tres long, et surtout hyper douloureux!!

j'en pleurais carrement !! sans compter le probleme de quand ca te le fait dans la rue !! souvent obligée de m'asseoir n'importe où (je voyais rien, juste mes paupieres) pendant au moins 30 a 40 minutes, voire plus, et parfois, la chance d'etre avec quelqu'un, a qui je m'agrippait, et qui devait me guider comme une aveugle !!

trop bad ce souvenir !!

si mes souvenirs sont bons, ma psy m'avait filé un anti-parkinsonien (je crois) ca s'appelait "Akineton" LP, deux comprimés, fermer les yeux et attendre, rien d'autre a faire, et ma pharmacienne m'avait meme donné le nom de ce "phenomene" (mais ca, je l'ai oublié).....

comme quoi, les trucs vraiment badant, notre cerveau prefere parfois les zapper sad

mais je te rassure, en baissant le dosage du loxapac, ca s'est estompé, puis a l'arret, pfiou, disparu !! et j'en suis bien contente !!

Born by accident, Bastard by choice, just...Bad seed...

"Si chaque personne savait ce que les uns disaient sur les autres, il n'y aurait pas deux amis au monde"

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arikiki3
Nouveau membre
Inscrit le 01 Apr 2014
5 messages
ouais carrément!
On a eu la même chose..
Ma pauvre les yeux j imagine pas la souffrance quand je vois comment mes dents ce frotte entre eux et le bruit alors j'imagine pas toi avec quel force sa te tirer les yeux vers le haut..
Oui je sais qu il y a des médicaments mais je voulais savoir qu est que cest exactement..
La première fois ou sa me la fait,cetais en cure justement, j arrivai plus a avaler la salive ni a parler ma langue tourner pas,alors bein je bavai tout le monde me disais on dirai un bebe baveux lol
Puis j'imagine pas ceux que les gens pensent quand il voit sa sans connaitre le sujet,je veux dire le point de vue vraiment neutre, genre quand tes dans le bus ou quoi..comme moi hier dans le bus ,le coter droit serrer tellement qu on aurait dis que je sourrier bizzarement et en plus le coup tirer comme une crampe vers la gauche et vers le haut en plus mdr j immagine meme pas les hypothèses qu il doivent ce faire:ahh la pauvre voila,la drogue cest mal elle en a trop pris et un vaisseaux sanguin a peter,gogol a vie la pauvre..
Enfin jsai pas jsai que ma mere penserai sa directe ^^

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arikiki3
Nouveau membre
Inscrit le 01 Apr 2014
5 messages
j en avais pris juste un..c est a dire 25mg et la dernière prise avant remonter a y au moins 3-4 semaines, c est pour sa aussi que je comprend pas c est pas comme si je prenais régulièrement ,alors peut être que finalement mon cerveau du moins c est souvent de cette réaction que sa me produisais a l époque ou jen prenais tout les jours ..jsais pas^^

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