Qui d'autre est réellement heureux d'être héroïnomane?

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SaïmonN
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@Marc-André :

Tes questions portent pour la plupart sur la même chose : la première injection d'héroïne. Sauf qu'une injection d'héroïne, même en brodant beaucoup, ne suffit pas à  faire un film !
Et puis, pourquoi l'héro et la coke ? Il y a plein de drogues différentes, toutes associées à  des folklores et des cultures très intéressants ! Tu fais bien sûr ce que tu veux, mais peut-être choisir une drogue plus "atypique" (moins connue du grand public je veux dire) te permettrait de te démarquer.
Car des films sur ces deux drogues, il y en a ( et pas que sur celles-là  d'ailleurs...) il y en a beaucoup.

Quand au premier flash d'héroïne, je pense (sans incitation aucune évidemment, c'est juste informatif) que la seule façon de se représenter la chose, c'est d'essayer par toi-même.
(je précise n'avoir jamais pris d'héroïne, au cas où)

Je te souhaite bonne chance pour ton scénario !

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Lise-Ergique
Naufragée volontaire
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72 messages
Lemarcan > la vraie question, selon moi... C'est pourquoi choisis-tu ce sujet (qu'au demeurant tu sembles très mal connaître, et n'appréhender qu'à  travers le cinéma) pour faire ton "film" ?
Qu'est-ce qui te fascine là -dedans ?
Qu'aimerais-tu faire voir à  tes spectateurs ?
Quelle est ta démarche artistique ?

Parce que comme l'ont déjà  dit certains, la réalité est bien moins photogénique que ce que tu imagines...

« It's better to burn out than to fade away »

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ziggy
Michel HAmBurger avec nous
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lemarcan a écrit

Donc, à  quoi pourrait ressembler le buzz de la première injection?

Est-ce que on reste assis sans bouger?  Est-ce que on marche croche?  Est-ce que on agit normalement mais en se sentant bien?

à  quoi ressemble ta première cigarette ?


Life on Mars ..........................................

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Anonyme 218797
Banni
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611 messages
Si il n'a plus à  bouffer, jusqu'ou l'humain est il capable d'aller?
Y'en a qui vont rester à  crever la dalle, d'autre qui vont voler des pates au supermarché (mais les moins chères, hein, faudrait pas les ruiner), certains braqueront un tabac, et y'en a peut etre meme 2 ou 3 qui boufferaient leur voisin tout cru.
Pour un film, c'est bien plus saisissant à  l'image de choisir le vilain cannibale. bravo

Le coup du "buzz" (thinking) sur le dos, les 4 fers en l'air = merci pour ce moment de rigolade.
Ca m'a fait penser aux moutons. Les moutons ne savent pas se retourner, donc quand un mouton se retrouve sur le dos, si tu l'aides pas, il reste comme un con ... et il meurt. Voilà , c'était l'info utile du jour.

Maintenant on attend de pied ferme ton chef d'oeuvre : Trainspotting feat Wallace et Groumit   punk-headbang
Soupoudre le tout d'un peu de prostitution, faut un peu de sexe pour que ça se vende!

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SaïmonN
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49 messages
Pourquoi être si agressif, méprisant ?
S'il n'y connait rien, proposez-lui des liens, des sites, des livres, que sais-je...

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SweetOpia
Nouveau Psycho
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55 messages
Hahaha ! Toi aussi Marla tu m'as bien fait rire avec le coup du mouton et du vilain cannibal! big_smile

Ne le prends pas mal leMarcan, mais merci beaucoup pour ce franc moment de rigolade que tu m'as offert avec ton questionnaire! Se n'est pas du tout pour te vexer, de toute évidence tu connais absolument pas le sujet donc cela justifie de telles questions et c'est tout a fait compréhensible. Par contre, de l'angle d'un usager, elles paraissent quand même assez absurdes wink

