Bonjour,
Je te rejoins dans cette incertitude car pour moi aussi le degré de dépendance aux
opiacés est difficile à évaluer.
Anxieuse de nature ? Comme chacun sait le stress provoque aussi des symptômes physiques.
Tout ça s'entremêle et il n'est vraiment pas facile de savoir si ce que tu ressens est directement imputable à ta consommation de
codeine. Ce que tu décris correspond beaucoup à un syndrôme de
sevrage.
La
codeine du Klipal a tendance à me rendre irrascible, pas celle du Neo-codion. Il y a tellement d'alcaloïdes dans le
pavot que c'est bien possible qu'entre une
codeine et une autre, une
morphine et une autre le ressenti ne soit pas le même. Désolé pour cette digression mais entre Kilpal et
NeoCodion ou Moscontin et
Skenan il existe une différence, enfin moi je fais.
De mon point de vue et d'années en années d'addiction, le manque physique c'est 5 % du problème. Les enjeux psychologiques c'est 95 %. Rester deux semaines sont rien prendre c'est chiant mais faisable. NE PAS REPRENDRE = impossible (pour le moment).
Un autre exemple, celui de l'
alcool vs le
cannabis : l'
alcool est réputé engendrer une dépendance physique forte et le
cannabis aucune. Pourtant je connais plus de gens qui ne peuvent pas se passer de leur joins que de leur bière.
Ainsi même si ton corps est sevré je ne sais pas ce que ça changera vraiment au fond.
J'ai eu une conversation avec l'infirmière (j'ai souhaité me refaire prescrire de la
méthadone car j'échouais à canaliser mes pulsions de consommation d'
opiacés) qui m'a expliqué que sous
méthadone (et n'importe quel autre
opiacés j'imagine) il n'était pas bon de consommer / se mettre en manque / consommer / se mettre en manque etc... car le corps et le cerveau sont perturbés par ces cycles.