Dois je en parler?

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Maui
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Inscrit le 08 Apr 2014
3 messages
Bonjour,

C'est mon premier message alors si je fais ça mal, dites le moi wink

Pour commencer, je viens souvent sur votre site "un sous-marin" et je voudrais vous dire que j'apprécie l'ouverture d'esprit et la solidarité qui semble y régner, c'est pas choses courantes quand on traite de ces sujets!

Je bois environ un peu plus d'un litre d'alcool "fort" (manzana, tequila, rhum...) ou 1.5l d'alcool plus light (vin, bière...) tout les 2 jours.

Mon point de vue perso, c'est que ça me fais du bien, j'ai un boulot ultra stressant et une situation perso catastrophique, ça me fais me sentir plus légère et relativiser. Si par hasard je ne bois pas pdt une semaine  je ne ressent pas de manque.

Le Hic, c'est qu'aujourd'hui, on commence à  me regarder un peu bizarrement, et on me fais des petites remarques du style : le caissier "c'est toujours la fête chez toi", les voisins quand je jette mes bouteilles "ahlala si je pouvais encore avoir votre santé" ou "vous recevez toujours du monde mais on entend jamais rien", les collègues qui s'étonne qu'après 2l de bière je soit toujours clean...

Hier soir j'ai bu 1 bouteille et demi de soho (70cl la bouteille?), je ne suis pas malade, j'ai la pêche ce matin, j'ai bien dormi et je suis bien.

Mais je me dis que quand même, y'a peut être un soucis. Je dois faire un check up complet ce week end chez le médecin et j'hésite à  lui en parler.
Remplacer ça par des médicaments me tente pas trop, surtout que pour moi il n'y a aucun soucis.

Qu'en pensez vous?

Merci beaucoup.

Dernière modification par Maui (08 avril 2014 à  10:50)

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filousky
Modérateur
Inscrit le 14 Dec 2008
11530 messages
Ce que j'en pense ?

Si tu en parles, c'est que cela te poses un problème, donc OUI il faut en parler avec ton généraliste sans pour autant avoir besoin de prendre des médicaments.

Ta consommation entre en jeu dans la globalité de ta santé.

Juste garder une certaine méfiance vis à  vis de la dépendance à  l'alcool, celui qui t'écrit ayant bien bu pendant 15 ans avant de devenir alcoolo-dépendant (c'est quand tu dois boire dès le réveil sinon t'as la tête dans les chiottes avec une méga tremblotte).

Donc, si tu crains quoi que ce soit, oui, parles en, sans te stresser la tête plus que cela. L'alcool est une drogue qui demande, comme toutes les drogues un certain savoir-faire pour en tirer les avantages sans en avoir les inconvénients, ce qui demande d'avoir la maîtrise sur elles et non l'inverse.

Amicalement

Fil  (j'ai plus de problème du tout avec l'alccol autre que j'aime pas ça)

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Si tu pisses contre le vent, tu vas mouiller tes sandales !

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noibé
Psycho sénior
Inscrit le 30 Jan 2013
786 messages
Salut,
Tout d'abord l'alcool n'est pas un problème pour la simple raison que j'aime pas trop ca(à  part la bière et le whisky de temps en temps)
Par contre l'addiction je connais très bien,étant dépendant depuis de longues années
D'après ce que tu dis Maui tu penses que ça va ,mais sache que ta barque vogue droit vers l'addiction ,tes propos le confirment car tu es persuadée que tu as besoin d'alcool pour tenir le rythme et de penser comme ça veut dire que tu le commences à  être accro psychologiquement
Comme le dit fort justement Filou la dépendance physique met longtemps à  s'installer mais quand elle est la,elle est particulièrement difficile à  vaincre.d'ailleurs sais tu que l'alcool est la seule drogue à  ma connaissance qui peut tuer si tu arrêtes d'un coup?le sevrage doit absolument se faire dégressivement.
En tous cas si tu continues a boire comme tu le fais un jour tu vas te réveiller en tremblant tellement qu'il faudra qu'eut demandés une paille au bistrot si tu veux boire ton verre sans mouiller tes sandales
Plus sérieusement surtout parlés en à  ton médecin,si tu lui en parles pas il sert à  rien,1toubib est utile lorsqu'il y a problème qu'il est utile donc hésites pas a lui parler de ça
Pour ce qui est des médicaments le baclofene donne de bons résultats sans effets seconds trop forts,je crois même qu'il n'y a pas d'effets seconds
Tiens nous aux news,
Noibé

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ziggy
Michel HAmBurger avec nous
Inscrit le 21 Jul 2008
1935 messages
Faut rester méfiant avec la tise, clairement...!!

Salut Maui, gaffe à  l'alcool fort ! Car autant boire une ou deux bouteilles de vin ne me parait pas tant et me semble encore gérable pour se lever au matin sans être exploser, autant là   1L d'alcool fort là  ça me parait énormissime - pour ne pas être en gueule de bois pendant 2 ou 3 jours derrière... La dernière fois où j'ai avalé un teille de sky, je l'ai pas oublié...