Tout d'abord, pour tenter de t'aider à  remettre certaines choses en perspectives,  j'ai tout de suite remarquer que dès que tu abordes l'héro,  bingo tu ne parles que de fix et puis lorsque tu tombes dans la section "coke" là ,  boom tu passes en mode sniff! L'héro est loin d'être uniquement consommé par injection, plusieurs personnes qui en consomment ne se sont jamais injectées de toute leur vie! Ce produit est couramment fumé (chasser le dragon) et également sniffé, tout comme la coke! Mais c'est l'inverse que je trouve le plus ironique, car d'une part tu sembles fasciné par le flash de l'héro et d'autre part, tu sembles penser que la coke ne peut qu'être sniffé alors que...... le VRAI de vrai flash c'est avec la coke IV plutôt que l'héro! Et oui, désolé de te décevoir mais l'injection d'héroïne procure plus une montée qu'un réel rush tandis qu'avec la coke, oulala là  on s'en prends plein la gueule (agréablement hein ^^)! Donc, sa ma fait rire un peu, quand tu cherches t'en de réponses sur la sensation du mythique cinématographique flash et que tu catégorises  systématiquement coke avec prise nasale...Toutefois, encore là  bémol, oui avec ce produit en injection on ressent réellement un gros flash, mais on ne se retrouve pas les quatre fer en l'air!!

Aussi, comme ton répondu les autres, il n'y a pas grand chose de très exaltant à  montrer à  l'encran sur la conso, si tu restes dans le réel, parce que tous les clichés à  là  oui, sa fait pas mal plus croustillant! Sinon, franchement moi pendant les deux dernières années, je fesais mon hit d'opiacés tous les soirs avant de me coucher (metha le matin) puis 3 minutes après j'étais entrain de me brosser les dents, et me préparer au dodo... crois moi tous tes téléspectateurs se seraient endormis durant ton film si j'en avait été la vedette! Lollll ah oui sa me fait penser, un jour j'avais un ami, et se n'était pas le seul, non-consommateur obsédé par le désir de me voir en pleine action, convaincu qu'il assisterait à  une scène sortie tout droit d'un film à  la requiem for a dream, moi transcendée par un flash me prenant toute entière et poussant un long soupir orgasmique... et ben, pour son plus grand plaisir, hein qu'est ce qu'on ne ferais pas pour nos amis ^^, je la lui ai joué sa scène!  J'ai shooté,  lui le regard équarquillé, son ptit coeur battant la chamade d'excitation, moi fermant le yeux tout doucement puis balançant mon corps vers l'arrière tout en poussant un gémissement digne des meilleures actrices.... et tout à  coup .. BOOM je me redresse d'un trait, les yeux bien ouverts et le regard tout à  fait vif et pouahahahah "je t'ai trop bien eu!!" Et lui tout déçu "alors s'était pas vrai, tu me niaisais", "ben ken que je te niaisais, à  quoi tu t'attendais!". On n'aurais dit que je venais de lui apprendre que le père noà«l n'existait pas, et ben non, je venais simplement de lui apprendre, comme je tente à  présent de te le faire comprendre (tout comme les autres qui t'on répondu) que le flash tel que tu le conçois n'existe que dans ... les films!

En conclusion, etant donné la nature de tes questions, ex: les 4 fers en l'air suite à  un fix d'héroïne,  à  savoir si on est prêt à  tuer notre mère quand on ai en manque ou si on jouit quand on se fait un hit, j'en déduis que tu souhaites donner dans le percutant et le sensationnel, ce qui est tout à  fait compréhensible pour un film. Dans ce cas, je te suggère fortement de changer de sujet puisque la réalité est à  mille lieux de tout sa.

Dernière modification par SweetOpia (26 octobre 2014 à  04:10)

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raatus
Psycho junior
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J'aime l'effet de l'héroïne mais quand on a des proches et qu'ils sont au courant c'est douloureux pour eux. Ma maman m'a dit tes GAV on les vit papa et moi par procuration tu sais. Alors je me sens coupable à  cause de ça et ça ne me rend pas heureux non plus de me faire mépriser par les dealeurs, d'avoir les condés sur les reins.

