Pour laisser reposer mes veines, il m'arrive souvent de piquer en IM. Il faut pas le faire n'importe où, ça demande quelques recherches avant.
Pour la technique d'injection en elle même, c'est pas vraiment compliqué. Il faut du matériel adapté par contre, c'est à dire une aiguille suffisamment longue pour atteindre le muscle.
Sinon, on prépare de la même façon que pour une
IV, avec les mêmes règles d'asepsie.
Le garrot est évidemment inutile.
On pique perpendiculairement à la peau, d'un geste fluide et assez vif, il faut aller en profondeur. On fait une tirette avant d'injecter, pour vérifier qu'il n'y a
pas de retour veineux ; il est possible de tomber par hasard sur un vaisseau sanguin.
On injecte assez lentement pour que ça ne soit pas trop douloureux.
Au niveau de l'épaule (deltoïde) ou de l'extérieur de la cuisse (quadriceps), on essaie d'utiliser des volumes assez réduits (2-3cc), tandis que dans la fesse (le quadrant supero externe du muscle gluteal), on peut injecter des volumes un peu plus importants.
Comparé à l'
IV, la biodisponibilité est souvent plutôt bonne, et la montée est plus soft, mais présente ; il faut quand même se renseigner au cas par cas sur chaque produit.
En terme d'efficacité, de montée, etc... Je comparerai l'IM avec un
plug réussi, plus ou moins.
Une fois qu'on a l'habitude, c'est impossible de louper une IM. Par contre , plusieurs injections par jour pendant des semaines, ça commence à faire mal aux muscles, un peu comme des bonnes courbatures. Je suis pas sur que ce soit très bon à long terme.
La règle de rotation des sites d'injection reste donc valable.