A vous lire, que de souvenirs, que de souvenirs... (ambiance valse 2 Chostakovitch)

Et comme dit Fil, la même pour moi, j'ai plus de problèmes du tout avec l'alcool (autre que j'aime plus du tout ça) moi aussi. Même si j'ai ma ptite idée sur le pourquoi du comment... (opiacés quand tu nous tiens...).

Je sais pas pourquoi en ce moment je "repense" à  l'alcool, sans nostalgie et pas pour en reboire mais plutôt une prise de conscience d'un mécanisme d'addiction se mettant en place doucement, très insidieux et que je n'avais pas bien remarqué à  l'époque, peut-être parce que je ne le suspectais pas ce putain de mécanisme implicite et super progressif de la dépendance... un mécanisme que j'ai appris à  connaitre et à  reconnaitre de plus en plus précisément avec la came et ses cravings autoritaires - puisque là  difficile de ne pas s'apercevoir des changements qui s'opèrent...

Avec le recul et l'expérience d'autres drogues, je réalise que sur la fin de mes années de tise, effectivement, j'avais bel et bien des "cravings" de défonce à  l'alcool, qui pouvait éclater à  n'importe quel moment - et qui me faisait parfois dérailler... Je me revois ouvrir la porte de mon appartement vers 20h,  le mercredi soir (premier soir où ça va vraiment mieux depuis la gueule de bois de la cuite du weekend passé) après une journée chiante et être attristé, en rentrant seul, sans personne avec qui partager, à  vaguement essayer de regarder la télé et à  me sentir submergé par un sentiment de trop-plein de solitude qui tourne à  l'anxiété, puis tout d'un coup, une idée qui crée le "big calm" et résout totalement l'affaire : l'épicier n'est-il pas encore ouvert, une bonne boutanche de rosée ne pourrait-elle pas me remettre le gout à  la vie ??? Car une fois l'idée inceptée, elle se propage de plus en plus et difficile de ne pas être séduit par cette promesse de l'ivresse à  chaque fois réactualisée...?

Alors par contre, j'ai jamais connu "les tremblements" de la dépendance alcoolique au lever du pieu malgré 10 ans à  enchainer, de 16 à  25 ans... Pas vraiment eu le temps d'en arriver là  car je n'en pouvais plus de cet état de gueule de bois qui a fini par me faire lâcher l'affaire  - même si c'est jamais que 3 fois rien... Mais quand tu te tapes cet état quasiment 1 à  2 fois par semaine, même sans dépendance physio - ça finit par ruiner le moral.

Surtout que c'est toujours la même histoire, quand tu es malade et affaibli, tu t'en veux comme c'est pas permis... Qui n'a pas fait de belles promesses pliés en deux sur le chiotte à  gerber de la bile éthylique ? Pourtant c'est toujours la même histoire, les jours emportent la bonne résolution et le vendredi suivant, c'est la fleur au fusil et gai comme un pinson qu'on reprend avidement son petit verre de sky...

A bien des égards, je m'aperçois que c'est finalement exactement le même mécanisme avec l'héroïne. C'est pour ça que je cogitte et que je me dis que "la dépendance" est au-delà  des produits voire se construit avec plusieus produits, chapitre par chapitre...

Et concernant ce dégout de l'alcool, je remarque un lien assez évident avec la consommation d'opiacés. D'ailleurs j'ai souvent remarqué que le gout à  l'apéro réapparait subitement à  l'issu d'une période prolongée d'abstinence à  l'opiacé...

bonne AM, ici,

Life on Mars ..........................................

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Maui
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Inscrit le 08 Apr 2014
3 messages
Merci à  tous pour vos réponses constructives et témoignages.
C'est exactement ce genre de choses que j'attendais wink

Filousky: félicitation pour ton courage et ta victoire.

Du coup, je vais vous raconter vite fais mon parcours:
Ado mise sous médocs assez hardcore pendant un an, puis sevrage brusque du jours au lendemain, j'ai remplacé ça d'abord par les joints à  forte doses puis ci puis ça, bref la suite vous imaginez.

J'ai tout stoppé il y a deux ans et retour à  la base, les médocs, mais trimballer mes ordonnances et devoir les sortir à  chaque déplacements pros, c'était pas cool. Du coup bah... alcool + champi.

J'angoisse pas de devoir "arrêter" l'alcool, mais imaginer ma vie sans rien qui me vide la tête, ça ça m'angoisse. Ce qui me fait bien flipper aussi, c'est que la gueule de bois, les vomissements, la perte de connaissance, je l'ai jamais, j'ai dû vomir deux fois en tout dans ma vie à  cause de l'alcool, peut être parce que j'arrête avant, peut être parce que j'ai pas encore atteint mes limites, peut être parce que mon corps réagis bien... Une bouteille de rosée? ça me fera pas grand chose, un peu chaud et le sourire.

Pour ceux qui ont déjà  suivis un traitement, pouvez vous me dire si la prise est plusieurs fois dans la journée?
Le traitement sera t-il forcément assorti d'anti dépresseur?

Je vais en parler au médecin le plus honnêtement possible après tout il n'y a que lui qui saura me donner le chemin à  suivre pour être un peu plus retenue.
J'ai 25 ans, et pas encore de couperose alors si je peux éviter  tongue

Merci encore!

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