Je vois l'héroïne comme un médicament hors de prix et engendrant des complications parfois graves pour soulager un mal de vivre cognés. Je perçois la consommation d'héroïne comme la façon le plus efficace de se soustraire au mal de vivre qui nous gâche la vie à  chaque seconde mais le prix à  payer pour ce soulagement si bref expose à  toutes sortes de violences (pyschologiques et physiques).

Si j'étais papa et que j'avais un fils ça me rendrait malheureux de savoir que mon fils ait besoin de ça. Je veux bien entendre qu'il y a ait des héroïnomanes qui soient heureux, chacun dispose de son corps. Mais je repense parfois à  Lullaby que je ne connaissais pas, à  Nico qui avait 18 ans, à  Guillaume qui s'est planté en caisse alors qu'il était high.

aucune maman ni aucun papa ne devrait avoir à  enterrer son enfant, je dis pas l'héro mène à  la mort car je suis quelqu'un de modéré mais j'ai compris sa souffrance avec ça sa pouvais faire souffrir les gens qui nous aime. Pour ce qui ont la chance d'être entouré.
J'avais besoin de parler un peu ce soir je crois. Soyez prudent mes amis

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clairette
Psycho junior
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Bonsoir,
Je ne sais si l'héro rend heureux, je n'y ai pas trouvé, pour ma part, le bonheur. Je n'ai jamais été heureuse d'être héroinomane, non.
Par contre, je peux dire que l'héro a bousillé ma vie, parce que je suis seule, ce soir, avec mes  3 enfants, comme tous les soirs, depuis que mon mari, qui a choisi Hélène, se l'envoie sur le canapé de ses parents.......

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ziggy
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raatus a écrit

J'aime l'effet de l'héroïne mais quand on a des proches et qu'ils sont au courant c'est douloureux pour eux. Ma maman m'a dit tes GAV on les vit papa et moi par procuration tu sais. Alors je me sens coupable à  cause de ça et ça ne me rend pas heureux non plus de me faire mépriser par les dealeurs, d'avoir les condés sur les reins.

Je vois l'héroïne comme un médicament hors de prix et engendrant des complications parfois graves pour soulager un mal de vivre cognés. Je perçois la consommation d'héroïne comme la façon le plus efficace de se soustraire au mal de vivre qui nous gâche la vie à  chaque seconde mais le prix à  payer pour ce soulagement si bref expose à  toutes sortes de violences (pyschologiques et physiques).

Si j'étais papa et que j'avais un fils ça me rendrait malheureux de savoir que mon fils ait besoin de ça. Je veux bien entendre qu'il y a ait des héroïnomanes qui soient heureux, chacun dispose de son corps. Mais je repense parfois à  Lullaby que je ne connaissais pas, à  Nico qui avait 18 ans, à  Guillaume qui s'est planté en caisse alors qu'il était high.

aucune maman ni aucun papa ne devrait avoir à  enterrer son enfant, je dis pas l'héro mène à  la mort car je suis quelqu'un de modéré mais j'ai compris sa souffrance avec ça sa pouvais faire souffrir les gens qui nous aime. Pour ce qui ont la chance d'être entouré. J'avais besoin de parler un peu ce soir je crois. Soyez prudent mes amis

Je ne sais si l'héro rend heureux, je n'y ai pas trouvé, pour ma part, le bonheur. Je n'ai jamais été heureuse d'être héroinomane, non. Par contre, je peux dire que l'héro a bousillé ma vie, parce que je suis seule, ce soir, avec mes  3 enfants, comme tous les soirs, depuis que mon mari, qui a choisi Hélène, se l'envoie sur le canapé de ses parents.......

Encore une fois ce n'est pas l'hero qui bousille nos vies, c'est nous même qui nous les bousillons en utilisant pour cela un produit : l’héroïne. Ça peut paraitre de jeu sur le langage mais ca ne l'est pas.

Car d'un côté, on imagine que tout nos malheurs sont issus d'un MAL UNIQUE le produit CAUSE de TOUT  (appelez ca le diable, le démon, le djahall, le gollem) il entre dans nos vie, il en prend le contrôle ruine tout et puis s'en va, laissant de nos existences un champ de ruine fumant........ Ca c'est la vision dominante - qui a dominé le siècle passé - c'est le burroughs qui jeune écrivait "j'ai survécu au mal". - les médecins étaient persuadés qu'ils suffisaient d'enlever le produit pour soigner les toxicomanes.

De l'autre une vision plus fine et plus moderne qui montre qu'en fait, l’héroïne en soi n'a aucune intention et que c'est plutôt le sujet qui acteur de sa dépendance est l'acteur inconscient de sa destruction. On est jamais passif dans la dépendance - au contraire meme. La vraie question c'est pourquoi ? Et ca dépasse généralement totalement le produit. La preuve on peut etre totalement dépendant sans aucun produit. Au bilan, enlever le produit ne sert presque à  rien tant qu'un travail sur la source de la souffrance n'a pas été fait : il passera d'un produit à  un autre, d'un comportement à  un autre, d'une destruction à  l'autre...

Donc la vision "’héroïne nous bousille" en effet rien n'est plus facile pour pas trop se poser de questions -en "cautionnant" la vision diaboliste par rapport à  l’héroïne puisqu'on la nous rabâche depuis le berceau (cette poudre serait l'antre du diable) et puis qu’aussi souvent ca nous arrange, ca nous évite de regarder nos problèmes profonds vraiment en face....

Ainsi celui qui s'y adonne va perdre pied et se transformer en walker, abandonnant les siens et prêt à  les dévorer sans hésitation pour satisfaire son appétence, ignorant qu'il n'est pas seul au monde et se mettant systématiquement en danger de manière inconsidérée ????

La dernière fois que j'ai vu un stup,  il m'a dit "compte sur moi je serai toujours la pour t’empêcher de faire ce que tu n'es plus capable de t’empêcher de te faire. On est la pour vous protéger en fait. Contre vous mêmes. C'est dommage qu'ils vous mettent pas 15 jours d'enfermement à  la place d'une injonction qui sert à  rien. Avec des lois plus durs, vous marcheriez tout droit. Vous etes justes des adultes pas encore adultes juste encore gamins... Te rends tu compte que tu te baises la vie ? " N'est ce pas la terrible phrase de NA qui disait : le consommateur de drogues n'a que 3 options : le cimetière, la mort ou la prison ? Si on pars par là , l’héroïne serait bien le MAL que la société prétend qu'elle est.....

Désolé ne le répéter mais c'est partiellement faux.

Comme toute chose 'héroïne c'est avant tout ce que l'on en fait et si je serai d'accord pour dire qu'une consommation n'est pas toujours la bienvenue (je ne nie pas certaines conséquences désastreuses que peut avoir certaine consommation sur les personnes et leur environnement) moi je remarque aussi que dans tout ce merdier

1) ja prohibition y joue un role prépondérant en créant plus d'exclusion encore sur un parcours parfois marginalisant

2) mais que la came a bon dos aussi souvent : on préfère s'imaginer que si tout va mal c'est à  cause d'elle - c'est souvent une façon plus facile de s'expliquer les choses. Au lieu de regarder les symptômes qui conduisent une personne à  se déchirer sans retenue, on ne retiendra que les conséquences de ces abus - et même on fera de ces conséquences même la cause du problème. La boucle est bouclée. Pas besoin de réfléchir.

3) Pour les accidents de voiture, RIP. Moi aussi j'ai perdu plusieurs personnes. Mais ca a été (tout comme plusieurs millions de français) la faute à  l'alcool, et visiblement ca ne pose de problème à  personne. Mais je suis triste aussi pour Guillaume qui s'est planté en caisse....

4) Pour Clairette, je compatis à  ta situation - c'est moche. J'ai rompu aussi d'une personne a qui je tenais plus que tout au monde aussi, on avait la consommation de commun et les problèmes sont arrivés quand moi j'avais freiné et même arrêté et qu'elle ne faisait qu'augmenter les vrilles. Pas cool. Au debut j'ai accusé la drogue de me l'avoir détruite cette fille. Avec le recul, j'ai pu comprendre qu'en réalité elle avait fait comme elle pouvait et qu'elle avait pas mal de souffrance en elle...

Par contre sans jouer sur les mots, (tu vas voir que ca a son importance) je pense que pour ton mari il vaut dire "en ce moment il se bousille avec l'hero" plutôt que de dire que l'hero bousille vos vies : l'hero n'est pas mal "intentionnée" - ce n'est pas un virus - c'est une molécule elle est inerte  et elle n'a aucun projet pour personne...... à  ce titre, c'est donc l'usage qu'on en fait qui bousillera ou non nos existences. De ce fait moi quand j'ai des galères à  cause de la conso, je ne vais pas dire "saloperie de came, elle me bousille de partout" ce qui serait trop simple et m’empêcherait de penser voire de trouver une solution adéquate au problème. J'essaie d'avoir une vision plus déconstruite et je me dis plutôt "en ce moment je me bousille avec l'hero". L'avantage de la deuxième proposition c'est que je ne mie NIE pas en tant que sujet pensant et agissant et me permet d'inscrire la consommation d'hero dans mes difficultés quotidiennes comme un symptôme du mal-être, et non comme la cause. Dire l'hero a bousillé ma vie aurait un avantage certain : tout foutre sur le dos de la molécule, nier la complexité de la situation et surtout et ne rien changer "puisque c'est l'hero qui crée tout ce mal".

Dernière modification par ziggy (27 octobre 2014 à  07:49)


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raatus
Psycho junior
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Ziggy il y a des thèmes que tu abordes  sur lesquels je partage ton positionnement.

J'ai poste pour m'exprimer sur le thread "Qui d'autre est réellement heureux d'être héroïnomane ?". De ce que j'en ai vécu de l'héro (de la méthadone) c'est que j'y ai trouvé du secours et aussi une palanquée de problèmes.

A titre personnel ce n'est pas la drogue donc la consommation m'a impacté le plus négativement non. Je te rejoins quand tu évoques que le produit en lui même n'a aucune intention de te nuire, il n'a pas ni conscience ni âme (l'héroïne n'est pas un être vivant - la minute science arf)/

Je veux bien te concéder que untel et untel ont vu leur vie écourtée et que le produit a fait parti de l'équation. Et puis d'ailleurs les arguments "ad hominem" c'est pas constructif.


L'héro elle imposée sa discipline si l'usager lui laisse la place. Ca n'empêche pas le fait qu'il y a des usagers a qui sa convient et qui auraient envie qu'on leur fiche la paix à  ce sujet. Je vais pas parfois dans le sens de cette démarche et je considère avec sérieux les éléments que tu avances.

Parce que tu écris ce que tu penses et ta vérité. Ton parcours, tes valeurs sont sincères et tu es bienveillant,  0 doutes sur ce versant. Moi je suis moins pragmatique, surtout sensible / sensitif parfois (syndrôme hystrio du DSV-IV??).

Les condés symboliquement c'est une autorité paternelle de substitution. Et si Papa estime que tu es en péril imminent  parce que bébé s'envoie une substance qui peut l'envoyer ad patres il va l'envoyer chez Maman  de substitution (l'institution soignante).

En psychiatrie il existe la notion de Soin Pour Péril Imminent, qui à  l'appréciation du Juge des Libertés peut aboutir à  une hospitalisé en secteur fermé qui est une mesure privative de liberté. Un SDF sur deux de plus de 50 ans en RP présente un tableau de démence plus ou moins franc. Une fois que le mec est retapé, revitaminé, qu'on lui donne un place au sein d'un groupe, il reprend sa vie.

Cette politique s'applique à  mon avis pour les stupéfiants - et le bienveillance policière "je sais que ça te fait du mal comment je suis avec toi mais je te protège de toi même de gré ou de force".

La toxicomanie de ce que je crois participe d'un ensemble de symptômes d'un trouble de santé mentale. Quand le trouble se majore les épisodes toxicomaniaque augmentent en intensité (dose / fréquence / prise de risque).

Mais "réellement heureux d'être héroïnomane" sans vouloir être taquin la prise d'héroïne elle modifie le rapport au réel. Sinon un dafalgan ferait le boulot. Mais sans pour rester sérieux les gens autour de moi qui consomment (touts produits confondus) j'entends souvent "j'aurai bien voulu jamais rien prendre, peut-être ma vie aurait été mieux ?" - c'est fait il faut pas regretter.

Passé un certain laps de temps chez MOI je pense c'est devenu chronique, alors je fais au mieux, j'essaye d'être sérieux.

paluche ziggy le chat
&merci clairette et sweetO

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Disturb
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et c'est reparti dans la guerre des étoiles hmm

allez on se détend et on respire , on fume un joint  ou un aluminium ( puisque c'est dans le ton du sujet roll ) et on se fait un bisou drogue-peace drapeau-blanc lol

Dernière modification par Disturb (27 octobre 2014 à  13:35)


Tout ce qui monte doit redescendre...

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pierre
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On peut etre heureux et heroinomane, on peut etre heureux et avoir un trouble mental,  on peut etre heureux et etre gros, on peut etre heureux et etre riche, on peut etre heureux et addict à  la clope... .

Le fait d'etre addict ne nous définit pas entièrement et ne dit absolument rien de notre capacité au bonheur ou ou malheur... contrairement à  ce que peut laisser croire le titre du livre Olivenstein "Il n'y a pas de drogués heureux", qui a fait tant de mal aux usagers, et qui a été tourné en dérision par Asud avec son "journal des drogués heureux".

Ce sont les prohibitionistes de toi poil qui ont inventé "le fléau" de l'héroine, et qui ont fait croire qu'avec une seule dose d'héro, tu finissait à  la rue, la pompe dans le bras, en te prostituant. La vérité est bien plus décévante. Les usagers, héroinomanes ou pas, injecteurs ou pas, sont comme les autres, ils vivent une vie faite de haut et de bas, de moment de bonheur et de moment de down. Les produits et les mode de consommation ont peu à  voir avec ça.

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Disturb
Anim' à  la retraite
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1363 messages
mais les idées tenaces...

cf : un énieme Zone interdite d'hier soir , avec encore et toujours les clichés tenu par journalistes et policiers :

  que la came te désocialise , que tu ne penses plus que sur du court terme à  quel larcin ou délit commettre pour aller chercher de quoi te piquer dans ton squat tout crasseux...etc etc etc

( HS:   Ah et si , grande nouvelle : les keufs viennent de découvrir les buvard de LSD :rolleyes:ils sont trop forts ... )

Tout ce qui monte doit redescendre...

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1joker
Nouveau Psycho
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Pas moi je deviens trop vieux pour ces conneries

Le temps est un grand maître mais dommage qu'il fini toujours par tuer c'est élèves !

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lemarcan
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À 8:20, nous voyons une fille s'injecter de l’héroïne.  Mon idée (qui est fausse) je pensais que le buzz était comme ça. La tête qui penche par derrière (ou en avant wink )  Et qu'on ne bouge plus et qu'on reste sur place durant presque tout la duré du buzz.  La tête qui penche par derrière et qu'on ne bouge presque pas, est-ce que ça vous fait la même chose?  Et combien de temps dure cette léthargie?

Mais, à  la minute 17:40 on voit cette même personne fumer de l’héroïne, et nous voyons qu'elle fonctionne normalement.

Est-ce qu'une personne sous l'effet de l’héroïne agis comme cette personne et que la plus par du monde remarquerait presque pas qu'elle est sur un buzz?

En passant.  Je n'écris pas un film sur l'héroine.  Mais il y qu'un personnage qui va en prendre et on ne la voit qu'une seule fois ce faire un fix (c'est le méchant qui lui propose de l'héro vu qu'elle est en manque de coke).

Dernière modification par lemarcan (28 octobre 2014 à  02:40)

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melange.instable
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27 messages
Finalementc'est la prohibition qui créé ce questionnement absurde : existe t-il des drogués heureux?

Alors que finalement, la seule vraie question à  se poser est : existe t-il des être humains heureux, ou disons plutôt "non souffrants", car "heureux" est trop connoté et galvaudé.

J'ai tendance à  penser qu'on ne trouve pas une drogue bonne par simple hasard. Ces mythes qui parlent de dépendance dès les premières prises sont totalement absurdes, ne serait ce que d'un point de vue physiologique.
En revanche, je pense qu'une différence va se jouer entre deux sujets qui vont rencontrer l'héroïne, enfin très schématiquement quoi. Il va y avoir celui (ou celle) qui va se dire que putain, c'est vraiment de la merde, ça m'a fait dégueuler toute la soirée et me gratter au sang, je comprends pas tout le tapage qu'on en fait. Et puis il va y avoir l'autre réaction, celui ou celle qui va passer au dessus de tous les effets dits secondaires pour se focaliser sur l'effet actif du produit, aussi court puisse parfois t-il être. Et je pense qu'on s'incline plutôt vers ce genre de réactions lorsqu'on est imprégné d'une douleur préalable (c'est la thèse du Docteur Jacques d'ailleurs), consciente ou non.

Donc dans cette perspective, oui, il peut exister des "drogués heureux", bien qu'une fois encore la question a quelque chose d'absurde en soi.
Mais pour être un "drogué heureux", il faut avoir su trouver une situation d'équilibre, une organisation de conso et d'approvisionnement qui ne va pas faire entrer dans un cercle complètement désocialisant et... assez morbide en fait, où on passe sa vie à  courir après un prod qui coûte cher, dont les qualités sont aléatoires, et dont le monde parrallèle du fait de la prohibition repose sur la loi des plus forts...

Parce qu'e finalement, si on n'arrive à  trouver une situation d'équilibre, les drogues sont des moyens comme d'autres de stratégies pour supporter les frasques et les douleurs de la vie.
Sans pour autant qu'il soit par ailleurs question de fuir (même si parfois c'est le cas, et... après tout pourquoi pas, de temps en temps, fuir un peu aussi? Si ce n'est pas un automatisme permanent, ma foi...) en permanence les bases des douleurs auxquelles on essaie de s'adapter.

La douleur fait partie de la vie, ça fait partie de ce qui nous fait sentir qu'on vit, autant que les jouissances d'ailleurs.
On essaie de s'en arranger via divers moyens depuis toujours, les usages de drogues n'étant pas du tout une nouveauté dans les sociétés humaines, et je ne vois pas quel mal il y a à  ça...

Et bref, pour reprendre une fois encore le Docteur Jacques, c'est une erreur de croire que les histoires de drogues finissent toujours mal. Il peut exister des usagers de drogues qui coulent des jours tranquilles avec et aussi grà ce à  leur produit.
La déconfiture dans ce cas viendra plutôt des foudres de la prohibition : loi pénale sauvage, entourage enragé à  imposer la sacro sainte abstinence, problèmes de travail (au sein duquel la conso prend une circonstance aggravante), stigmates en général et intériorisation de ces stigmates, etc.

Enfin bref, la vraie question c'est plutôt de savoir de quelles douleurs on essaie de se tenir à  distance pour trouver un certain équilibre de vie. C'est pas un mal ni une honte d'être emprunt de certaines formes de douleurs et de chercher à  les soulager pour avancer.
Maintenant le souci, c'est comment chacun d'entre nous arrive à  s'en sortir avec les stratégies qu'il peut mettre en place pour les supporter. Les usages de drogues en font partie(parfois, pas tous, je devrais plutôt parler des toxicomanes là ), ça ne convient pas à  tout le monde, et avant d'en arriver à  une forme de situation d'équilibre, y'a souvent beaucoup de casse...hmm
Et puis par essence, une situation d'équilibre est forcément fragile. Or les fragilités d'une situation dans une structure prohib, bah ça tourne direct à  la catastrophe. Ca, ça fait vraiment du mal.

La personnification des drogues a aussi quelque chose de très néfaste. Des tournures telles que "L'héroïne a brisé ma vie/mon couple/un proche/etc.", je peux les comprendre, mais comme dit plus haut, ce sont vraiment des tournures "poudre aux yeux" (sans mauvais jeux de mots).
Bien souvent, quand on soulève un peu la couverture, il apparaît que ce sont bien plus les misères, les traumas engendrés par des enfances brisées par des parents maltraitants, les conséquences d'agressions sexuelles, les stigmates liés aux systèmes de dominations, etc etc etc etc. qui sont bien plus coupables que les usages de drogues en eux mêmes.
Et pas seulement les usages de drogues d'ailleurs...

Ces tournures ont un fort avantage a perdurer : pendant qu'on pointe la déconfiture qui est arrivée après l'entrée en drogues, on fait totalement abstraction de celle qui existait déjà  avant. Et ça pour le coup, ça arrange très bien les responsables politiques, sociaux, médicaux etc. qui ont un rôle à  jouer sur la misère, la pauvreté, la pérennisation de culture de violences et de dominations (tels que le racisme, le sexisme, l'homophobie, la transphobie, etc etc etc.).
Ca peut aussi vachement nous arranger nous mêmes en tant qu'individu... Je pense par exemple à  mes parents, qui aiment à  se dire que la came leur a "vole" leur fille, alors que bien d'autres choses m'avaient déjà  "volée", ou du moins tranformée avant. De la même façon, la soeur de mon conjoint s'est longtemps plu à  dire que c'était à  cause de la drogue qu'elle avait perdu les liens forts qu'elle avait avec son frère quand elle était plus jeune. De cette façon, elle n'avait pas à  regarder en face non seulement les conséquences des violences d'un beau père maltraitant sur son frère, mais par extension, également sur elle même...

Bref voila. Les usages de drogues peuvent être considérés par certain(e)s comme une forme d'adaptation crédible pour vivre mieux.
Mais faut pas oublier aussi que pour énormément de gens, les rencontres avec les drogues restent quelque chose d'anecdotique. Peut être parce que le soulagement engendré par les drogues ne présentaient finalement que très peu d'intérêt pour eux.
Et il y a aussi des usagers pour lesquels ce ne sera pas du tout une bonne stratégie, parce que ce sera ingérable et que ça empirera les choses.
Et quoiqu'il en soit, dans toutes ces configurations, rien n'est figé. Une rencontre anecdotique avec les drogues pour un individu a 20 ans pourra devenir une "révélation" 15 ans plus tard selon ses vécus, et inversement...

Quoiqu'il en soit, il me semble urgent qu'on cesse d'inverser les causes et les effets, comme cela a très bien été expliqué par Ziggy...

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SaïmonN
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Inscrit le 28 Aug 2014
49 messages
@lemarcan :
Excuse-moi Marc-André, mais tu n'es pas du tout dans le sujet. Il serait préférable que tu ouvres un nouveau sujet, parce que là  ça fait deux discussions parallèles et tu ne reçois pas vraiment de réponses.

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Syam
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
Inscrit le 26 May 2015
3358 messages
Comme l'intervention de Mélange.Instable a plu vues les étoiles vertes, je voulais signaler la présence sur son blog de pas mal d'articles croustillants, lucides et super bien écrits.
Sur la toxicomanie en particulier je recommande :
http://melange-instable.blogspot.fr/201 … -vrai.html
http://melange-instable.blogspot.fr/201 … le_18.html
http://melange-instable.blogspot.fr/201 … ur-de.html

Psychoactif propose l'analyse de vos produits (effets indésirables ou inhabituels) de manière anonyme, gratuite et par courrier (dispositif SINTES). psychoactif.org/sintes

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